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3 TABLE DES MATIÈRES 1 Introduction 2 Contexte 3 Vision stratégique 4 Programme d action 4.1 Connaître la situation et la monitorer 4.2 Davantage de Bruxellois pratiquent le maraîchage Encourager les Bruxellois à cultiver Kit démarrage Projets de démonstration Information Fiches d information Tenue d un helpdesk Site internet Formations Formations grand public Formation de maîtres maraîchers Insertion d éléments de formation au maraîchage dans la formation des maîtres composteurs Soutien aux projets collectifs des citoyens Appel à projets potagers collectifs Encadrement et mise en réseau des potagers Charte des potagers de Bruxelles Education relative à l environnement le potager comme support pédagogique Soutien aux projets associatifs Développer la communication Plan de communication Stand pour les évènements Documentation de base (cf. fiches mais aussi brochure, flyer, visuels...) 4.3 Davantage de parcelles mises à disposition de la population Poursuivre et améliorer la gestion des huit sites de Bruxelles Environnement Développer de nouvelles parcelles dans les parcs régionaux et le long de la Promenade verte Acquisition ou prise en gestion de nouveaux terrains par Bruxelles Environnement Collaboration avec les communes et autres acteurs publics Apporter une réponse à la problématique de la pollution des sols Implantation de bacs dans les espaces de voirie et exploitation des surfaces construites Encourager l installation temporaire et innovante de plantes comestibles Encourager l émergence de nouvelles activités économiques de maraîchage urbain 3

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5 1. INTRODUCTION Les pratiques de cultures alimentaires réapparaissent dans la vie des villes, un peu partout dans le monde. La Région de Bruxelles-Capitale n échappe pas à cet engouement, et c est même la volonté du Gouvernement que de pousser les urbains bruxellois à renouer avec une production alimentaire propre. Que celle-ci soit un pot d herbes aromatiques sur un balcon, ou une ferme urbaine, qu il s agissent de potager collectif ou de légumes poussant dans les jardins entre les plantes ornementales, tous ces modes de culture rencontrent un grand nombre d objectifs et participent à la vision que la Région a pour Bruxelles, celle d une Ville Durable, en évolution vers encore plus de durabilité. En effet, tous ces liens à la terre (en direct ou en bacs), participent à la construction de cette ville durable. Une construction de son tissu, qui mêle la nature au cœur du tissu urbain, et démontre une fois encore que la ville dense et la nature ne sont pas en opposition. La pratique du maraîchage dans un contexte urbain réinstaure les rythmes issus de la nature au sein de la ville elle-même. Cette pratique crée et maintient des espaces ouverts au cœur des quartiers, que ces espaces soient au niveau du sol ou en toiture, balcons. Elle participe donc pleinement à la qualité du cadre de vie des citadins, qualité qui fait la viabilité de la densité de leur environnement. Le maraîchage urbain peut d ailleurs, sous plusieurs formes, se contenter d espaces interstitiels, parfois très petits. Le jardinage sous toutes ses formes est un allié du lien social. Le jardinier, s il aime son jardin secret, aime aussi à échanger conseils et semences. Dans le cadre de l engouement pour le maraîchage urbain, une tendance se marque visant le projet collectif. Les buts dépassent la culture alimentaire pour rencontrer les besoins de lien social, de projet collectif, communautaire, partagé Ces jardins deviennent alors, en plus d un lieu productif, accueillant pour la biodiversité et agréable à voir, un lieu de convivialité, de loisir actif et de vivre ensemble. La production alimentaire sans intrants chimiques, localisée dans les tissus denses, est également un facteur favorable au développement de la biodiversité en ville, mais aussi à la réduction de l empreinte écologique globale du mode de vie des citadins. En effet, une relocalisation des productions et l utilisation des méthodes respectueuses de l environnement ont un impact sur la réduction des transports et des émissions de gaz à effet de serre, la réduction des rejets polluants, la réduction des déchets par la valorisation du cycle naturel animal et végétal. Cette relocalisation favorise l appropriation par les habitants, producteurs eux-mêmes ou dont les voisins produisent, des cycles des saisons et de comportements alimentaires durables, en lien avec les saisons et les productions locales. 5

