THEME : HABITER - HABITAT

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1 HABITAT «Le sousmarin d attaque (SNA)» Groupe pilotage EDD ARTICULATION AVEC LES PROGRAMMES OU REFERENTIELS Maternelle /primaire Collège Lycée Lycée Professionnel BAC+.. Autre Parcours citoyen Parcours citoyen Parcours citoyen BAC Marine Nationale INTRODUCTION D après la définition du dictionnaire, habiter signifie avoir son domicile quelque part, y résider de manière relativement permanente, y vivre. Dans l inconscient collectif, domicile égale maison, mais certaines personnes de par leur métier ou leur fonction n habitent pas une maison la plupart du temps. Je vous propose d étudier comment les marins vivent dans un sousmarin nucléaire d attaque (SNA). CARACTERISTIQUES D UN SNA Longueur : 73,6 mètres Largeur : 7,6 mètres Poids : 2670 tonnes en plongée Immersion maximale : 300 mètres Motorisation : 1 réacteur nucléaire, 1 groupe turboréducteur de 7 MW Équipage : 2 équipages de 70 marins Surface habitable : environ 80m² Autonomie vivre : 60 jours Vitesse : > 20 nœuds MISSIONS Page 1

2 HABITAT Groupe pilotage EDD «Le sousmarin d attaque (SNA)» Les SNA sont conçus pour naviguer 220 jours par an. Deux équipages de 70 hommes sont nécessaires pour armer chaque SNA (8 officiers, 52 officiers mariniers et 8 quartiersmaîtres et matelots). Redoutables chasseurs de sousmarins, les SNA sont indispensables à la sûreté et au soutien des sousmarins lanceurs d engins, comme à la protection d une force aéronavale à la mer. Ils concourent aussi à une «dissuasion conventionnelle». Ils peuvent rallier rapidement un théâtre d opérations, y rester longtemps, discrètement ou si nécessaire plus ostensiblement, y recueillir du renseignement, participer à des opérations spéciales et s il le faut mettre en œuvre leurs armes : torpilles, missiles antinavires. À la fois navires de combat et instruments de puissance, ils bénéficient grâce à l emport du missile de croisière naval d une capacité de frappe contre la terre dans la profondeur et des moyens accrus de mise en œuvre de forces spéciales. ORGANISATION DES MISSIONS Un SNA est armé avec deux équipages (le rouge et le bleu) qui se relaient afin de maintenir le SNA en permanence opérationnel à la mission. L activité d un équipage se déroule de la façon suivante : 6 semaines d entraînement sur les simulateurs de navigation sousmarine 3 à 5 semaines d entretien réalisées en commun par les deux équipages, le second équipage rentrant de mission : c est la passation entre les deux équipages (rouge ou bleu) 13 semaines d activité opérationnelle à la mer (avec escales en fonction des missions) une nouvelle période d entretien au retour de mer les permissions Page 2

3 HABITAT Groupe pilotage EDD «Le sousmarin d attaque (SNA)» UN VILLAGE SOUS LA MER Un sousmarin nucléaire, c est un village sous la mer qui regroupe une cinquantaine de métiers différents. Pour en assurer le bon fonctionnement dans la durée sans retour à quai, on y trouve des mécaniciens, des électroniciens, des informaticiens, des atomiciens, des infirmiers, des médecins, des cuisiniers, des boulangers, des maîtres d hôtel, des responsables vivres, etc.. Bien sûr, pour que tous ces métiers puissent être exercés correctement et que la mission soit réalisée, il faut embarquer des pièces et matériels de rechange, mais également des vivres pour toute la durée de la mission, tout ceci devant se loger dans un espace extrêmement réduit. Dans un village, pour se repérer, il y a des quartiers et des rues. Dans un sousmarin, c est le même principe, mais en plus petit. Le sousmarin est découpé en tranches verticales et en tranches horizontales appelées ponts, les deux étant le plus souvent munies de portes étanches. Ces tranches et ponts sont numérotés de façon à ce que chacun sache où il se trouve, où il doit aller et où se déroule l éventuelle avarie annoncée en diffusion générale. Page 3

