BILAN DE LA QUALITE DE L AIR EN ILE-DE-FRANCE EN 2005
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- Carole Marcil
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1 BILAN DE LA QUALITE DE L AIR EN ILE-DE-FRANCE EN 25 Une météorologie plutôt favorable à la dispersion des polluants L année 25 a été, et l actualité s y est longuement attardée, une année particulièrement sèche dans de nombreuses régions françaises, Ile-de-France comprise. Les cumuls pluviométriques de 25 sont ainsi très largement déficitaires par rapport à la moyenne, comme en témoigne la carte ci-dessous, établie par Météo France pour l année 25. Paris Rapport à la normale des cumuls de précipitations, janvier à décembre 25 (source Météo-France, Année avec faibles précipitations ne veut pas pour autant dire année exceptionnellement ensoleillée. Si, en France de façon générale, la durée d insolation est très supérieure à la moyenne, en Ile-de- France l excédent est plus faible que dans de nombreuses régions, et une petite partie de la région a même connu une durée d insolation légèrement inférieure à la moyenne. Paris Rapport à la normale des durées d insolation, janvier à décembre 25 (source Météo-France, 1
2 Si l on s intéresse plus spécifiquement à la période estivale, l Ile-de-France n a pas connu en 25 de période caniculaire avec des températures maximales extrêmes. Toutefois, durant la deuxième quinzaine de juin, la France a connu un épisode de chaleur important. Ainsi le Sud de la France a dépassé 35 C les 27 et 28 juin, plaçant ces deux journées parmi les plus chaudes depuis 195 pour un mois de juin, en étant toutefois très loin d être comparables à la canicule d août 23. En Ile-de- France, l épisode de chaleur a également été perceptible et surtout durable. A Paris Montsouris (source Météo France), durant la période du 17 au 29 juin, la température quotidienne maximale a dépassé tous les jours 25 C, elle a même dépassé 3 C au cours de 8 journées (18, 19, 2, 22, 23, 24, 27 et 28 juin), avec un maximum de 34 C le 2 juin 25. Durant cette période, les durées d insolation ont été très importantes, d autant que l on était proche du solstice d été (21 juin). Le vent était quant à lui le plus souvent faible. De telles conditions ont conduit à une hausse rapide des concentrations en ozone, en Ile-de-France mais aussi dans de nombreuses régions françaises. Cet épisode de beau temps chaud a été marquant par sa précocité mais aussi par sa durée, phénomène rare en juin, de telles situations étant plus couramment rencontrées en juillet ou en août. Le reste de l été a été globalement moins estival, avec peu de journées très chaudes. A Paris Montsouris, Météo France n a relevé en juillet et août 25 que 7 jours au total où la température dépassait 3 C, 4 jours en juillet (3, 14, 15 et 17) et 3 jours en août (18, 3 et 31), avec un maximum de 33 C le 15 juillet. On est bien sûr loin du mois d août 23. En terme d insolation mensuelle, en 25 c est le mois de juin qui a été le plus ensoleillé, en France en général, mais aussi en Ile-de-France, comme en témoignent les cartes ci-dessous. Juin 25 Juillet 25 Août 25 Durée totale d insolation mensuelle en juin, juillet et août 25 (source Météo-France, L hiver n a pas connu de longues situations anticycloniques ensoleillées et peu venteuses, propices à la stagnation des polluants émis au niveau du sol par absence de brassage atmosphérique. 2
3 Un nouvel arrêté inter-préfectoral d information et d alerte L arrêté inter-préfectoral du 12 juillet 22 instaurant une procédure d information et d alerte en cas d épisode de pollution atmosphérique en Ile-de-France a été modifié durant l été 25. Auparavant, trois zones étaient définies, l agglomération de Paris, la zone rurale Nord et Est et la zone rurale Sud et Ouest. Le nouvel arrêté, daté du 12 juillet 25, est entré en application le 1 er août 25. Les modifications ayant des conséquences en matière d occurrences des déclenchements de la procédure sont de deux ordres : le regroupement des trois précédentes zones en une seule (l Ile-de- France dans son ensemble) et la modification des seuils d alerte pour l ozone, afin de se conformer au décret du 12 novembre 23. Le nouvel arrêté ne modifie pas les seuils pour le NO 2 et le SO 2. Afin d avoir un historique cohérent, AIRPARIF a procédé au calcul rétrospectif des déclenchements qui auraient été induits par l arrêté du 12 juillet 25, au cours des années précédentes. Afin d estimer les conséquences, AIRPARIF a procédé à une étude des dépassements sur la base de cet historique, de 1998 à 25. Un document complet a été réalisé début août 25 et mis en ligne sur le site internet de l association : Un résumé est disponible en annexe du présent document. Un nombre d épisodes de pollution modéré en Ile-de-France et dans l agglomération parisienne Les statistiques de déclenchement présentées ci-après ont été calculées selon les dispositions du nouvel arrêté. Aucun déclenchement n a été effectué entre la date d application du nouvel arrêté (1 er août) et la fin de l année 25. L historique des déclenchements opérés en 25 selon l ancien arrêté d alerte est accessible sur le site internet d AIRPARIF : Au cours de l année 25, la fréquence des épisodes de pollution a été moyenne. Plus nombreux qu en 24, mais beaucoup moins nombreux que durant l exceptionnelle