Transferts de fonds et développement au Sénégal: quelles opportunités d intervention pour élargir l échelle et accroître l impact?

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1 Transferts de fonds et développement au Sénégal: quelles opportunités d intervention pour élargir l échelle et accroître l impact? Synthèse de l atelier Dakar, Mars 2014 Mécanisme de financement pour l envoi de fonds

2 La présente publication peut être reproduite en tout ou en partie sans l autorisation préalable du FIDA, à condition que la source soit indiquée par l éditeur et qu une copie du texte publié soit envoyée au FIDA Fonds international de développement agricole (FIDA) Imprimé en décembre 2014

3 Table des matières Sigles et acronymes Introduction... 3 Contexte et objectifs de l atelier... 3 Les trois thématiques de travail de l atelier Nouveaux produits, nouveaux modes de distribution, opportunités de marché... 5 Modèles d intervention impliquant des SFD dans la distribution de transferts d argent internationaux... 5 Modèles d intervention pour lier transferts domestiques et internationaux grâce au mobile banking et à la monétique par carte Investissements, entreprenariat, éducation et inclusion financières Un modèle d intervention à inventer en composant à partir de l existant Faire levier sur les envois de fonds grâce à l investissement rural Problématique de l investissement productif des migrants en milieu rural Cadre d intervention à constituer en faveur de l investissement des migrants Interventions possibles pour le MFEF/FIDA sur la thématique Interventions du FIDA transposables en faveur de l investissement des migrants Envoi de fonds et services financiers postaux Projets de référence impliquant Postefi nances dans la distribution de transferts d argent internationaux Défi nition du modèle d intervention et options retenues pour une mise à l échelle Synthèse des interventions possibles pour le MFEF et le FIDA et recommandations Annexes et fiches outils Fiches outils nouvelles opportunités de marchés Fiches outils investissement des migrants Liste des participants à l atelier

4 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER Sigles et acronymes AGR CNCAS FIDA GECE 1 3 GIE IFS IMCE 2 4 IMF MEI MFEF MPER PAISD SA SFD STA UMVA UPU Activité génératrice de revenus Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal Fonds international de développement agricole Groupe européen des caisses d épargne Groupement d intérêt économique International Financial System Institut mondial des caisses d épargne Institution de microfi nancement Mandat Express International Mécanisme de fi nancement pour l envoi de fonds Micro et petites entreprises rurales Programme d appui aux initiatives de solidarité pour le développement Société anonyme Système fi nancier décentralisé Société de transfert d argent Universal Methods of Value Access on the internet Union postale universelle 1 ESBG en anglais. 2 WSBI en anglais. 2

5 1 Introduction Contexte et objectifs de l atelier Les enjeux globaux pour améliorer l impact des envois de fonds des migrants ont été résumés dans la Synthèse pays 3. Pour répondre à ces enjeux, un ensemble d interventions peuvent être proposées en se fondant sur les expériences menées par le MFEF/FIDA et d autres intervenants au Sénégal et ailleurs. Considérant la mission et le ciblage spécifique du MFEF/FIDA (cf. encadré) envers les populations rurales, ainsi que ses domaines d intervention principaux, trois thématiques d intervention ont été privilégiées par le MFEF 4 /FIDA, au cours d un atelier avec les parties prenantes du secteur, pour faciliter l appropriation des concepts, des modèles d intervention et, enfin, l identification des options possibles pour élargir l échelle. Ce rapport rend compte des échanges, des réflexions et des interventions envisagées lors de cet atelier tenu les 20 et 21 mars 2014 à Dakar afin de répondre à ces enjeux dans le champ de spécialisation du MFEF/FIDA. Il vise ainsi à rendre compte aux participants de l atelier et à en élargir l audience auprès d acteurs publics et privés, de partenaires de développement, dans un souci de mise en synergie et, plus globalement, d amplification d échelle des interventions dans le domaine. Mécanisme de financement pour l envoi de fonds (MFEF): Accroître l impact des envois de fonds et l inclusion financière des migrants et des populations rurales Mission Augmenter les ressources de ceux qui reçoivent des transferts d argent en zones rurales; Augmenter l impact sur le développement une fois les fonds reçus. Principaux domaines d intervention 1. Développer la concurrence: Réduire le coût des envois de fonds et des services fi nancie rs as socié s 2. Cibler les zones rurales: Élargir la portée géographique des services fi nanciers 3. Savoir, c est pouvoir: Permettre aux travailleurs migrants d utiliser au mieux leurs ressources grâce à une bonne éducation fi nancière 4. Promouvoir une large gamme de services financiers: Diversifi er les services offerts aux travailleurs migrants et à leurs familles 5. Investissement et esprit d entreprise des migrants: Encourager les migrants à être les acteurs du changement Pour en savoir plus sur les interventions menées au cours des cinq premières années du MFEF: ifad.org/remittances/pub/fi veyears_f.pdf 3 Cf. Synthèse pays. 4 Mécanisme de fi nancement pour l envoi de fonds Financing Facility for Remittances FFR, en anglais. 3

