L Infection associée aux soins l Hygiène Hospitalière : gestion et prévention des risques infectieux (partie 2)
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- Abel Lemelin
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1 L Infection associée aux soins l Hygiène Hospitalière : gestion et prévention des risques infectieux (partie 2) IFSI du Bassin de THAU - K. BAUMGARTNER
2 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE Une histoire d interaction Patient Personnel Environnement
3 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE Repérer les Acteurs en présence Agent infectieux Réservoir Transmission Porte d entrée L Hôte, les Facteurs favorisant,
4 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE AGENTS INFECTIEUX Bactéries = 80 % à 90 % Problème des BMR et des spores Champignons Virus Parasites Agents Transmissibles Non Conventionnels (ATNC) - PRION
5 ex E. Coli La multiplication bactérienne
6 Relation hôtes/micro organismes Saprophytisme : forme de nutrition permettant à un organisme d utiliser des matières organiques en décomposition. Commensalisme : association conduisant deux espèces différentes d organismes à vivre ensemble, sans que l une nuise à l autre, et où parfois l une des espèces se procure de la nourriture, une protection ou d autres avantages. Le parasitisme résulte d'une association entre 2 organismes d'espèces différentes, dont l'une (l'hôte) sert de milieu de vie l'autre (le parasite). Cette association est obligatoire et bénéfique pour le parasite.
7 Relation hôtes/micro organismes Bactéries saprophytes : une bactérie est saprophyte lorsqu elle vit et se nourrit dans l environnement notamment de matières en décomposition (sol, eaux, surfaces). Bactéries commensales : une bactérie est commensale lorsqu elle vit au contact du revêtement cutanéo-muqueux d un hôte sans entraîner de désordres. Les bactéries commensales proviennent soit de l environnement (certaines bactéries saprophytes), soit d autres hôtes. La flore commensale est la flore normale d'un organe et qui participe soit à sa défense, soit à son fonctionnement, soit au bon état de ses muqueuses.
8 Relation hôtes/micro organismes Bactéries pathogènes strictes : leur présence dans l organisme d un sujet (dont les mécanismes de défense sont normaux) peut provoquer une maladie infectieuse : Méningocoques, Bacilles de Kock, Bactéries opportunistes : bactéries saprophytes ou commensales qui deviennent pathogènes pour l organisme sous certaines conditions.
9 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LES RESERVOIRS - Lieu où un agent infectieux peut se multiplier et à partir duquel il peut contaminer un patient. Les microbes sont partout où ils trouvent un support et un milieu nutritif : Homme L environnement
10 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LES RESERVOIRS - L homme héberge cellules bactériennes Flore résidente : micro-organismes présents au niveau des tissus (peau, muqueuses) faisant partie de l'écologie microbienne normale de l'homme sain. (flore commensale ) Flore respiratoire, Flore digestive, Flore génitourinaire Flore cutanée Flore transitoire : micro-organismes non présents normalement sur les tissus. Flore récoltée au décours de nos activités.
11 4 sites essentiels pour la flore humaine Flore cutanée Flore résidente : qui appartient à l individu Staphylococcus epidermidis Corynebacterium acnes Flore transitoire : plus polymorphe - peut comporter des germes potentiellement pathogènes - part au lavage des mains Entérobactéries Pseudomonas aeruginosa Salmonelles etc Flore oro-pharyngée Plus de 200 espèces Bactéries aérobies et anaérobies
12 4 sites essentiels pour la flore humaine Flore digestive Flore gastrique : faible, Flore colique 10¹¹ bactéries par gramme de selles Essentiellement bactéries anaérobies Ex : Enterobacter, Echerichia coli Flore vaginale Flore très importante remaniée considérablement à certaine période pour des raisons essentiellement hormonales L être humain possède plus de bactéries que de cellules
13 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LES RESERVOIRS -
14 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LES RESERVOIRS Réservoirs environnementaux etc Locaux, surfaces, lavabos, siphons Déchets, le linge l'alimentation les dispositifs médicaux (matériel, instruments) les antiseptiques l'eau, eau des fleurs, humidificateurs... l'air, les poussières, gaines d aération,
15 LES RESERVOIRS
16 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LA TRANSMISSION Endogène : Le patient se contamine avec ses propre germes. = auto infection Exogène : Les germes «récoltés» sont transmis soit directement soit par des VECTEURS. Responsable de la contamination croisée. Voie exogène : Plusieurs voies aéroporté, respiratoire : inhalation d aérosols contaminés inoculation, (transcutanée ) ingestion, Contact cutanéo- muqueux Transmission directe (contact avec le réservoir) ou indirecte (vecteur)
17 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LA TRANSMISSION Le plus important et le plus fréquent : le contact Contact Direct : En priorité : la main (90 %) : transmission manu portée, le contact «indirect» la contamination s effectue par manipulation ou contact de surfaces ou d objets souillés.(vecteurs - objets relais -) Survie possible de la bactérie dans l environnement pendant un certain délai. Ex : poignées de porte, robinetterie, eau, combinés téléphoniques, matériel médico-chirurgical, vêtements, linge, Aliments.
