PLATE-FORME BENINOISE POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

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1 PLATE-FORME BENINOISE POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE Rapport synthèse de l'analyse de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle dans neuf communes du Bénin

2 PREFACE Dans le but de faciliter l analyse de la situation alimentaire dans les Communes, la Plate forme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire (PBSA) a facilité la mise en place des cadres de concertation sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau de ces neuf communes d intervention. Il s agit des Communes de Malanville, Karimama, Banikoara dans le département de l Alibori ; de Parakou, Tchaourou, N dali et Nikki dans le département du Borgou et des communes de Ouèssè et Savè dans le département des Collines. Ces cadres de concertation SAN des Communes ont, entre autre, pour mission d'aider le conseil communal à prendre des décisions pour le renforcement durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les Communes. C'est pour aider à réussir cette mission que la PBSA a mis à la disposition des cadres de concertation plusieurs outils dont un logiciel de base de données sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette base de données est administrée par les points focaux sécurité alimentaire et nutritionnelle des Communes qui sont pour la plupart des chefs service planification et suivi évaluation des Communes. Appuyés par les Responsables de Développement Rural (RDR) et particulièrement les TSSSE, les points focaux SAN des Communes font la collecte régulière des données pour alimenter la base de données SAN. Ce rapport qui décrit la situation alimentaire courante et projetée de ces Communes a été élaboré à partir des rapports produits par les cadres de concertation. Les points focaux SAN des Communes et les TSSSE ont conduit l'étude. Celle-ci a consisté à recueillir auprès des membres des cadres de concertation Sécurité alimentaire et nutritionnelle des communes des informations telles que décrites par la matrice d analyse de la vulnérabilité alimentaire de l ancienne version du cadre harmonisé. L approche utilisée pour l analyse de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle, objet de ce document, s est basée sur l appréciation des données collectées au niveau des neuf communes puis appuyer par la méthode du Cadre Harmonisé (CH) nouvelle version développé par le Centre Régional AGHRYMET. Les données traitées et les résultats analysées ont porté sur les indicateurs de résultats (notamment la consommation alimentaire ; l évolution des moyens d existence ;l état nutritionnel et la mortalité) et les facteurs contributifs à savoir : la vulnérabilité aux dangers ;la disponibilité alimentaire; l accessibilité aux aliments; l utilisation des aliments, y compris l accès à l eau et la stabilité. Pour la collecte des données, l'analyse des résultats et l'élaboration de leur rapport, les points focaux ont été appuyés par une personne ressource. Cette personne ressource qui a beaucoup apporté aux point focaux du fait de son immense expérience est l'ancien Ministre de l'agriculture, Monsieur Gaston DOUSSOUHOUI. Il a été assisté de Monsieur Armel MENSAH qui apporté sa connaissance du cadre harmonisé pour l'analyse des résultats. Monsieur DOSSOUHOUI assisté de Monsieur MENSAH ont ainsi travaillé à consolider et à affiner les sept rapports (voir annexe 4) produits par les points focaux pour en faire ce rapport synthèse. Toutes les activités qui ont conduit à l'élaboration de ce rapport ont été coordonnées par le secrétariat permanent de la PBSA et financées par Woord en daad, le principal partenaire de la PBSA dans son plaidoyer pour le renforcement durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin.

3 Résumé RESUME Le présent travail porte sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans neuf Communes du Bénin. Il a pour objectif de décrire la situation de l'alimentation et de la nutrition des populations de ces Communes. L analyse selon la méthode du CH a révélé que du point de vue consommation alimentaire, la situation est globalement bonne au niveau des neuf communes bien que les céréales aient enregistré une baisse de 7,2% par rapport à la campagne précédente et une hausse de 5,52% par rapport aux cinq dernières années. La production des légumineuses a baissé de 5,2% et celle des tubercules a progressé de 7,2%. De plus les productions agricoles attendues pour les phases courantes (octobre 2014) et projetées (Mars 2015) seraient globalement satisfaisantes. On note aussi une bonne accessibilité liée à la baisse des prix des principaux produits agricoles. Cette tendance baissière pourrait se maintenir à la faveur des bonnes perspectives de récoltes en cours et des stocks de report importants au niveau des commerçants et producteurs. En ce qui concerne l état nutritionnel : la prévalence de la malnutrition aiguë globale est de 7,6% pour les trois communes d intervention de la PBSA de l Alibori, 4,1% pour les quatre communes du Borgou et de 5,2% pour les deux communes des Collines. Celle de la malnutrition aiguë sévère se situe à 0,7%. En dehors de Karimama qui affiche une prévalence de la malnutrition aiguë globale de 11,9% supérieur au seuil critique (10%), les autres communes indiquent une prévalence de la malnutrition aiguë globale supérieure à 5%, ce qui traduit une situation médiocre selon les seuils établis par l OMS. Les Communes de N Dali et Parakou affichent des taux relativement bas (1,9%). La convergence des preuves entre les indicateurs de résultats et l impact des facteurs contributifs a permis de conclure qu en situation courante :Karimama est en phase de crise ; Malanville est en phase de sous-pression ; Banikoara, N Dali, Nikki, Parakou,Tchaourou, Ouessè et Savè sont en phase minimale. En situation projetée par contre :Karimama passerait de la phase de crise à celle de sous-pression ; Malanville demeurerait sous-pression ; Banikoara, N Dali, Nikki, Parakou, Tchaourou, Ouessè et Savè conserveront leur situation minimale. Au vue de ces résultats des recommandations spécifiques ont été formulées aussi bien à l endroit des points focaux SAN des communes et de la PBSA pour une meilleure prise en compte des questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

4 Sommaire Sommaire Liste des tableaux Liste des figures Remerciements i iii iii iv I. INTRODUCTION Objectifs Objectif principal Objectifs Spécifiques Résultats attendus 2 II. Démarche méthodologique Zone d étude Collectes des données au niveau des points focaux Phase documentaire Analyse de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle Limites de l évaluation de la vulnérabilité alimentaire dans les communes 7 III. Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Bref aperçu sur le remplissage des bases de données par les points focaux Caractéristiques générales des communes Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouessè Savè Analyse de la vulnérabilité alimentaire Analyse des indicateurs de résultat Indicateur relatif à la consommation alimentaire Indicateur relatif à l évolution des moyens d existences Indicateur relatif à l état nutritionnel 16

5 Mortalité Analyse de l impact des facteurs contributifs Dangers et vulnérabilité Disponibilité alimentaire Accès aux aliments Utilisation des aliments y compris l eau Etat de la vulnérabilité alimentaire dans les communes en phase courante Analyse de la vulnérabilité courante au niveau des trois communes de l Alibori Analyse de la vulnérabilité courante au niveau des quatre communes du Borgou Analyse de la vulnérabilité courante niveau des deux communes des Collines Etat de la vulnérabilité alimentaire dans les communes en phase projetée Analyse de la vulnérabilité projetée au niveau des trois communes de l Alibori Analyse de la vulnérabilité projetée au niveau des quatre communes du Borgou Estimation des populations en insécurité alimentaire Cartographie des communes 30 Conclusion 31 Recommandations 34

6 Liste des sigles ABSSA AGVSAN CARDER CEDEAO CH CILSS CRA DCQ DSA MAEP ONASA PBSA PDC PNE PSRSA RDR RGPH4 SAN TSSSE Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition Centre Agricole Régional pour le Développement Rural Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest Cadre Harmonisé Comité permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel Centre Régional AGRHYMET Direction du Contrôle et de la Qualité des produits Direction des statistiques Agricoles Ministère de l Agriculture, de l Elevage et de la Pêche Office National d Appui à la Sécurité alimentaire et nutritionnelle Plate-forme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire Plan de développement Communal Partenariat National pour l Eau Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole Responsable Développement Rural 4ème Recensement Général de la Population Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle Technicien Spécialisé en Statistique Suivi Evaluation

7 Liste des tableaux Tableau I : Correspondance entre ancienne et nouvelle version du Cadre Harmonisé 6 Tableau II : Analyse des sous indicateurs relatifs à la consommation alimentaire 13 Tableau III : Analyse des sous indicateurs relatifs à l évolution des moyens d existence 15 Tableau IV : Etat nutritionnel 17 Tableau V : Dangers et vulnérabilité 20 Tableau VI : Disponibilité alimentaire 20 Tableau VII : Accès aux aliments 21 Tableau VIII : Utilisation des aliments y compris l accès à l eau 22 Tableau IX : Vulnérabilité courante au niveau de trois communes PBSA de l Alibori 23 Tableau XI : Vulnérabilité courante au niveau de quatre communes PBSA du Borgou 24 Tableau XI : Vulnérabilité courante au niveau de deux communes PBSA des Collines 25 Tableau XII : Vulnérabilité projetée au niveau de trois communes PBSA de l Alibori 26 Tableau XIII : Vulnérabilité projetée au niveau de quatre communes PBSA du Borgou 26 Tableau XIV : Vulnérabilité projetée au niveau de deux communes PBSA des Collines 27 Tableau XV : Estimation des populations en situation courante 28 Tableau XVI : Estimation des populations en situation projetée 29 Liste des figures Figure 1 : Communes couvertes par la PBSA et zones d étude 3 Figure 2 : Vulnérabilité courante au niveau des communes d intervention de la PBSA 29 Figure 3 : Vulnérabilité projetée au niveau des communes d intervention de la PBSA 29

8 Remerciements Remerciements Cette consultation n a pu être possible sans le concours de certaines personnes dont nous ne pouvons passer sous silence. Il nous plait très humblement de remercier : - Monsieur Jean KPETERE, Coordonnateur de DEDRAS-ONG - Monsieur Guy EDOUN, le chargé de programme Plaidoyer pour la confiance dont il nous a investis. - Monsieur Roméo Akotchayé NANAKO, l assistant du chef programme PBSA pour son dynamisme, sa disponibilité constante et son engagement à apprendre auprès des communautés, et surtout pour son rôle éminemment positif dans la préparation des visites de terrain. - Monsieur Etienne BOROTE, Conducteur de Véhicule Administratif au niveau de la PBSA, pour sa disponibilité et sa connaissance des acteurs. Il a été d une contribution remarquable pour les prises de contact. - Les maires ou leur représentant des neuf communes parcourues pour l attention apporté à la problématique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il n est pas rare d assister à des exposés magistraux de ces élus. Qu ils soient tous remerciés de la promesse de renforcer les actions locales en faveur de la lutte contre la faim et la nutrition. - Les responsables communaux du développement rural pour toute la considération à notre modeste personne et leur contribution de valeur à l éclairage sur la thématique sécurité alimentaire et nutritionnelle. - Les responsables des points focaux à différents degré ont démontré une aptitude et une conscience à produire des outils d aide à la prise de décision. - Les TSSSE dans les communes pour avoir mis à jour les données statistiques de production et pour leur disponibilité sans faille à renseigner la base des données. - Les personnes ressources, acteurs de la PBSA rencontrées dans toute la zone d intervention qui n ont ménagé aucun effort pour s associer volontairement et spontanément à la mission et lui faciliter l atteinte des objectifs. - A tout le personnel de soutien de la PBSA notre gratitude.

9 I INTRODUCTION

10 Introduction I. INTRODUCTION En Afrique de l Ouest plus particulièrement au Bénin, l atteinte d une sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau national comme au niveau communal reste un défi majeur auquel sont confrontés les décideurs à divers niveaux. Ils ne disposent pas toujours d instruments adéquats pour intégrer la réalité de l alimentation à la conscience collective et dans les stratégies de développement local voire national contrairement aux pays du Sahel. Il devient urgent de mener des actions structurées et ciblées pour amener, au cas par cas, les décideurs locaux à faire de la sécurité alimentaire et nutritionnelle une priorité de développement. C est ainsi que la Plateforme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire (PBSA) consciente des enjeux que recouvrent la problématique de la sécurité alimentaire, s est engagée dans les actions d influence du décideur pour intégrer la réalité de l alimentation à la conscience populaire et dans les stratégies et politiques de développement local et national conformément à sa vision. Elle se propose de «faire de la sécurité alimentaire une priorité du développement au Bénin et parvenir à une société plus juste où chacun mange toujours à sa faim pour son épanouissement et celui du développement du pays».sa mission est de «faciliter la participation active et une prise en compte des préoccupations alimentaires dans les décisions et actes politiques au niveau local et national». L insécurité alimentaire et nutritionnelle à divers degré touche toutes les communes de notre pays indépendamment des conforts apparents qu affichent les niveaux de production dans certaines régions du territoire national. La commune est de nos jours l unité administrative où des décisions en faveur des communautés à la base trouvent une applicabilité. Cette échelle d analyse de la sécurité alimentaire présente des chances de précisions et de propositions plus souples et plus abordables que le niveau national qui tarde souvent à se mettre en œuvre. Cette situation s aggrave de jour en jour à cause de l inexistence d instruments conséquents d anticipation, de planification et de gestion de développement. Cette préoccupation est à l origine de l élaboration du tableau de bord de suivi de la sécurité alimentaire au niveau des 09communes d intervention de la PBSA en Outre ces mesures, la PBSA a élaboré et diffusé des instruments d appréciation de la vulnérabilité alimentaire, ciblé et formé les répondants des services de planification et les techniciens spécialisés en suivi et évaluation des communes aux fins de décrypter la situation alimentaire de chacune des 09 communes et de suggérer des pistes de solutions. L heureuse initiative d élaboration de ce premier rapport technique, servira de substrat pour un plaidoyer en direction de chaque commune pour faire prendre en compte cette priorité de développement à l aune de l élaboration puis de l adoption des Plans de Développement Communaux (PDC). Le présent rapport fait l état des réalités répertoriées par ces points focaux sur la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle au niveau des neuf communes d intervention de la PBSA et propose quelques outils d aide à la prise de décision. 1

11 Objectifs 1.1 Objectifs Objectif principal L objectif principal est d appuyer l analyse de la situation de vulnérabilité alimentaire au niveau des 09 Communes afin d influencer les autorités locales à prendre en compte la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) dans les plans de développement des Communes Objectifs Spécifiques Les objectifs spécifiques consistent à: Faire l état des lieux duremplissage, le traitement des données de la base SAN des communes par les points focaux; Analyser selon la méthode du Cadre Harmonisé (CH), la situation alimentaire et nutritionnelle des neuf communes d intervention de la PBSA Elaborer une synthèse des résultats de l analyse des zones et des populations à risque. 1.2 Résultats attendus Au terme de cette étude, il est attendu que : L état de remplissage des bases au niveau des points focaux est connu ; L analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle des communes selon l approche du Cadre Harmonisé est faite ; L analyse de la phase courante des neuf communes d intervention de la PBSA est connue ; L analyse de la phase projetée des neuf communes d intervention de la PBSA est connue ; Une synthèse des résultats de cette analyse est élaborée et validée ; La PBSA dispose d informations pour réaliser un plaidoyer auprès des communes pour une prise en compte dans les PDC la question de sécurité alimentaire et nutritionnelle. 1 Une harmonisation des méthodes d'identification et d analyse des zones et groupes vulnérables au Sahel et en Afrique de l Ouest 2

12 II Démarche méthodologique

13 Démarche méthodologique II. Démarche méthodologique II. Démarche méthodologique La démarche méthodologique utilisée a consisté : à la collecte des données au niveau des points focaux des communes d intervention de la PBSA ; à une phase documentaire ; à l analyse des données collectées selon la méthode du Cadre Harmonisé. 2.1 Zone d étude La zone d étude a pris en compte toutes les communes d intervention de la PBSA notamment : Malanville, Karimama, Banikoara dans le département de l Alibori ; Parakou, Tchaourou, N dali, Nikki dans le département du Borgou et Ouèssè et Savè dans le département des Collines. La figure 1 ci-dessous indique la localisation de ces différentes communes au niveau du Bénin. Burkina Faso Burk ina Faso Banikoara Karimama Nige Niger Malanville r N Dali Nikki Togo Parakou Tchaourou Ouessè Savè Nigeria Communes concernées par l étude Figure 1 : Communes couvertes par la PBSA et zones d étude PBSA 2014 Océan Atlantique 6

14 Démarche méthodologique 2.2 Collectes des données au niveau des points focaux Elle a consisté à recueillir auprès des responsables des points focaux installés par la PBSA au niveau des mairies, des CARDER ou des Secteurs Communaux, des informations telles que décrites par la matrice d analyse de la vulnérabilité alimentaire. Ces informations ont porté sur : la disponibilité et l accessibilité alimentaire ; la diversité alimentaire ; le déplacement des populations ; la malnutrition ; les phénomènes exceptionnels ; la sécurité civile ; les avoirs relatifs aux moyens d existence ; l accès à l eau ; les mécanismes d adaptation ; la mortalité ; la morbidité. Tout au long du processus, la méthode retenue pour la collecte d'information par les focus groupes est l'exploitation des documents existants sur cette thématique (rapports, revues etc.) les interviews par les focus groupes, les questionnaires adressés aux personnes ressources. Ainsi, dans chacune des communes visitées, l équipe d évaluation a rendu d abord une visite de prise de contact aux RDR ou son représentant pour l informer du contenu de la mission, s informer du degré de participation du secteur agricole à la production des données devant alimenter la base. Le RDR ou son représentant accompagne la mission pour rencontrer le maire. L objectif visé est de mettre ces personnalités à contribution pour déjà envisager de prendre en compte dans les PDC en cours d adoption les préoccupations liées à la vulnérabilité alimentaire. Ces rencontres se sont effectuées en présence des points focaux assistés des TSSSE et dans certains cas de personnes ressources membres de la PBSA. 2.3 Phase documentaire Cette phase a permis de compléter les informations manquantes au niveau des points focaux à travers la consultation de plusieurs documents issus des enquêtes ou des bases statistiques. Les principaux documents exploités sont relatifs: aux rapports d analyse de la vulnérabilité alimentaire des points focauxpar commune aux données du recensement général de la population de 2012 (RGPH4) ; aux statistiques des productions végétales, animales et halieutiques des différentes communes concernées (DSA/MAEP et les CARDER) ; aux statistiques des prix des différents produits agricoles des différentes communes concernées (ONASA ; DCQ/ABSSA) ; à l Analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité alimentaire (AGVSA, 2013) ; le document de stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté (DSCRP,2010) ; Le rapport sur les éléments annonciateurs de crise alimentaire et nutritionnelle dans huit communes du Bénin (PBSA, 2011) ; Le tableau de bord de suivi de la sécurité alimentaire dans les communes (PBSA, 2014) ; le manuel du Cadre Harmonisé du CILSS (Version 1.0). 7

15 Démarche méthodologique 2.4 Analyse de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle L approche utilisée pour l analyse de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle s est basée sur l appréciation des données collectées au niveau des neuf communes puis appuyer par la méthode du Cadre Harmonisé (CH) développé par le Centre Régional AGHRYMET (CRA) du Comité permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). En effet, depuis plusieurs décenniesau Sahel, le Centre Régional AGRHYMET et autres structures mènent des actions pour prévenir les crises alimentaires. Ce qui a conduit à la mise en œuvre de plusieurs méthodologies de suivi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau du CILSS. Avec l élargissement à la zone CEDEAO, un Cadre Harmonisé (CH) d analyse permanente de la vulnérabilité courante au Sahel et en Afrique de l Ouest a été développé depuis Dès lors, des assises sur le contenu du cadre harmonisé ont fait l objet de plusieurs séances de formation au niveau de la sous-région. Outre ces séances de formation et dans un souci de prendre en compte un plus grand nombre d indicateurs répondant à une analyse globale de l insécurité alimentaire et nutritionnelle à la fois au niveau des pays du CILSS et de la CEDEAO, les outils utilisés pour l analyse ont été revus par les experts du Centre Régional AGRHYMET. Ainsi selon le manuel d identification et d analyse des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l Ouest, cinq étapes caractérisent le Cadre Harmonisé. Il s agit de : Etape 1 : inventaire des preuves au 3èmeniveau Administratif Etape 2 : analyse des preuves et scores de fiabilité Etape 3 : classification, situation actuelles et projetées Etape 4 : estimation des populations Etapes 5 : production, validation et communication des résultats. A chacune de ces étapes correspondent des tableaux relatifs aux indicateurs de résultat et les facteurs contributifs. Au nombre de quatre, les indicateurs de résultats sont relatifs à : la consommation alimentaire ; l évolution des moyens d existence ; l état nutritionnel ; la mortalité. Les facteurs contributifs, quant à eux, sont relatifs à : la vulnérabilité et aux dangers ; la disponibilité alimentaire ; l accessibilité aux aliments ; l utilisation des aliments, y compris l accès à l eau ; la stabilité. Ces notions sont généralement analysées à l aide d un tableau de référence du CH (confère Annexes1 et 2) prenant en compte les phases de vulnérabilité, des classes et des indices internationalement admis. AGRHYMET : Hydrologie et Météorologie au service de l Agriculture FAO, PAM, FEWS NET, OXFAM, AFD, GSU-IPC, JRC/EC, UNICEF, Save The Children et l ACF) Une harmonisation des méthodes d'identification et d analyse des zones et groupes vulnérables au Sahel et en Afrique de l Ouest 8

16 Démarche méthodologique Le tableau I ci-dessous présente la correspondance de la classification desphases entre l ancienne et la nouvelle version du Cadre Harmonisé. Tableau I : Correspondance entre ancienne et nouvelle version du Cadre Harmonisé Cadre Harmonisé Ancienne version Nouvelle version Phase d'insécurité alimentaire Description générale Phase d'insécurité alimentaire Description générale Généraleme Accès à une Au moins quatre ménages sur cinq sont capables de couvrir nt en alimentation Phase 1 leurs besoins alimentaires et non alimentaires sans recourir à sécurité généralement adéquate Minimale des stratégies d adaptation inhabituelles, ni dépendre de alimentaire et stable l aide humanitaire. Insécurité alimentaire modérée Insécurité alimentaire critique Insécurité alimentaire extrême 5 Famine Accès limité à une alimentation adéquate et accumulation de risques de détérioration de la situation alimentaire Insuffisance aiguë de l'accès à une alimentation adéquate et épuisement accéléré des avoirs relatifs aux moyens d'existence risquant de faire tomber la population en phase 4 ou 5 Insuffisance grave de l'accès à l'alimentation assortie d'une mortalité excessive, une malnutrition très élevée et une perte des avoirs relatifs au moyen d'existence Manque total d'accès à l'alimentation, grave perturbation sociale et déplacement massif de populations et épuisement des avoirs relatifs aux moyens d'existence Phase 2 Sous- Pression Phase 3 Crise Phase 4 Urgence Phase 5 Famine Même avec l aide humanitaire, au moins un ménage sur cinq dans la zone se trouve dans la situation suivante ou pire :une consommation alimentaire réduite et d adéquation minimale mais incapacité de se permettre certaines dépenses non alimentaires essentielles sans s engager dans des stratégies d adaptation irréversibles. Même avec l aide humanitaire, au moins un ménage sur cinq dans la zone se trouve dans la situation suivante ou pire :des déficits alimentaires considérables et malnutrition aiguë à des taux élevés ou supérieurs à la normale ;ou marginalement capable découvrir le minimum de ses besoins alimentaires en épuisant les avoirs relatifs aux moyens d existence, ce qui conduira à des déficits de consommation alimentaire. Même avec l aide humanitaire, au moins un ménage sur cinq dans la zone se trouve dans la situation suivante ou pire : des déficits alimentaires extrêmes, ce qui résulte en une malnutrition aiguë très élevée ou une mortalité excessive ; ou une perte extrême des avoirs relatifs aux moyens d existence, ce qui entraînera des déficits de consommation alimentaire à court terme. Même avec l aide humanitaire, au moins un ménage sur cinq dans la zone a un déficit complet en alimentation et/ou autres besoins de base et est clairement exposé à l inanition, à la mort et au dénuement. (À noter, les preuves pour les trois critères de consommation alimentaire, l émaciation, et le TBM sont requises pour classifier en famine). Les renseignements collectés par la base de données des points focaux de la PBSA sur la Les renseignements collectés par la base de données des points focaux de la PBSA sur la disponibilité, l accessibilité, l utilisation et la stabilité sont relatives à l ancienne version du Cadre Harmonisé. Ces informations ont été prises en compte dans une approche combinée pour caractériser les indicateurs de résultats ainsi que les facteurs contributifs du cadre Harmonisé nouvelle version. 2.5 Limites de l évaluation de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Les cadres de concertation sur la sécurité alimentaire au niveau des communes n ont pas été opérationnels pour prendre à cœur et renseigner la base de données ; Les informations collectées ont été très superficielles et parfois exigent une actualisation ; La synergie nécessaire entre le point focal et les fournisseurs d informations n a pas fonctionné ; 9

17 Démarche méthodologique La gestion du matériel informatique par le chef de service planification et suivi évaluation des communes n a pas été observée partout ; En l absence de données fraîches collectées au niveau communal, des informations de base nationale ou internationale n ont pu être désagrégées qu au niveau départemental. 10