6 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER Les trois thématiques de travail de l atelier Les thématiques de travail retenues visaient des problématiques clés relatives à l augmentation de l impact des envois de fonds des migrants reposant sur des interventions menées ou à construire au Sénégal et impliquant un ensemble d acteurs du secteur privé comme public. Pour chacune des thématiques, l approche retenue a consisté à: définir un modèle d intervention comprenant les principales composantes des projets passés ou les axes d intervention pertinents pour résoudre les problèmes soulevés pour des projets innovants; faire le point, pour les projets disposant d un historique, sur les enseignements tirés, les contraintes rencontrées pour élargir l échelle et formuler des recommandations afin de dépasser ces contraintes; proposer, pour les interventions novatrices, les différents axes d interventions possibles, les principales activités y afférentes en soulignant les risques, limites et conditions de mise en œuvre. Ce canevas général a été adapté à chaque thématique selon le niveau de complexité et l existence de précédents du MFEF/FIDA pour parvenir à la formulation d interventions possibles. Thématique Problématique Modèles d intervention Acteurs concernés Nouveaux produits, nouveaux modes de distribution, opportunités de marché Valoriser les avantages comparatifs des systèmes fi nanciers décentralisés (SFD) et exploiter les innovations technologiques pour proposer des solutions de transfert au dernier km et des options fi nancières plus complètes aux migrants et à leurs familles. Partenariats entre des banques, des sociétés de transfert d argent (STA) ou des plateformes de paiement et des SFD. Partenariats entre plateformes de paiement domestique par mobile ou carte, STA. Autorités réglementaires SFD Plateformes de paiement Opérateurs en téléphonie mobile STA Banques Organismes d appui Investissements, entreprenariat, éducation et inclusion financières Accompagner l investissement des migrants, des membres de leurs familles et des résidents de leur territoire d origine dans le secteur agricole ou les micro et petites entreprises (MPER). Dispositifs d accompagnement à l investissement des migrants au Sénégal et dans certains pays d installation. Projets du FIDA en faveur de l entreprenariat rural et des chaînes de valeur agricoles au Sénégal. Ministères Banques Investisseurs professionnels SFD Organisations de producteurs Organismes d appui Représentants de la diaspora FIDA Sénégal Envois de fonds et services financiers postaux Faire levier sur l infrastructure postale pour distribuer les services et produits fi nanciers de Postefi nances, voire ceux d autres institutions en partenariat en milieu rural. Extension géographique et diversifi cation de la gamme des services fi nanciers de Postefi nances. Postefi nances STA SFD 4

7 2 Nouveaux produits, nouveaux modes de distribution, opportunités de marché Modèles d intervention impliquant des SFD dans la distribution de transferts d argent internationaux Deux projets de référence financés par le MFEF/FIDA ont été retenus pour mettre en débat les modèles d intervention impliquant des SFD dans: i) la distribution de transferts internationaux à coûts réduits; ii) la proposition de produits adaptés pour les migrants; et iii) la vente croisée des produits existants auprès des familles récipiendaires. De façon générale, ces projets visaient à faire évoluer une situation de départ où les SFD ne jouaient qu un rôle de prestataires de services de transfert à une clientèle de passage, à un rôle d intermédiaire financier proposant une gamme de services et de produits de base aux migrants et à leurs familles. Situation de départ Envois en espèces à coût élevé pour résoudre les urgences budgétaires à court terme. Pas de produits adaptés pour financer les projets des migrants. Même si les transferts passent par les caisses de l IMF, ses produits ne sont pas connus ni des migrants ni des bénéficiaires. Changements attendus Envois en espèces ou à partir d un compte bancaire vers un compte de l IMF à coût réduit pour mieux gérer l argent au quotidien et épargner. Les migrants peuvent épargner au pays auprès de l IMF et accéder à d autres produits. Les familles bénéficiaires entrent dans une démarche d inclusion financière en connaissant les produits et les avantages à les utiliser. Le projet INAFI (Réseau international d institutions financières alternatives) ( ), en partenariat avec AUXFIN (développeur de la plateforme de transfert UMVA [Universal Methods of Value Access on the internet]), les associations de migrants sénégalais de Catalogne, en Espagne (fédérées autour de la Coordination des associations sénégalaises de Catalogne [CASC]), et les SFD U-IMCEC (Union des institutions mutualistes communautaires d épargne et de crédit) et FDEA (Femme développement entreprise en Afrique) (membres de INAFI), visait à mettre en place une plateforme de transfert à coût réduit, adaptée à ses utilisateurs (associations de migrants) et valorisant les produits des IMF partenaires. Principaux résultats: Le projet a conduit à la mise en exploitation d une plateforme d envoi de fonds conviviale permettant d effectuer des transferts à partir d un compte bancaire via internet ou par dépôt d espèces auprès de plusieurs banques en Espagne 5

8 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER pour des remises en espèces aux guichets de 24 caisses au Sénégal ou sur un compte d un SFD partenaire. La tarification est forfaitaire, à hauteur de 5 par mois. Le niveau effectif d utilisation est resté modeste, avec un peu moins de 500 utilisateurs payants contre plus de enregistrés. La plateforme estime à le nombre d utilisateurs requis pour rentabiliser le modèle. Des extensions sont envisagées en France et en Italie. La création de services annexes comme la constitution d un fonds de développement reste encore à réaliser. Le projet de PAMECAS (Partenariat pour la mobilisation de l épargne et le crédit au Sénégal) ( ), en partenariat avec le GRET (Groupe de recherches et d échanges technologiques), ADA (Appui au développement autonome) et la CIF (Confédération des institutions financières), visait à mettre en place un produit de financement de l habitat concomitamment à un canal de transfert espèces à compte en faveur des migrants en Italie (en partenariat avec Money Express). Principaux résultats: Le projet a permis de tester une méthodologie de financement de l amélioration de l habitat afin d accélérer le cycle de la construction par tranches destinée aux migrants en adaptant l analyse des risques au profil des migrants et à leur capacité d épargne, ainsi qu aux conditions foncières au Sénégal. Il a permis de tester les effets attractifs de produits d appel comme le crédit habitat sur l épargne et de montrer la nécessité d établir un canal de transfert espèces à compte pour constituer un historique d épargne et permettre le remboursement de crédit. À la fin du projet, 100 comptes épargne logement avaient été souscrits pour 400 membres actifs (ayant effectué au moins un envoi), et 10 prêts signés. L échelle d intervention requise pour atteindre l équilibre à charges constantes était estimée à au moins membres actifs. PAMECAS a étendu ses activités sur d autres corridors (Espagne, États-Unis et Gabon) et arrive globalement à couvrir ses charges en cherchant à optimiser ses processus avec une échelle d intervention encore relativement limitée. Définition du modèle d intervention et options possibles pour une mise à l échelle Faute de cadre de référence et de précédents similaires dans ce domaine, les projets avaient une démarche expérimentale (processus d apprentissage par essai-erreur), et les innovations importantes recherchées tant dans les comportements que dans l évolution des systèmes des IMF dans un calendrier somme toute restreint (de moins de 30 mois y compris les études de marché) expliquent en partie la faible portée des projets dans le délai imparti. Les conditions de consolidation et de reproduction à plus grande échelle de ces projets pilotes doivent ainsi être recherchées à partir des principaux enseignements tirés de ces interventions en soulignant les contraintes limitant l échelle et les options possibles pour les dépasser. Le modèle d intervention de ces projets pilotes s articule autour de trois composantes principales: 1. la mise en place d un canal de transfert permettant de réaliser des opérations de transfert vers un compte à moindre coût; 2. la proposition de produits adaptés pour les migrants; et 3. le développement d une approche commerciale spécifique pour atteindre les migrants. 6