6 Par ces comportements, des impacts positifs sur les frais de santé peuvent être engrangés, au niveau physique mais aussi psychologique. Enfin, un des avantages non négligeables d une production alimentaire que les urbains se réapproprieront, est économique. Un aspect du volet économique est sans conteste le potentiel en termes d emplois, qui n est pas à négliger même dans un contexte dense comme notre Région. Ceci d autant plus si on prend en compte l entièreté de la filière de l alimentation (avec la création de nouvelles activités économiques) et la demande de plus en plus pressante des consommateurs de consommer local et de lien direct avec le producteur. Une partie de ces productions peut aussi être valorisée dans le cadre du tourisme, par le caractère de terroir des produits. Cependant, l aspect économique le plus prégnant est celui de l équité économique. L autoproduction alimentaire permet un meilleur accès à une nourriture de qualité, à bas prix. Non seulement les ménages fragilisés réduisent ainsi leurs dépenses, mais ils profitent aussi d une alimentation plus diversifiée. La pratique du maraîchage urbain écologique en Région de Bruxelles-Capitale est donc pourvoyeuse d emplois, et participe à un meilleur équilibre des ressources économiques, mais est aussi support du vivre ensemble et réductrice de notre empreinte écologique. Elle remplit une fonction nourricière et participe à la meilleure santé de la population. Le maraîchage urbain est ainsi un élément de résilience des villes, participant à la construction de la Ville Durable qui pourra s adapter aux changements d ordre multiples auxquels elle devra faire face. C est pour toutes ces raisons que ce Maillage Potagers voit le jour. La construction de ce maillage doit s adresser à toutes les Bruxelloises et tous les Bruxellois. Qu ils soient bénéficiaires de jardins privés (37% des ménages bruxellois), même de très petite taille, de cours, terrasses (85% des ménages bruxellois), toitures plates, parcelles potagères individuelles, participants à un potager collectif ou à un nouvel usage des espaces publics (bacs en trottoirs ), toutes les pistes d usages doivent être soutenues et explorées. Cette stratégie s adresse à tous les citoyens quelque soit leur connaissance ou leurs moyens propres. Des publics cibles spécifiques, comme les écoles, les résidences pour personnes âgées, les allocataires sociaux, les prisons, etc. seront également intégrés. Enfin, tous les bénéfices liés à cette activité seront encouragés. Qu il s agisse d auto-subsistance, de production pour l auto-consommation, d une activité de loisir ou relationnelle, productrice de lien social, d une activité éducative, d apprentissage, mais aussi d une activité économique, de production partiellement ou totalement menée en vue d un échange économique (vente aux particuliers, au secteur HoReCa, commerces ). 6

7 Un certain nombre de freins existe au développement de ce Maillage Potagers. La question du foncier est parmi les plus contraignants. Les terrains sont rares, chers, parfois pollués, et sont convoités pour de nombreuses autres fonctions utiles de la ville (logement, activités productives..). Il s agira ici d être créatif dans l articulation des différentes fonctions, et peut-être de développer de nouveaux outils pour mêler ces fonctions, et maintenir les surfaces maraîchères existantes ou en développer de nouvelles. Malgré la demande existante pour des parcelles permettant la culture alimentaire, et l engouement général pour cette pratique, des freins psychologiques ont été identifiés (surestimation de la place et du temps nécessaire, manque de connaissances de base ). Ces freins limitent entre autres la mise en culture d espaces disponibles, car privés. Il s agira donc de sensibiliser le public, et de développer les compétences des citadins. 7

