INTRODUCTION A LA SYMPTOMATOLOGIE
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- Laurent Bourget
- il y a 7 ans
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1 INTRODUCTION A LA SYMPTOMATOLOGIE OBJECTIFS SPECIFIQUES Expliquer en se référant au contenu du cours l esprit d observation ; Définir en ses propres termes les principaux concepts relatifs à la symptomatologie : - Différentier signe et symptôme - Enumérer les diagnostics possibles au niveau de la santé - Définir les termes suivants : étiologies, évolution, traitement PLAN I- ESPRIT D OBSERVATION II- SYMPTOMES ET SIGNES III- DIAGNOSTIC IV- ETIOLOGIE V- EVOLUTION VI- TRAITEMENT
2 I - Esprit d observation Il est demandé au personnel de santé, non pas d être des dictionnaires vivants mais de posséder une qualité essentielle : l esprit d observation. Avoir un esprit d observation signifie avoir une curiosité saine et une ouverture d esprit qui permettent, à travers des raisonnements cohérents, d analyser les symptômes constatés et les gestes à accomplir auprès de chaque malade pour l aider à satisfaire ses besoins. Ceci, est d une importance fondamentale car les malades ne se présentent jamais tout à fait de la même façon. Il faudra donc constamment adapter son savoir à des données différentes. Posséder cet esprit d observation présente ainsi plusieurs avantages : - Il permet de placer et d établir les soins dans une atmosphère professionnelle et scientifique; - Il permet d éviter d avoir un défaut majeur : Le manque de jugement ; - Il permet aussi d éviter les fautes d inattention qui surviennent qui peuvent survenir. Pour posséder cet esprit d observation, le soignant doit s exercer à développer tous ses sens. 1.1 La vue L œil attentif et exercé doit découvrir plusieurs choses qui échappent à l œil simple du profane. L observation doit porter sur l attitude du malade au lit (Position, agitation, inertie, passivité), ses activités, son comportement l état de ses téguments, le faciès, le rythme respiratoire, ses fonctions physiologiques (urines rares ou abondantes, selles diarrhéiques, sanglantes, absentes etc.). 1.2 L écoute Il s agira de repérer un bruit discret ou exagéré, anormal provenant du malade ou de son entourage et qui a une incidence thérapeutique. Exemple : Le son exagéré d un poste de Radio qui trouble le repos des malades ou qui peut même créer des complications au cours de sa maladie( tétanos), le gargouillement ou les bruits de cornage chez un opéré qui peuvent traduire la chute de la langue en arrière ou la présence des mucosités dans les voies respiratoires. Il s agira également d être à l écoute du malade, d entendre au-delà de ses paroles, sa vraie demande. 1.3 L odorat Il s agira de repérer l haleine du malade (acétonique, ammoniacale, alcoolique etc.), l odeur de certains pansements (fécaloïdes) des alèzes (incontinence d urines), la viciation de l air ambiant (nécessité de l aération, de la propreté etc.).
3 1.4 Le toucher Il s agit par exemple de repérer une artère, l œdème d un membre, la profondeur d une veine, de déceler un hématome, de sentir la température d une peau, tout simplement d apaiser un malade car la relation peau à peau libère les tensions. II - Signes et symptômes 2-1 Le symptôme C est un phénomène particulier que provoque dans l organisme la maladie. Il a un caractère subjectif car ressenti par le malade. 2-2 Les signes On appelle signe les manifestations cliniques, biologiques, radiologiques observées au cours d une maladie donnée. Regroupés, ils permettent de déterminer la maladie. Ils ont un caractère objectif. 2-3 Le syndrome On appelle syndrome un ensemble de signe qui se produit en même temps dans une maladie. Exemple le syndrome méningé ou nous avons la raideur de la nuque, des céphalées, des vomissements, une fontanelle bombée 2-4 Les prodromes Ce sont les signes avant-coureurs de la maladie. Exemple : la dysphagie qui précède le croup(ou laryngo-trachéo-bronchite est une affection respiratoire) dans la diphtérie. 2-5 Les signes généraux Ils sont en rapport avec l état général du malade (le pouls la température ), l état physique du malade, les caractères du facies, l altération des traits et du teint 2-6 Les signes fonctionnels Ils sont subjectifs et révélés à l interrogatoire du malade. 2-7 les signes physiques Ce sont les signes objectifs constatés au cours des différents temps de l examen clinique. a) L inspection du malade C est l observation directe du malade. Elle permet de noter la couleur de la peau, les modifications du teint et des muqueuses mais surtout l état général du malade.