année 23. Pour ce qui concerne le dioxyde d azote, le niveau d information de la procédure régionale n a pas été déclenché, le dernier déclenchement datant du 15 février 24. En 25, l ensemble des déclenchements du niveau d information (le niveau d alerte n a pas été atteint) concerne le polluant ozone en période estivale (7 jours). L été 25 a commencé intensément, avec un épisode d ozone durable du 19 au 27 juin (une journée isolée était préalablement observée le 27 mai). Durant cette période, la simulation montre quatre jours consécutifs de déclenchement du niveau d information en ozone, du 2 au 23 juin. Entre le 19 et le 27 juin, l indice ATMO a indiqué 8 (mauvais) deux fois (2 et 23 juin), 7 (médiocre) trois fois (22, 24 et 25 juin) et 6 (médiocre) trois fois également. Les teneurs d ozone enregistrées n avaient rien d exceptionnel pour ce qui est de l intensité des concentrations atteintes (maximum absolu = 257 µg/m 3 ), par contre il est rare d observer un épisode aussi durable en juin. On rappellera que cette période encadre le solstice d été (le 21 juin), période au cours de laquelle la durée d ensoleillement est potentiellement la plus longue de l année. Un deuxième épisode d ozone, plus court, a été observé du 13 au 18 juillet. Il comprend deux journées de déclenchement du niveau d information en ozone, les 14 et 15 juillet 25. Durant cette période, l indice ATMO a relevé 8 (mauvais) à deux reprises (les 14 et 15), 7 (médiocre) à une reprise (le 17) et 6 (médiocre) à deux reprises (les 13 et 18). Comme en 22, aucun déclenchement en ozone n a été constaté en août. Le 15 juillet 25 correspond au dernier jour de déclenchement de la procédure en 25. 3
4 Le graphique suivant illustre le nombre de jours de déclenchement du niveau d information par année de 1998 à 25, tous polluants confondus, selon la nouvelle procédure Nombre de jours Nombre de jours de déclenchement de la procédure d information et d alerte en Ile-de-France de 1998 à 25, tous polluants confondus Globalement, le nombre total de jours de déclenchement de la procédure en 25 est légèrement inférieur à la moyenne de la période (1 jours en moyenne par année), du fait de l absence d épisodes de NO 2 en 25. Pour l ozone par contre, le graphique distinguant les polluants montre que l année 25 est dans la moyenne de la période (6 jours en moyenne par année). O3 NO2 SO2 Nombre de jours Nombre de jours de déclenchement de la procédure d information et d alerte en Ile-de-France de 1998 à 25, selon les polluants Aucun dépassement du seuil d information pour le SO 2 (3 µg/m 3 en moyenne horaire) n a été observé en 25. Le dernier déclenchement en date pour ce polluant remonte à
5 Bilan par polluant Pour l ensemble des polluants, les tendances à long terme sont basées sur le calcul de la moyenne des concentrations des stations disposant de données sur l ensemble de la période historique (échantillon constant). Selon les polluants, cela représente entre deux et cinq stations. L échantillon constant permet de s affranchir des effets dus aux variations du nombre de stations et de leur représentativité variations au cours de la période représentée (davantage de stations périurbaines tend à augmenter la moyenne d ozone car les teneurs moyennes y sont plus fortes, c est l inverse pour le NO 2 ). Distinction est faite entre les situations de fond (points de mesure éloignés des sources et représentant l ambiance générale) et les situations de proximité au trafic (points de mesure directement influencés par les émissions du trafic). Objectifs de qualité et valeurs limites Afin de juger de la qualité de l air d une année, la réglementation fait appel à ces deux définitions complémentaires. L objectif de qualité correspond à une qualité de l air jugée acceptable ou satisfaisante que la réglementation fixe comme objectif à atteindre dans un délai de quelques années (en général d ici à 21). La valeur-limit est la valeur réglementaire contraignante que l on doit respecter spécifiquement chaque année. Un dépassement de valeur limite doit être déclaré au niveau européen et des plans d actions motivés doivent alors être mis en œuvre. Chaque année la plupart des valeurs limites décroissent pour converger vers l objectif de qualité en 21. Ozone (O 3 ) L ozone est un polluant mesuré en situation de fond. Les stations trafic ne le mesurent pas, les teneurs de ce polluant étant faibles à proximité immédiate du trafic routier (destruction de l ozone par le monoxyde d azote). sur le long terme On constate une hausse très importante des niveaux en 13 ans. La valeur de 25, proche de celle de 24, est inférieure à celle de 23, année exceptionnelle ayant comporté une période de canicule historique en août et ayant connu des conditions propices à la formation de l ozone durant une grande partie du printemps et de l été. Le graphique montre qu hormis certains accidents météorologiques, la hausse est régulière sur la période. Elle est constatée à l échelle de tout l hémisphère Nord. µg/m , à échantillon constant de trois stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle en ozone (O 3) dans l agglomération parisienne % 5
