LES CRÉATRICES D ENTREPRISE

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1 LES CRÉATRICES D ENTREPRISE

2 - 2 - Les femmes sont peu présentes dans les créations d entreprises : en 2010, 32 % des nouvelles unités étaient créées par des femmes. Elles sont plus présentes parmi les autoentreprises (34 %) que parmi les entreprises «traditionnelles» 1 (28 %). Ces chiffres nous permettent ainsi d estimer que entreprises ont été créées en 2010 par des femmes, dont auto-entreprises et entreprises «traditionnelles». La place moins importante des femmes dans la création d entreprises s observe depuis de nombreuses années : 26 % des entreprises créées en 2002 et 29 % de celles créées en 2006 l ont été par des femmes. L année 2010 voit donc une sensible augmentation de l entrepreneuriat féminin ; hausse uniquement imputable au régime de l autoentrepreneur. Cette note d analyse a pour objectif de dresser le profil de ces créatrices et de leur entreprise. Elle met en exergue les spécificités de ces femmes par rapport aux hommes, mais également les différences et les points communs entre les auto-entreprises et les entreprises «traditionnelles». 1 Sont qualifiées d'entreprises «traditionnelles» dans ce document toutes les entreprises ne bénéficiant pas du régime de l auto-entrepreneur.

3 - 3 - Principaux points à retenir Les secteurs d activité dans lesquels se lancent les femmes sont fortement hétérogènes. Ainsi, les créatrices sont majoritaires dans les secteurs des services en direction des personnes et de la santé (respectivement 120 et 172 créations d entreprises féminines pour 100 créations masculines). Les femmes sont également fortement présentes dans les secteurs de l enseignement, des services administratifs et de soutien aux entreprises, du commerce de détail et des activités scientifiques et techniques (71 à 57 créations par des femmes pour 100 créations par des hommes). En revanche, d autres secteurs sont très nettement masculins : la construction, les commerces et réparations automobiles, les transports, l information et la communication, le commerce de bouche et le commerce de gros (7 à 28 créations par des femmes pour 100 créations par des hommes). 15 % des femmes créent leur entreprise dans des activités «libérales réglementées» (les activités de la santé, juridiques, comptables, vétérinaires et d architectes) ; ces activités sont majoritairement féminines (120 créations par des femmes pour 100 créations par des hommes). Notons cependant que s installer en indépendant est une des principales modalités d exercice de ces métiers. De ce fait, la création est probablement peu vécue comme un acte entrepreneurial. Cela influence donc largement les motivations de la création, mais aussi la vision de l entreprise qui ne se situe que rarement dans une volonté de développement. 17 % des femmes ont créé leur entreprise dans des secteurs d activité fortement masculins. Dans ces entreprises créées par des femmes majoritairement inexpérimentées dans l activité qu elles ont choisie, le conjoint est plus fortement présent, que ce soit dans le montage du projet ou dans la direction de l entreprise. La famille est également plus présente. Une partie de ces créations «atypiques» résulte certainement d un projet de couple, voire d un projet familial. Les femmes sont moins souvent seules que les hommes pour mettre en place leur projet de création d entreprise. Elles se font plus fréquemment accompagner que les hommes (respectivement 67 et 57 %), que ce soit par des proches (50 % des femmes contre 38 % des hommes) ou des professionnels (40 % contre 32 %).

4 % des femmes qui se lancent dans la création d une entreprise étaient sans activité professionnelle avant la création (contre seulement 7 % des hommes). Cette catégorie de femmes comporte probablement un grand nombre de femmes au foyer qui tentent de revenir sur le marché du travail par la création d une entreprise. La forte part de femmes sans activité professionnelle se retrouve à la fois chez les auto-entrepreneuses (16 %) et les créatrices d entreprises «traditionnelles» (11 %). La pratique d une activité salariée à temps partiel est plus courante chez les femmes que chez les hommes, qu elles aient créé une entreprise «traditionnelle» (7 % de femmes contre 3 % d homme) ou une auto-entreprise (18 % contre 8 %). Cette pratique chez les auto-entrepreneuses peut résulter d un choix d exercer une activité salariée à temps partiel pour s assurer un revenu le temps de lancer l activité. Toutefois, les résultats de l enquête laissent supposer qu un certain nombre de ces femmes ont créé leur auto-entreprise dans le but d assurer un revenu de complément probablement en réponse à une activité salariée à temps partiel le plus souvent subie (62 % de ces autoentrepreneuses). Les créatrices d entreprises «traditionnelles» se lancent dans des projets moins ambitieux que leurs homologues masculins : elles créent moins souvent sous forme sociétale (53 % contre 64 %), la taille moyenne de leurs entreprises est plus petite (2,3 salariés dans les entreprises en employant contre 2,7), elles ont plus fréquemment de faibles capitaux (38 % ont réuni moins de contre 30 %), leur création se place moins souvent dans une logique de développement (29 % contre 38 %) et elles prévoient moins fréquemment d accroître leur effectif salarié dans les mois qui suivent l enquête (53 % contre 41 %). Bien entendu, cette différence est en partie imputable aux secteurs d activités dans lesquels elles créent, mais pas uniquement. En effet, à caractéristiques identiques en termes de capitaux initiaux, de secteurs d activité ou encore d objectif de développement les différences entre hommes et femmes persistent.

5 - 5 - Le profil des nouvelles entreprises Nature juridique et régime de l auto-entrepreneur La majorité des entreprises créées par des femmes sont immatriculées sous la forme d entreprise individuelle, à l instar des hommes. Cependant, cette forme juridique est plus répandue parmi les créatrices que parmi leurs homologues masculins (respectivement 80 % 2 et 72 % des créations). Tableau 1 : Répartition des entreprises selon leur nature juridique Nature juridique Entreprises créées par des femmes Entreprises créées par des hommes Entreprises individuelles 80 % 72 % dont auto-entrepreneurs 63 % 55 % Sociétés 20 % 28 % Ensemble des entreprises 100 % 100 % Cette différence tient essentiellement aux créations d auto-entreprises plus fréquentes chez les femmes (168 créations d auto-entreprises pour 100 créations d entreprises «traditionnelles») que chez les hommes (124 créations d auto-entreprises pour 100 créations d entreprises «traditionnelles»). Par ailleurs, les créations d entreprises individuelles sont également plus importantes parmi les entreprises «hors auto-entreprises» créées par des femmes (47 %) que celles créées par des hommes (36 %). Les auto-entreprises sont composées d entreprises assurant l activité principale de leur créateur, mais également d entreprises permettant un complément de revenu aux salariés ou aux retraités (autrement appelées «activité de complément»). Ainsi, 40 % des femmes déclarent une activité de complément et 60 % une activité principale ; les proportions sont équivalentes chez les hommes (respectivement 43 % et 57 %). Derrière ces équivalences se cachent des situations contrastées. Ainsi, les femmes ont plus fréquemment une activité de complément de revenu d une activité salariée à temps partiel (18 % contre 10 % des hommes), tandis que les hommes pratiquent plus fréquemment une activité en complément d un revenu salarié à temps complet (28 % contre 18 % des femmes). 2 L ensemble des statistiques de ce document qui englobent à la fois les auto-entreprises et les entreprises «traditionnelles» sont des estimations réalisées par l APCE à partir des deux enquêtes du dispositif Sine de l année 2010 et du nombre de créations recensées en 2010 dans la base de données Sirene.

6 % de sociétés créées par des femmes sont détenues en partie par une autre entreprise : pour 5 %, il s agit d une participation minoritaire et pour 7 % une participation majoritaire. Les sociétés créées par des hommes font plus fréquemment entrer d autres sociétés dans leur capital (17 %). La différence vient principalement des filiales, autrement dit des entreprises détenues majoritairement par une autre entreprise (12 %). Les secteurs d activité Secteurs d activité Tableau 2 : Répartition des entreprises créées selon le secteur d activité et sexe-ratio par secteur d activité Entreprises créées par des femmes Entreprises créées par des hommes Sexe-ratio 3 Industrie 5 % 5 % 51 Construction 3 % 23 % 7 Commerce de détail 17 % 14 % 58 Commerce de bouche 0,1 % 0,3 % 25 Commerce de gros 1 % 2 % 28 Immobilier 2 % 2 % 53 Hébergement et restauration 4 % 4 % 49 Services en direction des personnes 16 % 6 % 120 Commerce et réparation automobile 1 % 3 % 11 Courtage 2 % 3 % 40 Transports 1 % 2 % 20 Activités scientifiques et techniques 18 % 15 % 57 Activités de soutien aux entreprises 9 % 6 % 63 Information et communication 3 % 6 % 21 Enseignement 5 % 3 % 71 Arts, spectacles et activités récréatives 3 % 3 % 52 Santé 7 % 2 % 172 Activités financières 1 % 1 % 39 Ensemble des entreprises 100 % 100 % 46 La moitié des nouvelles entreprises créées par des femmes sont concentrées dans trois secteurs d activité : - les activités scientifiques et techniques (18 % des créations) qui comptent notamment les activités juridiques, comptables, de consultant, - le commerce de détail (17 %), - les services en direction des personnes (16 %) qui comprennent notamment les activités de coiffure et de soins esthétiques. 3 Sexe-ratio : nombre d entreprises créées par des femmes pour 100 entreprises créées par des hommes.

