L hyeracivié avec défici de l aenion L hyeracivié avec défici de l aenion déigne un yndrome comoé d une riade de ymôme, l hyerkinéie, l imulivié e l inaenion, groué en un rouble rimaire, durable e invalidan. Ce yndrome a éé décri ar le ychiare d enfan deui luieur dizaine d année, mai becou d inerrogaion urgien acuellemen à roo du devenir de ce jeune Hyeracivié avec défici de l aenion : addicion e faceur rédicif de comoremen à rique Françoi Bange, Marie-Chriine Mouren-Siméoni* Bien que l exérimenaion de drogue oi un hénomène ubiquiaire chez le jeune, la majorié de ceux qui iniien à la conommaion d alcool ou de drogue ne connaien a d ecalade juqu à l abu ou la déendance. On incrimine de nombreux faceur qui favorien l inallaion e la érenniaion d une conommaion de ubance ychoacive, de façon nocive our la ané. Parmi le ce oible de cee évoluion néfae, un nombre croian d éude on éé conacrée rôle joué ar divere ahologie don l hyeracivié avec défici de l aenion. Nou allon donc broer un able de connaiance e de inerrogaion acuelle ur le lien enre cee dernière e l addicion x ubance ychoacive. Par ailleur, l hyeracivié avec défici de l aenion e imliquée dan la genèe d re conduie à rique e d re addicion elle que le jeu ahologique (9). Nou limieron ce exoé x ubance ychoacive, domaine où la liérre e la lu abondane. * Service de ychoahologie de l enfan e de l adolecen, hôial Rober-Debré, Pari. aien à l âge adule. La révalence de l hyeracivié chez le enfan e élevée, our de 5 % en oulaion générale, avec un ex-raio de 4/1 en faveur de garçon. Ce rouble coniue l une de ce le lu fréquene de conulaion en édoychiarie acuellemen. Il e loin de oujour diaraîre à l adolecence comme cela avai éé uggéré iniialemen, mai la révalence chez l adule en e conroverée. On reconnaî en effe de lu en lu qu une roorion non négligeable de jeune hyeracif conerven à l âge adule une ar invalidane de leur ymôme infanile, voire, our cerain d enre eux, le yndrome comle. Pour becou d eur, l hyeracivié erie encore à l âge adule chez moin un quar de enfan qu elle ouche (7). Il imore de ouligner que le diagnoic d hyeracivié, avec défici de l aenion chez l enfan, l adolecen ou l adule, requier obligaoiremen une évoluion coninue, déveloemenale de rouble deui moin l âge de 7 an, ce qui exclu ou yndrome acqui à l adolecence ou lu ard. Enfin on remarque l aociaion fréquene à l hyeracivié, de ahologie ychiarique comorbide, qui von de eronnalié aniociale x rouble anxieux e hymique, oure le addicion xquelle nou nou inéreon ici. Le hyeracif devenu adule e le rique d addicion x ubance ychoacive Le rouble lié à l uiliaion de ubance ychoacive comen armi le évoluion le lu redouée chez le hyeracif lorqu il arviennen à l âge adule. Nombre d éude monren, en effe, que le enfan hyeracif, une foi adule, on un rique gmené our de el rouble, comaré à de uje conrôle. Deux ye d enquêe l illuren clairemen : d une ar, celle menée rè de hyeracif, d re ar, celle conduie rè de aien raié our oxicomanie chez qui on recherche, de lu en lu ouven, de anécéden d hyeracivié. Parmi le remière, on eu auyer ur luieur éude roecive de uivi d enfan hyeracif arvenu à l âge adule, qui ne laien cun doue ur une révalence accrue de la oxicomanie, chez ce adule, ar raor à de oulaion émoin. Par exemle, armi une cohore de 91 jeune adule diagnoiqué comme hyeracif deui l enfance e uivi our cee ahologie, don l âge moyen momen de l enquêe e de 26 an, 16 % réenen un abu de drogue, conre 4 % dan un groue conrôle aarié (29). Le même eur on réliqué ce réula ur une re cohore de 85 adule hyeracif âgé en moyenne de 24 an, chez qui 12 % on un abu de ubance, conre 4 % dan le groue émoin (30). Dan une éude non lu roecive mai ranverale, de adule qui on eu un diagnoic d hyeracivié dan l enfance monren un rique deux foi lu élevé de rouble lié x ubance ychoacive 147
