à domicile La démarche
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- Alfred Langevin
- il y a 6 ans
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1 à domicile La démarche 1
2 Pourquoi un tel outil? La qualité du ʺprendre soinʺ (care) et la qualité des soins sont indissociables Les personnels sont soumis à de grandes difficultés dans leur exercice quotidien Difficultés liées au fonctionnement de l institution, difficultés émotionnelles, manque de formation, de soutien, etc. 2
3 Les objectifs Amélioration de la qualité de vie des personnes âgées vivant au domicile Amélioration de la qualité de l accompagnement, du ʺprendre soinʺ Amélioration de la qualité des soins Amélioration de la qualité de vie au travail des intervenants professionnels Reconnaissance et valorisation du haut niveau de réflexion de la plupart des soignants Valorisation du soin technique et relationnel Formation et soutien Sensibilisation/formation : outil de questionnement permanent des pratiques pour le déploiement de la bientraitance 3
4 La démarche de bientraitance Pas de recette, pas de dogme, mais une attention de tous les instants de la part de chacun et de tous à la fois Pas de définition univoque Tendre en équipe vers une vision convergente La base : le respect des principes éthiques fondamentaux Les principes d humanité et de dignité : conserver à chacun sa place de sujet (le ʺjeʺ) Le principe de solidarité Le principe d équité et de justice Le principe d autonomie (liberté de choix) 4 ʺ[ ] soigner c est aussi dévisager, parler reconnaître par le regard et la parole la souveraineté intacte de ceux qui ont tout perduʺ Extrait de ʺLa présence pureʺ, de Christian Bobin (Ed. Le temps qui passe, 1999)
5 De la théorie à la pratique : des obstacles à surmonter (1) Des freins institutionnels L engagement insuffisant des cadres des services, peu sensibilisés Les injonctions contradictoires Le manque et les changements trop fréquents de personnels Le manque de temps Le manque de communication au sein des équipes Le manque de coordination Des freins individuels des professionnels Les valeurs morales, les convictions de chacun Les difficultés quotidiennes La perte du sens de la mission, du soin La peur de la vieillesse et de la mort La peur de dénoncer les situations de maltraitance, etc. 5
6 De la théorie à la pratique : des obstacles à surmonter (2) Des freins individuels des personnes âgées Peur de gêner Culpabilité vis-à-vis de leur dépendance, de leur besoin d aide Peur d être abandonnées, envoyées en maison de retraite Peur de vieillir, peur de la dépendance, etc. Des freins liés à l entourage L entourage ne reconnaît pas le problème L entourage banalise la plainte L entourage culpabilise la personne âgée ou la rend responsable de la situation L entourage se croit obligé d aider pour répondre à certaines règles sociales Chacun craint les conflits ou les représailles de la part des autres membres de la famille 6
7 La bientraitance en pratique (1) ʺLa posture professionnelle de bientraitance est [ ] une manière d être, d agir et de dire, soucieuse de l autre, réactive à ses besoins et à ses demandes, respectueuse de ses choix et de ses refus. Elle ne peut se résumer à une série d actesʺ La bientraitance: définition et repères pour la mise en œuvre (ANESM, juillet 2008) 7
8 La bientraitance en pratique (2) Des recommandations pratiques générales pour les services Inscription de la démarche de bientraitance dans le projet de la structure de soins à domicile Un dossier de soins exigeant Projet de soins et d accompagnement individualisé réévalué régulièrement Temps dédiés à l analyse des pratiques et de certaines situations difficiles Démarche d amélioration de la qualité de vie au travail des intervenants Formation, soutien, accompagnement Sens de la mission Sans le soutien de la structure dont il dépend, le professionnel seul ne pourra pas entrer pleinement dans une démarche de bientraitance 8
9 La bientraitance en pratique (3) Des recommandations pratiques générales pour les intervenants Casser la routine et redonner du sens aux actes quotidiens Ne pas dénier les difficultés, noter les ambiguïtés, tenter de les résoudre Mise en harmonie des caractères technique, soignant et relationnel de l acte Reconnaître et accepter ses propres défenses tout en restant responsable de ses actes Lutter contre la maltraitance De la part d un proche, d un autre professionnel, de soi-même Ne jamais tenter de gérer seul la situation et en parler en équipe 9
