Les approches de la vulnérabilité alimentaire dans le sud de Madagascar. par

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les approches de la vulnérabilité alimentaire dans le sud de Madagascar. par"

Transcription

1 Document de travail DT/105/2004 Les approches de la vulnérabilité alimentaire dans le sud de Madagascar par Isabelle Droy et Patrick Rasolofo Chargée de recherche UMR C3ED-IRD-CED France et Economiste UPDR Ministère de l agriculture - Madagascar Avenue Léon Duguit Pessac (France) - tél : fax : ced@u-bordeaux4.fr

2 Les approches de la vulnérabilité alimentaire dans le sud de Madagascar par Isabelle Droy et Patrick Rasolofo Chargée de recherche UMR C3ED-IRD-CED France et Economiste UPDR Ministère de l agriculture - Madagascar Résumé : La vulnérabilité alimentaire peut être définie comme la probabilité pour un individu ou un groupe de voir sa sécurité alimentaire menacée par la survenue d un événement climatique ou économique (sécheresse, chute des prix agricoles etc.) Les individus les plus vulnérables sont ceux qui ont une structure des capacités faible ou peu diversifiée. Cette analyse s appuie sur une étude empirique de la région du Grand Sud de Madagascar, dont une partie est confrontée régulièrement à des difficultés alimentaires. L objectif est de comparer les systèmes d information actuellement en place dans la zone et leur apport dans l approche par les capabilités. Les niveaux d observation sont différents selon les méthodologies mises en œuvre : on passe ainsi du niveau individuel (enquêtes ménages sur les observatoires ruraux) qui permet une approche micro-économique à une approche méso-économique à l échelle de la commune ou de la région (système d alerte précoce et enquête communautaire). L analyse de l articulation entre les différents niveaux permet de mettre en évidence les synergies et les complémentarités entre les différents systèmes d information actuellement en place et qui sont destinés à améliorer l efficacité des interventions de développement et la réduction de la vulnérabilité alimentaire. Abstract : Food vulnerability can be defined as the probability an individual (or a household) of seeing a decreas its food security when faced with an event such drought. People who are most vulnerable are those who do not have enough capabilities to the risk of falling into chronic food insecurity. This paper describes an empirical analysis of food vulnerability in the South of Madagascar. This area is often facing drought and food security problems. Our aim is to compare three different surveys and their contribution to food vulnerability analysis, using the capability approach. Each survey has a different level of observation, corresponding to its own methodology. The ROR (rural observatories network) survey, which is a household survey can provide individual information allowing microeconomic approach. It is thus well adapted to capability approach. The SAP (early warning system) survey, which is a community survey, provides data on small geographical units, such as village or district. It is also suited for capability approach but better used for understanding social opportunities. In the end, one can see complementarity between different information systems for food vulnerability analysis capability approach, as in this study. Mots-clés : sécurité alimentaire, vulnérabilité, systèmes d information, Madagascar JEL classification : I31 ; O13 ; O55 ; Q12

3 Sommaire 1. Introduction Pauvreté et vulnérabilité alimentaires dans la région sud de Madagascar Vulnérabilité et risque alimentaire... 1 A. Le concept de sécurité alimentaire...1 B. Risque et vulnérabilité La pauvreté rurale à Madagascar : un phénomène généralisé Le sud du pays soumis à des aléas climatiques importants Les systèmes d information existants pour mesurer la vulnérabilité alimentaire La méthodologie de recueil des données : des méthodes très différentes... 5 A. Le réseau des observatoires ruraux (ROR)... 5 B. Le système d alerte précoce (SAP)... 5 C. L enquête au niveau des communes du programme ILO Quels indicateurs retenir pour une approche de la vulnérabilité alimentaire?... 6 A. L approche conjoncturelle... 7 B. L approche structurelle et l analyse des capabilités... 7 C. Les variables privilégiées pour une approche de la vulnérabilité alimentaire L apport pour l analyse de la vulnérabilité alimentaire : complémentarité ou contradiction? L observatoire d Ambovombe : une approche des capacités des ménages... 9 A. La typologie effectuée sur les revenus... 9 B. L analyse multivariée permet de regrouper les ménages sous des critères plus complexes La vulnérabilité alimentaire des communes L indicateur de potentialité socio-économique des communes La comparaison des données entre les différents systèmes : cohérence ou contradiction? Conclusion Références bibliographiques...16 Annexes...17

4

5 1. Introduction Une alimentation équilibrée et suffisante est un des fonctionnements de base qui doit être assuré pour qu un individu puisse développer ses potentialités. Les famines et disettes sont souvent provoquées par les conflits armés ou les grandes pandémies qui provoquent la désorganisation de la production et de la commercialisation, ainsi que des déplacements de population. Mais les situations d insécurité alimentaire sévissent aussi dans des pays qui ne connaissent pas ce type de problème. Il convient alors de s interroger sur les raisons de cette vulnérabilité chronique de certains groupes de populations, en particulier ceux qui sont producteurs agricoles. L approche par les capabilités (capabilities) permet de mieux comprendre les raisons de cette vulnérabilité face à la concrétisation d un risque. Cette analyse s appuie sur une étude empirique de la région du Grand Sud de Madagascar, dont une partie est confrontée régulièrement à des difficultés alimentaires. Plusieurs systèmes d information socio-économiques existent destinés à améliorer l efficacité des interventions de développement et la réduction de la vulnérabilité alimentaire. Ces dispositifs ont différents niveaux d observation selon les méthodologies mises en œuvre : on passe ainsi du niveau individuel (enquêtes ménages) qui permet une approche micro-économique à une approche méso-économique à l échelle de la commune ou de la région (enquête communautaire). Le premier objectif de l étude est d apprécier l apport spécifique de chaque système d information actuellement en place dans la zone à une approche par les capabilités. Le second objectif est de mettre en évidence les synergies et les complémentarités entre les différents systèmes d information actuellement en place. 2. Pauvreté et vulnérabilité alimentaires dans la région sud de Madagascar 1. Vulnérabilité et risque alimentaire L approche des capabilités repose en premier lieu sur l analyse de ce que l individu ou le ménage parvient à faire et à être (beings and doings) avec les biens et les caractéristiques dont il dispose, ce que Sen désigne par «functionings» (Silber, 2001). Ce terme est traduit de différentes manières par les économistes francophones : «fonctions vitales» (Guérin), ou encore simplement «fonctionnement». Le fonctionnement «être nourri correctement» est, avec la santé, une des fonctions vitales des individus qui conditionne tout autre développement des potentialités et donc la structure des capabilités 1 : le développement physique et mental, la capacité d apprentissage, l état de santé, sont conditionnés par la réalisation du fonctionnement «être nourri correctement», qui inclut les aspects quantitatifs mais aussi qualitatifs de l alimentation. A. Le concept de sécurité alimentaire Le concept de sécurité alimentaire a profondément évolué depuis le début des années La sécurité alimentaire est définie comme l accès des populations, en tous temps et tous lieux, à une alimentation saine, équilibrée, adaptée à ses activités et à ses préférences alimentaires (Courade et alii, 2003, Egg J. 1997). 1 Chaque individu a un «stock d actifs» particulier, qui est lié à ses caractéristiques personnelles, à son éducation, à son état de santé, au capital physique et financier qu il possède, aux relations sociales qu il entretient etc. On appelle ces actifs les potentialités. Les potentialités ne peuvent être valorisées que si l individu a l opportunité sociale de le faire (droit réel). La conversion des droits et ressources en capabilités va dépendre de nombreux facteurs : les caractéristiques personnelles des individus, l accessibilité aux biens et services, Les capabilités dépendent donc de l accessiblité et des potentialités.

6 2 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 Examinée sous l angle des capabilités, cette définition renvoie à plusieurs notions fondamentales, dont l accessibilité et le choix. La première condition d accès est donc que la nourriture soit disponible, soit par la production familiale, soit sur les marchés, y compris dans les zones très enclavées. Mais, même si l offre existe, il faut que les ménages puissent y accéder à un prix compatible avec leurs revenus monétaires. On aborde donc la question de la capacité des ménages à dégager des ressources et des revenus suffisants, ce qui dépend en grande partie de leur structure des capabilités. Ensuite vient le problème du choix : les spécificités culturelles sont nombreuses et conditionnent les préférences alimentaires. On retrouve dans les différentes cultures la notion de l aliment noble (comme le riz) dont l absence prolongée est vécue comme une privation, socialement pénalisante, même si certains aliments dits de soudure ou provenant de l aide alimentaire permettent de limiter le déficit calorique 2. Avoir le choix suppose aussi de pouvoir diversifier l alimentation et donc d en améliorer la qualité nutritionnelle. Un des aspects les plus répandus de la malnutrition, surtout chez les enfants, provient des déséquilibres dans la qualité de l alimentation B. Risque et vulnérabilité Parler d insécurité alimentaire introduit la notion de risque. Les populations sont soumises à différents types de risque, de nature, de gravité et de périodicité différente : risque politique (aboutissant à des conflits armés), risque sanitaire (épidémies), risque industriel, risque économique (fluctuations des prix des produits agricoles sur le marché mondial), risque agricole et climatique. Face à la concrétisation d un ou de plusieurs de ces risques, les individus pourront résister au choc en mobilisant leurs capabilités : plus la structure des capabilités sera forte et diversifiée, moins l individu sera vulnérable (Gondard-Delcroix C., Rousseau S., 2004). Par exemple, en cas de conflit armé, il y a ceux qui pourront fuir la zone de conflit en émigrant, retrouver un travail grâce à leur capital humain élevé ou remonter une activité grâce à leurs ressources financières, ils pourront encore être aidés par leur réseau social étendu. Ils vont pouvoir s adapter en substituant une capabilité à une autre, comme devenir charpentier en ville alors qu ils étaient agriculteurs à la campagne. Mais les individus ou ménages dont la structure des capabilités est faible et peu diversifiée auront plus de difficultés à s adapter à la nouvelle situation provoquée par la concrétisation d un risque, parce que la substitution ou la complémentarité de leurs capabilités est insuffisante. Ce sont donc les populations les plus vulnérables : en cas de choc externe (baisse de la production agricole, chute des revenus) la probabilité qu ils ont de subir des difficultés alimentaires est élevée. L activité de production agricole ou agro-pastorale, qui est au centre de l activité de nombreuses sociétés rurales, s exerce dans un contexte d incertitude et d insécurité. Les sociétés ont développé de nombreuses stratégies de gestion des risques agricoles. Ce sont par exemple, la diversification des terroirs et des activités, agricoles comme non-agricoles, l évitement qui consiste à prévenir certains risques en empêchant leur manifestation (par des aménagements en terrasses par exemple), le contournement des risques qui permet de se situer hors d atteinte de ceux-ci (comme par des choix de certaines variétés à cycle plus court ou résistantes à certaines attaques parasitaires) (Sautier, 1989). Ces stratégies peuvent cependant se révéler inopérantes lors de la survenue de crises plus intenses, qu elles soient d origine climatique, économique ou politique. Ces crises introduisent des transformations sociales et économiques importantes. L insécurité alimentaire peut prendre différentes formes, dans son intensité et dans sa périodicité. On peut ainsi avoir des situations exceptionnelles ou cycliques, transitoires ou chroniques. Cependant, au-delà des mesures objectives de la malnutrition, comme la prévalence du retard de croissance, les populations ont une perception de la vulnérabilité qui leur est spécifique : «les valeurs culturelles déterminent la qualité de la nourriture nécessaire et sont aussi importantes que la simple quantité» (Egg, 1997). 2 Dans les sociétés ayant le riz comme préférence alimentaire, lors des enquêtes auprès des ménages, on peut savoir exactement le nombre de jours sans riz que le ménage a subi l année précédente.