ar raor à la oulaion générale (5). Un grand nombre d éude on recherché de anécéden d hyeracivié chez de aien adule uivi our addicion à de ubance ychoacive e on mi à jour une roorion lu fréquene de ceux-ci comaré à de groue émoin. La luar de ubance addicive on imliquée dan ce hénomène. Le x de fumeur de abac e neemen lu élevé chez le adule hyeracif que dan la oulaion générale (40 %, conre 26 %) (15, 32). Pour l alcool, Goodwin e al. (21) relèven une urreréenaion de anécéden d hyeracivié dan l enfance chez le alcoolique comaré x non alcoolique. Dan l éude de Tarer (35), la évérié de l alcoolime e lu grande ( alcoolime rimaire ) chez le aien avec anécéden de Minimal Brain Dyfuncion dan l enfance. Wood e al. (43) évaluen la révalence du rouble hyeracivié avec défici de l aenion (THADA) chez de alcoolique à 33 %, ce qui e conidérablemen uérieur à la oulaion générale. Chez le adule oxicomane x oiacé, Eyre e al. (17) eimen à 22 % le anécéden d hyeracivié infanile. Plu récemmen, King e al. (25) noen, chez de aien enran dan un rogramme méhadone, que 19 % on de anécéden de THADA e que, armi eux, 88 % ouffren encore de ymôme acuel. Une érie d éude a égalemen rerouvé un x d hyeracivié lu élevé que ne le voudrai le haard, chez le adule oxicomane à la cocaïne. Cee drogue fai l obje d une aenion ariculière en raor avec l hyeracivié. En effe, elle agi, ur le lan neurobiologique ur la neuroranmiion doaminergique don le dyfoncionnemen on acuellemen imliqué remier lan de l éioahogénie du THADA (36). Noon, de urcroî, que la recherche d anécéden d hyeracivié doi êre rigoureue chez le oxicomane à la cocaïne : on décri chez cerain d enre eux qu un yndrome idenique THADA mai aaru arè l uage régulier e évère de cocaïne (14), qui doi donc êre oigneuemen diingué de l hyeracivié déveloemenale, à laquelle nou nou inéreon ici. Pour Caroll e al. (10), armi 298 cocaïnomane adule raié, 35 % on le crière de THADA dan l enfance, don 95 % on i ceux de rouble de conduie. Le cocaïnomane adule avec anécéden de THADA infanile on un débu d uage régulier lu récoce, un uage lu fréquen e inene aini qu un devenir éjoraif. Dan l éude de Levin e al. (27), chez 281 cocaïnomane adule raié, 12 % on le crière de THADA dan l enfance ; armi ceux-ci, la luar (80 %) on encore un THADA à l âge adule e une majorié (63 %), un rouble de conduie. Enfin chez de olyoxicomane, Clure e al. (13) oberven que armi 136 aien adule hoialié our déendance (alcool, cocaïne, cocaïne + alcool), 32 % on de anécéden de THADA dan l enfance, e armi ceux-ci, 49 % le crière du THADA adule. Schubiner e al. (34) rerouven de réula comarable chez 201 oxicomane raié, don 24 % on le crière de THADA, armi lequel le deux ier on i le crière de rouble de conduie. En définiive, an le éude menée chez le hyeracif que chez le oxicomane monren un rique noablemen accru d addicion our l enemble de ubance ychoacive éudiée, chez le enfan hyeracif devenu adule, qu il aien ou non un yndrome erian d hyeracivié à l âge adule. L uage de ubance ychoacive chez le enfan e adolecen hyeracif On ai eu de choe ur l uage récoce de ubance ychoacive, chez le hyeracif avan 15 an. Une éude éclaire quelque eu ce uje, bien qu elle ne concerne a l uage régulier de ubance, mai leur iniiaion. L éude roecive menée ar Chilcoa e al. (11) rè de 717 enfan de la oulaion générale enre la naiance e 11 an, e d an lu récieue qu elle déie à la foi le remier uage de ubance ychoacive (marijuana, alcool, abac, inhalan), l hyeracivié e l exience de rouble exernalié (agreivié, aage à l ace, comoremen diruif). Tou le enfan qui on conommé, moin