18 III Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes

19 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes III. Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes 3.1 Bref aperçu sur le remplissage des bases de données par les points focaux En prélude à l analyse de de la sécurité alimentaire au niveau de ces zones d intervention, la PBSA a doté ces communes de matériel informatique, de logiciel de collecte des données et a assuré la formation des points focaux, des TSSSE et d un élu par commune, sans occulter de désintéresser les fournisseurs d informations. Elle a pris soin de convenir du calendrier de déroulement de la présente mission avec chaque point focal et mis à disposition le programme consolidé arrêté. Ces dispositions préalables n ont pourtant pas permis aux points focaux de renseigner suffisamment les indicateurs comme : la diversité alimentaire ; le déplacement des populations ; la sécurité civile ; les mécanismes d adaptation ; la mortalité et la morbidité, pour ne citer que ceux-là. En ce qui concerne les indicateurs comme la malnutrition et les avoirs relatifs aux moyens d existence relativement peu renseignés, des dispositions surplace ont été prises et ont permis au point focal de compléter ces informations. La phase documentaire a enfin permis de palier aux déficits d informations au niveau des points focaux. A cet effet, la mission a fait revisiter le tableau de bord de suivi de la sécurité alimentaire dans les communes et mis à la disposition de ces acteurs d autres informations précieuses. Ainsi la suite de ce document porte successivement sur les caractéristiques des communes, l analyse de la situation courante et projetée, l estimation des populations en phase d insécurité et enfin aux recommandations à l endroit des différents acteurs impliqués. 3.2 Caractéristiques générales des communes Banikoara D une superficie de km² subdivisée en 10 arrondissements et 64 villages et quartiers de ville, la commune de Banikoara est limitée au Nord par celle de Karimama, au Sud par les communes de Gogounou et de Kérou, à l Est par la commune de Kandi, à l Ouest : par la République du Burkina Faso. Elle dispose d un relief peu accidenté avec une extension terminale de la chaîne de l Atacora au Sud-ouest. L hydrographie comprend les fleuves de l Alibori et du Mékrou. Le climat est de type Sahélo-soudanien marqué par 1 saison sèche (novembre à mi-mai), 1 saison de pluie (mi-mai à octobre) et l harmattan (novembre à mars). La végétation est composée de forêts galeries le long des cours d eau, forêts claires, formations édaphiques (sols caillouteux, dépressions). La faune comprend des Eléphants, buffles, antilopes, cheval bubales, divers cobs, guids harnachés, céphalophes, damalistiqes, phacochères, hippopotames, pintades, lions, guépards, hyènes tachetées, divers oiseaux généralement dans la savane soudanienne, etc. Les ressources agricoles portent sur le coton, maïs, sorgho, etc. ; celles en élevage sont relatives aux bovins, caprins, ovins, etc. La pêche est actuellement peu valorisée. La principale culture de rente est le coton Karimama Subdivisée en 05 arrondissements et 48 villages et quartiers de ville sur une superficie de 6041 km², la commune de Karimama est limitée géographiquement au Nord par la commune de 14

20 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Malanville, au sud par la Commune de Gogounou, à l Est par la Commune de Ségbana, à l Ouest par la Commune de Banikoara. Le type de relief est constitué de plateaux de grès en majorité et parsemés de quelque collines granitiques et de quartzites. L hydrographie comprend deux cours d eaux principaux : Sota (250 km), Alibori (338 km). Le climat est de type Soudanien unimodal avec une saison sèche (novembre à avril) et une saison de pluie (mai à octobre). La végétation est composée de savanes arborées ou arbustives, de forêts galeries par endroit, de forêts classées dont la forêt cynégétique de la Sota avec des espèces comme le Karité, le lingué, le néré, le baobab et le fromager. Au niveau de la faune, on rencontre des éléphants, des céphalophes, des buffles, de petits gibiers, des lièvres, perdrix, pintades, biches, petits rongeurs, cobes de Buffon, cobes de roseau, babouins, oiseaux (épervier, perdrix, ), etc. les ressources agricoles sont relatives aux cultures maraîchères, au coton, au karité, à l anacarde, au mil, au maïs et au sorgho. Du point de vue élevage on note le gros bétail (Bovins, ovins, caprins, ). La pêche est actuellement peu valorisée du point de vue ressources halieutique. Le coton et les céréales constituent les principales cultures de rente Malanville Commune frontalière avec le Niger, la commune de Malanville s étend sur km² de de Superficie. Elle est limitée au Nord par la République du Niger, au Sud par les communes de Kandi de Ségbana, à l Ouest par la commune de Karimama et à l Est par la République du Nigéria. Elle compte 05 arrondissements et 32 villages et quartiers de ville. Le relief est composé de plaines et de vallées enchâssées entre le fleuve Niger et quelques plateaux et collines de grès ferrugineux. Les sols gneissiques pour la plupart du territoire, sols sablo-argilo, ferrugineux dans la vallée du fleuve Niger et ses affluents. L hydrographie comprend le fleuve Niger (4200 km) avec ses affluents : Alibori (338 km), Sota (250 km) et Mékrou. Le climat est de type Soudano-sahélien marqué par : 01 saison de pluie (mai-octobre), 01 saison sèche (novembre-avril) et l harmattan (novembre à janvier). La végétation est composée de Savane arborée avec prédominance des formations herbacées, forêts de Goungoun et de Boïffo à Guéné et la zone cynégétique de la Djona vers le village de Torozougou. La faune renferme des éléphants, des buffles, des panthères, des gibiers, des hippotragues, des phacochères, des Hippopotames, des caïmans, des lions, divers oiseaux, etc. les ressources agricoles sont le Sorgho, petit mil, riz, maïs, niébé, oignon, tomate, pomme de terre, piment, gombo. Les ressources en élevage sont les bovins, ovins, caprins, porcins, petits ruminants, volailles, etc. La pêche continentale sur les plans d eau du fleuve Niger, les rivières de l Alibori, la Sota, etc enrichissent les ressources halieutiques. Les principales cultures de rente de rente sont le coton, l arachide et l oignon N Dali Subdivisée en 05 arrondissements, 23 villages et quartiers de ville la commune de N Dali couvre une superficie : 3748 km². Elle est limitée géographiquement au Nord par les communes de Bembèrèkè et de Sinendé, au Sud par les communes de Parakou de Tchaourou, à l Est par les communes de Nikki de Pèrèrè, à l Ouest par les communes de Djougou de Pehunco. Le type de relief rencontré est accidenté, sur sols ferrugineux, ferralitiques et hydromorphes. Le réseau hydraulique comprend les fleuves de l Okpara et Apro (affluent de l Ouémé). Le climat est de type Soudano-Guinéen avec 1 saison de pluie (avril à Octobre), 1 saison de sèche (Octobre à avril) et l harmattan (Novembre à février). La végétation est composée de Savane boisée et forêts classées. Les ressources agricoles portent sur l igname, manioc, maïs, Sorgho, coton, patate douce, arachide, tomate, piment, gombo. Les ressources en élevage regroupent les bovins, caprins, ovins, volailles, porcins, asins, equins. Les ressources halieutiques sont généralement rencontrées dans les fleuves. La pèche est actuellement peu valorisé. Les principales cultures de rente sont le coton, l arachide, le manioc, le soja et le riz. 15

21 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Nikki Limitée géographiquement au Nord par la commune de Kalalé, au Sud par la commune de Pèrèrè, à l Ouest par les communes de Bembèrèkè et de N dali, à l Est par la République fédérale du Nigéria ; la commune de Nikki s étend sur une superficie : 3171 km². Elle est subdivisée en 07 arrondissements, 51 villages et quartiers de ville. Le relief est plat et peu accidenté avec des élevations par endroit dans la zone frontalière avec le Nigéria. Le réseau hydraulique comprend le fleuve Okpara. Le climat est de type Soudano-Guinéen avec 1 saison de pluie (avril à Octobre), 1 saison de sèche (mi-octobre à mi-avril). La végétation est composée de savane arborée, boisées et arbustives, forêts claires par endroits. L igname, le manioc, le maïs, le sorgho, le coton, la patate douce, l arachide, le mil constituent les principales cultures agricoles. Au niveau de l élevage, le cheptel compte des bovins, caprins, ovins, volailles, porcins. La pèche est actuellement peu valorisé. Comme culture de rente, les principales sont le coton, l arachide et le manioc Parakou Parakou avec une superficie de 441 km² est une commune à statut particulier. Elle n est subdivisée qu en 03 arrondissements mais compte 41 villages et quartiers de ville. Ses limites géographiques sont la commune de N Dali au Nord, la commune de Tchaourou au Sud. Son relief est un plateau curassé avec succession de croupes le tout sur un socle granitique. Le réseau hydraulique : Okpara (affluent de l Ouémé). Le type de climat rencontré est tropical de type soudanien avec 1 saison de pluie (mai à Octobre), 1 saison de sèche (Novembre à avril) et l harmattan. La végétation est composée de Savane arborée caractérisée par la présence de Néré, de faux acajou, de bois d ébène, de karité. Comme ressources agricoles on note : Igname, manioc, maïs, Sorgho, coton. Les ressources en élevage concernent les bovins, caprins, ovins, volailles, porcins. La pèche continentale. Les principales cultures de rente sont le coton, noix de cajou, noix de karité Tchaourou C est la plus grande commune en termes de superficie (7.256 km²) au Bénin.Ses limites géographiques sont les communes de Parakou, Pèrèrè et N Dali au Nord, la République Fédérale du Nigeria à l Est, les commune de Bassila et de Djougou Ouest, et la commune de Ouessè au Sud. La commune de Tchaourou est subdivisée en 07 arrondissements, 31 villages, 05 quartiers de villes. Les activités sont l agriculture et l élevage. Toutefois, le commerce et l artisanat contribuent dans une proportion non négligeable à l épanouissement socio-économique des populations Ouessè D une superficie de 2879 km², Ouessè est limitée géographiquement au Nord par la Commune de Tchaourou, au Sud par les Communes de Savè et Glazoué ; à l Est par la République du Nigéria et à l Ouest par les Communes de Bantè et de Bassila. La commune est découpée en 09 arrondissements et 39 villages et quartiers de ville. Le relief est peu accidenté parsemé de quelques collines surtout à l Est. L hydrographie comprend Sept (07) principaux cours d eau totalisant une longueur de 292 Km. Le climat est de transition ( mm de pluie) avec une végétation composée de forêts classées et savane ainsi que des plantations privées. La faune est sauvage. Les Ressources agricoles tournent autour du maïs, niébé, sorgho, manioc, riz, igname, gombo, soja. Ressources en élevage : Bovins, caprins, ovins, volailles, lapins, aulacodes. La pêche est peu pratiquée sauf dans le cours de l Ouémé qui traverse la commune. Les principales cultures de rente sont le coton et l arachide. 16

22 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Savè Chef lieu de commune, la ville de Savè est située à environ 255 km de Cotonou et est traversée à la fois par la RNIE 2 (Cotonou-Malanville) et la RNIE 5 (Savè-Oké-Owo). Elle est localisée dans le département des Collines et plus précisément entre 2 48 et 2 49 de longitude est d une part et entre 8 03 et 8 04 de latitude nord d autre part. Cette ville est constituée par les trois arrondissements urbains (Adido, Boni et Plateau) qui regroupent 14 quartiers de villes s étendant sur une superficie d environ 178 km2. La ville de Savè est limitée au nord par l arrondissement de Sakin, à l est par l arrondissement d Okpara, au sud et à l ouest par l arrondissement d Offè. Le relief de la ville est très accidenté et s inscrit dans la pénéplaine cristalline. Il se présente sous forme de dômes d où le nom de "mamelles" que portent les collines longues de près de 10 km et orientée NNW-SSE (Orékan, 1998) et qui confèrent à la ville, son caractère pittoresque. Le milieu est également marqué par une large répartition de nombreux affleurements rocheux. Le climat est de type soudanien et caractérisé par deux saisons (une saison pluvieuse de mai à octobre et une saison sèche de novembre à avril). D après les données de l ASECNA ( ), la moyenne mensuelle des précipitations oscille autour de 79 mm avec d abondantes quantités d eau qui se déversent annuellement sur la ville. La température quant à elle varie très peu autour de 28 C. Á Savè, les sols sont de deux types, les uns ferrugineux et les autres hydro morphes. Combinés aux conditions climatiques, ces sols sont favorables aux cultures pérennes et vivrières dont l ampleur dans la ville et ses environs, des activités du secteur primaire. 3.3 Analyse de la vulnérabilité alimentaire Analyse des indicateurs de résultat L inventaire des informations fournies par les points focaux au niveau des différentes communes a porté sur les onze indicateurs du tableau de bord tel que défini par une version antérieure du Cadre Harmonisé. Lors de l analyse, la combinaison de tous les paramètres a permis de renseigner les quatre indicateurs de résultats du Cadre Harmonisé nouvelle version que sont : Consommation alimentaire, Etat nutritionnel, Evolution des moyens d existence et la mortalité Indicateur relatif à la consommation alimentaire Le tableau II suivant, résume pour les différentes communes l analyse des sous indicateurs relatifs à la consommation alimentaire. Il ressort que : du point de vu proxys caloriques, en se référant au tableau du CH (en annexe 1), il ressort que les communes de Malanville, Parakou et de Savè ont une valeur inférieure à la norme (2400 Kcal/personne/jr). Ces valeurs classent les communes de Parakou et Savè en phase d urgence, Malanville en phase de sous-pression et toutes les autres en situation minimale. à propos du score de consommation alimentaire (annexe 1), il ressort du tableau I que les communes de Banikoara et de Malanville sont en phase minimale, Parakou sous pression alors que les communes de Karimama, N Dali, Nikki, Tchaourou et Savè sont en situation d urgence. l analyse de l indice de diversité alimentaire des ménages (HDDS) montre que toutes les communes affichent un confort entendu que ce score est partout supérieur à 4. Enfin, il ressort que par rapport à l indicateur de résultat (consommation alimentaire), seules les communes de Banikoara, Nikki et Savè n adoptent pas encore de stratégies d adaptation propres. 17

23 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Conclusion partielle 1 Au total, une analyse globale de l indicateur consommation alimentaire classe les communes de Malanville et Savè sous-pression alors que toutes les autres à divers degré sont en situationminimale. Tableau II : Analyse des sous indicateurs relatifs à la consommation alimentaire Sous-Indicateurs Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouèssè Savè Proxys caloriques (Kcal/personne /jr Score de Consommation alimentaire (SCA) 10% 42% 15% 51% 42% 22% 35% 37% 31% Indice de diversité alimentaire des ménages (HDDS) 7,1 4,6 6,3 4,6 6,8 6,3 5,5 6 6,3 Indice des Stratégies d adaptation (CSI) 0,0% 2,2 1,10% 5,8 0,0% 3,0% 4,5 10,30 % 0,00 % Phase par rapport à l indicateur Minimale Minimale Sous-Pression Minimale Minimale Minimale Minimale Minimale Sous Pression *Source : Rapport AGVSA 2013 HDDS : Indice de diversité alimentaire des ménages = Nombre de groupe d aliments consommés par le ménage CSI : Indice des Stratégies d adaptation (%) = Pourcentage de la population qui adopte des stratégies en cas de crise Pour l indicateur de résultat pour la consommation alimentaire Minimale = Phase 1du CH Sous-Pression = Phase 2 du CH 18

24 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Indicateur relatif à l évolution des moyens d existences L absence de données fiables au niveau de nos communes, a conduit à analyser l évolution du cheptel à l échelle départementale (Tableau III). Dans tous les cas de figure, nous notons un accroissement du cheptel dans les proportions de 3% en moyenne pour le gros bétail, 2% pour les petits ruminants, 4% pour les porcins et 9% pour les volailles. L indice de richesse (Tableau III) qui aurait pu être appelé indice de pauvreté parce que prenant en compte les deux plus faibles quintiles de richesse, affiche des scores élevés pour la plupart des communes rurales. Il est très élevé dans les communes de l Alibori (Karimama, Banikoara et Malanville), moyen partout ailleurs. La commune à statut particulier de Parakou du fait des activités économiques et administratives abrite des gens dont les pouvoirs d achat sont plus élevés qu en milieu rural. Ces quintiles I et II sont les plus faibles. Les indices de pauvreté monétaire et non monétaires bien qu indispensables pour l analyse n ont pas été prise en compte pour le phasage des communes du fait que ces indices ont été obtenus au niveau départemental (Tableau III). Bien qu ayant des indices de richesse élevés (Tableau III), les communes de N Dali (59) et de Nikki (68) abritent des usines d égrenage de coton et sont aussi de fortes zones de production d ignames et de céréales, objets de grandes transactions vers les marchés nationaux et régionaux. Conclusion partielle 2 Au total, la combinaison de ces éléments ci-dessus classe les communes de l Alibori sous pression et même en crise et celles de la partie méridionale de la zone d étude en situation minimale. 5 Quintile = 1/5ème de l indice de richesse 19

25 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau III : Analyse des sous indicateurs relatifs à l évolution des moyens d existence Sous-Indicateurs Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouèssè Savè Evolution de l effectif du bétail (reproductrices) Bovins +3% +3% +3% +3% +3% +3% +3% +5% +1% Ovins +2% +2% +2% +2% +2% +2% +2% + 0% + 0% Caprins +2% +2% +2% +2% +2% +2% +2% +3% +1% Porcins +4% +4% +4% +4% +4% +4% +4% + 2% +7% Volailles +9% +9% +9% +9% +9% +9% +9% +6% +3% Indice de pauvreté* Indice de pauvreté 36% 36% 36% 31,5% 31,5% 31,5% 31,5% 5 0,5% 30,2% monétaire Indice de pauvreté non 41,4% 41,4% 41,4% 29,5% 29,5% 29,5% 29,5% 21,8 % 17,4 % monétaire Indice de richesse 84% 94% 70% 59% 68% 13% 40% 49% 30% Phase par rapport à l indicateur Pression Crise Pression Minimale Minimale Minimale Minimale Minimale Minimale *Source : Rapport AGVSAN 2013 Minimale = Phase 1du CH Sous-Pression = Phase 2du CH Crise = Phase 3 du CH 20

26 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Indicateur relatif à l état nutritionnel L état nutritionnel des populations de la zone d intervention de la PBSA a été apprécié par deux sous-indicateurs à savoir : - l Indice de Masse Corporelle (IMC) - la Malnutrition Aigüe Globale (MAG) L Indice de Masse Corporelle (IMC) est agrégé au niveau départemental. Il est partout inférieur à la norme à partir de laquelle commence la pression (Tableau IV). La Malnutrition Aigüe Globale (MAG) est inférieure à 5% pour les communes des Collines et du Borgou à l exception de Nikki qui est sous-pression comme les communes de l Alibori (Tableau IV). Conclusion Partielle 3 Il en résulte que la commune de Karimama est en situation de crise, celles de Banikoara, Malanville et de Nikki sont sous pression. Les autres sont en situation minimale. 21

27 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau IV : Etat nutritionnel Sous-Indicateurs Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouèssè Savè MAG 8,9% 11,9% 9,2% 1,9% 6,8% 1,9% 4,3% 3,6% 3,6% Prévalence d IMC 7,6 7,6 7,6 4,1 4,1 4,1 4,1 5,2 5,2 Phase par rapport à l indicateur Sous -Pression Crise Sous -Pression Minimale Sous -Pression Minimale Minimale Minimale Minimale *Source : Rapport AGVSAN 2013 MAG = Malnutrition Aigüe Globale IMC = Indice de Masse Corporelle Minimale = Phase 1du CH Sous-Pression = Phase 2du CH Crise = Phase 3 du CH 22

28 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Mortalité L exploitation des données disponibles sur les mortalités n est pas compatible avec le cadre Harmonisé pour l analyse de la vulnérabilité alimentaire. Il est convenu à l échelle sous régionale d exprimer cet indicateur au millième. Le mode actuel de collecte de cette donnée au Bénin est à réaménager pour l adapter au nouveau contexte. La mortalité comme la morbidité sont au dix millième. Les statisticiens sont formels qu il n est pas concevable par une simple règle mathématique de convertir la donnée collectée suivant l approche pour dix mille (n/ ) vers une norme du millième (n/1 000). Il faut utiliser une autre méthode de collecte pour parvenir à ce résultat qui est convenu dans le cadre harmonisé. Conclusion partielle 4 La non disponibilité de données au niveau communal n a pas permis phaser les communes par rapport à ce indicateur de résultat qu est la mortalité Analyse de l impact des facteurs contributifs Les facteurs contributifs sont relatif aux : dangers et vulnérabilité, disponibilité alimentaire, l utilisation des aliments y compris l eau et la stabilité. Outre le fait qu il ne permette pas de phaser les communes, l analyse de leur impact (Annexe 3) est très importante lors de la convergence des preuves. Cette analyse comparée à certaines classes de variations permette de pondérer l impact d un niveau léger à fort en passant par un niveau moyen. Ces différents niveaux d impact sont affectés d un coefficient positif ou négatif. L impact est souvent analysé sur un ou sur tous les indicateurs de résultats Dangers et vulnérabilité Ce facteur contributif porte sur les phénomènes exceptionnels comme les inondations, la sécheresse, les grands vents et les conflits (Tableau V). Au niveau de Karimama par exemple, le phénomène succession sécheresse - inondation est observé par les habitants en alternance. Le schéma observé ces cinq dernières années se présente comme suit : : inondation ; : sécheresse ; : inondation ; : des poches de sécheresse ; : inondation. Ces facteurs ci-dessus cités ont affecté les résultats escomptés pour la campagne surtout en ce qui concerne les emblavures. Toutefois, la campagne agricole en cours n a pas encore connu des effets néfastes d inondations à incidence significative. Les dégâts de grands vents n ont pu être évalués ainsi que l acuité des conflits. Il faut noter que les conflits entre agriculteurs et éleveurs connaissent le plus souvent des dénouements à l amiable ou avec l appui des agents chargés de sécurité. A l avenir, l harmonisation de l utilité de communiquer lesdites informations au point focal permettra de pallier le déficit Disponibilité alimentaire La disponibilité alimentaire (Tableau VI) à cette étape de l évaluation a été mieux appréciée avec le taux de couverture calorique que les autres sous-indicateurs notamment les variations de la production de la situation courante comparée à la moyenne quinquennale. En effet, le proxys calorique prend en compte toutes les spéculations de la commune affectée de leurs valeurs énergétiques respectives. Il est comparé au besoin journalier per capita pour exprimer le taux de couverture. Impact : L effet positif (+) ou négatif (-) de l impact des différents facteurs contributifs sur l un ou l autre des indicateurs de résultats est résumé dans les six tableaux d analyse de vulnérabilité des neufs communes d intervention de la PBSA aussi bien en situation courante que projetée (Tableaux IX à XIV). 22

29 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Conclusion partielle 5 Dans ces conditions, les communes de Savè, de Parakou et de Malanville sont en situation d incapacité de couvrir leurs besoins énergétiques. Toutes les autres communes ont un taux de couverture satisfaisant Accès aux aliments Le prix du maïs quelle que soit la commune est bas par rapport à la moyenne quinquennale (Tableau VII). Cette situation est liée au stock important encore détenu au niveau producteur comme au niveau commerçant du fait des mesures administratives de régulation (interdiction d exporter le produit). Les légumineuses à grain connaissent une augmentation des prix surtout pour le soja. Ouèssè affiche néanmoins une tendance baissière pour l arachide et le haricot blanc, ce qui résulte du niveau de la disponibilité (Tableau VII). Le riz local transformé pour la plupart dans les bassins de production est prioritairement affecté à la consommation domestique. Les volumes relativement important produits et transformés ont affecté le prix de cession qui affiche une tendance baissière. Quant à la situation de Karimama et de Malanville, malgré la présence d une unité industrielle de transformation, plus de 85% du paddy passent de l autre côté des frontières, ce qui explique les prix tendus de ce produit. Le prix du gari reste soutenable par les ménages dans les bassins de production (Borgou et Collines), il est par contre tendu dans l Alibori (Tableau VII). Les ménages de N Dali et Savè consacrent moins de ressources aux dépenses totales pour leur alimentation. Partout ailleurs, la part des ménages qui dépensent plus de 65% de leurs revenus pour leur alimentation est élevée. Cela pose un problème de capacité à couvrir les autres besoins non alimentaires (Tableau VII) Utilisation des aliments y compris l eau L accès des ménages à l eau potable est plus aisé à Savè, Ouèssè, Parakou et Nikki(Tableau VIII). Ces communes ont un bon taux de couverture en eau potable, tandis que toutes les autres communes ont encore fort à faire pour satisfaire le besoin en eau potable. Malgré ce bon accès à l eau potable, on constate des conditions d assainissement précaires entrainant une forte morbidité et une malnutrition chronique assez élevée. Bien que le taux d accès à l eau potable soit élevé, le taux faible d utilisation des toilettes amélioré entraîne une mauvaise condition d hygiène, ce qui favorise des taux élevés de morbidité et de malnutrition chronique. 23

30 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau V : Dangers et vulnérabilité Phénomènes exceptionnels Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouèssè Savè Sécheresse 7% 7% 7% 0% 0% 0% 0% ND ND Inondation 70% 70% 70% 51% 51% 51% 51% ND ND Vents très forts ND ND ND ND ND ND ++ ND ND Conflits ND ND ND ND ND ND ND ND = Non Disponible Tableau VI : Disponibilité alimentaire Spéculations Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouèssè Savè Variation de la production de 2014 par rapport à la moyenne quinquennale Maïs 18,9 27,0 41,1 14,5-26,6-33,4-7,8-28,1-40,9 Riz 27,0 16,3-32,2-54,1-33,5-83,0-4,3 53,3 3,4 Igname - 48,8 47,6 82,8-38,2 +41,4-28,9-15,6 Manioc - 4,4 231,2 34,6 161,4 161,6-54,5 + 30,1 0,5 118,7 Niébé -67,0 199,8-92,1-89,6-99,9-99,3-99,7 97,5-99,6 Arachide -10,3 68,1-4,3 61,2-38,7-58,9-46,9 7,2-0,2 Taux de couverture Proxys caloriques (Kcal/personne /jr Besoin en Calorique (norme) Kcal/pers/jr Taux de couverture 123,92 193,17 88,25 153,38 152,54 14,83 206,58 412,88 64,21 Source : Statistique de productions agricole DSA/MAEP ( *) *2014 = Statistique de prévision 24