7 - 7 - Des spécificités masculines et féminines sont observables en matière de secteurs d activité. Ainsi, les hommes créent plus fréquemment que les femmes dans le secteur de la construction (23 % des créations masculines contre 3 % des créations féminines). En revanche, les femmes se lancent davantage dans les secteurs des services en direction des personnes (16 % des créations féminines contre 6 % des créations masculines) et de la santé (7 % contre 2 %). Ces deux secteurs sont majoritairement féminins puisque l on compte 172 créations féminines pour 100 créations masculines dans le secteur de la santé et 120 créations féminines pour 100 créations masculines dans le secteur des services en direction des personnes. Par ailleurs, d autres secteurs se caractérisent par une féminisation supérieure à la moyenne (sexe-ratio compris entre 71 et 57 contre 46 en moyenne) : l enseignement, les services administratifs et de soutien aux entreprises, le commerce de détail et les activités scientifiques et techniques. A l opposé, d autres secteurs sont très faiblement féminisés (sexe-ratio compris entre 7 et 28) : la construction, le commerce et la réparation automobile, les transports, l information et communication, le commerce de bouche et le commerce de gros. Tableau 3 : Répartition des entreprises créées par des femmes selon le secteur d activité et ratio auto-entreprises / entreprises «traditionnelles» Secteurs d activité Auto-entreprises créées par des femmes Entreprises «traditionnelles» créées par des femmes Ratio autoentreprises/ entreprises «traditionnelles» pour les femmes 4 Industrie 6 % 4 % 255 Construction 1 % 7 % 32 Commerce de détail 18 % 15 % 196 Commerce de bouche 0 % 0,3 % 17 Commerce de gros 0,4 % 3 % 23 Immobilier 1 % 5 % 23 Hébergement et restauration 3 % 7 % 63 Services en direction des personnes 21 % 9 % 403 Commerce et réparation automobile 0,2 % 2 % 22 Courtage 1 % 4 % 51 Transports 0,2 % 2 % 19 Activités scientifiques et techniques 19 % 18 % 182 Activités de soutien aux entreprises 10 % 6 % 283 Information et communication 3 % 3 % 134 Enseignement 7 % 2 % 588 Arts, spectacles et activités récréatives 5 % 2 % 441 Santé 5 % 11 % 83 Activités financières 0,4 % 1 % 45 Ensemble des entreprises 100 % 100 % Ratio auto-entreprises/entreprises «traditionnelles» pour les femmes : nombre d auto-entreprises créées par des femmes pour 100 entreprises «traditionnelles».

8 - 8 - Le régime de l auto-entrepreneur a un impact sur les secteurs d activité des entreprises créées par les femmes tout comme celles créées par les hommes. Ainsi, les auto-entreprises des femmes se créent plus fréquemment que les entreprises «traditionnelles» dans les secteurs des services en direction des personnes (21 % contre 9 %) et de l enseignement (7 % contre 2 %). En revanche, elles se créent moins souvent dans les secteurs de la construction (1 % contre 7 %) et de la santé (11 % contre 5 %). En raison même de la législation encadrant le régime de l auto-entrepreneur, l attrait des secteurs d activité varie de manière importante. Ainsi, certains secteurs comptent entre deux et six fois plus de créations d auto-entreprises que de créations d entreprises «traditionnelles» : les activités scientifiques et techniques, le commerce de détail, l industrie (essentiellement des activités de créations manuelles telles que la réalisation de bijoux fantaisie, de vêtements, etc.), les activités de soutien aux entreprises, les services en direction des personnes, les arts, spectacles et activités récréatives et l enseignement. D autres secteurs, en revanche, se caractérisent par une forte minorité d auto-entreprises : le commerce de bouche, les transports, le commerce et réparation automobile, le commerce de gros, l immobilier, la construction, les activités financières, le courtage et l hébergement et restauration (17 à 63 créations d auto-entreprises pour 100 entreprises «traditionnelles»). Ces spécificités ne sont pas propres aux femmes puisqu on retrouve les mêmes chez les créateurs masculins à l exception du secteur de l industrie (ratio de 73 autoentreprises pour les hommes contre 255 pour les femmes). ZOOM 1 : La création d entreprises «traditionnelles» dans les activités «libérales réglementées» Beaucoup de femmes se lancent dans des activités «libérales réglementées» : les activités de la santé (médecins, infirmières, kinésithérapeutes, psychologues, etc.), les activités juridiques, les activités comptables, les activités vétérinaires et les architectes (15 % des femmes se lancent dans ces activités contre 5 % des hommes). D ailleurs, elles sont majoritaires dans ces secteurs (120 créations sont le fait de femmes pour 100 créations d hommes). Notons cependant que l installation «en libéral» est une des principales modalités d exercice de ces métiers. Cela impacte les motivations de ces créatrices et la vision qu elles portent sur leur entreprise, ce qui les différencie des autres créatrices. Leurs motivations se placent moins dans un «esprit entrepreneurial» : elles créent moins par goût d entreprendre, par souhait de relever des défis (30 % contre 43 % des autres femmes) ou pour lancer une idée nouvelle (4 % contre 17 %). En revanche, elles créent plus souvent par désir d indépendance (67 % contre 51 %) ou parce que la création est le seul moyen pour elles d exercer leur métier (23 % contre 9 %). Ces femmes qui créent des activités «libérales réglementées» sont très majoritairement diplômées de l enseignement supérieur (89 %) et dans des proportions nettement supérieures aux autres créatrices (46 %). Elles sont principalement issues de deux types de diplômes : des diplômes de 1 er cycle, dont les diplômes des professionnels de la santé (31 % contre 5 % des autres femmes) et d un diplôme universitaire de 3 e cycle, dont les doctorats (37 % contre 15 %).

9 - 9 - La moitié de ces créatrices sont âgées de 25 à 34 ans (contre 29 % des autres créatrices). Il faut certainement y voir un lien avec la part plus importante de femmes ayant une activité «libérale réglementée» et créant immédiatement à la suite de son cursus étudiant ou scolaire (20 % contre 3 % pour les autres femmes). Notons également, la présence plus importante de femmes qui avaient un emploi salarié dans la fonction publique (20 % contre 3 % pour les autres femmes). Ce sont souvent des créatrices d activités de la santé qui travaillaient dans un hôpital. Le fort développement de l entreprise est un objectif moins souvent mis en avant par les créatrices d entreprises d activités «libérales réglementées» et plus encore le développement de l emploi (8 % contre 21 % des autres femmes) que celui des investissements (6 % contre 12 %). Cela se retrouve dans l emploi salarié effectif au démarrage qui est moins fréquent pour ces femmes (4 % contre 12 % pour les autres créatrices) et une volonté plus affirmée de ne pas embaucher de salariés supplémentaires dans les mois qui suivent l enquête (71 % contre 49 %). Du fait du type d activité qu elles exercent, les femmes ayant créé des activités «libérales réglementées» s immatriculent très majoritairement sous la forme d entreprise individuelle (91 %), alors que les autres femmes immatriculent majoritairement leur entreprise sous forme sociétale (61 %). Les capitaux initiaux mobilisés par ces créatrices sont nettement plus faibles (63 % ont réuni moins de 4 000, dont 46 % moins de ) que pour les autres femmes (34 % ont réuni moins de 4 000, dont 21 % moins de ). Principalement du fait de ces faibles capitaux, les dirigeantes d entreprise des activités «libérales réglementées» ont plus fréquemment eu recours à leurs seules ressources personnelles pour financer leur projet (54 % contre 47 %). Notons pour finir que les créatrices ayant une activité «libérale réglementée» ont davantage été seules dans les phases de construction de leur projet (37 % contre 20 %). Elles sont moins souvent allées chercher de l aide auprès de leur conjoint (24 % contre 35 %), d organismes de soutien à la création d entreprise (11 % contre 35 %) et de spécialistes de type juriste ou expertcomptable (17 % contre 23 %). Toutefois, elles se sont un peu plus souvent tournées vers leur entourage professionnel (22 % contre 14 %). Il est tentant de résumer les différences observées entre les hommes et les femmes à cette spécificité féminine dans les activités «libérales réglementées». Pourtant il n en est rien. Si l on compare les créateurs et créatrices d entreprises qui se lancent dans d autres activités, un certain nombre de spécificités féminines persistent : un niveau de diplôme plus important, une expérience dans l entrepreneuriat moins accentuée, davantage de femmes sans activité professionnelle avant la création, la pratique d une activité différente plus fréquente, un objectif d assurer avant tout son emploi plus fréquent, se faire davantage aider dans le montage du projet et une volonté plus affirmée de ne pas employer de salariés dans les mois qui vont suivre l enquête.

10 Les entreprises «traditionnelles» artisanales 5 24 % des entreprises «traditionnelles» (c'est-à-dire «hors auto-entreprises») créées par des femmes sont inscrites au répertoire des métiers. Les entreprises artisanales sont plus fréquentes chez les hommes (38 %). La moitié des entreprises artisanales créées par les femmes se concentrent dans deux secteurs d activité : les services en direction des personnes (30 % des créations de ces secteurs sont immatriculées au répertoire des métiers) et la construction (24 %). Par comparaison, les entreprises artisanales créées par des hommes le sont plus fréquemment dans le secteur de la construction (60 % des créations) et bien moins dans celui des services en direction des personnes (5 %). Ces différences résultent essentiellement des écarts de féminisations de ces deux secteurs d activité. L innovation dans les entreprises «traditionnelles» 40 % des femmes interrogées estiment que leur entreprise est innovante dans le sens où elle a apporté des nouveautés ou des améliorations significatives sur son marché. Le plus souvent, elles déclarent avoir apporté une innovation dans les produits proposés (36 %). Graphique 1 : Répartition des créations selon l apport de nouveautés ou d améliorations significatives sur leur marché Tous les secteurs d activité sont concernés par des pratiques innovantes, mais dans des proportions variables. Trois secteurs se démarquent par une moindre fréquence de créations d entreprises innovantes (28 à 34 % des nouvelles entreprises) : la santé, les activités scientifiques et techniques et le courtage. En revanche, d autres secteurs semblent être plus innovants : parmi les plus importants se trouvent l hébergement et restauration, le commerce de détail et les services en direction des personnes (51 à 52 % des entreprises sont vues comme innovantes par leur créatrice). 5 Au moment de l élaboration des enquêtes utilisées dans ce document, les auto-entrepreneurs étaient dispensés d immatriculation au répertoire des métiers. De ce fait, l enquête ne s est intéressée qu aux entreprises traditionnelles pour traiter de l artisanat.

