brgm Stabilité des berges du fleuve Maroni ^ - Village de Loka Commune de Papaïchton (Guyane) Rapport final BRGM/RP FR Août CL46 *2 5

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1 Stabilité des berges du fleuve Maroni ^ - Village de Loka Commune de Papaïchton (Guyane) Rapport final BRGM/RP FR Août 2007» tir 374CL46 *2 5 brgm Géosciences pour uns Terre durable

2 Stabilité des berges du fleuve Maroni Village de Loka C o m m u n e de Papaïchton (Guyane) Rapport final BRGM/RP FR Août 2007 Étude réalisée dans le cadre des projets de Service public du B R G M 05PIRA01 L. Closset Avec la collaboration de B.Joseph Nom : Date: Vérificateur : Signature : Approbateur : Nom : Philippe WENG Date : 28 août 2007 Signature : Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000. brgm Géoscitncts pour un* Terri durabli

3 Mots clés : En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : L. Closset & B. Joseph (2007) - Stabilité des berges du fleuve Maroni - Village de Loka - Commune de Papaïchton (Guyane). Rapport BRGM/RP FR. 19 pages, 7 figures. BRGM, 2007, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans rautorisation expresse du BRGM.

4 Synthèse A la demande de la Sous-Préfecture de Saint-Laurent du Maroni, une équipe du BRGM s'est rendue, le 14 juin 2007, dans le village de Loka, commune de Papaïchton. Elle était accompagnée d'une représentante de la Direction Départementale de l'equipement de Guyane. En 2006, un fromager s'est abattu dans le fleuve suite à l'érosion d'une berge. A cette occasion une première mission du BRGM a été effectuée pour évaluer la situation. Un rapport d'expertise a été réalisé à la suite de cette première intervention (rapport BRGM/RP FR) ; il décrivait le phénomène et les causes probables de cet incident. Localement, les berges du fleuve Maroni dans le village de Loka sont érodées par l'action du courant Cette érosion entraîne la déstabilisation des berges sur une longueur d'une centaine de mètres où l'on a observé la chute de deux fromagers et la présence d'amorces de glissement de terrains à plusieurs endroits. Deux solutions peuvent être envisagées pour réduire les risques encourus par les habitants du village et notamment ceux dont les habitations se trouvent dans cette zone à faible distance de la berge : - la première consisterait à mettre en place une protection contre l'érosion, mais nécessiterait des études conséquentes destinées à adapter le dispositif à la configuration spécifique du site ; - la seconde consisterait à créer une zone tampon entre les berges et le fleuve, d'une largeur prévisionnelle de l'ordre de 20 m, mais qui devrait être adaptée à l'évolution du site. Pour ce faire, un suivi annuel topographique est préconisé. Du fait des difficultés spécifiques à la géométrie du fleuve et de l'isolement relatif du site, cette seconde solution est préconisée. BRGM/RP FR - Rapport final -3

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6 Sommaire 1. Introduction 7 2. Contexte CONTEXTE GEOGRAPHIQUE CONTEXTE GEOLOGIQUE Observations Solutions proposées Conclusions Bibliographie 19 Liste des illustrations Figure 1 : vue satellitaire du village de Loka (source Google Earth) 9 Figure 2 : contexte géologique de Loka-Papaïchton (carte BRGM au 1/ , 1966) 10 Figure 3 : fromager abattu dans le fleuve (cliché de juin 2007) 1 1 Figure 4 : sommet de la berge, montrant une marche d'escalier, amorce probable d'une rupture de plus grande ampleur à venir 12 Figure 5 : vue détaillée de la topographie et des enjeux au droit de la zone d'érosion active...13 Figure 6 : coupe des terrains dans la berge et marche d'escalier 14 Figure 7 : proposition d'une zone d'occupation limitée (en jaune sur la figure) 16 BRGM/RP FR - Rapport final -5

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8 Stabilitó des berges de Loka (Guyane) 1. Introduction A la demande de la Sous-Préfecture de Saint-Laurent du Maroni, une équipe du BRGM s'est rendue, le 14 juin 2007, dans le village de Loka, commune de Papaïchton. Elle était accompagnée d'une représentante de la Direction Départementale de l'equipement de Guyane : Mademoiselle Alexis Cefber. En 2006, un fromager s'est abattu dans le fleuve suite à l'érosion d'une berge. A cette occasion une première mission du BRGM a été effectuée pour évaluer la situation. Un rapport d'expertise a été réalisé à la suite de cette intervention (rapport BRGM/RP FR) ; il décrivait le phénomène et les causes probables de cet incident. Ce présent rapport décrit les observations réalisées à l'occasion de la mission d'expertise complémentaire du 14 juin et propose deux solutions possibles aux problèmes d'instabilité des berges. BRGM/RP FR - Rapport final -7