6 en 25 Comme chaque année, l objectif de qualité annuel relatif à la protection de la santé (11 µg/m 3 sur une période de 8 heures) est dépassé en tout point de la région (cartes ci-dessous). En 25, en moyenne on compte 33 jours de dépassement en zone rurale et 25 jours dans l agglomération. Le nombre de jours de dépassement a été le plus important sur la zone rurale Nord- Est à Montgé-en-Goële (38 jours de dépassement), soit un peu moins qu en 24 (41 jours sur les zones rurales Sud-Ouest en Forêt de Rambouillet et Sud à Bois-Herpin). C est deux fois et demi moins qu en 23 (91 jours en zone rurale Sud-Ouest - Forêt de Rambouillet), qui avait connu une période caniculaire en août et un été dans son ensemble ensoleillé Nombre de jours 25 Nombre de jours de dépassement de l objectif de qualité en ozone (O 3) (seuil de 11 µg/m 3 sur 8 heures) en Ile-de-France de 1999 à 25 6
7 En 25, le seuil d information de la population (18 µg/m 3 ) a été dépassé au cours de plusieurs journées sur la majorité des stations franciliennes (8 jours au maximum dans l agglomération à Cergy- Pontoise et 6 jours au maximum en zone rurale Nord à Saint-Martin-du-Tertre). La concentration horaire maximale relevée durant l été 25 est de 257 µg/m 3 sur la station de Villemomble le 2 juin à 18h légales. Le seuil d alerte européen de 24 µg/m 3 en moyenne sur une heure a été dépassé au cours d une journée sur quatre stations urbaines (Aubervilliers, Gennevilliers, Gonesse et Villemomble) le 2 juin 25. Le seuil a été dépassé pendant au maximum deux heures consécutives. L ozone représente en Ile-de-France comme dans l ensemble des régions françaises et dans la majorité des pays européens une problématique récurrente, avec chaque année des dépassements des critères de qualité. Oxydes d azote (NOx) Les oxydes d azote représentent le principal indicateur de la pollution liée aux transports. Les tendances observées peuvent être mises en relation avec les évolutions des émissions de ces sources, en particulier à proximité immédiate du trafic routier. sur le long terme En situation de fond Une baisse sensible est observée pour les oxydes d azote entre 1992 et 25 (-35 %). La baisse s amorce à la fin des années 9. Elle s explique par l importance prise progressivement par le nombre de véhicules catalysés dans le parc roulant. µg/m3 de NO , à échantillon constant de cinq stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle en oxydes d azote (NOx) dans l agglomération parisienne % 7
8 En proximité au trafic routier µg/m %, à échantillon constant de cinq stations trafic, de la concentration moyenne annuelle en oxydes d azote (NOx) en situation de proximité au trafic dans l agglomération parisienne Comme pour le fond, et pour les mêmes raisons, une baisse sensible est observée en proximité au trafic pour les oxydes d azote entre 1992 et 25 (-41 %). La baisse est plus régulière que pour le fond, car à proximité des sources, l impact des améliorations technologiques des véhicules prédomine sur les aléas météorologiques. en 25 Les teneurs poursuivent leur baisse par rapport à 24 : -3% en fond et 8% en proximité au trafic routier. Les concentrations moyennes en 25 sont les plus bas niveaux historiques. Dioxyde d azote (NO 2 ) Le dioxyde d azote (NO 2 ) est également un polluant indicateur des activités de transport. Il est à la fois directement émis par les sources motorisées de transport (émission directe ou «primaire»), il est également produit dans l atmosphère à partir des émissions des véhicules (monoxyde d azote, NO) sous l effet de leur transformation chimique en NO 2 (polluant «secondaire»). Les processus de formation du NO 2 sont étroitement liés à la présence d ozone dans l air (NO + O 3 = NO 2 + O 2 ). sur le long terme En situation de fond Une baisse régulière est enregistrée depuis Seule l année 23, exceptionnelle sur le plan météorologique, avait connu une remontée des teneurs de 1% en moyenne. La baisse enregistrée entre 23 et 24 était plus forte que la hausse précédente, conduisant à la moyenne la plus faible de tout l historique de données. 25 observe une moyenne de l échantillon constant stable par rapport à 24. 8
9 s µg/m , à échantillon constant de cinq stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle en dioxyde d azote (NO 2) dans l agglomération parisienne En proximité au trafic routier % % µg/m % % , à échantillon constant de cinq stations trafic, de la concentration moyenne annuelle en dioxyde d azote (NO 2) en situation de proximité au trafic dans l agglomération parisienne La tendance est très différente du fond et montre une situation assez stable sur la dernière décennie, avec toutefois des niveaux légèrement plus élevés depuis 23. Le dioxyde d azote est un polluant complexe, lié pour une part aux émissions directes (secteur des transports) et pour une autre part aux équilibres avec d autres polluants dans l air, en particulier l ozone. Les teneurs élevées de monoxyde d azote (NO), polluant émis par les véhicules routiers, en bordure de voies de circulation, associées à un niveau de fond d ozone croissant (NO + O 3 = NO 2 + O 2 ), conduisent au maintien de niveaux soutenus de dioxyde d azote le long des grands axes de circulation. Par ailleurs, les teneurs en NO 2 y sont moins influencées par la météorologie qu en situation de fond. Ainsi, hormis une année 23 exceptionnelle, 25 est assez proche de la moyenne de la décennie passée. 9