18 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LA TRANSMISSION Particularité des postillons : Les gouttelettes de Flügge micro postillons issus des voies respiratoires, se déposent sur les conjonctives Les droplets nucléi : sont issus de gouttelettes desséchées par évaporation, ils restent dans l atmosphère et peuvent parcourir de longues distances. (Sont inhalés)
19 VOIE DE PENETRATION DES GERMES : existence de «barrières» Défenses non spécifiques : s opposent à la pénétration des bactéries ou autres agents agressifs - barrières : - mécaniques : peau, muqueuses, cils vibratiles - Chimiques : ph, mucus, - et biologiques - Réponse / défense précoces Défenses spécifiques (adaptées) - spécifiquement contre des organismes infectants - impliquant le système immunitaire - réponses plus tardives (quelques jours)
20 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE VOIE DE PENETRATION DES GERMES : «rupture de l effet barrière» Voies naturelles : Yeux, nez, ingestion Par effraction du revêtement cutanéo muqueux, peau lésée Tous gestes invasifs, corps étrangers
21 Processus de contamination / colonisation - La contamination : phénomène physique. Correspond au transfert de micro-organismes sur un support. - La colonisation : phénomène microbiologique. Correspond à la multiplication et à l adhésion des micro-organismes à un support.
22 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE L HOTE Personne réceptive qui va présenter des conditions favorables pour le développement de l infection Ages extrême immunodéprimés, transplantés hygiène de vie, dénutris, obésité Thérapeutiques lourdes maladie...
23 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE LES FACTEURS FAVORISANT
24 ENVIRONNEMENT - Croisement de multiples personnes - Circuits - Vétusté des locaux, architecture inadaptée - Organisation spatiale non fonctionnelle manque de place ORGANISATION L INSTITUTION planification, moyens, «turn over» des patients PERSONNEL - Formation? - Charge de travail - stress - mauvaise utilisation des produits et matériels FACTEURS FAVORISANT L INFECTION MICRO ORGANISME - Multi résistance - Virulence, ++ - Pouvoir de diffusion - Réservoir TECHNIQUES - invasives chirurgies lourdes, - Traitement diminuant la résistance à l infection, immunosupresseur - Difficultés d entretien du matériel fragile, - Antibiothérapie mal contrôlée MALADE - Age extrême, - Hygiène de vie, facteurs individuels (obésité, alcool, tabac ) - Pathologies - Thérapeutique,...
25 LA CHAINE EPIDEMIOLOGIQUE en résumé AGENT INFECTIEUX RESERVOIRS Bactériens - Fongiques Viraux - Parasitaire flore résidente, transitoire, environnementale TRANSMISSION Endogène : le patient Endogène Exogène Exogène : le personnel médical directe- indirecte l environnement hospitalier Direct : simple contact Indirect : matériel contaminé, COLONISATION DE L HOTE VOIE DE PENETRATION MULTIPLICATION DE L AGENT INFECTIEUX SIGNES CLINIQUES DE L INFECTION Favorisée par : Une altération de la flore normale du patient, la présence de corps étranger, les techniques invasives Influencé par : La virulence et l importance de l inoculum. L état immunitaire du patient Se révélant au cours ou après hospitalisation, la prise en charge
26 MOYENS DE PREVENTION
27 MOYENS DE PREVENTION La lutte s organise avec l hygiène hospitalière Par l application de règles rigoureuses. Prévenir les risques consiste à supprimer un maillon ou à placer des barrières venant interrompre la chaîne.
28 Moyens de prévention Agir sur Les agents infectieux Les comportement dans les soins L environnement et le matériel Le patient
29 Moyens de prévention Au niveau des agent infectieux et réservoir Limiter -supprimer leur développement Maitriser les résistances aux ATB Mesures d'hygiène de base Lavage des mains adapté et respect de la tenue vestimentaire Respect des protocoles et Asepsie dans les soins
30 Moyens de prévention Mesures concernant les dispositifs médicaux Utilisation de l'usage unique Pré-désinfection, nettoyage, stérilisation ou désinfection Dispositions spécifiques (endoscopes, maladie de Creutzfeldt -Jakob) Mesures concernant l'environnement Entretien et désinfection des locaux respect des produits, protocoles Circuits des personnes et des matériels Maîtrise de la qualité de l'eau et de l air Action sur l architecture : choix des matériaux, l ergonomie etc.
31 Mesures pour le patient Moyens de prévention Réduire la durée d hospitalisation. Information éducation Mesures institutionnelles Politique et stratégie de lutte contre les IN Evaluation et accréditation (politique qualité -gestion du risque ) Mesures épidémiologiques Surveillance épidémiologique des IN Gestion et maîtrise d'un phénomène épidémique ou inhabituel Suivi d'indicateurs microbiologiques (bactéries multi-résistantes) Formation initiale et continue des personnels médicaux et paramédicaux
32 MOI, INFIRMIER(E) j identifie et j évalue le risque De la PERSONNE SOIGNEE - sans facteur de risque infectieux identifié - à risque infectieux intermédiaire ou élevé De l ACTE DE SOIN - à risque infectieux potentiel classique, risque infectieux faible, à risque infectieux élevé De l ENVIRONNEMENT - non maîtrisé, environnement maîtrisé, Pour une mise en place de mesures préventives adaptées à chaque situation
33 Références : ETUDE SUR LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOCOMIALESRAPPORT - JUIN 2006 SENAT - OPEPS Guide technique d Hygiène Hospitalière - C. CLIN Sud-Est et recommandations nationales Sites des CCLIN et INVS Nosobase «L homme et l agression microbienne» J. BEJAT / J. WEICK / M. PERROT - (éd. sciences et l homme)
34 Pour Conclure «Au lieu de s ingénier à tuer les microbes dans les plaies, ne seraitil pas plus raisonnable de ne pas en introduire»? Pasteur
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