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9 2. CONTEXTE Les potagers à Bruxelles sont multiformes : cultures potagères, aquaculture, apiculture sont menées sous forme privée, collective et solidaire, dans les écoles, les fermes pour enfants, les jardins publics Un grand potentiel existe puisque 19 % de la population déclare cultiver des légumes et 85% de la population a accès à un jardin, une cour, une toiture plate, un balcon ou une terrasse. Seuls 25% se disent vraiment pas intéressés, et 27% disent avoir déjà pensé à commencer. Si les surfaces agricoles diminuent chaque année (312 ha en 2007 dont 4% réservés à la culture de légumes), un nouvel intérêt pour les cultures maraîchères urbaines se manifeste. A Bruxelles, les lotissements potagers s étendent sur une centaine d hectares. La majorité des jardins potagers en RBC appartiennent aux acteurs publics (Région, Communes, SNCB ), suivi par les propriétaires individuels mettant leurs parcelles à disposition. Bruxelles Environnementgère plus de 200 parcelles sur huit sites potagers et 2 ha au total. Ces parcelles sont mises à disposition de ménages bruxellois par le biais d'une convention (pour le moment 170 inscriptions en attente).. A côté des potagers publics et des potagers privés individuels, s'organisent des jardins solidaires (ou collectifs, partagés une vingtaine répertoriés rapidement).initiés par des groupes de citoyens, des ASBL, des organismes à vocation sociale, leurs dynamiques, pratiques, façons de s organiser sont plurielles. Certains de ces potagers se sont développés dans le cadre des projets «Agenda 21», «Appel à projets Potagers Collectifs» et «Quartier durable». De nombreuses écoles ont également démarré un potager Diverses associations gravitent dans le secteur du jardinage maraîcher bruxellois. Il s'agit soit d'associations de jardiniers amateurs, soit d'associations portant un projet environnemental ou de potager collectif, soit encore d'associations d'encadrement et de support. Avec 0,79% des espaces verts de la Région consacrés aux potagers, il reste de la marge pour le développement de nouveaux projets. En effet, en comparaison, certaines villes allemandes (Leipzig, Dresde, Berlin ) réservent plus de 14% de leur superficie d espaces verts urbains au maraîchage. D autant plus que volonté politique, cadre administratif et projets associatifs se soutiennent l un l autre. 9

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11 3. VISION STRATÉGIQUE Le soutien au développement de potagers urbains s intègre dans les politiques menées pour faire de Bruxelles une Ville Durable, notamment les politiques de rénovation urbaine, de gestion des espaces verts, de biodiversité et d alimentation durable. Vis-à-vis des citoyens, le développement de potagers urbains et de la pratique du maraîchage écologique vise des buts récréatifs, éducatifs et sociaux. Il permet notamment de créer de nouveaux repères (espèces locales dans toutes leurs variétés, rythmes naturels et de saison ), essentiels à l adoption de choix alimentaires plus durables et fournit des espaces d apprentissage collectif de nouveaux comportements et de rencontres. En outre, il pourrait jouer à l'avenir un rôle nourricier plus important, via les productions des ménages pour l auto-consommation mais aussi via le développement de nouvelles activités de production pour le marché. Ces nouvelles activités seront à l origine de création nette d emplois et de valeur ajoutée locale. La stratégie proposée prend en compte les caractéristiques particulières de Bruxelles comme : un habitat dense, une augmentation de la population entrainant une demande accrue pour de nouveaux logements et infrastructures, la concurrence quant à l'affectation des espaces, la qualité incertaine des sols liée à leur passif historique, une dynamique multiculturelle forte Elle allie les changements structurels et les changements de comportement, en utilisant un ensemble d'outils pertinents, parmi lesquels le soutien aux expériences créatives, innovantes et aux projets de démonstration, la sensibilisation, l information, l apprentissage collectif et l éducation, la mise en place d'un pôle de coordination et de facilitation ainsi que des mécanismes et des structures de soutien au changement, le recours à l exemplarité des pouvoirs publics La stratégie et le programme d actions de soutien au développement des potagers urbains s articulent autour de cinq objectifs principaux : Connaître la situation et la monitorer Encourager la pratique du maraîchage parmi les différents groupes de la population bruxelloise, tant auprès des individus et des ménages qu auprès de groupes organisés et des collectivités ; Accroître la surface dédiée à la culture potagère en Région de Bruxelles- Capitale : culture sur sol avec le développement de nouvelles parcelles mais également cultures en bacs au sol, sur terrasses et toitures de manière à optimiser le potentiel urbain ; Encourager l émergence de nouvelles activités économiques de production maraîchère urbaine. Transversalement, soutenir des pratiques de maraîchage respectueuses de l environnement, notamment qui évitent l utilisation d engrais et de pesticides de synthèse, soutiennent la biodiversité locale et le recours aux méthodes de production écologiques ; 11

12 Le développement d un maillage de potagers urbains nécessite l activation de collaborations et de synergies pour articuler l ensemble des dimensions du projet. Des potagers se développent à l initiative des communes et CPAS en Agenda 21, dans les quartiers durables, sur des parcelles mises à disposition de la population par les communes et certains organismes publics, dans les programmes d actions visant la cohésion sociale Il appelle donc la mise en place d'une dynamique régionale impliquant tous les acteurs et secteurs concernés : associations, citoyens, institutions, compétences régionales, communautaires et communales Un pôle de coordination et de facilitation est développé à Bruxelles Environnement ; il est animé grâce à la collaboration des différents services impliqués : espaces verts, écocomportements, communication. 12