10 en 25 En situation de fond En 25, en situation de fond éloignée des grands axes de circulation, douze stations urbaines situées dans le cœur de l agglomération continuent à atteindre ou dépasser l objectif de qualité annuel (4 µg/m 3 ). C est plus qu en 24 où huit stations étaient concernées. Dans Paris, seule la station urbaine de fond implantée dans le 13 ème arrondissement (39 µg/m 3 ) est juste inférieure au seuil. En petite couronne, le dépassement concerne en 25 une zone légèrement plus étendue qu en 24, puisque les stations d Issy-les-Moulineaux, Saint-Denis et Nogent-sur-Marne, inférieures au seuil en 24, l atteignent ou le dépassent légèrement en 25. La petite couronne plus éloignée de Paris respecte l objectif de qualité puisque les teneurs se situent entre 3 et 4 µg/m 3. En grande couronne agglomérée, les teneurs sont comprises entre 2 et 35 µg/m 3, alors que les stations rurales enregistrent entre 1 et 15 µg/m 3. Les cartes page suivante illustrent les concentrations moyennes annuelles de NO 2 de 1999 à 25 en Ile-de-France. La zone de dépassement de l objectif de qualité national (4 µg/m 3 ) régresse régulièrement depuis la fin des années 9, de même que la concentration maximale. La remontée enregistrée en 23, qui était due à une météorologie exceptionnelle tout au long de l année, a été suivie en 24 par une baisse plus forte que la précédente hausse, conduisant à une zone de dépassement réduite par rapport à voit la zone de dépassement légèrement plus étendue qu en 24, certainement du fait d une météorologie qui avait été particulièrement favorable en 24. Cette extension touche en particulier les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne (voir zooms page suivante). La valeur limite avait été légèrement dépassée en situation de fond en 23, en raison d une année exceptionnelle, sur une station parisienne (Paris 18 ème, 56 µg/m 3 ). En 24 et 25, elle est largement respectée. Compte tenu de la baisse de la valeur limite de 2 µg/m 3 par an jusqu en 21, des dépassements ponctuels en situation de fond ne peuvent être exclus dans les prochaines années dans le cœur de l agglomération et plus particulièrement dans Paris, en cas d année météorologique défavorable. 1
11 NO 2 µg/m Objectif de qualité Moyenne annuelle de dioxyde d azote (NO 2) en Ile-de-France de 1999 à 25 Limite de la zone de dépassement de l objectif de qualité NO 2 µg/m Superficies estimées de dépassement 1999 : 6 km 2 2 : 5 km 2 21 : 47 km 2 22 : 25 km 2 23 : 45 km 2 24 : 17 km 2 25 : 23 km 2 Moyenne annuelle de dioxyde d azote (NO 2) dans le centre de l agglomération parisienne de 1999 à 25 11
12 En proximité au trafic routier En proximité au trafic, les six stations trafic franciliennes dépassent largement l objectif de qualité. Pour quatre d entre elles, le seuil est dépassé d un facteur 2. La valeur limite applicable en 25 (5 µg/m 3 ) est largement dépassée sur la totalité des stations trafic franciliennes. La décroissance progressive de la valeur limite (pour atteindre 4 µg/m 3 en 21), associée à la tendance stable précédemment décrite pour les sites trafic, conduisent à prévoir des dépassements systématiques de la valeur limite en NO 2 sur ces stations dans les prochaines années. En 25, les 6 stations trafic voient leur moyenne légèrement augmenter par rapport à 24 (+1 à +13 % selon les stations). Le graphique suivant montre la chronologie des moyennes annuelles de NO 2 sur la station la plus chargée du réseau francilien pour ce polluant, située sur le boulevard périphérique à la Porte d Auteuil. Il montre que la moyenne, qui était apparue exceptionnellement élevée en 23 (13 µg/m 3 ), est quasiment maintenue en 24 (12 µg/m 3 ), et en légère augmentation en 25 (14 µg/m 3 ) montrant ainsi la persistance d une problématique spécifique sur ce site µg/m Objectif de qualité actuel et valeur limite en de la concentration moyenne annuelle de dioxyde d azote (NO 2) sur la station trafic du boulevard périphérique Porte d Auteuil 12
13 Toutes stations confondues Le graphique ci-après illustre la concentration moyenne annuelle en 25 pour l ensemble des stations de mesure franciliennes. Il montre qu un certain nombre de stations urbaines de fond (en bleu foncé) sont comprises entre la valeur limite applicable en 25 et la valeur limite applicable en 21. En 25, la station de Paris 7 ème (48 µg/m 3 ) est proche de la valeur limite 25. Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau Z. rurale Sud-Ouest - Forêt de Rambouillet Tour Eiffel 3ème étage Cergy-Pontoise Mantes-la-Jolie (P) Melun (P) Garches Montgeron Versailles (P) Lognes Gonesse (P) Evry Tremblay-en-France (P) Argenteuil Villemomble Vitry-sur-Seine Champigny-sur-Marne Cachan Gennevilliers Bobigny Paris 13ème Saint-Denis Paris 6ème Issy-les-Moulineaux Paris 1er les Halles Nogent-sur-Marne Aubervilliers Ivry-sur-Seine La Défense Paris 18ème Neuilly-sur-Seine Paris 12ème Paris 7ème Avenue des Champs Elysées Rue Bonaparte Quai des Célestins Autoroute A1 Saint-Denis Place Victor Basch Boulevard périphérique Auteuil stations trafic stations urbaines stations périurbaines stations rurales régionales stations d'observation µg/m 3 Objectif de qualité : 4 µg/m 3 Valeur limite 21 : 4 µg/m 3 Valeur limite 25 : 5 µg/m Concentration moyenne annuelle de dioxyde d azote (NO 2) pour l ensemble des stations de mesure en Ile-de-France en Particules PM1 et PM2,5 sur le long terme En situation de fond Pour les particules PM1 (particules en suspension d un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 1 microns), une baisse est enregistrée entre 1997 (année la plus forte de l historique) et 25 (-25%). Si l on prend comme référence l année 2, la baisse est moins marquée ( 9 %). Les deux années 24 et 25 sont les plus faibles de l historique. 13