9 2 NOUVEAUX PRODUITS, NOUVEAUX MODES DE DISTRIBUTION, OPPORTUNITÉS DE MARCHÉ Pour chacune de ces composantes, les enseignements tirés, les contraintes pour élargir l échelle et les options possibles pour lever ces contraintes sont les suivantes. Enseignements tirés Contraintes pour élargir l échelle Options possibles pour les dépasser Canal de transfert Un service de transfert en espèces peut contribuer à faciliter l adoption d un service d envoi vers des comptes. La mise en œuvre de nouvelles procédures requiert un investissement important pour arriver à une séquence d opérations maitrisée de bout en bout. Les partenaires STA ou plateforme doivent faire preuve de fl exibilité pour s adapter aux contraintes opérationnelles de l IMF. L évolution de l expérience de l utilisateur par rapport aux transferts classiques en espèces induit des changements importants dans les habitudes des migrants et des bénéfi ciaires qui freinent l adoption d un nouveau canal d envoi. La méfi ance des migrants vis-à-vis des banques et des nouveaux entrants en général. L identifi cation de partenaires fl exibles et permettant une relative maîtrise des coûts et tarifs est un investissement coûteux. Mener un diagnostic auprès des utilisateurs pour identifi er les raisons internes et externes de l adoption et de la non-adoption des services et produits. Adopter un marketing soutenu, adapté et systématique. Privilégier le développement de marché sur un ou deux corridors porteurs dans la durée ou avec des partenaires similaires maîtrisant plusieurs corridors. Produits adaptés Le crédit habitat, l assurance santé constituent des produits d appel qui renforcent l attractivité de l IMF (un seul prestataire capable de satisfaire une grande partie des besoins de base). Les produits communautaires requièrent une relation de long terme ancrée au plan local entre une/des associations de migrants et une IMF. Les contraintes réglementaires limitent certaines opérations comme le démarchage des clients à l étranger. Pour accéder au crédit, un historique d épargne et un relationnel établi avec le client sont nécessaires. Le développement ou l adaptation de produits requiert une étude de marché précise pour chaque corridor visé afi n d identifi er les segments de clientèle potentiels, leurs préférences et estimer le potentiel de marché pour l IMF. La conception et la mise en œuvre de nouveaux produits constituent un investissement coûteux et long. La constitution de partenariats stratégiques avec des banques ou d autres partenaires peut s avérer nécessaire pour opérer de façon régulière. Adaptation aux capacités institutionnelles de l IMF: ne pas développer de nouveaux produits uniquement pour les migrants mais plutôt adapter les produits existants aux attentes prioritaires des migrants. Mener des études réglementaires et identifi er les partenaires appropriés selon les opérations et pays visés. 7

10 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER Enseignements tirés Contraintes pour élargir l échelle Options possibles pour les dépasser Approche commerciale Il est nécessaire d établir une relation commerciale avec les migrants organisée sur les deux espaces et harmonisée à tous les niveaux (entre les différents interlocuteurs comme dans les opérations). Une représentation permanente de l IMF dans le pays étranger peut être requise pour assurer une liaison continue avec les migrants et l ensemble des parties prenantes à l étranger. La mobilisation d un capital social déjà existant entre l IMF et une/des communautés de migrants facilite la pénétration d une communauté de migrants méfi ants vis-à-vis des nouveaux acteurs. La stratégie de diversifi cation vers les migrants doit être en phase avec le plan stratégique de l IMF, notamment sur son implantation dans des zones rurales et à forte migration, ses produits et son ciblage. Investissements lourds pour démarcher les migrants. Rentabilité non démontrée du fait d une échelle et d une fréquence d utilisation trop limitée. Recours accrus aux familles, aux associations de migrants, réseaux sociaux et médias ayant une portée à l étranger pour promouvoir les services. Éducation fi nancière pour les familles et stratégie de vente croisée de services. Analyse de la rentabilité approfondie par segments de clients, services et produits et types de partenaires. Concentration sur les corridors denses avec un potentiel de prospects minimum. Engagement fort et soutenu dans la durée des niveaux décisionnaire et opérationnel pour atteindre un niveau de qualité et d échelle pérenne. Interventions possibles pour le MFEF/FIDA sur la thématique Pour le MFEF/FIDA, les interventions possibles peuvent s inscrire dans la continuité des projets appuyés ayant obtenu des résultats encourageants, mais qu il faut consolider et dont l échelle doit être élargie ou grâce à une ouverture à d autres SFD remplissant certains critères d implantation et de viabilité financière et institutionnelle. Selon la taille des IMF, leur couverture territoriale, leur niveau de spécialisation envers les migrants et leurs familles, plusieurs stratégies peuvent être envisagées avec, aux deux extrêmes: des stratégies minimalistes visant à collecter l épargne des migrants sans nécessairement mettre en place un canal dédié; des stratégies maximalistes, visant à développer ou adapter des produits adossés à un canal de transfert dédié. En préalable à la reconduction éventuelle d un appui auprès de projets déjà existants, on veillera à: établir un diagnostic des causes d adoption et de non-adoption des services et produits par les cibles visées pour en améliorer l approche commerciale. établir une analyse précise des conditions de pérennité du modèle économique sur l ensemble des segments, services et corridors visés, et pour l ensemble des acteurs de la chaîne de transfert. 8