13 4. PROGRAMME D ACTION 4.1 Connaître la situation et la monitorer Deux types de données doivent être monitorés par des indicateurs pertinents, régulièrement mis à jour : Les surfaces dédiées au maraîchage urbain : localisaton des parcelles, des terrains et autres surfaces, de la qualité des sols Les pratiques de maraîchage : quantité, qualité, et type de pratiques de maraîchage en ville. Cette analyse doit se faire en connaissance de la situation d autres villes comparables, en Europe ou ailleurs. 4.2 Davantage de Bruxellois pratiquent le maraîchage Actuellement, 19% de la population pratique le maraîchage, individuellement ou en groupe. Or 85% de la population dispose d un accès à un jardin ou à une terrasse. Il existe donc un potentiel certain de développement de la pratique du maraîchage, d autant plus que seuls 25% de la population se déclare non intéressé. Les personnes qui ne pratiquent pas le maraîchage surestiment la place et le temps nécessaires ; elles demandent également à être rassurées sur la qualité du sol (pollution). Dès lors, le développement du maraîchage demande : - la sensibilisation de la population, notamment aux avantages individuels à en retirer ; - le développement des compétences en matière de maraîchage urbain (biologique), notamment pour mener à bien la phase de démarrage (actions de sensibilisation, mise à disposition d outils d information, formations ) ; - l information sur la qualité des sols et les dispositifs réglementaires existants, la réponse aux questions liées spécifiquement à la culture des fruits et légumes et, parallèlement, l encouragement de la culture en bacs. 13

14 4.2.1 Encourager les Bruxellois à cultiver Il s agit d inviter le grand public bruxellois à découvrir la culture des plantes potagères et à l encourager à la mettre en pratique via des propositions simples, accessibles à toutes et à tous, même à ceux qui ne disposent que d un balcon ou d un appui de fenêtre. Kit démarrage Printemps 2012 : distribution de 5000 kits comprenant quatre sachets de graines bio, un mini guide et l invitation à s inscrire à une newsletter mensuelle. En cas de succès, reproduction de cette action auprès de certains groupes cibles aux printemps suivants. Projets de démonstration La création de nouvelles parcelles destinées à la culture des plantes potagères et fruitières (voir point 5.3) participe à la visibilité de ce type de culture, et donc à la familiarisation du grand public. Cependant, il est fondamental de valoriser ce type de plantations dans tous les contextes et pas seulement au sein des parcelles dédiées. C est ainsi que les plantes potagères, fruitières et aromatiques peuvent être utilisées à la place ou avec des plantes à seule vocation esthétique. Elles présentent un intérêt paysager à exploiter, en prime de leur intérêt gustatif. L implantation de plantes alimentaires dans les parcs et autres espaces verts est en cours et sera développée de manière volontaire. De ce fait, les citadins seront sensibilisés à ces types de plantation et plus enclins à les utiliser dans leurs propres espaces. Au sein des parcs existants, le Rouge-Cloître acceuille actuellement un verger et un potager didactique sera mis en place. Le potager existant sera étendu. Au parc Seny, des bacs didactiques potagers sont installés, tandis qu au parc Tournay-Solvay, des parcelles au sein des massifs sont agrémentées de plantes comestibles. Parmis les projets en cours pour la création de nouveaux parcs ou de nouveaux espaces publics, les potagers sous plusieurs formes seront implantés, comme dans le parc de la Senne dans le quatier Masui et le parc de Tour&Taxis, les abords des tours de logement square Albert dans le contrat de Quartier Durable Canal-Midi 14