14 µg/m % % , à échantillon constant de deux stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle en particules PM1 dans l agglomération parisienne Pour les particules fines PM2,5 (particules en suspension d un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 2,5 microns), un historique de mesures est disponible depuis 1999 sur une station (Vitrysur-Seine) et depuis 22 sur 4 stations urbaines de fond. La tendance est stable entre 2 et µg/m stabilité , sur la station urbaine de fond de Vitry-sur-Seine, de la concentration moyenne annuelle en particules PM2,5 En proximité au trafic routier Pour les particules PM1, la station trafic du boulevard périphérique dispose de mesures depuis Le graphique ci-après montre une baisse jusqu en 2, suivie d une situation stable µg/m s % % de la concentration moyenne annuelle de particules PM1 sur la station trafic du boulevard périphérique à la Porte d Auteuil à Paris 14
15 Pour les particules fines PM2,5, la station trafic du boulevard périphérique montre une baisse régulière depuis µg/m % de la concentration moyenne annuelle de particules fines PM2,5 sur la station trafic du boulevard périphérique à la Porte d Auteuil à Paris en 25 Une relative stabilité des niveaux annuels de particules PM1 et PM2,5 est enregistrée en Ile-de- France entre 24 et 25. PM1 En situation de fond En 25, les stations urbaines ou périurbaines de fond enregistrent des concentrations moyennes annuelles comprises entre 18 et 22 µg/m 3. Cela correspond, comme en 24, aux plus bas niveaux moyens enregistrés depuis que les mesures de PM1 sont opérées en Ile-de-France, soit depuis L objectif de qualité annuel (3 µg/m 3 ) est ainsi largement respecté en situation de fond. La valeur limite journalière est largement respectée en sites de fond (3 jours de dépassement au maximum en 25 sur la station de Gennevilliers pour 35 dépassements autorisés). Objectif de qualité Moyenne annuelle de particules PM1 en Ile-de-France en 25 15
16 En proximité au trafic routier AIRPARIF exploite, en 25, trois stations trafic mesurant les PM1 en Ile-de-France, situées dans Paris (Avenue des Champs-Elysées, Boulevard périphérique Porte d Auteuil, Place Victor Basch). Sur ces sites, les teneurs sont stables par rapport à 24, comprises entre 39 et 42 µg/m 3. Elles restent très supérieures à l objectif de qualité annuel. Sur le site de la Place Victor Basch, la valeur 25 est équivalente au seuil de la valeur limite établie en moyenne annuelle (4 µg/m 3 ). La valeur limite annuelle est dépassée pour la troisième année consécutive sur la station implantée sur le boulevard périphérique parisien. La valeur limite établie en moyenne journalière est quant à elle dépassée sur les trois stations trafic (de 57 à 92 jours de dépassement du seuil journalier de 5 µg/m 3, pour 35 dépassements autorisés). Toutes stations confondues Les graphiques ci-après illustrent la concentration moyenne annuelle et le nombre de jours de dépassement du seuil réglementaire de 5 µg/m 3 de PM1 en 25 sur l ensemble des stations de mesure en Ile-de-France. stations trafic stations urbaines stations périurbaines stations rurales régionales Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau Zone rurale Ouest - Prunay-le-Temple Melun (P) Cergy-Pontoise Lognes Issy-les-Moulineaux Tremblay-en-France (P) Gonesse (P) Vitry-sur-Seine Nogent-sur-Marne La Défense Bobigny Paris 18ème Gennevilliers Paris 1er les Halles Avenue des Champs-Elysées Place Victor Basch Boulevard périphérique Auteuil Objectif de qualité : 3 µg/m Valeur limite : 4 µg/m µg/m 3 Concentrations moyennes annuelles de particules PM1 en Ile-de-France en 25 16
17 µg/ stations trafic stations urbaines stations périurbaines stations rurales régionales Zone rurale Ouest - Prunay-le-Temple Zone rurale Sud-Est - Forêt de Fontainebleau Melun (P) Lognes Issy-les-Moulineaux Gonesse (P) Cergy-Pontoise Tremblay-en-France (P) La Défense Bobigny Paris 18ème Paris 1er les Halles Vitry-sur-Seine Nogent-sur-Marne Gennevilliers Avenue des Champs-Elysées Place Victor Basch Boulevard périphérique Auteuil Valeur limite : 35 dépassements autorisés Nombre de jours Nombre de jours de dépassement du seuil journalier de 5 µg/m 3 en particules PM1 en Ile-de-France en 25 PM2.5 Le graphique ci-dessous illustre les concentrations moyennes 25 en PM2,5 sur les cinq stations mesurant ce polluant en Ile-de-France. Les teneurs moyennes annuelles sont comprises entre 14 et 15 µg/m 3 en fond, et sont presque deux fois supérieures sur le site trafic du boulevard périphérique. Les Etats-Unis appliquent depuis de nombreuses années une norme annuelle (15 µg/m 3 ). L US EPA (Agence de Protection de l Environnement américaine) envisage de prochainement baisser le seuil jusqu ici appliqué. Les teneurs en Ile-de-France sont proches de ce seuil en fond et presque deux fois supérieures pour la station trafic du boulevard périphérique. stations trafic stations urbaines Vitry-sur-Seine Bobigny Norme américaine EPA : 15 µg/m 3 Gennevilliers 14 Paris 1er les Halles 15 Boulevard périphérique Auteuil µg/m 3 Concentrations moyennes annuelles de particules fines PM2,5 en Ile-de-France en 25 17