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10 2. Contexte 2.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE Le village de Loka se trouve en aval du village de Papaïchton le long du fleuve Maroni (Figure 1). Le moyen le plus commun pour s'y rendre est d'emprunter la pirogue depuis Maripasoula qui se trouve en amont sur le fleuve, où une desserte aérienne régulière relie Cayenne. Le village de Loka s'est développé à l'aval immédiat d'une série de trois îles. Figure 1 : vue satellitaire du village de Loka (source Google Earth) BRGM/RP FR - Rapport final -9 -

11 2.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE Le contexte géologique est présenté à partir de la carte géologique de Maripasoula à l'échelle du 1/ ème (Figure 2). Dans le secteur de Loka-Papaïchton, le long du fleuve, des alluvions fluviátiles et terrasses fluviátiles reposent sur des terrains métamorphiques anciens, de type quartzitique. D e plus, lors de notre expertise, des matériaux géologiques de type latéritique, qui sont les produits d'altération d'un socle rocheux affleurant localement le long des berges, ont été observés. TBÎRANS SŒftOJTARES RECBÍTS FORMATIONS CONTINENTALES b AMuvkx* flüvötes : > } Anuses ßuWates f'-"-"-" Efuvtons latéiitiques TOCHES BÎUPTVES ET CRSTALWE \. 'W OO&HBS F/gi/re 2 : confexfe géologique de Loka-Papaïchton (d'après B R G M, carte géologique au 1/ , 1966) BRGM/RP FR - Rapport final -10-

12 3. Observations Suite aux discussions avec le représentant local de la municipalité dans le village de Loka, il s'avère que deux fromagers se sont abattus durant ces dernières années suite ou en conséquence de l'érosion des berges. Lors de notre mission d'expertise, les vestiges de ces deux arbres étaient toujours visibles dans le fleuve ainsi que leurs traces laissées sur la berge (Figure 3). Figure 3 : fromager abattu dans le fleuve (cliché de juin 2007) La zone d'érosion active s'étend sur une longueur d'environ 100 à 150 m le long de la berge. De surcroît, les observations de terrain mettent en évidence des effondrements de plus petite taille. Enfin, une marche d'escalier de longueur de l'ordre de plusieurs dizaines de mètres et correspondant à une amorce de rupture plus générale a été observée (Figure 4 à Figure 6). BRGM/RP FR - Rapport final -11 -

13 Figure 4 : sommet de la berge, montrant une marche d'escalier, amorce probable d'une rupture de plus grande ampleur à venir Cette rupture généralisée pourrait se déclencher, à moyen terme, par suite d'une pluie locale importante ou d'une remontée du niveau du fleuve. Cette zone d'érosion est, sans doute, due à la configuration spécifique du courant du fleuve, influencée par la présence des îles en aval et à la présence d'écueils, bien visibles à une cinquantaine de mètres de la berge, même à la période de relatives hautes eaux durant laquelle s'est déroulée la mission d'expertise. En effet, d'après les indications obtenues in situ, il s'avère que le fleuve serait relativement profond à cet endroit. BRGM/RP FR - Rapport final -12-

14 Mètres Zone soumise à l'érosion Figure 5 : vue détaillée de la topographie et des enjeux au droit de la zone d'érosion active BRGM/RP FR - Rapport final -13 -

15 Sol iaterrnque graveleux Figure 6 : coupe des terrains dans la berge et marche d'escalier. Au droit du point d'accès au fleuve, on observe également une érosion très localisée qui sous-cave l'escalier de béton servant de débarcadère. Cette érosion est, à notre avis, principalement due aux eaux de ruissellement provenant de la berge et qui rejoignent le fleuve en utilisant le chemin préférentiel formé par la structure. Pour éviter que le phénomène progresse et finisse par provoquer, à terme, la déstabilisation de cette structure bétonnée, il est nécessaire d'envisager une récupération des eaux de ruissellement en tête du plan incliné et de prévoir une descente d'eau adaptée pour amener les eaux collectées jusqu'au fleuve. BRGM/RP FR - Rapport final -14-