15 L implantation d arbustes fruitiers ou à petits fruits le long de la Promenade verte (cassis, groseillers, pruniers, pommiers ) en cours depuis 2011, est planifié de manière récurrente. Pour l été 2012, 2000 plantes annuelles comestibles seront installées au Parc du Cinquantenaire. Une réflexion autour d un parc comestible sera lancée. Par ailleurs, des bacs potagers sont placés dans différents évènements et la conception et gestion de stands «potager» et «alimentation durable» à Culinaria, à la Fête de l environnement, à Valériane, à Bruxelles Champêtre et dans d autres évènements est en cours. Un soutien est offert aux projets de démonstration tels que la Maison verte et bleue, projet de sensibilisation à l alimentation durable et point d ancrage d un projet plus vaste visant à faire du Neerpede une zone dédiée à l alimentation durable Information Des outils d information sont mis à la disposition du public bruxellois pour répondre à toutes les questions qu il se pose en matière de potager (espèces végétales, techniques de culture, méthodes de lutte alternatives aux pesticides ). Fiches d information Elaboration et diffusion de fiches d information sur les bases du maraîchage écologique, adaptées aux spécificités urbaines et à un public débutant. Ces fiches sont diffusées à la demande sous format papier et via le site web de Bruxelles Environnement. Disponibles en mai Tenue d un help desk En collaboration avec le monde associatif actif dans le secteur du maraîchage biologique, tenue d un help desk, accessible à tous les Bruxellois désireux d obtenir une réponse personnalisée à leurs questions en matière de potager. Ce help desk est accessible par mail en permanence : infopotagers@ibgebim.be ou infomoestuin@ibgebim.be. 15

16 Site internet Développement et gestion de pages web dédiées au maraîchage urbain sur le site de Bruxelles Environnement. Lancé depuis mai 2012, le site sera régulièrement mis à jour : Formations Des formations sont organisées pour permettre au public bruxellois d apprendre sur le terrain les pratiques du maraîchage écologique. Formations grand public Depuis 2011, des séances de formation de base, théoriques et pratiques, sont proposées au public bruxellois. Ces séances sont gratuites et accessibles sur inscription auprès de Bruxelles Environnement. Formation de maîtres maraîchers Des cycles de formations sont proposés en vue d attribuer un certificat de «maître maraîcher». Ces maîtres maraîchers s engagent à soutenir les personnes de leur entourage qui souhaitent mettre en route un potager et à participer à des actions de démonstration. 26 maîtres maraîchers ont été formés en Une nouvelle session démarre en Insertion d éléments de formation au maraîchage dans la formation des maîtres composteurs Des éléments relatifs au maraîchage urbain sont intégrés dans le cycle de formation des maîtres composteurs de manière à ce que ces derniers puissent fournir des réponses de première ligne en matière de maraîchage et orienter les personnes vers les services et outils adéquats. 16

17 4.2.4 Soutien aux projets collectifs des citoyens Les potagers collectifs seront soutenus et développés. Appel à projets potagers collectifs Des appels à projets sont organisés pour soutenir des initiatives de potagers collectifs. Les lauréats de cet appel bénéficient d un soutien financier et d un soutien technique permettant le démarrage de leur potager. En 2011, six projets ont été soutenus (le petit potager des Marolles, le Jardin du Craetbos, le potager collectif «Ambition potagère», le potager des Renards, le potager collectif «Jardin Multivers Karrenberg», et les Jardins Cambier). En 2012, un nouvel appel a permis de sélectionner une dizaine de nouveaux projets, qui sont en phase de démarrage. Tous ces projets sont répartis sur le territoire de la Région, et concernent en grande partie des tissus urbains denses. Encadrement et mise en réseau des potagers Le soutien technique et l encadrement des projets de potagers collectifs ainsi que la mise en réseau de tous les potagers sont assurés par un facilitateur (Marché avec l ASBL «Le Début des Haricots», marché sera engagé en 2012). Les potagers collectifs bénéficient d un encadrement sur le terrain de leur projet, participent à des forums de rencontre, disposent d un help desk. La mise en réseau est soutenue par un site web dédié au maraîchage urbain : Charte des potagers de Bruxelles Afin de garantir des pratiques écologiques et de fédérer l ensemble des potagers bruxellois, une charte sera proposée à la signature à tous ceux qui bénéficient d un soutien régional pour leurs activités de maraîchage (mise à disposition d une parcelle, encadrement technique et financier, projet scolaire ) Cette charte précise notamment les engagements d une part de la Région et d autre part du bénéficiaire du soutien. 17