11 Les femmes sont tout aussi innovantes que les hommes : 41 % affirment avoir apporté sur leur marché des nouveautés ou des améliorations significatives. Cette similitude se retrouve pour tous les types d innovation. La sous-traitance 13 % des créatrices d entreprises pratiquent la sous-traitance dans leur entreprise : 8 % des femmes déclarent que cette activité est leur principale source de chiffre d affaires et 6 % que cette activité est annexe. La pratique de la sous-traitance est aussi fréquente chez les autoentrepreneuses (12 %) que chez les créatrices d entreprise «traditionnelle» (14 %). En revanche, la sous-traitance est moins présente chez les créatrices que chez leurs homologues masculins (26 % des créateurs pratiquent la sous-traitance). L écart entre hommes et femmes concernant cette pratique se retrouve chez les auto-entrepreneurs comme chez les créateurs d entreprise «traditionnelle», mais dans des proportions plus importantes pour ces derniers. La pratique de la sous-traitance est plus ou moins importante selon le secteur d activité. Ainsi, les femmes (qu elles soient auto-entrepreneuses ou créatrices d entreprises «traditionnelles») sont plus nombreuses à la pratiquer dans les secteurs de l industrie, de la construction, des activités scientifiques et techniques, des services administratifs et de soutien et d information et communication. En revanche, la pratique de la sous-traitance est moins importante dans les secteurs du commerce de détail, de l hébergement et restauration, des services en direction des personnes, du courtage et de la santé. Cette différence dans les secteurs se retrouve également chez les hommes. L emploi de salariés dès le démarrage de l activité dans les entreprises «traditionnelles» 6 Une faible part d entreprises «traditionnelles» créées par des femmes, tout comme celles créées par des hommes, emploient des salariés au démarrage de leur activité (respectivement 11 et 13 %) ; le plus souvent, elles en comptent 1 ou 2. Lorsqu elles en emploient, les entreprises créées par des femmes comptent en moyenne 2,31 salariés. C est sensiblement inférieur au nombre moyen de salariés recensés dans les entreprises créées par des hommes (2,65). La création d entreprises peut générer l emploi de salariés, mais aussi, et surtout, l emploi du ou des créateurs et éventuellement de leur conjoint. Ainsi, les entreprises créées par des femmes emploient en moyenne 1,38 personne (salariée ou non salariée y compris le dirigeant) au démarrage de l activité. A titre de comparaison, les entreprises créées par des hommes emploient en moyenne 1,51 personne. 6 Le régime de l auto-entrepreneur n est pas adapté à l emploi de salariés. Pour cette raison, la question du salariat n a été posée qu aux entreprises «traditionnelles».

12 L emploi de salariés peut varier considérablement selon le secteur d activité, certains étant plus demandeurs de main-d œuvre que d autres. Ainsi, l emploi de salariés est plus fréquent dans les secteurs des transports (17 % emploient des salariés dès le démarrage), de la construction (23 %), de l hébergement et restauration (25 %) et du commerce de bouche (30 %). Les secteurs de l hébergement et restauration et des transports comptent également parmi les secteurs qui enregistrent les nombres moyens de salariés par entreprise en employant les plus importants (respectivement 2,67 et 2,77). Notons le cas particulier du secteur de la construction où les femmes emploient plus fréquemment des salariés que les hommes dès le démarrage (respectivement 23 % et 15 %) et celui du commerce de bouche où les femmes sont sensiblement moins nombreuses à employer des salariés que les hommes. D autres secteurs, en revanche, sont moins propices à l emploi de salariés dès le démarrage (2 à 6 % des entreprises créées par des femmes) : le courtage, les activités immobilières, les activités scientifiques et techniques, la santé, les activités d information et communication et les activités financières. Tableau 4 : Emploi de salariés dans les entreprises «traditionnelles» créées par les femmes selon le secteur d activité Secteurs d activité Pourcentage d entreprises employant des salariés Nombre moyen de salariés par entreprise en employant Nombre moyen d emplois occupés 7 par entreprise Industrie 9 % 2,50 1,42 Construction 23 % 2,35 1,83 Commerce de détail 13 % 2,27 1,52 Commerce de bouche 30 % 2,24 2,00 Commerce de gros 11 % 2,67 1,45 Immobilier 4 % 1,33 1,20 Hébergement et restauration 25 % 2,62 1,97 Services en direction des personnes 12 % 1,94 1,39 Commerce et réparation automobile 9 % 1,36 1,26 Courtage 2 % 2,48 1,10 Transports 17 % 2,77 1,76 Activités scientifiques et techniques 5 % 1,98 1,22 Activités de soutien aux entreprises 11 % 3,20 1,52 Information et communication 6 % 1,37 1,28 Enseignement 7 % 1,58 1,30 Arts, spectacles et activités récréatives 14 % 1,88 1,47 Santé 5 % 2,32 1,35 Activités financières 6 % 2,43 1,28 Ensemble des entreprises 11 % 2,31 1,38 7 Le nombre d emplois occupés correspond au nombre d emplois salariés et non-salariés occupés dans l entreprise, y compris ceux des dirigeants et de leur conjoint.

13 ZOOM 2 : Créatrices d entreprises «traditionnelles» dans des secteurs d activité fortement masculinisés Comme le montre le tableau 2 de ce document, la part des femmes varie considérablement selon le secteur d activité. Ainsi, certains secteurs sont très faiblement féminisés (on y compte entre 7 et 31 créations d entreprises féminines pour 100 créations d entreprises masculines) : la construction, le commerce et réparation automobile, les transports, l information et communication, le commerce de bouche et le commerce de gros. Si ces six secteurs d activité ne concernent qu une minorité de femmes (17 %), en revanche, ils regroupent 41 % des hommes. Dans ces secteurs fortement masculins, les femmes se distinguent des hommes par certaines caractéristiques de profil : - Elles sont principalement diplômées de l enseignement supérieur (42 % contre 28 % des hommes), tandis que les hommes sont essentiellement titulaires d un diplôme de l enseignement secondaire technique de type CAP, BEP, Bac professionnel (45 % contre 26 % des femmes). - Avant la création, elles étaient moins souvent déjà chefs d entreprise (14 % contre 24 % des hommes), elles sont par ailleurs moins nombreuses à avoir déjà expérimenté l entrepreneuriat dans leur cursus professionnel (20 % contre 33 %). - Elles étaient plus fréquemment sans activité professionnelle avant la création de leur entreprise (15 % contre 5%). - Le plus souvent, ces femmes pratiquent une activité différente de celle pratiquée dans leur expérience professionnelle antérieure (54 %), tandis que les hommes pratiquent majoritairement une activité identique (70 %). Le conjoint est davantage présent dans le projet de ces femmes : 38 % déclarent avoir monté le projet avec leur conjoint (contre 18 % des hommes) et 17 % affirment que leur conjoint participe à la direction de l entreprise (contre 8 %). L aide au montage du projet provient également plus fréquemment d un autre membre de la famille (34 % contre 29 %). Par ailleurs, les femmes créent plus fréquemment leur entreprise sous forme sociétale (77 % contre 66 % des hommes). Il convient également de noter que l ensemble de ces caractéristiques est plus fréquent chez les femmes qui créent dans les secteurs fortement masculins que chez celles qui créent dans les autres secteurs (33 % se sont appuyées sur leur conjoint pour créer leur entreprise, 9 % codirigent leur entreprise avec leur conjoint et 48 % immatriculent leur entreprise sous forme sociétale). L ensemble de ces observations permet d émettre l hypothèse que parmi les créations enregistrées dans des secteurs fortement masculins, un certain nombre d entreprises créées par des femmes sont le résultat d un projet de couple. Il se peut même que dans quelques cas, les femmes servent de «prête-nom» à leur conjoint et que ce dernier soit donc le réel créateur et dirigeant de l entreprise.

14 Le fonctionnement de l entreprise Aide à la direction des entreprises «traditionnelles» Tout comme les hommes, la majorité des créatrices d entreprises «traditionnelles» dirigent seules leur entreprise (74 % et 73 % des hommes). Lorsqu elles sont aidées dans la direction, le soutien vient principalement de l associé (12 %), mais aussi du conjoint (11 %). Finalement, peu de femmes s appuient sur un autre membre de la famille (4 %). Les hommes se distinguent des femmes par un appui à la direction un peu plus fréquemment trouvé auprès des associés (15 %). Bien entendu, l appui dans la direction de l entreprise trouvé auprès des associés n est valable que pour les sociétés. Ainsi, seulement 16 % des femmes ayant créé une société déclarent codiriger leur entreprise avec leur(s) associé(s), et ce pour les raisons suivantes : Toutes les sociétés ne sont donc pas dirigées avec l associé, plusieurs raisons peuvent l expliquer : - les formes unipersonnelles des sociétés (EURL et SASU) n ont pas d associé, - certains associés ne sont que des apporteurs de capitaux et ne participent aucunement à la direction de l entreprise. Même rapportées aux seules sociétés, les femmes sont toujours moins souvent concernées par la codirection avec des associés que les hommes (20 % sont dans cette situation). Activité des auto-entreprises La majorité des auto-entrepreneures affirment exercer leur activité au moment de l enquête, soit en moyenne 6 mois après la création (83 %). Les autres déclarent ne pas l avoir encore commencée (13 %) ou l avoir cessée (4 %). Dans ce domaine, les femmes ont un comportement identique à celui des hommes : 81 % affirment avoir commencé une activité, 15 % ne pas l avoir encore commencée et 4 % ne plus être auto-entrepreneurs. Mais quelle est l activité de ces auto-entrepreneures qui l ont débutée? Réalisation d un chiffre d affaires Trois quarts des femmes qui ont commencé une activité déclarent avoir déjà réalisé un chiffre d affaires. C est autant que les hommes (74 % contre 76 % pour les femmes). Selon leurs déclarations, les auto-entrepreneures ont enregistré un chiffre d affaires mensuel moyen de 820. En toute logique, le chiffre d affaires est moins important pour les entreprises en activité de complément (674 ) que pour celles ayant une activité à titre principal (914 ).

