APPEL À PARTICIPATION AU CONCOURS. Organisé par. Le Vice-rectorat aux Affaires Culturelles et la Faculté de Gestion des Affaires
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- Simon Turgeon
- il y a 7 ans
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1 APPEL À PARTICIPATION AU CONCOURS Chercheurs contre la corruption Organisé par Le Vice-rectorat aux Affaires Culturelles et la Faculté de Gestion des Affaires La définition la plus courante de la corruption est celle donnée par la Banque Mondiale : il s agirait de «L abus du pouvoir public pour défendre un intérêt particulier». Cette définition est cependant trop restrictive car elle laisse supposer que la corruption ne concerne que le domaine public. Le Conseil de l Europe a donc proposé une définition plus élargie de cette notion, qui engloberait désormais «les commissions occultes et tous autres agissements qui impliquent des personnes investies de fonctions publiques ou privées, qui auront violé leurs devoirs découlant de leur qualité de fonctionnaire public, d employé privé, d agent indépendant ou d une autre relation de ce genre, en vue d obtenir des avantages illicites de quelque nature que ce soit, pour eux-mêmes ou pour autrui» 1. Phénomène en perpétuelle augmentation, la corruption fait l objet, depuis quelques années, d un intérêt croissant de la part des gouvernements et des organisations internationales. Le recours au marché comme fondement des décisions économiques et le souci accru de compétitivité ont créé un environnement où l efficacité prime, mais où les distorsions issues de la corruption sont de plus en plus marquées. Ce phénomène complexe ne saurait se réduire à une seule cause. En effet, les pratiques de corruption peuvent être la résultante de déterminants sociodémographiques, de facteurs économiques ou politiques, de la faiblesse du cadre juridique et de l environnement institutionnel. Ces pratiques ont, à terme, des retombées nécessairement négatives sur le plan économique et politique. En effet, la corruption réduit l investissement et le taux de croissance et affecte les politiques de développement élaborées par l État. En outre, elle sape la légitimité des décideurs politiques. 1 «Programme d'action contre la corruption», adopté par le Groupe Multidisciplinaire sur la Corruption (GMC) lors de sa réunion du 25 au 27 septembre 1995, puis par le Comité des Ministres lors de la 578 ème réunion des Délégués des Ministres, novembre 1996.
2 Dans ce contexte, les organisations internationales et intergouvernementales renforcent actuellement des programmes d action qui reposent essentiellement sur la prévention, et ce via la sensibilisation des autorités et des différents acteurs de la société civile. Elles élaborent en parallèle des instruments juridiques internationaux à même d encadrer la lutte contre la corruption et d en augmenter l efficience. Néanmoins, la lutte contre corruption étant étroitement liée aux modalités de gestion des pouvoirs publics et à l éthique économique, aucune mesure ne saurait être efficace sans une réelle implication des gouvernements concernés et une prise de conscience citoyenne. A. La Journée internationale de la lutte contre la corruption En 1996, James D. Wolfensohn, président de la Banque Mondiale, affirme pour la première fois, lors de la conférence annuelle du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), la nécessité de présenter le débat sur la corruption comme «défi mondial pour le développement». Un an plus tard, la «Convention sur la lutte contre la corruption des agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales» de l OCDE est signée par les 30 pays membres et 6 pays non membres, elle entre en vigueur le 15 février Cette Convention oblige les parties à établir comme infraction pénale le fait «d offrir, de promettre ou de donner des pots-de-vin à un agent public étranger dans le but d obtenir ou de conserver un marché dans le commerce international» et impose l adoption des sanctions pénales à l encontre de la corruption transnationale. Le 9 décembre 2003, un pas décisif est franchi dans le domaine de la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption avec la signature de la «Convention des Nations Unies contre la corruption» (par 118 États à l époque, 140 États signataires aujourd hui) entrée en vigueur le 14 décembre Cette Convention constituera le premier instrument juridique contraignant prévoyant des mesures préventives (assurer la bonne gouvernance, la responsabilité, et la transparence) ainsi que des sanctions pénales à l encontre des pratiques de corruption identifiées par la Convention. C est également à cette date (9 décembre 2003) que l'assemblée générale de l'onu adopte la Journée internationale de lutte contre la corruption «afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention, en matière de lutte et de prévention» 2. La tenue de cette Journée participe d une prise de conscience de la nécessité de renforcer le dispositif de lutte sur le plan de la coopération internationale, de promouvoir les actions gouvernementales, institutionnelles et privées contre toute activité illégale et non-transparente, et de réfléchir à l amélioration des mécanismes juridiques internationaux. B. Liban : état des lieux 2
