Bulletin de santé du végétal

Transcription

1 Bulletin de santé du végétal N - 26 septembre 2013 Zones non agricoles Champagne-Ardenne N 15-1 er octobre 2015 Champagne-Ardenne AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE : 1. Evolution des auxiliaires 2. Situation sanitaire en zones non agricoles 3. Techniques alternatives préventives au désherbage 4. Situation dans les serres des observateurs A RETENIR : La situation sanitaire est calme et stable depuis le dernier bulletin. La pyrale du buis est présente à Saint-Dizier. Des mesures préventives au désherbage sont à mettre en place dès cet automne. Les 6 et 7 octobre 2015 auront lieu les matinées de démonstration des techniques alternatives aux traitements phytosanitaires. Le réseau d observateurs en zones non agricoles en Champagne-Ardenne s appuie sur 21 structures observatrices. Lors du dernier comité technique, il a été décidé de suivre toutes les deux semaines certains couples hôtes/ravageurs. De plus, un suivi sous serres est effectué par les observateurs qui en possèdent. Si vous souhaitez devenir observateur, n hésitez pas à contacter Sophie FONTANA de la FREDONCA au REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées en Champagne-Ardenne. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle. 1

2 1. EVOLUTION DES AUILIAIRES Les auxiliaires (coccinelles, syrphes et chrysopes adultes) sont de moins en moins visibles. Des punaises gendarmes ont été observées en grand nombre sur des troncs d arbres. Elles se nourrissent de graines, de détritus de végétaux ou d œufs d insectes et d insectes morts. Elles ne sont pas des ravageurs des végétaux. Certains auxiliaires comme les coccinelles, les syrphes et les chrysopes passent l hiver sous la forme adulte. En dessous d une certaine température, ils cessent toute activité métabolique et «s endorment». Ce phénomène est appelé la diapause hivernale, sorte d hibernation. Les adultes commencent à chercher un endroit approprié et protégé pour passer l hiver. Dès les beaux jours, ils sortiront pour fonder une nouvelle génération. De simples amoncellements de pierres et de feuilles sèches peuvent servir d abri pour passer l hiver. Les hôtels à insectes plus élaborés sont de bons outils de communication envers le grand public. Punaises gendarmes Hôtel à insectes 2. SITUATION SANITAIRE EN ZONES NON AGRICOLES BIOAGRESSEURS SUR ARBRES 1. Bioagresseurs sur tilleul La situation est calme et stable depuis le dernier relevé. Les pucerons causent encore quelques dégâts (miellat). Les couronnes basses sont touchées par les acariens. Les feuilles jaunissent et tombent. 2

3 100 Evolution du pourcentage de tilleuls infestés par les pucerons et les acariens Pucerons Acariens avr. 01-mai 01-juin 01-juil. 01-août 01-sept. 01-oct. 2. Bioagresseurs sur marronnier Le dernier vol de mineuse du marronnier est en cours. Les feuilles commencent à chuter 140 Evolution du nombre moyen de papillons de mineuses piégées à Reims avr. 01-mai 01-juin 01-juil. 01-août 01-sept. 01-oct. 3. Présence de champignons sur différentes espèces Plusieurs champignons ont été observés sur diverses essences d arbres : Oïdium sur marronniers, érables et platanes Maladie des tâches noires (tâches goudronneuses) sur érables BIOAGRESSEURS SUR BUIS Divers champignons sont présents dans la région dont Volutella buxi et Phoma candollei. Tâches noires de l érable Sur les sites touchés par ces champignons cet été, on assiste à un dépérissement d un faible pourcentage de buis (< 5 %), la grande majorité ayant reverdi cet automne. Des papillons de pyrale du buis ont été piégés à Saint-Dizier. Pour l instant, aucun dégât n a été observé. 3

4 BIOAGRESSEURS SUR ROSIER Les maladies fongiques (tâches noires et oïdium) sont encore présentes sur rosier. 100 Evolution du pourcentage de rosiers infestés par les pucerons, tâches noires et oïdium avr. 01-mai 01-juin 01-juil. 01-août 01-sept. 01-oct. Pucerons Tâches noires Oïdium 3. TECHNIQUES ALTERNATIVES PREVENTIVES Les plantes adventices connaissent encore une croissance importante. Voici un rappel des techniques à mettre en œuvre dès cet automne pour limiter la croissance (et le désherbage) en début de saison prochaine. Paillage Le bois broyé durant les élagages d hiver peut être réutilisé comme paillage dans les massifs. Afin d obtenir de bons résultats, le sol doit être parfaitement désherbé et le paillage doit être mis en place sur une épaisseur suffisante (8 à 10 cm). Installation de plantes couvre-sol Les plantes couvre-sol (Exemples : Geranium macrorrhizum, Stachys grandiflora, Vinca major, Stipas, Festuca, Potentilla sp. ou Nepeta) permettent d occuper un espace et en diminuer considérablement l entretien. Le choix de la plante à installer et les conditions de plantation sont décisives pour une bonne installation des couvre-sols. Enherbement Certains espaces, trop difficiles à désherber peuvent être enherbés naturellement ou artificiellement et être entretenus par la tonte ou le fauchage. Ramassage des feuilles et balayage des surfaces imperméables Sur des surfaces imperméables, les feuilles non ramassées se décomposent et créent une couche superficielle sur laquelle poussent des plantes adventices. Le ramassage des feuilles sur les surfaces imperméables (parking, caniveau, etc.) et le balayage mécanique ou manuel permettent d éliminer cette couche superficielle et de limiter la pousse des adventices. Prise en compte de la problématique désherbage dès la conception des aménagements Des rencontres régulières doivent être organisées entre les services chargés de la conception et les services chargés de l entretien des espaces pour déterminer les modalités de gestion et prévoir des aménagements correspondant aux pratiques d entretien ainsi qu aux outils et moyens réellement disponibles. La communication sur les changements de pratiques de gestion Un programme de communication doit être mis en place envers les différents acteurs (élus, grand public, agents d entretien des espaces, etc.) pour expliquer les changements de pratiques. 4