15 A titre de comparaison, les hommes déclarent un chiffre d affaires mensuel moyen supérieur (1 114 ) que ce soit pour les activités de complément (864 ) ou les activités principales (1 295 ). Temps consacré à l activité Plus de la moitié des femmes consacre moins de 70 heures par mois à leur activité d autoentrepreneure, dont 37 % y consacrent moins de 35 heures. Graphique 2: Répartition des auto-entreprises créées selon le temps mensuel consacré à l activité 140 heures et plus 21% FEMMES 140 heures et plus 28% HOMMES Les femmes consacrent un peu moins de temps à l activité de leur auto-entreprise que les hommes : 56 % y consacrent en moyenne mensuellement moins de 70 heures contre 51 % des hommes. Bien entendu, les femmes consacrent moins de temps à leur activité lorsque celle-ci est complémentaire (62 % consacrent moins de 35 heures contre 22 % pour les femmes qui ont une activité principale). Cette différence se retrouve également chez les hommes. 15 % des auto-entreprises créées par les femmes ont une activité saisonnière. C est autant que pour les hommes (17 %). Principal lieu de pratique de l activité La moitié des femmes qui créent une auto-entreprise pratiquent leur activité à leur domicile (49 %).

16 Graphique 3: Répartition des auto-entreprises créées selon le lieu de pratique de l activité Dans un local dédié 12% FEMMES N Dans un local dédié 7% HOMMES Bien entendu, le lieu de pratique de l activité est fortement lié au type d activité exercée. Ainsi, certains secteurs se démarquent de la manière suivante : - La majorité des créatrices d auto-entreprises exercent leur activité à leur domicile (56 à 83 %) dans les secteurs des services administratifs et de soutien, du commerce de gros, des activités scientifiques et techniques, du commerce et réparation automobile, de l industrie et de l information et communication. - L exercice du métier chez la clientèle est plus fréquent (40 à 64 % contre 32 % pour l ensemble des secteurs) dans les secteurs du courtage, des activités financières, des transports, de l enseignement, des services en direction des personnes et de la construction. - L utilisation d un local dédié est un peu plus répandue dans les secteurs de l hébergement et restauration, des activités immobilières et de la santé (22 à 39 % contre 12 % pour l ensemble des auto-entreprises). - La pratique d une activité non sédentaire est plus fréquente (12 à 49 % contre 7 % en moyenne) dans les secteurs des arts, spectacles et activités récréatives, des transports, de l hébergement et restauration, du commerce de détail et du commerce de bouche. Alors que les hommes exercent moins fréquemment leur activité à leur domicile (37 % contre 49 % des femmes) ou encore dans un local dédié (12 % contre 7 %), ils s y consacrent plus fréquemment chez leur clientèle (47 % contre 32 %). Cela est probablement fortement lié aux différences d activité entre les hommes et les femmes. Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

17 Le montage du projet L aide à la mise en place du projet La majorité des femmes ont été assistées dans la mise en place de leur projet (67 %). Cette aide vient le plus souvent d un proche (50 % des femmes), mais aussi de professionnels (40 % des femmes). Parmi les professionnels, les femmes ont essentiellement recours à des structures dédiées à la création d entreprises (27 %) et moins souvent à des spécialistes de type expert-comptable, juristes (12 %). En ce qui concerne leur entourage, les femmes ont autant recours à leur conjoint (25 %) qu à un autre membre de leur famille (26 %). En revanche, l appui venant d une personne de l entourage professionnel est peu fréquent (11 %). Graphique 4 : Aide à la mise en place du projet Les femmes sont plus fréquemment aidées dans la mise en place de leur projet que les hommes (43 %) que ce soit dans l appui trouvé auprès de proches (38 % des hommes) ou de professionnels (32 %). C est surtout dans l aide venant du conjoint que les femmes se distinguent des hommes, en y ayant davantage recours (25 % des femmes contre 13 % des hommes). Elles sont également sensiblement plus nombreuses que les hommes à recourir à l appui de structures dédiées à la création d entreprises (27 % contre 23 %). Cependant, le soutien de spécialistes (experts-comptables, juristes ) est aussi peu fréquent pour les femmes que pour les hommes (12 %). Notons également que 3 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» ont recours à l'appui de structures dédiées à la création d entreprises innovantes ; c est autant que les hommes. Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

18 Les créatrices d entreprises «traditionnelles» sont plus fréquemment appuyées dans la mise en place de leur projet que les auto-entrepreneures (respectivement 78 et 60 %), aussi bien par des personnes de leur entourage (60 % contre 44 %) que par des professionnels (47 % contre 28 %). Tableau 5 : Répartition des entreprises créées par des femmes selon le type d appui dont elles ont bénéficié Type d appui Auto-entreprises créées par des femmes Entreprises «traditionnelles» créées par des femmes Aucun appui, a créé seule 40 % 22 % Entourage proche 44 % 60 % - Conjoint 20 % 34 % - Autre membre de la famille 23 % 31 % - Entourage professionnel 8 % 15 % Professionnels 28 % 47 % - Structures dédiées à la création d entreprises 24 % 32 % - Spécialistes (expert-comptable, juristes ) 5 % 22 % - Structures dédiées à la création d entreprises innovantes % Ensemble des entreprises 100 % 100 % Comme pour les femmes, le recours à des aides pour la mise en place du projet est également plus important pour les hommes créateurs d entreprises «traditionnelles» (69 %) que pour les auto-entrepreneurs (47 %), et ce, quel que soit le type d appui. Le financement du projet Au regard des spécificités des auto-entreprises et des entreprises «traditionnelles», il convient d observer séparément ces deux catégories d entreprises. Les auto-entrepreneures Tous les projets d auto-entreprise ne nécessitent pas de financement. Ainsi, 41 % des autoentrepreneures n ont mobilisé aucun financement. Les autres auto-entrepreneures ont essentiellement réuni de faibles capitaux initiaux : 38 % ont mobilisé de 1 à et seulement 5 % ont mobilisé ou plus. 8 La question concernant les structures dédiées à la création d entreprises innovantes n a été posée qu aux entreprises «traditionnelles». Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

19 Graphique 5 : Répartition des auto-entrepreneurs selon le montant des capitaux initiaux mobilisés Les femmes ont réuni des capitaux moins importants que les hommes pour le démarrage de leur activité : 38 % ont réuni entre 1 et 1999 contre 31 % des hommes. Le montant des capitaux mobilisés varie considérablement selon le secteur d activité et l ambition du projet. Ainsi, notamment dans les activités de type services, la majorité des femmes n a mobilisé aucun financement : les activités scientifiques et techniques, l information et communication, les transports, les services administratifs et de soutien, les activités immobilières, l enseignement, les activités financières et le courtage (51 à 62 % des femmes). Les modes de financement sont liés aux montants des capitaux mobilisés. Ainsi, une faible part d entreprises a eu recours à des financements extérieurs. Seules 4 % des autoentrepreneures ont eu recours à un prêt bancaire, 1 % a bénéficié d un micro-crédit non bancaire (de type Adie) et 1 % d un emprunt non bancaire de type avance remboursable ou prêt d honneur. La part des femmes ayant eu recours à ces modes de financement est identique à celle des hommes. Par ailleurs, la majorité des auto-entrepreneures ayant réuni des capitaux pour créer leur entreprise ont eu recours à leurs seules ressources personnelles (86 %). Cela représente une part équivalente à celle des hommes (85 %). Les créatrices d entreprises traditionnelles. La moitié des créatrices d entreprises «traditionnelles» ont mobilisé moins de de capitaux initiaux dont 25 % moins de Par ailleurs, 18 % des femmes ont mobilisé au moins Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

20 Graphique 6 : Répartition des créateurs d entreprises «traditionnelles» selon le montant des capitaux initiaux mobilisés Femmes 25% 13% 13% Hommes 18% 12% 15% Comme pour les auto-entrepreneures, le secteur d activité et l ambition du projet ont une forte action sur le montant des capitaux mobilisés. Ainsi, dans certains secteurs, essentiellement composés d activités de service, la majorité des créatrices mobilisent peu de capitaux pour démarrer leur entreprise (58 à 70 % des entreprises ont nécessité moins de ) : l enseignement, les services administratifs et de soutien aux entreprises, les arts, spectacles et activités récréatives, les activités immobilières, les activités scientifiques et techniques, la santé et les activités financières. D autres secteurs, en revanche, ont nécessité des montants plus importants au démarrage (21 à 36 % des entreprises ont réuni au moins ) : les transports, le commerce et la réparation automobile, le commerce de détail, le commerce de bouche, l hébergement et restauration et l industrie. Les femmes ont sensiblement plus fréquemment mobilisé de petits capitaux que les hommes (38 % ont réuni moins de contre 30 % des hommes). Les différences de capitaux mobilisés entre hommes et femmes ne sont pas imputables aux différences de secteurs d activité. En effet, dans la plupart des secteurs d activité ayant essentiellement des activités de service, les femmes mobilisent plus fréquemment des capitaux inférieurs à Toutefois, et très logiquement, les différences de capitaux selon les secteurs d activité se retrouvent également chez les hommes. Près de la moitié des femmes ont eu recours à leurs seules ressources propres dans le cadre du montage du projet (48 %). Lorsqu elles se sont tournées vers des financements extérieurs, elles ont, le plus souvent, eu recours à un crédit bancaire (45 %), qu il soit en nom propre du dirigeant (15 %) ou au titre de l entreprise (35 %). Les autres modes financement sont nettement moins importants. Notons toutefois que 11 % des femmes ont bénéficié de crédits non bancaires (y compris les micro-crédits) pour monter leur projet, principalement des avances remboursables ou prêts d honneur (10 %). Lorsqu elles ont contracté un emprunt bancaire, il a contribué en moyenne à financer 65 % des capitaux mobilisés. Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

