Introduction à la gestion d entreprise - la notion du seuil de rentabilité. Licence professionnelle génomique IUT Lyon 1, Dépt.
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- Marcel St-Pierre
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1 Introduction à la gestion d entreprise - la notion du seuil de rentabilité Licence professionnelle génomique IUT Lyon 1, Dépt. Génie Biologique
2 Les charges variables et fixes Afin d exercer son activité, l entreprise engage des charges, la plupart relèvent de l exploitation, d autres concernent sa structure financière et encore d autres en général de faible niveau sont d ordre exceptionnel. Pour simplifier : parmi ces charges certaines évoluent avec l activité, c est-à-dire, leur niveau dépend de celui de la production de l entreprise (charges variables), d autres en sont indépendant (charges fixes)?
3 Les charges variables Sur la base d une analyse des charges, classées dans les deux groupes : variables et fixes, ont peut bâtir un modèle de calcul des coûts et de détermination d indicateur de gestion importants, comme par exemple celui du «seuil de rentabilité» La famille d appartenance du concept des charges variables est celle des coûts partiels : La notion de coûts partiels recouvre l ensemble des coûts calculés dans une optique de décision à court/moyen terme. La méthode du coût variable constitue une des techniques principales fondées sur la prise en charge partielle des coûts d un produit.
4 Objectifs du concept des charges variables : 1 ) Juger la performance des responsables, gestionnaires de centres de profit ; 2 ) Apprécier la profitabilité globale des produits fabriqués. Raison : si la marge globale sur coût variable > charges fixes =>, l entreprise réalise des bénéfices ; 3 ) Permettre le diagnostic de la rentabilité des produits à partir de la marge sur coûts variables qu ils dégagent. Aide à la décision : quel produit développer ou abandonner? ceux ayant les plus fort taux de MCV Attention : avant de porter un diagnostic définitif sur la rentabilité présumée d un produit à partir du seul critère de la marge : examiner si ce produit n est pas seul responsable d une partie des charges fixes ; 4 ) En cas de sous-traitance, le calcul de la MCV donne un aperçu de la rentabilité de l opération. Raison : la sous-traitance permet de «variabiliser» les salaires, qui sont souvent une partie importante des charges fixes ; 5 ) Permettre de porter un jugement sur la question du niveau de la production : Connaître les charges variables liées à un produit donne un indicateur sur le prix minimum à facturer. A partir du moment où les charges fixes ont été absorbées par la MCV, on peut, en augmentant la fabrication facturer un prix dont le plancher est le montant des charges variables.
5 Limites du concept des charges variables : Les coûts variables comprennent l ensemble des charges variables directes et indirectes. Hypothèse de base du modèle : les coûts variables sont proportionnels aux unités produits. Les tarifs des fournisseurs = proportionnelles aux quantités. Or : souvent les tarifs sont dégressifs ; Les frais d approvisionnement = proportionnels aux quantités transportées. Or : tarifs dégressifs et dépendance non seulement au quantités acheminées, mais aussi au kilométrage parcouru. La courbe d apprentissage est supposée nul. Or : effets d apprentissage existent, ils ont une influence sur l utilisation des matières, sur le coût de la main d œuvre, sur les coûts d organisation. On suppose nuls les stocks. Or : Variations possibles des quantités et des valeur d une période à l autre. Les tarifs de vente ne sont pas fixes non plus par unité. Souvent phénomène d une tarification dégressive dans le BtoB, d où modification du CA et donc impact sur le calcul du seuil de rentabilité. Les frais fixes ne sont pas forcément fixes, car possibilité de variations de coût, ils évoluent en général par paliers.
