ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON. Année 2006

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1 ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON Année 2006 APPRECIATION ET GESTION DU RISQUE ZOONOTIQUE CONCERNANT LES ENFANTS QUI FREQUENTENT DES FERMES PEDAGOGIQUES EN FRANCE METROPOLITAINE. THESE Présentée à l UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I (Médecine - Pharmacie) et soutenue publiquement le 17 Janvier 2006 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire par TERNOY Marion-Margot Née le 28 Janvier 1982 à Tourcoing (Nord)

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5 A Monsieur le Docteur Lina, De la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon, Qui nous a fait l honneur d accepter la présidence de notre jury de thèse, Hommages respectueux. A Monsieur le Professeur Artois, De l Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, Qui nous a fait l honneur d accepter la direction de cette thèse, Sincère reconnaissance. A Madame le Docteur Egron, De l Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, Qui a très aimablement accepté de juger notre travail, Sincères remerciements. 5

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7 A ma Maman, Pour avoir toujours été là, Pour ton soutien. A Ninon, Pour les interminables discussions médicales à table, Pour ta pugnacité dans les disputes acharnées, elles resteront de bons souvenirs. A Lucas, Pour ta gentillesse, ta douceur et ton rire gras! Restes tel que tu es. A toute la famille, de la Haute, de la Basse, et d ailleurs, Pour les pic-nics, les charades à tiroirs, les histoires à dormir debout, les inventions loufoques et même la poésie, Pour tous ces souvenirs d enfance qui me sont si chers. A ma future belle-famille, Pour m avoir accueilli à bras ouverts, Pour les parties de tarot interminables, et le pousse-tisane Pour l arbre généalogique que je ne connaitrai jamais par cœur. A toute l équipe de la Prairie, Sans qui je n aurais peut être pas choisi cette voie, Merci de faire vivre un rêve. Au groupe six, Pour la galère des cliniques, Pour les soirées estudiantines, les accidents de haricot, les nuits de garde et les journées d absence, les blagues de Macho, la patience de Méa et le rire d Etienne A Spierre, Elodie, Virginie, Ken et Fanny, A tous les autres de l école, Pour les soirées Vétel, les soirées déguisées, les balades en montagne A tous ceux que je n ai pas cité mais à qui je pense. A Corentin, Pour tous ces petits instants de bonheur, Pour ton amour. 7

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9 TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES 9 INTRODUCTION 13 GUIDE DE LECTURE 15 I- LES FERMES PEDAGOGIQUES 17 A- QU EST-CE QU UNE FERME PEDAGOGIQUE? Les fermes pédagogiques et leurs objectifs 17 a- Les différents types de fermes pédagogiques 17 b- Les objectifs des fermes pédagogiques Historique Organismes encadrant les fermes pédagogiques et réglementation Analyse économique 19 B- LES ANIMAUX DANS LA FERME PEDAGOGIQUE : ESPECES, LOCAUX Les espèces rencontrées dans les fermes d animation Recommandations de la commission interministérielle pour l élevage des animaux 20 a- Bien-être animal 20 b- Animaux malades 20 c- Gestion sanitaire du troupeau 21 C- L ENFANT DANS LA FERME D ANIMATION Capacité et conditions d accueil Encadrement des enfants au sein de la ferme pédagogique Activités proposées aux enfants 22 a- Activités au contact direct avec les animaux 22 b- Activités au contact des produits d origine animale 22 c- Autres activités d intérêt général 22 II- IDENTIFICATION DES DANGERS 23 A- TRANSMISSION LORS DE CONTACT AVEC LES ANIMAUX Contacts directs (caresses) Contacts indirects (litières, fumier) Manipulation de cadavres Cas particulier des mise bas (ou avortement) 25 B- TRANSMISSION LORS DE TRAUMATISMES (MORSURES, GRIFFURES OU AUTRES BLESSURES) 26 C- TRANSMISSION PAR INHALATION DE POUSSIERES 27 D- TRANSMISSION PAR INGESTION DE DENREES ANIMALES 27 III- APPRECIATION ET GESTION DU RISQUE ZOONOTIQUE 29 A- GENERALITES SUR L APPRECIATION ET LA GESTION D UN RISQUE Définition du risque appréciation du risque Estimation du risque Notion de risque acceptable Gestion du risque 30 B- CONTACT DIRECT Appréciation du risque de transmission par contact direct 31 a- Dermatophytoses 31 b- Gale 32 c- Ecthyma contagieux et autres poxviroses 32 d- Leptospirose 33 e- Staphylococcies 34 f- Streptococcies 34 g- Risque de piqûre par les puces et les poux Gestion des risques de transmission par contact direct 36 a- Maîtriser les sources 36 b- Limiter l exposition 37 9

10 C- INOCULATION Appréciation du risque de transmission directe par inoculation 38 a- Maladie des griffes du chat 38 b- Pasteurellose d inoculation 38 c- Rage 39 d- Sodoku 39 e- Streptobacillose 40 f- Surinfections diverses transmises d origine animale lors de blessure Appréciation du risque de transmission indirecte par inoculation 41 a- Ecthyma contagieux et autres poxviroses 41 b- Fièvre charbonneuse 42 c- Leptospirose 42 d- Rouget 43 e- Streptococcies 43 f- Surinfection par divers germes pyogènes Gestion des risques de transmission par inoculation 44 a- Maîtriser les sources 44 b- Limiter l exposition 46 D- CONTACT ET/OU INGESTION ACCIDENTELLE Appréciation du risque de transmission par contact et/ou ingestion 47 a- Campylobactériose 47 b- Echinococcose 48 c- Fièvre charbonneuse 48 d- Salmonellose 49 e- Toxocarose 49 f- Toxoplasmose 50 g- Yersiniose Gestion du risque de transmission par contact et/ou ingestion 52 a- Maîtriser les sources 52 b- Limiter l exposition 53 E- CONTACT ET/OU INHALATION Appréciation du risque de transmission par contact et/ou inhalation 54 a- Chorioméningite lymphocytaire 54 b- Chlamydophilose aviaire (ornithose-psittacose) 54 c- Fièvre charbonneuse 55 d- Fièvre Q 56 e- Grippe aviaire 57 f- Tuberculose Gestion du risque de transmission par contact et/ou inhalation 59 a- Maîtriser les sources 59 b- Limiter l exposition 60 F- CONTACT LORS DES MISES BAS Appréciation du risque de transmission par contact lors des mises bas 61 a- Brucellose 61 b- Campylobactériose 62 c- Chlamydophilose abortive 62 d- Fièvre Q 63 e- Leptospirose 63 f- Listériose 63 g- Salmonellose Gestion du risque de transmission par contact lors des mises bas. 65 a- Maîtriser les sources 65 b- Limiter l exposition 66 G- SYNTHESE DES MESURES PREVENTIVES Maîtriser les sources 67 a- Prophylaxie sanitaire 67 b- Prophylaxie médicale Limiter l exposition 69 10