16 4. Solutions proposées Les observations menées en septembre 2006 et lors de la mission d'expertise décrite dans ce rapport sont concordantes. Dans la zone définie sur la Figure 4, les berges sont érodées par le fleuve ce qui provoquerait un affouillement en pieds de berges, qui précède vraisemblablement des glissements de terrain, dont certains sont déjà amorcés. Deux solutions peuvent être envisagées pour réduire le risque qui s'applique, de ce fait, aux personnes et aux biens situés à proximité des berges. La première solution serait une solution active qui conduirait à mettre en place une protection des berges pour limiter l'érosion dans la zone concernée : - cette solution impliquerait une phase de conception assez lourde destinée à évaluer le régime du fleuve à l'origine de l'érosion et de relever en détail la topographie du site, y compris celle du fond du lit du fleuve, au moins à proximité des berges, et de concevoir des confortements de type enrochement ou équivalent ; - la seconde phase consisterait en la réalisation de travaux nécessaires à la mise en place des systèmes de réduction de l'aléa concerné. Cette première solution, du fait de l'isolement du village de Loka et de la configuration du site, nous semble relativement délicate à mettre en place. De plus, ce genre de travaux de protection a généralement pour effet de reporter sur les zones contigûes l'agression des eaux et donc de nécessiter, à terme, la réalisation de travaux complémentaires, surtout si les zones touchées sont habitées. La seconde solution serait plus passive, elle consisterait principalement en la réduction des enjeux exposés aux phénomènes d'instabilités des berges. Pour ce faire, il semble nécessaire de conserver une bande, d'une vingtaine de mètres de large, libre de toute occupation permanente en bordure de la berge. Cette bande de 20 mètres de large environ (Figure 7), limitée à la zone d'érosion active, ne concernerait qu'un nombre limité d'habitations. Ces habitations devraient toutefois être démolies ou déplacées en dehors de la zone. La largeur de cette bande n'est actuellement fondée que sur une évaluation préliminaire. Seule l'observation, à plus ou moins long terme, de l'évolution des berges permettrait de définir de manière définitive la largeur optimale qui permettrait d'assurer la sécurité des habitants de Loka sans entraîner une gêne excessive à la communauté. Pour ce faire il serait nécessaire qu'un suivi topographique annuel soit effectué, de préférence après la saison des pluies. Ce suivi devrait être maintenu sur une période d'au moins dix ans. Toute nouvelle instabilité devrait être signalée et serait prise en compte pour définir la largeur optimale de la bande de neutralisation. Du fait de l'occupation des sols et de la valeur des structures concernées, des difficultés et des réserves inhérentes à la première solution, nous ne pouvons que privilégier cette seconde solution. BRGM/RP FR - Rapport final -15

17 Figure 7 : proposition d'une zone d'occupation limitée (en jaune sur la figure) BRGMyRP FR - Rapport final -16-

18 5. Conclusions Localement, les berges du fleuve Maroni, dans le village de Loka, sont érodées par l'action du courant Cette érosion entraîne la déstabilisation des berges sur une longueur de l'ordre d'une centaine de mètres où l'on a pu observer la chute de deux fromagers et la présence d'amorces de mouvements des berges à plusieurs endroits. Deux solutions peuvent être envisagées pour réduire les risques encourus par les habitants du village et notamment ceux dont les habitations se trouvent dans cette zone à faible distance de la berge. La première consisterait à mettre en place une protection contre l'érosion, mais nécessiterait des études importantes destinées à évaluer la manière d'adapter le dispositif de protection à la configuration spécifique du site. La seconde consisterait à créer une zone tampon entre les berges et le fleuve, d'une largeur initiale et prévisionnelle d'environ 20 m, mais qui devrait être adaptée à l'évolution du site. Pour ce faire, un suivi annuel topographique est préconisé. Du fait des difficultés spécifiques à la géométrie du fleuve et de l'isolement relatif du site, la seconde solution est préconisée. BRGM/RP FR - Rapport final -17

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20 6. Bibliographie J-L Lasserre (2006) - Expertise sur l'érosion des berges sur le fleuve Maroni à Loka - Commune de Papaïchton (Guyane). Rapport BRGM/RP FR. 23 pages, 9 illustrations. BRGM/RP FR - Rapport final -19 -

21 ACalA Géosciences pour une Terre durable w brgm Centre scientifique et technique Service géologique régional Guyane 3, avenue Claude-Guillemin Domaine de Suzini - Route de Montabo BP BP Orléans Cedex 2 - France Cayenne Cedex 2 - France Tél. : Tél. :