4 HABITAT Groupe pilotage EDD «Le sousmarin d attaque (SNA)» ORGANISATION A BORD Comme dans tout village, un sousmarin est organisé pour que jour et nuit il puisse fonctionner et réaliser sa mission. Le sousmarin a une organisation pyramidale hiérarchisée : Commandant du navire ou «Pacha» Officiers en second et subalternes Officiers mariniers Officiers mariniers subalternes Quartiers maîtres et matelots La journée est découpée en tranches de 4 heures ( 1 quart ) et l équipage en tiers ( trois équipes). Chaque tiers d équipage va réaliser 4 heures de travail. Minuit à 4 heures 4 heures à 8 heures 8 heures à 12 heures 12 heures à 16 heures 16 heures à 20 heures 20 heures à minuit Quart 1 Quart 2 Quart 3 Quart 1 Quart 2 Quart 3 Tiers 1 d équipage Tiers 2 d équipage Tiers 3 d équipage Tiers 1 d équipage Tiers 2 d équipage Tiers 3 d équipage Cette journée est une journée type, sans alerte ni exercice. Dans un sousmarin n ayant pas la lumière du jour, on fait suivre le rythme «jour/nuit» à l équipage par un système de lumière blanche et rouge. Ainsi, on garde un rythme biologique et on réduit les risques psychologiques. De plus, au retour, l équipage ne sera pas décalé. En cas d alerte ou d exercice, la totalité de l équipage est au travail, chacun avec un rôle bien défini. En mission, les journées sont jalonnées d exercices et d alertes permanentes. Les journées sont ainsi bien remplies et les marins n ont pas le temps de penser à autre chose qu à leur mission. Page 4

5 HABITAT Groupe pilotage EDD «Le sousmarin d attaque (SNA)» ZONES DE VIE Ces zones sont les endroits du bord où les marins vivent, mangent et dorment quand ils ne travaillent pas. Ces zones sont en constante évolution depuis quelques dizaines d années afin d améliorer les conditions de vie et de rationaliser leur utilisation. LA BANNETTE ou «Caille» : Couchette où le marin dort. Dans les sousmarins d ancienne génération, il y avait des «bannettes chaudes». Comme il n y avait qu une bannette pour deux marins, quand l un se levait pour son quart, l autre se couchait. Dans les SNA actuels, chaque marin dispose d une bannette personnelle, plus ou moins spacieuse en fonction de son grade. Certaines bannettes équipage sont si étroites que l on ne peut pas se retourner en dormant, si bien que certains préfèrent aller dormir dans le compartiment torpille. De plus, les bannettes sont souvent le long de la coque extérieure et dans les eaux chaudes, il fait plus chaud dans les bannettes que dans le compartiment torpille. Compartiment torpille Postes équipage Page 5

6 HABITAT Groupe pilotage EDD «Le sousmarin d attaque (SNA)» La CAFETARIA ou les CARRES: Lieux où se retrouvent pour manger et se détendre les marins de même grade. Les SNA étant petits, il y a seulement une caféteria pour les matelots et officiers mariniers, et un carré pour le commandant et les officiers. Ce sont des lieux où les marins mangent, se détendent en jouant, regardent la télévision. Les HYGIENES: Lieux où les marins se lavent et effectuent leurs besoins naturels. Ces lieux sont peu nombreux car ils occupent beaucoup d espace. Dans les anciens sous marins, on stockait les conserves dans les douches et WC (sauf un) en début de mission, et on commençait à utiliser les autres toilettes quand les conserves étaient consommées! Page 6

7 HABITAT Groupe pilotage EDD «Le sousmarin d attaque (SNA)» La CUISINE ou «Souillarde»: Lieu où on prépare les repas pour tout l équipage. Une équipe de cuisiniers prépare la totalité de ce qui est mangé à bord pendant le temps de la mission. C est un lieu très important, car de la bonne cuisine dépend le moral de l équipage. Contrairement à ce que l on pense, aucune boîte de ration n y est ouverte. Il y est préparé des légumes frais, des petits plats, du pain frais, des gâteaux, des croissants, etc L équipage doit d ailleurs faire attention à ce qu il mange et veiller à faire de l exercice pour ne pas prendre trop de poids pendant chaque mission. L INFIRMERIE : Lieu où on soigne tous les maux plus ou moins graves. Comme il faut être parfaitement autonome, le SNA doit être capable de parer à tous les problèmes de santé de l équipage. Page 7

8 HABITAT Groupe pilotage EDD «Le sousmarin d attaque (SNA)» PÊLEMÊLE des SERVICES : RESSOURCES Proposé par Sylvain Laroche, membre du groupe des formateurs académiques EDD Page 8