7 LES APPROCHES DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LE SUD DE MADAGASCAR 3 2. La pauvreté rurale à Madagascar : un phénomène généralisé Madagascar est un pays essentiellement rural, où plus des trois quarts des habitants vivent essentiellement de l agriculture. Malgré les importants atouts du pays tant en ressources agricoles qu en ressources halieutiques ou minières, malgré quelques années où les taux de croissance ont été élevés (de 1997 à la crise de 2002), plus de 77% des ménages ruraux vivent en dessous du seuil de pauvreté (Razafindravonona, J. et allii, 2003). L insécurité et la pénurie alimentaire sont les formes les plus extrêmes des aspects multidimensionnels de la pauvreté qui touchent la population malgache. Le déficit alimentaire est aussi bien qualitatif que quantitatif ; une de ses manifestations est le retard de croissance dû à la malnutrition chronique dont souffrent 48% des enfants malgaches de moins de 5 ans (EDS, 1997). Ces difficultés existent en milieu urbain parmi les couches les plus pauvres de la population, qui, faute de ressources monétaires, n ont pas la possibilité de se procurer les aliments disponibles sur le marché. La ville d Antananarivo, capitale de Madagascar, a connu une famine entre 1985 et 1987 à la suite de la libéralisation du marché du riz : la très forte augmentation des prix de cette céréale de base n a plus permis aux couches les plus modestes de s approvisionner, malgré la disponibilité du produit sur les marchés de la capitale. (Garenne et alii, 1999). Mais le milieu rural, producteur de denrées vivrières, n est pas à l abri des difficultés alimentaires. Les causes, l amplitude et la périodicité des déficits varient cependant selon les régions agro-écologiques et les groupes sociaux. Dans certaines zones, ce sont les groupes à risque ayant des difficultés d accès aux ressources, qui sont soumis à ces difficultés de couverture de leurs besoins vitaux : l accès inégal à la terre, par exemple, handicape les jeunes paysans ou les femmes chefs de ménage. D autres régions productrices de produits d exportation, comme le café ou la vanille, sont tributaires des fluctuations des marchés mondiaux : les paysans qui consacrent une partie importante de leur temps et de leur activité aux cultures de rente, voient leurs revenus monétaires réduits lors de la chute des cours internationaux et n ont plus de ressources pour couvrir les achats complémentaires en produits de base (Droy, Rasolofo, 2001). Enfin, les zones soumises à d importants risques climatiques, cyclones ou sécheresses, connaissent des risques structurels d insécurité alimentaire, en raison de l absence ou de la destruction des récoltes lors de la concrétisation du risque climatique ou agricole, comme les invasions acridiennes. C est à une des ces zones que l étude est consacrée. 3. Le sud du pays soumis à des aléas climatiques importants La région Sud de Madagascar, et spécialement la province de Tuléar, connaît des mécanismes climatiques complexes et une grande partie de cette zone (soit environ 10% du territoire malgache) est soumise à un régime de pluies aléatoires et à des sécheresses récurrentes 3. L activité rurale repose principalement sur un système agropastoral, associant l élevage bovin et une agriculture vivrière extensive (hatsake), associée, là où c est possible, à des cultures de décrue (baiboho). Les structures agraires reposent sur des exploitations familiales très faiblement mécanisées, à l exception toutefois de quelques grandes exploitations de sisal dans la région d Ambovombe. Comme dans la plupart des unités de production familiale à Madagascar, la couverture des besoins alimentaires du ménage est un des principaux objectifs de l activité de l exploitation agricole. Les principales cultures vivrières sont le manioc et le maïs, destinés principalement à la consommation familiale. L élevage bovin tient une place toute particulière qui dépasse largement la possession d un actif convertible en capital financier en cas de besoin monétaire. La taille du troupeau possédé marque la position sociale de l individu, son aptitude à faire face aux cérémonies nécessitant le sacrifice de zébus. Elle assure aussi son pouvoir en lui offrant la possibilité de créer un réseau de clientèle en «prêtant» des bœufs à ceux qui n en n ont pas suffisamment pour remplir leurs obligations sociales, et qui, par ce prêt deviennent ses obligés. Les populations du Sud sont très mobiles et les mouvements de migrations temporaires ou définitives se sont accélérés depuis les années 1930, avec une amplitude accrue lors des grandes crises climatiques. La recherche de nouvelles activités, dans des zones parfois très éloignées, fait partie des 3 Selon la classification de G. Donque, le climat des zones concernées est tropical, semi-aride et tropical sec.

8 4 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 Carte 1 : Localisation de la zone d étude dans le Sud de Madagascar ANTANANARIVO stratégies pour réagir rapidement à un déficit de la production vivrière. Le plus souvent, seuls les hommes quittent le village où ils laissent sur place les femmes, les enfants et les personnes âgées. Si le risque lié au déficit pluviométrique est le souci permanent des populations de cette région du Sud, celles-ci sont aussi confrontées à d autres problèmes qui peuvent contribuer à les faire basculer dans la disette. Sur la partie littorale, le régime des vents est décrit par les paysans comme un important facteur de risque et des vents de sable très violents peuvent ruiner les récoltes en quelques jours (Kiomba-Madio, 1998). Les invasions acridiennes qui resurgissent périodiquement peuvent, si l intervention n est pas rapide, détruire aussi la production sur pied. Enfin, les problèmes d insécurité, marqués par le vols des troupeaux de bœufs sont responsables d une décapitalisation importante pour les ménages. 3. Les systèmes d information existants pour mesurer la vulnérabilité alimentaire Région sous-équipée en services publics et en infrastructures, la région du Sud de Madagascar n est pourtant pas celle sur laquelle les informations sur la situation agricole et alimentaire sont les plus rares. A la suite de la dernière famine de 1991, un système d alerte précoce a été mis en place sur le modèle de ceux créés dans le Sahel au milieu des années L objectif principal est la prévention

9 LES APPROCHES DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LE SUD DE MADAGASCAR 5 des crises et un meilleur ciblage de l aide alimentaire. La région est aussi devenue une zone de concentration pour certains bailleurs de fonds qui appuient des dispositifs d information plus ciblés comme les observatoires ruraux. Par ailleurs, certaines enquêtes récentes ont été réalisées sur l ensemble du pays, que ce soit auprès des ménages ou auprès des communes 4. Les données mobilisées pour cette analyse sont recueillies à deux niveaux : à un niveau microéconomique, auprès des ménages (observatoires) et à un niveau méso-économique à partir des enquêtes réalisées au niveau des communes (système d alerte précoce et enquête communale). 1. La méthodologie de recueil des données : des méthodes très différentes S interroger sur les méthodologies de recueil des données est indispensable pour savoir ce qu il est possible d effectuer comme analyses, en particulier pour l opérationnalisation de l approche par les capabilités. Les caractéristiques des différents systèmes sont présentées succinctement ci-dessous. A. Le Réseau des Observatoires Ruraux 5 (ROR) Les premiers observatoires ruraux ont été créés en 1995 avec pour objectif de réaliser des zooms sur des questions spécifiques du milieu rural, afin de mieux comprendre l évolution socio-économique des campagnes dans un contexte de libéralisation. Le ROR, créé en 1999 a permis de créer un maillage d observatoires sur l ensemble du territoire malgache, en utilisant une méthode standardisée permettant la comparaison des données d un observatoire à l autre. Le niveau d observation est le ménage. Un minimum de 500 ménages est nécessaire par observatoire, repartis sur plusieurs villages (5 villages en moyenne) ou hameaux. La sélection des sites d enquêtes se fait par choix raisonné. Cette méthode a permis la construction d un panel de ménages suivis depuis plusieurs années. Le questionnaire auprès des ménages est orienté sur les conditions de vie, les revenus et le détail des activités productives ; on y joint aussi des modules spécifiques en fonction des problématiques de chaque observatoire. Certains modules sont ajoutés ponctuellement pour étudier une question particulière (radio rurale, approche subjective de la pauvreté etc.). La méthodologie commune aux différents observatoires permet de comparer les indicateurs et d adapter les politiques : par exemple, les taux de scolarisation des observatoires du Sud sont trois fois plus bas que sur les autres observatoires, ce qui peut orienter d éventuelles actions. L approche dynamique en panel autorise certaines analyses comme l identification des conditions d entrée ou de sortie de la pauvreté de tel ou tel groupe. Par ailleurs, un suivi des prix à la consommation des principaux produits ainsi que des enquêtes communautaires (équipements, services publics etc.) sont réalisés sur chaque site d enquête. Plusieurs observatoires ont été mis en place dans la région Sud de Madagascar. En 1997, une première campagne a été réalisée sur quatre sites du Grand Sud (Bekily, Ranomafana, Maroaloka, Faux-Cap), en plus de celui de Tuléar-littoral suivi depuis Pour des raisons institutionnelles, l implantation des observatoires a changé depuis Nous utiliserons pour cette étude les données de l observatoire d Ambovombe en 2001 et Située à l extrême sud de Madagascar, cette région est densément peuplée par les Antandroy, groupe dont l activité est à dominante agro-pastorale. B. Le système d alerte précoce (SAP) La région du grand Sud a connu des crises alimentaires sévères durant les années Les systèmes d information statistique classique se sont révélés peu aptes à prendre en compte l évolution de la situation alimentaire, ce qui a entraîné des retards dans la mise en œuvre de programmes d assistance et des erreurs de ciblage de cette aide. La difficulté d appréhension de ces problèmes alimentaires récurrents ont conduit à la mise en place d un système d alerte précoce, sur le modèle 4 EPM, enquête permanente auprès des ménages ; enquête an niveau des communes (ILO-Cornell) 5 Les observatoires ruraux ont été mis en place et expérimentés en 1995 par le projet MADIO (Madagascar, Dial-INSTAT- Orstom) 5. L objectif affiché à l époque était d illustrer certaines problématiques particulières du milieu rural malgache : la riziculture pour le grenier à riz de Marovoay, les cultures de rentes pour Antalaha, la polyculture pour Antsirabe, et les problèmes liés au sécheresse et à la pêche pour Tuléar littoral.