31 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau VII : Accès aux aliments Principales spéculations Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouèssè Savè Variation des prix de 2014 par rapport à la moyenne quinquennale Maïs -45,19-32,83-32,83-51, ,6-10,7-54,3 Riz local -22,22 10,96 10,96-9,57-9,6-15,2-60,4 Riz importé -6,83 5,20 5, ,7 14,7 0 0 Igname - -72, Gari 7,03 5,48 5,48-36,03-36,03 6,29-4,65-3,26-11 Manioc Arachide - +3,1 +3, ,73 0 Soja 5,78 26,73 26,73 +31,37 +18, ,8 0 0 Haricot blanc 4,59 20,30 20, ,83 +1,03-25,18-1 % ménages consacrant plus de 65% des dépenses totales pour leur alimentation* Source : Statistique de suivi des prix (ONASA, ) *Source : Synthèse Rapport AGVSAN

32 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau VIII : Utilisation des aliments y compris l accès à l eau Sous-Indicateurs Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouèssè Savè % de ménage avec une source d eau non potable % de ménage qui utilise une toilette non amélioré 74.1% 67% 65% 26% 25% 15% 16% 25% 5% 99% 100% 97% 95% 99% 95% 95% 99% 91% 54%0 85% 0 30 %0 70% 0 105% 0 66% 0 48% 0 27% 0 28% 0 Morbidité Respira Morbidité diarrhée 15%0 27%0 13 %0 17%0 47%0 17% 0 99%0 13%0 11%0 Morbidité PALU 188%0 243%0 232 %0 224%0 342%0 147% 0 351%0 167%0 134%0 Malnutrition chronique 43,1 43,1 37,7% 34,7% 34,7% 34,7% 34,7 37,2% 37,2% *Source : Synthèse Rapport AGVSAN

33 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes 3.4 Etat de la vulnérabilité alimentaire dans les communes en phase courante Cette analyse concerne la période d octobre 2014 au niveau des différentes communes étudiées Analyse de la vulnérabilité courante au niveau des trois communes de l Alibori L analyse de la vulnérabilité courante est le résultat de la convergence des preuves entre indicateurs de résultats et l impact des facteurs contributifs. Banikoara A la faveur de facteurs contributifs dont les niveaux d impact sont faibles : du léger au moyen (Tableau IX), la commune de Banikoara affiche un état nutritionnel sous pression mais est classée en phase minimale à cause de ses bons scores en consommation alimentaire et les moyens d existence. La commune doit toutefois être en état de vigilance par rapport aux phénomènes exceptionnels et porté une attention particulière à la bonne utilisation des aliments. Karimama Deux des indicateurs de résultats au niveau de cette commune ont imposé son classement en phase de crise (Tableau IX). Ce classement n a pu être influencé par les facteurs contributifs du fait de leur faible impact. La commune doit porter une attention particulière sur son état nutritionnel de plus en plus précaire et sur les moyens d existence. Mais il n est pas rare de constater un regain d attentions à des investissements structurants dans la maitrise de l eau, de l aménagement des bas-fonds et de la santé du cheptel ovin. Si cette recapitalisation qui fait suite aux inondations récurrentes dans cette commune arrivait à être valorisée, elle participera à l amélioration de tous les indicateurs de résultats et au reclassement de la commune par rapport aux phases de vulnérabilité. Tableau IX: Vulnérabilité courante au niveau de trois communes PBSA de l Alibori Admin 1 Tableau IX: Vulnérabilité courante au niveau de trois communes PBSA de l Alibori Période d analyse courante : Octobre 2014 Alibori Admin 2 Banikoara karimama Malanville Zone de moyens d existen ce INDICATEURS DE RESULTATS Consom mation alimenta ire Evolutio n des moyens d existe nce Etat nutriti onnel IMPACTDES FACTEURS CONTRIBUTIFS Légende ND = Non Disponible ; CA = Consommation Alimentaire ; EM = Evolution des Moyens d existence ; EN = Etat Nutritionnel ; L = Léger ; M = Moyen ; F = Fort ; Positif (+) ; Négatif (-) Mortal ité Danger et vulnérab ilité Disponi bilité alimenta ire Accès aux alime nts Phases Couleur Minimale Sous-pression Crise d'urgence Famine ND ND ND CA : -L EM : -M CA : -L EM : -M CA : +F EM : +F CA : -M CA : +F CA : +M CA : +M EM : +L CA : +F EM : +L CA : +M Utilisatio n des aliments, y compris l eau CA : -L EM : -L EN : -M EM : -M EN : +F EN :+F EM : +F Stabi lité Conclusion(s), classification et finales et niveau de confiance pour le 2 éme niveau administratif Elevée *** Elevée *** Elevée *** 27

34 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Malanville Comme précédemment, les conditions agro climatiques et la position géographique de Malanville avec son marché international ont atténué les deux facteurs de crise à Karimama pour les classer en phase sous-pression. A l identique, la commune de Malanville est classée en phase sous pression et tenant compte de l impact faiblement positif des facteurs contributifs Analyse de la vulnérabilité courante au niveau des quatre communes du Borgou Au niveau des quatre communes PBSA du Borgou, tous les indicateurs de résultat sont en situation minimale sauf l état nutritionnel au niveau de Nikki qui est sous-pression. De tous les facteurs contributifs, seule la disponibilité alimentaire a un impact négatif moyen sur la consommation alimentaire en ce qui concerne cette commune. Cette situation n a pas empêché de classer Nikki comme les autres communes en phase minimale (Tableau XI). Tableau XI : Vulnérabilité courante au niveau de quatre communes PBSA du Borgou Période d analyse courante : Octobre 2014 Admin 1 Borgou Admin 2 N Dali Nikki Parakou Tchaorou Zone de moyen s d exist ence INDICATEURS DE RESULTATS Consom mation alimentai re Evolutio n des moyens d existe nce Etat nutrition nel Légende ND = Non Disponible ; CA = Consommation Alimentaire ; EM = Evolution des Moyens d existence ; EN = Etat Nutritionnel ; L = Léger ; M = Moyen ; F = Fort ; Positif (+) ; Négatif (-) Mortal ité Danger et vulnér abilité IMPACTDES FACTEURS CONTRIBUTIFS Utilisati Dispo Accès on des nibilit aux aliment é aliment s, y alime s compris ntaire l eau Phases Couleur Minimale Sous-pression Crise d'urgence Famine ND ND ND ND CA : +L EM : +L CA : EM : CA : -l EN -L: EM -L CA : -l EM -m CA : +F EM : +L CA : -M EM : +F CA : -L EM : -L EN -L CA : +M EM : +M EN CA : +M EM +M: CA : +F EM +M CA : +M EM :+M EN :+M CA : +l EM :+M EN EN :-M EN :-F CA L EN :+M CA EN :-l EM -L Stabili té Conclusion(s), classification et finales et niveau de confiance pour le 2 éme niveau administratif Elevée *** Elevée *** Elevée *** Elevée *** Analyse de la vulnérabilité courante niveau des deux communes des Collines Ouessè Les trois indicateurs de résultat renseignés sont en situation minimale que n ont pu affecter l impact des facteurs contributifs. L accès aux aliments toutefois, donne des signaux qui pourraient affecter les principaux indicateurs de résultat. La mortalité comme la morbidité dans cette commune ne sont pas renseignées du fait d absence de personnels administratifs compétents. La commune ne dispose pas d un médecin chef et son bloc de petite chirurgie est sans anesthésiste. Le taux de couverture en eau potable reste à améliorer ainsi que l éducation nutritionnelle. Savè Le proxy calorique a influencé de beaucoup l indicateur consommation alimentaire qui est sous-pression. Néanmoins, les autres indicateurs de résultat ont milité à classer la commune 28

35 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes en phase minimale. Seulement il est nécessaire d améliorer la productivité et la production afin d augmenter le proxy calorique. Tableau XI : Vulnérabilité courante au niveau de deux communes PBSA des Collines Tableau XI : Vulnérabilité courante au niveau de deux communes PBSA des Collines Période d analyse courante : Octobre 2014 Admin 1 Collines Admin 2 Ouèssè Savè Zone de moyen s d exist ence INDICATEURS DE RESULTATS Consomm ation alimentai re Evoluti on des moyens d existe nce Etat nutrition nel Légende ND = Non Disponible ; CA = Consommation Alimentaire ; EM = Evolution des Moyens d existence ; EN = Etat Nutritionnel ; L = Léger ; M = Moyen ; F = Fort ; Positif (+) ; Négatif (-) Mortal ité Dang er et vulné rabili té IMPACTDES FACTEURS CONTRIBUTIFS Utilisati Disponi Accès on des bilité aux aliment aliment aliment s, y aire s compris l eau Phases Couleur Minimale Sous-pression Crise d'urgence Famine ND ND CA :- L ME :- L EN :-L CA :- L ME :- L EN :-L CA :+M ME :+M EN :+ L CA :+L ME :+L EN :+L CA :- L ME :- L EN :-M CA :+L ME :+L EN :- M Stabili té Conclusion(s), classification et finales et niveau de confiance pour le 2 éme niveau administratif 3.5 Etat de la vulnérabilité alimentaire dans les communes en phase projetée Analyse de la vulnérabilité projetée au niveau des trois communes de l Alibori En phase projetée, outre la convergence des preuves entre indicateurs de résultats, l impact des facteurs contributifs et la connaissance du milieu, les scores de consommation alimentaires, l évolution des conditions météorologique sont été aussi déterminants dans l analyse de la vulnérabilité alimentaire. Au niveau de l Alibori, les communes de Banikoara et de Malanville ont conservé leur phase d analyse courante c est-à-dire respectivement les phases minimale et sous pression. Par contre, Karimama initialement en phase de crise s est vu projetée en phase de sous-pression du fait qu en cette période, la disponibilité alimentaire, les moyens d existence au niveau de cette commune pourraient connaitre une amélioration à cause des productions maraîchères de contre saison et des revenus issus de la vente du coton (Tableau XII). D autres mesures sur l hygiène, l utilisation de aliments et la gestion du disponible alimentaire pourraient favorablement jouer sur l état nutritionnel des populations. Tableau XII : Vulnérabilité projetée au niveau de trois communes PBSA de l Alibori Tableau XII : Vulnérabilité projetée au niveau de trois communes PBSA de l Alibori Période d analyse projetée : Mars 2015 Admin 1 Alibori Admin 2 Banikoara Karimama Malanville Zone de moyens d existe nce INDICATEURS DE RESULTATS Consom mation alimenta ire Evoluti on des moyens d existe nce Etat nutritio nnel Légende ND = Non Disponible ; CA = Consommation Alimentaire ; EM = Evolution des Moyens d existence ; EN = Etat Nutritionnel ; L = Léger ; M = Moyen ; F = Fort ; Positif (+) ; Négatif (-) Phases Couleur Minimale Sous-pression Crise d'urgence Famine Morta lité ND ND ND 29 IMPACT DES FACTEURS CONTRIBUTIFS Utilisa tion Danger Disponib Accès des et ilité aux alimen vulnéra alimenta alimen ts, y bilité ire ts compri s l eau CA : -L EM -M CA : -L EM : -M CA : +M EM : -M EN : +L CA : -M CA : -F EM : -F EN : -F CA : +M CA : +M EM : +L CA : -F EM : -F CA : +M CA : -L EM : -L EN : -M EM : -M EN : -F EM : -M EN : -M Stabi lité Conclusion(s) et classification finales pour le 2 éme niveau administratif Elevée *** Elevée *** Elevée *** Elevée *** Elevée ***

36 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Analyse de la vulnérabilité projetée au niveau des quatre communes du Borgou Quelle que soit l impact des facteurs contributifs, toutes les quatre communes PBSA du Borgou demeurent en phase minimale même en situation projetée (Tableau XIII). Tableau XIII : Vulnérabilité projetée au niveau de quatre communes PBSA du Borgou Tableau XIII : Vulnérabilité projetée au niveau de quatre communes PBSA du Borgou Période d analyse projetée : Mars 2015 Admin 1 Borgou Admin 2 N Dali Nikki Parakou Tchaorou Zone de moyens d existe nce INDICATEURS DE RESULTATS Consom mation alimentai re Evoluti on des moyens d existe nce Etat nutritio nnel Légende ND = Non Disponible ; CA = Consommation Alimentaire ; EM = Evolution des Moyens d existence ; EN = Etat Nutritionnel ; L = Léger ; M = Moyen ; F = Fort ; Positif (+) ; Négatif (-) Morta lité IMPACT DES FACTEURS CONTRIBUTIFS Utilisa tion Dispon Accès Danger et des ibilité aux vulnérabi alimen alimen alimen lité ts, y taire ts compri s l eau ND CA : +L EM : +L ND CA : +L EM : +L CA : -F EM -L CA : -M EM +F CA : -M CA : -M EM -F Phases Couleur Minimale Sous-pression Crise d'urgence Famine ND ND CA -L EM -M EN CA +M EN EM +M CA +L EM -M EN : -F EM: -F EN -F EN -L Stabili té Conclusion(s) et classification finales pour le 2 éme niveau administratif Elevée *** Elevée *** Elevée *** Elevée *** Analyse de la vulnérabilité projetée au niveau des deux communes PBSA des Collines Tout comme précédemment, la convergence des preuves et l impact des facteurs contributifs n ont pas changé de phase aux deux communes PBSA dans les Collines. Ces deux communes demeurent en phase minimale même en situation projetée (Tableau XIV). Tableau XIV : Vulnérabilité projetée au niveau de deux communes PBSA des Collines Période d analyse projetée : Mars 2015 Admin 1 Collines Admin 2 Ouessè Savè Zone de moyens d existe nce INDICATEURS DE RESULTATS Consom mation alimenta ire Evoluti on des moyens d existe nce Etat nutritionn el Mort alité ND ND Danger et vulnérab ilité IMPACT DES FACTEURS CONTRIBUTIFS Disponi bilité aliment aire CA :+L ME :+L EN :-L CA :+L ME :+L EN :-L Accès aux alime nts CA :+L ME :+L EN :+L CA :- L ME :-L EN :-L Utilisat ion des aliment s, y compri s l eau CA :-L ME :-L EN :-M CA :+L ME :+L EN :-L Stabi lité Conclusion(s) et classification finales pour le 2 éme niveau administratif Elevée *** Elevée *** Légende ND = Non Disponible ; CA = Consommation Alimentaire ; EM = Evolution des Moyens d existence ; EN = Etat Nutritionnel ; L = Léger ; M = Moyen ; F = Fort Phases Couleur Minimale Sous-pression Crise d'urgence Famine 3.6 Estimation des populations en insécurité alimentaire 30

37 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Les estimations des populations en insécurité alimentaire en phase courante et projetée sont respectivement résumées dans les tableaux XV et XVI ci-dessous. Ces estimations ont pu être réalisées sur la base de la règle des 20 %. Cette règle stipule que lorsqu une commune est classée en une phase, au moins 20% des populations de cette commune appartienne réellement à cette phase. La prise en compte d autres informations issues des facteurs contributifs ou des indicateurs de résultats peuvent amener à l estimation des populations en fonction des autres phases. Dans le cas de cette analyse, seul l indice de richesse (confère Annexe 4) a permis de procéder aux estimations de populations consignées dans ces deux tableaux. Tableau XV : Estimation des populations en situationcourante SITUATION COURANTE Population totale en Phase 3 à Population totale en Phase 5 Population totale en Phase 4 Population totale en Phase 3 Population totale en Phase 2 Pourcentage de ménages affectés par chaque phase Population totale en Période : Octobre 2014 Phase 1 Population totale 3 ème niveau administratif 2 ème niveau administratif Classification de la zone 5 Ph1 Ph2 Ph3 Ph4 Ph5 Banikoara % 5% Karimama % 12% 36% 6% Malanville % 20% 7% 1% Alibori % 12% N'dali Nikki % 1% Borgou Parakou % 4% Tchaourou % 12% % 18% Ouessè Collines % 1% Savè Total

38 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau XVI : Estimation des populations en situation projetée SITUATION PROJETEE Population totale en Phase 3 à 5 Pourcentage de ménages affectés par chaque phase Population totale en Phase 1 Classification de la zone Population totale en Phase 5 Population totale en Phase 4 Population totale en Phase 3 Population totale en Phase 2 Population totale 3 ème niveau administratif 2 ème niveau administratif projetée Période : Mars 2015 Ph1 Ph2 Ph3 Ph4 Ph5 Banikoara % 6% 1% Karimama % 31% 17% 2% Malanville % 21% 8% 1% Alibori % 13% N'dali Nikki % 2% Borgou Parakou % 5% Tchaourou % 13% % 19% Ouessè Collines % 2% Savè Total

39 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes 3.7. Cartographie des communes en situation actuelle Karimama Banikoara Malanville N Dali Nikki Parakou Tchaourou Ouessè Savè PBSA 2014 Figure n 2 : Vulnérabilité courante au niveau des neuf communes d intervention de la PBSA 33

40 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Cartographie des communes en situation projetée SITUATION ALIMENTAIRE Banikoara Karimama Malanville N Dali Nikki Parakou Savè Tchaourou Ouessè Savè PBSA 2014 Figure n 3: Vulnérabilité projetée au niveau des neuf communes d intervention de la PBSA 34

41 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Conclusion Cette étude réalisée dans le cadre de l analyse de la vulnérabilité au niveau des neuf communes d intervention de la PBSA a permis d apprécier le travail effectué par les points focaux mis en place pour l appréciation de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle. Au niveau des neuf communes, il ressort qu en : situation courante : o Karimama est en phase de crise ; o Malanville est en phase de sous-pression ; o Banikoara, N Dali, Nikki, Parakou,Tchaourou, Ouessèet Savè sont en phase minimale. En situation projetée : o Karimama passe de la phase de crise à celle de sous-pression ; o Malanville demeure sous-pression ; o Banikoara, N Dali, Nikki, Parakou,Tchaourou, Ouessè et Savè conservent leur situation minimale. Toutefois, au vu de la convergence des preuves des indicateurs de résultats et de l impact des facteurs contributifs, il faudra par rapport à chaque commune prendre les mesures suivantes : Banikoara La commune de Banikoara doit toutefois être en état de vigilance par rapport aux phénomènes exceptionnels et porté une attention particulière à la bonne utilisation des aliments par une éducation nutritionnelle. La politique agricole locale doit viser la diversification agricole en opposition à la monoculture cotonnière, la reforestation et toute initiative de défense et de restauration de la fertilité des sols. Karimama Karimama présente des vulnérabilités liées aux conditions pédo physiques, aux moyens d existence, à la malnutrition, à l accès physique aux localités et à un faible développement de transformation agro-alimentaire. Il s offre à cette commune de larges possibilités d auto promotion en attendant les aides extérieures. Ainsi, la commune peut : - mettre en place des mécanismes de diversification des productions agricoles surtout des spéculations maraîchères et de la pomme de terre ; - développer et généraliser le warrantage et les infrastructures de stockage à but multiple ; - promouvoir l hygiène et l assainissement de base par le développement de latrines, le traitement des eaux polluées et des points d eau ; - développer l éducation nutritionnelle ; - développer un système d alerte rapide sur les inondations et les réflexes de sauvetage des populations ; - renforcer la couverture en eau potable ; - l état central doit veiller : o au désenclavement physique de Karimama et de ses arrondissements ; o au renforcement des infrastructures sociocommunautaires ainsi que du dispositif hu- 35

42 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes main et technique pour leur animation en tenant compte du caractère déshérité de cette zone ; o A la maitrise du court du fleuve Niger pour mieux prévenir les inondations. Malanville La commune de Malanville est sous pression alimentaire avec des disparités dans les arrondissements et dans les ménages. Il importe de : - renforcer les capacités de production des différentes spéculations dans une approche d intensification et de diversification à la faveur des actions combinées du (SCDA, ONG, PTF, Mairie) ; - assurer un assainissement urbain et un renforcement de la couverture en eau potable - renforcer la couverture sanitaire et faciliter l accès aux soins par le développement d infrastructure sanitaire, les campagnes de vaccination, l accès aux centres de promotion sociale par les femmes et les enfants. N Dali En ce qui concerne la commune de N Dali, des efforts restent à faire pour : - renforcer la couverture équitable en eau potable des populations ; - assurer une hygiène et un assainissement adéquat par le développement des latrines, les initiatives de lave main dans les écoles, l éducation en hygiène et santé de base ; - le développement de l éducation nutritionnelle ; - le développement d activité génératrice de revenu. Nikki Nikki affiche une très bonne disponibilité et une accessibilité à l alimentation. Les surplus de production font objet de grande transaction vers le Niger, Malanville, les marchés de l intérieur et surtout vers le Nigéria voisin. Ces flux sont peu maitrisés. La commune a tout à gagner en développant les infrastructures marchandes au point de collecte puis le long surtout de la frontière Nigériane. Cette disposition permettra de mieux mesurer les flux sortant, de réduire l informel et de renforcer les capacités de mobilisations de ressources. Il est nécessaire que la commune mène des actions visant à assurer l hygiène et l assainissement. La couverture en eau potable doit constituer une préoccupation. L éducation nutritionnelle et l accès des populations pauvres aux soins de santé constituent d autres défis à relever. Parakou La capacité de production de Parakou étant limitée, la concentration humaine, l existence de grand marché confèrent à Parakou un statut de marché de consommation. Pour lui permettre de jouer pleinement ce rôle, la mairie de Parakou peut déjà être invitée à : - développer des infrastructures de stockage et de conservation surtout des produits frais et d origine animale ; - Mettre en place et renforcer les capacités d une police environnementale pour anticiper sur l hygiène et l assainissement dans la commune ; - augmenter le taux de desserte en eau potable dans les nouveaux quartiers ; - développer l agriculture urbaine et péri urbaine. 37

43 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tchaourou La commune de Tchaourou est très susceptible aux phénomènes exceptionnels notamment l intoxication alimentaire. Pour réduire ce phénomène, il faudra mettre une action sur la sensibilisation par les chefs religieux, les notables et dignitaires du pouvoir traditionnel sur la notion du pardon, de la tolérance et la vie communautaire. Tchaourou est la commune la plus vaste du pays,l état des pistes reste à améliorer. Les pistes et dessertes sont en mauvais état surtout en saison pluvieuse rendant difficile l accessibilité des zones de production. En attendant des interventions de l Etat central, la commune peut et doit s investir dans l entretien des pistes et surtout une sensibilisation très importante sur les travaux communautaires. Il faudra aussi développer les cultures fruitières et maraîchères pour améliorer l état nutritionnel des populations. Sensibiliser les populations pour sauvegarder le patrimoine foncier en proie à des ventes anarchiques (mesures administratives, dénonciation des cas de litige, mis en relief des conflits mortels). Ouessè Le confort qu affiche Ouessè est lié à sa capacité de production. Cependant, il est handicapé par : - l accès à la localité et aux arrondissements ; - l inorganisation des marchés qui sont pourtant une opportunité pour la mairie ; - le manque criard de personnel technique sanitaire face aux défis de la mortalité, de la morbidité, de l hygiène et de la malnutrition ; - la faible couverture en eau potable ; - l absence de de latrines au niveau des concessions et publiques et même dans beaucoup d écoles de la place ; - les conflits entre éleveurs et agriculteurs liés à l accès aux pâturages et l inexistence des couloirs de transhumance. Savè On observe à Savè, une mutation climatique vers le type soudanien. Il importe de : - revoir les types de cultivars à produire pour profiter au maximum de cette variation climatique ; - développer par exemple des plantations pérennes comme l anacardier ; - développer l esprit d une cohabitation pacifique entre autochtones et allochtones plus investis ans l agriculture afin de réduire les graves conflits fonciers - organiser les acteurs commerciaux et les places d échanges avec le Nigéria pour réduire l influence du secteur informel prédominant ; - développer les activités génératrices de revenus comme le petit élevage, les transformations, les productions maraîchères et des plantations fruitières (comme banane, orange, mangue, goyave), va participer à l amélioration de l état nutritionnel de la population ; - renforcer la couverture équitable en eau potable des populations ; - développer de bonnes pratiques de pêche et des techniques innovantes d aquaculture. Recommandations A l endroit de la PBSA o Organiser une séance de travail avec chaque conseil communal élargi aux chefs des 38

44 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes services déconcentrés pour mieux s approprier le tableau de bord de la sécurité alimentaire, puis amener chaque acteur à renseigner la base de données ; o de promouvoir la collaboration et la mutualité entre les services pourvoyeurs d informations et le cadre multi-acteurs ; o de former périodiquement les membres du cadre multi-acteurs sur l utilisation de l outil «cadre harmonisé» nouvelle version ; o La PBSA doit tout mettre en œuvre pour faire revisiter la plateforme, lui apporter des aménagements afin de lui garantir une meilleure fiabilité et convivialité à l utilisation. A l endroit de la mairie o Doter le cadre de concertation d un budget pour assurer son fonctionnement ; o Donner aux points focaux des moyens pour alimenter régulièrement la base de données ; o Réfléchir sur comment enregistrer les déplacements de populations au niveau des communes ; o Certaines données comme la mortalité n ont pas pu être renseignées au niveau communal, voir dans quelle mesure, ces informations qui certainement sont disponibles pourront être fournies par les structures compétentes (services de santé). A l endroit des Secteurs Communaux o de présenter et analyser trimestriellement au sein du cadre, l évolution de la campagne agricole et la situation du marché. o Elaborer un cadre pour évaluer l incidence des phénomènes exceptionnels (inondations, vents violents, pluviométries) 39

