Syndicat Limousin Avicole et Apicole Siège social: 22 Rue Quentin de La Tour Limoges

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1 Syndicat Limousin Avicole et Apicole Siège social: 22 Rue Quentin de La Tour Limoges Internet: http// Août 2014

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17 Apiculture traditionnelle Afin de compléter l'expérience de la ruche-tronc (voir l'article d'avril 2013), la ruche limousine en paille, «le bournat», m'a paru constituer un objectif tout aussi motivant. Le souvenir lointain et forcément imprécis de celles de mon grand-père côtoyant quelques ruches modernes dans le potager a été déterminant pour nourrir ce projet. A la disparition de ce «belhaire» (apiculteur), il y a plus de 50 ans, ses abeilles orphelines ont dû se débrouiller seules, avec les déboires que l'on peut imaginer. En mai 77, sans la moindre expérience, mon père et moi avons entrepris de transférer les rayons de la dernière ruche à cadres mobiles encore occupée dans un corps en paille tressée, une «bousso», achetée pour l'occasion. L'opération s'est soldée par un échec, plutôt un demi-échec, puisqu'elle a abouti à un essaimage - la reine avait donc survécu - et à une petite récolte de miel. Selon la technique traditionnelle, les gâteaux de cire gorgés de miel, la «brèche», ont été pressés dans un sac en tissu du haut vers le bas, au moyen de deux courtes perches rigides tenues à quatre mains. Le «bournat» étant resté en place, deux ans plus tard un essaim est spontanément venu l'investir pour l'occuper durant une douzaine d'années, sans la moindre intervention humaine hormis l'entretien extérieur. Ce n'est qu'en 1994 que je me suis véritablement rapproché des abeilles en acquérant ma première ruche à cadres peuplée, après avoir suivi des cours au rucher école que vous connaissez bien. Et c'est au cours de l'hiver 2013, que j'ai sollicité les conseils éclairés et enthousiastes du regretté Raymond COUDERT, avant de débuter la remise en état de la «boussa» utilisée en 77. Ensuite, grâce à la mémoire et à l'aide de ma mère, le chapeau en paille de seigle fournie par un sympathique vannier, a vu le jour. Enfin, le 4 mai, premier jour ensoleillé après une longue période froide et pluvieuse, j'ai installé mon «bournat» à proximité de la ruche-tronc que je savais très populeuse. Il était temps : l'essaimage pressenti a démarré au cours de l'opération. Quelques coups de marteau sur la brouette métallique ont peut-être favorisé la pose du magnifique essaim sur une grosse branche de châtaignier tout à fait accessible. Je n'ai eu que la peine de le cueillir pour l'enrucher immédiatement. Le gîte semblant convenir aux locataires, une fois le chapeau de seigle en place, j'ai bien pris soin de couronner celui-ci d'un couvercle de saloir surmonté de joubarbe pour reproduire les modèles de mon grand-père. La suite s'est révélée tout de même un peu compliquée. A la fin d'une courte période de beau temps, le soleil s'est inscrit durablement aux abonnés absents. Pour une colonie qui s'installe dans de telles conditions, en ayant tout à construire, à lutter contre le froid sans provisions, je vous laisse imaginer... Et comment nourrir sans décoiffer fréquemment? La paille, c'est plutôt fragile... Alors, régulièrement, j'ai glissé des suppositoires de candi par les trous de vol - mais ça restait vraiment très limité jusqu'au jour où j'ai découvert ce que j'appréhendais : des cadavres devant la ruche! J'ai dû me résoudre à décoiffer pour constater... la présence de dizaines d'autres à l'intérieur : la famine!!! Dans le corps, il m'a fallu déposer un pain de candi et un cadre de miel accompagnés d'une soucoupe de sirop en espérant qu'il était encore temps. C'était heureusement le cas, mais rien n'était encore gagné. Grâce à l'utilisation d'un nourrisseur extérieur procuré par Pascal GUICHE, fixé au moyen de serre-joints (le nourrisseur, pas Pascal...), la colonie a pu survivre au froid et à la disette du mois de mai. Fin août, le corps était bien garni et l'activité observée récemment après l'hiver, est parfaitement rassurante. A confirmer... Pierre CHAMOULAUD

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