10 6 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 déjà expérimenté dans les pays sahéliens et dont «l objectif est de détecter au plus tôt les risques de crise alimentaire pour être en mesure de déclencher l intervention palliative au moment opportun» (Egg, 1997). Ces crises alimentaires sont appréhendées non seulement dans leurs manifestations les plus précoces mais aussi dans leur mode de fonctionnement propre, comprenant donc les stratégies mises en place par les populations pour y faire face 6. Le niveau d observation du SAP est la commune. Les informations sont recueillies auprès des services administratifs et techniques décentralisés, des projets, du marché et des populations, par des équipes d observateurs. Les informations recueillies par questionnaire sont essentiellement qualitatives, mais elles sont croisées avec des données quantitatives (pluviométrie, relevés de prix sur les marchés, mesure du périmètre brachial des enfants). Les objectifs sont d estimer l évolution de la production vivrière et les problèmes qu elle rencontre (sécheresse, attaque acridienne), mais aussi de suivre l offre de produits alimentaires de base sur les marchés ainsi que les tensions sur les prix, ce qui correspond à une vision plus élargie de la sécurité alimentaire. Le système repère aussi des indicateurs pertinents qui marquent le signe d un début de crise : décapitalisation des actifs des ménages ou mouvements de population. Ces informations sont ensuite traitées à l aide d un logiciel «système expert» qui compare les données conjoncturelles à des données dites structurelles, c est à dire représentant une année moyenne qualifiée de «normale» ; les données structurelles sont réactualisées à intervalles réguliers pour tenir compte des changements durables. L écart par rapport à cette moyenne est une aide à la décision pour le classement des communes en fonction du risque alimentaire 7. Les pronostics, provisoire et définitif, fournissent les premières recommandations chiffrées d aide alimentaire plusieurs mois avant les interventions éventuelles. Ce système permet donc «de déterminer suffisamment à l avance quelles populations risquent de connaître des difficultés alimentaires, à partir de quand, pour combien de temps, avec quelle intensité et pour quelle raison» (Michiels, 2002). C. L enquête au niveau des communes du programme ILO L enquête au niveau des communes réalisée en 2001 (programme ILO/Cornell University) a permis la constitution d une base de données sur la quasi-totalité des communes du pays (1385 sur 1395). Cette base regroupe les informations sur les infrastructures existantes : présence de services publics, desserte en transports, marchés, enclavement. Mais, au delà de ces aspects descriptifs, certains modules de l enquête abordent les risques sur la production, les problèmes d insécurité, le capital social et le niveau socio-économique de la population. Ces informations ont été recueillies sur une courte période (septembre- décembre 2001) auprès d informateurs privilégiés (instituteurs, maires) ou encore sous forme de «focus group» de 6 à 8 personnes rassemblées de façon formelle. A partir de cette base de données, un certain nombre d indicateurs peuvent être élaborés, comme l indicateur de niveau de développement à partir de critères d éloignement. 2. Quels indicateurs retenir pour une approche de la vulnérabilité alimentaire? La vulnérabilité alimentaire peut être appréhendée sous deux formes, qui sont complémentaires. Une approche conjoncturelle qui permet d appréhender le plus tôt possible les signes des difficultés alimentaires d une région ou d un groupe de population. Une approche structurelle ensuite, qui permet de comprendre l ensemble des causes qui ont abouti à cette situation. L approche par les capabilités est un outil pertinent pour la seconde approche : on pourra s interroger sur les manques dans la 6 Ce modèle ne peut donc pas s appliquer aux situations de crises exceptionnelles provoquées par exemple par des conflits armés et d importants déplacements de population. 7 Les communes sont classées en quatre groupes : - rien à signaler : pas d écart par rapport à la normale, - difficultés économiques légères : léger changement de régime alimentaire, mais stratégies d adaptation de la population qui permet de ne pas entamer l épargne et le capital, - difficultés économiques sévères : fortes restrictions alimentaires, mobilisation de l épargne et mouvements migratoires plus intense, - difficultés alimentaires : la ration alimentaire minimum n est pas assurée, décapitalisation et déplacements de population, - crise alimentaire : intensité et durée plus importante conduisant à une très forte modification des structures de production.

11 LES APPROCHES DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LE SUD DE MADAGASCAR 7 structure des capabilités de certains groupes de population, qui ne leur ont pas permis de résister à un choc et les ont placés en état de vulnérabilité alimentaire. A. L approche conjoncturelle Les systèmes d information les plus aboutis correspondant à ce type d approche sont les systèmes d alerte précoce. Les méthodologies se sont bien affinées depuis plusieurs années et associent des données provenant de disciplines différentes. Les données anthropométriques permettent de suivre l état nutritionnel d une population, les données économiques fournissent des informations sur l offre et la demande de produits alimentaires, les données agronomiques permettent d estimer l état des récoltes. L échelle temporelle est mensuelle, voire hebdomadaire pour certaines variables ou dans certaines situations de crises. Même si certaines variables sont recueillies à un niveau individuel, comme les mesures anthropométriques, la plupart des informations sont recueillies à l échelle du village, du marché ou de la commune. L approche pluridisciplinaire permet d anticiper la concrétisation d un risque : un déficit pluviométrique à un moment crucial du cycle cultural ou une attaque acridienne, auront des conséquences sur la production agricole qui ne se mesureront que plusieurs semaines ou plusieurs mois après la survenue de l événement, c est à dire au moment de la récolte et au moment de la soudure, qui sera cette année là, plus longue. Le croisement de plusieurs disciplines permet aussi de discriminer les causes de la malnutrition, qui peuvent être étrangères à un problème de disponibilité de nourriture et relever d une approche de type structurel, comme l état sanitaire de la population, les comportements alimentaires ou les pratiques de sevrage. B. L approche structurelle et l analyse des capabilités Les capabilités représentent l ensemble des fonctionnements possibles ceux qui sont accomplis (et donc plus facilement identifiables) et ceux qui ne sont pas accomplis, mais que l individu peut mettre en œuvre pour des raisons de choix personnels ou sous la contrainte, pour faire face à la concrétisation d un risque et à l altération de certaines de ses capabilités. De nombreuses études sur le milieu rural dans les pays en développement ont montré les stratégies fines et très diversifiées que les populations mettent en place pour prévenir, ou faire face à un risque agricole ou climatique : ces stratégies sont une illustration de l espace des capabilités dont dispose des groupes et des individus. L approche en terme de capabilités a permis de montrer l interaction et la complémentarité entre les différentes dimensions du bien-être. Pour analyser une question sous cet angle, il faut donc disposer d un ensemble d informations sur les formes économiques, sociales, culturelles, éthiques et politiques du développement humain 8 (Dubois et alii, 2001). Ces informations sont recueillies à une échelle micro-économique (individus ou ménages), méso-économique (village, région), voire macroéconomique. Pour analyser les capabilités dans le cas d une économie rurale, il faut donc connaître les potentialités qui sont sous forme d actifs (capital humain, physique, financier, social). Ces actifs pourront être convertis en capabilités en fonction des caractéristiques personnelles des individus, des opportunités sociales et de l accessibilité aux biens ou services. A part quelques éléments descriptifs comme le sexe, l âge ou l ethnie, les caractéristiques personnelles ne peuvent être mesurées à travers les enquêtes socio-économiques. Certaines potentialités nécessitent un recueil de données à un niveau individuel comme les informations sur le capital humain, qui est approché à travers le nombre d années d études réussies et la formation professionnelle. D autres potentialités peuvent être analysées à partir du niveau ménage. Le capital physique est estimé à travers le nombre de parcelles cultivées et leur statut (propriété, location, métayage), l équipement agricole, le cheptel possédé. D autres formes de capitaux sont encore plus difficiles à mesurer, malgré leur importance mise en évidence lors de travaux récents. C est le cas du capital social dont on peut avoir une idée à travers les transferts en argent ou en nature, la participation 8 Par exemple, la vulnérabilité alimentaire d un groupe peut avoir des origines sociales ou culturelles : discrimination dans la répartition de la nourriture à l intérieur du ménage en fonction du statut ou du sexe, interdits alimentaires pour certains groupes ethniques, etc..

