La violence envers les femmes est-elle innée ou acquise?

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1 Dr Cornelia Gauthier Médecine générale FMH Médecine psychosomatique ASMPP gauthier.cor@gmail.com Site : Auteur de Sommes-nous tous des abusés?, Victime? Non merci! sortir du cercle infernal, Qui es-tu, John? (à paraître), L amour en héritage, pour en finir avec la Violence Educative Ordinaire. (à paraître) La violence envers les femmes est-elle innée ou acquise? Un bébé porte-t-il déjà en lui ce terrible besoin de soumettre l autre à des douleurs et à des humiliations? Dans la mesure où les violences sont avant tout le fait des hommes, la testostérone en serait-elle responsable? Comment se fait-il alors que des petits garçons soient parfois déjà très violents bien que leur corps ne soit pas encore imprégné de cette hormone mâle? N existe-t-il pas des petites filles et des femmes violentes? La violence serait-elle transmise génétiquement? Ou bien serait-elle le résultat d expériences violentes subies? Les causes de la violence seraient-elles multifactorielles? Avant de passer en revue ces diverses hypothèses, posons-nous la question suivante: Qu est-ce que la violence? La violence représente toute action par laquelle quelqu un cherche à établir un rapport de force avec autrui, sans tenir compte des besoins ou des émotions de l autre. C est une tentative de contrôler autrui par la force physique ou psychique et souvent, par les deux simultanément. La violence est le contraire du respect. Si les hommes sont plus actifs que les femmes dans le domaine de la violence physique (maltraitances et abus sexuels), ces dernières partagent allègrement la troisième forme, celle représentée par la violence verbale. Celle-ci est aussi violente par les mots qui sont utilisés que par la force que l on y injecte, notamment, sous forme de cris. Autant la violence psychologique peut être destructrice pour la personne qui en est la cible, autant, la violence physique menace-t-elle directement l intégrité physique de la personne qui en fait les frais. La violence physique est dangereuse : en France, environ 250 femmes meurent chaque année sous les coups de leurs conjoints. La plupart du temps, lorsque l on prononce le mot «violence», on pense avant tout à la problématique des femmes battues. Néanmoins, il existe une autre forme de maltraitance à leur égard, celle des abus sexuels dont on parle peu en raison de la loi du silence. Pourtant, elle est tout Dr Cornelia Gauthier Page 1

2 aussi fréquente, si ce n est plus. En effet, environ un tiers des enfants subit au moins une fois dans sa vie, un abus sexuel. Les violences physiques De la part de l auteur, elles procèdent avant tout d une volonté de faire mal. En effet, le coup porté a lieu en deux temps : la prise de l élan suivi de l impact lui-même, chargé d une force maximale. C est la loi du plus fort contre celle du plus faible qui s applique. Le plus fréquemment, les violences perpétrées contre les femmes sont le fait des hommes dans l intimité du couple. Ces scénarios dramatiques de la violence conjugale sont presque toujours la conséquence de coups reçus par les adultes concernés alors qu ils débutaient leur vie. Les statistiques concernant les violences faites aux femmes sont difficiles à établir et peu fiables. Elles sont probablement sous-estimées car bien des cas ne sont pas dénoncés. La raison principale à cette omerta est avant tout la peur des représailles sur les victimes elles-mêmes ou sur leurs enfants. Evidemment, ces femmes sont aussi souvent tributaires de conditions financières problématiques. Paradoxalement, les sentiments de honte et de culpabilité que les victimes ressentent à la place des agresseurs sont aussi une cause de non-dénonciation. De nombreuses études sont faites sur la violence, mais s intéressent plus aux manifestations et conséquences de cette violence qu à leurs fréquences. Bien qu il date déjà de 2001, le rapport du professeur Henrion est une étude commandée par le ministère de la santé en France. Il est intéressant dans la mesure où il collecte des données provenant de différents pays, ce qui nous donne une bonne vue d ensemble de cette problématique à la fin du XXème siècle. On y apprend, notamment, que parmi les femmes interrogées sur les violences subies, environ une sur cinq avait vécu des agressions physiques dans les douze derniers mois. Ainsi, selon le lieu et les années, on en a répertorié 26% aux Pays-Bas en 1986, 25% au Canada en 1993, 21% en Suisse en 1994, 22% en Finlande en 1997, On peut trouver des informations complémentaires sur le site de l Hôpital cantonal de Genève qui montre que 6% des consultations d urgence sont liés à des violences. Chose surprenante, on y découvre aussi que 17% des femmes sont violentées pendant leur grossesse. Même les personnes âgées ne sont pas épargnées puisque 5% d entre elles subissent aussi des abus physiques. Selon l enquête de victimation de 2007, effectuée par l Observatoire National de la Délinquance (OND) Dr Cornelia Gauthier Page 2