11 2 NOUVEAUX PRODUITS, NOUVEAUX MODES DE DISTRIBUTION, OPPORTUNITÉS DE MARCHÉ Pour de nouvelles IMF ou l élargissement à de nouveaux corridors, la viabilité de l institution et la taille du marché cible devront être analysées avec attention dans le processus de sélection. Stratégie d intervention Petites IMF rurales à portée régionale Réseau national avec implantations rurales Conditions, limites, risques min Pas de canal de transfert dédié. Stratégie de niche auprès des communautés de migrants et leurs familles à proximité directe des caisses. Mobilisation de l épargne des associations de migrants. Mobilisation de l épargne des associations de migrants. Si l offre de services de transfert avec une STA existe, vente croisée de services aux familles. Investissements à anticiper sur le démarchage des associations de migrants, le marketing des produits existants auprès des familles. maxi-min Mise en place d un canal dédié. Stratégie de mutualisation du canal de transfert. Exploitation d un canal de transfert dédié permettant de proposer des transferts en espèces et d espèces à compte à moindre coût mutualisé pour plusieurs IMF et couvrant un ou deux corridors majeurs (partenariat avec une plateforme de paiement du type d UMVA ou des STA et des banques fl exibles). Chaque IMF doit établir un relationnel spécifi que avec les migrants de sa/ses zones d implantation. Les grandes IMF n ont pas de précédent de collaboration au sein d infrastructures mutualisées. Un appui à la mise en place de procédures sur mesure sera nécessaire, en particulier pour les petites IMF. Certaines petites IMF rurales sont fragiles et devront faire l objet d une sélection rigoureuse pour ne pas, en cas de problème, altérer la confi ance des migrants envers les SFD en général. maxi-max Canal dédié et développement de produits. Stratégie de mise en place d une «ligne d affaires» migrants. ND Mise en place d un canal dédié. Développement de produits adaptés. Vente croisée de services aux familles. Nécessite une vision et une estimation claires du marché ainsi qu un engagement important en faveur de la spécialisation sur les migrants et leurs familles. 9

12 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER Modèles d intervention pour lier transferts domestiques et internationaux grâce au mobile banking et à la monétique par carte Cette thématique vaste n a pas pu être approfondie lors de l atelier. Deux approches complémentaires ont été identifiées: une approche visant à augmenter le nombre des points de paiement de proximité permettant le retrait et l envoi d argent par téléphone mobile ou, par carte, par le biais des DAB/GAB (distributeurs automatiques de billets/guichets automatiques de banque); une approche visant à améliorer l inclusion financière des familles bénéficiaires et à renforcer la pénétration des zones rurales par les SFD seuls acteurs avec la Poste à pouvoir proposer un ensemble de produits bancaires en plus du transfert au niveau décentralisé 5 grâce à de nouvelles approches de distribution de services financiers sans agence moins coûteuses, reposant sur les nouvelles technologies. Ces deux approches paraissent pertinentes pour améliorer une situation de départ où les paiements domestiques par mobile et l infrastructure monétique ne sont pas (ou très peu) articulés aux services de transferts internationaux 6 d une part, et où les SFD ne se sont pas appropriés les nouvelles technologies de paiement pour développer de nouveaux modes de distribution au dernier km. Situation de départ Bien que l utilisation du mobile pour envoyer et recevoir de l argent se popularise au niveau domestique et que les solutions monétiques existent, l intégration avec les transferts internationaux est marginale. Les SFD expérimentent la réalisation de certaines de leurs opérations (collecte/ retrait d épargne, octroi/ remboursement de crédit) avec des applications mobiles liées à leurs systèmes d information de gestion (SIG), mais se reposent sur des partenariats avec des tierces parties et leurs agences en dur pour réaliser des opérations de transfert d argent par mobile. Changements attendus L infrastructure de paiement domestique par mobile et carte est valorisée, en particulier en milieu rural, pour accueillir un surcroît de transactions avec les transferts internationaux grâce à de nouveaux partenariats innovants. Les SFD sont capables de proposer des services de transfert par mobile parmi leurs services de base et de les rendre accessibles par des agents mobiles ou des détaillants de proximité affiliés pour élargir leur maillage dans les zones rurales moins densément peuplées. 5 Les opportunités d intégration des nouvelles technologies de paiement pour la Poste sont développées dans la partie 5. 6 Cf. Synthèse pays. 10