18 4.2.5 Education relative à l environnement le potager comme support pédagogique L installation de potagers dans les écoles revêt une dimension pédagogique supplémentaire. Le potager devient le support d apprentissages et d acquisition de nouvelles connaissances et comportements. Passant du potager à la cantine, les enfants redécouvrent les goûts, les espèces végétales dans toute leur diversité, au rythme des saisons et redeviennent les acteurs d une alimentation plus saine et durable. Différents types de soutien pour l installation d un potager sont proposés aux écoles : elles peuvent participer à l appel à projets annuel en matière d éducation relative à l environnement et soumettre un projet relatif au potager. Ainsi en 2012, sur 44 projets d école introduits, neuf concernaient l installation d un potager. Ces écoles bénéficient d un encadrement technique et pédagogique ainsi que d un soutien financier. Les écoles peuvent aussi s adresser directement à des associations telles que Le Début des Haricots ou Recircle qui offrent des accompagnement de différents niveaux, soit simple aide à l installation du potager et fourniture de pistes pédagogiques, soit encadrement sur un terme plus long, alliant encadrement technique et suivi pédagogique. Elaboration et diffusion de fiches techniques et pédagogiques, support à la gestion et l exploitation pédagogique d un potager scolaire. Soutien aux fermes d animation : Ferme d Uccle et Tournesol, Ferme des enfants de Jette, Ferme Nos Pilifs pour l organisation d activités de sensibilisation en relation avec le marachage urbain et l alimentation durable. ces activités sont destinées aux publics scolaires et extra-scolaires. Soutien aux projets d associations et de maisons de jeunes souhaitant installer et gérer un potager. 18

19 4.2.6 Soutien aux projets associatifs Différentes associations contribuent à la sensibilisation, l information et l éducation de la population bruxelloise en matière de maraîchage urbain. Ces associations sont soutenues par la Région pour le développement de projets. C est notamment le cas des associations suivantes : Les jardins de Pomone : conservatoire d espèces anciennes adaptées au territoire bruxellois, cours de jardinage et de cuisine, animation de blogs, animations et formations sur la biodiversité ; Le Début des Haricots : projet éducatif «Le jardin des couleurs», installation d un potager en bacs sur le toit de la bibliothèque nationale ; Nature & Progrès et Velt : Salon Valériane Bruxelles, help desk pour les maraîchers bruxellois ; VBVT : organisation d un concours à l attention de bruxellois, avec conseils. Thématique jardinage y compris le potager ; EcoInnovation : développement de potagers d économie mixte et pépinière Vert D Iris ; Apis Bruocsella et SRAB : biodiversité et collaboration des abeilles au potager, formation des apiculteurs, gestion des rûchers dans les parcs ; Apo : encadrement d activités de maraîchage pour les personnes en prison ; La Rue : projet de Jardin Urbain, volet social et environnemental dans le cadre d une dynamisation du quartier dans le Vieux Molenbeek ; Natagora : formations sur les pratiques de jardinage écologique dans le cadre du projet «Nature au Jardin». 19

20 4.2.7 Développer la communication La sensibilisation et l information des différents acteurs dépendent notamment d une communication efficace, adaptée aux différents publics-cibles. Plan de communication Un plan de communication est développé, précisant les actions de communication, les plannings, les publics-cibles, les mesures d évaluation. Stand pour les évènements Un stand de sensibilisation au maraîchage est conçu puis présenté lors d évènement tels que la Fête de l environnement, les foires et salons, d autres évènements attirant le grand public. Documentation de base (cf. fiches mais aussi brochure, flyers, visuels...) Tous les documents et outils conçus dans le cadre de ce programme d action dédié aux potagers urbains sont disponibles et facilement accessibles via des pages web spécialisées du site de Bruxelles Environnement. 4.3 Davantage de parcelles mises à disposition de la population Outre les espaces privés, ou déjà à disposition des ménages, l augmentation du maraîchage individuel et collectif passe par une augmentation de la surface mise à disposition par les autorités publiques dans ce but Poursuivre et améliorer la gestion des huit sites de Bruxelles Environnement Afin d optimaliser les usages de ces sites, un suivi administratif plus important, avec pour objet : listes attente, occupation des parcelles, paiements, mise en place de projets collectifs... Une présence accrue sur terrain peut encourager le développement et l archange des bonnes pratiques, et sera un meilleur relais dans la gestion. Les sites du Wilder et du Scheutbos, actuellement impropres à la culture pour cause de pollution seront traités ou réaffectés en fonction de la situation. La carte des sites gérés par Bruxelles Environnement est disponible sur : 20

