MOTIVATION ET RYTHMES SCOLAIRES

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1 MOTIVATION ET RYTHMES SCOLAIRES Julie CARRE Maitre de conférences en psychologie cognitive et différentielle - ESPE de Brest Psychologue-Psychothérapeute du développement de l enfant et de l adolescent

2 Qu est ce que la motivation? «motivus»: mobile, qui met en mouvement. Le «pourquoi» et «comment» du comportement. Régule les choix que nous devons faire au quotidien pour s adapter Processus continu lié aux interactions individu-milieu

3 Différents questionnements La motivation relève-t-elle uniquement de l élève? L apprentissage est-il uniquement dépendant de la motivation? L apprentissage ne peut-il pas être, voire ne doit-il pas être une source de motivation pour l élève?

4 Psychologie Cognitive de la Motivation scolaire Duclos (1993): Tardif (1992): «C est l anticipation du plaisir dans une activité ou l anticipation de son utilité.» «Selon la psychologie cognitive la motivation est essentiellement définie comme l engagement, la participation et la persistance de l élève dans une tâche.» Viau (1994): «La motivation en contexte scolaire est un état dynamique qui a ses origines dans la perception qu un élève a de luimême et de son environnement et qui l incite à choisir une activité, à s y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d atteindre un but.»

5 3 dimensions fondamentales: Etat dynamique: susceptible de varier dans le temps et au gré des matières étudiées ; Se mesure au choix, à l engagement et à la persistance de l élève dans les activités qui lui sont proposées ; Dépend de la perception de l élève, plus précisément de la manière dont il se perçoit et dont il perçoit l école et ses buts.

6 Plusieurs types de motivation scolaire: Motivation intrinsèque: Motivation extrinsèque La motivation ne s impose pas, elle se favorise.

7 Motivation intrinsèque Volonté des élèves d apprendre, par souci personnel d amélioration et de recherche de succès. Activité exécutée uniquement pour le plaisir qu elle procure en elle-même. Déterminée par: estime que l apprenant a pour la matière étudiée, la signification qu il perçoit de l activité à entreprendre, la perception de sa capacité à l accomplir, la confiance en soi, image de soi: Energie pour s engager dans les activités proposées et dans un processus d apprentissage. + efficace mais aussi + difficile à obtenir volonté de l élève

8 Motivation scolaire et jugement de l élève: Il s appuie sur ces perceptions : Les buts de l école. Son intelligence. L utilité concrète des activités scolaires. Les exigences des activités. Son pouvoir personnel sur ses apprentissages.

9 Estime de soi et motivation scolaire Estime de soi Sentiment d efficacité et de fierté Motivation Engagement et persévérance dans l activité

10 Motivation extrinsèque Provoquée par une force extérieure à l individu. Environnement familial, social, culturel Par l enseignant grâce à différents stimuli crées pour lui donner le goût d apprendre: promesse de récompense crainte des sanctions données les pratiques pédagogiques

11 Modélisation de Viau (1994) Motivation scolaire intrinsèque Perception de soi Perception du système scolaire extrinsèque Milieu extérieur (environnement social, culturel ) Méthodes Pédagogiques du professeur

12 Le rôle de l enseignant Effet direct sur la qualité des apprentissages de l élève: Gestion de la classe Manière dont il le fait travailler Capacité à transmettre ses connaissances Capacité à entrer en relation avec lui On apprend mieux avec quelqu un qu on apprécie.

13 Miser sur la relation «Chaque élève a en lui ce désir d apprendre et il ne peut apprendre que ce qu il a le désir d apprendre.» (Rogers, 1968) L élève doit être convaincu qu il a de la valeur aux yeux de son enseignant. L apprentissage conditionné par la qualité de sa relation avec l enseignant.

14 Créer un climat motivationnel: TARGET Proposer Tâche Autorité Reconnais sance Groupe Evaluation Gestion du Temps une difficulté objective optimale de la tâche Activités pertinente et utile sur le plan personnel et culturel. perception de la valeur d une activité Fixer des buts exigeants, présentant un défi personnel Donner des buts et des consignes clairs Différencier les buts et les tâches en fonction du niveau des élèves Degré de participation de l élève à la prise de décision liée aux apprentissages Encourager les élèves à voir l apprentissage comme quelque chose de gratifiant, Feedbacks qui doivent informer sur les progrès réalisés: motivation Améliorer les interactions entre élèves: acceptation de tous, contribution significative de tous Il faut être formatif, prendre en compte les progrès réalisés Adapter le rythme de travail aux capacités individuelles de chaque élève Laisser une période de temps suffisante

15 Conclusion Un apprentissage est avant tout la relation d un élève avec un objectif d apprentissage à atteindre qui doit se vivre dans un bon contexte relationnel pour établir des liens significatifs entre l enseignant et l élève

16 L école, mais à quel rythme? Comment aménager les rythmes de l école pour les faire coïncider au mieux avec les rythmes biologique et social de l enfant?

17 Le SOMMEIL Rythme biologique de base de l espèce humaine + espèces animales Mécanismes complexes et pas totalement élucidés on ne peut survivre très longtemps sans dormir Organisé veille/sommeil: en série de cycles Nombre identique chez une même personne Variable d une personne à l autre

18 Le train du sommeil information Formation sur les rythmes - vendredi 19 novembre 2004 des nouveaux directeurs - IUFM site d Orléans-St Jean

19 Combien de temps dorment les enfants?

20 Manque de sommeil et apprentissage non-vigilance somnolence Faibles capacités d'attention (surtout en début de matinée) Faibles performances aux tests et tâches scolaires. Vers 3-4 ans: 25% des enfants ont des problèmes de sommeil. 15 %: endormissement 23 %: réveil nocturne A 5 ans: 19% se réveillent au moins une fois dans la nuit 38 % ont régulièrement des cauchemars.

21 Lien entre durée de sommeil et performance scolaire (Poulizac, 1979)

22 Rythme scolaire et efficience

23 Rythme scolaire et efficience

24 Chronopsychologie scolaire: l attention Variable selon l âge, la tâche et l environnement. GS : 15 à 20 min. CP-CE2 : 20 à 30 min. CM1 : 25 à 35 min. CM2 : 30 à 40 min.

25 Chronopsychologie scolaire: temps de travail

26 Chronopsychologie scolaire: rythme hebdomadaire

27 Recommandations pédagogiques Semaine équilibrée= jour équilibré Charge de travail quotidien lié aux capacités (limitée) l enfant, Répartition en fonction des périodes de vigilance. Importance du lundi (matin) grands efforts d acquisitions nouvelles et les devoirs de contrôle. Si le lundi et le mardi sont équilibrées, l enfant n a pas besoin de se reposer le mercredi matin et il peut sans coupure et sans fatigue, aller jusqu à la fin de la semaine. La récupération de la fatigue doit être quotidienne

28 Emploi du temps optimisé Cycle 1

29 Emploi du temps optimisé Cycle 2 et 3

30 CONCLUSION Chaque enseignant peut (et doit!!) réfléchir sur l aménagement de la journée de classe (ou de ses enseignements) en fonction des données scientifiques sur les rythmes.

31 Merci de votre attention