EDUCATION SANTÉ ET PRÉCARITÉ

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1 EDUCATION SANTÉ ET PRÉCARITÉ SYNTHÈSE DES ACTIONS SEPTEMBRE 2005 JUIN 2006 Observatoire de la Santé du Hainaut Secteur Education Santé (SES) Rue St Antoine, Ha vré Tél. : 32(0) Fax : 32 (0) observatoire.ses@hainaut. be

2 Le Secteur Education Santé (SES) s est particulièrement investi vers les personnes issues d un milieu dit défavorisé en Ces actions s articulent autour de trois axes : - Une plate-forme d échanges, un prolongement du groupe de travail initié il y a deux ans. - L exploitation d un outil de promotion du dépistage du cancer du sein. - L accompagnement en première ligne d actions d éducation santé. I. PLATE-FORME D ECHANGES En juin 2004, le SES réunissait déjà les partenaires avec lesquels il construisait des projets en éducation santé vers un public en situation de précarité. Après une année de travail sur les méthodes les plus adaptées à développer vers ce public et un partage sur différents outils et expériences, ce groupe a évolué vers un fonctionnement de plate-forme d échanges. 1. Objectifs généraux Le groupe, avec le soutien du SES, s est donné comme objectifs généraux pour l année de : soutenir des équipes dans une démarche d'amélioration des pratiques en éducation à la santé, compléter le suivi sur site des institutions présentes par une rencontre trimestrielle, initier un réseau de professionnels développant des actions en éducation santé pour les publics en situation de précarité, établir un point «actualités» sur le thème «Santé et précarité». 2

3 2. Séance générale sur la prévention des cancers - 22 novembre 2005 Lors de cette rencontre, le docteur Berghezan du Secteur Prévention et Promotion de la Santé (OSH) dresse un état des lieux sur la problématique des cancers. Après la présentation de données épidémiologiques, elle expose des principes d actions en prévention des cancers et présente le Programme national du dépistage du cancer du sein. Dans un deuxième temps, différents supports et outils d animation en prévention des cancers sont présentés aux groupes. 3

4 Enfin, lors d un travail en sous-groupes, les participants identifient les actions préventives qu ils souhaitent développer avec leur public : Accompagner un groupe de femmes au dépistage pour leur permettre de dépasser les contraintes logistiques, mais aussi la peur. Organiser une séance d information. Permettre l expression sur les représentations du public par rapport au cancer. Ce thème est générateur de peur (de savoir, de ne pas pouvoir assumer le suivi, le coût). Informer sur les possibilités de suivi pour une personne atteinte d un cancer. Travailler les «prétextes» de santé comme introduire le thème santé en général et aller vers la prévention et le dépistage des cancers. Le thème du cancer et de ses implications est difficile à aborder d autant plus chez un public en situation précaire. Une relation de confiance doit se construire pour aborder ce thème. Le thème de l estime de soi semble être un préalable important avec ce public. Initier des ateliers d expression corporelle qui permettent aux personnes de s approprier leur corps. Dans le cadre du cancer du sein, sensibiliser une plus large tranche d âge que celle visée par le Programme national, par exemple lors de journées à thème. Travailler avec des témoignages du public. En guise de conclusion de cette première séance, les personnes présentes s accordent sur l importance à donner à la prévention des cancers auprès de ces publics car ceuxci, non seulement multiplient des comportements à risques, mais sont également confrontés à des difficultés de suivi et de soins face à la maladie. 4

5 3. Les 10 ans du rapport pauvreté 20 avril 2006 Monsieur Thierry Martin a présenté le Service de lutte contre la pauvreté, ses missions, sa structure, sa méthodologie. Il a exposé ensuite le rapport général sur la Pauvreté (Abolir la pauvreté. Une contribution au débat et à l action politiques), et plus particulièrement les chapitres «logement et santé». Cette rencontre s est clôturée par un temps d échanges entre les participants qui ont exprimé leur intérêt pour ce service et ce document. Le texte de présentation de Monsieur Martin est disponible au secrétariat du SES ( ). Le rapport, quant à lui, est disponible au Centre d égalité des chances et de lutte contre le racisme ( ). 5