21 4.3.2 Développer de nouvelles parcelles dans les parcs régionaux et le long de la Promenade verte Bruxelles Environnement fera en 2012 un inventaire des possibilités d implantation de parcelles dans les parcs régionaux existants, et intégrera cette thématique dans les projets de parcs à créer. Les parcelles seront alors créées au fur et à mesure des projets planifiés au sein des parcs, tenant compte d un équilibre entre tous les aspects comme le paysage, l aspect récréatif, le respect de la biodiversité A l image de projets récents, comme le site du «Vieux Poirier» à Berchem-Sainte-Agathe, de nouveaux sites seront implantés le long de la Promenade verte, à l occasion de projets incluant cheminement, paysage et parcelles Acquisition ou prise en gestion de nouveaux terrains par Bruxelles Environnement L aquisition de nouveaux sites à destination de potagers sera envisagée, de même que la prise en gestion par Bruxelles Environnement de sites via une convention passée avec les propriétaires. Ces démarches se feront dans les limites des budgets disponibles Collaboration avec les communes et autres acteurs publics Via les Agendas 21, Bruxelles Environnement soutient la création par les Communes et les CPAS participants de jardins potagers. Un exemple en est les Jardins participatifs d Etterbeek. Bruxelles Environnement examine les conditions afin de lancer un appel à projets aux communes, CPAS ou autres. Cet appel à projets se concrétiserait par un soutien à la création par ces acteurs de sites potagers, ou par la reprise par Bruxelles Environnement de sites sans usage. Les cités-jardins sont un potentiel important, de par leur conception originelle. Les abords des sites de logements sociaux feront l objet d une attention particulière. Dans le cadre du développement d un schéma directeur pour la zone de Neerpede, l opportunité de développer un projet exemplaire de système alimentaire durable sera examinée. 21

22 4.3.5 Apporter une réponse à la problématique de la pollution des sols En Région bruxelloise, de nombreux sols sont pollués du fait de leur histoire industrielle. Dès lors toute mise en culture d un sol devrait être précédée d une vérification de l adéquation de ce sol à la production alimentaire. Si une pollution est découverte, obligation s en suit pour le responsable de la pollution de la traiter. Cette mesure décourage certains propriétaires de mettre en culture leur terrain ou de le mettre à la disposition d autrui. Dès lors, il convient d apporter des réponses concrètes à chaque problématique, telles que la fourniture d analyse, l information sur la qualité des sols de la Région et sur les dispositifs réglementaires existants, l assistance en matière de traitement, l orientation vers des méthodes alternatives de production en bacs. Les sols agricols sont en règle générale moins affectés par les problématiques de pollution, étant donné un passé non-industriel. Il convient donc de conforter et préserver la destination agricole, ou de culture maraîchère citoyenne, de ces terrains Implantation de bacs dans les espaces de voirie et exploitation des surfaces construites Etant donné la rareté des parcelles libres à affecter pour le maraîchage et la problématique de pollution évoquée ci-avant, les projets doivent également pouvoir s installer sur les toitures de bâtiments et sur certains espaces publics minéraux surdimensionnés, via l installation de bacs. Un projet de ferme urbaine pilote en toiture est à l étude, dans l optique d une activité producitve économique sur les surfaces de toiture. Voir les projets à Brooklyn, ou Berlin ( Pour ce qui est des bacs en voirie, la plupart des projets de contrats de Quartiers Durables les intègrent : Canal-Midi 2010/2014, m² de culture en plein contexte construit, dont m² en toiture ou vertical, le reste sur l espace public ; Lemmens ( ) : pépinière menée par EcoInnovation ; Scheut (2011/2015) : projet Permascheut, exploitation des espaces de voirie sousutilisés. 22

23 Bruxelles Environnement soutient également des projets citoyens ou associatifs dans ce sens, comme Congrès ASBL : bacs potagers installés sur le trottoir près de la gare Congrès et le Bral : culture en bacs de cerisiers dans des rues du centre de Bxl, pour la production de la Kriek Encourager l installation temporaire et innovante de plantes comestibles Occupations temporaires, happening potager, Guérilla gardening alimentaire Encourager l émergence de nouvelles activités économiques de maraîchage urbain Si le développement des potagers et du maraîchage urbain est soutenu essentiellement pour des raisons sociales et environnementales, il ne faut pas négliger pour autant le potentiel économique qu il recèle, avec le développement de productions spécifiquement urbaines, destinées au marché local. Ces nouvelles activités viendront soutenir la transition vers un système alimentaire soutenable pourvoyeur d emplois et de valeur ajoutée régionale. D ores et déjà différents projets se mettent en place tels que la pépinière Vert d Iris à économie mixte, la production de miel bruxellois 23