une foi, l un de ce rodui avan 11 an on éé recené ; il reréenen 19 % de l enemble. L alcool e le abac on largemen réondéran, la marijuana e le inhalan marginx (1 e 4 %). L éude monre neemen que l exience d une hyeracivié à 6 an gmene le rique d un remier uage de ubance avan 11 an ; le faceur mulilicaif e de 1,7. Le degré de urveillance arenale e l uage de drogue dan l enourage on égalemen de faceur ignificaif gmenan le rique. L exience de rouble exernalié, urou quand il aeignen une grande évérié, accroî i ce rique. Lorque leur évérié n e que moyenne, le rouble exernalié ne jouen de façon meurable que il accomagnen une hyeracivié. L hyeracivié, aggravée ou non ar de rouble exernalié évère, e donc un faceur qui déermine récocemen e our une ar imorane mai non a comme faceur unique le remier conac avec le ubance ychoacive. Arè ce remier conac, le faceur d évoluion ver un uage régulier reen à éclaircir. Qu en e-il de la conommaion de ubance ychoacive lu ard, à l adolecence, chez le hyeracif? Différene éude on recherché la révalence de cee conommaion chez le adolecen hyeracif, comaré à de oulaion conrôle aariée. Augu e al. (1) raoren un x de 15 % chez de adolecen hyeracif de 14 an ; Manuzza e al. (19, 28) 20 % à 18 an ; Wei e al. (38) 15 % à 19 an. La concluion eenielle e qu cune de ce éude ne révèle de différence ignificaive d avec le uje aarié non hyeracif. Alcool, abac, marijuana e inhalan on le drogue le lu fréquemmen conommée ar le adolecen hyeracif comme ar le re, avec la même révalence (4, 16). Seul le abac emble faire exceion à l adolecence, en éan lu conommé ar le hyeracif que dan la oulaion générale, comme le monren luieur éude concordane. C e aini que chez de adolecen de 15 an hyeracif, 48 % adonnen abac, conre 27 % de non hyeracif (2). Chez de adolecen de 17 an, 46 % de hyeracif fumen quoidiennemen, conre 24 % de conrôle non hyeracif (26). Dan une éude menée ar Diney e al. (16) ur un rè large échanillon en oulaion générale (1 252 adolecen, 626 aire de jumex, âge moyen 17 an), la nicoine reor comme la eule ubance Le Courrier de addicion (2), n 4, décembre 2000 148
ychoacive our laquelle l hyeracivié coniue un faceur de rique ignificaif de déendance chez le adolecen, e, il f le ouligner, indéendammen de l exience d un rouble comorbide comme le rouble de conduie. En réumé, à l exceion noable du abac, cune éude n a donc monré, juqu à réen, une révalence de la conommaion (e de addicion) de ubance ychoacive, lu élevée chez le enfan e le adolecen hyeracif comaré à la oulaion générale, alor que c e le ca chez le adule, comme on l a vu. Pluieur exlicaion euven êre avancée, le une qui imliquen le ahologie ychiarique comorbide à l hyeracivié, le re qui inéreen à de roceu encore rè mal connu inervenan lor du aage de l adolecence jeune âge adule. L hyeracivié, faceur de rique indéendan our le addicion? De nombreue éude on monré, an conrovere, que l hyeracivié e fréquemmen aociée à d re rouble ychiarique comorbide. L hyeracivié, dè l enfance e l adolecence, e aociée rouble de conduie, lu ouven que dan la oulaion générale, e, à l âge adule, à la eronnalié aniociale, hénomène don on uece le rôle dan le déveloemen de addicion. Deux éude illuren cee comorbidié à l âge adule : dan la remière, à l âge moyen de 25 an, dan une roorion noable, le hyeracif (23 % conre 2 % chez le émoin) réenen une eronnalié aniociale (38). Dan la econde, armi 239 hyeracif adule, 24 % on un rouble de conduie (conrôle 5 %), e 17 % une eronnalié aniociale (conrôle 6 %) (5). La comorbidié ychiarique de enfan hyeracif ne e limie a rouble de conduie, mai comrend i le rouble anxieux e le rouble de l humeur, don on ai qu il gmenen à eux eul le rique de rouble lié à l