18 Benzène sur le long terme En situation de fond Après une très forte baisse enregistrée entre 1998 et 2 (diminution du taux de benzène dans les carburants), les niveaux sont restés relativement stables jusqu en 23, pour à nouveau diminuer en µg/m % , à échantillon constant de quatre stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle de benzène dans l agglomération parisienne En proximité au trafic routier La tendance des teneurs en benzène en proximité au trafic suit celle des autres polluants primaires directement émis par le trafic, avec une baisse plus marquée à partir de 2, date à laquelle une réglementation européenne a limité le taux de benzène dans les carburants. µg/m % : mesures du 3/9 au 31/12 de la concentration moyenne annuelle de benzène sur la station trafic de la Place Victor Basch à Paris 18
19 en 25 En situation de fond Objectif de qualité Moyenne annuelle de benzène en Ile-de-France en 25 L objectif de qualité est respecté en tout point de l Ile-de-France. 19
20 Toutes stations confondues Le graphique suivant illustre les concentrations moyennes annuelles de benzène pour les années 23 à 25, en Ile-de-France. Au cours de ces trois années, bien que l on note une tendance globale à la diminution des concentrations, le niveau annuel est encore très supérieur à l objectif de qualité français (2 µg/m 3 ) sur les stations trafic. Sur la station trafic de la place Victor Basch, il dépasse la valeur limite qui sera applicable en 21 (5 µg/m 3 ) tout en respectant la valeur applicable en 25 (1 µg/m 3 ). A partir de 26, la valeur limite annuelle diminue de 1 µg/m 3 par an jusqu en 21. Si la diminution des concentrations est insuffisante, le risque de dépassement de la valeur limite en benzène existera sur les sites trafic les plus exposés. En situation de fond, les stations franciliennes respectent toutes l objectif de qualité, depuis Gonesse Vitry-sur-Seine nd Station périurbaine Stations urbaines Gennevilliers Nogent-sur-Marne Aubervilliers Issy-les-Moulineaux Paris 18ème Neuilly-sur-Seine Paris 1er Les Halles nd Objectif de qualité : 2 µg/m3 Valeur limite 21 : 5 µg/m3 Valeur limite : 1 µg/m3 Saint-Denis Boulevard périphérique Auteuil Stations trafic Place Victor Basch µg/m 3 Concentrations moyennes annuelles de benzène en Ile-de-France de 23 à 25 2
21 Monoxyde de carbone (CO) Le monoxyde de carbone est un polluant primaire indicateur du trafic routier. sur le long terme En proximité au trafic routier Comme pour les autres polluants primaires automobiles, on observe une baisse régulière sur l historique µg/m % , à échantillon constant de quatre stations trafic, de la concentration moyenne annuelle en monoxyde de carbone (CO) en situation de proximité au trafic dans l agglomération parisienne En situation de fond Les concentrations sont, comme pour les autres polluants primaires automobiles, plus faibles en situation de fond qu au voisinage immédiat des sources de trafic. Dans le cadre des directives européennes, des mesures sont effectuées en fond depuis 22. Les teneurs moyennes annuelles de 22 à 25 sont comprises entre 4 et 5 µg/m 3 sur chacune des trois stations de fond mesurant ce polluant, soit trois fois moins en moyenne qu en proximité au trafic. en 25 La valeur limite pour la protection de la santé (1 µg/m 3 sur une période de 8 heures) est largement respectée en situation de fond (maximum en 25 = 28 µg/m 3 ) ainsi qu en proximité au trafic (maximum = 42 µg/m 3 ). 21
22 Dioxyde de soufre (SO 2 ) La tendance sur le long terme est à la forte baisse pour le SO 2. Essentiellement indicateur de la pollution liée aux combustions des activités de production d électricité et de chauffage, le dioxyde de soufre a connu une baisse spectaculaire depuis les années 5 (niveaux divisés par quinze). Sur la période plus récente, la baisse s est poursuivie. 25 est l année la plus faible de tout l historique de mesures. µg/m , à échantillon constant de quatre stations urbaines de fond, de la concentration moyenne annuelle en dioxyde de soufre (SO 2) dans l agglomération parisienne L objectif annuel de qualité et les valeurs limites applicables au SO 2 sont respectés sur l ensemble des stations de mesure franciliennes, station trafic du boulevard périphérique comprise % 22
23 Benzo(a)pyrène (hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)) Le benzo(a)pyrène, cancérogène probable, est réglementé par une directive européenne depuis fin 24. Fin 25, la directive n a pas encore été transcrite en droit français. La directive définit une valeur cible de 1 ng/m 3 de benzo(a)pyrène, à respecter d ici le 31 décembre 212. Des mesures de benzo(a)pyrène et de douze autres HAP sont effectuées par AIRPARIF depuis de nombreuses années sur plusieurs stations de mesure (fond et trafic). sur le long terme Une baisse sensible est observée en proximité au trafic (- 57 %). En fond, après une baisse marquée au début des années 2, une légère remontée des teneurs est observée ces dernières années Moyenne agglomération* (fond) Boulevard périphérique Auteuil 1.2 Valeur cible : 1 ng/m3 ng/m Fond : -5% Trafic : -57% de la concentration moyenne annuelle de benzo(a)pyrène (BaP) dans l agglomération parisienne sur un échantillon évolutif de stations urbaines de fond, et sur la station trafic du boulevard périphérique Auteuil 23
