Chapitre 4. État et politique économique
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- Tiphaine Brunelle
- il y a 7 ans
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1 Chapitre 4 État et politique économique 1
2 Table des matières 4 État et politique économique Les arguments en faveur d un état minimal Les défaillances du marchés ou Market Failures La surveillance du fonctionnement concurrentiel des marchés Les arguments en faveur d un État interventionniste L efficacité des politiques de relance par le multiplicateur keynésien Les conditions d efficacité de la politique budgétaire Les critiques de l intervention et l institution étatiques L inefficacité de l intervention étatique L école du Public Choice L ancien débat sur le rôle de l État Un renouvellement de l analyse du rôle l État au courant des années Les arguments en faveur d un état minimal Les défaillances du marchés ou Market Failures Les externalités La notion d externalités Présentation des externalités «Il y a économie ou déséconomie externe lorsque l entrepreneur de la première industrie ne tient compte que de l effet de ses actes sur ce qui arrive à l intérieur de la première industrie et non des effets de ses actes sur la seconde industrie qui seront susceptibles d augmenter sa production (économie externe) ou de la diminuer (déséconomie externe).» James Meade 2
3 Exemples d externalités négatives la musique la pollution Exemples d externalités positives l apiculteur et le producteur de fleurs l innovation L origine des externalités : l imperfection des droits de propriété Le principe de propriété privée et d exclusion par les prix les effets externes : une remise en cause des droits d appropriation les effets externes : une situation sous-optimale La solution de la taxe au problème de l externalité négative la solution de Pigou Le mécanisme de la «taxe optimale» les limites de l application du mécanisme de taxe La solution libérale au problème de l externalité négative l idée de Coase Exemple de la pollution de la rivière avantages et limites de la solution La solution du «droit à polluer» au problème de l externalité négative la solution de Dales (1968) exemple Les solutions au problème de l externalité positive L externalité positive créatrice de comportements de free-rider et sous-optimalité Le renforcement de la propriété privée Le renforcement de la coopération entre firmes sur la R & D Les biens collectifs Les différents types de biens les biens privatifs les biens collectifs les situations intermédiaires Le prélèvement d un impôt idée de Smith Le troisième et dernier devoir du souverain ou de la République est celui d élever et entretenir ces ouvrages et ces établissements dont une grande société retire d immenses avantages, mais qui sont néanmoins de nature à ne pouvoir être entrepris par un ou quelques particuliers, attendu que pour ceux-ci, le profit ne saurait jamais leur en rembourser la dépense. le bien collectif Les biens collectifs source de sous-optimalité L inefficacité de la concurrence en présence d usage indivisible le rôle de l État Les solutions à la disposition de l État les monopoles publics la régie intéressée La concession La surveillance du fonctionnement concurrentiel des marchés Maintien de la concurrence par la politique anti-trust 3
4 La comparaison du monopole et de la concurrence L étude des surplus Le coût social du monopole L inefficience allocative Le gaspillage L inefficience productive L inefficience dynamique La politique de la concurrence Le rôle de l État Le structuralisme la vision structuraliste «Une industrie dont la structure de marché n est pas concurrentielle ne peut avoir un comportement concurrentiel»(stigler) la méfiance envers les grandes firmes exemple : la politique de lutte contre la segmentation des marchés Exemple de politiques de la concurrence La politique anti-trust américaine Le Sherman Act Le Clayton Act La politique de la concurrence européenne Le maintien de la concurrence