13 2 NOUVEAUX PRODUITS, NOUVEAUX MODES DE DISTRIBUTION, OPPORTUNITÉS DE MARCHÉ Interventions possibles pour le MFEF/FIDA sur la thématique Plusieurs axes d intervention peuvent être envisagés pour favoriser ces changements attendus sous la forme de projets pilotes tant pour accompagner la mise en œuvre de partenariats innovants articulant dimensions domestiques et internationales que pour renforcer l infrastructure existante au niveau domestique, y inclus les SFD. Axes d intervention Développer des partenariats entre des plateformes de paiement par mobile et par cartes locales et des sociétés de transfert ou des plateformes de paiement internationales. Activités envisageables Favoriser les interactions de marché par l organisation de marketplaces regroupant des opérateurs nationaux, régionaux et internationaux et la présentation d expériences déjà en place dans d autres contextes. Accompagner un projet pilote visant à développer une solution de transfert multicanal permettant le retrait du transfert avec une carte ou un mobile à un coût moindre que le transfert en espèces. Risques, limites, conditions Les autorités réglementaires des États/ régions concerné(e)s doivent être impliquées pour valider les montages partenariaux permettant de composer et de se conformer avec les différents cadres réglementaires. Les conditions de pérennité fi nancière et d échelle doivent être compatibles et réalistes dès le départ. L adoption du service auprès des clients doit être favorisée grâce à un marketing soutenu et des actions d éducation fi nancière aux deux extrémités des corridors visés. Tester au niveau domestique des modèles de distribution de services fi nanciers par mobile, incluant les transferts d argent, avec des SFD souhaitant renforcer leur implantation dans des zones rurales. Mettre en place ou consolider des partenariats entre des SFD et des opérateurs de téléphonie ou des plateformes de transfert par mobile en ayant une stratégie vigoureuse de vente croisée de services envers les cibles rurales. Accompagner des SFD qui souhaitent intégrer la distribution de leurs propres services de transfert, épargne et crédit et produits par mobile en zone rurale. L intégration des opérations de paiement par mobile au sein des SIG des SFD dépend de leur système de départ et de l interconnexion de leur réseau et peut requérir un investissement et des changements importants. L adoption des services requiert des études comportementales approfondies et des actions ciblées et suivies d éducation fi nancière. La recherche de coordination et de mutualisation des efforts (études de marché, capitalisation d expérience, soutien à l innovation) des bailleurs de fonds permet de rationaliser et de soutenir l investissement dans la durée. Soutenir les initiatives de paiement domestique par mobile visant les zones rurales par des actions d éducation fi nancière et le développement d agents détaillants distributeurs. Mener des campagnes et des actions ciblées d éducation fi nancière pour les opérateurs qui souhaitent développer les points de services ruraux. Appuyer des opérateurs souhaitant développer des réseaux de détaillants ruraux en propre, en sous-traitance ou en partenariat. Articulation des approches spécifi ques à des approches globales alignées sur la stratégie nationale d éducation fi nancière et de protection du consommateur. Défi nition d indicateurs de pertinence et de durabilité (densité de population, distance à un point de service, volume d affaires) pour justifi er des subventions. 11

14 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER 3 Investissements, entreprenariat, éducation et inclusion fi nancières Un modèle d intervention à inventer en composant à partir de l existant En matière d investissement des migrants en zone rurale, il n existe pas de projets de référence accompagnés par le MFEF/FIDA au Sénégal mais un ensemble d interventions réalisées soit par des projets d accompagnement aux initiatives des migrants sans spécialisation particulière sur l investissement en zone rurale, soit par des projets appuyés par le FIDA sans spécialisation sur l accompagnement aux migrants mais intervenant dans des zones de migration. Il convient ainsi de proposer un modèle d intervention qui tienne compte des enseignements tirés de ces interventions et des conditions à réunir pour les catalyser en faveur de l investissement de la diaspora. Pour définir ce modèle d intervention, la démarche retenue est la suivante: 1. Préciser l impact recherché et l opportunité que constitue l investissement des migrants en zone rurale. 2. Appréhender les différents modes d investissement des migrants en général et en zone rurale en particulier, leur potentiel et leurs limites. 3. Identifier les interventions appuyées par le FIDA transposables en faveur de l investissement des migrants en milieu rural. 4. Synthétiser les principaux axes d intervention à réunir pour construire un modèle d intervention complet et cohérent répondant aux besoins des investisseurs migrants. Faire levier sur les envois de fonds grâce à l investissement rural Les envois de fonds des migrants peuvent contribuer à briser le cercle vicieux de la migration en zone rurale à condition de faire levier sur les ressources envoyées pour tirer parti des opportunités locales et générer de la valeur ajoutée et de l emploi. Manque d activités génératrices de revenus Consommation, logement et autres dépenses courantes Sans effet levier Si effet levier Augmentation des activités économiques locales, emploi, revenus Briser le cercle Cercle vicieux et dépendance auto-entretenus Transferts de fonds Migration 12

15 3 INVESTISSEMENTS, ENTREPRENARIAT, ÉDUCATION ET INCLUSION FINANCIÈRES L investissement dans les chaînes de valeur agricoles comme dans l écosystème local en milieu rural est un moyen pour actionner le levier des envois de fonds en faveur des opportunités locales. Meilleur accès aux marchés intérieurs et internationaux Amélioration de la qualité diversification des produits Augmentation de la valeur ajoutée et des revenus au niveau local Hausse de la productivité et des revenus Investissement dans les chaines de valeur Problématique de l investissement productif des migrants en milieu rural L inclination des migrants à investir en faveur de leur territoire d origine répond à différentes motivations, affectives, sociales et économiques qui prennent forme selon des modes d épargne et d investissement collectifs ou individuels. Du fait de leur connaissance du territoire, de ses potentialités et de ses limites, de leur expérience personnelle, des qualifications acquises à l étranger, de leur capacité à mobiliser des ressources financières propres et en cofinancement à partir de sources publiques et privées, ils constituent une classe d investisseurs particulière, voire unique, en zone rurale, à encourager grâce à un accompagnement et des incitations appropriées. La mobilisation des ressources des migrants pour faire levier sur les opportunités locales s exerce selon deux modes principaux d investissement: directement, sous la forme d entreprises individuelles ou collectives à l initiative des migrants; dans ce cas, c est l esprit d entreprise, les capacités techniques et financières des migrants qui sont la force motrice, et ces derniers sont la cible principale des services financiers et non financiers à apporter. indirectement, grâce aux fonds envoyés, à l épargne auprès d intermédiaires financiers locaux et aux initiatives des familles bénéficiaires des transferts ou des ménages ayant accès au crédit; dans ce cas, les cibles principales sont l ensemble des ménages souhaitant développer une activité génératrice de revenus, y inclus les familles des migrants. Investissements directs productifs Investissements indirects Collectifs Individuels Via les ressources des migrants apportées aux SFD et prêtées localement L investissement direct individuel est certainement celui qui est le plus visible. Néanmoins, les autres modes ont également un impact local sur l emploi, la création et la distribution de valeur. 13