uage de ubance ychoacive, i bien chez le enfan que chez le adolecen e le adule (8, 40). Savoir quelle e la ar rore à l hyeracivié e celle qui revien à ce rouble ychiarique comorbide, dan le déveloemen de la conommaion/abu de ubance ychoacive, e un enjeu imoran ur le lan du diagnoic, du raiemen e de la révenion. La reonabilié de la comorbidié ychiarique dan le rique de déveloemen d une addicion x ubance ychoacive doi donc êre réciémen recherchée chez le enfan e le adolecen hyeracif (41). C e l objecif de l éude roecive menée ar Biederman e al. (4), qui évalue égalemen la ar de faceur d adverié ychoociale el que l exience d une ychoahologie arenale ou de confli familix. Pour cela, le eur comaren 140 enfan ui adolecen hyeracif e 120 uje conrôle aarié, uivi ur une durée de 4 an (âge moyen de déar, 10 an : 6, e uivi, 14 an : 4). Il arviennen à une érie de concluion inéreane que nou réumeron. Comme dan le éude déjà raorée récédemmen, celle-ci ne laie aaraîre cune différence ignificaive enre le adolecen hyeracif e le conrôle, que ce oi dan le x d abu e de déendance, concernan l alcool e le re drogue éudiée. Hyeracif e conrôle on de x voiin de ce qui e raoré habiuellemen dan la liérre. Il n y a cune différence enre hyeracif e non hyeracif quan choix de la ubance. Dan le deux groue, le drogue le lu uiliée on l alcool, le abac, la marijuana, uivi ar le hallucinogène, e, loin derrière, le imulan y comri la cocaïne. Pour ce qui concerne la comorbidié ychiarique, dan cee éude, c e la réence du rouble de conduie qui rédi la urvenue de rouble lié à l uage de ubance ychoacive, indéendammen de l exience d une hyeracivié. Le rouble biolaire, eux i, rédien la urvenue de ce rouble, qu il exie ou non une hyeracivié. Mai cun lien n e rerouvé avec le rouble anxieux e la déreion uniolaire, eu-êre à ce du jeune âge de l échanillon éudié. Le rouble ooiionnel avec rovocaion, en l abence de rouble de conduie, n gmene a non lu le rique de rouble lié à l uage de ubance ychoacive. L éude de Biederman e al. (4) monre égalemen le rôle imoran de faceur lié à l environnemen familial : l exience, dan l enourage familial, d une déendance x ychoroe e de rouble aniocix, e aociée à un rique lu élevé de rouble lié à l uage de ubance ychoacive. Touefoi, le anécéden familix d hyeracivié ne coniuen a un faceur de rique our de el rouble. Cee éude ouligne donc clairemen le rôle de la ahologie aniociale, an chez le aien lui-même que dan a famille, comme faceur de rique de rouble lié à l abu de ubance ychoacive à l adolecence. Dan on enquêe, déjà ciée, ur un large échanillon d adolecen en oulaion générale (1 252 uje), Diney e al. (16) confirmen que, chez le adolecen, c e le rouble de conduie e non l hyeracivié qui rédi ignificaivemen l addicion x ubance ychoacive (à l exceion du abac). Le rouble de conduie n e a le eul rouble comorbide à l hyeracivié uceible de jouer un rôle aggravan our la conommaion de abac à l adolecence. Aini l hyeracivié reor dan l éude Milberger (31) comme faceur rédicif d une iniiaion lu récoce abac chez le adolecen, ariculièremen quand il y a comorbidié avec un rouble de conduie, mai égalemen avec la déreion majeure e le rouble anxieux. Dan une éude ur l abu de ubance chez de jeune délinquan oxicomane, Rigg e al. (33) monren que la évérié de la déendance à la nicoine e liée à l hyeracivié mai i à la déreion majeure. De même, dan une de rare éude conacrée écifiquemen à la déendance alcoolique chez le adolecen e qui iennen come de la comorbidié ychiarique, le adolecen avec une déendance alcoolique (133 aien) on lu fréquemmen une hyeracivié aociée à un rouble ooan e à un rouble de conduie, mai i une déreion majeure e un yndrome de re ormaique, comaré à