21 Graphique 7 : Modes de financement des capitaux initiaux Emprunt bancaire Avance remboursable, prêtd'honneur Subvention ou prime Apport en capital d'autres sociétés Micro-crédit non bancaire Recours au capital risque 2% 4% 2% 2% 0,1% 0,4% 10% 8% 8% 7% Les créatrices d entreprises «traditionnelles» ne se distinguent pas de leurs homologues masculins en termes de mode de financement. Elles ont aussi fréquemment qu eux accès aux différents modes de financement : 42 % des hommes ont contracté un emprunt bancaire et 9 % ont bénéficié de crédits non bancaires (dont le micro-crédit). Par ailleurs, le taux de bancarisation du projet est proche pour les femmes et les hommes (respectivement 65 % et 68 %). Ces chiffres tendent à prouver que les femmes accèdent autant que les hommes aux crédits bancaires, néanmoins, il faut les utiliser avec précaution. En effet, ils ne permettent pas de juger de la part de projets qui n ont pas vu le jour faute de financement et donc d observer si dans ce domaine il existe d éventuelles différences entre hommes et femmes. En matière de financement de l activité, les créatrices d entreprises «traditionnelles» se distinguent fortement des auto-entrepreneuses. La principale différence réside dans les capitaux mobilisés, de là en découlent toutes les autres. Ces capitaux sont nettement moins importants pour les auto-entrepreneuses (79 % ont réuni moins de y compris aucun capital mobilisé, contre 25 % des créatrices d entreprises «traditionnelles»). Cette différence s explique par les caractéristiques particulières de ce régime : beaucoup d activités de complément pour lesquelles les investissements financiers souhaités sont souvent peu importants, un régime plus propice aux activités de services (et nécessitant donc moins de capitaux) Du fait des capitaux moins importants, les modes de financement sont donc beaucoup plus diversifiés pour les créatrices d entreprises «traditionnelles». D ailleurs, ces dernières ont bien moins fréquemment recours à leurs seules ressources personnelles (48 % contre 86 % des auto-entrepreneuses qui ont mobilisé au moins un 1 pour créer leur entreprise). Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

22 ZOOM 3 : Les créatrices d entreprises «traditionnelles» ayant mobilisé d importants capitaux initiaux Le montant des capitaux mobilisés dans le cadre du montage du projet est principalement fonction de deux éléments : l activité de l entreprise et l ambition du projet. Les femmes consacrent plus fréquemment que les hommes de faibles capitaux au montage de leur projet (38 % ont mobilisé moins de contre 30 %), en revanche, la part de celles qui consacrent de forts capitaux est proche de celle des hommes (9 % des femmes déclarent avoir mobilisé au moins contre 11 % des hommes). Quelles spécificités pour les entreprises dont les créatrices ont mobilisé au moins ? 42 % des entreprises créées par des femmes ayant mobilisé au moins de capitaux initiaux sont concentrées dans deux secteurs d activité : le commerce de détail (27 % des entreprises) et l hébergement et restauration (15 %). Ces deux secteurs ne concernent que 20 % des autres créations féminines. Ces entreprises à forts capitaux sont davantage innovantes en termes de produits ou de services apportés sur le marché (44 % contre 35 % pour les entreprises des autres femmes) et en termes de technique marketing (19 % contre 12 %). Ces entreprises aux forts capitaux sont plus ambitieuses : - elles sont davantage immatriculées sous une forme sociétale (73 % contre 51 %), - elles emploient plus fréquemment des salariés dès le démarrage (30 % contre 9 %) et la taille moyenne des entreprises qui emploient des salariés est plus importante (2,7 salariés contre 2,2), - leurs dirigeantes se placent plus souvent dans une logique de fort développement de leur entreprise en termes de salariat (25 % contre 18 %), mais surtout d investissements (22 % contre 10 %), - elles ambitionnent davantage d accroître l effectif salarié de leur entreprise dans les mois qui suivent l enquête (32 % contre 17 %). Ces femmes qui ont mobilisé de forts capitaux sont moins seules dans la préparation de leur projet (12 % contre 23 % pour les autres femmes) et dans la direction de leur entreprise (57 % contre 76 %). Dans la mise en place de leur projet, elles sont plus fréquemment assistées par leur conjoint (45 % contre 32 %), un autre membre de la famille (27 % contre 21 %) et un spécialiste de type expert-comptable, juriste (32 %contre 22 %). Par ailleurs, elles sont également plus fréquemment aidées dans la direction par leur conjoint (20 % contre 10 %), mais aussi par leur associé (19 % contre 11 %). Ces femmes étaient plus fréquemment déjà chefs d entreprise avant la création de leur entreprise (27 % contre 13 %), d ailleurs elles sont plus nombreuses que les autres femmes à pratiquer une autre activité de chef d entreprise parallèlement à la nouvelle entreprise créée (13 % contre 5 %). Les motivations qui les ont amenées à la création relèvent davantage du goût d entreprendre, du désir d affronter de nouveaux défis (53 % contre 40 %), d une opportunité (27 % contre 21 %) et d une idée nouvelle de produit, de service ou de marché (21 contre 14 %). A capitaux identiques, un certain nombre de spécificités féminines persistent. Ainsi, elles s immatriculent moins souvent que les hommes sous forme sociétale, elles ont moins fréquemment une expérience professionnelle antérieure dans l entrepreneuriat, elles exercent moins souvent plusieurs activités de chef d entreprise simultanément, elles créent plus souvent dans le but d assurer leur propre emploi et ont donc moins souvent pour objectif de développer fortement leur entreprise, elles sont moins souvent seules dans la mise en place de leur projet, la taille de leurs entreprises en termes de salariés est moins importante et elles prévoient moins souvent de développer le salariat dans les mois à venir. Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

23 Aides et exonérations publiques 41 % des créatrices d entreprise ont obtenu des aides ou exonérations publiques (38 % pour les hommes). Les créatrices d entreprises «traditionnelles» bénéficient plus fréquemment de ces dispositifs que les auto-entrepreneuses (respectivement 53 % et 34 %). Tableau 6 : Répartition des entreprises créées par des femmes selon le type d aide ou d exonération perçue Aides et exonérations publiques Auto-entreprises créées par des femmes Entreprises «traditionnelles» créées par des femmes Ensemble des entreprises créées par des femmes ACCRE 32 % 44 % 37 % NACRE 2 % 10 % 5 % PCE 0,2 % 5 % 2 % CIR 0 % 0,3 % 0,1 % Aides liées à l innovation à la création 0,3 % 6 % 2 % Aides Agefiph 0,1 % 2 % 0,6 % Aides pour le développement économique d Outre-mer 0 % 0,1 % 0 % Aides locales ou régionales 1 % 4 % 2 % Exonérations de cotisations sociales ou d impôts 2 % 8 % 4 % Autres aides ou exonérations 1 % 2 % 1 % Les aides et exonérations publiques à destination des créateurs d entreprise sont multiples et peuvent venir de l état ou des collectivités locales. Toutefois, le principal dispositif dont bénéficient les créatrices d entreprise est une exonération à destination des demandeurs d emploi : 37 % ont bénéficié de l Accre (Aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d entreprise). Quelle que soit l aide concernée, les auto-entrepreneuses sont moins souvent bénéficiaires que les créatrices d entreprises «traditionnelles». Une majorité de créatrices d entreprises qui étaient demandeuses d emploi avant la création ont l Accre : 65 % des auto-entrepreneuses et 78 % des créatrices d entreprises «traditionnelles». L autre dispositif cité, dont peuvent bénéficier les demandeurs d emploi, concerne nettement moins de créatrices d entreprises : 4 % des auto-entrepreneuses ont bénéficié du Nacre (Nouvel accompagnement à la création et à la reprise d entreprise) et 22 % des créatrices d entreprise «traditionnelle». Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

24 Le profil des nouvelles dirigeantes L âge des dirigeantes Graphique 7 : Répartition des entreprises créées selon l âge du dirigeant 50 ans et plus 12% FEMMES 50 ans et plus 11% HOMMES La majorité des créatrices d entreprises sont âgées de 30 à 49 ans. Par ailleurs, 26 % sont âgées de moins de 30 ans (dont 8 % de moins de 25 ans) et 12 % de 50 ans et plus. En matière d âge, les hommes et les femmes créateurs ont des profils proches. L âge moyen des auto-entrepreneures est identique à celui des créatrices d entreprise «traditionnelle» (38,5 ans chacune). Toutefois, cette moyenne cache une différence : une part sensiblement plus importante de femmes âgées de moins de 30 ans parmi les autoentrepreneuses (28 % contre 23 % des créatrices d entreprise «traditionnelles»). Il n existe aucune différence en matière d âge entre les hommes et les femmes autoentrepreneurs (ils ont respectivement un âge moyen de 38,8 ans et de 38,5 ans). En revanche, les femmes créatrices d entreprises «traditionnelles» sont sensiblement plus jeunes que leurs homologues masculins (ils ont respectivement un âge moyen de 38,5 ans et 40,6 ans). Cette différence provient d une création plus fréquente de femmes âgées de moins de 30 ans (23 % des créatrices contre 17 % des créateurs) et parallèlement une création moins fréquente de femmes âgées de 50 ans et plus (15 % des femmes et 21 % des hommes). Source : Insee - Enquêtes Sine génération 2010 Février 2014

25 Le niveau de diplôme Près de la moitié des créatrices d entreprise sont diplômées de l enseignement supérieur, dont 28 % ont un diplôme universitaire de 2 e ou 3 e cycle et 3 % un diplôme d ingénieur ou de grande école. Notons par ailleurs que 14 % des créatrices n ont pas de diplôme ou un diplôme de type CEP ou BEPC. Tableau 7 : Répartition des nouvelles entreprises selon le diplôme le plus élevé du créateur Niveau de diplôme Créatrices d entreprise Créateurs d entreprise Sans diplôme 8 % 14 % CEP, BEPC 6 % 7 % CAP, BEP 16 % 25 % Bac technique ou professionnel 12 % 11 % Bac général 9 % 6 % Diplôme technique de 1 er cycle 12 % 12 % Diplôme universitaire ou général de 1 er cycle 6 % 1 % Diplôme universitaire de 2 e cycle 15 % 9 % Diplôme universitaire de 3 e cycle 13 % 8 % Diplôme d ingénieur ou de grande école 3 % 6 % Ensemble des créateurs 100 % 100 % Il existe une forte disparité entre hommes et femmes concernant le niveau scolaire du créateur. Ainsi, les femmes sont plus fréquemment diplômées de l enseigne supérieur (49 % contre 37 % des hommes). En revanche, elles sont moins fréquemment en possession d un diplôme technique de l enseignement secondaire comme un CAP, un BEP, un Bac professionnel (28 % contre 37 % des hommes), mais également moins souvent non diplômées (8 % contre 14 %). Par ailleurs, les créatrices sont près de deux fois plus nombreuses que les créateurs à être diplômées d un diplôme universitaire ou général de 1 er cycle (sexe-ratio de 192). Le niveau de diplôme des créatrices d entreprise est fortement corrélé au secteur d activité dans lequel elles se lancent. Certaines activités nécessitent un diplôme précis pour créer une entreprise, ce sont des activités réglementées (les activités artisanales, la plupart des activités de la santé, les activités juridiques, les experts-comptables ). Dans d autres activités, le niveau de diplôme n est pas lié à la réglementation, mais est induit par les compétences et savoir-faire indispensables à la pratique de l activité. Ces constatations valent aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Il n est donc pas illogique de constater que les créatrices des activités des commerces de bouche ou des services en direction des personnes sont majoritairement titulaires d un diplôme de l enseignement secondaire technique. Par contre, d autres secteurs d activité comptent majoritairement des diplômées de l enseignement supérieur : la santé, les activités scientifiques et techniques (activités juridiques et comptables, consultants ), l information et communication, l enseignement, les activités financières Les statistiques tendent à prouver que la différence entre les hommes et les femmes en matière de niveau de diplôme est essentiellement impactée par les secteurs d activité dans lesquels ils créent, notamment pour les créateurs d entreprise «traditionnelle». Toutefois,