16 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER Investissements collectifs Modalités et potentiel Les investissements collectifs sont réalisés principalement sur une base de rattachement communautaire à un territoire d origine rural, et organisés par des associations de ressortissants à l étranger. Avec des disparités selon la région d origine au Sénégal, le pays d installation et la base des membres cotisants actifs (de moins de 20 jusqu à 300), les projets d investissement collectif des associations de migrants visent d abord la couverture des besoins sociaux identifiés comme les plus essentiels au niveau communal (infrastructure de santé, d accès à l eau potable, d éducation). De cycle en cycle, les projets peuvent évoluer vers des projets d envergure intercommunale (collège, lycée, adduction d eau) ou comportant des modèles économiques plus pérennes (faisant appel à la participation financière des usagers) et des finalités plus économiques. Les cycles de mobilisation des ressources et de réalisation des projets peuvent s étaler sur trois à cinq ans avec des fonds propres par projet compris entre 10 millions de FCFA et 20 millions de FCFA ( et ). Ces ressources propres peuvent générer un levier sur des cofinancements publics dans un rapport de trois à quatre aboutissant à des projets avec un montant d investissement de 75 millions de FCFA ( ) en moyenne, comme pour le Programme d appui aux initiatives de solidarité pour le développement (PAISD). Le souci de mettre en œuvre des projets collectifs à finalité plus productive s exprime de façon plus marquée qu auparavant et reflète la difficulté à lever des cotisations parmi les jeunes générations confrontées à la crise, au chômage et à des politiques migratoires plus restrictives conduisant à un comportement plus individualiste. Cette recherche d orientation plus entrepreneuriale et productive de l investissement collectif s accompagne de nouveaux statuts et modes d intervention adaptés à la finalité lucrative des activités visées et impliquant davantage les populations résidentes. Les groupements d intérêt collectif et des formes d actionnariat innovantes au sein de sociétés anonymes (SA) émergent pour mener ces activités économiques et structurer la levée de fonds y afférente (cf. encadré Niokolo Transport). Les fonctions des associations de migrants évoluent ainsi dans la mobilisation de ressources de cofinancement et de partenaires techniques. L actionnariat communautaire ou le cas Niokolo Transport Afi n de fi nancer un système de transports par bus reliant Dakar au Sénégal oriental (Bakel, Kédougou, Tambacounda), l Association pour le développement de Kédougou (ADPK) a créé une SA qui a proposé des souscriptions ouvertes aux membres de l association comme aux non-membres ressortissants de la région, émigrés ou pas. Au démarrage, un titre valait 76,23, soit FCFA. Ce sont 251 actionnaires dont 180 migrants, soit parts, qui ont permis de lever 170 millions de FCFA ( ). La majorité des personnes ayant souscrit sont de petits actionnaires (entre quatre et 16 actions). Les premiers cars ont été achetés grâce à un crédit d investissement obtenu auprès d une banque sénégalaise. Le fonds de roulement ayant été épuisé après deux mois de fonctionnement, Niokolo Transport a libéré des actions d escompte et mis en place un mécanisme interne de fi nancement (un compte courant associé rémunéré à 8% par an). Niokolo Transport a bénéfi cié d un appui institutionnel du PAISD qui a mis à la disposition de la SA un cabinet comptable pour une durée d un an. 14

17 3 INVESTISSEMENTS, ENTREPRENARIAT, ÉDUCATION ET INCLUSION FINANCIÈRES Le secteur agricole est parmi les premiers secteurs visés par ces investissements collectifs productifs (outre la restauration, l hôtellerie, la construction et la filière transport) 7. Les investissements peuvent porter sur des aménagements hydro-agricoles pour l irrigation de cultures maraîchères non pluviales au bénéfice d une population ayant les capacités à exploiter les parcelles et à régler ses frais d exploitation, pour des projets de pisciculture ou des fermes multiactivités [cf. études de cas: association Stretta di Mano et GIE Yacine Boubou de Kébémer]. Limites et contraintes rencontrées L intérêt des associations pour le secteur agricole est bien réel mais reste contraint notamment par le manque d appui local et d accompagnement technique des projets pour l identification des formes juridiques adaptées et leurs modes/conditions de gouvernance, la rentabilité de l investissement, la levée de fonds additionnels et la mise en adéquation des compétences des gestionnaires avec la gestion d entreprise et le développement de ses activités. Des projets tels que ceux appuyés par le FIDA pourraient apporter une partie de l accompagnement requis et des précédents d expériences réussies qui inciteraient davantage les associations de migrants à investir dans le secteur agricole [cf. étude de cas: périmètre maraîcher dans la région de Matam, FADERMA]. (À noter que le FIDA apporte un appui à l exécution des projets qui sont mis en œuvre par le gouvernement.) Investissements individuels Modalités et potentiel Les projets d investissement individuels intègrent davantage, au sein de l ensemble des motivations d investissement, le parcours personnel du migrant, notamment son souhait de retour (se réinstaller), de développer une activité générant des revenus complémentaires à ses revenus actuels, aux futures pensions de retraite ou en substitution à ses envois d argent à la famille. Les montants investis sont en général moins importants que dans l investissement collectif, et l intérêt pour le secteur agricole ou le développement de petites entreprises en milieu rural est moins marqué que pour l investissement collectif. Il existe toutefois un potentiel pour les porteurs de projet d investissement natifs de terroirs ruraux qui peut être amélioré grâce à une meilleure information sur les opportunités locales et des appuis financiers et non financiers mobilisables localement. Trois modes d investissement peuvent être distingués: L investissement de retour, pour une réinstallation temporaire ou définitive. Ce mode d investissement est le plus fréquent, les migrants mettant à profit une période de vacances professionnelles pour lancer une activité pour un retour définitif (immédiat ou différé) ou bien dans le cadre d un retour lié à la retraite. Exemples de micro et petites entreprises 8 rurales: essentiellement la production agricole comme les fermes avicoles, l exploitation maraîchère, l apiculture, avec des problèmes/limites pour structurer des unités de transformation et de conditionnement en milieu rural. Les autres secteurs sont le transport, le commerce, les services, la boulangerie et la restauration. 7 Étude sur l accompagnement des ressortissants sénégalais établis en France dans la réalisation d investissements productifs collectifs au Sénégal, Dalberg Sénégal/RMDA, Selon la nomenclature sénégalaise, les petites entreprises ont un effectif de moins de 20 employés et un chiffre d affaires inférieur à 50 millions de FCFA. 15