45 Annexes

46 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Annexe 1 : Tableau de référencech de l insécurité alimentaireaiguë pour laclassificationdes zones:preuvesdirectes Objet:orienter lesobjectifsstratégiquesà courttermeliésàdesobjectifsàmoyenet longtermequiportentsurlescausessousjacentesetl insécuritéalimentairechronique.utilisation:la classification repose sur la convergence des preuves des conditions actuelles. Description des phases Phase1 Minimale Au moinsquatreménages surcinq sont capablesde couvrir leursbesoins alimentaireset non alimentaires sansrecourirà desstratégiesd adaptation inhabituelles,ni dépendre del aidehumanitaire. Actionrequisepour Objectifsd interven- développerla résilience tionprioritaires etréduireles risques de catastrophe. HDDS: 4groupesalimentaires et aucune détérioration sur les12 groupes alimentaires SCA:Consommation acceptable; stable (pauvre<5%, ou pauvre + limite<15%) Phase2 Souspression Mêmeavecl aide humanitaire,au moinsun ménagesurcinq dans la zonesetrouvedans la situation suivanteou pire :uneconsommation alimentaireréduiteet d adéquationminimale mais incapacitédese permettrecertaines dépensesnon alimentaires essentiellessanss engager dansdes stratégies d adaptationirréversibles. Actionrequisepour réduire les risquesde catastrophe et protéger les moyensd existence. HDDS:détérioration l indice (perted ungroupe alimentaire sur les 12) SCA:Consommation acceptable (mais en détérioration) (pauvre:05-10%; ou pauvre + limite:15-30%) de Phase3 Crise Mêmeavecl aidehumanitaire, au moinsun ménagesurcinq dans la zonesetrouvedans la situation suivanteou pire:des déficitsalimentaires considérableset malnutrition aiguëà destaux élevésou supérieursà la normale ; ou marginalement capablede couvrir leminimum deses besoinsalimentairesen épuisant lesavoirsrelatifsaux moyensd existence,cequi conduiraà desdéficitsde consommation alimentaire. Une action urgenteest requise pour Protégerlesmoyens d existence,prévenirlamaln utrition, etprévenir les décès. HDDS: grave détérioration de l indice (pertede2groupes alimentaires sur les 12) SCA:Consommationlimite (Pauvre:10-20% ou pauvre + limite30% et+) Phase4 Urgence Mêmeavecl aidehumanitaire,au moinsun ménagesurcinq dans la zone setrouvedansla situation suivanteou pire:des déficits alimentaires extrêmes,cequirésulteen une malnutrition aiguëtrèsélevéeou une mortalitéexcessive ; OU une perte extrême des avoirs relatifs auxmoyensd existence,cequi entraînerades déficits de consommationalimentaire àcourt terme. Sauverles viesetles moyens d existence. HDDS:<4groupes alimentaires surles12 SCA:Faible consommation (Pauvre >20%) Phase5 Famine Mêmeavecl aidehumanitaire,au moinsun ménagesurcinq dans la zone a un déficit complet en alimentation et/ou autresbesoinsdebaseet est clairementexposéàl inanition,àla mortet au dénuement. (Ànoter,les preuvespour lestroiscritères de consommation alimentaire, l émaciation,etletbmsontrequises pourclassifieren famine). Prévenirlesdécès à grande échelle et éviter l effondrementtotaldesmoyens d existence. HDDS:1-2groupes alimentaires surles12 SCA:Inférieur à consommation faible (NA) Mortalité HHS:«nulle» (0)HHS:«faible» (1)HHS:modérée (score 2-3)HHS:grave (score 4-6)HHS: «grave» (6) CSI:seuilderéférence, stable CSI:seuilderéférence atteint,maisinstable CSI: >référence eten augmentation CSI:considérablement>àla CSI: largement> àla référence référence HEA:Aucun DPME et aucun DS HEA: DPME et aucun DS HEA:DPME et DS : 1 20% HEA:DPME et DS : 20 50% HEA:DPME et DS : + 50% Moyens d existence: stratégies et avoirs durables. Malnutrition aiguë: <5% Prévalence IMC<18,5%:<10% Moyen d existence: stratégies et avoirs sous pression Malnutrition aiguë: 5-10% Prévalence IMC<18,5%:10-20% Moyen d existence: dilapidation/érosion accélérée des stratégies et avoirs qui conduira àde profonds déficitsde la consommation alimentaire Malnutrition aiguë:10-15%ou>àl ordinaire et en augmentation PrévalenceIMC<18,5%: 20-40%, 1,5 plus élevé que la référence Moyend existence: dilapidation/érosion irréversible des stratégies et avoirsqui conduira àdetrèsgravesdéficits de la consommation alimentaire Malnutrition aiguë: 15-30%ou >à l ordinaire et en augmentation PrévalenceIMC<18,5%:>40% TBM: 1-2/10000/jourOU 2 la TBM:<0,5/10000/jourTBM:<0,5/10000/jourTBM: 0,5-1/10000/jour référence TBM:>2/10000/jour TMM5: 1/10,000/jourTMM5: 1/10,000/jourTMM5: 1-2/10000/jourTMM5: 2-4/10000/jourTMM5:>4/10000/jour Moyen d existence: effondrementquasitotaldes stratégies et avoirs Malnutrition aiguë:>30% PrévalenceIMC<18,5%: largement>40% Annexe 2 : Tableau de référencech de l insécurité alimentaireaiguë pour laclassificationdes zones: Preuve indirectes Résultats Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Consommation alimentaire Proxys caloriques : s>ou =à 2400 kcal parpersonne etpar jour Proxys caloriques :Entre 2100 à2400 kcal parpersonne et par jour Proxys caloriques : 1680 à2100 kcalpar personneet par jour Proxys caloriques :< à1680 kcalparpersonne et par jour NutritionMUAC : <5% MUAC : 5%-10% MUAC :10%-15% MUAC :15%-30% MUAC :30% et + Proxys caloriques :NA LesProxys caloriquescalculentles calories disponiblesper capita àpartir delaproductionvivrière dela zone. Ce proxypeutprendre en compteles 3 principauxgroupes alimentaires constituantplusde90%des apports énergétiques. Ce sera souvent letryptique «céréales/légumineuses/tubercules» Indicedela diversitédu régime alimentairedesménages(hdds): méthodologie fréquemmentutiliséepour indiquerlaqualité de la consommation et,dans une moindremesure,la quantitédenourriture Score de consommationalimentaire desménages(sca oufcs)ou pourcentage des ménages ayant un score limite oupauvre : méthode mise aupoint parle PAM pour évaluerlaquantité etla qualitéde la consommation alimentaire L échelledefaimdes ménages(efm): méthode pourl alimentation etla nutrition surlabase desperceptionsde l insécurité alimentaire desménagesindicedes stratégiesd adaptation(csi)lié à la consommation alimentaire uniquement :méthode pour suivre l évolution des comportements desménages et indiquerlesdegrésd insécurité alimentaire comparésdansletemps ou à partird unseuilderéférence 42

47 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Annexe 3 Tableauderéférencedel insécuritéalimentaireaiguë: classification indicative de l impactdespreuves indirectes et desfacteurs contributifs sur la phaseglobale d une zone Objet:déterminerlesimpactsdechaquefacteurcontributifetpreuvesindirectessurlephasageglobaldelazoneanalysée.Utilisation:lasévéritédel impactreposesurla convergence des preuves des conditions actuelleset projetéeset sur leconsensusentre experts. Evolution des moyens d existence Aléaset vulnérabilité Utilisation Impact léger Impact Moyen Impact fort Au moins un ménage sur cinq dans la zone se trouve affecté positivement ounégativement par l impact de ce choc Au moins un ménage sur cinq dans la zone se trouve affecté positivement ou négativement par l impact de cechoc Au moins un ménage sur cinq dans la zone se trouve affecté positivement ou négativement par l impact de ce choc Départ des actifs: accroissement de % Départ des actifs: Na Départ des actifs: Na par rapport à la normale Départ des ménages: <10% Départ des ménages: 10 à 30% Départ des ménages :>30% Disponibilité pâturage: 90%- 80% par rapport à la moyennede 5 dernières années Enzonepastorale ICN:>60% Accessibilité pâturage: Accessible Bilanfourrager: > 70 % des besoins Niveau à peine adéquat pour répondre aux besoins dela consommation alimentaire. Variation prix (5ans) : 25% à 50% Disponibilité pâturage: 80% à 50% par rapport à la moyennede 5 dernières années ICN: 40-60% ICN: % Accessibilité pâturage: +/- accessible Bilanfourrager: 30% à 70% des besoins Niveauinadéquat pour répondre aux besoins dela consommation alimentaire. Disponibilité pâturage: < 50% par rapport à la moyennede 5 dernières années Accessibilité pâturage: Non accessible Bilanfourrager: <30% des besoins Niveau fortementinadéquat pour répondre aux besoins de la consommation alimentaire. Variationprix (5ans): 50% à 75% Variationprix (5ans) : > 75% Cas de paludisme,rougeole, diarrhée,infectionsrespiratoires aigües Eaupotable: à peine 15 litres par personneet par jour. Taux d accès à l eau potable: 61 à 80% Eaupotable: 7,5 à 15 litres par personneet par jour. Taux d accès à l eau potable: 41 à 60% Eaupotable: 4 à 7,5 litres par personneet par jour. Taux d accès à l eau potable: 21 à 40% Annexes 4 : Rapport des points focaux de la PBSA au niveau des communes 43

48 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes REPUBLIQUE DU BENIN ************ MINISTERE DE LA DECENTRALISATION, DE LA GOUVERNANCE LOCALE DE L ADMINISTRATION ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ************* DEPARTEMENTS DU BORGOU ET DE L ALIBORI ************* COMMUNE DE KARIMAMA ************* Mairie Karimama ; BP : 01 ; Tél : / ; mairie.karimama@yahoo.fr; mairie.karimama@yahoo.fr Les Déterminants DISPONIBILITE ACCESSIBILITE UTILISATION Analyse Analyses STABILITE Point Focal PBSA Karimama K Octobre ctobre

49 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes 1. Introduction et contexte Les trois dernières campagnes agricoles ont été marquées dans la vallée du Niger par des inondations sans précèdent qui ont causé de nombreux dégâts matériels. Le rapport de la mission interministérielle dépêchée par le Gouvernement dans les localités sinistrées fait ressortir des milliers d'hectares (ha) de champs cultivés inondés, entrainant des pertes de productions estimées à des millions de francs CFA. A cela s ajoutent la perte de plusieurs centaines d animaux domestiques et des dégâts dans le secteur de la pêche. Au total, 3850 ménages ont été touchés dans la Commune de Karimama dont 1300 jeunes précédemment installés dans le cadre de la promotion de l entrepreneuriat agricole. Ces dégâts ont porté atteinte aux capacités productives des populations de la localité et menacé dangereusement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des habitants de la commune. Karimama est l'une des Communes du Bénin dont la sécurité alimentaire des populations n'est pas garantie. Cette situation a été révélée par plusieurs études et travaux de recherches dans ce sens sur la Commune. Les derniers témoignages émanent de l'enquête SMART réalisée par l'unicef en collaboration avec CRS en Mai dernier. En effet le rapport de cette enquête montre que 39% des enfants sont malnutris. De même, la dernière enquête EMICOV réalisée par l'insae en 2013 stipule que 39,1 % des ménages de la Commune sont en insécurité alimentaire (modérée et sévère).ces différentes informations sont d'autant plus vérifiées que si l'on exploite l'annuaire statistique de la Zone Sanitaire relevant du taux élevé de mortalité des enfants du essentiellement à la malnutrition, donc à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Or, aucune société ne peut se construire sans une population bien nourrie et en bonne santé. Pour en arriver à cette théorie, l'autorité communale doit prendre ses responsabilités par tous les moyens légaux afin d'assurer le mieux-être de sa population. Etant donné que des partenaires comme PBSA, MAEP à travers certains projets et programmes (PSAAB, PADA, PDAC,..), l'unicef, VNG-Internationale, DEDRAS-ONG, Plan Bénin, FAO, Banque Mondiale (PDRGDE) interviennent déjà dans la Commune sur cette thématique, il convient alors de faire l'état des lieux de la situation et prendre des dispositions idoines pour relever les défis qui s'imposent. D'où l'objet du présent rapport d évaluation. Les objectifs de cette évaluation sont : Objectif global : présenter l'état de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la Commune Objectifs spécifiques : analyser les quatre (4) déterminants principaux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la Commune (disponibilité, accessibilité, utilisation et la stabilité). Résultats attendus : La commune dispose d'un rapport relatant l'état des lieux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour la période de Méthodologie Cette évaluation s effectuera au cours du mois de Septembre 2014 avec les étapes suivantes : Étape 1: préparation Informer les autorités communales et les chefs des services déconcentrés de l Etat pour faciliter la collecte des données secondaires. Cette phase consiste également à élaborer les outils nécessaires pour conduire la mission. 45

50 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Étape 2 : collecte des données primaires et secondaires : Les données primaires seront collectées à travers les focus groupes à qui le guide d entretien sera administré dans les villages sur toute l étendue de la commune. Les données secondaires quant à elles seront collectées dans les différents documents et rapports de la Mairie, des services déconcentrés et des ONG et projets intervenant dans la commune. Étape 3 : traitement des données et la rédaction du rapport et son édition ; La synthèse des différentes données se fera dans les tableaux où il aura les moyennes triennales comparées aux données de 2013, la variation et le taux de variation. L analyse de la valeur du taux de variation sera faite compte tenu des grilles harmonisées. Etape 4 : Rédaction du rapport d évaluation La rédaction du rapport sera faite à travers le canevas Ce travail sera conduit sous la houlette du Maire de la Commune par une équipe de cinq (5) personnes constituée comme suit : Nom et Prénoms Qualité Fonction MAMAN BELLO Moussa Médecin Maire de la Commue HATTI Bouraïma OUNTENI S.Yaou NOUHOU Abdel Rachid Administrateur en gestion de projet Administrateur en gestion de projet Ingénieur Agronome Secrétaire Général de la Mairie C/SDLP, Point Focal Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle RDR AKILOU O. Sylla Economiste Gestionnaire T3SE Cette mission a couvert les cinq (5) Arrondissements de la Commune du fait de l'étendue du fléau de l'insécurité alimentaire sur tout le territoire de Karimama. Tout au long du processus, la méthode retenue pour la collecte d'informations est l'exploitation des documents existants sur cette thématique (rapports, revues etc.) les interviews par les focus groupes, les questionnaires adressés aux personnes ressources. 3. Résultats de l évaluation 3-1 Présentation de la commune La mission d'évaluation de la vulnérabilité alimentaire de la Commune de Karimama ne s'est pas déroulée sans difficultés. L'essentiel de ces contraintes portent sur l'état des pistes d'accès dans la Commune, le manque du temps matériel aux différents acteurs concernés dû à des préoccupations régaliennes (campagne agricole en cours, préparatif du budget primitif ). Cette évaluation couvre toute l'étendue du territoire de la Commune. Pour rappel, Karimama est située dans le département de l'alibori. Elle constitue la pointe septentrionale du Bénin. Elle est 46

51 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes limitée au Nord par le fleuve Niger (frontière naturelle), au Sud-ouest par la Commune de Banikoara, au Sud-est par la Commune de Kandi, à l Est par la Commune de Malanville et à l Ouest par le Burkina-Faso. Elle couvre une superficie de km² (RGPH4). Sa proximité avec le Niger facilite les échanges de biens et de personnes, le brassage culturel. Quant au Burkina, le Parc W occupant la région frontalière, les échanges sont limités. Il faut aussi noter que Karimama est une des portes d entrée au Bénin, notamment pour de la transhumance transfrontalière. Le Parc réduit la zone «habitable» de la Commune à une bande d au plus 15 km de large le long du fleuve Niger, 469 km² des km² de la superficie totale. D après le dernier Recensement général de la population et de l habitation de 2002 (RGPH3), la population de la Commune de Karimama est de habitants, dont hommes et femmes. Le tableau ci-après donne le détail de cette population. Situation de la Commune dans le département de l Alibori et sur le territoire national (Source : IGN, 1992) Tableau : Population par groupes d âges spécifiques de la Commune Groupes spécifiques Sexe Hommes Femmes Moins de 5 ans ans ans et plus Femme en âge de procréer (15-49 ans) Taille moyenne des ménages Source : Données de RGPH3/ INSAE Total ,5 personnes Source : Données de RGPH3/ INSAE La densité moyenne est de 6,49 habitants/km² ou plutôt de 84,39 habitants/km² en considérant l espace non occupé par le Parc ; elle est forte d autant plus pour une population agricole et une Commune étant une des portes d entrée de la transhumance transfrontalière. La population de la Commune comprend une majorité d enfants et d adolescents de 0 à 14 ans ( individus, soit 51% de la population communale). La population est donc très jeune. Par ailleurs, la pyramide des âges par sexe est équilibrée. 47

52 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes 60 ans et plus 4% 0 à 14 ans 51% 15 à 59 ans 45% Figure : Répartition de la population par tranche d âge (source : INSAE, 2010) au sein des arrondissements étant concentrées le long du Bien qu elles soient inégalement réparties ré Niger, on n observe pas de grandes disparités entre les populations de ces arrondissements. En effet, seul l arrondissement de Birni Lafia est sensiblement plus peuplé. peuplé Karimama centre 20% Birni Lafia 25% Bogo bogo 18% Kompa 18% Monsey 19% Figure : Répartition on de la population par arrondissement (source : INSAE, 2010) Carte 3 : Répartition de la population par arrondissement en 2009 (Sources : IGN, 1992 / INSAE 2010) 48

53 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Cette population est composée de Dendi (63,8%), de Peulh (18,3%) de Gourmantché (9%) - premiers occupants - et d autres groupes ethniques (Haoussa, Yoruba, Fon, Bariba, ). La Commune connaît les deux formes de mouvements migratoires : l immigration et l émigration. L immigration concerne les Djerma du Niger, les Haoussa du Nigeria, les Maliens, pour les activités de pêche ou le petit commerce. L émigration, quant à elle, concerne les jeunes qui se rendent au Togo, au Nigeria et à Cotonou à la recherche d une vie meilleure. Elle concerne aussi les Peulh transhumants qui se déplacent vers le centre et le sud du Bénin à la recherche de pâturages pour leur bétail ; source de nombre de conflits. Le Dendi est la langue la plus parlée. Elle est utilisée pour les communications inter ethniques et les échanges commerciaux. La religion dominante est l islam qui concerne 91,3% de la population. Les fidèles du catholicisme, du protestantisme et des religions traditionnelles ne représentent respectivement que 1,5%, 0,1% et 3,5% de la population. La population agricole est estimée à individus, soit 96,97% de la population totale. L'ensemble des moyens de subsistance des populations identifiés pour la période est contenue dans le tableau suivant : Tableau : Point des matériels agricoles disponibles dans la Commune Tableau : Point des matériels agricoles disponibles dans la Commune N Structure bénéficiaire Matériels agricoles Cumul antérieur Nbre acquis cette campagne Total Observations 1 Gros producteurs 2 SCDA Tracteur 30 cv Tracteur 60 cv Tracteur 30 cv Les deux tracteurs sont en pannes Tracteur 60 cv Un des tracteurs est en pannes Motoculteur En panne 3 CEMA Tracteur 60 cv Association des Groupements de femmes 5 Tracteur 60 cv Motoculteur Tracteur 30cv Tracteur 75 cv Charrues Charrettes La charrue est venue sans l axe de relevage hydraulique Individuels Matériels rudimentaires ND ND ND 49

54 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau Unités de transformation existant dans la commune Tableau :: Unités de transformation existant dans la commune N Village 1) Tous les villages 2) Karimama, Kompa, BogoBogo, Mamassy Gourma Arrondissement villages Type d unité de transformation Particuliers Egreneuse de maïs Tous les arrondissements Karimama ; BogoBogo, Kompa 3) 4) Tous les Propriétaire/Groupemen t Tous les arrondissements Observations GF/Karimama, Kompa, Décortiqueuse BogoBogo, Mamassy d arachide Gourma UCR/karimama Décortiqueuse de Décortique riz Particuliers Moulin à maïs 3.2 La pluviométrie 200 A 2011 KARIMAMA Graphique : SITUATION DE 2005 Hauteur ,84 977,18 960,1 793, ,9 682, ,5 781,33 899,5 Hauteur Source : SCDA Karimama A la lecture de la situation pluviométrique sur 08 ans, nous pouvons remarquer qu il y a A la lecture de situationoù pluviométrique 08 ans, noussont pouvon pouvons remarquerentre qu il y200 a inondation inondation leslaannées les mois de sur juilletaoût trèss pluvieux et 350mm en peu les années où les mois de juillet-- Août sont très pluvieux entre 200 et 350mm en peu de jours. Aussi, de jours. Aussi, on note que l année 2010 est la plus arrosée suivi de 2006, alors que la plus faible hauteur a été obtenue en Nous enregistrons la sécheresse, les années où il pleut très peu en mai- juin et que la pluie cesse avant le mois d octobre. L abondance de pluie dans les pays voisins fait augmenter la hauteur 50

55 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes d eau du fleuve Niger et ses affluents et un débordement sur des kilomètres, on enregistre alors l inondation. Ces hauteurs de pluies sont en principe suffisantes pour le développement normal des plants mais elles sont souvent mal reparties dans le temps et dans l espace. En début de campagne elles s installent difficilement et influencent les semis, par contre en fin de campagne leur abondance crée les inondations. Le Phénomène sécheresse inondation est observé par les habitants sur cinq ans comme suit : : inondation ; : sécheresse ; : inondation ; : des poches de sécheresse ; : inondation. Ces facteurs ci-dessus cités ont affecté les résultats escomptés pour la campagne surtout en ce qui concerne les emblavures Les conséquences engendrées sont la réduction des superficies emblavées, la perturbation du développement végétatifs des plants; donc une éventuelle chute de la production vivrière. Pour pallier à une telle situation, la Commune prépare un plan de campagne de contre saison agricole en vue de rehausser la production maraichère et rizicole.de telles actions ont été déjà expérimentées par le passé juste après les inondations.ces initiatives connaissent leurs limites quand l'eau appelée couramment "eau noire"(eau émanant de la montée des eaux du fleuve Niger courant Novembre à Janvier de chaque année ) n'est souvent pas abondante,les producteurs se voient dépenser plus d'énergie que leurs gains. Car les intrants entrants dans de telles productions coutent souvent chères que les rendements qu'ils obtiennent.l'autre facteur dans cette situation s'explique par le fait que le maraichage et la riziculture ne sont pas si organisées permettant aux producteurs de vendre aussitôt leurs produits.la majorité finit par exporter vers les pays limitrophes (Niger et Nigeria) afin d'écouler leurs produits. 3.3 Disponibilité et stockage des produits vivriers Les emblavures Les emblavures des différentes cultures ont varié d une année à une autre. Cela est dû l instabilité des conditions climatique décrite plus haut et au manque de déboucher pour certains produits comme le riz. Tableau : Emblavures vivrières sur 4ans. N Speculations Superficies( ha) Superficies Moyennes sur 3 ans Variation Ratio(%) 1 Maïs , Sorgho , Riz , Mil Manioc , Arachide 6097, Niébé 329, , ignon 464, , ,002 9 Piment , , Gombo 56, , ,3 11 Tommate , ,979 Source : SCDA Karimama 51

56 Productions N Speculations Productions(T) Superficies moyennesur 3 ans A la lecture de ce tableau on voit que certains produits comme le maïs, arachide, oignon, piment et la tomate sont au vert, mais ils ne constituent pas la base d alimentation des populations de Karimama. Par contre les produits comme le mil, le sorgho et le riz qui constituent la base alimentaire sont au violet et au rouge. La production vivrière est relativement faible dans la commune. Plusieurs facteurs affecte cette production, il s agit de : L instabilité des conditions climatiques ; L infertilité des sols due à leur qualité ; L inaccessibilité des intrants vivriers aux producteurs pauvres qui constituent la grande majorité ; L insuffisance de l encadrement technique. En dehors de la production communale, les populations de Karimama complètent leurs déficits de production par les importations et les aides alimentaires octroyées lors des catastrophes. Pour le stockage, les paysans ont des greniers pour stocker leur production, toutefois le déstockage pour la vente dépend des moyens de chaque ménage, certains ne prévoient pas suffisamment le stock de l autosuffisance familiale. D autres empruntent de l argent et remboursent en nature ( sac de maïs ou de riz) à un prix en deçà du prix du marché (vente de la récolte en herbe). Pour 5000FCFA pris en cours de saison, ils vont rembourser en sac de maïs qui peut coûter de FCFA à FCFA le sac au marché. Tableau : Evolution de la production des groupes d aliments N Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Variation Ratio(%) 1 Maïs 6926,4 4513, ,70 328,70 4,98 2 Sorgho 3506, , , ,98-25,94 3 Riz , ,00-55,37 4 Mil 1896, , , ,43-41,57 5 Manioc ,00 555,00 62,71 6 Arachide 15244, , ,5 7520,1 6674, ,45 128,38 7 Niébé 197, ,7 248,57-50,87-20,46 8 0ignon ,00 261,00 2,89 9 Piment , ,67 102,30 10 Gombo 141, ,4 698,47-556,59-79,69 11 Tommate , ,00 60,13 Spéculations Productions(T) Superficiemoy ennesur 3 ans Variation Ratio(%) 1 Céréales , Racines et tubercules Légumineuses , , , Maraichers Source : SCDA Karimama Source : SCDA Karimama , Les céréales qui constituent la base alimentaire sont en insuffisance extrême. Au niveau des racines et tubercules, seul le manioc est produit à Karimama mais en quantité insuffisante. 52