12 8 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 aux cérémonies ou à des associations. L ensemble de ces informations sont collectées dans un dispositif comme celui des observatoires ruraux. Les opportunités sociales peuvent être appréhendées par des enquêtes anthropologiques, qui rendent plus lisible le cadre des contraintes sociales, des droits, obligations et interdits de chacun en fonction de son genre et de son statut social. Dans une société lignagère comme celle des Antandroy du Sud de Madagascar, les inégalités de droits en fonction du genre sont très marquées et se superposent à d autres inégalités de statut au sein de la société. Les libertés réelles des individus sont très liées à ce positionnement de l individu dans la société. L accessibilité aux biens et services est connue par le biais des enquêtes communautaires. Ce sont des informations faciles à recueillir : accès physique aux services publics (enclavement, desserte routière), état des infrastructures et mode de fonctionnement effectif des services. Par exemple, dans le cas de l école primaire, on s intéresse au temps de trajet à effectuer par les enfants, à l état des bâtiments et du matériel scolaire, aux effectifs des classes, à la présence ou absence d enseignant. Les informations sont recueillies à l échelle du village, comme dans le cas du ROR ou de la commune comme l enquête réalisée par ILO/Cornell. Si l approche par les capabilités a connu de nombreux développements théoriques, son application reste toutefois très difficile à réaliser en raison de la complexité et de la diversité des données à collecter. Nous effectuons ici seulement une approche de certains fonctionnements accomplis et des potentialités qu on peut appréhender par une enquête, ce qui ne représente qu une partie de l espace des capabilités. C. Les variables privilégiées pour une approche de la vulnérabilité alimentaire Pour des ménages ruraux producteurs de produits vivriers, ce qui est le cas des ménages ruraux du Sud de Madagascar, le taux de couverture alimentaire des ménages est un indicateur intéressant. Il indique le nombre de mois par an pendant lesquels la production d'aliments de base 9 d'un ménage suffit à l'alimentation familiale. Les aliments de base sont ceux habituellement consommés en dehors des périodes de pénurie. C'est un indicateur conjoncturel, puisque la production connaît des variations interannuelles, mais aussi structurel car il est le bilan des capacités productives et des besoins alimentaires des ménages Le comportement du ménage pendant la période de soudure fournit aussi de précieuses indications sur le niveau de bien-être. Les ménages qui ne changent pas leur mode de consommation, en qualité comme en quantité, sont les plus aisés, car ils peuvent, en mobilisant d autres ressources, assurer la consommation familiale sans changement. Ils ont donc un espace de capabilités suffisamment vaste : ce sont souvent des ménages ayant des activités diversifiées et génératrices de revenus (artisanat alimentaire, petit commerce). Les privations se feront par contre sentir parmi les ménages qui changent leur mode de comportement alimentaire sous forme de restrictions ou d aliments moins appréciés. L importance et la durée de ces restrictions permettent de faire une graduation du déficit de bien-être. Une analyse sur plusieurs observatoires ruraux montre par ailleurs que les ménages dont les taux de couverture alimentaire sont les plus élevés, c est à dire les plus autosuffisants, sont plus engagés dans l économie de marché que les ménages dont le taux de couverture est faible. Le croisement avec d autres variables comme le revenu monétaire permet donc d engager la réflexion sur les stratégies des ménages. Les ménages qui ont un taux de couverture alimentaire supérieur à 6 mois sont aussi ceux qui ont les revenus monétaires les plus élevés, provenant souvent d activités extraagricoles. Cette différenciation est plus ou moins marquée selon les observatoires, illustrant donc une priorité plus ou moins importante donnée à l autoconsommation (Droy, 1997). C est pour cette raison qu une analyse sur la sécurité alimentaire des populations et les causes de la vulnérabilité alimentaire ne peut se faire qu en prenant en compte l ensemble du système d activités des ménages, avec la palette de choix effectifs qu ils peuvent mettre en oeuvre pour résister 9 On appelle aliments de base les aliments fournissant l essentiel de la ration calorique :». Le régime à Madagascar est à dominante de céréales, racines et tubercules. Et «en moyenne 83% de la consommation énergétique des malgaches sont fournis par les céréales (60%) et les racines et tubercules (23%). Les contributions des principaux produits animaux sont très faibles, de l ordre de 5%» (Secaline, 1996). Dans le Sud, le maïs et le manioc occupe une place très importante.

13 LES APPROCHES DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LE SUD DE MADAGASCAR 9 à un choc. On pourra ainsi avoir une estimation des capabilités qu ils peuvent mettre en œuvre pour faire face aux aléas qui perturbent leur production vivrière et/ou leurs revenus monétaires. 4. L apport pour l analyse de la vulnérabilité alimentaire : complémentarité ou contradiction? A partir d un échantillon de données extraites des différentes enquêtes du Sud de Madagascar, couvrant une période et une zone identique, il est possible de comparer quelques variables et indicateurs, afin de détecter les complémentarités ou les contradictions. Au niveau microéconomique, on peut comparer les structures des capacités des ménages en fonction de leur degré de vulnérabilité alimentaire. Au niveau méso-économique, les données disponibles permettent la création d indicateurs synthétiques : l un de potentialité socio-économique des communes (enquête ILO/Cornell), l autre de vulnérabilité alimentaire (données du SAP sur 5 ans). 1. L observatoire d Ambovombe : une approche des capacités des ménages L observatoire d Ambovombe est situé dans la région la plus densément peuplée du Sud, avec une densité de population d environ 120 habitants par km2. L échantillon comporte 548 ménages répartis sur 5 communes. La population est très jeune (60% a moins de 20 ans), la structure démographique révèle les difficultés subies depuis plusieurs décennies : surmortalité des enfants et des personnes âgées en période de famine, déséquilibre entre hommes et femmes dans la tranche d âge ans en raison du départ des hommes en migration (an-karama, c est à dire à la recherche d un salaire). «Depuis les années 1930, au moins huit dates ont frappé les esprits. (..). La première famine en 1928, se produit sous l effet combiné d un déficit pluviométrique et d une crise de l élevage consécutive à la destruction des «raketa» (cactée servant de nourriture pour les animaux) par une cochenille importée de la Réunion.» (Kiomba/Madio, 1998). Les périodes de sécheresse durent souvent plusieurs années consécutives, ce qui entraîne décapitalisation et migration des hommes jeunes. L importance du nombre de ménages dirigés par des femmes (30%) mérite une attention particulière. Les inégalités de genre étant très marquées dans cette société, les femmes ont un accès moins facile aux ressources, elles sont moins bien formées que les hommes, et ont un accès très limité aux différents actifs comme le foncier. Leur structure de capabilités est donc plus faible que celle des hommes. Les femmes chefs de ménage ont souvent en charge un ou plusieurs enfants qui vont subir la transmission de ces inégalités. La situation alimentaire de cette zone est souvent délicate. Le régime de base est constitué de maïs, de patate douce et de manioc. Les ménages achètent du riz, maïs et tubercules pendant une partie de l année ; le riz, qui n est pas produit dans cette région, est surtout consommé le matin durant la soudure. Mais cette période de soudure est marquée par de sévères restrictions : les deux tiers des ménages réduisent les quantités en aliments de base consommés et certains sautent des repas. Et 87% déclarent réduire la consommation des autres produits de première nécessité (sucre, sel, poisson séché, viande) durant les périodes où il faut acheter les aliments. A. La typologie effectuée sur les revenus Au sein de cette population, les plus vulnérables sur le plan alimentaire vont être les ménages qui à la fois n assurent pas ou peu leur autoconsommation en aliments de base et qui n ont pas de ressources monétaires suffisantes pour se procurer de la nourriture. C est pourquoi une typologie réalisée en fonction des revenus s avère pertinente. Cependant, le revenu est pris ici dans sa globalité, c est à dire en intégrant l ensemble des activités et en valorisant les ressources non-monétaires, comme l autoconsommation. Le revenu est calculé par unité de consommation, ce qui permet de pondérer la consommation en fonction de l âge des personnes et de tenir compte de la taille du ménage. L échelle d équivalence qui a été retenu est une échelle convexe linéaire établie à partir des enquêtes réalisées à Antananarivo.

14 10 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 Tableau 1 Typologies des ménages en fonction des quartiles de revenu disponible brut par unité de consommation 10 Proportion de ménages (%) 1 quartile 2 quartile 3 quartile 4 quartile -Dirigés par une femme 32,9 22,6 29,2 19,0 Sachant lire et écrire 23,4 22,6 32,9 34,3 -Ayant un revenu d exploitation agricole -inférieur à Fmg -suprérieur à Fmg 42,3 4,4 16,8 22,6 20,4 33,6 21,2 39,4 - Ne pratiquant pas d activité secondaire 51,1 35,1 29,2 37,2 -Revenu de l activité secondaire Moins de Fmg Plus de Fmg 41,8 1,5 24,7 11,2 23,7 23,7 12,8 59,3 -Ayant reçu un revenu de transfert 67,1 40,1 37,2 27,0 - Ayant vendu de bétail 30,7 50,4 38,4 73,7 Revenus des ventes de bétail - Inférieur à Fmg - plus de Fmg 50,0 24,6 26,3 13,9 0 4,4 18,8 54,5 58,4 74,5 74,5 56,9 - Réduisant la consommation d aliments de base durant la soudure - Réduisant la quantité de PPN achetée durant la période de soudure 87,6 94,2 87,6 77,4 Ayant acheté des aliments de base durant la soudure : Moins de 2 mois De 2 à 6 mois Plus de 6 mois 33,6 46,0 20,4 29,2 35,0 35,8 28,5 42,3 29,2 Source : Observatoire rural d Ambovombe 2001 et nos propres calculs. Pour alléger le tableau, seules les modalités les plus significatives des variables ont été représentées. Cette première typologie permet de dégager les caractéristiques suivantes : - la proportion de ménages dirigés par des femmes est plus importante dans les quartiles les plus pauvres, - la réduction de la consommation d aliments de base et de produits de première nécessité (PPN) pendant la période de soudure touche toutes les catégories, y compris les plus «aisées» même si la proportion de ménages s imposant des restrictions est un peu moins importante qu ailleurs, - les revenus de l activité secondaire (artisanat, petit commerce)jouent un rôle important dans la formation du revenu global et les ménages pratiquant des activités secondaires fortement rémunératrices, comme le commerce, font partie des quartiles les plus aisés, - la possession d un troupeau et la possibilité de vendre du bétail en cas de difficultés sont un facteur de différenciation très important entre les ménages. - les ménages les plus pauvres sont aussi les plus nombreux à recevoir des transferts mais le montant moyen des ces transferts est assez bas ( Fmg par an), contrairement aux plus riches qui sont moins nombreux à bénéficier d une aide, mais celle-ci est plus élevée. 40,2 29,9 29,9 B. L analyse multivariée permet de regrouper les ménages sous des critères plus complexes Une analyse factorielle de correspondances (AFC) réalisée sur 19 variables permet de construire une typologie différente. Une première série de variables illustre les actifs des ménages comme le niveau de formation, le nombre d actifs dans le ménage, le niveau et l origine des revenus ou le capital physique. Une autre série de variables illustre une approche de la vulnérabilité : restrictions alimentaires en période de soudure ou recours à l aide alimentaire (sous forme de vivre contre travail). 10 L unité de consommation retenue est de 1 pour le premier adulte du ménage, 0,8 par adulte supplémentaire dans le ménage, 0,7 par enfant de moins de 15 ans (échelle convexe linéaire calculée par R. Ravelosoa, 1999).