par la politique de déréglementation L école de Chicago Caractéristiques Une remise en cause des structuralistes «la concurrence ne tue pas la concurrence» la concentration industrielle les défenseurs de la déréglementation La théorie des marchés contestables L idée de base exemple application Face à un monopole justifié, la mise en place d une politique de régulation Les cas de monopoles non condamnables l innovation le monopole naturel Le rôle de l État : La réglementation du monopole naturel la régulation du monopole les différentes formes de réglementation du monopole naturel la taxation des sur-profits la tarification au coût marginal la tarification au coût moyen la règle du taux de rendement le prix-plafond 4.2 Les arguments en faveur d un État interventionniste selon Keynes, il est possible d avoir un équilibre de sous-emploi le rôle de l État 4
5 4.2.1 L efficacité des politiques de relance par le multiplicateur keynésien Les hypothèses sous-jacentes au principe du multiplicateur Le cadre d analyse un raisonnement de courte période les prix et le chômage La notion de multiplicateur Les multiplicateurs en économie fermée Le multiplicateur d investissement Détermination du multiplicateur Y = cy + I Y (1 c) = I Y = 1 1 c I Commentaires Interprétation du multiplicateur Un multiplicateur supérieur à 1 la relation entre k et c Le multiplicateur de dépenses publiques Détermination du multiplicateur k = dy di = 1 1 c le multiplicateur Commentaires Le multiplicateur fiscal Détermination du multiplicateur Y = C + I + G avec C = cy Y = cy + I + G Y (1 c) = I + G Y = 1 1 c I c G k = dy dg = 1 1 c Y = C T + I avec T les taxes Y = c(y T) + I avec Y T le revenu disponible Y (1 c) = ct + I Y = 1 1 c I + c 1 c T k = dy dt = c 1 c Commentaires Un multiplicateur négatif La comparaison des multiplicateurs de dépenses et fiscal Conclusion Le multiplicateur de budget équilibré l équilibre budgétaire 5
6 détermination du multiplicateur dy = c 1 c dt c dg sachant que dt = dg dy = c 1 c dg c dg dy = 1 c 1 c dg dy = dg Commentaires Théorème d Haavelmo explications Tableau récapitulatif k = dy dg = 1 Tab. 4.1 Les différents multiplicateurs Multiplicateurs en économie fermée Multiplicateur d investissement k = 1 1 c Multiplicateur de dépenses publiques k = 1 1 c Multiplicateur fiscal k = c 1 c Multiplicateur de budget équilibré k = 1 Multiplicateurs en économie ouverte 1 Multiplicateur d investissement k = 1 c + m 1 Multiplicateur de dépenses publiques k = 1 c + m 1 Multiplicateur d exportations k = Multiplicateur d investissement avec impôts Multiplicateur de dépenses publiques avec impôts Multiplicateur d exportations avec impôts k = k = k = 1 c + m 1 1 c(1 t) + m 1 1 c(1 t) + m 1 1 c(1 t) + m Les conditions d efficacité de la politique budgétaire La relance budgétaire L outil privilégié des keynésiens Le rôle des stabilisateurs automatiques les vertus des stabilisateurs automatiques exemple de la fiscalité Le modèle IS-LM 6
7 La courbe IS Définition de la courbe IS Définition La courbe IS se définit comme l ensemble des points d équilibre sur le marché des biens et services, correspondant à différents niveaux de production, notés Y, et de taux d intérêt, noté r. Détermination algébrique l équilibre macroéconomique Y = C + I + G la relation entre la production et le taux d intérêt Représentation graphique Y = C + I(r) + G taux d intérêt r 1 r 2 IS Y 1 Y2 PIB Fig. 4.1 La courbe IS Déplacement de la courbe IS les dépenses publiques Graphiquement 7
8 taux d intérêt G r 1 G r 2 IS Y 1 Y 1 Y 2 Y 2 PIB Fig. 4.2 Le déplacement de la courbe IS par les dépenses publiques La courbe LM Définition de la courbe LM Définition La courbe LM se définit comme l ensemble des points d équilibre sur le marché monétaire, correspondant à différents niveaux de production, notés Y, et de taux d intérêt, noté r. Détermination algébrique Graphique M 0 = L = L 1 (Y ) + L 2 (r) 8