11 ANNEXES 73 TABLE DES ANNEXES 144 TABLE DES TABLEAUX 145 TABLE DES FIGURES 145 GLOSSAIRE 147 BIBLIOGRAPHIE

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13 INTRODUCTION De nos jours les citadins ressentent le besoin de se rapprocher de la nature et des animaux. Aussi l intérêt pour les fermes pédagogiques est grandissant, et celles-ci sont de plus en plus nombreuses en France. Les enfants sont un public privilégié pour ces fermes, ils y sont accueillis en grand nombre, parfois dès l âge de trois ans. Le contact avec les animaux, les activités en plein air et l implication dans la vie de la ferme sont très bénéfiques à leur développement. Cependant, certaines maladies peuvent être transmises de l animal à l homme : ce sont des zoonoses. L immunité de l enfant est moins performante que celle de l adulte, et certaines de ces zoonoses sont très graves pour l enfant. Aussi, le risque zoonotique doit être pris en compte. L objectif de notre étude est de présenter les zoonoses transmissibles à l enfant au sein d une ferme pédagogique et d en expliquer les modalités de transmission, d estimer le risque zoonotique pour l enfant, et de proposer des mesures permettant de limiter ce risque et de le ramener à un niveau acceptable. On s attachera tout particulièrement à fournir une étude accessible aux gérants de fermes pédagogiques en proposant des mesures faciles à appliquer et des lignes directrices pour la gestion sanitaire des animaux. On se limitera aux zoonoses présentes en France métropolitaine et on ne traitera donc pas les zoonoses exotiques. La proximité des enfants avec les animaux présente un risque allergique et un risque traumatique que nous ne traiterons pas ici. Le risque alimentaire lié à la consommation des produits de la ferme ou à la présence d une structure de restauration collective dans les fermes nécessiterait une étude particulière, nous ne le détaillerons pas dans cette étude. 13

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15 GUIDE DE LECTURE Cette étude est destinée à deux publics : d une part un public ayant des connaissances médicales ou vétérinaires, d autre part des personnes intervenant dans les fermes pédagogiques (gérants et animateurs). Nous avons souhaité produire un document accessible à tous, ce document pourra donc être lu de deux manières : Pour les personnes ayant des connaissances médicales ou vétérinaires : La première partie est destinée à présenter les fermes pédagogiques françaises, leur mode de fonctionnement, le public qu elles accueillent et la réglementation qui leur est applicable. Les deuxième et troisième parties constituent l analyse de risque. Les documents présentés en annexe 1 à 6 apportent des informations complémentaires, notamment en matière de réglementation. Pour les personnes intervenant en ferme pédagogique : La deuxième partie présente sommairement les dangers zoonotiques rencontrés dans la majorité des fermes pédagogiques. Pour plus d informations sur les maladies elles-mêmes, consulter les annexes 7 à 32. La troisième partie est une analyse de risque, relativement technique et ardue. Elle aboutit aux mesures de prévention à appliquer dans les fermes. Nous recommandons de consulter principalement le chapitre de synthèse des mesures de prévention (III-G) en page 67. Pour plus de détails, se reporter aux différents chapitres «gestion des risques» de la troisième partie. Dans un but de clarté, nous avons préféré les expressions courantes aux expressions scientifiques. Néanmoins, certains termes pourraient ne pas être compris de tous, un glossaire est donc disponible à la page

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17 I- LES FERMES PEDAGOGIQUES A- Qu est-ce qu une ferme pédagogique? 1- Les fermes pédagogiques et leurs objectifs En septembre 2004, la Bergerie Nationale de Rambouillet recensait 121 réseaux de fermes pédagogiques en France, regroupant 1145 fermes, ces chiffres ne comprenant pas les fermes indépendantes, dont on ignore le nombre. (Auffrey, 2005) a- Les différents types de fermes pédagogiques Une ferme pédagogique est une structure qui par la présentation d animaux d élevage et/ou de cultures, se met au service de l éducation du public, notamment des jeunes dans le cadre scolaire ou extra scolaire. On distingue cependant 2 types de fermes pédagogiques : Les exploitations agricoles ont pour principale activité la production agricole, l accueil du public représentant une activité complémentaire. Les fermes d animation ont pour activité principale l accueil et l éducation du public, les objectifs de production étant secondaires. Une enquête réalisée entre 1999 et 2002 par la Bergerie Nationale de Rambouillet sur les fermes pédagogiques d Ile-de-France montre que les exploitations agricoles représentent 55 p. cent des fermes pédagogiques, les fermes d animations 41 p. cent et les 4 p. cent restant correspondent à des fermes mixtes. En revanche en France on estime que les exploitations agricoles représentent 67 p. cent des fermes pédagogiques, les fermes d animation 23 p. cent et les fermes mixtes 10 p. cent. D après la même enquête, les exploitations agricoles d Ile-de- France accueilleraient enfants par an alors que les fermes d animations accueilleraient enfants par an. (Thou, 2002) Il est évident que selon le type de ferme auquel on s intéresse, on n est pas en présence des mêmes contraintes, des mêmes animaux, les qualifications du personnel et la capacité d accueil sont variables. Nous nous intéresserons tout particulièrement aux fermes d animation, le cas des exploitations agricoles accueillant le public étant particulier. Cependant lorsque ce sera nécessaire, nous nous efforcerons de noter les conséquences de cette singularité. (Site de la Bergerie Nationale de Rambouillet) b- Les objectifs des fermes pédagogiques Les fermes d animation sont souvent urbaines ou péri urbaines, elles ont un rôle de régulation sociale. On y trouve un grand nombre d espèces animales, elles reconstituent la structure de la ferme traditionnelle. Ces fermes ont été crées dans le but d accueillir du public, principalement des jeunes et les activités proposées y sont variées. Les enfants peuvent y observer les animaux, les nourrir, traire les ruminants, parfois fabriquer du fromage, du pain ou cultiver un coin de potager. Les exploitations agricoles quant à elles, ont une fonction première de production agricole, l accueil d enfants étant une activité complémentaire. On y trouve généralement une ou deux espèces animales, avec parfois une basse cour, et des cultures. Les activités proposées sont axées sur la découverte des métiers de l agriculture et des produits de la ferme. Les fermes pédagogiques ont pour fonction l éducation à l environnement, la découverte du milieu rural à travers son patrimoine, ses arts et traditions populaires, la connaissance du métier d agriculteur avec son savoir-faire, ses actions sur l élaboration des paysages de nos campagnes, sa vie quotidienne. La ferme pédagogique est donc un lieu d apprentissage pour les enfants et les jeunes de tout milieux sociaux et culturels. 17