26 certains secteurs d activité (notamment des secteurs fortement masculinisés) se caractérisent par davantage de femmes diplômées de l enseignement supérieur que d hommes (la construction, les commerces de bouche, le commerce et la réparation automobile et le courtage). Concernant les auto-entrepreneurs, on observe un niveau de diplôme plus élevé pour les femmes dans la plupart des secteurs d activité L expérience professionnelle antérieure à la création Les situations professionnelles des femmes, juste avant la création de leur entreprise, sont multiples ; le plus souvent, elles étaient salariées (39 %, dont 6 % d agents de la fonction publique). Par ailleurs, 32 % étaient demandeuses d emploi (dont 19 % étaient demandeuses d emploi de courte durée) et 14 % étaient sans activité professionnelle (probablement une forte part de femmes au foyer). Tableau 8 : Répartition des nouvelles entreprises selon la situation du créateur juste avant la création Situation professionnelle Créatrices d entreprise Créateurs d entreprise Indépendant, à son compte 6 % 9 % Chef d entreprise salarié 2 % 6 % Intérimaire, CDD, intermittent du spectacle 3 % 4 % Agent de la fonction publique 6 % 4 % Salarié du secteur privé 30% 31 % Demandeur d emploi depuis moins de 1 an 19% 20 % Demandeur d emploi depuis 1an ou plus 13 % 11 % Étudiant ou scolaire 5 % 4 % Sans activité professionnelle 14 % 7 % Retraité 3 % 5 % Ensemble des entreprises 100 % 100 % Les femmes étaient plus fréquemment sans activité professionnelle avant la création de leur entreprise (14 % contre 7 % des hommes), en revanche, elles étaient moins souvent chefs d entreprise salariées ou indépendantes (8 % contre 15 %). Graphique 8 : Répartition des créatrices selon leur situation professionnelle avant la création

27 On observe certaines différences entre les femmes auto-entrepreneures et les créatrices d entreprises «traditionnelles» dans les situations professionnelles antérieures. Ainsi, les créatrices d entreprises «traditionnelles» étaient bien plus souvent chefs d entreprise avant la création (15 % contre 4 % des auto-entrepreneuses) ou encore demandeuses d emploi (37 % contre 31 %). En revanche, les auto-entrepreneuses étaient plus fréquemment sans activité professionnelle (16 % contre 11 %) ZOOM 4 : Les créatrices sans activité professionnelle avant la création 16 % des auto-entrepreneuses et 11 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» n avaient pas d activité professionnelle immédiatement avant la création ; c est plus fréquent que chez leurs homologues masculins (respectivement 9 et 4 %). Même si l enquête ne détaille pas les motifs d absence d activité professionnelle, il est probable qu une grande partie de ces femmes soient des mères au foyer qui reviennent sur le marché du travail par l intermédiaire d une création d entreprise. Ces femmes qui se déclarent sans activité professionnelle avant la création de l entreprise ont des spécificités dans leur profil au regard des autres créatrices d entreprise : - Elles ont plus souvent des âges intermédiaires de ans (34 % des autoentrepreneuses et 41 % des créatrices d entreprise «traditionnelle», contre respectivement 28 et 33 % pour les autres femmes). - Elles sont plus fréquemment de nationalité étrangère (13 % contre 6 % pour les autres femmes). - Elles sont moins souvent diplômées de l enseignement supérieur et plus fréquemment non diplômées. Les créatrices préalablement sans activité professionnelle n exercent que très exceptionnellement une autre activité professionnelle (5 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» et 10 % des auto-entrepreneuses). De ce fait, les auto-entrepreneuses qui n avaient pas d activité professionnelle ne créent qu exceptionnellement une activité de complément. Elles se lancent plus fréquemment dans un objectif de créer leur propre emploi : 59 % des autoentrepreneures sans activité professionnelle avant la création déclarent avoir créé pour assurer leur propre emploi (contre 45 % pour les autres auto-entrepreneures) et 28 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» affirment avoir choisi de créer en raison de l absence d activité professionnelle (contre 21 % des autres créatrices «traditionnelles»). Ces dernières créent moins fréquemment par goût d entreprendre (33 % contre 42 %) et par opportunité (17 % contre 22 %). Elles se font moins souvent aider par des structures dédiées à la création d entreprises dans le montage de leur projet : 25 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» et 18 % des autoentrepreneures qui étaient sans activité professionnelle avant la création contre respectivement 32 et 26 % des autres femmes. En revanche, elles se font davantage assister par leur conjoint : 41 % des créatrices d entreprises «traditionnelles» et 26 % des autoentrepreneuses (contre respectivement 33 % et 19 % des autres créatrices d entreprises). Pour finir, les créatrices d entreprise «traditionnelle» qui n avaient pas d activité professionnelle juste avant la création ont créé leur entreprise en mobilisant des capitaux moins importants (46 % ont réuni moins de 8000 contre 37 % des autres créatrices d entreprises «traditionnelles»).

28 Expérience de l entrepreneuriat Pour certaines femmes, l entrepreneuriat n est pas une découverte, 21 % d entre elles avaient déjà créé ou repris une entreprise dans le passé ; la plupart d entre elles en avaient créé une seule (18 %). Comme cela a déjà été abordé, 8 % des femmes étaient déjà chefs d entreprise juste avant la création et 3 % des nouvelles dirigeantes pratiquent plusieurs activités de chef d entreprise simultanément. Cependant, l expérience entrepreneuriale est moins fréquente chez les femmes que chez les hommes : 30 % avaient déjà créé dans le passé, 15 % étaient déjà chef d entreprise avant la création concernée par ce document et 7 % ont une multiactivité entrepreneuriale. Par ailleurs, l expérience entrepreneuriale est plus fréquente chez les femmes créatrices d entreprise «traditionnelle» que chez les auto-entrepreneuses. Ainsi, 25 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» avaient déjà créé ou repris une entreprise par le passé (contre 18 % des auto-entrepreneuses), 15 % étaient déjà chef d entreprise avant la création (contre 4 %) et 6 % dirigent simultanément plusieurs entreprises (contre 2 %). Les femmes qui ont déjà créé une entreprise avant 2010 en ont créé en moyenne 1,35 pour les créatrices d entreprise «traditionnelle» et 1,00 pour les auto-entrepreneuses. Par ailleurs, près de la moitié des créatrices d entreprises traditionnelles qui ont déjà créé ou repris une entreprise affirment que leur dernière entreprise est toujours en activité ; c est moins que les hommes (respectivement 47 et 57 %). Les différences hommes/femmes sont présentes pour les auto-entrepreneures et pour les créatrices d entreprises «traditionnelles», bien que l écart avec les hommes soit plus important pour ces dernières Expérience de l activité professionnelle Graphique 9: Répartition des nouvelles entreprises selon l expérience dans l activité professionnelle antérieure FEMMES HOMMES Activité différente 47% Activité différente 42% Un peu plus de la moitié des femmes créent leur entreprise dans une activité identique à celle de leur principal métier (53 %). La pratique d une activité différente de celle du principal métier est sensiblement plus fréquente pour les femmes (47 %) que pour les

29 hommes (42 %). Cette différence tient essentiellement aux entreprises «traditionnelles». D ailleurs, la pratique d une activité différente est plus fréquente parmi les autoentrepreneuses que parmi les créatrices d entreprise «traditionnelle» (respectivement 50 et 42 %) Certains secteurs sont plus propices que d autres à la pratique d une activité différente de celle du métier principal par les femmes : l industrie, le commerce de détail, le commerce de bouche, le commerce de gros, l hébergement et restauration, le commerce et la réparation automobile et les transports (dans lesquels se retrouvent les taxis). En revanche, la pratique d activités différentes est plutôt exceptionnelle dans les services en direction des personnes, les activités scientifiques et techniques, l enseignement, la santé et les activités financières. On retrouve ici un grand nombre de secteurs comprenant des activités réglementées (y compris les activités artisanales). Bien entendu, la pratique d une activité à titre principale ou à titre de complément pour les entrepreneurs agit de manière importante sur l exercice d un métier différent. Ainsi, la majorité des auto-entrepreneuses en activité de complément pratiquent une activité différente de celle de leur principal métier (64 %), tandis que la majorité de celles pratiquant une activité à titre principal ont une activité identique à celle de leur principal métier (60 %). Les activités de complément sont propices à l exercice d activités liées à une passion, un savoir-faire particulier. Par ailleurs, les activités de compléments peuvent être un bon moyen de tester une idée non encore expérimentée professionnellement. Ainsi, les auto-entrepreneures en activité principale ont une part d activités différentes proche de celle des créatrices d entreprise «traditionnelle». Pratique parallèle de plusieurs activités professionnelles Trois créatrices sur dix exercent une autre activité professionnelle parallèle à leur métier de dirigeante de l entreprise créée en Cette pratique est loin de se limiter aux autoentrepreneures. En effet, 18 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» sont dans cette situation, toutefois, elles s investissent moins fréquemment dans cette pratique que les auto-entrepreneures (37 %). Hommes et femmes sont concernés dans des proportions identiques, quel que soit le type d entreprise : 39 % des auto-entrepreneurs et 20 % des créateurs d entreprise «traditionnelle». La majorité des femmes ont une activité salariée (26 %) et principalement une activité salariée du secteur privé (20 %). L importance du salariat dans le secteur privé dans l exercice d une autre activité se retrouve également chez les hommes (23 % des créateurs). Les créatrices d auto-entreprises, par la définition même du régime, exercent plus fréquemment une activité salariée que les créatrices d entreprise «traditionnelle», que ce soit une activité du secteur privé (respectivement 26 et 10 %) que du secteur public (respectivement 8 et 3 %) ; les auto-entrepreneures sont environ cinq fois plus nombreuses que les créatrices «traditionnelles» dans cette situation. En revanche, les créatrices «traditionnelles» exercent plus fréquemment une autre activité de chef d entreprise salariée ou non (6 % contre 2 % des auto-entrepreneuses).