15 LES APPROCHES DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LE SUD DE MADAGASCAR 11 Les trois axes de l AFC représentent 35% de l inertie. La typologie des ménages à partir des centres mobiles permet de distinguer quatre groupes 11. Le premier groupe (type A, 26 % des ménages) se caractérise par le niveau de capital humain éducation du chef de ménage relativement élevé au regard d une moyenne de l observatoire qui reste très faible par rapport à l ensemble du pays. Les chefs de ménage sont plutôt assez jeunes (entre 30 et 45 ans), ayant au moins le certificat d études et des activités principales ou secondaires plus lucratives que la moyenne. Les quelques individus ayant une activité principale salariée sont classés dans ce groupe. Ce sont aussi des ménages qui effectuent des transferts en argent ou en nature vers d autres ménages. Le second groupe (type B, 26% des ménages) est constitué des ménages de petite taille avec une sur-représentation des femmes chefs de ménages (60% contre 30% en moyenne). Ces ménages sont dirigés par des personnes plutôt âgées, tout particulièrement pour les ménages dirigés par des femmes. Ce sont aussi des ménages où le nombre d actifs est faible, très souvent limité à une personne, ce qui les rend particulièrement vulnérables en cas de maladie. Ils sont très massivement illettrés, avec des faibles revenus des activités agricoles ou d élevage. Les activités secondaires sont nombreuses mais le revenu qui en est tiré est maigre. Ces ménages bénéficient dans leur grande majorité de transferts, dont le montant moyen se situe autour de Fmg par an. Le troisième groupe (type C) rassemble 42 % des ménages. Il est une sorte d archétype du paysan du Sud de Madagascar : ménages de grande taille dirigés par un homme, souvent ayant entre 45 et 60 ans, ayant un niveau de scolarisation très bas et pratiquant l agriculture et l élevage ainsi que des activités secondaires. L organisation de cérémonies, notamment funéraires, est un élément important de la vie sociale. Le quatrième groupe (type D) ne regroupe que 7% des ménages qui ont la particularité d avoir vendu de la terre durant l année qui a précédé l enquête. Jusqu à une période récente dans cette région, la terre n était pas un bien marchand comme les autres : ces tractations foncières illustrent bien les transformations en cours. Par ailleurs ces ménages d assez grande taille ont plutôt des revenus assez bas, subissent de fortes restrictions en période de soudure mais sont bénéficiaires de transferts relativement conséquents. Les restrictions d aliments de base et de produits de première nécessité en période de soudure concernent une grande majorité de ménages dans tous les types. Les ménages du type B ont cependant une particularité : la diminution de la consommation d aliments de base est plus faible alors que de nombreux indicateurs de niveaux de vie et de revenus sont à des niveaux plus bas que la moyenne.. I. L importance du nombre des femmes chefs de ménage n est peut-être pas étrangère à cette situation paradoxale. Cette approche par une enquête auprès des ménages du type observatoire permet donc de mieux cerner les groupes vulnérables. Certains de ces groupes sont facilement repérables dans les zones en dehors des observatoires, comme les ménages dirigés par des femmes et il est ainsi possible de mieux cibler les interventions. 2. La vulnérabilité alimentaire des communes Les données du SAP sont exploitées pour prévenir les crises alimentaires, ce qui est la vocation du système. Cependant, les données accumulées peuvent être valorisées dans des analyses à plus long terme, qui permettent de mieux cerner les aspects structurels de l insécurité alimentaire. Nous avons ici créé un indicateur de vulnérabilité alimentaire des communes, qui correspond à la probabilité P pour que chaque année une commune se trouve en difficulté alimentaire. Cette probabilité est calculée en mobilisant les données du SAP depuis L année 1999 est prise comme année de référence, c est à dire considérée comme une année normale au regard de la région qui est, rappelons-le, très pauvre. 11 Le détail de la typologie est présenté en annexe.

16 12 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 Tableau 2 : Le risque alimentaire des communes de la zone SAP (1) Classement de communes selon les classes de risque alimentaire du SAP depuis 1999 (pourcentage) Risque des communes (2) Sans problème (RAS) 93,2 45,5 63,6 65,2 65,2 Difficultés éco. légères (DL) 6, ,4 10,1 11,2 Difficultés éco. sévères (DS) 0 12,5 14,8 10,1 3,4 Difficultés alimentaires (DA) ,2 14,6 20,2 Total Répartition des communes selon leur probabilité de se trouver en difficulté alimentaire (DA) Degré de vulnérabilité (vulné) Peu vulné. Légèr. vulné. Vulnérable Très vulné. Total Pourcentage de communes 40,5 29,2 16,9 13,5 100 Probabilité de se trouver en DA (2) P=0 0<P<0,2 0,2<=P<0,6 0,6<=P<=1 Source : données SAP, nos propres calculs Notes : (1) La zone SAP couvre 89 communes ce qui représentait en 2000, habitants (SAP/AEDES, 2001) ; (2) Pour le détail des classes voir note bas de page n 7 ; (3) DA (Difficulté alimentaire) la ration alimentaire minimum n est pas assurée, décapitalisation et déplacements de population. Le calcul de la probabilité a été réalisé que sur 5 ans, ce qui est une période assez courte et nécessite une interprétation prudente Carte 2 : Carte de vulnérabilité des communes Observatoire BEKILY Observatoire AMBOVOMBE Observatoire TOLIARA Littoral Sources :Diagnostic SAP 1999,2000,2001,2002,2003, nos propres calculs et conception

17 LES APPROCHES DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LE SUD DE MADAGASCAR 13 L efficacité du SAP a permis que l aide soit débloquée à temps et aucune commune n a été en état de crise alimentaire (CA) ces cinq dernières années. L année 2000 a été une année difficile pour toute une région du Sud qui a connu le Kéré, mot qui désigne les périodes de disette et de famine : plus du tiers des communes ont été en difficulté alimentaire ou en difficultés économiques sévères. La carte 1 montre la hiérarchie des communes du nord au sud et la répétition des difficultés dans le Sud. Ces situations de difficultés alimentaires ou difficultés économiques sévères sont accompagnées d une mobilisation de l épargne et d une décapitalisation, ce qui affaiblit durablement la structure des capabilités et hypothèque les capacités de résilience des ménages en cas de nouveau choc à une échéance rapprochée. Les systèmes actuels de prévention des crises alimentaires, du type alerte précoce, permettent une intervention plus rapide et ciblée de l aide. Cette aide vise à résoudre un problème conjoncturel, mais elle permet aussi de limiter les effets de la décapitalisation, donc un affaiblissement supplémentaire de la structure des capabilités. 3. L indicateur de potentialité socio-économique des communes Les indicateurs composites sont de plus en plus souvent utilisés pour appréhender les aspects multidimensionnels du développement humain. : l IDH (indicateur du développement humain) est maintenant complété par l IPH-1 (indicateur de pauvreté humaine pour les pays en développement), l ISDH (indicateur sexospécifique du développement humain) ou l IPF (indicateur de participation des femmes). Malgré toutes les réserves que soulèvent ces indicateurs, ils ont le mérite de tenter de mettre en relation des dimensions du développement de nature très différentes, associant variables qualitatives et quantitatives. Nous proposons ici un indicateur composite élaboré à partir des données du recensement des communes (programme ILO/Cornell University/FOFIFA/INSTAT).ainsi que les données du Génie Rural (pré-identification et diagnostic de projets) et du programme sectoriel transport. La méthode utilisée est celle d indicateur linéaire, appelée aussi système de score. Une série de 14 indicateurs thématiques ont été créés à partir de 45 variables sélectionnées au sein de l enquête sur les communes. Par exemple, l indicateur thématique sur l accessibilité de la commune est construit à partir des variables comme le temps pour aller au centre urbain primaire le plus proche en saison sèche puis en saison des pluies, la qualité des pistes ou des routes (goudronnées ou non) etc. Chaque variable est transformée en variable binaire (0 ou 1) et affectée d un coefficient. L indice thématique est la somme des scores obtenus pour chaque variable sur le total des coefficients, il est compris entre 0 et 1. L indice général des potentialités (IGP) intègre ces indicateurs pour former un indice synthétique qui a une valeur comprise entre 0 et 1 12 (somme des indices thématiques/14). Un tri en 4 classes permet de hiérarchiser les communes en fonction de leur potentialité socio-économique. L intérêt de cet indicateur est de proposer une vision synthétique à une échelle qui est celle des niveaux de décision introduits dans le cadre de la décentralisation et qui correspond aux projets locaux de développement. Le renforcement des potentialités d un territoire est un élément essentiel pour diminuer la vulnérabilité alimentaire des populations : réduire l enclavement, mieux sécuriser la production agricole, développer des activités rémunératrices et diversifiées, améliorer la formation sont autant d actions de renforcement des capabilités. Sur la carte 3 «indicateur de potentialité des communes», on peut voir une diagonale sud-est/ nord-ouest de la région du Grand Sud qui regroupe des régions à potentiel assez élevé. La partie sudouest et sud proche du littoral présente plus de difficultés structurelles. Les communes de l observatoire d Ambovombe sont classées en potentiel faible pour deux communes (Erada et Maroalomainty), assez faible pour une commune (Ambazoa) et moyen pour deux autres communes (Ambonaivo et Ambovombe). Les limites de cette approche sont cependant importantes, à la fois sur les plans méthodologique et conceptuel. Le recueil des données par informateurs ou «focus group», présente des biais pour certaines variables. Savoir si l école a un toit ou si le village est isolé en saison des pluies ne pose pas de problème. Déterminer quelle est la proportion de personnes riches, moyennes, pauvres ou complètement démunies uniquement par estimation est beaucoup plus délicat. Il s agit là d une 12 L IGP est construit en faisant la somme des indices thématiques /nombre d indices thématiques.

18 14 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 Carte 3 : Indicateur de potentialité socio-économique des communes et localisation des observatoires rurauxde 2001 Observatoire de BEKILY Observatoire TOLIARA Littoral Erada Observatoire AMBOVOMBE Maroalomainty Sources des données :Recensement des communes, ILO Cornell University et ROR 2001, nos propres calculs et conception évaluation subjective émanant d un petit groupe de personnes sélectionnées pour les «focus group» et qui ne sont probablement pas les plus démunis ou les plus dépourvus de pouvoir. Sur le plan conceptuel, ce type d enquête ne permet pas d identifier les groupes vulnérables, que ce soit à l intérieur du village (statut social de certains groupes, ménages dirigés par des femmes) ou à l intérieur des familles (différences d accès aux ressources alimentaires selon le sexe ou la place dans la fratrie). D autre part, «un indicateur synthétique étant issus de la combinaison d indicateurs simples, la sensibilité s avère moindre.» (Dubois, 2004).