24 en 25 Le détail par station en 25 montre que des différences significatives sont observées entre sites de fond (du simple au double), elles peuvent s expliquer par des variations d émissions locales, en particulier les émissions liées à la combustion du bois en cheminée ou des brûlages non contrôlés, plus importants en zone résidentielle de banlieue qu en zone urbaine dense. La valeur cible européenne est respectée sur les cinq sites de mesure. stations trafic stations urbaines de fond 1..9 Valeur cible : 1 ng/m ng/m Paris 1er Les Halles Neuilly -sur-seine Gennevilliers Vitry-sur-Seine Bd périphérique Aute uil Concentrations moyennes annuelles de benzo(a)pyrène (BaP) en Ile-de-France en 25 Plomb Le plomb est l un des quatre métaux mesurés sur le réseau AIRPARIF, avec l arsenic, le cadmium et le nickel. sur le long terme µg/m Valeur limite 25 :.5 µg/m3 Objectif de qualité :.25 µg/m % %.1.5 nd nd.3* * données disponibles du 27/7 au 31/12/21 nd : non disponible de la concentration moyenne annuelle de plomb (Pb) sur la station trafic de la place Victor Basch 24
25 Le plomb est mesuré et réglementé de longue date. Les autres métaux lourds (arsenic, cadmium, nickel) sont réglementés par la directive du 15 décembre 24 (directive HAP-métaux), non transcrite en droit français fin 25. Le plomb, qui a progressivement disparu des carburants, a vu ses teneurs diminuer de manière très importante (- 97 %) en 15 ans. Le plomb ne représente plus un indicateur pertinent du trafic routier. La valeur limite et l objectif de qualité sont tous deux très largement respectés. Arsenic, cadmium et nickel sur le long terme Place Victor Basch (trafic) Gennevilliers (fond) Paris 1er Les Halles (fond) ng/m * Valeur cible : 6 ng/m Trafic : +34% Trafic : +8% Fond (Paris 1 er Les Halles) : -2% * données disponibles du 27/7 au 31/12/1 de la concentration moyenne annuelle d arsenic (As) dans l agglomération parisienne, sur un échantillon de deux stations urbaines de fond et une station trafic Les niveaux d arsenic sont en hausse en proximité au trafic, tout en restant très inférieurs à la valeur cible annuelle fixée à 6 ng/m 3. En situation de fond, aucune tendance ne se dessine sur les 4 années de mesures disponibles. Pour le cadmium par contre les teneurs diminuent en fond comme au voisinage du trafic, elles sont plus de 1 fois inférieures à la valeur cible européenne. 25
26 1 Place Victor Basch (trafic) Gennevilliers (fond) Paris 1er Les Halles (fond) Valeur cible : 5 ng/m3 ng/m * Trafic : -38% Trafic : -22% Fond (Paris 1 er Les Halles) : -27% * données disponibles du 27/7 au 31/12/1 de la concentration moyenne annuelle de cadmium (Cd) dans l agglomération parisienne, sur un échantillon de deux stations urbaines de fond et une station trafic Des difficultés analytiques liées à des problèmes de blancs des filtres utilisés pour le prélèvement ne permettent pas de fournir avec fiabilité des résultats sur le nickel. Une réflexion sur ce thème est en cours au niveau français. Compte tenu des faibles valeurs enregistrées sur les stations fixes, AIRPARIF va réorienter sa stratégie de surveillance des métaux. Tout en maintenant un site de référence de fond, le deuxième site sera transformé en site «itinérant» dans l objectif de cibler des mesures sur des zones industrielles ou des secteurs où des émetteurs pourraient contribuer à induire des teneurs supérieures au fond urbain moyen. 26
27 ANNEXE Un nouvel arrêté inter-préfectoral d information et d alerte Un nouvel arrêté relatif à la procédure d information et d alerte en cas de pointe de pollution atmosphérique en région Ile-de-France a été signé par les préfets d Ile-de-France le 12 juillet 25 (arrêté n ), dont le texte est disponible à l adresse suivante : Entré en vigueur le 1 er août 25, le nouvel arrêté modifie les conditions de déclenchement jusqu alors utilisées dans le cadre de l arrêté du 12 juillet 22. Les principales modifications, en terme de déclenchements, concernent les seuils d'alerte pour l'ozone et la suppression de la distinction de trois zones en Ile-de-France, en les regroupant en une zone unique (Ile-de-France dans son ensemble). Les seuils de déclenchements du nouvel arrêté sont indiqués dans le tableau suivant. Niveau d'information et de recommandation Niveau d'alerte Dioxyde d'azote NO 2 Ozone O 3 2 µg/m 3 sur 1 heure 18 µg/m 3 sur 1 heure 4 µg/m 3 sur 1 heure ou 2 µg/m 3 sur 1 heure si la procédure d'information et de recommandation a été déclenchée la veille et si les prévisions font craindre un nouveau risque de déclenchement pour le lendemain. 1er seuil : 24 µg/m 3 (dépassé pendant 3 heures consécutives) 2ème seuil : 3 µg/m 3 (dépassé pendant 3 heures consécutives) 3ème seuil : 36 µg/m 3 sur 1 heure Dioxyde de soufre SO 2 3 µg/ m 3 sur 1 heure 5 µg/m 3 (dépassé pendant 3 heures consécutives) Le nouvel arrêté ne modifie pas les seuils pour le NO 2 et le SO 2. Pour l ozone, les changements de seuils d alerte et le regroupement des trois zones en une induit des modifications importantes en terme d occurrence des déclenchements de la procédure. Afin d avoir un historique cohérent, AIRPARIF a procédé au calcul rétrospectif des déclenchements qui auraient été induits par l arrêté du 12 juillet 25, au cours des années précédentes. Afin d estimer les conséquences, AIRPARIF a procédé à une étude des dépassements sur la base de cet historique, de 1998 à 25. Un document complet a été réalisé début août 25 et mis en ligne sur le site internet de l association : Les principaux enseignements de cette simulation sont les suivants : -par rapport à l ancien arrêté, la simulation des dépassements avec les règles du nouvel arrêté montre une diminution de 34% du nombre de jours de déclenchements du niveau d information tous polluants confondus (soit 76 jours au lieu de 115 précédemment), et une diminution de 46% pour l ozone, soit 49 jours au lieu de 9 jours précédemment. Cette réduction de presque la moitié des 27