de conrôle. Une olyoxicomanie avec cannabi e hallucinogène e rè fréquene (12). Enfin, dan une éude menée, non lu chez de adolecen mai chez de adule hyeracif, Wilen e al. (42) oberven égalemen que le rouble de conduie e le rouble biolaire gmenen le rique d inallaion récoce d une addicion x ubance ychoacive. Le rôle de la comorbidié ychiarique aociée à l hyeracivié aaraî donc rimordial. Elle eu exliquer commen, chez de adolecen hyeracif our lequel oue le éude monren qu il n on a de révalence accrue d addicion x ubance ychoacive (f abac) une foi arvenu à l âge adule, la révalence de l abu/déendance gmene. 149
Le rôle rore de l hyeracivié dan l inallaion de l abu/déendance C e dan la chronologie de l inallaion de l addicion x ubance ycho-acive que cerain eur croien ouvoir décrire de aricularié écifique x hyeracif, même indemne de rouble ychiarique comorbide. Aini Biederman (4) ouligne que l hyeracivié chez le adolecen raccourci ignificaivemen le délai enre l inallaion de l abu e celle de la déendance : 1,2 an chez le hyeracif, conre 3 an chez le uje conrôle. Bien qu elle ne oi a un faceur de rique indéendan our l inallaion d une addicion x ychoroe, l hyeracivié eu, néanmoin, accélérer l aggravaion de la conommaion de ubance chez le adolecen qui y livren. De même, dan un cenre de raiemen d adolecen our abu de ubance, Horner e al. (23) conaen que le hyeracif on commencé à un âge lu jeune, on une conommaion lu évère e un beoin lu obédan de drogue que le re. Enfin, chez le hyeracif indemne de comorbidié avec un rouble de conduie ou un rouble biolaire, bien qu cune donnée éidémiologique concrèe n ai encore éé ubliée à ce uje, nombre d eur on condui à ener que c e lor du aage de l adolecence à l âge adule que e rodui une gmenaion de la révalence de rouble lié à l abu de drogue. En réumé, le éude acuelle ermeen de diinguer, moin rovioiremen, d une ar, le adolecen hyeracif chez qui la comorbidié ychiarique avec de rouble de conduie, hymique e anxieux, conduirai à un rique accru d enrée dan l abu dè l adolecence, e, d re ar, le adolecen hyeracif an comorbidié ychiarique, qui réenen, quan à eux, un rique accru d inallaion de l abu débu de l âge adule e un rique d aggravaion lu raide de celui-ci, comaré à la oulaion générale. Exie--il de drogue rivilégiée chez le hyeracif? L exience évenuelle de ubance rivilégiée, chez le adule hyeracif, a ucié de ravx nombreux, varié e riche d eneignemen. Khanzian (24) avai émi l hyohèe de l omédicaion comme faceur d addicion, elon laquelle le hyeracif eraien référeniellemen airé ar la cocaïne qui améliorerai l aenion e diminuerai l imulivié. C e une queion d an lu imorane que la conommaion de cocaïne éend dan cerain ay (39). Mai rien dan le enquêe menée à ce jour n e venu juifier cee oinion. Raelon que, chez le adolecen hyeracif, la cocaïne e le imulan ne ucien cune conommaion référenielle (2, 4). De même, le obervaion de Biederman e al. (3), ur un groue de 120 adule hyeracif, e de Manuzza e al. (30), ur une cohore de 85 adule hyeracif uivi deui l enfance, monren que l addicion x imulan e à la cocaïne e rè marginale. Le éude menée rè de groue de oxicomane adule confirmen l abence de référence de hyeracif our la cocaïne. Parmi 136 aien adule hoialié our déendance (alcool, cocaïne, cocaïne + alcool), un ier remlien le crière d hyeracivié dan l enfance, mai chez ceux-ci, cune référence our la cocaïne ne reor, ar comaraion avec le non-hyeracif (13). De même, dan l éude de Schubiner e al. (34) oran ur 201 aien raié our déendance, le hyeracif ne monren cune référence our la cocaïne, comaré x aien non hyeracif. L hyohèe de l omédicaion comme faceur d addicion à la cocaïne chez le hyeracif ree donc, à l heure