9 taux d intérêt LM r 2 r 1 Y 1 Y 2 PIB Déplacement de la courbe LM L offre de monnaie Graphique taux d intérêt Fig. 4.3 La courbe LM LM r 2 Hausse de M r 2 r 1 Hausse de M r 1 Y 1 Y 2 PIB Fig. 4.4 Le déplacement de la courbe LM par l offre de monnaie L équilibre La combinaison de IS et de LM 9
10 taux d intérêt LM r IS Y PIB Fig. 4.5 L équilibre dans le cadre IS-LM Déplacement de l équilibre La relance budgétaire dans le cadre du modèle IS-LM La hausse des dépenses L effet sur l équilibre taux d intérêt G LM r r IS IS Y Y PIB Fig. 4.6 La hausse des dépenses publiques dans le cadre IS-LM l effet d éviction La politique monétaire d accompagnement 10
11 la baisse des taux taux d intérêt G LM r r IS IS Hausse de M Y Y Y max PIB Fig. 4.7 Le policy-mix ou la politique monétaire d accompagnement le policy-mix Les limites de l efficacité budgétaire Le système de change fixe Le modèle de Mundell et Flemming Les capitaux imparfaitement mobiles Les capitaux parfaitement mobiles La contrainte extérieure Rappel sur l effet multiplicateur en économie ouverte Le cas de la France L exemple de la relance de 1981 La dette l effet boule de neige la stabilisation de la dette Recettes + Déficit = Dépenses courantes + charges d intérêt ou Charges d intérêt - déficits = recettes - dépenses courantes Quelques manipulations algébriques rd d = S r d D = S D l accroissement de la dette d D = r S D 11
12 le poids de la dette Poids de la dette = D Y Poids de la dette constant d D = Ẏ Y = g Conséquence : la stabilisation de la dette dépend du taux de croissance et du taux d intérêt r S D = g Interprétation L exemple de la France r g = S D Tab. 4.2 Taux de croissance, taux d intérêt et solde primaire (en milliards) Année Taux de croissance Taux d intérêt à Solde primaire nominal long terme des du PIB emprunts d Etat La réponse des keynésiens face aux limites la prise en compte de la taille du pays le cas du grand pays les importations l application des préceptes keynésiens aux États-Unis (selon P-A Muet) le cas du petit pays une relance inefficace La solution pour le petit pays : une relance coordonnée limites : le dilemme du prisonnier La relance par la fiscalité et la monnaie La fiscalité Initialement une politique fiscale peu appréciée par les keynésiens un effet multiplicateur relativement faible l effet cliquet Actuellement, une politique fiscale avérée efficace par les keynésiens La politique monétaire les keynésiens défenseurs de la politique monétaire les arguments de Fitoussi les effets de la baisse des taux Conclusion 4.3 Les critiques de l intervention et l institution étatiques une critique à la politique keynésienne les critiques essentielles 12
13 4.3.1 L inefficacité de l intervention étatique Le rôle de la crédibilité Le principe de la crédibilité Les initiateurs l analyse le point de départ : le comportement du gouvernement face à une prise d otages les raisons de la non crédibilité La solution en terme de politique Une application du principe de crédibilité : la lutte contre l inflation une annonce non crédible dans la perspective keynésienne le gouvernement souhaite casser l inflation la raison de cette non crédibilité Conséquence le modèle de Barro-Gordon (1983) le jeu séquentiel le problème conséquence L exemple de Taylor (1985) sur les effets de la politique monétaire en fonction de la crédibilité Étape 1 : la banque annonce une faible inflation Étape 2 : l action de la Banque centrale Les différentes configurations 1. Faible inflation et chômage naturel 2. Forte inflation et chômage inférieur au chômage naturel 3. Faible inflation et chômage supérieur au chômage naturel 4. Forte inflation et chômage naturel conclusion La politique optimale Cohérence des choix et politique optimale la notion de politique optimale exemple de l examen en termes de politiques économiques Solution : la règle selon les classiques les types de règles les règles de comportements les règles de droit L effet d éviction de la politique budgétaire L illustration de l effet d éviction totale l effet d éviction totale l effet d éviction indirect par emprunts publics Ce cas est développé par Friedman graphiquement 13