18 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER Exemples de moyennes entreprises 9 : Bio-essence 10, fabrication de produits cosmétiques à base de beurre de karité et de produits naturels sénégalais à partir d une unité de production basée à Kédougou pour l exportation sur les marchés américain et européen. L investissement à distance, en délégant la gestion de l activité à un gérant salarié ou à un membre de la famille. Ce mode d investissement fait souvent suite à un retour temporaire et est l objet de nombreuses déconvenues dans le cas d une gestion à distance avec un membre de la famille. Il s agit essentiellement d activités commerciales et de location immobilière. L investissement double espace, impliquant des relations d affaires entre le Sénégal et le pays d émigration. La difficulté réside dans la stabilité de la qualité et l élargissement des débouchés/approvisionnements avec des partenaires commerciaux fiables. Ce mode d investissement est en plein essor avec le développement des filières de produits ethniques ou de valorisation des produits du terroir d origine (nostalgic goods) vers les pays d émigration visant la clientèle sénégalaise émigrée qui souhaite retrouver les saveurs traditionnelles ou la clientèle étrangère en quête d authenticité et d exotisme. Bien que la distribution soit dominée par le secteur informel, l évolution des habitudes alimentaires et l alignement sur les standards des pays d émigration ouvrent des perspectives de débouchés pour des produits mieux conditionnés et pour l instant plus coûteux que les produits bruts distribués de la main à la main. Exemple: distribution de produits alimentaires sénégalais en Europe (poisson, condiments, mil conditionné, café Touba, confitures, jus locaux, pâtes à tartiner, etc.) visant les émigrés, de produits biologiques, vestimentaires et artisanaux visant la clientèle européenne [cf. études de cas de Moriba et Zena Exotic Fruits qui distribuent des produits africains en France]. En se fondant sur les programmes d accompagnement ou les entreprises appuyées par des investisseurs professionnels faute de données spécifiques disponibles, l essentiel de l effectif des entreprises créées par des migrants porte sur des micro et petites entreprises dont le budget d investissement en démarrage s échelonne entre 15 millions de FCFA et 100 millions de FCFA sous la forme d entreprise individuelle et parfois de GIE, très rarement de SA. À titre d estimation, le PAISD accompagne environ 100 porteurs de projet par an dont 30% en zone rurale. Sa méthodologie d accompagnement articule un accompagnement technique en amont et en aval du lancement, et la mobilisation de donations par l Office français de l immigration et de l intégration (OFII) en complément des fonds propres des migrants et au financement bancaire marginal. Les entreprises de cette taille emploient en moyenne quatre personnes. Des investissements de montants supérieurs, jusqu à 300 millions de FCFA, sont plus rares mais rencontrent tout autant de difficultés en démarrage comme en développement, tant pour la mobilisation d accompagnement que de financements. 9 Selon la nomenclature, les moyennes entreprises comprennent un effectif compris entre 21 et 250 employés et un chiffre d affaires compris entre 50 millions de FCFA et 5 milliards de FCFA. 10 bioessencelabs.com/ 16

19 3 INVESTISSEMENTS, ENTREPRENARIAT, ÉDUCATION ET INCLUSION FINANCIÈRES Limites et contraintes rencontrées Les contraintes pour mobiliser l investissement direct des migrants dans leur terroir d origine combinent celles liées à la création d entreprise en général et celles liées à leur résidence dans un espace qui n est pas celui de la mise en œuvre du projet. La séquence des accompagnements non financiers et financiers requise pour libérer ces contraintes aux différents stades de maturation du projet d investissement est la suivante. Maturation du projet d investissement Idée Concept Accompagnements recherchés Information Opportunités, environnement des affaires, dispositifs financier et non financier d accompagnement Validation adéquation profil personnel/ projet d entreprise Préparation à l entreprenariat et au retour Bilan personnel, soutien et préparation psychologique (réalités du terrain, auto-emploi, pressions familiales, etc.) Réseautage Mise en relation avec d autres entrepreneurs et partenaires commerciaux et financiers Formalisation et mobilisation des ressources et soutiens extérieurs Appuis techniques et formation pour la formalisation Faisabilité et plan d affaires, notions appliquées de gestion d entreprise, processus de production Lancement Appui au lancement et post-création Mobilisation de fonds, coaching, mentorat, développement d affaires Les contraintes majeures rencontrées par les migrants entrepreneurs pour recomposer cette chaîne d accompagnement type sont les suivantes: la discontinuité géographique des dispositifs d appui à la création d entreprise ou d investissement et leur non-spécialisation pour les migrants, en particulier dans le pays d installation; la difficulté à identifier les partenaires techniques et financiers, ainsi que des entrepreneurs du secteur visé; la difficulté à mobiliser des ressources additionnelles pour compléter leurs fonds propres; et le manque de concertation entre les acteurs (ministères, partenaires et associations de migrants) ce qui limite le dialogue entre les intéressés. 17