4 b) L auscultation Elle consiste à écouter les bruits qui se produisent dans l organisme, soit directement avec l oreille, soit par l intermédiaire d un stéthoscope qui peut être médical ou obstétrical. c) La percussion Elle consiste à provoquer certains sons en frappant avec les doigts ou même avec un matériel (marteau orthopédique) les régions déterminées du corps pour reconnaitre l état des parties sousjacentes. d) La palpation C est une méthode d exploration qui consiste à l application des doigts ou de toute la main sur une partie externe du corps ou dans une zone accessible pour l appréciation de la qualité physique des tissus, pour se renseigner aussi à la fois sur la consistance, l élasticité, la mobilité, la température et la sensibilité de l organe. 2-8 Les signes paracliniques Ils complètent les signes cliniques pour faciliter l établissement d un diagnostic. Ils sont fournis par le laboratoire, la radiologie, l endoscopie etc La maladie C est un ensemble de symptôme et de signes dus à une cause déterminée III - Diagnostic C est la détermination de la maladie grâce aux signes cliniques et paracliniques. Il existe 2 sortes de diagnostic qui se complètent : 3-1 Diagnostic positif Il consiste à regrouper les principaux éléments fournis par l interrogatoire, l examen clinique et les examens para cliniques pour déterminer la nature de la maladie. 3-2 Diagnostic différentiel Il consiste à comparer les observations notées au cours d une maladie donnée à celles faites dans d autres maladies pour établir un diagnostic positif. Exemple : le paludisme et la fièvre typhoïde
5 Dans ces 2 pathologies, le personnel soignant peut établir le diagnostic différentiel grâce aux courbes de température et du pouls. En effet, dans la fièvre typhoïde, quand la température monte en lysis (en escalier), le pouls se trouve aux environs de la normale (90 à 100 pulsations/mn). IV - Etiologie C est l étude des causes des maladies, de l agent causal mais également des facteurs favorisants. V - Evolution C est la manière dont la maladie se développe dans le temps. Donc elle peut évoluer de différentes manières vers : - la guérison ; - les rechutes ; - les complications ; - les séquelles ; - l équilibration ; - la mort. VI - Traitement C est l ensemble des moyens mis en œuvre pour soulager et/ou guérir la maladie. 6-1 Traitement préventif : Ce sont les moyens mis en œuvre pour empêcher la déclaration ou la propagation de la maladie. Comme moyen utilisés on peut avoir : l isolement, la vaccination, la désinfection, la stérilisation, l évacuation sanitaire. 6-2 Traitement curatif : Il consiste à combattre la maladie déjà installée par le traitement médical (administration de médicaments), le traitement chirurgical, le traitement physio-thérapeutique (le froid, la chaleur, le massage et les rayons ultra-violets). 6-3 Traitement hygiéno-diététique C est le repos au lit et régime alimentaire. 6-4 Traitement étiologique
6 C est combattre directement l agent causal de la maladie exemple : pénicilline (antibiotique) pour le traitement des streptocoques 6-5 Traitement symptomatologique Il consiste à combattre directement les symptômes pénibles pour le malade sans pour autant attaquer directement à l agent causal (exemple : aspirine contre la douleur d une sciatique ).
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