10 La bientraitance en pratique (4) Des recommandations pratiques au quotidien Chaque acte de la vie quotidienne, chaque situation, chaque moment peut être interrogé sous l angle de la bientraitance Des propositions pratiques en cohérence avec le guide Angélique et la recommandation Bientraitance de l ANESM (juillet 2008) 10
11 La bientraitance en pratique (5) Des moments clés pour interroger les pratiques Lever, toilette, habillage Respect de l intimité, de la pudeur de la personne Laisser le choix des vêtements Respecter au mieux ses habitudes horaires Repas Qualité gustative et nutritive des repas Qualité de l aide Le coucher et la nuit Respecter les habitudes horaires, les rituels du coucher Relations entre les personnes et les professionnels Respect, politesse, confiance 11
12 La bientraitance en pratique (6) Des moments clés pour interroger les pratiques Les soins Prendre le temps Prévenir la douleur Accord de la personne Liberté et sécurité Question de l enfermement au domicile Question des contentions Le décès Accompagnement de la personne en fin de vie Accompagnement des proches Accompagnement des professionnels 12
13 La bientraitance en pratique (7) Des points clés d organisation Horaires Respecter les horaires prévus Prévenir si retard Adapter les horaires aux habitudes de vie de la personne Relations avec les proches Pas de jugement Respect de la dynamique familiale Qualité de vie au travail 13
14 La bientraitance en pratique (5) Un point particulier : la qualité de vie au travail Constat Solitude de l intervenant au domicile Situations parfois émotionnellement intenses Pas assez d occasions d évoquer les difficultés Perte du sens de leur mission parfois Recommandations spécifiques Prévoir de façon formalisée des occasions d échange au sein de l équipe : cohérence des approches, échanges autour de situations particulières, analyse des évènements indésirables, outils de communication au sein de l équipe, analyse des pratiques, etc. Prévoir des séances de soutien collectif, au mieux animées par un psychologue Proposer des formations sur des sujets spécifiques en fonction du service et de la population accompagnée (maladie d Alzheimer, douleur, fin de vie, dépression, gestion des troubles psychologiques et comportementaux, alimentation et dénutrition, etc.) 14
15 Dix + 1 propositions (1) 1. Repérer et respecter autant que possible le choix et les habitudes des personnes Horaires (lever, toilette, coucher, soins), vêtements, repas, goûts alimentaires, courses, etc.. 2. Respecter l'intimité des personnes Prévenir de son arrivée au domicile, frapper avant d entrer dans une pièce 3. Respecter autant que possible la liberté de circuler de chacun Faire sortir les résidents en extérieur au moins une demi-heure par semaine 4. Signaler toute situation de maltraitance avérée Ne pas tenter de gérer seul la situation 5. Utiliser les supports de suivi, de communication, de coordination pour faire part de toute situation difficile dans le cadre du soin ou de l aide 15
16 Dix propositions (2) 6. Respecter la dynamique familiale et prévoir des temps d échange entre professionnels et proches 7. Respecter les horaires prévus pour les interventions et prévenir en cas de changement 8. Optimiser l organisation humaine et matérielle des soins (planification, anticipation, matériels adaptés) 9. Assurer un comportement relationnel de qualité pendant et en dehors du soin (appeler la personne par son nom, informer, rassurer, instaurer une relation de confiance) 10. BIEN TRAITER LA DOULEUR : prévention de la douleur lors des soins ou gestes potentiellement douloureux, repérer les signes d un syndrome douloureux non verbalisé, signaler toute suspicion de syndrome douloureux 16
17 Conclusion La démarche de bientraitance fait le socle de l amélioration de la qualité de l accompagnement des personnes au domicile L outil MobiQual de sensibilisation et de formation aide les services d aide et/ou de soins à domicile à s engager dans une démarche de bientraitance au quotidien 17
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