6 Définitions et remarques préalables à l application du concept : Le chiffre d affaires recouvre des coûts variables, des coûts fixes et le résultat. La différence entre le chiffre d affaires et les seuls coûts variables donne la «marge» sur coûts variables. Si cette dernière est supérieure aux coûts fixes, elle laisse un bénéfice. Schéma : le chiffre d affaires décomposé : p = prix unitaire c = coût variable unitaire M = marge sur coûts variables totale m = marge sur coût variable unitaire ; m est égal à : p c CA = chiffre d affaires Q = quantités produites et vendues CF = coûts fixes R = résultat
7 Seuil de rentabilité en quantités : Dans le modèle du seuil de rentabilité, on cherche à déterminer le point à partir duquel les charges fixes sont couvertes, ce qui correspond au moment où l on va commencer à dégager du profit. A partir de l équation de résultat (différence entre produits et charges variables et fixes) : On peut en déduire que le seuil de rentabilité (exprimé en quantités) est atteint lorsque les coûts fixes sont couverts par la marge sur coûts variables totale, c est-à-dire encore, lorsque le résultat, de négatif, devient nul pour basculer en positif, d où :
8 Seuil de rentabilité en CA : Cette expression peut être traduite directement en fonction du chiffre d affaires. Il suffit pour cela, d appliquer un taux de marge (noté «t») au prix de vente. La démonstration ci-après donne la formule du seuil de rentabilité en chiffre d affaires, en partant de la formule du seuil de rentabilité en quantité : Le taux de marge d un produit représente le rapport entre la marge sur coûts variables et le chiffre d affaires (ou la marge sur coût variable et le prix de vente unitaire). Le taux de marge exprime ainsi, le pourcentage du prix de vente qui reste à l entreprise après avoir tenu compte des coûts variables. Dès lors, la marge sur coûts variables totale est égale à : M = t CA
9 Seuil de rentabilité en termes de jours de chiffre d affaires : Seuil de rentabilité en termes de jours de chiffre d affaires : Il faut ajouter à ces deux modes de calcul, que l on peut aussi déterminer la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Il suffit pour cela, d examiner la progression du chiffre d affaires ou des ventes au cours d une période observée et de les situer dans le temps. Compte tenu de ces différentes approches, on peut finalement dire que : Le seuil de rentabilité se définit comme le point à partir duquel la marge sur coûts variables couvre les charges fixes. Ce point peut être exprimé sous forme de quantités, de chiffre d affaires ou d une date.
10 Indicateurs de gestion dérivés de la notion de seuil de rentabilité : a) La marge de sécurité La marge de sécurité (notée MS) se définit étant comme la différence entre le chiffre d affaires annuel et le seuil de rentabilité, exprimé en chiffre d affaires (noté CA*), soit : MS = CA CA* Autrement dit, la marge de sécurité représente le montant de chiffre d affaires qui peut éventuellement être supprimé pour quelque raison que ce soit, sans entraîner de perte pour l entreprise.
11 Indicateurs de gestion dérivés de la notion de seuil de rentabilité : b) L indice de sécurité Si l on rapporte la marge de sécurité au chiffre d affaires global, on obtient un «indice de sécurité» (noté IS), soit : IS = CA - CA* CA L indice de sécurité représente le pourcentage de chiffre d affaires qui peut être supprimé sans entraîner de pertes pour l entreprise. Calcul alternatif de l indicateur de sécurité : or, t CA représente la marge sur coûts variables (M), d'où :
12 Indicateurs de gestion dérivés de la notion de seuil de rentabilité : c) L indice de prélèvement L indice de prélèvement (noté IP) représente le pourcentage de chiffre d affaires permettant de couvrir les charges fixes, soit : Il est évident que plus cet indice sera élevé, c est-à-dire proche de 1, plus il sera difficile d atteindre le seuil de rentabilité. Au-delà de 1, il vaut évidemment mieux renoncer à commercialiser le produit.
13 Indicateurs de gestion dérivés de la notion de seuil de rentabilité : d) Le levier opérationnel Le levier opérationnel exprime le pourcentage de variation du résultat obtenu, pour une variation en pourcentage du chiffre d affaires. Un levier opérationnel de + 1,5 pour une augmentation de 10 % du chiffre d affaires entraîne une variation corrélative du résultat de : LO x 10 % = 15 %. Le levier opérationnels est obtenu en divisant la marge réalisé par le résultat obtenu : Le levier opérationnel présente un grand intérêt, car il permet, pour un résultat donné, d obtenir immédiatement la répercussion d une variation du chiffre d affaires sur ce résultat.
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