57 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Les céréales qui constituent la base alimentaire sont en insuffisance extrême. Au niveau des racines et tubercules, seul le manioc est produit à Karimama mais en quantité insuffisante. Tableau : Evolution des prix des produits Denréesalimentaires PRIX DES DENREES MOYENNE 2014 Variation Taux de variation(%) Gari Riz local RizImporté Maïs Sorgho Petit mil oignon Source : SCDA Karimama A la lecture de ce tableau on constate que les prix des produits ont été stables en 2014 à cause de la disponibilité du maïs. La diminution des prix du riz s explique par le caractère stable de cette campagne qui n a pas connu l inondation. Aussi les aides de plusieurs partenaires en semences maïs, riz et engrais ont-elles permis de faire plusieurs récoltes dans la campagne. La faible augmentation du prix du sorgho et du mil s explique par la disponibilité du maïs qui est un produit de substitution. Un stock important est disponible sur le terrain du fait que la SONAPRA n a pas collecté les récoltes de contre saison de la campagne passée. Tableau : Effectif du cheptel ESPECES EFFECTIF CHEPTEL Taux de 2013 Variation variation MOYENNE (%) BOVIN OVIN CAPRIN PORCIN VOLAILLES ASSIN Source : SCDA Karimama Le dernier recensement du cheptel remonte à Le caractère constant des chiffres s explique par le fait que le secteur élevage de Karimama qui ne compte qu un seul agent ne dispose pas des statistiques récentes. Mais le constat est que l effectif se vide car le pâturage est indisponible ou obstrué par les champs. 53

58 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau : Evolution de la commercialisation des produits halieutiques Poissons Produitshalieutiquescommercialisés MOYENNE 2013 Variation Taux de variation (%) Frais Fumés Frits TOTAL Source :: SCDA SCDA Karimama Karimama La diminution des quantités de poissons s explique par l ensablement des marres, le manque d infrastructures de pisciculture et le manque d alevins. De façon générale, les autres domaines de la sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) laissent des imperfections favorisant ainsi l'insécurité alimentaire. A titre d'illustration, les cas des braquages sur la route Karimama/Guéné, l'insuffisance des personnels dans les secteurs de l'agriculture, la santé, les deux (2) ordres de l'enseignement constituent des entraves à l'atteinte des objectifs de la SAN dans la Commune.Dans le même sens, le manque d'hygiène et d'assainissement dans la plupart des ménages,l'état dégradé des pistes d'accès, le taux très faible d électrification des villages (11,11%) sont autant d'éléments perturbateurs à la garantie de la sécurité alimentaire.l'autre partie du territoire restant 1/6 pour la culture est constituée de ha de bas-fonds inondables,laissant la Commune exposée aux intempéries des inondations récurrentes.la situation géographique de Karimama décrite précédemment fait qu'elle se trouve être au cœur du Sahel avec pour caractéristique fondamentale le désert. Ce dernier fait que la Commune subit déjà les conséquences néfastes des changements climatiques entrainant ces variations de climat avec pour impact les inondations et les longues sécheresses. Ces situations décrites sont identiques dans tous les cinq (5) Arrondissements de la Commune. En résumé, les causes essentielles de la malnutrition ont pour nom, le faible niveau de l'économie des ménages, la faible fréquentation aux formations sanitaires des populations, le taux élevé d analphabétisme. Conclusions Au vue des informations recueillies sur la Commune et analysées, les quatre (4) indicateurs de la SAN dans la Commune se présentent comme suit : Disponibilité de la nourriture pour l'année 2013 Disponibilité et prix des semences, et intrants : comparaisons et perspective d évolution. La semence de maïs est produite à 300FCFA le Kg en dehors de Malanville et de Karimama (à cause de présence de striga dans les champs) et évaluée à 2000 Tonnes (Sinendé, Kandi, Banikoara, Nikki, N Dali) auprès des semenciers agréés. Compte- tenu de l inondation, les semences ont été distribuées gratuitement mais en quantités insuffisantes par rapport au besoin 54

59 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Engrais NPK ou Urée FCFA à FCFA le sac de 50 kg Insecticides sur vivriers (Pacha,Garil, etc ) 5000 FCFA le flacon ( 04 flacons à l hectare ) Les différents marchés de la zone s animent régulièrement de façon hebdomadaire: Observations : Karimama :09 marchés ; Birni Lafia (lundi),bogobogo (Mardi), Monsey ( mercredi),kompa (jeudi), Mamassy Peulh et Karimama (vendredi), Kompanti (Dimanche),Kargui (Dimanche) Loumbou-Loumbou (mercredi) Observations Pas de marché le samedi, Mamassy Peulh est essentiellement un marché à bétail, les marchés de Bogo-Bogo, Loumbou-Loumbou, Kompanti et Kargui sont de petits marchés locaux tandis que tous les autres ont une influence régionale où on vend un peu de tout. Pentchiga n a pas de marché et celui de Monsey est d accès difficile pendant la saison pluvieuse. Le problème de la disponibilité alimentaire ne se pose pas toute l année, parce que les grands marchés fonctionnent bien et l approvisionnement est fait par les communes environnantes du Borgou-Alibori, les commerçantes du Sud Bénin, du Niger, du Nigéria et du Burkina Faso. Pour les denrées alimentaires, le prix est élevé pendant la période de soudure (mars à juillet). Cette hausse des prix rend difficile l accès des ménages pauvres aux céréales. Ces inondation entraînent des pertes d emplois (ouvriers agricoles) des récoltes et des stocks aussi bien pour les petits commerçants, que les agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs. Ainsi, même s il existe une disponibilité, elle est relativement faible au niveau des petits villages (approvisionnement du marché local éloigné, l enclavement exemple Monsey, Petchinga,) pendant la période de soudure. La voie fluviale est la plus utilisée. Les ménages sinistrés ne disposant plus d assez de moyen, ne pourront pas avoir accès en toute sécurité à une nourriture suffisante, à la suite de cette catastrophe et n ont pas assez d argent pour les achats alors qu ils dépendent du marché pour leur alimentation. Les Cantines Scolaires : Les cantines scolaires, offrent le déjeuner aux enfants des écoles primaires pendant 110 à 120 jours ouvrables de l année scolaire par le gouvernement (Fast tract) ; ceci constitue une source non négligeable dans la couverture des besoins énergétiques des ménages et ce quelque soit les catégories socio-économiques. Karimama : toutes les 42 écoles dont 35 anciennes cantines et 07 nouvelles(epp Sangarana, SaidiFari, Kara, Kenne-tounga, Faran, Ecole Maternelle de Karimama et EM de Birni Lafia) soit 100% Au niveau des ménages : Les très pauvres et les pauvres : 02 à 03 repas par jour : le matin et le déjeuner bouillie épaisse de céréales (sorgho ou maïs) appelée «Commandi» le diner est fait de pâte de maïs ou de sorgho, la sauce est faite de tomate de l huile, d oignon de piment, en cette période on ajoute du poisson, le gombo ou l écorce de baobab est ajouté parfois ; au déjeuner on prend parfois du riz local ou du niébé ou son mélange. Les jours de marché les femmes ramènent quelque fois de la viande de bœuf. Ceci depuis qu elles ont repris quelques activités génératrices de revenus avec le cash mis à disposition par CARE. 55

60 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Ces ménages ont encore des vivres distribués par PAM mais achètent tout le complément au marché. Ils peuvent tenir jusqu à fin février Dans la zone de kompa, Monsey haoussa, MonseyDendi, Petchinga, les courges sont cultivées sur des espaces libres.elles sont chargées dans des pirogues et vendues au Niger (75%), le reste entre dans l alimentation. Les courges sont sources de revenus non négligeables en période de soudure. Les ménages moyennement riches : 03 repas par jour ; le matin «Commandi» le déjeuner la pâte avec sauce de poisson ou de bœuf, ou plat de riz, de niébé ou le mélange, au diner encore de la pâte garnie, ou de l igname pilée. Ils possèdent des réserves alimentaires dans leur grenier mais achètent les autres denrées qu ils ne produisent pas. Ils s offrent de poisson à tous les repas et quelquefois de la volaille ou la viande de mouton ou de bœuf acheté chez le boucher du village souvent les jours de marché. Ils vendent une partie de leurs réserves ou la vente de mouton pour payer la main d œuvre extérieure, ou acheter des intrants pour les cultures prochaines. Les femmes des éleveurs vendent du lait pour subvenir aux dépenses quotidiennes de la famille. Le ménage boit 05 à 06 litres de lait par jour.cette cible n a presque pas de problème d insécurité alimentaire jusqu à la prochaine récolte. Les ménages nantis sont les gros propriétaires de bétail ou des agriculteurs propriétaires de plusieurs hectares de champs suivant les itinéraires techniques, appliquant l irrigation sommaire et produisant à la fois en saison hivernale et en contre saison. Ils ont la facilité d avoir accès au crédit CLCAM pour leur exploitation. Les trois repas de bonne qualité sont assurés par jour, généralement la famille est nombreuse avec 02 ou 03 épouses. - taux de desserte en eau potable au niveau communal: 46,01%. Accessibilité à la nourriture pour l'année longueur (Km) des pistes de la Commune : 307,902 Km - longueur (Km) des pistes aménagées :17,192 Km - longueur (Km) des pistes entretenues : 55 Km - nombre de marchés de la Commune : 09 - nombre de formations sanitaires : 05 - nombre d'écoles primaires :41 - nombre d'écoles maternelles :05 - nombre d'écoles secondaires :02 Utilisation de la nourriture La plupart des ménages de la Commune ne connait que deux (2) repas par jour. Il s'agit des repas du soir (pate de mil +sauce) et la bouillie pour la journée et ceci sans variation alimentaire. Pour les enfants encore sur les dos de leurs mères,ils ne tètent que ce lait non enrichie, mettant ainsi en péril leurs santés.des communautés vivent encore à plus de 18Km des formations sanitaires et la plupart de ces centres ne disposent pas d'assez de personnels qualifiés.par exemple, il n'existe qu'une seule sage-femme pour toute la Commune et 56

61 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes aucun Médecin. La grande majorité de la population de Karimama ne dispose pas d ouvrages d assainissement autonomes. L arrondissement de Karimama, chef-lieu de la commune abritant les fonctionnaires, les commerçants et la classe moyenne de la communauté, concentre le plus grand nombre de latrines (36 %) suivi respectivement des arrondissements de Birni-Lafia (23 %), Kompa (18 %), Bogo-Bogo (13 %) et enfin Monsey (10 %). Sur les ménages estimés (données INSAE 2011), seulement 357 sont équipés en latrines familiales et 921 ménages y ont accès soit respectivement un taux d équipement de 5,69 % et un taux d accès de 13,21 %. Il résulte de ces statistiques que 6615 ménages soit personnes n ont pas d accès aux latrines familiales. Excepté l arrondissement de Karimama où il est repéré quarante-cinq (45) puits perdus, les eaux usées sont par conséquent rejetées dans les cours et aux alentours des maisons, dans les rues ou dans les cours d eau. Le taux d accès à ces ouvrages est de 0,62 % (rapport diagnostic PHAC-Karimama). Stabilité de la nourriture Aucun mécanisme officiel n'est disponible pour le stockage des produits vivriers,mais les individus font du stockage spéculatif pour en commercialiser, pourtant,des magasins de stockage existent.ces infrastructures réalisées par la Commune et ses partenaires sur demande des populations ne conservent pour le moment que des intrants agricoles.les conflits agriculteurs éleveurs sont récurrents du fait de manque des terres pour cultiver et faire le pâturage.la Commune subit déjà les effets néfastes des changements climatiques par les inondations récurrentes et les longues sécheresses. En somme la Commune de Karimama est vulnérable à l'insécurité alimentaire due essentiellement : faible niveau de l'économie des ménages quantité insuffisante des productions vivrières non conservation des récoltes dans le temps non fréquentation des formations sanitaires taux d analphabétisme élevé non praticabilité des routes et pistes non organisation des filières maraichères et rizicoles manque de synergie d'intervention des différents acteurs dans le secteur. Recommandations A l issue de cette évaluation, les recommandations suivantes ont été suggérées : 1) L analyse de la pluviométrie nous montre que les risques d inondation et de sécheresse sont cycliques, une année sur deux le risque d avoir l une ou l autre des catastrophes est très élevé. Il est souhaitable de conseiller la population de ne plus s installer tout près de la rive en ce qui concerne les habitations, amener ceux qui sont dans la plaine inondable à faire des aménagements sommaires avec des diguettes et utilisation des motos pompes. Le projet PUASA Union Européenne qui a vulgarisé la technique est venu à expiration mais le SCDA peut continuer la technique surtout que des ouvriers sont formés pour les forages à puits tubés dans les localités mais l accès au financement local auprès des IMF est nécessaire ou bien UE finance à nouveau le PUASA. 57

62 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Des actions sont à engager pour relancer la campagne , surtout auprès de la cible qui a bénéficié de la distribution gratuite de vivres. Il faudrait leur venir en aide, en mettant à leur disposition gratuitement -A) des semences de maïs, de sorgho et mil et si possible des engrais pour vivrier. Ceci leur permettra de recouvrer de façon durable leur niveau d avant l inondation. (le Gouvernement, la FAO ou autres structures capables de mobiliser les ressources sont visés) B) des unités de volailles (un coq de race et 04 poules locales) et des unités d ovins caprins (1mâle pour 04 femelles) à au moins 500 ménages qui ont perdu leur cheptel. (à envisager par CARE). En perspective, au relèvement des défis actuels en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la Commune de Karimama, les actions à court,à moyen et à long termes sont à réaliser. Dans les jours à venir : il urge de réunir tous les acteurs intervenants dans le secteur afin d'élaborer une feuille de route connue et applicable par tous pour éviter les doublons dans les interventions ; créer un creuset réunissant tous les acteurs sensibiliser les populations sur le bradage des récoltes ; sensibiliser les populations sur la nécessité d'utiliser les magasins de stockages pour conserver les récoltes (warrantage) A moyen terme, organiser les filières principales comme le maraichage et la riziculture jusqu'à la commercialisation Renforcer les capacités des producteurs sur le système de riziculture intensif (SRI) sensibiliser les populations sur la fréquentation des formations sanitaires sensibiliser les populations sur l'inscription et le maintien des enfants à l'école plaider pour l'envoie de personnel dans les secteurs agricoles, sanitaires et scolaires aménager les bas-fonds A long terme, renforcer les capacités des producteurs en engin agricoles aménager les pistes de dessertes rurales réaliser les ouvrages d'eau et d'assainissement réaliser une digue de protection le long du fleuve Niger doter les producteurs en semence certifiées de pomme de terre réaliser une chambre froide pour la conservation des semences de pomme de terre 58

63 RAPPORT DE L ÉVALUATION DE LA VULNÉRABILITÉ ALIMENTAIRE Point Focal de Nikki OCTOBRE

64 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes I. Introduction La question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est une question de développement et revêt de ce fait un caractère transversale sur tous les aspects du développement tant au niveau local que national. La plate-forme béninoise pour la sécurité alimentaire(pbsa), sur la base d'une étude, a retenu 09 communes dont la Commune de NIKKI, où la question de sécurité alimentaire et nutritionnelle est plus préoccupante. En 2010 et 2011, la PBSA a mis en place dans chacune des neuf communes un cadre multi-acteurs de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce cadre de concertation s inscrit dans la logique de la responsabilisation des élus locaux dans l amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leurs communes. Ce cadre a pour missions essentielles de définir les stratégies de prévention des problèmes de sécurité alimentaire et d intoxication alimentaire, créer une synergie d actions entre les acteurs locaux impliquées dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle et assurer un accès facile aux informations statistiques dans le cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette dernière mission fait de ce cadre un instrument de prévention, d anticipation et de réponse aux crises alimentaires et nutritionnelles. Il faut noter au passage que la commune de NIKKI est située dans le département du Borgou (au Nord du Bénin) avec une superficie de km2 et une population de habitants selon les résultats provisoires du RGPH4. Le document servira d outil à la prise de décisions pour les actions à mener dans le cadre de l amélioration durable de la sécurité alimentaire dans la Commune de NIKKI. II. CONTEXTE Des études ont montré qu il existe au Bénin une insécurité alimentaire grave au niveau de certaines familles et de certains groupes à risque, notamment les petits exploitants agricoles, les populations rurales et les groupes à faibles revenus dans les zones urbaines. Une étude plus récente de la DANA dénote 18 communes dans lesquelles le risque d insécurité alimentaire et nutritionnel est majeur ou modéré. La Commune de NIKKI fait partir des 09 communes d'intervention de la PBSA où la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est plus préoccupante. Les fluctuations du prix des denrées alimentaires influent négativement le pouvoir d'achat des ménages. Le réseau des pistes rurales de la Commune de NIKKI, essentiel à la bonne circulation des produits agricoles, est insuffisant avec un niveau de dégradation avancée ; la plupart des villages sont enclavés. La grande majorité des producteurs de la Commune de NIKKI ont délaissé les semences améliorées au profit du maïs ordinaire au cours de cette campagne agricole alors que les pluies n'étaient pas au rendez-vous au moment opportun ce qui risque de faire baisser les rendements de cette campagne. Enfin, compte tenu de la croissance démographique et surtout des échanges commerciaux avec les pays limitrophes (Niger et Nigéria), le maintien de la disponibilité exigera un énorme effort d intensification de la production, notamment pour les céréales et les tubercules qui sont les denrées de base pour les régimes alimentaires dans la Commune. Ainsi se présente la situation de la commune de NIKKI au moment où nous réalisons cette étude. III. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE Méthodologie La démarche méthodologique suivie pour ce travail a consisté à : confectionner des fiches en fonction des données à renseigner par secteur ; collecter les données auprès des structures membres du cadre multi-acteurs (Centre de santé, Circonscription scolaire, centre de promotion sociale, SCDA, Mairie, etc) ; intégrer des données collectées dans la base 60

65 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes évaluer les chocs pour déterminer les risques et le degré de vulnérabilité de la population; Exploiter les out put de la base pour les analyses ; Faire suivre les analyses de recommandations Les informations obtenues des différents services sectoriels sont consignées dans le tableau suivant : Tableau n 1 : des informations collectées par structures administratives Structures/Institutions SCDA Informations recherchées /collectées Statistiques sur les emblavures, les rendements et productions des principaux produits vivriers Etat et praticabilité des pistes rurales de la commune de NIKKI informations sur les semences et les flux transfrontaliers de produits vivriers INSAE État des lieux selon EMICoV et EDS MAIRIE Informations le warrantage et la commercialisation du maïs Etat des lieux des ouvrages d'approvisionnement en eau potable PBSA /DEDRAS -ONG Rapport sur les éléments annonciateurs de crise alimentaire dans huit communes du Bénin en 2011 Informations sur l état nutritionnel et de santé des enfants à NIKKI HOPITAL SOUNON Données sur la mortalité et la morbidité SERO HOPITAL DE ZONE CENTRE DE PROMOTION SOCIALE CIRCONSCRIPTION SCOLAIRE Annuaire statistique 2013 de la zone NIKKI-KALALE-PERERE -état nutritionnel des enfants et des femmes enceintes et /ou allaitantes Proportion et degré de malnutrition observée. Liste des écoles avec existence ou non de cantine Taux de scolarités et d'abandon Résultats de fin d'année (taux de réussite et d'échec d'abandon) en genre V. RÉSULTATS ET ANALYSE DE LA VULNÉRABILITÉ ALIMENTAIRE DANS LA COMMUNE CaractéristiquesGénérales de la Commune Les caractéristiques générales de la commune de NIKKI sont : Le régime climatique est uni modal. le sol est apte à l agriculture ; Il est pratiqué dans la commune tant des cultures vivrières (maïs, sorgho, mil, igname, manioc, niébé, gombo, légumes, soja, riz, etc) que des cultures de rente ( coton, anacarde, karité) ; La commune est traversée par des cours d eau et a vingt retenues d'eau ; Le chef lieu de la commune de Nikki est accessible par voie goudronnée. A l exception de Biro et Sèrékali, les voies d accès à l intérieur des autres Arrondissements sont très dégradées ; D autres caractéristiques générales comme l accès à l eau potable, l électrification, l éducation, la santé, la sécurité civile et la pauvreté sont abordés dans l annexe n 2. Profilstructureletconjoncturel des paramètres de vulnérabilité 4.1 Profil structurel Les données clés collectés sur ces cinq dernières années sur l état de la vulnérabilité de la commune ont permis de meubler le profil structurel. Ces informations constituent une base référentielle pour réaliser des comparaisons avec les situations conjoncturelles. 61

66 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes 4.2 Profil conjoncturel Face aux difficultés rencontrées dans la collecte et le traitement des données (délai très court, non disponibilité de données au niveau de certains membres du cadre multi-acteurs, canevas non adapté aux informations disponibles sur le terrain). Les groupes d'indicateurs renseignés sont: - Disponibilité et accessibilité alimentaire, - Diversité alimentaire, - Déplacement des populations, Sécurité civile, - Accès à l eau, - Mécanisme d adaptation, - Mortalité et Morbidité. Grille d analyse de la vulnérabilité alimentaire dans la commune en 2014 L analyse de la disponibilité et de l accessibilité alimentaire a pris en compte les productions végétales, animales et halieutiques au niveau de la commune. Pour ce qui concerne la production végétale, l analyse a porté sur les principales cultures de rente (coton) et vivrières (maïs, arachide, sorgho, igname, haricot/niébé, riz,..). Pour chaque culture, la production de l année 2014 (considérée comme situation actuelle) a été comparée à la moyenne quinquennale de la période de 2009 à 2013 (considérée comme situation de référence). Les variables utilisés ont pris en compte pour chaque culture le niveau de la production, le prix en période de soudure et le prix en période d abondance, la variation de la production de l année 2014 par rapport à la moyenne quinquennale de même que la variation des prix entre les deux périodes considérées. Pour chacune des cultures citées, la grille d analyse du cadre harmonisé a été utilisée pour indiquer la classe de vulnérabilité. Ainsi, en fonction du niveau de variation entre les valeurs de la production (variable forte indiquant la disponibilité) ou les prix (variable forte reflétant l accessibilité) de l année en cours et celles de la moyenne quinquennale, l on attribue la couleur : - Verte : pour dire qu en se basant uniquement sur cette culture, la commune serait en sécurité alimentaire. - Jaune : pour dire qu en se basant uniquement sur cette culture, la commune se retrouverait dans une insécurité alimentaire modérée. - Orange : pour dire qu en se basant uniquement sur cette culture, la commune connaîtrait une insécurité alimentaire critique. - Rouge : pour dire qu en se basant uniquement sur cette culture, la commune tomberait dans une insécurité alimentaire extrême. - Violet : pour dire qu en se basant uniquement sur cette culture, la commune serait dans une situation de famine. Les couleurs dans le tableau suivant sont attribuées en fonction des degrés de variations au niveau de communes au titre de l année 2014 et se présentent comme suit : 62

67 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau n 3 : Analyse de la disponibilité et accessibilité au niveau de la commune PRODUCTIONS Prod 2014 Prod MQ PRIX (11)14 PRIX (6)14 PMQ (11) PMQ (6) Variation Production (%) VarP (11) VarP (6) PM2014 PMQ 09_14 Valeur Prod_14 Valeur MPQ Maïs Culture sorgho Igname Haricot Arachide Soja Légende : - Production de l année 2014 : Prod 2014(en tonne) - Production moyenne quinquennale de 2009 à 2013 : Prod MQ - Prix 2014(FCFA / kg) o en période d abondance (Novembre) : PRIX (11)14 o en période de soudure (Juin) : PRIX (6)14 - Prix moyen quinquennale de 2009 à 2013 o en période d abondance (Novembre) : PMQ (11) o en période de soudure (Juin) : PMQ (6) - Variation de la production (%) - Variation des prix (%) o en période d abondance (Novembre) : VarP (11) o en période de soudure (Juin) : VarP (6) - Prix moyen de l année 2014 : PM Prix moyen quinquennale de 2009 à 2013 : PMQ 09_13 - Valeur de la production en 2014 : Valeur Prod_14 - Valeur moyenne quinquennale de la production de 2009 à 2013 : Valeur MP 63