19 LES APPROCHES DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LE SUD DE MADAGASCAR 15 Tableau 3 : Revenus et insécurité alimentaire : comparaison de variables issues des différents systèmes d information sur 5 communes de l observatoire d Ambovombe Enquête ILO/Cornell 2001 (1) Sys. alerte Observatoire d Ambovombe 2001 précoce (2) Commune de l'observatoire Riches Moyens Pauvres Démunis Restriction aliments de base Restriction PPN % quartile le + pauvre(3) Maroalomainty- RAS RAS 77% 79% 14% Erakoke 5% 75% 20% 0% Ambovombe- 10% DS DS 78% 80% 20% Esanta 8% 75% 7% Ambazoa 5% 80% 15% 0% DS DA 62% 86% 29% Erada 10% 85% 5% 0% DS DA 57% 97% 23% Ambonaivo 2% 80% 18% 0% DS DA 57% 91% 37% Source : ILO/ Cornell 2001/SAP, Observatoire d Ambovombe 2001 nos propres calculs Notes : (1) définitions extraites du questionnaire ILO/Cornell : Riches= pas de problème pour avoir assez à manger même pendant une année mauvaise, Moyens= pas de problème pour avoir assez à manger pendant toute l année pour une année normale, c'est-à-dire, année sans cyclone, sécheresse, grande inondation ou maladie, Pauvres= problèmes pour avoir assez à manger temporairement ou saisonnièrement, Démunis= problème pour avoir assez à manger pendant toute l année ; (2) RAS : rien à signaler, pas d écart par rapport à la normale, DS difficultés économiques sévères : fortes restrictions alimentaires, mobilisation de l épargne et mouvements migratoires plus intense, DA : difficultés alimentaires : la ration alimentaire minimum n est pas assurée, décapitalisation et déplacements de population ; (3) Le quartile de revenu a été calculé sur l ensemble de l observatoire. La répartition par village illustre les très fortes inégalités entre villages. 4. La comparaison des données entre les différents systèmes : cohérence ou contradiction? Un indicateur a pour objectif de présenter une image simple et précise d une situation donnée. Il doit cependant répondre à trois critères de validité qui sont la pertinence face aux objectifs, la sensibilité face au phénomène étudié et l observabilité à travers des méthodes appropriées (Dubois, 2004). La comparaison d indicateurs provenant de systèmes d information différents permet de mettre en évidence leur complémentarité ou leurs contradictions et d apprécier leur validité. Un indicateur d insécurité alimentaire a pour objectif de fournir l intensité des difficultés alimentaires que connaît une population. Le tableau suivant présente un exemple de comparaison de l appréciation du bien-être selon l enquête ILO, le diagnostic du SAP et l observatoire d Ambovombe. Les résultats du SAP et de ILO/Cornell n indiquent pas les mêmes tendances et sont mêmes contradictoires sur plusieurs communes, ce qui pose les limites d une enquête légère comme celle sur les communes par rapport au dispositif plus complexe du SAP qui prend en compte une batterie de variables. Le diagnostic du SAP et de l observatoire tend par contre à converger : par exemple, l enquête observatoire montre que la commune de Maroalomainty est moins pauvre que les autres communes et c est là que les restrictions sur les produits de première nécessité sont les moins fortes ; quant au SAP, il ne signale pas de difficultés particulières sur cette commune. Ces quelques exemples ne sont qu une illustration de la complémentarité entre des données d origines variées. En effet, pour apprécier la validité des principaux indicateurs établis à partir des différents systèmes d informations, il serait nécessaire de réaliser ces comparaisons sur un nombre plus important de variables en utilisant des techniques plus sophistiquées. Mais, cette première comparaison permet d ores et déjà de relativiser la pertinence de certains indicateurs introduits dans des enquêtes conduites à grande échelle et d inciter à la prudence quant à leur usage dans la définition des politiques de développement local. 5. Conclusion En dehors de chocs exceptionnels, les situations de disettes chroniques ou fréquemment répétées révèlent un important déficit dans la structure des capabilités de certaines populations ou de certains groupes. La vulnérabilité alimentaire illustre la probabilité qu a un ménage de connaître des difficultés à se nourrir, que ce soit à la suite d aléas climatiques perturbant la production vivrière ou d une baisse des revenus. Les systèmes d information permettent, soit un suivi conjoncturel de la situation alimentaire, soit une approche structurelle permettant une meilleure approche des causes de cette vulnérabilité. Chaque niveau d observation apporte des informations spécifiques et complémentaires, mais, dans une approche de la vulnérabilité alimentaire sous l angle des capabilités, les enquêtes au

20 16 DOCUMENT DE TRAVAIL N 105 niveau des ménages offrent une pertinence particulière. Cependant, les autres systèmes, y compris avec des objectifs de suivi conjoncturel comme les systèmes d alerte précoce, offrent beaucoup de possibilités d analyse de la dynamique de la vulnérabilité alimentaire sur le moyen terme. Ils permettent aussi d appréhender le niveau méso-économique qui représente une échelle particulièrement pertinente d intervention dans le contexte de la mise en œuvre de la décentralisation. Références bibliographiques Courade G., Delpeuch F. 2003, Cordon sanitaire pour le Nord et insécurité nutritionnelle pour le Sud : le dilemme alimentaire aujourd hui. Développement durable : doctrines, pratiques, évaluations, IRD, pp Donque G. 1971, Ebauche de la classification des climats de Madagascar selon les critères de Köppen, Revue de Géographie de l Université de Madagascar n 19. Droy I., Rasolofo P 2002, Les facteurs de risque de maltraitance dans les ménages en situation précaire à Antananarivo- Madagascar, communication au colloque international de Dakar «Enfants d aujourd hui, diversité des contextes, pluralité des parcours». Droy I. 1997, La sécurité alimentaire sur les observatoires ruraux : autosuffisance ou autarcie? Document de travail Madio, 20p. Dubois J.L., Mahieu R., Poussard A. 2001, La durabilité sociale comme composante d un développement humain durable, Le développement humain : Cahiers du Gratice, Université de Paris XII Val de Marne, pp Dubois J.L. 2004, La sélection des indicateurs pour le suivi-évaluation de la pauvreté. Méthodes et exemples PNUD-Madagascar. EGG J. 1997, La prévention des crises alimentaires au Sahel et le rôle des dispositifs d information, Statéco n 87-88, pp Garenne M., Walisperger D., Cantrelle P., Ralijaona O. 1999, Impact démographique d une famine ignorée : Antananarivo, , Economie de Madagascar n 4, pp Guerin I., Femmes et économie solidaire. La Découverte- MAUSS SED. Gondard-Delcroix C., Rousseau S. 2004, Vulnérabilité et stratégies durables de gestion des risques. Une étude appliquée aux ménages ruraux de Madagascar. Revue Développement Durable et Territoire (revue en ligne Institut Fédératif de Recherche sur les Economies et les Sociétés Industrielles, Université de Lille1. Kionba-Madio 1998, Observatoires sécurité alimentaire du Grand Sud, 133 p. Michiels D. 2002, De l utilité d un système d information sur la sécurité alimentaire. Les outils de mesure et de suivi-évaluation des politiques de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté. AEDES-IRAM, pp Ravelosoa J.R. 1999, Niveau de vie et taille des ménages. Estimation d une échelle d équivalence. Economie de Madagascar n 4, p Razafindravona J., Stifel D., Paternostro S. 2003, Dynamique de la pauvreté à Madagascar Conférence développement économique, services sociaux et pauvreté 11 juin 2003, Antananarivo. INSTAT- Banque Mondiale-Programme ILO-Cornell. 4 p. SAP/Aedes 2001, Données structurelles sur la zone SAP Madagascar, Cd Rom. Sautier D. 1989, Risques agricoles et risques alimentaires : remarques sur un exemple andin Le risque en agriculture (Eldin M., Milleville P.), ORSTOM, pp Sen A.K 2000, Un nouveau modèle économique : développement, justice, liberté. Odile Jacob. Silber J. 2001, Amartya Sen et la mesure de la croissance économique et du développement social Revue d économie du développement, 3/2001, pp

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Marcel MAZOYER professeur à La Paz juillet 2 007 Contenu 1. Une situation agricole et alimentaire mondiale inacceptable 2. Développement

Plus en détail

Les critères d identification des pays les moins avancés

Les critères d identification des pays les moins avancés Les critères d identification des pays les moins avancés Vue d ensemble Ce document reprend les éléments présentés sur le site du Comité des politiques de développement http://www.un.org/en/development/desa/policy/cdp/ldc/ldc_criteria.shtml

Plus en détail

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Dans ce travail, nous avons évalué les possibilités d une intensification de l agriculture dans le Plateau Central à partir des nouvelles technologies (techniques traditionnelles

Plus en détail

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL...

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL... Fédération Internationale des Producteurs Agricoles 1 «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES» Ce document fut élaboré dans l objectif d apporter une information la plus complète possible sur le thème du

Plus en détail

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena. 28-30 avril 2015

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena. 28-30 avril 2015 Deuxi ème jour Premier jour Jour 0 Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena 28-30 avril 2015 Date Heure Activité Veille du forum (Hôtel KEMPINSKI) Arrivée

Plus en détail

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But Une Foi ------------ MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L HYDRAULIQUE RURALE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ------------ NOUVELLE ORIENTATION DE LA POLITIQUE AGRICOLE

Plus en détail

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION REPUBLIQUE TOGOLAISE Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE PROGRAMME NATIONAL D INVESTISSEMENT AGRICOLE ET DE SECURITE ALIMENTAIRE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET

Plus en détail

Partie II Données, indicateurs et sources d information

Partie II Données, indicateurs et sources d information Partie II Données, indicateurs et sources d information WFP / Name and Surname Table des matières de la Partie II 1 Introduction 45 2 Plan d analyse 46 3 Besoins d information 49 4 Informations contextuelles

Plus en détail

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo Numéro WHH du projet: AF 1519 / COD 1063-07 Numéro KfW du projet : KfW 2007 65 537

Plus en détail

Evaluation Multisectorielle RRM dans le Groupement de Minime, Bouar, Nana-Mambéré Rapport préliminaire

Evaluation Multisectorielle RRM dans le Groupement de Minime, Bouar, Nana-Mambéré Rapport préliminaire Evaluation Multisectorielle RRM dans le Groupement de Minime, Bouar, Nana-Mambéré Rapport préliminaire Date : L évaluation multisectorielle s est déroulée du 26 au 28/08/2015. Zone d évaluation : Localité

Plus en détail

AVANT-PROPOS. Directeur de la Division de la statistique de la FAO

AVANT-PROPOS. Directeur de la Division de la statistique de la FAO AVANT-PROPOS L Annuaire statistique de la FAO fournit une sélection d indicateurs par pays sur l alimentation et l agriculture. Les données proviennent de FAOSTAT, la base de données statistique de l Organisation

Plus en détail

résumé un développement riche en emplois

résumé un développement riche en emplois ne pas publier avant 00:01 Gmt le mardi 27 mai 2014 résumé un développement riche en emplois Rapport sur le Travail dans le Monde 2014 Un développement riche en emplois Résumé ORGANISATION INTERNATIONALE

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique?

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique? Note de position de CARE sur le changement climatique Qu est-ce que l adaptation au changement climatique? Le changement climatique représente une menace sans précédent pour les populations des pays en

Plus en détail

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES 1 Marrakech -29, 30 et 31janvier 2014 Session 2 Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole L expérience de la Compagnie

Plus en détail

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE La Commission Département des Politiques Economiques NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA Février 2005 I INTRODUCTION Le Traité instituant

Plus en détail

Comment les pauvres gèrent-ils le risque?