3 le pourcentage de femmes maltraitées physiquement retrouvé dans les questionnaires distribués était de 5,6% seulement. Nous observons donc une très importante baisse d agressions signalées durant ces vingt dernières années à travers ces deux enquêtes. Le sujet de cet article n étant pas d en faire une analyse précise, nous n aborderons pas le topic des méthodolgies appliquées pour savoir si les résultats sont comparables. Une pareille analyse peut être consultée sur Nous pouvons cependant imaginer qu après deux décennies de luttes intenses orchestrées par de nombreux ministères et organisations contre la violence faite aux femmes, nous puissions enfin voir des résultats se concrétiser. Malgré ces progrès réjouissants, la violence continue pourtant à faire de gros ravages et bon nombre d agresseurs à sévir sans être inquiétés. En effet, dans ce même rapport de l OND, il ressort que plus 84 % des victimes de violence intra ménage n ont fait aucun signalement à la police. Selon une enquête SOFRES de 1999 pour l'association "Éduquer sans frapper", 84 % des français interrogés disaient avoir reçu des fessées. Une évolution positive se confirme aussi dans ce domaine de la violence faite aux enfants par une nouvelle enquête SOFRES faite en où l on note que 67 % des parents interrogés donnent encore occasionnellement des fessées alors que 45 % seulement en font un outil normal d éducation. Les violences sexuelles Dans ce domaine également, les statistiques varient selon les études et la définition que l on donne à cette forme d abus. Mais les chiffres sont certainement revus à la baisse car la loi du silence prévaut dans ce domaine plus que partout ailleurs. La plupart du temps, le secret est tenu par les victimes en raison d un pesant sentiment de honte qui les paralyse. De même que dans le cadre des violences physiques à but éducatif, les abus sexuels sont souvent le fait d adultes face aux enfants. Heureusement, dans la mesure où il comporte une composante très douloureuse, le viol avec pénétration est une cause minoritaire. La principale forme d abus sexuel se présente plutôt sous formes d attouchements. Même si la douleur n y est pas présente, l abus par attouchements est tout aussi dévastateur. En effet, elle blesse l enfant dans son intimité la plus profonde et le parachute dans un monde d adulte qu il ne connaît pas, ce qui le déstabilise profondément. La majorité des abus sexuels envers les enfants et les femmes sont le fait des hommes. Dans le monde des adultes, les violences sexuelles se produisent le plus souvent dans le cadre du couple. Bien qu ils ne soient pas rares, la majorité des viols dans le couple ne sont pas dénoncés en raison du principe du «devoir conjugal» établi par les liens du mariage. Ces hommes violeurs pensent que leurs femmes leur appartiennent et exigent des rapports sexuels qu ils considèrent comme dus. De leur côté, les femmes se soumettent la plupart du temps à ce «devoir» afin d éviter Dr Cornelia Gauthier Page 3