68 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Etat de la vulnérabilité alimentaire de la commune en Analyse de la vulnérabilité au niveau de la commune de Nikki En ce qui concerne la disponibilité et l accessibilité en 2014: La pluviométrie recueillie à Nikki a une hauteur de 1022,72 mm d eau de pluie contre une moyenne des dix dernières années estimée à 1 027,98 mm. Mais il faut signaler que cette pluviométrie est à la date du dix octobre 2014 et non annuelle. Il a été produit en 2014 à Nikki : tonnes de céréales contre une moyenne quinquennale de tonnes, tonnes de racines et tubercules contre une moyenne quinquennale de tonnes, tonnes de légumineuses contre une moyenne quinquennale de 7027 tonnes. Ces niveaux de production ramenés à la population montrent qu il a été obtenu : 319 Kg/hbt de céréales contre une moyenne de 239 Kg/hbt durant les cinq dernières années. 972 Kg/hbt de racines et tubercules contre une moyenne de 864 Kg/hbt pour les cinq dernières années. 59 Kg/hbt de légumineuses contre une moyenne de 47 Kg/hbt obtenue au cours des cinq dernières années. Au titre de l année 2014, la variation de la production par rapport à la moyenne quinquennale est comprise entre 09 % et 75 % pour le maïs, le sorgho, l'igname et le haricot (tableau n 6). Cette variation a été négative à hauteur de -33 % pour l'arachide. Ainsi, par rapport à la production locale, la commune est une sécurité alimentaire. Mais il faut noter que la commune de Nikki exporte une grande partie de sa production vivrière donc en direction de Cotonou, du Niger et surtout du Nigéria. Ce stock fera objet de prélèvement en fonction de la demande extérieure. Les prix des produits vivriers au niveau de la commune ont connu une variation en moyenne inférieur à 0% par rapport à la moyenne quinquennale et situerait Nikki en situation de sécurité alimentaire. La combinaison de ces deux paramètres, fait classer Nikki dans une situation de sécurité alimentaire en ce qui concerne l accessibilité et la disponibilité. En ce qui concerne la diversité alimentaire : Selon les données fournies par le Centre de Promotion sociale, il ressort qu'au niveau de la commune de Nikki, le nombre de repas par jour est compris entre 2 et 3. D'autre part, la plus grande partie de la population (milieu rural) a une diversité insuffisante. C est dire donc que sur le plan de la diversité alimentaire, la commune de Nikki est en «insécurité alimentaire modérée» Par rapport au déplacement des populations : On constate que de plus en plus les jeunes sont attirés par le Nigéria pour la recherche de moto et autres réalisations. De même certains se déplacent dans les centres urbains pour exercer le métier de conducteur de taxi-moto. Ce fléau n'est pas encore très rependu dans la Commune. La proportion de la population qui s'adonne à cette pratique est inférieure à 20%. Donc la Commune de Nikki est en sécurité alimentaire par rapport à ce paramètre. En ce qui concerne les phénomènes exceptionnels L absence du phénomène d inondation au cours de l année 2014 situe la commune en phase de sécurité alimentaire par rapport aux phénomènes exceptionnels. Cependant les vents violents vers la fin de la campagne pourraient porter un coup sur les rendements et donc sur la production. De 64

69 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes même cela pourrait avoir d'incidence sur les moyens d existence au cours de l année, la commune sera classée en insécurité alimentaire modérée. Par rapport à la sécurité civile La commune de Nikki connait une paix stable depuis un bon moment, il y a moins de braquage sur les axes routiers par rapport à d'autres communes dans le pays. Elle dispose d'un commissariat de police, d'une brigade de gendarmerie et d'une brigade de Douanes. Tout ceci permet de dire que la Commune est «globalement en sécurité alimentaire». En ce qui concerne les Avoirs relatifs aux Moyens d Existence Le pâturage est disponible et accessible à 80%. La vente des avoirs productifs est modérée. La commune au regard de ces éléments se trouve par rapport à ce paramètre «avoirs relatifs aux moyens d existence» en insécurité alimentaire modérée. En ce qui concerne l Accès à l eau Au niveau de la commune de Nikki, la quantité moyenne d eau par personne et par jour est de litres et cela situerait la commune dans une phase de sécurité alimentaire globale. Mais, l étude de la PBSA a révélé que la corvée d eau est pénible dans la commune de Nikki. La plupart des ménages font de 30 à 60 minutes pour aller chercher l eau, ce qui amène à loger la commune en phase «d insécurité alimentaire modérée» si l on s en tient uniquement à la variable «accès à l eau». En ce qui concerne les Mécanismes d adaptation Les mécanismes développés par les communautés pour faire face aux chocs biophysiques (sécheresse), économiques (hausse des prix) et sociaux (dépenses de santé, éducation) sont des stratégies d assurance. Toutefois, la commune connait de forts taux de stratégies d assurance, ce qui montre l existence d un risque «d insécurité alimentaire modérée pour le groupe d indicateurs «Mécanismes d adaptation». En ce qui concerne la Mortalité et la Morbidité Les taux de mortalité infanto- juvénile et brute de mortalité sont tous de 0,6 /00 en Les maladies principales liées à la mortalité et à la malnutrition qui ont été enregistrées à Nikki sont : - Paludisme : 48,7 /00 - affections respiratoires : 06,4 /00 - Anémie : 1,8 /00 - Méningite : 1,8 /00 - Traumatisme : 5,4 /00 - Malnutrition : 4,4 /00 - Affections ostéo-articulaire : 1,4 /00 De tout ce qui précède, il ressort que par rapport à ce paramètre, la commune est en insécurité alimentaire modérée. En conclusion : L analyse croisée de ces indicateurs selon la méthode du cadre harmonisé classe la commune de Nikki dans la catégorie «en insécurité alimentaire modérée» au titre de l année

70 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes Tableau n 4 : Convergence des preuves et classe de vulnérabilité globale Mortalité Morbidité MécanAdapt Note générale Accès Eau Avoirs M Existence Mal Séc Chron PhénExcep Civile Mal Aigüe DéplPopul Div Alim Disp. Acces Communes Insécurité alimentaire modérée Nikki Légende indicateurs Légende couleur Disp. Acces = Disponibilité et accessibilité alimentaire PhénExcep = Phénomènes exceptionnels Couleur verte : Commune en sécurité alimentaire Div Alim = Diversité alimentaire Séc Civile = Sécurité civile Couleur jaune : Commune en insécurité alimentaire modérée DéplPopul = Déplacement de population Avoirs M Exi = Avoirs et Moyens d existence Couleur orange : Commune en insécurité alimentaire critique Mal Aigüe = Malnutrition aiguë MécanAdapt = Mécanisme d advaptation Couleur rouge : Commune en insécurité alimentaire extrême Mal Chron = Malnutrition chronique 66

71 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes VI. Conclusion Onze groupes d indicateurs tirés du Cadre Harmonisé d Analyse Permanente de la Vulnérabilité, ont été retenus pour apprécier le degré de vulnérabilité alimentaire de la commune de Nikki. Il s agit de : disponibilité et accessibilité, diversité alimentaire, déplacement des populations, malnutrition, phénomènes exceptionnels, sécurité civile, avoirs relatifs aux moyens d existence, accès à l eau, mécanismes d adaptation, mortalité, morbidité. Malheureusement malgré les efforts, des éléments d appréciation de la malnutrition n ont puis être obtenus pour effectuer les analyses. En 2014, les paramètres «disponibilité et accessibilité alimentaire», «déplacement de populations» «accès à l eau», combinés montrent que si l on devrait s en tenir rien qu à ce groupe d indicateurs, la commune de Nikki se retrouveraient dans une sécurité alimentaire. Au vue de cela, il peut être aussi dire que la nourriture est disponible dans la commune. En ce qui concerne les paramètres «diversité alimentaire», «sécurité civile», «phénomènes exceptionnels», «avoirs relatifs aux moyens d existence», «mécanismes d adaptation», «mortalité» et «morbidité» pris individuellement, la commune serait logée globalement en insécurité alimentaire modérée. Vue l état de dégradation avancé des pistes dans la commune et la très rigidité du pouvoir d achat des ménages l on pourrait dire sans risque de se tromper que la nourriture n est pas facilement accessible. Les unités de transformations sont en nombre insuffisante et la plupart du temps, les produits sont vendus sans aucune transformation. Tout ceci amène à dire que l utilisation de la nourriture n est pas bonne. Par rapport au nombre de magasin très limité et à la proximité de la commune avec le Nigéria facilitant une sortie massive des produits, il y a donc un grand risque de stabilité alimentaire. Au vue de tout ce qui précède, il se dégage que le degré de vulnérabilité est variable d un déterminant à un autre. Dans la commune les populations dans une large mesure, ont eu en 2014, un accès limité à une alimentation adéquate et elles sont exposées à des risques de détérioration de la situation alimentaire. Si rien n est fait, la situation risque de basculer au pis car le danger est toujours là. VII. Recommandations Il est recommandé : de promouvoir la collaboration et la mutualité entre les services pourvoyeurs d informations et le cadre multi-acteurs ; de doter le cadre de concertation d un budget pour assurer son fonctionnement ; de donner les points focaux de moyens pour alimentation régulière de la base de données; de prendre à temps des mesures préventives notamment la constitution de stocks à travers la construction des magasins de stockage pour éviter que les populations ne bradent les produits. de faire le plaidoyer et le lobbying afin que les intrants agricoles destinés au vivriers soient désormais dans mis en place chaque campagne au même titre que les intrants coton. de former périodiquement les membres du cadre multi-acteurs sur l utilisation de l outil «cadre harmonisé» d où le tableau de bord tire son essence ; 67

72 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de présenter et analyser mensuellement au sein du cadre, l évolution de la campagne agricole et la situation du marché. de sensibiliser différents acteurs au sein de la commune en vue d une utilisation judicieuse du disponible vivrier obtenu dans la commune en 2014 pour faire face à la soudure

73 REPUBLIQUE DU BENIN -=-=-=-=-=-=-==-= MINISTERE DE LA DECNTRALISATION DE LA GOUVERNANCE LOCALE DE L ADMINISTRATION ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ================ DEPARTEMENT DES COLLINES ============== COMMUNE DE OUESSE RAPPORT DE L EVALUATION DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE DANS LA COMMUNE DE OUESSE Point Focal PBSA Ouessè 1. Introduction Dans le cadre de la lutte contre l'insécurité alimentaire, l'etat béninois a initié beaucoup de projets/ programmes. Cependant le phénomène demeure toujours dans le quotidien des béninois tant dans les zones urbaines que rurales. C est dans cette optique que la Plate Forme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PBSA) a sélectionné un certain nombre de communes pilotes dont la commune de Ouessè pour évaluer la vulnérabilité de la population en matière d'insécurité alimentaire. Ainsi une base de données a été mise à la disposition des cadres de concertation SAN pour sa mise à jour régulière afin de présenter la physionomie de la commune à chaque instant à travers des indicateurs précis pour les prises de décisions de l'autorité. L'objectif global de cette évaluation est de renseigner le tableau de bord que constitue la base de données afin de pouvoir ressortir les éléments annonciateurs de la crise alimentaire au niveau de la commune de Ouessè. Le présent rapport retrace l'image de la commune de Ouessè au 30 septembre Contexte La Commune de Ouessè est située dans la cinquième zone agro-écologique dénommée : zone cotonnière du centre Bénin et plus précisément au Nord Est du département des Collines. D une superficie de 3200 Km² dont 1500 Km² de terre cultivable, elle est limitée au Nord par la Commune de Tchaourou, au Sud par la Commune de Savè, à l Ouest par les Communes de Bassila, Bantè et Glazoué et à l Est par la République Fédérale du Nigéria. Selon les résultats provisoires du RGPH4 de 2013, sa population est de habitants dont hommes et femmes. Cette 69

74 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè population est essentiellement agricole et est dominée par les Mahis à l Ouest et les Nagots à l Est. En matière de production végétale, la commune est le grenier des départements du Zou et des Collines (voir statistiques production végétale en annexe1). Le profil structurel des principaux déterminants de la sécurité alimentaire établis montrent que la commune présente des potentialités diverses pour assurer son autosuffisance alimentaire globale et réduire considérablement son niveau de dépendance des marchés extérieurs. Mais force et de constater que les populations n'arrivent pas à apprécier les besoins énergétiques de leurs organismes à travers le disponible alimentaire. Actuellement le renseignement de la base de données PBSA nous permet de maîtriser les différentes variables de la SAN et de proposer des mesures idoines à prendre par l'autorité communale. 4. Méthodologie La démarche méthodologie suivie pour ce travail est celle préconisée par la PBSA à travers le renseignement des indicateurs de la base SAN. Ce travail a démarré par la collecte des données depuis 2013 et se poursuit jusqu à nos jours. Les évaluateurs sont les membres du cadre multi acteurs créé par arrêté communal dont la composition est la suivant: - Le Maire; - Le C/SDLP de la mairie - Le TSSSE du SCDA (CARDER) - Le C/CS - Le R/CPS - Le médecin Chef - Représentants GRADEC-ONG et SADE BENIN-ONG Mais il faut noter que l'administration de la base est assurée par le C/SDLP et le TSSSE du SCDA. L'étude est portée sur toute la commune de Ouessè. Cette étape concerne la collecte des données nécessaires à l appréciation de la situation de la vulnérabilité. La collecte des données secondaires est faite sur les activités permanentes auprès des services déconcentrés de l'etat, des services communaux et des ONG tels que le SCDA, le CSC, la CS, le CPS, la police, la gendarmerie, les services techniques communaux, GRADEC-ONG et SADE BENIN-ONG. L'information primaire est collectée par des enquêtes auprès des ménages à travers des questionnaires ménages et des focus groups avec l'appui des étudiants stagiaires à la mairie et du SCDA dont les thèmes de mémoires portent sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la commune de Ouessè. Ce travail de collecte effectué a permis de faire un inventaire des données pouvant aider dans le renseignement de la base. Les indicateurs générés permettent d avoir une meilleure compréhension de la situation alimentaire de la commune. Au niveau des services déconcentrés de l'etat, il existe des informateurs clés tels que les statisticiens et les secrétaires qui constituent la mémoire de ces services. De même les animateurs des ONG sont sollicités comme collecteurs d'information pour l'alimentation de la base de données SAN. Après la collecte des données le cadre de concertation SAN de la commune se réunit pour analyser les données avant leur intégration dans la base. Les indicateurs générés par la base suscitent des discussions au sein du cadre de concertation. 70

75 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè 5. Résultats Les contraintes matérielles de l évaluation se présentent comme suit: - Manque d'appui financier de la part de la mairie pour le fonctionnement du cadre multi acteurs; - Insuffisance de matériels informatiques; - Manque de moyens de déplacement des points focaux pouvant faciliter la collecte des données; - Non fonctionnalité du réseau Internet en plein temps; - Manque de cyber café dans la commune ; - Dysfonctionnement du cadre de concertation; - Les coupures intempestives de l'énergie électrique de la SBEE; - La non maîtrise de certaines fonctions des logiciels informatiques. L'évaluation est pour toute la commune qui s'étend sur une superficie de 3200 km² (Voir la carte de localisation de la commune de ouessè). 71

76 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè La commune de Ouessè est très arrosée et plus particulièrement cette année. Le graphique comparatif suivant le démontre aisément HAUTEUR ,4 1375, ,4 1156, , , ,3 906,35 852,4834, NBRE DE JOURS Source : SCDA Ouessè Il faut noter que la situation pluviométrique de 2014 est celle arrêtée à la date du 30 Septembre et la hauteur d eau moyenne enregistrée à cette date est de 1104 mm3en 57 jours qui est au dessus de la moyenne pluviométrique sur les cinq dernières années (1094,21mm3en 62 jours). Les facteurs de production ont été mis en place avec un léger retard pour les semences maïs et riz mais les quantités reçues couvrent nos besoins. La pression parasitaire est globalement faible. La commune de Ouessè n a pas enregistré d inondation. Les moyens de subsistance sont essentiellement basés sur la production agricole. Ils se présentent comme suit: 72

77 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè CULTURES Production moyenne sur les 5 dernières années Production estimée en 2014 Variation de la production végétale Maïs 24494, ,2 13,4 Sorgho 929, ,6 7,9 Riz ,6 T/Céréales 26608, ,8 13,8 Manioc , ,4 Igname 40475, ,7 Patate douce 2239, ,5 T/ R et T , ,1 Niébé 1729, ,3 40 Voandzou 2414, ,1 Soja 2414, ,7 Pois d angole 928, ,1 Dohi 52, ,6 T/Légumineuse 7539, ,3 39,1 Tomate 2243, ,5 Piment Gombo 963, Goussi 3344, ,2 T/Maraîcher 8569, ,7 Arachide 18428, ,7 Souchet 21, Anacarde 32587, ,4 Coton 376, ,65 113,3 T/Industrielle 51414, ,65 0,9 Généralement en sécurité alimentaire Insécurité alimentaire modérée Insécurité alimentaire critique Insécurité alimentaire extrême Famine 73

78 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè Au regard des résultats du tableau, la commune de Ouessè est généralement en sécurité alimentaire du point de vue production végétale sans perdre de vue les importations et les dons qui sont faibles et concernent surtout le riz. Comme souligné plus haut, selon les résultats provisoires du RGPH4 de 2013, la population de Ouessè est de habitants dont hommes et femmes. Cette population est essentiellement agricole et est dominée par les Mahis à l Ouest et les Nagots à l Est. A ces deux groupes socioculturels s'ajoutent d'autres groupes minoritaires issus d'un mouvement migratoire très récent notamment les Adja, Fon, Ditamari, Yom, Lokpa, d'une part, venus s'installer à la quête des terres fertiles pour l agriculture et d'autre part les éleveurs peulhs sédentaires et nomades appelés communément <<Boussou>> originaires du nord Bénin, du Nigéria et du Niger. L'agriculture dans cette commune bénéficie de tout ce potentiel humain. Les principales religions sont le Christianisme, l'islam, les religions endogènes. La bonne cohabitation de toutes ces religions fait de Ouessè une commune pacifique, gage d'un développement harmonieux et prospère. La commune de Ouessè est sujette à un phénomène séculaire, c'est-à-dire la migration des populations dans les pays voisins (Nigeria, Côte d'ivoire) en quête de travail. Ce qui crée de graves préjudices à la production intérieure. Ces migrations saisonnières, temporaires apportent des devises substantielles aux ménages déplacés. Sur un échantillon de 300 ménages ciblés, 250 connaissent le phénomène de migration saisonnière ou temporaire. Aussi, une frange de la population de la commune de Ouessè est basée en Côte d'ivoire. Celle-ci se trouve dans une situation soit de déplacés temporaires ou définitifs. Beaucoup résident dans ce pays il y a plus de cinquante (50) ans. Ce qui constitue un manque à gagner pour la commune car elle n'apporte aucune devise à la localité. Par rapport au déplacement des populations nos enquêtes, nous ont amené à constater un exode habituel de jeunes actifs vers les villes surtout au Nigéria et en Côte d Ivoire en quête de travail. Toutefois, le taux d exode saisonnier et définitif habituel des actifs se situe largement en deçà de 20%. En considérant uniquement le paramètre déplacement des populations, la commune de Ouessè serait globalement en sécurité alimentaire. Dans le domaine de l élevage la commune dispose d un potentiel très important mais dont les statistiques ne sont pas disponibles à cause du nombre très infirme des agents d encadrement dans le domaine. Néanmoins les résultats de vaccinations des bovins des trois dernières années se présentent comme suit : comme suit : PPCB 9442 ND PASTEURELLOSE ND TOTAL Source : Rapport SCDA Ouessè Le taux de couverture vaccinal le plus élevé est obtenu en Cela s explique par l ancienneté des agents en poste et en qui les éleveurs Peulh ont donné confiance. A partir de 2013, le taux de couverture a connu une baisse à cause de la non maîtrise du terrain par les nouveaux agents et leur non familiarité avec ces éleveurs Peulh. On note déjà en fin septembre 2014 un taux de couverture qui avoisine celui de 2013 à cause de l intégration des agents dans le milieu. Pour ce qui est des volailles, caprins, ovins et porcins les informations ne sont pas disponibles. Malgré la 74

79 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè non disponibilité des données dans ce secteur, la commune reste autosuffisante car on note une exportation massive de ces animaux. Au total la commune est généralement en sécurité alimentaire en matière de la production animale. Quant à la production halieutique, la commune est dépendante de l extérieur. La production interne est celle obtenue par les pêcheurs au niveau des plans d eau dont il est difficile de quantifier. Le faible pouvoir d achat des ménages ne leur permet pas d accéder tous au produit halieutique. Ainsi nous pouvons affirmer que la commune est en insécurité alimentaire critique. Par rapport aux prix des produits vivriers, nous avons noté une baisse du prix des céréales de 5 à 45 %, des racines et tubercules de 10% et des légumineuses de 0 %. Donc globalement la commune est en sécurité alimentaire par rapport au prix. Mais lorsque nous croisons ces deux paramètres (production et prix), la commune de Ouessè se retrouve globalement en sécurité alimentaire en ce qui concerne l accessibilité et la disponibilité. En ce qui concerne l Accès à l eau Selon le Service de l Eau de l Hygiène et de l Assainissement de la commune, le taux communal de desserte était de 65% en 2012.La disponibilité en eau était évaluée à 20 litres par personne par jour à cette époque. Mais avec la construction de nouveau forage, ce taux est passé de 65% à 70%. La disponibilité en eau peut être évaluée à 23 litres par personne par jour. Au regard de ce qui précède, nous classons Ouessè dans la catégorie des communes globalement en sécurité alimentaire par rapport à la variable accès à l eau. (Voir annexe3) En ce qui concerne la diversité alimentaire Selon nos enquêtes auprès des ménages sur la diversité du régime alimentaire nous avons obtenu un score de 4 repas en moyenne par personne par jours en période d abondance et 3 en période de soudure. Au regard de ce qui précède, la commune de Ouessè est considérée comme une zone globalement en sécurité alimentaire si l on devrait se baser uniquement sur l indicateur diversité alimentaire. En ce qui concerne la malnutrition A Ouessè, il existe un centre de promotion sociale animé par un responsable qui a hérité d une situation calamiteuse car son prédécesseur ne disposait d aucune statistique pouvant aider le cadre de concertation SAN à alimenter sa base. Mais selon le nouveau responsable le taux de prévalence de la malnutrition chronique est plus de 37,2% ce qui nous a permis de classer la commune en insécurité alimentaire critique et celui de la malnutrition aigüe est de 3,6 % d où la commune est globalement en sécurité alimentaire pour ce paramètre. En se basant rien que sur le paramètre «malnutrition», la commune de Ouessé serait dans l ensemble en insécurité alimentaire modérée En ce qui concerne les phénomènes exceptionnels Il n y a pas eu d inondation à Ouessè. Des poches de sécheresse ont été observées un peu dans le mois de juillet affectant les emblavures de coton mais pas les rendements des cultures. Le phénomène de vie chère s est fait ressentir dans la commune et les consommateurs l ont mentionné dans les entretiens. C est un cas spécifique car les producteurs ont des stocks de produits non vendus alors que les produits finis sont excessivement chers. Cette baisse du pouvoir d achat des paysans est un indicateur significatif. Au regard, de ce qui est décrit, la commune de Ouessè est classée à risque d insécurité alimentaire modérée. Par rapport à la sécurité civile Les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont fréquents. Toutefois, les règlements à l amiable permettent de limiter les dégâts et d éviter les carnages dans la mesure du possible. Il existe aussi dans la commune des conflits d ordre fonciers toutefois sans heurts. C est également la commune 75

80 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè réputée dans le cas des braquages au Bénin. Mais ces situations n ont pas constitué un handicap au déroulement des activités rentrant dans le cadre de la sécurité alimentaire. En s appuyant uniquement sur le paramètre sécurité civile, on pourrait dire que la commune de Ouessè est classée dans la phase globalement en sécurité alimentaire. En ce qui concerne les avoirs relatifs aux moyens d existence La production agricole s accroît grâce à la diversification des filières et à la mécanisation agricole. L effectif du bétail (bovins, ovins, caprins, porcins, volailles) à la faveur de la couverture vaccinale croît aussi. Les avoirs productifs ont été globalement préservés. Un problème persiste ; il s agit de la mise en marché des produits qui constituent un handicape au niveau des producteurs. Ces situations nous amènent à classer la commune dans la phase d insécurité alimentaire critique. En ce qui concerne les mécanismes d adaptation Les mécanismes d adaptation mis en place ne profitent qu à une frange de la population et concernent des stratégies d assurance. Si l on s en tient uniquement au paramètre mécanismes d adaptation, Ouessè est en insécurité alimentaire critique. En ce qui concerne la Mortalité et la morbidité Les taux brut de mortalité, mortalité infanto-juvénile n ont pas été disponibles pour les besoins de l enquête car plus de trois ans le centre de santé communale est resté sans médecin chef. Le seul infirmier d Etat ne dispose pas de statistiques car souvent sollicité. Aussi, plus de 75% des patients se font soignés hors de la commune (Papanè, Savè, Parakou et Boko). Maintenant avec le recrutement d un Médecin Chef par la Mairie des efforts seront faits pour collecter les informations et alimenter la base pour les évaluations à venir. Quant à la variable taux brut de mortalité, mortalité infanto-juvénile et morbidité la commune est dans un état d insécurité alimentaire extrême. En somme il ressort de ce qui précède que la commune de Ouessè est classée dans la catégorie «globalement en sécurité alimentaire» jusqu au 30 Septembre Comme l indique le tableau, la convergence des preuves a permis d aboutir à la classe de vulnérabilité de la commune Ouessè. Tableau de convergence des preuves et classe de vulnérabilité globale 76

81 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè Communes Disp. Acces Div Alim DéplPopul Mal Aigüe Mal Chron PhénExcep Séc Civile Avoirs M Existence Accès Eau Mortalité Morbidité MécanAdapt Ouèssè Légende indicateurslégende couleur Disp. Acces = Disponibilité et accessibilité alimentaire PhénExcep = Phénomènes exceptionnels Couleur verte : Commune en sécurité alimentaire Div Alim = Diversité alimentaire Séc Civile = Sécurité civile Couleur jaune : Commune en insécurité alimentaire modérée DéplPopul = Déplacement de population Avoirs M Exi = Avoirs et Moyens d existence Couleur orange : Commune en insécurité alimentaire critique Mal Aigüe = Malnutrition aiguë MécanAdapt = Mécanisme d adaptation Couleur rouge : Commune en insécurité alimentaire extrême MalChron = Malnutrition chronique Note générale 77