Comment les pauvres gèrent-ils le risque? Comment les pauvres gèrent-ils le risque? Le présent dossier donne un aperçu de la manière dont les ménages pauvres gèrent les risques. Fondé sur les recherches effectuées via les journaux financiers dont

Plus en détail

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité.

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité. Pedro Tamacha 9 Normalement, Pedro devrait consommer 3 100 kcal/jour pour être en bonne santé et avoir une activité normale, il lui manque 800 calories. 9 Son régime alimentaire est composé de riz, pommes

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

Résumé du Cadre stratégique anti-pauvreté des TNO

Résumé du Cadre stratégique anti-pauvreté des TNO Résumé du Cadre stratégique anti-pauvreté des TNO Novembre 2013 Résumé du Cadre stratégique anti-pauvreté des TNO 1 Résumé du Cadre stratégique anti-pauvreté des TNO Le présent document est un résumé

Plus en détail

Comment va la vie en France?

Comment va la vie en France? Comment va la vie en France? L Initiative du vivre mieux, lancée en 2011, se concentre sur les aspects de la vie qui importent aux gens et qui ont un impact sur leur qualité de vie. L Initiative comprend

Plus en détail

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE Exploiter le Potentiel de la Science, de la Technologie et de l Innovation dans les chaînes Agro-alimentaires en Afrique : Créer emplois et richesse

Plus en détail

Le système de protection sociale en santé en RDC

Le système de protection sociale en santé en RDC REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L EMPLOI, DU TRAVAIL ET DE LA PREVOYANCE SOCIALE Le système de protection sociale en santé en RDC 13/09/2013 1 I. Contexte national Plan II. Mesures de protection

Plus en détail

Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude

Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude Note d information / Politiques agricoles n 13 Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude 27 mai 2013 / Sélection par l équipe technique RECA RECA Réseau

Plus en détail

pas de santé sans ressources humaines

pas de santé sans ressources humaines Résumé Une vérité universelle : pas de santé sans ressources humaines + alliance mondiale pour les personnels de santé Résumé Objectif Le présent rapport est destiné à éclairer les débats du troisième

Plus en détail

Impact du mobile banking sur les comportements d épargne et de transferts à Madagascar. Florence Arestoff Baptiste Venet

Impact du mobile banking sur les comportements d épargne et de transferts à Madagascar. Florence Arestoff Baptiste Venet Impact du mobile banking sur les comportements d épargne et de transferts à Madagascar Florence Arestoff Baptiste Venet 1 Introduction : contexte du contrat de recherche Ce contrat de recherche fait suite

Plus en détail

TEST DE DÉPISTAGE DE L IMMUNITÉ CONTRE LE

TEST DE DÉPISTAGE DE L IMMUNITÉ CONTRE LE TEST DE DÉPISTAGE DE L IMMUNITÉ CONTRE LE 14 TÉTANOS ET LA ROUGEOLE 14.1 INTRODUCTION Soumaïla MARIKO Comme on l a déjà précisé au chapitre 1, des tests de dépistage de l immunité contre le tétanos et

Plus en détail

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire BIM n 136 - Mercredi 24 Octobre 2001 Bénédicte Laurent, FIDES Un BIM du mercredi qui nous vient de loin : nous avons demandé

Plus en détail

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014 n 26 mai 2014 Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 Sommaire 1.INTRODUCTION 4 2.LE MARCHÉ DE L ASSURANCE VIE INDIVIDUELLE 6 2.1.La bancassurance

Plus en détail

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde Fiche prolongement 6 Du lien entre environnement et développement au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde 20% de la population mondiale consomme 87 % des ressources

Plus en détail

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS. Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS 28 mai 2012 Madame la Représentante permanente adjointe de Sri Lanka, Présidente

Plus en détail

La société de coopérative de fabrication de. chicouangue. A besoin de vous. présentation de la coopérative

La société de coopérative de fabrication de. chicouangue. A besoin de vous. présentation de la coopérative La société de coopérative de fabrication de chicouangue A besoin de vous présentation de la coopérative 1 2 La société de coopérative de fabrication de chicouangue A besoin de vous présentation de la coopérative

Plus en détail

L Assurance agricole au Sénégal

L Assurance agricole au Sénégal COLLOQUE FARM - Pluriagri : Assurer la production agricole Comment faire des systèmes assurantiels des outils de développement? 1 Paris, le 18 décembre 2012 Thème L Assurance agricole au Sénégal Un système

Plus en détail

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS ATELIER PARISIEN D URBANISME - 17, BD MORLAND 75004 PARIS TÉL : 01 42 71 28 14 FAX : 01 42 76 24 05 http://www.apur.org Observatoire de l'habitat de Paris L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN

Plus en détail

Résultats et impacts

Résultats et impacts Résultats et impacts «Creusement d un puits pour une utilisation maraîchère à Fandène, Sénégal» Village de Diayane Localisation: Village de Diayane dans la commune de Fandene, département de Thiès, à 77

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale 1. Le secteur informel en Afrique : définition et caractéristiques générales Le secteur informel est défini comme l'ensemble des unités

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

L appui au stockage des récoltes

L appui au stockage des récoltes Études et Travaux en ligne n o 25 Floriane Thouillot et Jérémie Maharetse L appui au stockage des récoltes Une solution pour la sécurité alimentaire dans les zones agricoles difficiles? LES ÉDITIONS DU

Plus en détail

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs Séminaire CGTM Mercredi 19 mars 2008 Danielle LAPORT Sociologue Ingénieur Social Equipe de Recherche REV Université Paris XII Val-de-Marne Il me revient

Plus en détail

INTERVENTIONS D AIDE ALIMENTAIRE (IAAs)

INTERVENTIONS D AIDE ALIMENTAIRE (IAAs) INTERVENTIONS D AIDE ALIMENTAIRE (IAAs) I. PRESENTATION GENERALE I.1. Définition Les interventions d aide alimentaire (IAAs) apportent les denrées alimentaires nécessaires aux gens affectés par une crise

Plus en détail

Epargne : définitions, formes et finalités.

Epargne : définitions, formes et finalités. Epargne : définitions, formes et finalités. 1) Définitions de l épargne. Le dictionnaire Larousse définit l épargne comme une «fraction du revenu individuel ou national qui n est pas affectée à la consommation»,

Plus en détail

Résumé du rapport final du Projet ECDD

Résumé du rapport final du Projet ECDD Résumé du rapport final du Projet ECDD Janvier 2010 avril 2013 A propos du projet ECDD Le projet ECDD a été mis en œuvre par la Bristol Conservation & Science Foundation (une unité opérationnelle de Bristol,

Plus en détail

Manuel de l agent de crédit Banco Solidario

Manuel de l agent de crédit Banco Solidario Manuel de l agent de crédit Banco Solidario Extraits sur la prévention du surendettement des clients texte original en espagnol La philosophie «Vivre la solidarité» peut s appliquer à toute notre vie.

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

La couverture des risques agricoles

La couverture des risques agricoles PACIFICA - ASSURANCES DOMMAGES La couverture des risques agricoles Patrick Degiovanni Directeur Général Adjoint Page 1 Marrakech, Jeudi 28 octobre 2010 Sommaire Le contexte Les risques du métier en Agriculture

Plus en détail

Les dépenses et la dette des ménages

Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses des ménages représentent près de 65 % 1 du total des dépenses au Canada et elles jouent donc un rôle moteur très important dans l économie. Les ménages

Plus en détail

Burkina Faso Profil pays EPT 2014

Burkina Faso Profil pays EPT 2014 Burkina Faso Profil pays EPT 14 Contexte général Situé au cœur de l Afrique occidentale, dans la boucle du Niger, le Burkina Faso est l un pays des pays les plus peuplés de la sous-région Ouest-africaine

Plus en détail

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières Agreste Champagne-Ardenne n 4 - Juillet 2015 Réseau d information comptable agricole En 2013, le Résultat Courant Avant Impôt (RCAI) moyen des exploitations agricoles champardennaises couvertes par le

Plus en détail

Lambotte J.-M. Géographe-Urbaniste. Chercheur au Lepur ULg. Semaine Universitaire Luxembourgeoise de l'environnement - Libramont - 15-11-2011

Lambotte J.-M. Géographe-Urbaniste. Chercheur au Lepur ULg. Semaine Universitaire Luxembourgeoise de l'environnement - Libramont - 15-11-2011 Aménagement rural et développement durable Dépendance à la voiture en milieu rural : le cas de la Province du Luxembourg Constats, enjeux et pistes de solutions à moyen-long terme via l aménagement du

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Les stocks de proximité : enjeux, opportunités et limites. Le cas des pays du Sahel

Les stocks de proximité : enjeux, opportunités et limites. Le cas des pays du Sahel Les stocks de proximité : enjeux, opportunités et limites. Le cas des pays du Sahel Roger Blein, Bureau Issala La crise alimentaire induite par la hausse des prix a relancé le débat sur la régulation des

Plus en détail

ETUDE SUR LE PRIX DE MARCHE DE L IMMOBILIER D ENTREPRISE EN ZONES RURALES FRAGILES

ETUDE SUR LE PRIX DE MARCHE DE L IMMOBILIER D ENTREPRISE EN ZONES RURALES FRAGILES ETUDE SUR LE PRIX DE MARCHE DE L IMMOBILIER D ENTREPRISE EN ZONES RURALES FRAGILES SYNTHESE JUILLET 2004 DATAR - AATEC / ARGUYL - 2-29/07/04 OBJECTIF ET CONTEXTE L immobilier d entreprise est un enjeu

Plus en détail

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso Adaptation Aux changements climatiques Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso Sommaire Le Le contexte Notion Notion d adaptation Stratégies Stratégies et techniques d adaptation Les Les

Plus en détail

Le FMI et son rôle en Afrique

Le FMI et son rôle en Afrique Le FMI et son rôle en Afrique M a r k P l a n t, V a l e r i a F i c h e r a, N o r b e r t F u n k e D a k a r, l e 3 n o v e m b r e 2 0 1 0 Sommaire Comment fonctionne le FMI? Comment l Afrique a-t-elle

Plus en détail

asdf Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 madrid

asdf Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 madrid Madrid (Espagne) 8-12 avril 2002 Promouvoir la santé et le bien-être des personnes âgées : actif «Nous sommes témoins d une révolution silencieuse qui bien au-delà de la sphère démographique a des incidences

Plus en détail

ESSEC Cours Wealth management

ESSEC Cours Wealth management ESSEC Cours Wealth management Séance 9 Gestion de patrimoine : théories économiques et études empiriques François Longin 1 www.longin.fr Plan de la séance 9 Epargne et patrimoine des ménages Analyse macroéconomique

Plus en détail

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Benoît Pagès 1, Valérie Leveau 1 1 ARVALIS Institut du

Plus en détail

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Focus Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Introduction Le travailleur qui devient chômeur et qui est admissible sur base de prestations de travail se voit, en application du principe

Plus en détail

Le financement de l apprentissage informel

Le financement de l apprentissage informel Études de cas Financial arrangements in informal apprenticeships: Determinants and effects. Findings from urban Ghana, Working Paper n o 49, ILO, 2007. Financement de l apprentissage informel : zoom sur

Plus en détail

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 3. La répartition Chapitre 3. La répartition 1. La répartition de la valeur ajoutée La valeur ajoutée (1) Valeur ajoutée : solde du compte de production = > VA = P CI = > Richesse effectivement créée par les organisations

Plus en détail

1. Les comptes de dépôt et d épargne

1. Les comptes de dépôt et d épargne 1. Les comptes de dépôt et d épargne 1.1 Les comptes de dépôt 1.1.1 Le taux de possession d un compte de dépôt Le premier constat est celui d un accès important aux comptes de dépôt, quelle que soit la

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières DOSSIER DE PRESSE Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières Paris, le mardi 3 février 2015 Contact presse Ministère du Logement, de

Plus en détail

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires 1 Volet 4 : Ainé-e-s Table des matières À retenir... 1 Ce qu en disent les acteurs communautaires... 1 1. Un portrait des aîné e s du quartier... 2 1.1 Répartition des personnes âgées de 65 ans et plus...