30 Graphique 10: Répartition des créatrices selon la pratique d une autre activité professionnelle Ensemble des créatrices 3% 20% 1% 6% Créatrices d'autoentreprises 2% 26% 8% 1% Créatrices d'entreprises "traditionnelles" 6% 10% 0,3% 3% 82% La moitié des femmes ayant plusieurs activités professionnelles exercent leur autre métier à temps partiel, qu elles soient auto-entrepreneures (52 %) ou créatrices d entreprises traditionnelles (50 %). Les hommes pratiquent plus souvent que les femmes leur autre activité à temps complet (73 % contre 49 % des femmes). ZOOM 5 : Les auto-entrepreneuses en activité salariée à temps plein La part des femmes exerçant une activité salariée à temps partiel parallèlement à leur activité de nouvelle dirigeante d entreprise n est pas négligeable. Cette pratique est plus répandue que chez les hommes pour les créatrices d entreprises «traditionnelles» (7 % des femmes contre 3 % des hommes), mais plus encore pour les auto-entrepreneures (18 % contre 8 %). De multiples raisons peuvent expliquer ce choix d exercer plusieurs activités professionnelles : le choix de conserver une activité à temps partiel le temps de lancer son activité ou encore la création d une entreprise en réponse à un temps partiel salarié subi afin de compléter les revenus du premier emploi. Concernant les créatrices d entreprise «traditionnelle», 37 % des femmes concernées ont créé dans le secteur de la santé et des activités scientifiques et techniques. Ces chiffres vont être fortement marqués de cette population particulière par bien des points. Pour ces raisons, ce zoom sera donc consacré aux seules auto-entrepreneures. L autre activité salariée de ces auto-entrepreneures est majoritairement une activité salariée dans le secteur privé (76 %) ; seules 24 % de ces femmes ont donc une autre activité dans le secteur public. L activité de l auto-entreprise est plus fréquemment une activité différente de celle de l expérience professionnelle (60 % contre 48 % des autres auto-entreprises féminines). Au moment de l enquête elles sont plus nombreuses à déclarer exercer une activité de complément (86 % contre 31 %). La création de l auto-entreprise est majoritairement issue d une volonté d avoir une activité de complément (62 % contre 28 % des autres entrepreneures). En revanche, elles sont moins dans une volonté d assurer leur propre emploi (34 % contre 50 %), de créer une entreprise (34 % contre 41 %) ou encore de tester un projet d entreprise (21 % contre 26 %). Par ailleurs, l auto-entrepreneures ayant également une activité salariée à temps partiel déclarent un peu plus souvent qu elles n auraient pas créé sans l existence de ce régime (81 % contre 76 % pour les autres entrepreneures).

31 Les auto-entrepreneures exerçant également une activité salariée à temps partiel créent davantage dans des activités d enseignement (12 % contre 6 % pour les autres femmes) ou de santé (10 % contre 4 %). En revanche, elles se lancent moins souvent dans les activités de commerce de détail (14 % contre 19 %) ou les activités scientifiques et techniques (13 % contre 20 %). Les capitaux mobilisés sont moins importants que ceux des autres femmes (15 % ont réuni au moins contre 22 %). Ces femmes se placent moins souvent dans une logique de développement de leur activité (60 % contre 69 %). Si 23 % d entre elles déclarent vouloir passer d une activité de complément à une activité permanente, 46 % affirment vouloir continuer leur activité en complément de revenu.

32 Objectifs, motivations, avis sur le projet et opinion sur l avenir Les auto-entrepreneures Les motivations du choix de ce régime Les principales raisons du choix de ce régime pour les auto-entrepreneures sont avant tout d assurer son propre emploi (47 %), mais également créer une entreprise (40 %) ou encore développer une activité de complément (34 %) Graphique 11 : Raisons de la création des auto-entreprises Essentiellement assurer votre propre emploi Créer votre entreprise Développer une activité de complément Tester un projet d'entreprise 25 Répondre à une opportunité ponctuelle 21% 21% Maintenir une activité intellectuelle 15% 14% Les motivations les plus fréquemment avancées par les femmes sont les mêmes que celles des hommes et dans des proportions proches. Toutefois, les femmes déclarent plus fréquemment avoir été motivées par la volonté d assurer leur propre emploi (47 % contre 42 % des hommes). En revanche, elles affirment moins souvent souhaiter tester un projet d entreprise (25 % contre 31 %). 8% Le poids du régime dans la création de l entreprise La majorité des femmes n aurait pas créé leur entreprise si le régime de l auto-entrepreneur n avait pas existé (77 %). C est autant que les hommes (75 %). Bien entendu, les femmes en activité principale déclarent plus fréquemment que les autres qu elles auraient créé une entreprise même sans l existence de ce régime (28 % contre 15 %). Cet écart se retrouve également chez les hommes. Les auto-entrepreneures pratiquant une activité de complément à temps partiel déclarent plus fréquemment que les autres qu elles auraient créé même sans l existence du nouveau

33 régime (19 % contre 10 % des retraitées et 13 % des femmes exerçant également une activité à temps partiel). Il faut probablement y voir un lien avec la pratique d une activité salariée à temps partiel dans le but de tester l activité, la lancer Avantages et inconvénients du nouveau régime À l instar des hommes, peu de femmes ne trouvent aucun intérêt au régime de l autoentrepreneur (2 %). Les avantages les plus cités concernent le paiement simplifié des charges (67 %), la simplicité, la facilité et la rapidité d inscription (57 %) ou encore la simplification de la gestion comptable (52 %). Quels que soient les avantages, les hommes et les femmes les citent dans des proportions identiques. Graphique 12 : Les avantages du régime de l auto-entrepreneur Paiement simplifié des charges Inscription simple, facile et rapide Gestion comptable simplifiée Taux d'imposition attractif Formalités gratuites des déclarations Si les auto-entrepreneures sont unanimes sur les avantages procurés par ce régime, il n en reste pas moins qu elles sont nombreuses à trouver des inconvénients au régime qu elles ont adopté (83 %) ; c est autant que les hommes. Les principaux inconvénients cités sont la non-déductibilité des charges (46 %), le manque d informations précises sur le régime (36 %), les seuils du chiffre d affaires trop bas (26 %) et le calcul des cotisations sociales basé sur le chiffre d affaires (25 %) Graphique 13 : Les inconvénients du régime de l auto-entrepreneur Investissements, TVA et charges non déductibles Manque d'informations précises sur le régime Seuil de chiffre d'affaires trop bas Cotisations sociales calculées sur le Chiffre d'affaires Régime peu compatible avec l'embauche de salariés 14% 20% Pas d'opérations possibles avec l'union européenne 8% 8%

34 Les hommes déclarent plus fréquemment trouver des inconvénients dans des points liés au développement de l entreprise : les seuils de chiffres d affaires trop bas (41 % contre 26 % des femmes) et l incompatibilité du régime avec l embauche de salariés (20 % contre 14 %). En revanche, les femmes semblent davantage gênées par un manque d informations précises sur le régime (36 % contre 27 %) Les difficultés rencontrées La majorité des auto-entrepreneures déclarent avoir rencontré des difficultés lors de la création de leur entreprise (81 %). Les difficultés liées aux démarches comptent parmi les plus citées : obtenir des renseignements, conseils et formations (27 %), connaître la législation en vigueur (25 %) et effectuer seules les démarches (25 %). Par ailleurs, d autres difficultés, davantage liées à la pratique de l activité, comptent également parmi les plus citées : établir de contacts avec la clientèle (31 %) et fixer le prix des produits et services (26 %). Graphique 14 : Les difficultés rencontrées par les auto-entrepreneurs Les hommes ont moins fréquemment ressenti des difficultés (67 %) que les femmes. Ils sont moins sensibles aux difficultés pour établir des contacts avec la clientèle (26 % contre 31 % des femmes) ou encore obtenir des renseignements, conseils et formations (21 % contre 27 %). En revanche, ils ressentent davantage de problèmes pour trouver une assurance (10 % contre 5 %).

35 Raisons de la cessation de l activité des auto-entrepreneures Les principaux motifs de la cessation d activité des auto-entrepreneures sont le manque de viabilité du projet (38 %) et le manque d adéquation du régime avec leur situation (23 %). Graphique 15 : Les raisons de la cessation de l activité de l auto-entreprise Que l activité soit principale ou complémentaire, les auto-entrepreneures ont principalement arrêté leur activité par manque de viabilité de leur entreprise (respectivement 39 % et 35 %). Par ailleurs, les femmes qui exercent leur activité à titre principal déclarent plus fréquemment avoir cessé leur activité en raison du manque d adéquation entre le régime et leur situation (26 % et contre 19 %) et du manque de financements, d aides ou de moyens (12 % contre 2 %). En revanche, les autoentrepreneures en activité de complément affirment plus fréquemment avoir arrêté l activité par manque de compatibilité avec leur emploi du temps (21 % contre 8 %) et d un chiffre d affaires trop bas (17 % contre 11 %). Notons que les femmes déclarent plus fréquemment que les hommes avoir cessé l activité de leur entreprise en raison de la non-viabilité de leur projet (38 % contre 28 %). Graphique 16 : Que sont devenus les auto-entrepreneurs qui ont cessé leur activité?