acuelle, uremen héorique, an confirmaion éidémiologique. De urcroî, dan l éude de Levin e al. (27) menée chez de cocaïnomane raié, le roi quar de ceux qui réenen égalemen une hyeracivié raoren que la cocaïne aggrave leur difficulé à ce égard. Méhylhénidae e addicion x ubance ychoacive Il agi du rôle aribué, ar cerain, raiemen ychoimulan comme faceur de rique de déveloemen de addicion x ubance ychoacive. Hioriquemen, c e avan la Seconde Guerre mondiale que l on e aerçu que le ychoimulan amélioraien le ymôme d hyeracivié : il agiai d amhéamine don l uage dan la oxicomanie e abondammen rouvé. Deui lu de rene an, un re ychoimulan e égalemen uilié, le méhylhénidae (Rialine ), qui connaî un uccè remarquable e coniue de rè loin la molécule la lu emloyée. L eor du raiemen harmacologique de l hyeracivié chez l enfan néceie d éablir i l exoiion x raiemen ychoimulan chez le jeune hyeracif eu conduire à un abu de la ubance recrie ou coniuer une ore d enrée ver l uiliaion d re drogue. De élémen de réone de lu en lu nombreux invaliden cee craine qu cune évidence concrèe ne vien auyer. Au chaire de ca clinique, la liérre ur l uage abuif du méhylhénidae ne comrend qu un nombre exrêmemen rerein d exemle d abu, le lu ouven chez de adule olyoxicomane. À l invere d re ubance ychoacive, cee molécule n e a recherchée ar le oxicomane, euêre arce qu elle ne rodui a d effe euhorian (37). De même, l abu de méhylhénidae ar de aien hyeracif chez qui le médicamen a éé régulièremen recri e conidéré comme exceionnel. Seul roi ca on éé raoré ar la liérre, ce qui e infime en regard de la oulaion raiée qui élève à de million de jeune aien (18). Comme on l a indiqué, cune éude ne monre d uage référeniel de imulan chez le hyeracif conommaeur de drogue, don ouran une roorion croiane a éé raiée ar ce molécule dan l enfance. Parmi le hyeracif raié harmacologiquemen, le enquêe conrôlée, conacrée à la révalence la conommaion de drogue, on encore ro eu nombreue mai von oue dan le même en. Hechman (22) ne raore cune donnée éidémiologique uggéran que l exoiion x ychoimulan dan l enfance ou à l adolecence oi un faceur rédicif de conommaion abuive ulérieure de ubance ychoacive. Chilcoa e al. (11) n oberven cun lien enre raiemen ychoimulan e rique d uage de drogue. Parmi la cohore d enfan qu il uiven en oulaion générale, le rique d uage de drogue (conommaion, moin une foi, d alcool, abac, Le Courrier de addicion (2), n 4, décembre 2000 150
Quelle relaion enre abagime de adolecen e déreion? marijuana, inhalan) e le même chez le hyeracif raié e non raié. L éude roecive en oulaion générale de Lamber e al. (26) ne monren une gmenaion aociée raiemen ychoimulan chez le enfan hyeracif que our le abac. Enfin, Biederman e al. (6) démonren que le raiemen ychoimulan eu coniuer, conraire de ce qui e redoué, un faceur de diminuion du rique de déveloemen d une oxicomanie chez le aien hyeracif. Dan leur éude où de hyeracif on uivi endan quare an, comaré à de émoin, deux ier reçoiven un raiemen le lu ouven ychoimulan, un ier non. Chez ce aien, don l âge moyen e 17 an, le raiemen, d une durée moyenne de 4 an e demi, enraîne une réducion de 85 % du rique de rouble lié à l uage de ubance ychoacive. Toue le donnée connue à l heure acuelle monren donc que le raiemen de l hyeracivié ar ychoimulan, deui l enfance juqu à la ranche d âge charnière enre adolecence e âge adule, ne coniue a un faceur de rique our une addicion ulérieure x ubance ychoacive e ourrai, conraire, êre un faceur roeceur. Chez le adule raié eux-même ar ychoimulan, une indicaion à ce uje rovien de éude conacrée raiemen ar méhylhénidae de adule hyeracif e conommaeur de cocaïne. Levin e al. (27) monren, dan une éude ouvere, que ce