82 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Ouéssè 6. Conclusion Au regard des analyses faites au niveau de chaque variable, force est de constater que le degré de vulnérabilité est faible de façon globale cependant il se cache des disparités entre populations urbaines et populations rurales. De même nous constatons qu il existe des indicateurs qui mettent la commune dans l insécurité alimentaire extrême. Les autorités communales doivent prendre des mesures idoines pour corriger ces différents paramètres sinon les populations seront davantage exposées si rien n est fait à temps. A Ouessè, les populations à la date du 30 septembre 2014 ont eu accès à une alimentation globalement adéquate et stable. 7. Recommandations Il est recommandé : a) A la mairie L appropriation par le conseil communal des déterminants de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; Pourvoir la ligne budgétaire ouverte pour la SAN et son décaissement ; Renforcement de la collaboration des services pourvoyeurs d informations et le cadre multi-acteurs ; b) A la PBSA Renforcement périodique de capacité des membres du cadre multi-acteurs sur l utilisation de l outil (Base SAN) ; Organisation de séances de plaidoyer et de lobbying auprès du conseil communal afin qu il appuie constamment le cadre. Recherche de financement pour l acquisition de moyen de déplacement pour les administrateurs de la base SAN. Envoi des membres du cadre de concertation SAN à des forums ou des visites d échanges au plan régional et international. 78

83 REPUBLIQUE DU BENIN *********** MINISTERE DE LA DECENTRALISATION, DE LA GOUVERNANCE LOCALE, DE L ADMINISTRATION ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ********** DEPARTEMENT DU BORGOU ******** COMMUNE DE PARAKOU ********* RAPPORT SUR L EVALUATION DE LA SITUATION DE LA VULNERABILITE DE PARAKOU Point Focal PBSA de Parakou 1. Introduction L amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est une préoccupation majeure pour les autorités à divers niveaux. Ce qui nécessite des actions structurantes dans la planification et la mise en œuvre des actions des projets et programmes de développement. Il ne peut d ailleurs en être autrement en ce sens qu une population affamée constitue un handicap pour le développement. Il est alors nécessaire de marquer un arrêt à moment donné de la conduite du processus du développement pour apprécier les différents indicateurs relatifs à ce domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce qui permettra une meilleure orientation des actions et une bonne allocation des ressources communales. C est dans cette optique que s inscrit la présente étude sur l évaluation de la vulnérabilité alimentaire dans la commune de Parakou La présente étude a pour objectif de permettre une meilleure coordination des actions dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle afin d anticiper sur les éléments annonciateurs de crise et d insécurité alimentaire dans la commune de Parakou. Elle vise également à collecter et analyser quelques données relatives à la sécurité alimentaire dans le but d apprécier la situation de la commune. 2. Contexte La commune de Parakou à l instar de toutes les communes du Bénin a récemment traversé plusieurs crises qui sont de nature à affecter la sécurité alimentaire des couches vulnérables. Il s agit des inondations de 2007, de celles de 2010 couplées avec la sécheresse qui ont déstabilisé la production agricole, mais surtout la crise alimentaire et la hausse généralisée des prix, avec leur impact sur la disponibilité et l accès aux denrées essentielles. 79

84 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Parakou A ces contraintes qui fragilisent l équilibre précaire entre les besoins de consommation et la production domestique, viennent s ajouter les aléas climatiques et d autres facteurs socio-économiques cycliques qui rendent complexes la gestion de l insécurité alimentaire voire des crises alimentaires auxquelles la commune doit faire face périodiquement. Actuellement sur la base de ces quelques indicateurs sur lesquels l évaluation a porté, on peut noter que la commune se trouve dans une situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle sévère. 3. Méthodologie La présente étude s est déroulée sur une approche méthodologique marquée par plusieurs étapes : séance d harmonisation des points de vue et d échange sur le guide de l évaluation, la collecte des données primaires et secondaires, le traitement et l analyse des données et la rédaction du rapport. Elle a été conduite par une équipe technique mise en place à partir des membres du Cadre de Concertation pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (CC/SAN) de Parakou. L équipe est composée ainsi qu il suit. Composition de l équipe des évaluateurs N Nom et prénoms Structures Contactes 01 SINAGOURIGUI Sanni Fidèle C/SPSE / Mairie Parakou IDRISSOU Soulé TSSSE / SCDA Parakou NOUGBODJINGNI Auguste Président / Association des Consommateurs du Septentrion DEBOUROU Mama Chargé programme / ONG-GSAT Une brève revue de la littérature et des données secondaires en rapport avec la sécurité alimentaire a été réalisée dans la commune. Les sources consultées incluent entre autres les différents Tableaux de Bords Sociaux (TBS) du Borgou et de l Alibori (TBS, 2009 ; 2010 ; 2011 ; 2012), le Plan de Développement Communal (PDC) de Parakou, les documents statistiques des structures déconcentrées d Etat en rapport avec la thématique, etc. L exploitation de ces documents a permis de compléter et de mieux situer dans leur contexte les données primaires collectées. Dans l ensemble les données primaires ont été collectées sur la base du guide de l évaluation mis à la disposition du guide par la PBSA. 4. Résultats 4.1 Difficultésrencontrées La présente évaluation s est déroulée du 06 au 11octobre 2014, soit une durée de cinq (5) jours. Le délai insuffisant et la disponibilité des membres de l équipe qui ont conduit l étude, n ont pas 80

85 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Parakou permis d approfondir l analyse de situation de la vulnérabilité alimentaire dans la commune. Ce qui a fait que l analyse s est limitée à quelques volets de la sécurité alimentaire notamment la production agricole, l élevage, la pêche, l approvisionnement en eau potable et l évolution des prix. 4.2 Couverture de l étude L étude a porté sur la commune de Parakou.D une superficie de 441km²,la commune de Parakou est limitée au Nord par la commune de N Dali, au Sud, à l Est et à l Ouest par la commune de Tchaourou (Cf. carte administrative en annexe). D après les résultats provisoires du recensement général de la population et de l habitation effectué en 2013 (RGPH4), la commune de Parakou compte habitants dont hommes et femmes.cettepopulation représente 28,79% de la population totale du département du Borgou. La densité moyenne est de 530 habitants au km2 et le taux d accroissement estimé au cours de la période est de 4,81%. Plusieurs ethnies cohabitent parmi lesquelles les: Bariba ou Baatonum majoritaire, les Fons, les Nagots, les Dendis, les Yoms, les Otamari, etc. Les religions pratiquées sont par ordre d importance, l islam, le christianisme et l animisme. Cependant les résultats de la situation du rapport de l évaluation de la vulnérabilité alimentaire dans la commune de Parakou se présentent comme suit. 8.3 L analyse des résultats Disponibilité : L analyse du tableau n 1 montre que la commune est dans l urgence alimentaire en matière de consommation des bovins, ovins, caprins et porcins en La commune a besoin d un apport important en viande pour combler son déficit. Au vue du déficit noté, des efforts doivent être faits par l Etat et la commune pour promouvoir l élevage intensif des bovins, ovins, caprins et porcins. La situation d insécurité alimentaire en vivriers du tableau n 2est très critique et sévère en générale, ce qui doit attirer l attention de la population pour des solutions d éveil et de veille citoyenne afin de réduire progressivement la question de l insécurité alimentaire. D après les résultats du tableau n 3, on constate la disponibilité absolue des produits alimentaires compte tenu des techniques agricoles utilisées. Conformément au tableau n 4 relatif à l accès des populations à l eau potable, le taux de variation nous donne 26%, donc la commune ne connait pas un confort en matière de disponibilité d eau de consommation pour subvenir aux besoins vitaux de la population. Accessibilité : Les chiffres des différents tableaux montrent que l accessibilité en vivriers est très réduite. Vue que la situation est critique en disponibilité tableau n 3au niveau des vivriers d où la hausse des prix des produits. (donc) dans ces conditions tous les ménages ne peuvent pas avoir accès aux produits. En référant au tableau n 4,on remarque que la commune de Parakou ne bénéficie pas d un accès équitable d eau, quelle que soit la nature de provenance. On constate également que dans les zones périphériques, les installations d ouvrages hydrauliques sont inexistantes. 81

86 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Parakou Utilisation : La faible proportion des vivriers introduits et utilisés sont inégalement réparti au niveau des consommateurs contre du niveau de vie des ménages. Les vivriers introduits et utilisés sont inégalement réparti au niveau des consommateurs contre du niveau de vie des ménages. La norme de l utilisation de l eau est 15L/jour/personne pour un individu. la commune de Parakou est très loin dans le respect de cette norme. Stabilités : Au vue de ce qui précède la commune de Parakou et environ ne connait pas une stabilité en matière de l alimentation pour le maintien d une bonne santé. On remarque une variation (hausse) des prix compte tenue de l instabilité, la non accessibilité des pistes et moyens de transports qui ne répondent pas aux normes. Au regard du tableau non stable en matière de sécurité alimentaire dans la commune de Parakou, il est très urgent que des mesures idoines et réalistes soient prises afin de réduire considérablement voir booster les signaux de la crise alimentaire hors des frontières de la commune. La stabilité en eau reste et demeure une question auxquels on doit trouver des solutions pour le bien des populations. Les autorités au niveau Etatique et communal doivent conjuguer leurs efforts pour maintenir la quantité disponible puis penser à multiplier d autres réalisations. Conclusions En général on constate que la sécurité alimentaire dans la commune de Parakou reste et demeure une préoccupation à laquelle tous les acteurs(les décideurs, les PTFs, consommateurs etc.) à tous niveaux doivent apporter leurs concours pour éloigner la famine. Impliquer fortement la recherche dans la mise en œuvre des solutions. Il est nécessaire, indispensable d organiser une conférence régionale dans le cadre de la sécurité alimentaire et fait prendre en compte le cadre de concertation de sécurité alimentaire dans le Plan de Développement Communal. Recommandations - Mettre en exécution les recommandations issues de la conférence. - Encourager des investisseurs dans la promotion de l entreprenariat agricole et puis l agriculture familiale, - Cela permettra de mettre au premier plan le développement sécuritaire de l alimentation dans la région. 82

87 REPUBLIQUE DU BENIN MINISTERE DE LA DECENTRALISATION, DE LA GOUVERNANCE LOCALE, DE L ADMINISTRATION ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DEPARTEMENT DES COLLINES COMMUNE DE SAVE MAIRIE DE SAVE Cadre de Concertation de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle Rapport de l évaluation de la vulnérabilité alimentaire dans la commune de Savè : Point Focal PBSA Savè 1. Introduction Se basant sur les questions récurrentes du bien-être et de la sécurité humaine, les politiques nationales et les discours sur le développement sont aujourd'hui de plus en plus axés sur la sécurité et la préservation de la dimension productive des peuples. Au bénin, conformément à la loi de 1901, des creusets d'échanges et de partage, s'en ont appropriés et se sont multipliés pour se transformer en cadres de concertation dans le but de réfléchir sur les actions à mettre en œuvre tant par les politiques que par les organisations de la société civile pour promouvoir cette dimension du développement humain.la finalité est de rompre avec la passivité des décideurs face aux menaces alimentaires pour enfin booster le développement endogène des territoires. C'est dans cette logique que la Plate-forme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire (PBSA), une de ces organisations de la société civile est créée. Elle considère dans sa vision, la sécurité alimentaire et nutritionnelle comme une priorité indispensable pour un développement durable. Toutes ses actions phares visent à conscientiser les différentes couches de la société et les politiques sur la question du développement humain qui passe avant tout par la préservation et la gestion consciencieuse de la sécurité alimentaires et nutritionnelle à travers ses différentes composantes. Dans le même ordre d'idées, elles facilitent la participation active de ces comités à une prise en compte des préoccupations alimentaires dans les décisions et actes politiques de développement au niveau local et national. Ses interventions au niveau local comme on peut s'en douter se font à travers l appui aux cadres multi-acteurs de concertations SAN mis en place par arrêté communal et qui sont des structures de veille permanente sur la question. Dans la perspective d'accompagner ces cadres de concertation dans leurs rôles de suivi de la vulnérabilité alimentaire des populations à la base et d appui aux élus dans la prévention et la gestion de la SAN au niveau local, la PBSA dans ses stratégies opérationnelles a organisé différents ateliers de renforcement des capacités à l'intention de leurs membres. les différents modules sont axés sur l'identification et la planification des appuis consensuels à leur apporter par elle aux fins de les rendre proactifs dans la promotion de la SAN en les sortant de l'amateurisme caractéristique des décisions qui étaient prises par le passé et par lesquelles à aucun moment, aucune action conséquente n'était prise et mise en œuvre pour réduire voir même éradiquer la vulnérabilité alimentaire des populations à la base aux fins de les rendre productifs. Dans cette nouvelle dynamique, le présent rapport qui présente l'état de la vulnérabilité alimentaire des populations de la commune de Savè se veut un instrument d'alerte pour attirer l'attention des autorités lo- 83

88 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Savè cales sur le degré de vulnérabilités sur des bases objectives et sans équivoque. Cette situation dans laquelle pourraient se retrouver certains administrés de la commune est inconfortable. Aussi doit-il susciter l'impérieuse nécessité d'une prise de décisions par nos autorités pour des actions idoines à mettre en œuvre dans des secteurs clés en vue de la sauvegarde ou de l'amélioration selon le cas, des différentes tendances actuelles. C'est à l'exercice de la résolution de cette équation dont les résultats permettront d'impacter assurément et positivement le développement humain sans lequel on ne saurait parler du développement du territoire, que le présent rapport convie les décideurs de la commune. La liste des supports utilisés pour mener cette analyse scientifique et objective est jointe en annexes. 2. Contexte Faisant l'historique de la situation de la sécurité alimentaire dans la commune de Savè, il est à noter que, la population de Savè est restée commerçante depuis son statut de plate tournante des échanges commerciaux, des caravanes en provenance du nord et le terminus du chemin de fer bien avant son prolongement jusqu'à Parakou. Ce statut lui était dédié au regard de sa situation géographique et ses relations historiques et les opportunités avec le géant Nigéria. En effet, la Commune de Savè est située dans le département des Collines. Son Chef-lieu est située à environ Deux Cent Cinquante Cinq (255) Kilomètres de Cotonou la Capitale économique du Bénin. La ville de Savè est traversée par la Route Inter-inter numéro deux (RNIE 2 Savè-Parakou) et la Route Inter-état numéro cinq (RNIE 5 Savè-Oké-Owo). Elle est située au centre Est du Bénin et est frontalière aux villes limitrophes du Nigéria comme les Etats nigérians d'ogun; d'oyo et de Kwara. C'est une partie du territoire de l'ancien royaume Yoruba de Savè dont les premiers habitants sont originaires d'ilé-ifè au Nigéria, ce qui, fait que l'aire culturelle des autochtones dépasse les limites administratives actuelles de la Commune et s'étend aux Communes limitrophes et aux Etats voisins cités plus haut.le réseau hydrographique, long d'environ Cent Quarante Sept (147) kilomètres, est constitué par de nombreuses rivières qui collectent les eaux vers le fleuve Ouémé et son principal affluent l'okpara. A cela s'ajoutent de nombreux ruisseaux à savoir: Nonomi; Akpankoo; Béssé; Atchakpa; Sakin; Agbo; Igbo Okun; Dangui; Atao; Ogbagba; Alani; Odohodo; OniKoko; Konko; Woroiffa; qui parcourent toute la Commune. Les sols qu'on y rencontre sont des sols ferrugineux tropicaux qui, du fait de l'exploitation humaine font place par endroit aux sols latéritiques infertiles; on observe aussi dans les bas-fonds et les vallées des cours d'eau, les sols hydromorphes. Dans l'ensemble, ces différents types de sols sont relativement fertiles. La population de la Commune de Savè est estimée, selon le Recensement Général de la Population et de l'habitat quatre (RGPH 4) à environs habitants. Plusieurs groupes socio culturels ou ethniques cohabitent dans la Commune dont les Shabè autochtones sont majoritaires. Aux côtés de ces autochtones vivent les Fons, les Idaasha, les Bêtamaribé, les Peulhs, les Adja etc. Ils pratiquent diverses religions dont les plus importantes sont par ordre: le catholicisme, l'islam, le protestantisme, l'animisme et les nouvelles religions d'inspiration chrétienne et d'origine anglo-saxonne.malgré la coexistence pacifique entre les différentes ethnies sur le territoire, on note cependant quelques antagonismes au sein de la société autour des questions domaniales. Il y a parfois des incompréhensions entre collectivités autochtones autour de certains domaines en litiges. En outre il y a des affrontements réguliers entre les peulhs transhumants armés et les agriculteurs suite à la destruction des greniers et des champs par les troupeaux en quête de pâturage ce qui compromet par endroit, la production céréalière. Mais avec tous les autres 84

89 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Savè avantages, la population est restée collée à sa tradition commerçante au point que ce sont les étrangers qui sont plus agricoles que les autochtones ce qui explique bien la situation de la production agricole qui est restée en dents de scie mais avec une nette amélioration constatée depuis plusieurs années. La vraie et grande production qui y est faite l'est par l'effort remarquable des colons agricoles et quelques rares paysans reconvertis en agriculteurs du fait du blocage de la frontière avec le Nigéria. 3. Méthodologie Cette étude a couvert les deux périodes cruciales à savoir celle des abondances céréalières (Septembre Mars 2014) et celle de la soudure (Avril Juillet 2014). Pour mieux cerner les goulots d'étranglement et au regard des données primaires, nous avons ciblé les arrondissements périphériques où les cas de malnutrition sont récurrents et pourtant greniers de la commune pour appréhender les raisons profondes de ce contraste. Dans le souci de saisir les détails non-dits, nous avons constitué une équipe forte de trois spécialistes: le Point Focal CC/SAN/Savè, la TSSSE et le TS PV. Les informations secondaires sont obtenues à partir de l'observation participante directe focalisée sur les habitudes alimentaires et le ratio sur le terrain. Les informations sont obtenues donc à partir de l'observation directe semi guidée avec la formation non déclarée de focus groupes qui se sont constitués de façon spontanée vu la facilité de l'intégration que nous avons réalisée. La sélection des informateurs n'a pas été faite de façon formelle mais, nous fondant sur l'existence de plusieurs êtres dépendants sur le plan alimentaire (les plus jeunes fragiles et exposés et des plus travailleurs) nous avons pu nous familiariser en un temps record avec les différents groupes dans lesquels les discussions n'ont pas souffert de qualité sans pour autant qu'ils comprennent le mobile réel de notre visite. Les informateurs se sont en réalité extériorisés par rapport au ratio alimentaire et la qualité de la nourriture sans se rendre compte de l'entretien (enquête) que nous faisons avec eux. De ce fait chacun a pu s'extérioriser sans complexe. Nous sommes donc restés dans une logique d'entretien direct non guidé. 4. Résultats et Analyse Aujourd'hui, il est aisé de comprendre qu'en complicité avec les colons agricoles en quête de sols fertiles, nombreux sont ceux qui sont dans l'agriculture et qui n'hésitent pas à recruter les ouvriers agricoles surtout avec l'effort de promotion de la culture de rente comme l'anacarde et le coton sans pour autant laisser de côté la production céréalière, soutien inconditionnel de l'habitude alimentaire dans la commune qu'est le maïs et le manioc Voir le tableau en annexe N 1. De façon générale, la situation de la commune en matière de la production végétale augure d'une satisfaction qu'il faille améliorer par une bonne politique de l'agriculture. Ceci reste encourageant avec la pluviométrie qui est très bonne particulièrement cette année (Annexe 5) et la mise en place des intrants de qualité en bonne date. Ceci peut permettre de rêver d'une bonne campagne agricole C'est ce constat et vu des performances des campagnes antérieures que nous nous sommes permis de faire une estimation pour la campagne Aussi, la difficile accessibilité des zones de production constitue un enjeu capital pour l'écoulement des vivriers ce qui influence énormément le prix sur le marché. Confère Annexes N 3 et 6.Malgré la disponibilité de la nourriture, la fluctuation des prix mais dans une proportion contrôlée,annexe N 2,les performances enregistrées, il existe cependant des porches de malnutrition au niveau des arrondissements périphériques supposés être des zones de grande production destinée souvent à la vente comme on peut le voir à travers la malnutrition, retracée par l'annexe 10.En période d'abondance 84

90 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Savè les populations de Savè disposent d'un minimum de quatre (04) repas par Jour et en période de soudure ils descendent jusqu'à 02par jour. Les conditions d'adaptation se résument à la facilité pour elles de manger pendant cette période ce qu'elles trouvent comme nourriture. Les autochtones shabè sont plus attirés par la farine manioc mélangée à celle du maïs pour préparer tandis que les bariba et somba prennent souvent l'igname pilée, les peulhs le mil et lait de vache, les daïcha à le haricot et le gari. Mais dans l'ensemble, ces communautés prennent plus de farine (gari) en période soudure.au niveau de la production animale, hormis les animaux en transhumance, la commune dispose de cheptel d'environ 2000 Bovins dont 1800 têtes femelles et 200 géniteurs. Ceci est confirmé par l'annexe N 7. L'existence du pâturage et le taux de couverture vaccinale reste très édifiant et encourageant (Annexe 8 et 9). En matière d'approvisionnement en eau potable il est à noter que la commune a concentré ses efforts sur les forges dans les arrondissements périphériques, le réseau SONEB étant seulement dans les trois arrondissements urbains. Ce réseau vu la situation géologique de la commune, n'est pas arrivé à couvrir les trois arrondissements urbains d'où l'obligation pour la commune de faire de nouveaux forages tant en zones rurales qu'urbaine avec un taux d'échec aussi élevé. Avec la dernière évaluation, on peut affirmer que la commune dispose de:149 FPM inventoriés dont 25 en panne; 54 BF dont 02 en panne; 02 PM dont 0 en panne. Il n'existe pas de PEA dans la commune. Le taux de desserte est acceptable et égale à 85%. On remarque que la couverture en eau est inégalement répartie. Pour preuve, nous avions un taux de 76% à Offè tandis qu'à Boni on a que 29%.Les indicateurs de résultats concerne essentiellement les taux de desserte en eau potable. Leur analyse permet de mesurer l'équité de l'accès aux différents arrondissements, ce qui constitue un élément décisif pour la détermination des priorités d'intervention de la commune. Conclusions 1. la disponibilité de la nourriture: Il ne fait pas de doute que la nourriture est disponible surtout en ce qui concerne les aliments de base que sont le manioc, le Maïs et l'igname régulièrement conservés jusqu'à la campagne suivante. Malgré la vente de certains de ces aliments de base la commune n'est pas dans une situation inquiétante de sécurité alimentaire. Cependant, la politique communale en matière agricole doit être de diversifier au tant que faire se peut la production céréalière, de valoriser les nombreux bas-fonds qui existent dans la commune. 2. l accessibilité de la nourriture : Pour ce qui concerne l'accessibilité, il faut constater que certaines pistes sont suffisamment dégradées ce qui rend difficile l'accès aux zones de production et de stockage. Tout ceci influe sur le prix de transport et par conséquent sur le prix des denrées alimentaires. 3. l utilisation de la nourriture: cette nourriture est utilisée pour les besoins domestiques et le reste après s'être assuré de sa disponibilité pour l'usage familial prolongé, pour la vente aux fins de s'acheter de vêtements et régler les dépenses relatives à la scolarité des enfants. C est à ce niveau que vous allez parler de diversité, des modes de combinaisons des aliments, les techniques culinaires, la justice et l équité dans la redistribution entre les membres du ménage ; etc.. 4. la stabilité alimentaire: elle n'est pas menacée au point de laisser croire à une éventuelle rupture. Cependant l'état des voies d'accès a une influence sur le prix des céréales sur le marché. Conclusions générales: la commune de Savè est dans une situation de sécurité alimentaire qui mérite d'être réconfortée et renforcée à travers la diversification de l'agriculture au regardde la politique de promotion des cultures de rente que sont l'anacarde et le coton qui occupent plus en plus aujourd'hui les paysans. 85

91 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Savè L'élevage qui s'y pratique réconforte le cheptel communal et rassure contre les risques d'une éventuelle carence en protéine animale. Cependant il existe des poches de résistance de malnutrition au niveau de la périphérie caractéristique du pourvoir d'achat et du niveau d'information de cette frange de la population agricole communale. Malgré le taux de desserte en eaux potable, il existe encore des zones en dessous de la moyenne qu'il urge de satisfaire rapidement pour répondre aux OMD. Recommandations - Pour améliorer la couverture en eau potable dans la commune, il urge de densifier le réseau SONEB en milieu urbain notamment dans les arrondissements de Boni et de plateau en trouvant une formule pour contourner le relief qui constitue un obstacle majeur pour la canalisation sans pour autant abandonner les réparations des FPM et la poursuite des forages à la périphérie. - Promouvoir la production du riz dans une logique de diversification de l'alimentation en valorisant les bas-fonds existants et l'aquaculture pour compléter les apports du seul barrage existant qui ne suffit pas encore. - Faire un plaidoyer en direction des services déconcentrés pour fournir des données (SONEB; Santé). Ceci permettra de disposer à temps des données. 86