14 taux d intérêt r 2 r 1 Hausse de G Y 1 PIB Fig. 4.8 Effet d éviction total dans le schéma IS-LM l effet d éviction direct par emprunts publics C est le cas développé par Barro la notion de générations les critiques face à la neutralité de la dette publique La remise en cause de l hypothèse d altruisme inter-générationnel Comme nous ne sommes pas immortels, nous tendons en tant qu individus à considérer la dette publique comme un élément de nos fortunes nettes... Cette impression d une fortune accrue peut nous inciter à consommer un peu plus et épargner un peu moins Les études empiriques La dynamique de la dette La prépondérance du niveau de la dette Les autres arguments à l encontre de la politique budgétaire La thèse inflationniste La thèse du revenu permanent L inefficacité de la politique fiscale La courbe de Laffer L idée de base : «trop d impôt tue l impôt» 14
15 Recettes fiscale ZONE ADMISSIBLE ZONE INADMISSIBLE 0 t 1 t t 2 1 Taux d imposition Fig. 4.9 La courbe de Laffer Les explications microéconomiques de la courbe les effets du taux d imposition sur l arbitrage travail/loisir l effet de substitution l effet de revenu l effet total selon Laffer Les extensions de la courbe de Laffer Une idée ancienne A. Smith (1776) Des impôts lourds, parfois en diminuant la consommation des produits taxés, parfois en encourageant la fraude, engendrent souvent des recettes fiscales plus faibles que celles qui auraient pu être obtenues avec des taux plus modestes. J. Dupuit (1844) Si l on augmente graduellement un impôt jusqu au chiffre qui équivaut à une prohibition, son produit commence par être nul, puis croît sensiblement, atteint un maximum, décroît ensuite successivement puis devient nul. L avantage de la courbe de Laffer Les critiques de la courbe de Laffer la persistante domination de l effet revenu la difficile connaissance du taux optimal un raisonnement non global Application pratique de la courbe L école du Public Choice La nouvelle vision de l État Les caractéristiques de l école du Public Choice L étude de l État 15
16 une rupture avec les courants orthodoxes Des similitudes avec les courants hétérodoxes une vision proche du marxisme une logique très différente des marxistes Les axes de recherches de l École du Public Choice Le théorie du cycle politico-économique Fluctuations économiques et calendrier électoral idée fondamentale Le modèle de Nordhaus Le modèle de Frey et Schneider Persistance des déficits et économie politique Les déficits persistants les raisons politiques de la persistance des déficits la dette : une contrainte des choix politiques des successeurs les gouvernements de coalition la dispersion géographique des intérêts électoraux La théorie du marché politique Présentation l activité politique assimilée à un marché Asymétrie entre offreurs et demandeurs En conclusion Le paradoxe d Olson La théorie de la bureaucratie Un thème essentiellement relevant de la sociologie Thème important de la sociologie Thème délaissé par les économistes La bureaucratie selon le Public Choice Présentation générale l objectif Budget discrétionnaire remarque le modèle de référence de la bureaucratie de Niskanen (1971) La théorie du rent-seeking La création de rente par l Etat le monopole créé par l Etat la création de la rente La recherche de rente par la firme l incitation de la recherche de rente par la firme le lobbying une activité condamnable Le vol en lui-même est un pur transfert et n a pas de coût de bien-être, mais l existence du vol comme activité potentielle provoque un détournement de ressources très important (...). Le problème avec les transferts de revenus n est pas qu ils infligent directement des pertes sociales mais qu ils amènent les individus à employer des ressources pour essayer d obtenir ou de contrecarrer ces transferts. les travaux empiriques 16
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