raiemen eu réduire à la foi l hyeracivié e l uage de cocaïne. Il eu exier égalemen un uage de imulan hor d une recriion médicale conrôlée, avec un mode d uiliaion de ye exérimenal e occaionnel. Sa révalence eimée x Éa-Uni à 1 %, demeure able deui une dizaine d année à raver le enquêe qui lui on conacrée dan ce ay (20). En conéquence, un enemble de recommandaion on éé formulée en direcion de médecin recrieur, de famille e de école concernan le adolecen raié, ouven à rique de déviance aniociale (44) : rechercher yémaiquemen un abu de ubance chez le aien e dan a famille e averir celle-ci de rique de déournemen oible du rodui. Concluion L exience d une hyeracivié dan l enfance enre cerainemen armi le faceur rédicif d un rique accru d addicion x ubance ychoacive à l âge adule. Mai le voie qui conduien de l une à l re on comlexe, e il n y a a de coninuié direce, chez le hyeracif, enre le remier conac avec le ubance Brève Brève Brèv Brèv e e dan l enfance ou l adolecence, e le conduie addicive à l âge adule. Le ahologie ychiarique comorbide jouen un grand rôle dan la urvenue de addicion le rouble de conduie en remier lieu mai i le rouble hymique e anxieux. L hyer-acivié, quan à elle, ourrai jouer un rôle lu écifique dan la chronologie de éae qui conduien de l exérimenaion à la déendance, aini que dan la évérié de la oxicomanie. Cerain lieux commun e rouven conredi : aini, le adolecen hyeracif n on a un rique accru d addicion x ubance ychoacive, à l exceion noable du abac. De même, le raiemen de l hyeracivié ar ychoimulan, loin d gmener le rique d addicion, ourrai conraire le réduire. Rien ne confirme que l addicion à la cocaïne oi une omédicaion courane chez le hyeracif. La ubance qui emble bénéficier d une airance rivilégiée chez le hyeracif e la nicoine, ce qui n e a an fondemen neurobiologique ni conéquence héraeuique. Mai un vae domaine ree encore eu défriché : celui de l évoluion de conduie addicive armi le adule chez qui le yndrome d hyeracivié erie à un degré invalidan. déreif imoran n éaien a rédicif de la rogreion du abagime dan cee éude. S.B. On avance courammen que, chez le adolecen, la déreion favorie le abagime. Ceendan, une éude américaine ubliée en ocobre 2000 dan Pediaric emble monrer qu il convien d inverer la relaion. Menée rè de 8 704 adolecen non déreif un an aravan, elle araî éablir le abagime comme le lu for faceur rédicif du déveloemen de ymôme déreif. Le uje non déreif débu de l éude e on avéré quare foi lu uceible de déveloer une déreion i, un an arè, il éaien devenu fumeur modéré ou gro fumeur. Pour le Dr E. Goodman, du Children Hoial Medical Cener de Cincinnai, l imac cérébral de la nicoine ou d re ubance conenue dan le cigaree ourrai êre reonable de l aariion de cee ymomaologie. Elle déclare en oure : L efficacié de anidéreeur dan l arrê du abac, indéendammen de l exience d une déreion aée ou réene, fourni un argumen ulémenaire our cee hyohèe, oulignan que de ymôme Brève Brè 151 Le aociaion d ancien buveur Le conce de Alcoolique anonyme a éé inrodui en France ar l écrivain Joeh Keel, mouvemen nord-américain rônan un ye de héraie comoremenalie en douze éae don le bu e la rie en charge de a déendance ar le buveur lui-même. Cee aociaion d enraide, don la finalié e l abinence, qui a d ailleur on endan rè de oxicomane (Narcoique anonyme), de joueur ahologique (Joueur anonyme), de acheeur comulif (Acheeur anonyme), ec. n e a eule. D re aociaion néhalie fournien une aide non-médicaliée, reconnue, x malade. Alcoolique anonyme : 01 43 25 75 00 Vie libre : 01 47 39 40 80 Croix-d or : 01 47 70 34 18 Croix bleue : 01 42 85 30 74 Alcool écoue : 01 43 36 83 99 F.A.R. ve
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