92 Rapport d'évaluation de la vulnérabilité alimentaire dans la Commune de Tchaourou Point Focal PBSA de Tchaourou Introduction Introduction A Tchaourou, l'importance économique du secteur agricole n'est plus à démontrer. Plus de 91% de la A population Tchaourou, l'importance vit de l'agriculture économique et du pourtant, secteur agricole la commune n'est plus de à démontrer. Tchaourou Plus a été de 91% le théâtre de la de population vit de l'agriculture et pourtant, la commune de Tchaourou a été le théâtre de plusieurs séries plusieurs séries d'intoxications alimentaires. Pour juguler cette situation d'insécurité alimentaire d'intoxications alimentaires. Pour juguler cette situation d'insécurité alimentaire et nutritionnelle, de et nutritionnelle, nombreuses mesures de nombreuses ont été entreprises mesures et les moyens ont été internes entreprises de leurs et évaluations les moyens sont internes élaborés. C'est de leurs évaluations dans ce cadre sont que élaborés. présente C'est étude dans d'évaluation ce cadre que sur la situation présente alimentaire étude d'évaluation et nutritionnelle sur la dans situation la commune de Tchaourou a été réalisée en octobre 2014 dans le cadre du test de la base de donnée alimentaire et nutritionnelle dans la commune de Tchaourou a été réalisée en octobre 2014 dans PBSA mis à la disposition de la commune depuis 2012 suite aux résultats du bilan critique que le le cadre conseil du de test l'alimentation de la base et de la donnée nutrition PBSA à a adressé mis à en la 2011 disposition sur la situation de la de commune l'alimentation depuis et la 2012 suite nutrition aux résultats au Bénin du et bilan de façon critique particulière que le conseil sur le cas de de l'alimentation la commune de et Tchaourou. de la nutrition L'objectif à a adressé du présent travail est d'évaluer la vulnérabilité alimentaire de la population de Tchaourou après la mise en 2011 sur la situation de l'alimentation et de la nutrition au Bénin et de façon particulière sur en œuvre de ces actions depuis lors. le cas de la commune de Tchaourou. L'objectif du présent travail est d'évaluer la vulnérabilité alimentaire Contexte: de la population de Tchaourou après la mise en œuvre de ces actions depuis lors. Pour atteindre les objectifs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle déclinés dans ces différents documents, le gouvernement, avec l appui de différents bailleurs a mis en place des projets de sécurité Contexte: alimentaire dans les différents départements du pays. Toutefois, la situation demeure préoccupante Pour dans atteindre l ensemble les objectifs du pays. En de effet, la sécurité l Analyse alimentaire Globale de la et Vulnérabilité, nutritionnelle de déclinés la Sécurité dans Alimentaire ces différents et documents, de la Nutrition le gouvernement, (AGVSAN) conduite avec l appui au Bénin de en différents novembre et bailleurs décembre a 2008 mis en par place le gouvernement des projets de Béninois à travers l INSAE, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ; l UNICEF, a permis sécurité d estimer alimentaire à dans le nombre les différents de personnes départements en situation du d insécurité pays. Toutefois, alimentaire, la situation soit 12,0% demeure des préoccupante ménages. En dans outre, l ensemble personnes du pays. (13,2% En effet, des ménages) l Analyse sont Globale à risque d insécurité de la Vulnérabilité, alimentaire. de la Sécurité En 2010, Alimentaire la situation et s est de la considérablement Nutrition (AGVSAN) détériorée conduite (EMICoV, au Bénin suivi 2010). en novembre La proportion et décembre des ménages en insécurité alimentaire a presque triplé pour se situer à 33,6% et ceux à risque s est accru à ,6%. par le Ainsi, gouvernement plus du tiers des Béninois ménages béninois à travers sont l INSAE, touchés par le Programme l insécurité alimentaire Alimentaire et un peu Mondial (PAM) plus ; l UNICEF, d un ménage a permis sur cinq d estimer à risque à d insécurité le nombre alimentaire. de personnes La prévalence situation de l insécurité d insécurité alimentaire, soit est plus 12,0% importante des ménages. dans les ménages En outre, dirigés par les femmes personnes (35,6%) que (13,2% dans ceux des dirigés ménages) par les hommes (33,0%). En milieu rural, 34,6% des ménages sont en insécurité alimentaire, contre sont 32,2% à risque en milieu d insécurité urbain. (RNDH alimentaire. 2011). En 2010, la situation s est considérablement détériorée (EMICoV, Cette insécurité suivi 2010). alimentaire La proportion présente des particularités ménages en dans insécurité le département alimentaire du Borgou a presque et plus triplé pour particulièrement se situer à 33,6% dans la et commune ceux à de risque Tchaourou. s est accru En effet, à cette 21,6%. commune Ainsi, enregistre plus du chaque tiers des année ménages et ce, depuis plus d une dizaine d années des cas ménages et d autre part, à la méconnaissance de la béninois sont touchés par l insécurité alimentaire et un peu plus d un ménage sur cinq est à risque bonne manipulation des produits de conservation et surtout à l intolérance des hommes. d insécurité alimentaire. La prévalence de l insécurité alimentaire est plus importante dans les ménages dirigés par les femmes (35,6%) que dans ceux dirigés par les hommes (33,0%). En milieu rural, 34,6% des ménages sont en insécurité alimentaire, contre 32,2% en milieu urbain. (RNDH 2011). 87

93 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Tchaourou Cette insécurité alimentaire présente des particularités dans le département du Borgou et plus particulièrement dans la commune de Tchaourou. En effet, cette commune enregistre chaque année et ce, depuis plus d une dizaine d années des cas ménages et d autre part, à la méconnaissance de la bonne manipulation des produits de conservation et surtout à l intolérance des hommes. Au niveau de certaines communes dont la commune de Tchaourou, une base de données a été mise à sa disposition afin d'assurer la collecte de données statistiques relatives à la situation alimentaire et nutritionnelle pouvant permettre aux autorités locales de disposer d informations fiables pour prendre des décisions. Méthodologie L évaluation a été faite par les membres du cadre de concertation, spécifiquement : Mr YACOUBOU Soumanou(Technicien Spécialisé en Production Végétale) ;Mr BANKOLE ALBERT Adéyèmi Michaël (Technicien Spécialisé en Statistique suivi-évaluation) tous deux provenant du Secteur Communal pour le Développement Agricole de Tchaourou et de Mr SINAÏCIRE OROU BADE (Chef Service Planification et Développement Local) de la mairie de Tchaourou. La mission porte sur de la commune de Tchaourou. Ainsi donc, la plupart des acteurs directs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet d'évaluation des données générées par la base PBSA sur la vulnérabilité des populations à l'insécurité alimentaire se trouvent à Tchaourou. Pour ce faire, la zone de collecte des informations secondaires pour cette mission couvre les services déconcentrés et décentralisés dans la commune de Tchaourou. Il s agit de la Mairie, du SCDA, le CPS, le CS, la police et la gendarmerie. Dans ces différents services, la collecte des informations primaires a été faite par les agents de base, qui sont aux contacts des populations. Au niveau des différents services déconcentrés et décentralisés l équipe d évaluation s est rapprochée des responsables des unités dont les informations sont nécessaires pour l atteinte de nos objectifs. Chronologie Il est prévu de conduire la mission en trois phases que sont: la collecte de données secondaire. le traitement des données SAN ; l analyse de données, et la rédaction du rapport provisoire. Collecte de données : méthodes, outils et données collectées La collecte de données a été faite suivant une méthode récapitulée dans le tableau n 1 avec les outils utilisés. Tableau n 1 : Méthodes et outils utilisés pour la collecte des données Méthodes de collecte de données Revue documentaire Outils de collecte de données Les différents documents mis à la disposition du cadre consultants par la Mairie, le SCDA, le CPS, la Santé 88

94 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Tchaourou Revue documentaire La revue documentaire est centrée autour des différents documents relatifs à l initiative, documents reçus auprès des services déconcentrés et décentralisé, cités plus haut. Méthode et outils de traitement des données Exploitation, traitement et analyse des données secondaires Les données collectées auprès des services déconcentrés et décentralisés ont été dépouillées et ont été saisies dans une base PBSA. La saisie sous PBSA a été facilitée par l élaboration d un masque de saisie conçu à cet effet et une bonne codification préalable des outils de collecte. Ces données ont été traitées par la base pour en extraire les informations utiles à l analyse des résultats sous forme de tableau. Une analyse qualitative est faite sur les appréciations diverses faites sur les conditions de vie des ménages, les dispositions sécuritaires en terme de consommation alimentaire ainsi que leurs patrimoine. Une analyse quantitative est faite sur les chiffres de références obtenues au cours de la collecte ou calculés sur la base des données recueillis et sur les différents indicateurs quantitatifs. Les résultats Contraintes matérielles La réalisation de la présente mission a connu quelques difficultés qui peuvent être regroupées autour des points ci-après : La défectuosité du portatif contenant la base de données SAN au sein de la Mairie La non disponibilité de certaines catégories d informations telles que l'exige la base la base de données refuse par endroit des modifications et les suppressions ; absence d instruments adéquats de quantification réelle des productions d igname et de manioc chaque campagne ; ces indicateurs ne sont pas compatibles aux données disponibles (la tranche d âge définie au niveau de la base ne sont pas compatible à la tranche d âge définie par l INSAE). l introduction des données quantitative est limitée en caractère chiffre (par exemple lorsque les caractères chiffres sont long la base écrit ) enfin, le délai très court imparti à la mission n a pas permis l'obtention d'une large information. Situation géographique La Commune de Tchaourou est située au Sud du département du Borgou. Elle couvre une superficie de 7256 km2 dont 1725 km2 de forêt et 5450 km2 de terres cultivables soit respectivement 23,77% et 75,11% de la superficie totale. La Commune de Tchaourou est limitée au Nord par les communes de N Dali, de Parakou et de Pèrèrè, au Sud par la commune de Ouèssè (Département des Collines), à l Ouest par les communes de Djougou et de Bassila (Département de la Dongha) et à l Est par la République Fédérale du Nigeria Milieu humain Selon le résultat provisoire du recensement général de la population et de l habitat de février 2002, la population de la Commune de Tchaourou est estimée à habitants avec une densité évaluée à 15 habitants au km2. Cette population est constituée d une multitude de groupes 89

95 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Tchaourou ethniques dont les plus dominants sont : Le Bariba (34,2%) ; Les Peulh (18,9%) et les Nagots (15,9%). Ces trois groupes ethniques sont côtoyés par d autres que sont les Otamari (12,9%) ; les Yom-Lokpa (10,9%), les Fons et Adja (4%). Cette population est essentiellement agricole à 85%. Les femmes représentent plus de 51% de la population. La religion la plus dominante est l islam suivie du christianisme et de l animisme. MILIEU PHYSIQUE 1 Relief Le relief de la Commune de Tchaourou est dans son ensemble composé d une pénéplaine surmontée des collines dont les plus élevés avec 600 mètres d altitude se trouvent à Wari-Maro. 2 Climat Le climat est de type Soudano-Guinéen avec une saison sèche allant de Novembre à Mars et une saison pluvieuse qui couvre la période d Avril à Octobre. De Décembre à Février, souffle un vent frais et sec caractéristique de l harmattan. Cette période amorce l assèchement de la végétation. La savane Soudano-Guinéenne en constitue l ossature dominante. Le réseau hydrographique de la commune de Tchaourou est composé de l Okpara à l Est et de l Ouémé supérieur à l Ouest. 3 Sols Les sols sont de deux types : - Le premier est de type ferrugineux lessivé avec une texture sableuse, un bon drainage mais pauvre en matières chimiques. Ce type de sol se rencontre sur l axe Parakou-Tchaourou et autour de Tandou. Ces sols se prêtent à la culture des plantes à racines et tubercules. - Le deuxième est de type ferrugineux lessivé mais fortement concrétionné avec une texture sablo-argileuse et un drainage médiocre. Sur ces sols chimiquement plus riches, le phénomène d induration ou d hydromorphie s observe. On rencontre ce type de sol sur les axes Parakou-Sanson-Kpari et Moranwonkourou. 4 Végétation et faune La végétation de la commune est une savane avec quelques forêts semi-décidues et galeries forestières. La zone de savane est de type arboré et arbustive. On y rencontre quelques forêts classées à savoir : La forêt de Wari-Maro La forêt de Tchatchou La forêt d Alafiarou-Bétérou Toutes ces forêts couvrent une superficie de 1725 km2 soit environ 25% de la superficie totale de la Commune. Quant à la faune, elle est composée de mammifères menacés par le braconnage. ANALYSE DES RESULTATS Disponibilité et accessibilité alimentaire Les céréales: La variation du volume de productions de l année courante par rapport à la moyenne quinquennale est de -33,69% qui est compris entre -50% et -20% ce qui signifie que la commune est en insécurité alimentaire extrême. 90

96 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Tchaourou Les tubercules : La variation du volume de productions de l année courante par rapport à la moyenne quinquennale est de -29,11% qui est compris entre -50% et -20% ce qui signifie que la commune est en insécurité alimentaire extrême. Commentaire De l analyse des tableaux il ressort une disponibilité acceptable de terre cultivable dans la commune. Par contre, la production traditionnelle est dominante, ce qui justifie la faible productivité des cultures. La commune dispose d un capital humain assez important (85% de la population est essentiellement agricole) capable de faire accroître sa production. Elle dispose également d un personnel d encadrement toujours dévoué pour accompagner les producteurs. N empêche une augmentation l effectif de ce personnel aura impact positif sur la production de la commune. Il faut également noter la commune de Tchaourou a été très bien arrosée au cours de cette année Le prix des céréales La variation du prix moyen mensuel des produits du mois courant par rapport au prix moyen mensuel du mois précédent est de 15,97% qui est compris entre 0% et 25% ce qui signifie que la commune est en insécurité alimentaire modérée. Le prix des tubercules La variation du prix moyen mensuel des produits du mois courant par rapport au prix moyen mensuel du mois précédent est de 19,06% qui est compris entre 0% et 25% ce qui signifie que la commune est en insécurité alimentaire modérée. COMMENTAIRE De point de vue de la disponibilité et de l accessibilité, la commune est en insécurité alimentaire extrême. De l analyse des tableaux, il ressort que les pistes d accès rurales dans la commune sont en générales impraticables. On note également que le prix des produits a connu des augmentations. DIVERSITE ALIMENTAIRE En se basant sur la disponibilité des produits, nous déduisons que l alimentation de la population n est pas diversifiée. De plus, la population consomme en moyenne deux repas par jour. Alors la commune de Tchaourou est en insécurité alimentaire modéré. De l analyse des tableaux on remarque une faible diversité des produits agricoles, alors les populations consomment régulièrement les mêmes produits. Déplacement des populations Nous ne disposons pas de données par rapport aux déplacements des populations. Malnutrition Nous ne disposons pas de données par rapport aux indicateurs nécessaires pour l analyse. Phénomènes exceptionnels Depuis le début du mois de Janvier jusqu au 30 Septembre 2014, le cumul de la hauteur d eau tombée dans la commune est 1306,55 mm en 46 jours. Ce qui signe que la commune est bien arrosée. Néanmoins le phénomène constaté est une inondation faible à modéré et localisé (Goro, Tchaourou et Bétérou). Alors la commune est généralement en sécurité alimentaire. Sécurité civile La sécurité civile n est pas atteinte, la commune de Tchaourou est en situation de paix. Donc la commune est généralement en sécurité alimentaire. 91

97 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Tchaourou Avoir relatif aux moyens d existence La base de données SAN ne nous permet pas d apprécier le taux de consommation du bétail par la population. Concernant la disponibilité du pâturage, accessibilité du pâturage et bilan fourrager à partir de la biomasse et du cheptel résident, la commune de Tchaourou dispose de 1725 Km2 de forêt soit 23,77% de sa superficie totale réservée au pâturage. Alors la commune se situe généralement en sécurité alimentaire. Avoir relatif aux moyens d existence La commune de Tchaourou enregistre des cas de vente des parcelles reservées à l agriculture familiale. Ces ventes se situent dans la tranche de 0 à 20%, alors la commune est en insécurité alimentaire modérée. Accès à l eau potable Le taux d accès à l eau potable dans la commune est de 61%, qui compris dans l intervalle 61 et 80%, d où la commune se trouve dans l insécurité alimentaires modérée. Conclusion Au vu des résultats issus des analyses de la base de données, la commune de Tchaourou se trouve en insécurité alimentaire extrême par rapport à la disponibilité en nourriture et est en insécurité alimentaire modérée par rapport à l accessibilité. Pour ce qui est de la disponibilité en eau, la commune est dans une situation modérée de disponibilité alimentaire. La même situation s'observe dans la gestion de la ressource naturelle qu'est la terre. Aussi, il ressort des analyses que la situation des sinistre est modéré ainsi que celle celui de l'avoir relatif aux moyens d'existence. En générale, il ressort de l analyse de ses deux critères que la commune de Tchaourou se trouve en insécurité alimentaire extrême. Recommandations Nous n allons pas finir la rédaction de notre rapport sans faire des recommandations. Nous suggérerons : Changer le portatif contenant la base de données SAN au sein de la Mairie Faire un toilettage de la base en vue d améliorer le renseigner des données statistiques sur la sécurité dans la commune de Tchaourou Permettre à l équipe de disposer du temps pour l analyse et la rédaction du rapport du PBSA. Réorganiser les différentes filières agricoles telles que : la filière riz ; la filière maïs ; la filière anacarde et autres. appuyer les producteurs en créant une banque agricole pouvant permettre à ces derniers de faire des prêts ; Veiller au respect du code foncier limitant la vente anarchique des parcelles ; Appuyer la base PBSA par des bases sectorielles qui seront installées dans les différents services déconcentrés et décentralisés de la commune. 92

98 Appuyer la base PBSA par des bases sectorielles qui seront installées dans les différents services déconcentrés et décentralisés de la commune. RAPPORT d'évaluation de la situation de la Commune de Malanville Point Focal PBSA de Malanville 1. Introduction Suite à l atelier de formation sur l évaluation de la vulnérabilité sur la sécurité alimentaire dans les communes tenu à Glazoué du 09 au 11 Septembre 2014 qu il a été retenu le principe d alimenter la base de données pour renseigner la Sécurité alimentaire. Le présent rapport a pour objectif de 1. Introduction renseigner l état de la Sécurité alimentaire à Malanville. Suite à l atelier de formation sur l évaluation de la vulnérabilité sur la sécurité alimentaire dans les communes 2. Contexte tenu à Glazoué du 09 au 11 Septembre 2014 qu il a été retenu le principe Avant la formation, chaque acteur produisait ses données et faisait son analyse de façon individuelle. d alimenter la base de données pour renseigner la Sécurité alimentaire. Le présent rapport a Après la formation, nous avons compris que tous les acteurs produisant les données doivent se mettre pour ensemble objectif pour de renseigner une bonne analyse l état de la sécurité Sécurité alimentaire. à Malanville. 3. Méthodologie 2. Contexte - L évaluation a duré 30 jours. Avant Profil la formation, et nombre chaque des évaluateurs. acteur produisait ses données et faisait son analyse de façon individuelle. Après Deux la formation, évaluateurs nous ont été avons commis compris à cette que tâche tous à savoir les acteurs le Planificateur produisant de la Mairie les données de Malanville doivent et se mettre le Statisticien ensemble du pour Secteur une Communal bonne analyse pour le Développement de la sécurité agricole alimentaire. de la Commune de Malanville. Les Critères de sélection des sites sont faits selon l importance de leurs données dans l analyse de la vulnérabilité au niveau communal. 3. Méthodologie Comment l information secondaire a été collectée - L évaluation L information a duré secondaire 30 jours. a été collectée dans les rapports annuels des services, les documents de la Mairie obtenus au niveau des archives, les statistiques officielles. Profil Comment et nombre l information des évaluateurs. primaire a été collectée Deux Cette évaluateurs information ont a été été collectée commis par à les cette chargés tâche des à savoir statistiques le Planificateur des différentes de structures. la Mairie de Malanville et le Statisticien En fonction du de l importance Secteur Communal des données pour que le produit Développement chaque structure agricole dans la de base, la Commune on a procédé de à la sélection des informateurs clés à savoir la Mairie, le SCDA, la Zone sanitaire et le Centre de Malanville. Promotion Sociale. Les Critères Des groupes de sélection de discussion des sites sont sont constitués faits selon l importance les centres d intérêt de leurs et données d autres groupes dans l analyse de de la discussion vulnérabilité selon les au expériences. niveau communal. Nous avons utilisé comme technique les enquêtes de terrain, les sondages, le traitement et l analyse Comment des données. l information secondaire a été collectée L information secondaire a été collectée dans les rapports annuels des services, les documents de la Mairie obtenus au niveau des archives, les statistiques officielles. Comment l information primaire a été collectée Cette information a été collectée par les chargés des statistiques des différentes structures. En fonction de l importance des données que produit chaque structure dans la base, on a procédé à la sélection des informateurs clés à savoir la Mairie, le SCDA, la Zone sanitaire et le Centre de Promotion Sociale. Des groupes de discussion sont constitués selon les centres d intérêt et d autres groupes de discussion selon les expériences. Nous avons utilisé comme technique les enquêtes de terrain, les sondages, le traitement et 93

99 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Malanville l analyse des données. 4. Résultats Description de la couverture de l évaluation : La Commune de Malanville est située à l extrême Nord de la République du Bénin. Elle appartient au département de l Alibori. Appelé avant 1949 «Tasi» qui signifie en langue Zerma et Dendi «sable», la ville de Malanville dérive de «Malan», nom d un gouverneur de l ancienne colonie de Dahomey (la ville de Malan). La Commune de Malanville est la principale porte d entrée au Bénin par le Niger. Elle est limitée : au Nord, par la République du Niger, au Sud, par les Communes de Kandi et de Ségbana, à l Ouest, par la Commune de Karimama, à l Est, par la République Fédérale du Nigéria. Elle couvre une superficie de km² dont ha de terres cultivables. Son altitude moyenne est de 200 m au-dessus du niveau de la mer dont elle est à plus de 700 km à vol d oiseau. Le climat de la Commune de Malanville est de type Soudano Sahélien marqué par une saison sèche de Novembre à Avril. La Commune de Malanville se trouvedans la vallée du Niger qui va de Guéné jusqu au lit mineur du fleuve. Son relief se compose d un ensemble de plaines et de vallées enchâssées entre le fleuve Niger et quelques plateaux et collines de grès ferrugineux. La ville est bâtie sur un site sablonneux et inondable par endroit en période des crues. Malanville dispose de nappes phréatiques de profondeurs variables. La Commune dispose d une importante superficie de bas-fonds, d un important réseau hydraulique (fleuve Niger, Sota), du Parc W et d autres aires protégées. Elle se trouve donc dans un espace géographique doté d atouts pour l édification d une régionalisation économique cohérente et viable. La Commune est traversée par la RNIE 2 : voie reliant notamment le port autonome de Cotonou à Niamey. La population de Malanville est de habitants avec une densité de 55,70 HBTS/km2 Elle se répartition de la partie suivante en fonction du sexe Tableau 1: Proportions hommes - femmes de la population bleau 1: Proportions hommes - femmes de la population masculin féminin total ,84% 50,16% 100% (Source (Source : RGPH 4 de : 2013, RGPH résultats 4 provisoires) de 2013, résultats provisoires) La population de Malanville est majoritairement jeune (54,03 % de jeune, INSAE) Populations : Groupes socioculturels : Dendi, Fulbé, Mokolé, Zerma, Hausa, tchenga et autres 94

100 Analyse de la vulnérabilité alimentaire dans les communes de Malanville Analyse : - Le volume de la production des principales spéculations (Maïs, Riz, Sorgho, Niébé et Petit mil) de l année 2013 est égal à ,75T, tandis que la moyenne de la production des trois dernières années est de ,26 T. Ainsi la variation entre ces deux volumes précédents est de 21,3%. Donc la variation étant positive et supérieure à 5% donc la disponibilité est assurée. -Le prix mensuel des produits de l année courante est égal à 287Ftandis que le prix moyen mensuel au cours des trois dernières années est égal à 363 F. Ainsi la variation entre ces deux prix est de -20,98%, ce qui est inférieur à 0% donc nous pouvons affirmer que l accessibilité est assurée. -Pour ce qui est de la diversité, l enquête sur le terrain nous révèle que le nombre de repas des populations dans la commune est compris entre 3 et 2 repas par jour. Ainsi la diversité alimentaire est insuffisante. -En ce qui concerne le déplacement des populations, il ressort que la position géographique de Malanville (Frontière avec le NIGER et le NIGERIA, le marché central) favorise l entrée massive des populations des pays limitrophes. Ceci affecte considérablement non seulement le ratio Production/habitant mais aussi la diversité alimentaire. Il faut noter que la Commune de Malanville est majoritairement constituée de bas-fonds et de plusieurs cours d eau. Ceci fait qu elle est sujette aux inondations. Elle est également sujette aux maladies hydriques, au paludisme, à la méningite, à la malnutrition, aux braquages sur les axes routiers, à l enclavement de certaines zones dû au mauvais état de certaines pistes et à l insuffisance de points d eau potable. Conclusions De tout ce qui précède nous constatons que : 1. la disponibilité de la nourriture est assurée 2. l accessibilité de la nourriture est assurée 3. l utilisation de la nourriture varie en fonction du niveau des ménages. 4. la stabilité alimentaire varie également en fonction des arrondissements et du pouvoir d achat des ménages. En conclusion, nous pouvons affirmer au vu des principales observations et constatations que la commune de Malanville est dans une sécurité alimentaire modérée présentant des disparités dans les ménages et au niveau des arrondissements. Recommandations - Accroître la production des différentes spéculations pour supporter le flux de populations venant des pays limitrophes (SCDA, ONG, PTF, Mairie) - Sensibiliser les populations sur l importance de la diversification alimentaire et la malnutrition (CPS, SCDA, ONG, PTF, Mairie, Zone sanitaire) - Réaliser des Points d eau potable dans la commune - Désenclaver les zones à travers l aménagement des pistes de dessertes rurales. - Assurer la sécurité des personnes et des biens - Sensibiliser sur la fréquentation des centres de santé et sur les précautions à prendre pour certaines maladies récurrentes dans la zone. - Réaliser des centres de santé dans la Commune. 95

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