Plus en détail

Qu est-ce que le commerce équitable?

Qu est-ce que le commerce équitable? FAIR TRADE RULES! Position du mouvement international du commerce équitable en vue de la VI e Conférence Ministérielle de l OMC à Hong Kong Octobre 2005 «Nous, les membres du mouvement international du

Plus en détail

Cartographie des Hotspots Démographiques et du Changement Climatique: Pérou

Cartographie des Hotspots Démographiques et du Changement Climatique: Pérou Pérou - Besoin de planification familiale non satisfait, 2011 Au Pérou, six pour cent des femmes mariées ont un besoin non satisfait de planification familiale. A l intérieur du pays ces taux varient suivant

Plus en détail

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux Le réseau des épiceries solidaires A.N.D.E.S. Uniterres Assurer la sécurité alimentaire des plus démunis et soutenir une agriculture durable et locale Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE RESEAU DES CAISSES POPULAIRES DU BURKINA ********************************* Fédération des Caisses Populaires du Burkina (F.C.P.B.) Tél.: 50.30.48.41, Fax : 50.30.49.10 ; E-mail : fcpb@fasonet.bf ; Adresse

Plus en détail

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation 1 Septembre 2014 Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation Grand-Charmont est une commune de 5200 habitants qui compte 57 % de logements sociaux. Les revenus

Plus en détail

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT EUROPÉEN LEADER AU SERVICE DE L ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : Le programme LEADER est un outil au service de la mise en œuvre du projet de territoire

Plus en détail

Directeur de la publication : André-Michel ventre, Directeur de l INHESJ Rédacteur en chef : Christophe Soullez, chef du département de l ONDRP

Directeur de la publication : André-Michel ventre, Directeur de l INHESJ Rédacteur en chef : Christophe Soullez, chef du département de l ONDRP repères Premier ministre 20 institut national des hautes études de la sécurité et de la justice Janvier 2013 n Directeur de la publication : André-Michel ventre, Directeur de l INHESJ Rédacteur en chef

Plus en détail

Par Akoété Ega AGBODJI FASEG/Université de Lomé

Par Akoété Ega AGBODJI FASEG/Université de Lomé CSI- Afrique Renforcement des interventions dans le domaine de la politique économique et sociale Atelier de développement des compétences des chercheurs des syndicaux Session 6 Les méthodes et procédures

Plus en détail

Version pour commentaires. A. Coudouel, K. Ezemenari, M. Grosh et L. Sherburne-Benz

Version pour commentaires. A. Coudouel, K. Ezemenari, M. Grosh et L. Sherburne-Benz Protection Sociale A. Coudouel, K. Ezemenari, M. Grosh et L. Sherburne-Benz Table des matières Sommaire 1. Introduction 2. Identification d interventions en matière de protection sociale pour aider les

Plus en détail

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014 L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS Juin 2014 Contacts BVA : Céline BRACQ Directrice BVA Opinion Lilas BRISAC Chargée d études 01 71 16 88 00

Plus en détail

Sécurité et insécurité alimentaire chez les Québécois : une analyse de la situation en lien avec leurs habitudes alimentaires

Sécurité et insécurité alimentaire chez les Québécois : une analyse de la situation en lien avec leurs habitudes alimentaires Sécurité et insécurité alimentaire chez les Québécois : une analyse de la situation en lien avec leurs habitudes alimentaires INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC Sécurité et insécurité alimentaire

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

Les Points de vente collectifs de PACA Etat des lieux et dynamiques

Les Points de vente collectifs de PACA Etat des lieux et dynamiques Les Points de vente collectifs de PACA Etat des lieux et dynamiques 1. Contexte et enjeux de l enquête L état des lieux des collectifs d agriculteurs en PACA (Trame / FRGEDA PACA - 2010) Intérêt grandissant

Plus en détail

Micro-irrigation à Madagascar

Micro-irrigation à Madagascar P R AVSF - J. Mas A X IS LES EXPÉRIENCES I N N O VA N T E S D AV S F PAYS Madagascar TITRE DU PROJET SCAMPIS Développement des Systèmes de Micro-irrigation BÉNÉFICIAIRES DIRECTS Plus de 10 000 familles

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

Document d information n o 1 sur les pensions

Document d information n o 1 sur les pensions Document d information n o 1 sur les pensions Importance des pensions Partie 1 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition, que

Plus en détail

Projet de mise en place de l Enquête Emploi du temps en Algérie

Projet de mise en place de l Enquête Emploi du temps en Algérie Projet de mise en place de l Enquête Emploi du temps en Algérie Mechti samia, Mokri samia, Roggaz Nacera Direction de la Population et de l Emploi, ONS Objectif L enquête Nationale sur l Emploi du temps

Plus en détail

CAPABILITES, RISQUE ET VULNERABILITE

CAPABILITES, RISQUE ET VULNERABILITE 1 CAPABILITES, RISQUE ET VULNERABILITE Sophie Rousseau (C3ED, UVSQ) INTRODUCTION Face aux problèmes actuels de la pauvreté, aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés, une nouvelle

Plus en détail

Sommaire. Rentabilité du retour d une franchise de baseball de la Ligue majeure de baseball à Montréal (les «Expos»)

Sommaire. Rentabilité du retour d une franchise de baseball de la Ligue majeure de baseball à Montréal (les «Expos») Sommaire Rentabilité du retour d une franchise de baseball de la Ligue majeure de baseball à Montréal (les «Expos») Novembre 2013 Table des matières 1. CONTEXTE ET OBJECTIFS... 3 2. MÉTHODES DE RECHERCHE...

Plus en détail

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Les essentiels du Réseau agriculture durable RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Réseau d information comptable agricole du Ministère de l Agriculture,

Plus en détail

LES ORGANISMES DE BIENFAISANCE, LES CITOYENS ET LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL :

LES ORGANISMES DE BIENFAISANCE, LES CITOYENS ET LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL : LES ORGANISMES DE BIENFAISANCE, LES CITOYENS ET LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL : UN PARTENARIAT POUR BÂTIR DES COLLECTIVITÉS PLUS FORTES, PLUS PROSPÈRES ET PLUS DYNAMIQUES Mémoire prébudgétaire présenté par Imagine

Plus en détail

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION DOSSIER RETRAITES: MAI 2003 SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION 1. LE SYSTEME DE RETRAITES PAR REPARTITION 1.1. INTRODUCTION Les régimes de retraites des travailleurs

Plus en détail

Alliance Globale pour la Résilience AGIR Sahel et Afrique de l Ouest

Alliance Globale pour la Résilience AGIR Sahel et Afrique de l Ouest Alliance Globale pour la Résilience AGIR Sahel et Afrique de l Ouest Guide Méthodologique de Conduite du Dialogue Inclusif Pays «Formulation des Priorités Résilience Pays (PRP-AGIR)» Version Finale (Septembre

Plus en détail

Agriculture et Finances

Agriculture et Finances Agriculture et Finances Quelles régulations pour une allocation optimale des capitaux? Cahier n 12 Présentation générale du Cahier Dans les systèmes d économie de marché des pays développés comme des pays

Plus en détail

Les services à la personne : nouveaux marchés pour de nouveaux entrepreneurs

Les services à la personne : nouveaux marchés pour de nouveaux entrepreneurs C O L L E C T I O N F O C U S Les services à la personne : nouveaux marchés pour de nouveaux entrepreneurs C O L L E C T I O N F O C U S Les services à la personne : nouveaux marchés pour de nouveaux entrepreneurs

Plus en détail

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni PJ 28/12 7 février 2012 Original : anglais F Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni Encourager l intensification de la production caféière et vivrière au moyen

Plus en détail

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Gérard Cornilleau Des inégalités contenues, des classes moyennes fragiles Le débat sur les salaires n est plus aujourd hui dominé

Plus en détail

Fiche de projet pour les institutions publiques

Fiche de projet pour les institutions publiques POLITIQUE SCIENTIFIQUE FEDERALE rue de la Science 8 B-1000 BRUXELLES Tél. 02 238 34 11 Fax 02 230 59 12 www.belspo.be Fiche de projet pour les institutions publiques Cette fiche est remplie par une institution

Plus en détail

Annexe 2: Région des Savanes Caractéristiques et bas fonds identifiés

Annexe 2: Région des Savanes Caractéristiques et bas fonds identifiés Annexe 2: Région des Savanes Caractéristiques et bas fonds identifiés La mise en valeur des bas fonds en saison des pluies est intense et est l œuvre des femmes qui y pratiquent essentiellement la culture

Plus en détail

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION Face à une rationalisation croissante du secteur social et médico-social, accentuée par les effets de crise, comment un directeur de structure

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

PRESENTATION DE L AMAB ET DE SES PRODUITS

PRESENTATION DE L AMAB ET DE SES PRODUITS PRESENTATION DE L ET DE SES PRODUITS PRESENTATION L Assurance Mutuelle Agricole du Bénin en abrégé est une société d assurance mutuelle (SAM) à cotisations fixes avec conseil d administration, régie par

Plus en détail

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON Pe s t i c i d e A c t i o n N e t w o r k U K PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON Résumé exécutif et Recommendations 5 St Peter s St London N1 8JD Royaume Uni t: +44 (0)20 7359 0440 f: +44 (0)20

Plus en détail