28 jours pour l ozone est due à la suppression du principe de déclenchement en zone rurale sur une seule station de mesure. Tous les anciens jours de déclenchement avec seulement une ou deux stations rurales ne sont plus comptabilisés, dans la mesure où le dépassement est validé à partir de 3 stations pour l ensemble de l Ile-de-France. - pour l agglomération plus spécifiquement (qui n est plus différenciée dans le nouvel arrêté mais fait partie intégrante de la zone unique régionale), on constate une progression de 23% du nombre de jours de déclenchement du niveau d information tous polluants confondus (76 jours au lieu de 62 jours précédemment) et de 4% pour le seul polluant ozone (49 jours au lieu de 35 jours). Ce gain de 14 jours est dû au regroupement des stations rurales avec l agglomération, les dépassements étant plus fréquents en zone rurale, tandis que la simultanéité de trois stations pour déclencher sur l agglomération selon l ancien arrêté est appliquée à l échelle de toute l Ile-de-France pour le nouvel arrêté. Le tableau suivant détaille, par année, la comparaison du nombre de jours de déclenchement selon le nouvel et l ancien arrêté, réalisée à partir des résultats complets de la simulation. Année (1) Total Simulation du nombre de jours d'information en ozone en Ile-de-France nouvel arrêté interpréfectoral Déclenchement de la procédure avec le nouvel arrêté interpréfectoral avec seulement des stations rurales Dates concernées (en souligné, les dates où l'agglomération ne déclenchait pas selon l'ancien arrêté d'alerte) Nombre de jours d'information en ozone dans l'agglomération de Paris ancien arrêté interpréfectoral Différence du nombre de jours d'information entre l'ile-de-france (nouvel arrêté) et la zone agglomération (ancien arrêté) Nombre de jours d'information en ozone toutes zones confondues (agglomération + zones rurales) ancien arrêté interpréfectoral Nombre de jours d'événements toutes zones (ancien arrêté) qui n'auraient pas donné lieu à un déclenchement avec le nouvel arrêté /8, 9/8, 1/8, 11/8 17/7, 18/7, 3/7, 31/7 12/8 26/6, 25/7, 26/7, 27/7, 28/7, 3/7, 23/8, 24/8 17/6, 27/7, 28/7, 29/7 31/5, 16/6, 11/7, 14/7, 15/7, 19/7, 1/8, 2/8, 3/8, 29/7, 2/8 5/8, 6/8, 7/8, 8/8, 9/8, 1/8, 11/8, 12/8, 13/8, 18/9 27/5, 2/6, 21/6, 22/6, 23/6, 14/7, 15/ (1) aucun déclenchement de la procédure d information et d alerte n a été opéré depuis l application (1 er août 25) du nouvel arrêté Le cas d un déclenchement d ozone en Ile-de-France avec les règles du nouvel arrêté avec seulement des stations rurales est très rare, 2 cas sur 49, ce qui montre la pertinence du nouveau zonage. Autrement dit, dans quasiment tous les cas de l historique, un déclenchement de la région est dû à une conjugaison de stations rurales et de l agglomération. 49 (14) 28
29 Seuil d alerte pour l ozone La simulation montre que seul le premier des trois seuils d alerte aurait été atteint, ceci à deux reprises : le 11 août 1998 à 18h le 8 août 23 à 17h15 Le dépassement simulé du 11 août 1998 correspond à un épisode de quelques jours et à une situation météorologique complexe, avec un ensoleillement fort, une température élevée (> 35 C), une situation de marais barométrique (pression uniforme générant peu de vent), et une re-circulation des masses d air polluées en Ile-de-France à l échelle de la journée. Ces conditions météorologiques ont conduit à l accumulation des polluants et à l augmentation très importante des concentrations. Cette journée a été celle où a été enregistrée la plus forte concentration horaire historique dans l agglomération, avec 34 µg/m 3 à 17h45 à Tremblay-en-France. Cette station est par ailleurs la seule à avoir dépassé le seuil de 3 µg/m 3. Le deuxième niveau d alerte, nécessitant le dépassement de ce seuil pendant 3 heures consécutives sur trois stations simultanément, n aurait pas été déclenché, de même que le 3 ème niveau d alerte, la valeur de 36 µg/m 3 en moyenne horaire n ayant historiquement jamais été atteinte en Ile-de-France. Le niveau d alerte du 8 août 23 aurait été atteint pendant la canicule de la première quinzaine d août dû, outre un ensoleillement fort et une température élevée (> 35 C), à une accumulation des concentrations d ozone des jours précédents, et à des imports d ozone importants en provenance d autres régions, voire d autres pays du Nord de l Europe. Le déclenchement de l alerte aurait eu lieu à 17h15. Le maximum horaire atteint est de 283 µg/m 3 (en moyenne horaire glissante, station des Ulis). 29
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