20 TRANSFERTS DE FONDS ET DEVELOPPEMENT AU SENEGAL: QUELLES OPPORTUNITES D INTERVENTION POUR ELARGIR L ECHELLE ET ACCROITRE L IMPACT? SYNTHESE DE L ATELIER La contrainte majeure des investisseurs entrepreneurs reste la mobilisation de ressources additionnelles à leurs fonds propres. Les banques comme les IMF sont réfractaires à financer un projet en phase de création, a fortiori pour un migrant à distance, tandis que les investisseurs professionnels n interviennent le plus souvent qu en phase de démarrage, une fois le modèle économique en place et pour des montants minimaux supérieurs à Investissement indirect par le biais de l intermédiation financière décentralisée Modalités et potentiel Outre les effets de la redistribution des envois de fonds sur l activité locale liés à la consommation des familles bénéficiaires, les migrants peuvent contribuer à faire levier sur les opportunités locales en mobilisant leurs ressources en faveur des SFD: volontairement, grâce à leur épargne et à celle de leurs associations; ou involontairement, par le biais de leurs familles qui y épargnent une partie des fonds reçus. Ce faisant, ils contribuent à augmenter les ressources disponibles dans les caisses locales des IMF présentes qui, à leur tour, peuvent financer les besoins locaux des familles bénéficiaires des transferts ainsi que les ménages qui ont une dynamique entrepreneuriale et des opportunités de création, de développement ou de consolidation d activités génératrices de revenus (AGR), voire de MPER. Cette ressource stable captée par des IMF localement est estimée à environ 10% des montants envoyés dans certaines régions rurales sahéliennes marquées par des migrations internationales (région de Kayes au Mali, par exemple). Certaines associations de migrants peuvent placer une partie des liquidités qu ils ont collectées parmi leurs membres sur des comptes d épargne auprès d une caisse locale (pour des montants de l ordre de 10 millions de FCFA), attirées par la rémunération de l épargne bien meilleure qu en Europe (de l ordre de 3 à 4% supérieure) et pour mettre leurs ressources au service du développement local. La nature stable de cette épargne par rapport aux flux et besoins de trésorerie en milieu rural dont les cycles sont liés aux activités agricoles en fait une ressource particulièrement pertinente pour la caisse locale. Limites et contraintes rencontrées Outre l existence d opportunités au niveau local, ce levier de financement local requiert, si ce n est le développement d un canal de transfert dédié ou de produits adaptés pour les migrants, du moins l établissement d un relationnel spécifique avec les migrants pour les mettre en confiance et attirer leur épargne. Pour ce qui est de l épargne collective, une relation de confiance avec l IMF construite sur des liens interpersonnels doit se forger entre les dirigeants des associations et ceux des caisses ou du personnel local de l IMF. Ce mode de mobilisation de l épargne est certainement le moins coûteux rapporté à l échelle d épargne mobilisable. Pour ce qui est de l épargne individuelle, les produits d épargne individuelle classiques de l IMF peuvent convenir pour certains migrants connaissant déjà la caisse locale de l IMF et certains besoins (par exemple, l épargne pour les vacances) mais nécessitent de mettre en place un marketing et un démarchage plus direct et personnalisé, voire le développement de produits attractifs tels que le crédit habitat ou de projets de petites entreprises pour drainer une épargne plus importante Voir la partie 2. 18

21 3 INVESTISSEMENTS, ENTREPRENARIAT, ÉDUCATION ET INCLUSION FINANCIÈRES Sur le plan du financement des projets, les produits des IMF sont souvent limités, voire inexistants, pour le financement des activités agricoles, que ce soit pour le financement de campagnes, la commercialisation ou le petit équipement. Pour les IMF qui ont une stratégie de diversification en zone rurale en général et dans les zones favorables à l agriculture en particulier, le développement de produits spécifiques au financement de la production et aux chaînes de valeur agricoles ou l établissement de prêts contractuels dans le cadre de partenariats avec des organismes d appui à la production et à la commercialisation, des organisations de producteurs, des fournisseurs d intrants, etc., aideraient à faire levier sur l épargne des migrants pour financer l agriculture. Cadre d intervention à constituer en faveur de l investissement des migrants L analyse des modes d investissement des migrants, de leurs potentiels et de leurs limites permet de faire émerger un ensemble de contraintes à dépasser par le biais d interventions porteuses de changements afin d améliorer la situation actuelle. Situation de départ L information sur les dispositifs d appui financiers/ non financiers ainsi que sur les opportunités et le cadre juridique des investissements en milieu rural est difficilement accessible au bon format, au bon moment et au bon endroit. Les migrants ou leurs associations doivent composer avec la segmentation et le cloisonnement des dispositifs et développer leur propre expérience, mobiliser une partie de leurs fonds propres pour prospecter au cours de voyages ou de leurs congés pour construire et faire avancer leur projet entrepreneurial. Les prestataires de services financiers privés et les partenaires financiers publics ne proposent pas de produits ou de montages financiers capables de faire levier sur les fonds propres des migrants sauf exception comme le PAISD et la Plateforme d appui au secteur privé et à la valorisation de la diaspora sénégalaise en Italie (PLASEPRI) avec des limites. Changements attendus Les informations générales sur l investissement au Sénégal et celles plus spécifiques au secteur agricole sont regroupées et mises à jour sur un portail internet accessible à distance et auprès de représentations décentralisées d organismes de promotion des affaires et de développement agricole à proximité des territoires visés. Un organisme (projet, ONG, agence publique) est capable de catalyser au niveau local les partenaires techniques, financiers et commerciaux et d organiser au niveau international la mobilisation, la sélection et l accompagnement en amont des porteurs de projet d investissement en milieu rural. Des véhicules d investissement capables de cofinancer des projets d investissement de faible montant (de 10 millions de FCFA à 300 millions de FCFA), de combiner/ attirer différentes sources de fonds au niveau décentralisé ou de proposer des produits de financement de l agriculture permettent de faire levier sur l épargne des migrants en faveur des opportunités locales. 19

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