4 les tensions ou l escalade de la violence. D ailleurs, dans le cadre des violences proprement dites, le rapport sexuel forcé survient souvent après un passage à tabac. Il est important de comprendre que le moteur de la violence sexuelle infligée aux enfants ou aux femmes n est pas consécutif d un désir libidinal, mais découle plutôt de l envie de nuire et de soumettre l autre. Que se passe-t-il dans le cerveau de l abuseur au moment de l agression? Il semblerait que le premier coup soit en quelque sorte «initiatique». Même si certains agresseurs peuvent parfois ressentir beaucoup de culpabilité après une première violence et demander pardon pour leur perte de contrôle, la succession des coups suivants deviendra de plus en plus incontrôlable. La grande erreur que font les victimes est de ne pas partir au moment de ce premier coup. Elles pensent que leur compagnon va réaliser son méfait et qu il va changer, mais c est exactement le contraire qui se passe. Il y a un Avant et un Après le premier coup. La violence est addictive et évoluera rapidement vers une sorte de «jeu» très malsain et dangereux. Le fait de frapper donne à l agresseur une sensation de plaisir par l effet de détente que lui procure la décharge de tensions physiques et psychiques. Le plaisir de dominer l autre a un effet dopant. Ainsi la peur que l agresseur lit dans les yeux de sa victime attise-t-elle sa fureur, le faisant taper de plus en plus fort et plus longtemps. Au niveau neurobiologique, on observe que des sécrétions de dopamine et d endorphines à l effet euphorisant sont déclenchées par des émotions très fortes. La dopamine est le neurotransmetteur qui est stimulé par l usage de drogues dures telles l héroïne. Quant aux endorphines, ce sont des morphines naturelles produites par le cerveau lui-même, en réponse à toutes stimulations désagréables afin de les apaiser. Les endorphines procurent un effet de profond bien-être. Ainsi, le recours aux sensations et émotions fortes rendent les auteurs de la violence physiquement et psychiquement dépendants de cette nouvelle et puissante drogue. Dans la mesure où aucun produit extérieur n est nécessaire à la production de dopamine et d endorphines, on dénomme ce processus de dépendance la toxicomanie endogène. Comme pour toute drogue, il est très difficile d y renoncer. Lorsque l effet dopant de la violence s est estompé, il se produit un effet de manque dans le cerveau de l agresseur qui aura besoin de recourir à une autre agression pour déclencher à nouveau les neurotransmetteurs nécessaires à son bien-être. Que se passe-t-il pour la victime de l agression? Bien sûr, pendant la crise de violence, en plus de la terreur, la victime souffrira d horribles douleurs physiques. Mais lorsque la crise sera passée, totalement fracassée, elle choisira de passer l éponge et renoncera la plupart du temps à dénoncer le fautif. Il faut bien le dire : bien que cela soit totalement inconscient, il s agit néanmoins d une forme de complicité avec l abuseur dirigée contre elle-même. La répétition perpétuelle de la même scène, séquence par séquence, permet d observer aussi une autre problématique : fréquemment, dans l interaction avec son agresseur, la victime provoque elle- Dr Cornelia Gauthier Page 4

5 même la crise en faisant ou en disant exactement ce qu il ne faut pas. Et malheureusement, elle n en tire pas les conclusions. A son insu, cela l entraînera avec son partenaire dans le cercle infernal d un jeu sado-masochiste sans cesse rejoué. Contrairement à ce que l on pense habituellement, entre deux adultes, la violence n est pas que de la faute de l abuseur. Chacun des deux participants à ce jeu destructeur portent la même responsabilité. Les deux partenaires sont différemment, mais également empêtrés dans cette dépendance à la violence. A l instar des échanges entre deux tennismen, le jeu ne peut continuer que si les deux joueurs restent présents et actifs sur le court. Une anecdote illustrera cette interaction malheureuse entre l abuseur et sa victime. Lorsque j étais jeune, j avais pour voisins un couple d alcooliques dont les fréquentes crises de violence réveillaient tout le voisinage. J avais beaucoup de pitié pour cette pauvre femme qui se faisait battre tous les jours. Or, un soir, elle s est enfermée dans son appartement et a ainsi empêché son mari de rentrer chez lui. Fou de rage, il a tapé pendant dix minutes au moins contre la porte en poussant des hurlements de bête féroce. Mais elle n a pas ouvert la porte, envers et contre tout. Il l a donc enfoncée et a jeté sa femme dans la cage de l escalier. Si la peur a empêché cette femme d ouvrir la porte lorsque son mari s est déchaîné, il est indéniable que le moteur premier de son geste était de l ordre de la provocation. Même si la violence physique est plus typiquement masculine, certaines femmes y recourent aussi. Exceptionnellement, elles frapperont leurs maris, mais la plupart du temps, elles l exerceront sur leurs enfants. On ne le sait pas assez, mais il existe aussi des hommes battus par les femmes. Par contre, il est difficile d en connaître le pourcentage exact. Les statistiques sont peu fiables en raison de deux facteurs opposés : - peu d hommes déposent une plainte pour coups et blessures, car cela représente pour eux une trop grande humiliation - dans l idée de se protéger, un certain nombre d hommes violents déposent eux-mêmes une plainte à l encontre de leur partenaire qu ils ont martyrisée, en déclarant qu ils avaient agi en état de légitime défense alors qu elle les avait agressés en premier. Que ce soit le fait des hommes ou des femmes, le recours à la violence physique pour soumettre l autre se dirige toujours d un plus fort vers un plus faible, ce qui témoigne d une forme de lâcheté. Dans le cadre de la dangerosité de la violence physique, les enfants sont encore plus en danger que leurs mères puisque, quotidiennement, deux d entre eux meurent sous les coups de leurs parents en France. On sait qu environ 10% des enfants sont maltraités alors que 65% d autres reçoivent occasionnellement quelques coups pour leur bien. C est du moins ce que leur expliquent les adultes. Heureusement, les dernières statistiques le montrent, grâce à l important travail d information fait ces deux dernières décennies : le nombre d enfants maltraités est en diminution. Dr Cornelia Gauthier Page 5