3 Selon l ONG Lebanese Transparency Association créée en 1999 et dont l action s inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption et la promotion des principes de bonne gouvernance, «la corruption au Liban régit tous les secteurs de la société et toutes les branches du gouvernement. La corruption existe au Liban sous toutes ses formes y compris le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, le détournement, les potsde-vin, et l'achat de voix. Les causes de la corruption au Liban sont diverses et comprennent entre autres : le manque de sensibilisation sur la corruption, ses causes et ses conséquences, l absence d institutions clés anti-corruption ; la faiblesse du cadre juridique et l'absence de mécanismes appropriés de mise en œuvre juridique ; la structure de l'après-guerre au Liban, qui a conduit à une formule de partage du pouvoir entre les groupes politiques et confessionnels entraînant une concurrence pour les ressources de l'état. Les effets de la corruption sont énormes et peuvent être classés comme des coûts politiques rendant fragiles la relation entre les citoyens et l'état, des coûts financiers, en particulier en termes d'investissement et de manque de gouvernance d'entreprise, ainsi que des coûts socio-économiques» 3. En 2009, la publication par la LTA des résultats de «l'indice de Perception de la Corruption» (CPI) a indiqué que le Liban occupait la 130 ème place dans le classement de 180 pays, avec une note de 2.5/10. C. Implication de l UA et de La FGA Pour l Université Antonine, la Journée internationale de la lutte contre la corruption est l occasion d inciter les jeunes étudiants à s informer sur l ampleur et la gravité de ce phénomène dans le monde et dans leur pays propre ; de favoriser la compréhension des enjeux et des mécanismes de la lutte contre la corruption et, par là même, de les sensibiliser aux valeurs éthiques dans un pays où le phénomène est souvent banalisé. Dans cette perspective, le Vice-rectorat aux Affaires Culturelles et la Faculté de Gestion des Affaires lancent le concours «Chercheurs Contre la Corruption» visant à mobiliser les apprentissages des étudiants dans les domaines du management, de l économie et de l éthique du management au service de la promotion de la bonne gouvernance. Les différentes problématiques qu ils sont appelés à creuser découlent de la définition même de la fonction management adoptée par les entreprises opérant sur les différents marchés locaux et internationaux. En effet, le management repose sur l organisation et la coordination de cinq composantes de l activité de l entreprise : les clients, les fournisseurs, les investisseurs, les employés et les différents types de flux. Or la gestion de ces facteurs dans l entreprise dépend essentiellement des fonctions commerciales, financières et de gestion de la qualité et, nécessite une coordination entre différents 3
4 groupes dont les intérêts individuels ne convergent pas toujours avec l intérêt de l entreprise ou celui du consommateur. La divergence des intérêts des différentes parties-prenantes de l organisation nous amène à étudier de près la question de la corruption à la lumière des problématiques managériales, économiques et même éthiques. Une liste indicative et non exhaustive, figurant ci-dessous, met en exergue quelques-unes de ces problématiques qui méritent d être approfondies par les jeunes chercheurs de nos jours : - Rôle de la gouvernance dans la lutte contre la corruption ; - Réforme(s) institutionnelle(s) et corruption dans les administrations ; - Corruption et contrefaçon, comment nuisent-elles aux affaires? - Comment lutter contre le blanchiment d argent? - Les certifications anti-corruption : un outil éthique de lutte contre la corruption? - L audit financier et comptable : une contribution de lutte effective? - Le cercle vicieux de la corruption dans le secteur public : comment en sortir? D. Conditions et calendrier du concours 1- Ce concours s adresse aux étudiants inscrits en premier cycle du cursus sciences de gestion et récompense le meilleur travail de réflexion et d analyse sur le thème de la corruption. L étude peut porter sur un pays en particulier ou reposer sur une approche comparative. L étudiant a la possibilité de traiter le sujet au niveau microéconomique, (à savoir celui des entreprises, des institutions, des ménages et des fonctionnaires) ou au niveau macroéconomique, à savoir l État et ses relations extérieures. 2- Les contributions seront présentées sous la forme d un manuscrit de 30 à 50 pages. Les étudiants s inscrivant à ce concours seront invités, après avoir délimité leur champ d étude (management, marketing, gestion des ressources humaines, audit et comptabilité, banques et finances, etc.), à prendre contact avec un enseignant de la FGA à même de les orienter dans leurs recherches, et d assurer la supervision et le suivi de leur travail. 3- Le dernier délai pour l inscription est le 20 mars Le dernier délai pour le dépôt des travaux est le 30 septembre Le tapuscrit devra répondre aux normes recommandées par la FGA dans le cadre de son «guide de la rédaction des projets de fin d études». 6- La remise des prix aura lieu le 9 décembre 2014.
5 E. Prix - Premier prix : une somme d un L.L. en plus de la publication du travail dans les Éditions de l Université Antonine. - Deuxième prix : une somme de L.L. en plus de la publication du travail dans les Éditions de l Université Antonine. - Troisième prix : une somme de L. L. en plus de la publication du travail dans les Éditions de l Université Antonine.
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