36 Le plus souvent, les auto-entrepreneures qui ont cessé leur activité sont retournées à leur situation professionnelle antérieure (44 %) et un tiers est à la recherche d un emploi. Par ailleurs, 16 % des femmes se sont tournées vers un autre régime ou un autre statut juridique. Le devenir de ces femmes varie considérablement selon qu elles pratiquaient une activité à titre principal ou une activité de complément. En effet, ces dernières sont très majoritairement retournées à leur situation antérieure (68 %) ; cette situation est nettement moins fréquente pour les femmes qui exerçaient leur activité à titre principal (28 %). En revanche, elles se tournent principalement vers la recherche d un emploi (43 % contre 20 % des auto- entrepreneures en activité de complément). Notons également que 11 % des autoentrepreneures à titre principal ont repris leurs études et que 20 % ont adopté un autre régime ou un autre statut (contre 12 % des femmes ayant une activité de complément) Que les auto-entrepreneurs soient des hommes ou des femmes, c est le retour à la situation antérieure qui est la position la plus fréquente après la cessation de l activité (respectivement 47 % et 44 %). Toutefois, les femmes se lancent plus souvent dans la recherche d un nouvel emploi (33 % contre 27 % des hommes). Quel avenir pour les auto-entrepreneures qui n ont pas démarré leur activité? Une large majorité des femmes qui n ont pas démarré l activité de leur auto-entreprise au moment de l enquête envisagent toujours de le faire (88 %), que ce soit dans le courant de l année, l année suivante ou encore si l opportunité se présente. Graphique 17 : Raisons de la cessation de l activité de l auto-entreprise Démarrer l'activité si l'opportunité se présente Démarrer l'activité avant la fin de l'année Démarrer l'acitvité l'année prochaine Rechercher un emploi Arrêter l'activité 12% 13% 16% Notons toutefois que 13 % des auto- entrepreneures n ayant pas démarré leur activité envisagent de l arrêter et 16 % pensent rechercher un emploi. Qu elles exercent une activité de complément ou une activité principale, les autoentrepreneures qui n ont pas commencé une activité souhaitent majoritairement démarrer leur activité un jour. Cependant, celles qui se sont lancées dans une activité qui se voulait de complément souhaitent plus fréquemment arrêter l activité de leur entreprise (17 % contre 9 % des femmes qui souhaitaient exercer une activité à titre principale). En revanche, celles qui se positionnaient davantage sur une activité à exercer à titre principal se portent plus

37 fréquemment vers la recherche d un emploi (24 % contre 8 % pour les autres autoentrepreneures) Quel avenir pour les auto-entrepreneures ayant démarré une activité? Une large majorité des auto- entrepreneures souhaite développer l activité de leur entreprise dans les mois qui suivent l enquête (67 %). Cet objectif arrive en tête loin devant les autres perspectives d avenir envisagées. Graphique 18 : Quel avenir envisagé pour les auto-entrepreneurs qui ont démarré leur activité? Développer son activité Continuer en activité de complément 26% 26% Maintenir l'activité à son niveau actuel 16% 20% Adopter un autre régime Passer à une activité à temps plein 14% 12% 11% 21% Arrêter l'activité 6% 7% Le plus souvent, les auto-entrepreneures envisagent un avenir positif pour leur entreprise, se plaçant dans une logique de stabilisation ou d évolution de leur entreprise ; tout d abord, le développement de l activité comme cela a déjà été vu, mais aussi le maintien de l activité à son niveau actuel (16 %) ou encore l adoption d un autre régime (14 %). L éventualité d un avenir non pérenne est très peu cité et arrive en fin de liste : arrêter l activité (6 %) ou encore revenir à la situation antérieure (3 %). Certains objectifs d avenir concernent uniquement les auto- entrepreneures qui pratiquent une activité de complément. Ainsi, 49 % des auto-entrepreneuses en activité de complément souhaitent continuer leur activité à titre de complément, alors que 20 % souhaitent transformer cette activité à temps plein. Par ailleurs, les auto-entrepreneures exerçant leur activité à titre principal déclarent plus fréquemment vouloir développer leur activité (75 % contre 55 % des auto- entrepreneures pratiquant une activité de complément) ou encore vouloir adopter un autre régime (16 % contre 9 %). Si les femmes déclarent plus souvent avoir pour objectif de développer leur activité (67 % contre 61 % des hommes), en revanche, les hommes affirment plus fréquemment souhaiter adopter un autre régime (21 % contre 14 % des femmes) ou encore souhaiter embaucher des salariés (10 % contre 5 %). 5%

38 Les créatrices d entreprises «traditionnelles» Le principal objectif des créatrices Pour les femmes comme pour les hommes, la création de l entreprise a pour principal objectif d assurer avant tout son propre emploi. Cependant, les femmes se placent plus fréquemment dans cette logique (71 % contre 62 % des hommes). Les hommes se placent donc plus fréquemment dans une logique de fort développement de leur entreprise que ce soit en termes d emploi (23 % contre 19 % des femmes) ou d investissements (15 % contre 11 %). Les motivations à la création de l entreprise Les motivations qui ont poussé les femmes à la création de leur entreprise peuvent être multiples, mais deux reviennent fréquemment : le désir d être indépendante (61 %) et le goût d entreprendre, de lancer de nouveaux défis (40 %). Graphique 19 : Motivations à la création d entreprises «traditionnelles» Etre indépendant Goût d'entreprendre, désir d'affronter de nouveaus défis Perspective d'augmenter les revenus Sans emploi, a choisi de créer Opportunité de création 26% 25% 22% 21% 21% 19% Idée nouvelle de produits, services ou marchés 15% 15% Seule possibilité d'execrer sa profession 7% 11% Les motivations avancées par les femmes sont peu différentes de celles des hommes. Toutefois, notons la part sensiblement plus importante de femmes déclarant que la création de leur entreprise aura été pour elle la seule possibilité d exercer leur profession (11 % contre 7 %).

39 Finalement, l absence d activité professionnelle est davantage vécue comme une opportunité, quelque chose de choisi (21 % des créatrices d entreprises «traditionnelles») que comme une obligation imposée par la situation (4 %). Bien entendu, seules sont concernées par ces motivations les femmes en situation de précarité, mais même pour ces dernières, la création relève davantage du choix (41 % des demandeuses d emploi de courte durée, 56 % des demandeuses d emploi de longue durée et 28 % de femmes sans activité professionnelle) que de l obligation (respectivement, 5 %, 10 % et 5 %). Notons que l obligation de création est davantage ressentie par les hommes sans activité professionnelle (14 %) que par les femmes se trouvant dans cette situation (5 %) Les difficultés rencontrées La majorité des créatrices d entreprise «traditionnelle» a rencontré des difficultés durant la création de leur entreprise (79 %). Le fait de régler les formalités administratives arrive, de loin, en tête des difficultés rencontrées par les femmes (42 %). Arrivent ensuite le fait d établir un contact avec la clientèle (23 %) ou encore d obtenir des financements (19 %). Graphique 20 : Les difficultés rencontrées par créateurs d entreprises «traditionnelles» Régler les formalités administratives Etablir un contact avec la clientèle Obtenir un financement Etre seul comme entrepreneur Fixer le prix des produits et services 19% 17% 16% 16% 16% 23 22% 22% Trouver un local commercial approprié 12% 15% Embaucher du personnel qualifié 8% 12% Les femmes ressentent autant les difficultés que les hommes (78 %). Les obstacles qu elles éprouvent sont équivalents à ceux des hommes, à l exception du fait d être seul comme entrepreneur, sensiblement moins fréquent pour les femmes (respectivement 8 et 12 %). Certaines difficultés sont plus fréquemment perçues par les créatrices d entreprises «traditionnelles» que par les auto-entrepreneures (cf. graphique 14) : régler les formalités administratives (respectivement 42 et 20 %), trouver un local commercial approprié (15 % contre 5 %) et obtenir un financement (19 et 8 %). En revanche, les auto-entrepreneures ressentent davantage de problèmes à fixer les prix des produits et services (26 % contre 16 %) et à établir des contacts avec la clientèle (31 % contre 23 %).

40 Plus globalement, les auto-entrepreneures perçoivent aussi fréquemment que les créatrices d entreprises traditionnelles des difficultés (respectivement 81 % et 79 %) Avenir de l entreprise Toutes les entreprises ne sont pas faites pour exister durablement. Dès le démarrage, certains créateurs savent que leur entreprise aura une durée de vie limitée. Ainsi, 10 % des créatrices d entreprise «traditionnelle» affirment qu elles cesseront l activité de leur entreprise avant son cinquième anniversaire. On retrouve une proportion proche pour leurs homologues masculins (11 %). Par ailleurs, la majorité des créatrices d entreprise «traditionnelle» souhaitent développer fortement ou maintenir l activité de leur entreprise dans les mois qui suivent l enquête (respectivement 44 et 38 %). Une minorité de femmes déclare toutefois devoir redresser une situation difficile (8 %) ; c est autant que les hommes (9 %). Développement envisagé de l emploi salarié Graphique 21 : Répartition des nouvelles entreprises selon l intention d embauche dans l année qui suit l enquête FEMMES HOMMES Ne sait pas 29% Ne sait pas 32% Plus de la moitié des créatrices d entreprise «traditionnelle» déclarent qu elles n embaucheront pas de salariés dans les mois qui vont suivre l enquête ; 19 % affirment au contraire qu elles créeront des emplois salariés supplémentaires. Ce désir de développement de l emploi salarié est moins fréquent chez les femmes que chez les hommes (28 % souhaitent créer des emplois salariés supplémentaires). En revanche, les indécis sont aussi fréquents chez les femmes que chez les hommes (respectivement 29 et 32 %). Ce sont dans les secteurs où les entreprises sont les plus nombreuses à employer des salariés que les femmes déclarent plus fréquemment souhaiter accroître leur effectif salarié (26 à 27 %) : la construction, les transports et l hébergement et restauration. Par ailleurs, deux autres secteurs se démarquent par une volonté plus affirmée de leurs créatrices

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