6 Quelles sont les racines de la violence? Les causes sont multiples et ne s excluent pas les unes les autres. Souvent, même, elles se cumulent. Malheureusement, la plupart du temps, elles prennent racine dans l enfance alors que le cerveau de nos petits est en plein développement. Elles y laisseront forcément des marques, pour certaines, indélébiles. Voici quelques-unes de ces causes possibles, mais la liste est loin d être exhaustive. Le principal mode d apprentissage de l enfant est celui de l imitation. Lorsqu un enfant assiste à des scènes de violences domestiques, même s il n est pas frappé lui-même, il apprendra un comportement relationnel qu il finira par intégrer comme étant normal. Mais si l agression est perpétrée par l un des parents, le phénomène sera encore amplifié par le processus normal de l identification au parent. Dans la plupart des cas de violences domestiques ce sont les pères qui battent les mères. Un certain nombre de petits garçons s identifient naturellement à leurs papas et deviendront par voie de conséquences, des hommes violents à leur tour. Quant aux petites filles qui s identifient spontanément à leur mère, elles apprendront à devenir des victimes, à subir et à supporter des situations inacceptables. Le fait d assister en tant que témoin à des situations de violence se nomme l abus par procuration. Cette forme d abus subi est pire que celui d être la victime elle-même car s y rajoutent un double sentiment de culpabilité : celui d avoir été épargné et celui d être resté impuissant à protéger l autre. Si les enfants eux-mêmes sont frappés, ils enregistrent alors dans leur propre corps des énergies négatives destructrices qu ils ne pourront bien évidemment pas rendre à celui qui est plus fort et qui les agresse. L accumulation de toutes ces douleurs contenues et enregistrées risque de provoquer une implosion. Seule la décharge sur autrui permettra de se libérer. Passé un certain seuil, tel une flamme perpétuelle, le système sera auto-entretenu. A l image d un serpent qui se mord la queue, la violence engendrera la violence. Rappelons-nous que la violence constitue une drogue. Une autre facette est purement biochimique. Notre cerveau est régi par des substances appelées neurotransmetteurs. Il les fabrique lui-même selon les besoins du moment. Nous avons déjà nommé la dopamine et les endorphines. Une autre de ces substances, la sérotonine, a pour mission de répondre aux effets délétères du stress pour en amortir l intensité. Chez bon nombre de ces enfants constamment stressés, le cerveau n arrive plus à fournir suffisamment de sérotonine pour pallier les stress successifs. Ainsi, devenu adultes, ils se trouveront en «panne sèche» de façon chronique. Ce manque constant de sérotonine s exprime chez les hommes violents par un excès d irritabilité, d agressivité, d impulsivité et une difficulté à supporter les contraintes. Chez les femmes privées de ce filet de sauvetage sérotoninergique, on assistera aussi à un excès d agressivité. Mais il sera plutôt exprimé par de la violence verbale ou par des cris et, pour certaines, par des coups donnés aux enfants. Elles auront constamment les nerfs à fleur de peau ainsi que divers symptômes somatiques comme des migraines, le syndrome du colon spastique, le syndrome prémenstruel, etc. Dr Cornelia Gauthier Page 6