18 En se familiarisant avec le monde animal et végétal, l enfant ou le jeune observe, questionne, expérimente, apprend à adapter son comportement pour mieux respecter le vivant. En prenant des responsabilités, il fait aussi l apprentissage de la citoyenneté. Il existe des fermes pédagogiques d insertion sociale, d éducation à l environnement, conservatoires (élevant des races en voie de disparition), thérapeutiques ou encore récréatives. L accueil peut se faire dans le cadre scolaire, elle s inscrit alors dans un cycle d apprentissage, la visite étant préparée à l école et se déroulant alors sur une journée, ou sous forme de stage d une semaine équivalent à une classe verte. En dehors du cadre scolaire, la démarche peut être individuelle à l initiative des parents ou organisée dans le cadre de centre de vacances ou de loisirs. Il peut s agir de stage ou de visites d une journée répartis dans l année. (Site de la Bergerie Nationale ; Site du GIFAE) 2- Historique Les premières fermes pour enfants voient le jour dès 1945 dans les pays nordiques, puis aux Pays Bas et en Angleterre, mais ce n est que dans les années que les premières fermes d animations sont crées en France, d abord dans la région Nord Pas-de- Calais puis dans tout le pays. En 1983, la première rencontre européenne des City Farm a lieu à Lille entre la France, la Belgique, les Pays-Bas, l Allemagne et l Angleterre. Suite à cette rencontre, les fermes éducatives se regroupent en réseaux locaux, nationaux et internationaux. Le Groupement International des Fermes d Animation Educatives (GIFAE) est créé en 1985 à l initiative des fermes d animations françaises, et l European Fédération of City Farm regroupant les fédérations nationales de fermes pédagogiques est créé en (Site du GIFAE) 3- Organismes encadrant les fermes pédagogiques et réglementation La plupart des fermes pédagogiques sont organisées en réseaux, souvent régionaux. Les responsables peuvent ainsi partager leurs expériences, relayer des informations. Le réseau représente donc un certain nombre de fermes pédagogiques auprès des autorités et chaque réseau établit une charte de qualité définissant les objectifs de la ferme et les moyens à mettre en œuvre pour les remplir. Cependant, une ferme pédagogique n ayant aucune obligation d adhérer à un réseau, on ignore combien de fermes pédagogiques indépendantes existent en France, puisque aucun organisme ne réalise le suivi national des fermes pédagogiques. Il n existe pas d organisme officiellement chargé par l Etat de réunir et de contrôler l ensemble des fermes pédagogiques. Il n y a pas non plus de réglementation spécifique qui encadre tous les aspects de l accueil éducatif à la ferme, il faut donc se référer à des textes plus généraux dans chaque domaine tels que la restauration collective, l hébergement d enfants,la gestion sanitaire des animaux, ou encore la protection de l environnement. Les fermes pédagogiques doivent donc prendre contact avec différents organismes pour construire leur projet et pour se tenir informé de la réglementation en vigueur 1. Les partenaires locaux de l accueil éducatif à la ferme sont : - la DDJS : Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports ou la DRDJS : Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports - la DIREN : Direction Régionale de l Environnement - La Mission d Action culturelle du Rectorat - l Inspection Académique : Service départemental de l Education Nationale - la DRAF : Direction Régionale de l Agriculture et de la Forêt - la DDAF : Direction Départementale de l Agriculture et de la Forêt - la DSV : Direction des Services Vétérinaires 18

19 1 Voir les textes réglementaires applicables aux fermes pédagogiques en Annexe 1 (Site de Légifrance) En particulier, les interlocuteurs privilégiés des fermes pédagogiques sont les réseaux de fermes pédagogiques et la Bergerie Nationale de Rambouillet qui héberge le Département Education à l Environnement du Ministère de l Agriculture et de la Pêche. Celle-ci peut orienter les fermes pédagogiques dans leurs démarches et organise des formations thématiques destinées aux directeurs et animateurs de fermes pédagogiques. D autre part il existe une commission interministérielle de réflexion sur les fermes pédagogiques composée de représentants des ministères de l Agriculture et de la Pêche, de l Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie, de l Aménagement du Territoire et de l Environnement et de la Jeunesse et des Sports, mise en place depuis Cette commission interministérielle a rédigé une circulaire définissant des objectifs communs aux fermes pédagogiques, ainsi que les rôles respectifs des services déconcentrés cités plus haut 1. De plus, cette commission émet des recommandations quant aux conditions d accueil du public et aux mesures générales de sécurité 2. (Site de la Bergerie Nationale) D autre part, le fonctionnement et le contrôle des établissements présentant au public des spécimens vivant de la faune locale ou étrangère est réglementé par l Arrêté du 21 Août (JO n 193 du 21/08/1999, p33003) 4- Analyse économique Une étude réalisée par la Bergerie Nationale de Rambouillet entre 1999 et 2002 en région Ile-de-France sur 35 fermes pédagogiques a permis de distinguer plusieurs grands types de fermes pédagogiques d un point de vue économique. Les exploitations agricoles ont développé l accueil du public comme une activité complémentaire, l équilibre financier de la structure étant assuré par la production agricole. L accueil du public est donc généralement encadré par l exploitant lui-même ou par son épouse. Les fermes d animations quant à elles peuvent être subdivisées en trois catégories : Les fermes d animation qui ont pour objectif d être autonomes financièrement : ce sont des entreprises à part entière. Elles sont faiblement subventionnées, et ont de fortes contraintes financières parfois au détriment de la pédagogie. Les fermes d animation gérées par une collectivité locale ou par une association subventionnée par cette collectivité. Ces structures accueillent les enfants de la collectivité locale gratuitement ou contre une faible participation des parents. Elles n ont donc aucun objectif de rentabilité. Enfin les fermes d animation associatives sont de petites structures fonctionnant avec l aide de bénévoles, accueillent essentiellement des enfants par petits groupes et proposent des activités moins diversifiées. En Ile-de-France, les recettes totales des fermes pédagogiques représentent 3,8 millions d euros par an, dont le tiers correspond à des subventions. Les exploitations agricoles représentent 55 p. cent des fermes pédagogiques, mais n accueillent que 25 p. cent du public total, et ne génèrent que 11 p. cent des recettes du secteur. Les fermes d animations représentent 41 p. cent du nombre de fermes pédagogiques, accueillent 70 p. cent du public et génèrent 84 p. cent des recettes. (Thou, 2002) 1 Voir le texte de la circulaire interministérielle en Annexe 2 2 Voir les recommandations de la commission interministérielle de Janvier 2000 en Annexe 3 19

20 B- Les animaux dans la ferme pédagogique : espèces, locaux Dans les exploitations agricoles, on retrouve un faible nombre d espèces animales. Les bâtiments correspondent au système de production de la ferme, nous ne les détaillerons pas tous ici. Dans ce paragraphe, nous nous intéresserons particulièrement au cas des fermes d animations, dans lesquelles on trouve les espèces traditionnellement présentes dans une ferme. Les espèces sont donc nombreuses et variées bien que d effectif réduit, et il est parfois difficile d adapter les locaux dont on dispose à ces animaux. 1- Les espèces rencontrées dans les fermes d animation Les ruminants sont sans doute les animaux que l on retrouve le plus fréquemment dans une ferme d animation, sans doute parce qu ils font partie de l image traditionnelle de la ferme. On trouve donc fréquemment des bovins, ovins et/ou caprins. Les races présentes sont variables en fonction de la région. On trouve très fréquemment des chevaux, des poneys et des ânes dans les fermes d animation, ces animaux étant très attractifs pour les enfants et les adolescents. Ils permettent de créer des activités particulièrement ludiques : équitation, jeux équestres, randonnées, attelage. L élevage des volailles, lapins et cobayes est pratiqué dans la plupart des fermes pédagogiques, ces animaux pouvant être facilement manipulés par les jeunes enfants. Enfin, des chats et au moins un chien sont présents dans la plupart des fermes d animation. Si ceux-ci ne représentent en général pas un véritable support pédagogique, ils font partie de l image traditionnelle de la ferme. D autres espèces peuvent évidemment être rencontrées dans les fermes pédagogiques, cette liste n étant pas exhaustive. Cependant précisons que la détention et l élevage de certains animaux comme les autruches ou les bisons nécessitent d obtenir un certificat de capacité. 2- Recommandations de la commission interministérielle pour l élevage des animaux En Janvier 2000, la commission interministérielle publiait des recommandations générales à destination des fermes pédagogiques 1. a- Bien-être animal L éleveur et le responsable de ferme pédagogique se doivent de respecter le bien-être animal. Les animaux doivent donc être logés, nourris et soignés convenablement. Cet aspect est réglementé par l Arrêté du 30 Mars 2000 relatif à l élevage, la garde et la détention des animaux 2. Informer le public sur la notion du bien-être animal est une des missions des fermes pédagogiques, et elles doivent donc montrer l exemple. b- Animaux malades On doit prévoir dans la conception des locaux une zone d isolement pour les animaux malades. En effet ceux-ci doivent impérativement être écartés du troupeau et ne jamais être en contact avec le public. 1 Voir les recommandations de la commission interministérielle de Janvier 2000 en Annexe 3 2 Voir le texte de l Arrêté du 30 Mars 2000 en Annexe 4 20

21 Cette d infirmerie doit donc être clairement séparée et signalée comme étant interdite au public, un simple box dans l étable comme on en trouve souvent dans les exploitations agricoles n est pas suffisant. c- Gestion sanitaire du troupeau Rappelons que tout propriétaire d animaux a l obligation de se conformer aux prescriptions du Ministre de l Agriculture en matière de lutte contre les maladies animales. (Art. L du Code Rural) Comme tout éleveur, le responsable de ferme pédagogique doit donc se rapprocher de son vétérinaire sanitaire pour réaliser la prophylaxie obligatoire de certaines maladies réglementées. Celle-ci peut varier selon les départements en fonction du statut sanitaire de celui-ci. On trouve notamment des zoonoses majeures telles la tuberculose chez les bovins, et la brucellose chez les bovins, ovins et caprins. De plus le responsable de la ferme pédagogique doit contacter son vétérinaire traitant et/ou son vétérinaire sanitaire (le plus souvent il s agit de la même personne) dans le but de définir le statut de son troupeau vis-à-vis d éventuelles zoonoses qui ne sont pas concernées par la prophylaxie obligatoire, dans le but d assainir le troupeau 1. C- L enfant dans la ferme d animation 1- Capacité et conditions d accueil Aucun recensement national n est réalisé sur les fermes pédagogiques. Cependant à titre d exemple, nous citerons les chiffres recueillis par l étude réalisée en région Ile-de- France entre 1999 et Les fermes pédagogiques d Ile-de-France accueillent personnes par an dont enfants soit 54 p. cent. Trois quarts des enfants sont accueillis dans le cadre scolaire. (Thou, 2002) Certaines fermes n ouvrent leurs portes que le week-end et/ou pendant les vacances scolaires, d autres accueillent le public toute l année. Il est fréquent que les enfants se restaurent sur place, avec des produits de la ferme ou non. La structure de restauration collective doit être signalée aux services vétérinaires et être conforme à la réglementation et aux normes en vigueur (Arrêté du 29 Septembre 1997 fixant les conditions d hygiène applicables dans les établissements de restauration collective à caractère social et Arrêté du 9 Mai 1995 sur l hygiène des aliments remis directement aux consommateurs). Notamment, la dégustation de lait cru de vache n est possible que si la marque de salubrité nationale «lait cru» prévue par la réglementation a été attribuée à la ferme (Arrêté du 6/08/1985). La dégustation de lait cru de chèvre ou de brebis est déconseillée, ainsi que la consommation d oeufs crus, qui n est possible que sur avis favorable des services vétérinaires, fondé sur le statut sanitaire du cheptel. (Site de la Bergerie Nationale) 2- Encadrement des enfants au sein de la ferme pédagogique On distingue les fermes pédagogiques proposant des visites sans hébergement de celles qui proposent des séjours avec hébergement. Les fermes n hébergeant pas les enfants ont un statut de centre de loisirs auprès de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports (DDJS). Celle-ci réglemente les conditions d accueil des enfants en collectivité. La ferme doit pourvoir à l encadrement nécessaire au groupe : un animateur pour huit enfants de moins de sept ans, et un animateur pour douze enfants de plus de sept ans (Arrêté du 20 Mars 1984). 1 Voir les recommandations de la commission interministérielle de Janvier 2000 en Annexe 3 21

22 Les fermes hébergeant des groupes de plus de douze enfants et pendant plus de cinq nuits ont un statut de centre de vacances, on doit alors avoir un animateur pour huit enfants de moins de six ans et un animateur pour dix enfants de six ans à dix huit ans. Des diplômes sont ici requis pour les animateurs et la direction. Ils sont délivrés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, il peut s agir d un : BAPAAT (Brevet d Aptitude Professionnelle d Assistant Animateur de la Jeunesse et des Sports), BEATEP (Brevet d Etat d Animateur Technicien de l Education Populaire et de la Jeunesse), DEFA (Diplôme d Etat relatif aux Fonctions d Animateur), DEDPAD (Diplôme d Etat de Directeur de Projet d Animation et de Développement), BP-JEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l Education Populaire et du Sport). Ces diplômes reposent sur des connaissances en matière de pédagogie, de gestion de groupe et de normes de sécurité et d hygiène. Cependant, les encadrants ne sont pas tenus d être formés en matière de gestion sanitaire d un cheptel ou de santé publique. (Site de la Bergerie Nationale) 3- Activités proposées aux enfants Les activités proposées doivent être adaptées à l âge de l enfant, elles sont différentes selon le type de structure, les objectifs éducatifs de la ferme, les animaux présents, les moyens et la volonté des animateurs et responsables. Pour notre étude nous avons classé ces activités en trois catégories : les activités où les enfants se trouvent en contact direct avec les animaux, celles où ils manipulent les produits de ceux-ci, et les autres. a- Activités au contact direct avec les animaux Un des objectifs des fermes pédagogiques est de responsabiliser les enfants. Pour cela, on leur confie des tâches à remplir en leur expliquant que la santé et le bien-être des animaux dépendent de la bonne réalisation de ces tâches. Les enfants sont donc souvent mis à contribution pour nourrir les animaux, pour changer les litières, pour panser les chevaux ou curer leurs pieds, pour traire les vaches ou les chèvres, parfois même pour la tonte des moutons. Les plus jeunes ramassent les œufs dans le poulailler et caressent les lapins, les plus grand peuvent parfois monter à cheval, ou conduire une calèche. La manipulation des jeunes animaux présente toujours une forte attraction pour les enfants, en particulier veaux, chevreaux, agneaux, poulains. De même, une mise bas est toujours un moment d émerveillement pour les enfants qui peuvent y assister. Les enfants sont donc mis en contact direct avec les animaux, en particulier dans le cadre d une ferme d animation ou le caractère éducatif est particulièrement prononcé. b- Activités au contact des produits d origine animale Il est très fréquent de voir les enfants participer à la fabrication de beurre ou de fromage dans les fermes pédagogique. En effet, cette activité permet non seulement de montrer aux enfants comment on peut transformer les produits de la ferme mais également d éveiller leur goût en leur permettant de goûter les produits transformés qu ils ont obtenu. On peut proposer aux enfants d apprendre à tisser la laine issue de la tonte des moutons de la ferme. c- Autres activités d intérêt général Au sein d une ferme d animation, on pourra aussi intéresser les enfants aux travaux des champs, à la rénovation des clôtures et des bâtiments, à l entretien d un potager, ou encore leur proposer des ateliers autours des arts plastiques, d activités sportives diverses, ou la rédaction d une journal relatant les nouvelles de la ferme, la fabrication de pain 22

23 II- IDENTIFICATION DES DANGERS Quand on parle ici de danger, ce terme n a pas la même signification que dans la vie courante. Dans le contexte de notre étude, il s agit d une notion qualitative désignant un agent biologique (bactéries, virus, champignons et parasites) pouvant avoir un effet néfaste sur la santé. Le danger peut aussi correspondre à la maladie provoquée par ces agents. C est cette définition que nous appliquerons, de manière à ce que les différents dangers soient plus facilement identifiables pour tous. (Toma et al., 2001) On ne parlera pas en outre des zoonoses vectorielles, c'est-à-dire des maladies transmises de l animal à l homme par un vecteur (insecte, tique ) puisque la contamination n a alors pas lieu dans le cadre strict de la ferme pédagogique mais peut survenir partout et à tout moment. De plus on se limitera aux maladies couramment observées en France métropolitaine, et on ne s intéressera donc pas aux maladies exotiques ni tropicales. La situation dans les DOM TOM est très différente en raison du climat et de la faune locale, on ne se référera donc pas à cette étude en ce qui concerne les fermes pédagogiques situées dans ces régions. Le danger traumatique est très présent dans une ferme pédagogique, non seulement en raison de l environnement qui contient de nombreux objets coupants ou piquants, mais également en raison de la présence des animaux. En effet, ceux-ci peuvent infliger divers traumatismes aux enfants : coup de pied, de corne, ou de tête, morsure, griffade, écrasement entre les animaux ou contre un mur Nous ne détaillerons pas le danger traumatique dans son ensemble mais il est important d avoir conscience de l importance de celui-ci. Certaines blessures peuvent être graves, et de plus lorsqu il y a effraction cutanée (présence de plaie), les risques d infection sont importants. Ainsi, une morsure peut être à l origine de la transmission de germes dangereux pour l homme, tel le virus rabique. Le risque traumatique est donc à prendre en compte absolument, et nous donnerons plus loin quelques clés pour limiter celui-ci, en particulier en ce qui concerne le choix des animaux. Le danger allergique est également à prendre en compte. Certains enfants peuvent souffrir d une allergie aux poils, ou aux squames (fragments de peau) de certains animaux, parfois sans même le savoir. Les allergies aux foins sont également très fréquentes. Certaines formes d allergie sont graves et peuvent conduire à des difficultés respiratoires importantes. Le personnel de la ferme doit donc être prêt à reconnaître les premiers signes d une allergie. Nous ne détaillerons cependant pas ici le danger allergique dans les fermes pédagogiques. On distingue quatre voies possibles de transmission d une zoonose à l homme : Transmission directe : Le contact avec la peau (caresses, pansage) ou avec les muqueuses (léchage) peut suffire à transmettre certains germes. L inoculation permet une pénétration du germe à l intérieur de l organisme, à la faveur d une effraction cutanée : ce peut être le cas lors de morsure, de griffade, ou d une piqûre faite par un objet contaminé. Transmission indirecte : L ingestion de germe consiste en sa pénétration par voie digestive, lors de consommation de denrées issues d un animal infecté ou d autres aliments souillés (par exemple des légumes mal lavés, des fromages mal conservés ). L ingestion peut également avoir lieu accidentellement en dehors des repas : enfants mettant des objets souillés à la bouche, suçant leur pouce ou se rongeant les ongles. 23

24 L inhalation de poussières ou d aérosols contenant des germes dangereux assure la pénétration du germe dans l organisme par voie pulmonaire. Nous avons choisi de présenter ici les dangers en fonction des principaux types d activités proposées aux enfants dans une ferme pédagogique. En effet, les dangers peuvent être classés en fonction du type de contact que les enfants ont avec les animaux. C est ainsi que nous verrons successivement la transmission lors de contact direct (avec l animal) ou indirect (avec les litières, le fumier), de traumatisme, d inhalation de poussières, et enfin nous mentionnerons pour mémoire la transmission lors d ingestion de denrées alimentaires. A- Transmission lors de contact avec les animaux Dans une ferme pédagogique, les contacts entre les enfants et les animaux sont évidemment souhaités et fréquents. Cependant, le contact rapproché avec les animaux est la voie principale de transmission de nombreuses zoonoses. Il convient donc d y prêter particulièrement attention. Certaines situations présentent des dangers spécifiques, c est le cas du contact avec des cadavres ou lors de mises bas. 1- Contacts directs (caresses) Les zoonoses pouvant être contractées par l homme lors de simple contact avec un animal telle une caresse sont les suivantes : Les dermatophytoses 1, plus communément connues sous le nom de teignes sont dues à un champignon microscopique. Elles affectent très fréquemment les jeunes bovins chez qui on peut observer des lésions en forme de pièce de monnaie sans poil. Les chats sont fréquemment porteurs asymptomatiques de ce champignon. Chez l homme elles sont responsables d herpes circiné. La gale sarcoptique, due un acarien microscopique, affectant les animaux de rente ou les chiens. Cette affection provoque chez les animaux comme chez l homme des lésions cutanées étendues associées à de fortes démangeaisons. Toutefois la gale des animaux se transmet mal à l homme. Ces deux maladies très contagieuses peuvent être transmises par le matériel d élevage (brosses, licols, cordes ) L échinococcose alvéolaire 2 est une des zoonoses parasitaires les plus graves chez l homme en France. Lorsqu un enfant caresse un chien, les larves d échinocoques qui sont sur le pelage vont se déposer sur les mains. En mettant ses doigts à la bouche, l(enfant va ingérer ces larves. Certains staphylocoques peuvent exceptionnellement être transmis à l homme chez qui ils provoquent des infections suppurées appelées staphylococcies 3 de la peau ou d autres organes. Certains streptocoques sont également transmissibles à l homme par contact et provoquent des septicémies et des méningites appelées streptococcies 4. Les animaux sont parfois porteurs de parasites externes : puces et poux peuvent occasionnellement piquer les enfants qui sont en contact avec les animaux porteurs de ces parasites. Enfin, certaines affections virales affectant la peau des animaux de rentes sont également des zoonoses, c est notamment le cas des poxviroses 5. 1 Voir Annexe 28 ; 2 Voir Annexe 13; 3 Voir Annexe 25; 4 Voir Annexe 27; 5 Voir Annexe 20 24

25 2- Contacts indirects (litières, fumier) De nombreuses bactéries excrétées dans les fèces ou l urine des animaux, se trouvent dans les litières et le fumier. Les enfants, quand ils manipulent le fumier, ou nettoient des box, clapiers ou cages en soignant les animaux, entrent en contact avec ces bactéries. La transmission peut alors de faire par contact, inoculation o ingestion accidentelle, et même par inhalation. La plupart ne sont pas dangereuses pour un enfant en bonne santé, mais certaines peuvent provoquer des maladies. Ainsi, les litières des ruminants peuvent être à l origine de la campylobactériose 1, maladie fréquente chez l enfant provoquant une entérite. Les excréments de rongeurs, et notamment des cobayes dans les fermes pédagogiques, peuvent transmettre à l enfant la chorioméningite lymphocytaire 2, maladie rare mais provoquant une méningite, la yersiniose 3 (ou pseudotuberculose), qui mime une appendicite, ou encore la leptospirose 4, provoquant une défaillance des reins et du foie. La toxocarose 5 est une maladie parasitaire très répandue chez les carnivores domestiques, et transmissible à l homme, particulièrement à l enfant. La toxoplasmose 6 est également transmissible à l enfant par l intermédiaire des fèces de chat. Enfin la salmonellose 7, maladie le plus souvent transmise par ingestion d aliments contaminés, peut également être contractée lors de la manipulation des fèces de mammifères ou d oiseaux. 3- Manipulation de cadavres Un animal trouvé mort, quelque soit son âge, qu il ait présenté ou non des signes cliniques avant sa mort, est toujours suspect d être porteur d une maladie. La manipulation d un animal mort présentera donc toujours un danger de transmission de maladie jusqu à ce que la cause de la mort soit établie. En effet, parmi les zoonoses affectant les animaux de ferme, plusieurs peuvent conduire à la mort de l animal. En particulier, la fièvre charbonneuse 8, zoonose bactérienne mortelle, peut contaminer l homme manipulant des cadavres d animaux. La présence et la manipulation de cadavres présentent donc un danger incontestable même s il n est pas toujours identifié, et des précautions sont à prendre dès que le décès d un animal survient dans une ferme pédagogique. 4- Cas particulier des mise bas (ou avortement) Un avortement est défini par l expulsion d un fœtus mort avant terme ou non, ou d un fœtus vivant mourrant dans les 48 heures suivant la mise bas. Un avortement peut être provoqué par un traumatisme (choc, chute ), un stress quelconque, mais aussi par un certain nombre d agents infectieux, dits agents abortifs. Parmi ces germes responsables d avortements chez nos animaux de rente, certains sont des agents de zoonose. En effet, la brucellose 9, la campylobactériose 1, la chlamydophilose abortive 10, la fièvre Q 11, la leptospirose 4, la listériose 12, et la salmonellose 7 peuvent provoquer des avortements chez nos ruminants domestiques, et sont transmissibles à l homme. 1 Voir Annexe 8; 2 Voir Annexe 12; 3 Voir Annexe 32; 4 Voir Annexe 16; 5 Voir Annexe 29; 6 Voir Annexe 30; 7 Voir Annexe 23; 8 Voir Annexe 9; 9 Voir Annexe 7; 10 Voir Annexe 10; 11 Voir Annexe 14; 12 Voir Annexe 17 25

26 Le germe responsable de l avortement se trouve en grande quantité dans les tissus de l avorton, dans les enveloppes fœtales ainsi que dans les sécrétions utérines et vaginales de la mère ; une personne peut contracter une de ces zoonoses en manipulant ces matières virulentes ou une litière souillée. Attention cependant, il arrive que la femelle s infecte lors de la gestation sans que le germe infectieux n aie de retentissement sur la poursuite de la gestation, la mise bas se déroule alors de façon normale mais les eaux et enveloppes fœtales ainsi que les sécrétions utérines et vaginales peuvent contenir l agent infectieux. L homme peut donc être infecté par contact avec ces matières lors d un avortement comme lors d une mise bas dite normale. De plus, lors d un avortement, la femelle peut parfois excréter l agent infectieux dans ses fèces, son urine, et dans le cas de la fièvre Q, des aérosols de poussières virulentes sont émis, et peuvent infecter l homme par inhalation. Les avortements et toute mise bas en général devront donc, comme nous le verrons plus loin, faire l objet de précautions particulières. B- Transmission lors de traumatismes (Morsures, griffures ou autres blessures) La particularité de ce mode transmission est la présence d une effraction cutanée, qui permet l introduction de germes dans les tissus, ou une contamination secondaire de la plaie par des germes de l environnement. La lymphoréticulose bénigne d inoculation, ou maladie des griffes du chat 1, est une affection transmise par griffade. La bactérie responsable est phagocytée par les globules blancs qui vont la déplacer jusqu aux nœuds lymphatiques. Il s en suit une réaction locale de type inflammatoire (augmentation de la taille du ganglion sous l aisselle), parfois accompagnée d une réaction régionale. De nombreux germes présents dans la cavité buccale ou sur les griffes des animaux peuvent être transmis lors de morsure ou de griffure. En particulier, la pasteurellose 2 est une maladie due à une bactérie présente dans la cavité buccale des chiens et des chats et qui peut causer une infection grave de la plaie pouvant conduire, en l absence de traitement, à une septicémie. La rage 3 est une maladie virale particulièrement grave provoquant chez l animal comme chez l homme des lésions nerveuses évoluant rapidement vers la mort. Elle peut être transmise non seulement par morsure ou griffade par un carnivore mais également par tous les mammifères présents dans une ferme pédagogique, par l intermédiaire de salive contaminée. Le rouget 4, zoonose bactérienne, se transmet par inoculation au contact d animaux porteurs (porcs, volailles, ovins ). Chez l homme elle se traduit par des lésions cutanées prurigineuses et peut parfois infecter les articulations causant des arthrites. D autre part, toute morsure ou blessure qui est souillée est susceptible d être infectée par différentes bactéries non spécifiques (dites pyogènes). Les morsures de rongeurs présentent des dangers spécifiques. Elles peuvent être à l origine de la transmission à l enfant de la streptobacillose 5 ou du sodoku 6. Il convient ici de parler du tétanos, affection due à une bactérie du sol et provoquant chez l homme comme chez l animal des lésions mortelles. Elle n est pas une zoonose au sens strict mais plutôt une affection commune à l homme et à l animal. Cette bactérie étant présente naturellement dans le sol, ainsi qu en grande quantité dans le fumier de cheval, et l épandage du fumier favorisant sa multiplication, il conviendra de prendre certaines précautions même si cette maladie n est pas transmise directement par les animaux. 1 Voir Annexe 18 page 108 ; 2 Voir Annexe 19 page 109 ; 3 Voir Annexe 21 page 113 ; 4 Voir Annexe 22 page 116 ; 5 Voir Annexe 26 page 122 ; 6 Voir Annexe 24 page

27 C- Transmission par inhalation de poussières Il ne s agit pas ici du mode de transmission le plus fréquent en matière de zoonose, néanmoins il n est pas à négliger, car responsable de la transmission de zoonoses majeures, telles la chlamydophilose aviaire 1 et la fièvre Q 2. Dans les poulaillers, l inhalation de poussières ou aérosols infectieux peut être à l origine de la transmission de la chlamydophilose aviaire. Cette maladie, transmise par les volailles d élevage, mais aussi par les psittacidés (perruches, perroquets), provoque des troubles respiratoires plus ou moins graves chez l homme. La grippe aviaire 3 est exceptionnellement transmissible à l homme par inhalation de poussières et particules. Cette zoonose n est pas identifiée en France aujourd hui mais l actualité mondiale et la possibilité d une prochaine épizootie en France nous conduit à envisager cette maladie. En ce qui concerne la fièvre Q, nous avons déjà vu que des aérosols de poussières virulentes peuvent être émis par une femelle infectée, or ces poussières peuvent être inhalées lors de manipulation de la laine des brebis (tonte, tissage ), mais aussi plus simplement lorsqu on respire une atmosphère contaminée, qu il s agisse d un espace confiné (bergerie) ou du plein air (en transhumance). Ainsi des cas de fièvre Q sont observés chez des personnes n ayant eu aucun contact rapproché avec des animaux. L inhalation d expectorations d un bovin atteint de tuberculose 4 peut être à l origine d une transmission de la tuberculose bovine à l homme. Cependant cette voie de transmission fréquente il y a vingt ans est devenue extrêmement rare suite aux mesures de prophylaxie mises en place depuis. Les cas cliniques de tuberculose pulmonaire bovine sont depuis devenus rares, et la voie de transmission de la tuberculose parfois encore observée est la voie orale, par consommation de lait cru. D- Transmission par ingestion de denrées animales Dans le cadre d une ferme pédagogique, le public et en particulier les enfants peuvent être amenés à manipuler et à ingérer trois grandes catégories de denrées animales : le lait et ses dérivés (produits laitiers, fromages), les œufs, et la viande des animaux élevés dans la ferme. Les objectifs éducatifs de la ferme amènent les responsables à faire participer activement les enfants à la collecte, à la transformation des produits, ainsi qu à leur permettre de déguster les produits qu ils ont travaillés. Des normes existent en ce qui concerne les ateliers de transformations de denrées d origine animale destinées à la commercialisation, les produits transformés par les enfants pourront donc être consommés sur place et sans délai après avis favorable des services vétérinaires, mais ne pourront en aucun cas être commercialisés. Ces zoonoses alimentaires sont nombreuses et leur étude nous semble représenter un sujet à part entière. Nous ne réaliserons donc pas d appréciation du risque alimentaire dans les fermes pédagogiques. Les règles à suivre en matière d hygiène alimentaire sont celles applicables aux structures de restauration collective. (Parisot, 1995) 1 Voir Annexe 11; 2 Voir Annexe 14; 3 Voir Annexe 15 ; 4 Voir Annexe 31 27

28 Tableau I : Dangers pathogènes et mode de transmission en fonction des circonstances CIRCONSTANCES DANGER TRANSMISSION VOIE(S) D'ENTREE Arthropodes piqueurs Indirecte inoculation Dermatophytoses Directe contact CARESSES Echinococcose Indirecte contact, ingestion PANSAGE DES Gale Directe contact ANIMAUX Poxviroses Directe contact et inoculation Staphylococcies Directe contact Streptococcies Directe contact Tuberculose Indirecte inhalation, ingestion Chlamydophilose aviaire Indirecte contact, inhalation ENTRETIEN DU POULAILLER Grippe aviaire Indirecte contact, inhalation Salmonellose Indirecte contact, ingestion Chorioméningite lymphocytaire Indirecte inhalation Campylobactériose Indirecte contact, ingestion MANIPULATION DES Leptospirose Indirecte contact LITIERES Salmonellose Indirecte contact, ingestion Yersiniose Indirecte contact, ingestion Echinococcose Indirecte contact, ingestion JEUX BAC A SABLE Toxocarose Indirecte ingestion Toxoplasmose Indirecte ingestion MANIPULATION DE CADAVRES Fièvre charbonneuse Directe et Indirecte inoculation, inhalation, ingestion Brucellose Directe et Indirecte contact, inoculation Chlamydophilose abortive Directe contact CONTACT LORS DES Fièvre Q Directe et Indirecte inhalation MISES BAS Leptospirose Indirecte contact Listériose Indirecte ingestion Salmonellose Indirecte contact, ingestion Maladie des griffes du chat Directe contact, inoculation Pasteurellose Directe inoculation Surinfection des plaies Directe inoculation TRAUMATISMES Rage Directe inoculation Rouget Directe inoculation Sodoku Directe inoculation Streptobacillose Directe inoculation (Acha, 2005 a, b, c ; Ganière, 2003 a, b ; Hugh-Jones et al., 1995 ; Parisot, 1995 ; Toma, 2003) 28

29 III- APPRECIATION ET GESTION DU RISQUE ZOONOTIQUE A- Généralités sur l appréciation et la gestion d un risque 1- Définition du risque Le risque est à différencier du danger. Nous avons vu plus haut que chaque zoonose est considérée comme un danger. Le danger est donc une notion qualitative, alors que le risque est une notion quantitative : il résulte de la combinaison de la probabilité de survenue et de l importance de ses conséquences indésirables. L importance des conséquences indésirables d un danger peut être d ordre sanitaire ou économique. Dans notre étude, elle correspond à la gravité de la maladie pour l enfant. La probabilité de survenue d une maladie a elle-même deux composantes : La probabilité d émission de l agent pathogène responsable de cette maladie par un animal, considéré comme une source. La probabilité d exposition de l enfant à cet agent pathogène (Toma et al., 2001). Dans notre étude, ces deux probabilités sont dans la plupart des cas hypothétiques, la probabilité de survenue pourra donc être ajustée en fonction de la prévalence de l affection chez l homme ou chez l enfant quand celle-ci est connue. 2- appréciation du risque Dans le processus d appréciation du risque, on distingue l estimation du risque qui consiste à déterminer la probabilité de survenue du danger et de ses conséquences néfastes ; et l évaluation du risque qui est la comparaison de ce risque avec un niveau de risque jugé acceptable. 3- Estimation du risque On peut réaliser une estimation qualitative ou quantitative du risque. L estimation quantitative du risque tient compte de données chiffrées qui ne sont pas disponibles pour toutes les zoonoses identifiées comme des dangers potentiels présents dans une ferme pédagogique. Nous avons donc décidé de réaliser une estimation qualitative du risque zoonotique dans différentes situations dans le contexte des fermes pédagogiques. On utilise donc une échelle descriptive pour l estimation des paramètres. Cette échelle est constituée de quatre niveaux : négligeable, faible, modéré, et élevé. Par exemple, appliqué à l estimation de la probabilité de survenue du danger : Négligeable : La survenue du danger n est possible que dans des circonstances exceptionnelles (dans ce cas on néglige de prendre des mesures à l encontre du risque). Faible : La survenue du danger est peu probable mais possible dans certaines circonstances (les mesures prises sont exceptionnelles). Modérée : La survenue du danger est nettement possible, mais rare (cette situation nécessite néanmoins la mise en place d une prévention). Elevée : La probabilité de survenue du danger est grande et constitue une possibilité nette (on évite de créer les conditions d une exposition, parfois en interdisant certaines activités aux enfants). On réalise également une estimation qualitative de la gravité de l affection : Négligeable : l affection est toujours bénigne et sans conséquence pour la santé de l enfant. 29

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