6 II. EXPLOITATION DE L OUTIL «LES FEMMES ET LE DEPISTAGE DU CANCER DU SEIN» Le projet d organiser des séances de sensibilisation à l utilisation de l outil «Les femmes et le dépistage du cancer du sein» trouve son origine dans les souhaits exprimés par le groupe qui a participé à la séance de travail relative à la prévention des cancers. Lors de ces sensibilisations d une demi-journée (les 25 octobre 2005 et 24 février 2006), le programme du dépistage du cancer du sein (partie essentielle de l'outil) est abordé, et les différents supports (guide, affiches, brochures, DVD) sont présentés. Chaque séance se termine par un temps d'échanges sur les modes d'utilisation possibles et les expériences vécues. 6

7 Les rencontres ont été particulièrement riches grâce aux expériences vécues et relatées notamment par le CPAS de Braine-le-Comte et par le groupe «Les femmes actrices de leur santé» issu du CRES Picardie invités le 24 février Les commentaires émis lors de ces demi-journées ont débouché sur le projet de création d un nouveau DVD. Un groupe de travail a dès lors été constitué. Actuellement, il est en phase opérationnelle de production. En cohérence avec le principe de participation identifié dans notre groupe de travail en , le public bénéficiaire a été impliqué tant dans la sensibilisation à l outil que dans la création du DVD. 7

8 III. GARDER UN LIEN PERMANENT AVEC LES ACTIONS DE TERRAIN La philosophie de la plate-forme d échanges est de vouloir s enrichir des expériences de terrain en éducation santé menées avec le secteur et ses partenaires. En , des actions pour des publics en milieu défavorisé ont été conduites avec les organismes suivants : Abri (l ) à La Louvière, CLPS de Tournai, antenne de Bernissart, CPAS de Braine-le-Comte, CPAS de Chapelle-lez-Herlaimont, CPAS d Estaimpuis, CPAS de La Louvière, CPAS de Mons, CPAS de Mouscron, CPAS de Soignies, Déclic ASBL à Tournai, Ecole industrielle de Marcinelle, Espace citoyen et communautaire à Marchienne-au-Pont, Estrella à Mouscron, IPSMa Promotion sociale à Charleroi, Maison Cardijn à Luingne, Maison de l Eveil et de la Santé à Colfontaine, Maison Médicale à Châtelineau, SAIS à Tournai, Structure ASBL à La Hestre. 8

9 Les nombreuses actions menées sur certaines zones en milieu scolaire et dans le domaine de l éducation spécialisée nous amènent à rencontrer des familles en difficulté. Aussi, le secteur a collaboré à un groupe de réflexion sur le thème de la santé et de la précarité en milieu scolaire. Ce groupe a été proposé aux PSE (centre de santé) par le Service de Prévention et de Promotion de la Santé (OSH) les 15 mars et 10 mai IV. PERSPECTIVES Ce travail a permis et permettra encore de faire évoluer les pratiques de travail du SES et des professionnels dans l'accompagnement de projets d'éducation à la santé. L année pourra à nouveau rassembler nos partenaires à l occasion notamment de : - nos deux journées spécifiques : l une relative à la problématique du logement et de ses incidences sur la santé, la seconde relative à l alimentation à petit prix; - la poursuite des sensibilisations à la mallette «Les femmes et le dépistage cancer sein» (deux groupes de relais seront formés) ; - la finalisation du DVD «Le dépistage en Hainaut»; - la poursuite de l accompagnement des projets de terrain. 9

10 Observatoire de la Santé du Hainaut Rue Saint Antoine HAVRE Tél.: Fax: observatoire.sante@hainaut.be Septembre

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