7 Autant les hommes que les femmes souffriront d une intolérance aux bruits et d un manque de distance émotionnelle. Le traitement médicamenteux de choix de la violence est celui des antidépresseurs dont le rôle est de rajuster la concentration de sérotonine à des niveaux nécessaires et normaux. Ces dernières années, des recherches scientifiques poussées ont permis de mettre en évidence le rôle très important de l épigénétique. Contrairement au code génétique (l inné) qui nous est transmis passivement par nos parents au moment de la fécondation, l épigénétique (l acquis) dévoile la modulation de ce code par l influence de l environnement sur chacune de nos cellules. Ainsi notre code génétique est-il transformé tous les jours par les expériences positives ou négatives que nous vivons. Une étude datant de 2012 est très parlante concernant la transmission biologique de la violence. On a soumis des rats à des stress suffisamment marquants pour qu ils deviennent agressifs. Lorsqu ils sont devenus pères, on les a séparés de leur progéniture pour exclure la transmission directe de la violence par leur comportement. Mais les nouvelles générations ont tout de même développé et exprimé l agressivité des pères alors que leurs mères ne présentaient pas cette caractéristique. Les violences vécues s inscrivent donc dans nos chromosomes au fur et à mesure de leurs déroulements. Elles seront ainsi transmises à nos enfants sans que nous le voulions. Ce processus épigénétique déterminera donc chez les enfants concernés un terrain de fragilité. Heureusement que l épigénétique fonctionne dans les deux sens. Oui, dans le négatif, mais dans le positif aussi! A Genève, l association Face à Face travaille à aider des jeunes gens violents à se guérir de leurs blessures par une approche multidisciplinaire. Elle collabore à une étude en cours avec l Hôpital Cantonal de Genève où l on procède à une analyse du code génétique des participants avant et après la prise en charge thérapeutique, ceci pour objectiver les changements obtenus et transcrits génétiquement suite aux nouvelles expériences. Pour en revenir au cadre familial, les futurs parents qui se soignent des violences subies déprogrammeront progressivement leur code génétique par les expériences thérapeutiques de réparation et pourront donc transmettre un code génétique revu et corrigé aux futures générations. En ce qui concerne les nombreux enfants qui, malgré tout, ont hérité de la sensibilisation à la violence, ils pourront être préservés de la manifestation de celle-ci en étant élevés dans un climat de bienveillance. Leur code génétique se modifiera en conséquence. Quant à la violence éducative ordinaire (VEO), elle représente probablement le terreau de toutes les violences. Elle est à différencier de la maltraitance qui n a aucune vertu éducative. Dans pareille Dr Cornelia Gauthier Page 7

8 situation, il s agit uniquement de se défouler de toutes ses tensions sur un plus faible que soi en prenant plaisir à le dominer. La violence éducative ordinaire (VEO) est qualifiée d ordinaire dans la mesure où elle pratiquée par nous tous, quotidiennement, sans que nous nous en rendions compte. En appliquant à l éducation de nos enfants des méthodes ancestrales, qui depuis longtemps ont démontré leur inefficacité, nous perpétuons une forme de «dressage» de nos plus petits. Nous les formatons selon les diktats de la société, sans tenir compte de leurs stades de développement corporel, émotionnel et intellectuel. Sans en être conscient, nous reproduisons sur les générations futures le modèle éducatif dont nous avons nous-mêmes fait les frais. A peine le bébé commence-t-il à bouger un tant soit peu, en touchant tout ou en s opposant, qu il recevra des menaces, du chantage, des cris, des tapes, ou subira des moments d exclusion. Ce système éducatif utilise comme moyens la douleur, la peur, l isolement et l humiliation. Etrangement, nous avons l illusion d obtenir un résultat positif en utilisant des méthodes négatives. Evidemment, cela ne marche pas. Les violences de toutes sortes qui sont commises quotidiennement autour de notre planète nous le démontrent aisément. A aucun moment, il n est question ici de critiquer, voire de juger les personnes qui pratiquent cette façon de faire. Il vaut mieux les informer. Rappelons-nous que le cerveau des nouveau-nés ne pèse que 350 grammes à la naissance, qu il triplera en l espace d une année, mais qu il continuera son développement pendant des années encore. Il faudra vingt-cinq ans pour obtenir un cerveau adulte mature. Nous ne pouvons pas attendre de nos enfants qu ils pensent et se comportent comme nous. Nous l oublions trop souvent, les enfants ne sont pas des adultes miniatures. Ce qui nous handicape dans la manière de nous représenter le monde de l enfance, c est que nous avons oublié comment nous voyions et vivions les choses alors que nous avions un, deux ou cinq ans. Notre cerveau a tellement appris et enregistré de choses qu il ne peut plus imaginer comment le petit enfant que nous étions se représentait le monde. Ainsi, privés de nos souvenirs-repères, nous exigeons de nos enfants qu ils aient des pensées et comportements adultes et nous les punissons de ne pas être en mesure de répondre à nos attentes inadéquates. Notamment, nous ne leur reconnaissons pas le droit à vivre leurs émotions et à les exprimer. Ce faisant, nous les obligeons à contenir ces énergies et ainsi, induisons chez eux des blocages émotionnels. Depuis la nuit des temps, les enfants naissent avec un système de réactions psychologiques programmé pour leur survie. Il s agit de cinq émotions primaires que sont la joie, la colère, la peur, la tristesse et le dégoût. Ces émotions sont générées automatiquement dès que le moindre déséquilibre physique ou psychique survient. Ce système fonctionne selon le principe de cause à effet, soit d action=réaction ou d antigène 1 = anticorps. Les émotions primaires sont spécifiques à 1 Principalement les virus ou les bactéries Dr Cornelia Gauthier Page 8

9 une situation donnée et s articuleront selon les couples plaisir=joie, injustice=colère, danger= peur, perte= tristesse et toxique=dégoût. Mais certaines émotions primaires du petit enfant ne sont pas les bienvenues dans le monde des adultes, particulièrement celle de la colère qui est une émotion mal-aimée. L enfant en colère sera taxé de méchant pour avoir ressenti et exprimé cette émotion. Pourtant nous ne le punirions pas de s être défendu contre un virus ou une bactérie en ayant produit des anticorps! Le système inhibiteur de la violence éducative est plus accentué face aux émotions exprimées par le petit garçon. Autant on comprendra et acceptera facilement la tristesse et la peur d une petite fille - la pauvre petite-, autant le petit garçon se doit d être courageux car un garçon ne pleure pas! ni parce qu il est triste, ni parce qu il a peur. Or le système émotionnel de survie est le même chez le petit garçon que chez la petite fille. Il n y a pas de différence de sexe devant la faim, la soif, le danger, la mort. En privant les petits garçons de se servir de leurs émotions primaires de survie, nous les hypothéquons dans leur développement. En leur interdisant de ressentir la peur, nous les empêchons de la dépasser et de devenir courageux. En voulant les rendre forts, nous les rendons faibles. En voulant les rendre vaillants, nous les rendons lâches. En les obligeant à contenir leurs colères, leur peurs, leurs tristesses, nous les rendons violents. Lorsque les émotions primaires sont trop souvent et longtemps contenues, elles fermentent et deviennent les pires ingrédients de la violence. Paradoxalement, la violence est un aveu d impuissance. Plus une personne crie et tape fort, plus elle démontre sa totale impuissance à gérer son trop plein d énergies négatives. Au contraire, la force de caractère s exprime par le calme, la fermeté et le respect. La violence éducative ordinaire (VEO) est d abord le résultat d une méconnaissance de la part de ceux qui la pratiquent. Mais elle est aussi non respectueuse des stades de développement physiques et psychiques de l enfant. La VEO abîme donc les subtils rouages émotionnels dont la nature nous a dotés et fabrique ainsi, au contraire de ce qui est souhaité, des hommes et des femmes dysfonctionnels. Dans la mesure où l éducation diffère selon le sexe de l enfant et qu elle se rajoute aux différences morphologiques et biochimiques qui existent entre les hommes et des femmes, la communication dans le couple est un constant malentendu. La méconnaissance de ces différences fondamentales risque de mettre le feu aux poudres dans un contexte de violences potentielles. Cette incompréhension de part de d autre a été bien décrite par Martin Grey dans son livre «Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.» Dernièrement, toutes ces observations pertinentes ont été reprises dans un «one man show» très ludique présenté par Paul Dewandre qui mérite d être regardé : Dr Cornelia Gauthier Page 9

10 L antidote à la VEO est constitué de quatre ingrédients principaux : L amour La bienveillance Le respect Les limites Les enfants qui auront le bonheur et la chance de grandir dans cette ambiance deviendront des adultes respectueux et, par conséquent, non violents. La violence est-elle innée ou acquise? A l instar de la question concernant l origine de la poule et de l œuf, nous répondrons : probablement les deux. Mais la solution en est la même. C est l éducation positive qui depuis le premier jour de vie de l être humain lui donnera toutes les chances de devenir un adulte magnifique et épanoui dans toute sa respectueuse puissance. Dr Cornelia Gauthier Page 10

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