5 La Charte d Entretien des Espaces Publics est un outil qui vise à aider les gestionnaires d espaces publics à réduire durablement leur consommation de produits phytosanitaires. Progressive, elle se décline en 3 niveaux : Traitez mieux - Traitez moins - Ne plus traiter chimiquement. Chaque niveau est accompagné d une formation, d une étude personnalisée et d un plan de communication. 99 structures sont engagées dans la Charte d Entretien des Espaces Publics en Champagne-Ardenne et 32 ont été labellisées. DEMONSTRATION DE TECHNIQUES ALTERNATIVES AU TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES Avec l adoption de la loi de transition énergétique, les enjeux pour les collectivités vis-à-vis des traitements phytosanitaires sont plus que jamais d actualité. A compter du 1 er janvier 2017, les traitements seront interdits sur les voiries, espaces verts, chemins de promenades (sauf produits de bio-contrôle, produits qualifiés à faible risque et produits utilisables en agriculture biologique et exceptions concernant les voiries dangereuses). Afin de prendre les devants face à ces restrictions d usage, la FREDON Champagne-Ardenne vous invite à ses matinées de démonstration pour découvrir ou redécouvrir les méthodes alternatives aux traitements phytosanitaires. Elles se tiendront : Mardi 6 octobre à Bologne (52) Mercredi 7 octobre à Méry-sur-Seine (10) L entrée est libre. Plus d informations et l invitation à télécharger ici. OBSERVATIONS PONCTUELLES Des dégâts de campagnols des champs sont en augmentation en grandes cultures et dans les jardins de particuliers. Ils sont à surveiller. SITUATION GLOBALE EN ZONES NON AGRICOLES Tigre du Platane Ravageurs Situation Puceron sur Tilleul Acarien sur Tilleul Mineuse du Marronnier Chenille défoliatrice Chenille défoliatrice urticante Cochenille Puceron du rosier Pyrale du buis Maladies Situation Chalarose du frêne Chancre coloré du platane Chancre bactérien du marronnier Fil rouge du gazon Rouille du gazon Tâches noires du rosier Dégâts nuls Dégâts faibles Dégâts modérés Dégâts importants 5

6 4. SITUATION DANS LES SERRES DES OBSERVATEURS Ravageurs Espèces Faibles Dégâts Dégâts Maladies concernées dégâts modérés importants ACARIEN Chamaedorea, Aspidistra, Frangipanier, Alocasia Bananier Remarques Plantes vertes Stromanthe, Pilea, Kalanchoe, Schefflera, Ficus, Philodendron, Chamaerops, Cissus, Mandaianum Cochenille farineuse Ficus, Dracaena, Asplenium, Kentia Cochenille farineuse COCHENILLE Chamaedorea, Pothos, Scindapsus Cochenille farineuse Olivier, Myrte Cochenille de l'olivier Sanseveiria, Cordyline Cochenille du fusain Orchidées, Cicas, Asplenium Cochenille à carapace Philodendron, Zamioculcas Cochenille à carapace OIDIUM Coleus, pensées OTIORHYNQUE Laurier PUCERON Piment d'ornement, Impatiens de Nouvelle Guinée Impatiens Nouvelle Guinée THRIPS Impatiens Nouvelle guinée, Pentas, Alternanthera SITUATION GLOBALE DANS LES SERRES DES OBSERVATEURS Maladies et ravageurs Situation Acarien Cochenille Puceron Thrips Dégâts nuls Dégâts faibles Dégâts modérés Dégâts importants 6

7 Bulletin de santé du végétal Zones non agricoles Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre d agriculture de Champagne-Ardenne : et de la DRAAF : EDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE D AGRICULTURE DE CHAMPA- GNE-ARDENNE SUR LA BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAI- RES DU RÉSEAU ZONES NON AGRICOLES: Centre Botanique de la Presle - Centre hospitalier Bélair (Charleville-Mézières) - Communauté de communes de Vitry, Champagne et Der - CFPPA de Saint Pouange - Groupe COMPAS - FREDONCA - Mme Sophie Beauvais - Ville de Bourmont - Ville de Châlons-en-Champagne - Ville de Charleville-Mézières - Ville d Epernay - Ville de Fère-Champenoise - Ville de Nogent - Ville de Reims - Ville de Saint-Brice-Courcelles - Ville de Saint-Dizier - Ville de Sainte-Menehould - Ville de Troyes Rédaction : S. FONTANA, FREDONCA, avec relecture du SRAL et de la ville de Bourmont. Animation du réseau ZNA : Sophie FONTANA - FREDONCA. Tél. : Courriel : s.fontana@fredonca.com Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courriel à k.benredjem@champagrica.fr Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office National de l'eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO