Le développement cognitif

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Le développement cognitif"

Transcription

1 Le développement cognitif Les transformations que l on observe à l adolescence sur la dimension physique ne s opèrent pas en un jour; elles prennent un certain temps, de sorte que l adolescent vit pendant plusieurs années en quelque sorte «entre deux âges». D autre part, ces transformations sont préparées durant l enfance et ne se comprennent réellement que si on les situe par rapport à ce qui précède. Il en va de même sur le plan du développement cognitif aussi appelé développement intellectuel. Le développement cognitif selon Jean Piaget Piaget (BIO) et ses collaborateurs sont sans conteste les auteurs qui ont le plus contribué à notre compréhension du développement des capacités mentales durant l enfance et l adolescence. Pour Piaget, le développement cognitif ne consiste pas en une simple accumulation progressive de connaissances au gré des expériences successives qu il nous est donné de faire mais en une suite de réorganisations de ces connaissances dans ce qu il a appelé des structures cognitives ou structures mentales de plus en plus élaborées. Ces structures cognitives successives déterminent la façon dont les informations que nous recevons, les données que nous recueillons et les situations auxquelles nous sommes confrontés, sont interprétées et mentalement assimilées. Mais les difficultés que nous rencontrons parfois à assimiler ces connaissances forcent petit à petit ces structures cognitives à se modifier, à s accommoder, comme dit Piaget, voire à se transformer en de nouvelles structures mieux adaptées au traitement des réalités rencontrées. Au cours de la vie, Piaget voit ainsi se succéder quatre de ces transformations majeures, transformations qui vont déterminer ce qu il appelle quatre stades dans le développement cognitif. Pour plus de détails, voir ce qu il appelle : stades du développement cognitif (EXT) en annexe. Les stades du développement cognitif (selon Piaget) jusqu à 2 ans entre 2 et 7 ans entre 7 et 11 ans à partir de 12 ans Stade sensori-moteur Stade préopératoire Stade des opérations concrètes Stade des opérations formelles Au premier de ces stades, le stade sensori-moteur, le jeune enfant perçoit le monde et y réagit au travers de la seule structure «intellectuelle» dont il dispose, la logique de l action. Ce qu il perçoit, que cela vienne de l extérieur, comme la chaleur, la pression, un objet ou une présence ou de son intérieur, comme la faim ou la douleur, appelle de sa part une réaction immédiate. Au second de ces stades, le stade préopératoire, l enfant devient capable d effectuer mentalement certaines actions, de se représenter des actions non effectuées mais effectuables, d évoquer des événements qui ont eu lieu par le passé et donc de se libérer en quelque sorte du réel pour agir. Mais ces actions ne sont pas encore totalement détachées du temps; le jeune enfant ne peut, par exemple, pas encore imaginer en même temps une action et son inverse, pousser et tirer, avancer et reculer, allonger et raccourcir, par exemple. C est pourquoi Piaget dira qu il continue à penser en termes d actions, avec 1

2 leur déroulement, même lorsqu il n est qu imaginé mentalement, et pas en termes d opérations mentales qui, elles, sont mentalement et directement réversibles, c est-à-dire annulables par une opération inverse, dont on sait par avance qu elle permettra le retour à l état initial. Ce n est que dans un troisième stade que l enfant devient capable d envisager l exécution sur les objets de véritables opérations mentales, mais ces opérations, comme c était déjà le cas des actions au cours du stade sensori-moteur, ne peuvent encore être faites que sur des objets visibles, présents dans la réalité qui l entoure ou, à tout le moins, qui existent dans son champ de conscience immédiat. Il n est pas encore capable de les appliquer à des objets virtuels, dont l existence réclamerait elle aussi une opération mentale. A ce niveau également, l enfant peut également raisonner sur des propriétés d objets ou sur des relations entre ces objets, et non plus seulement sur les objets pris comme entités. Il se montre ainsi capable de réaliser des classifications d objets selon un puis même plusieurs critères, de sérier des objets le long d une dimension, d effectuer des raisonnements transitifs sur des objets qu on lui présente ou qu il rencontre. C est pour marquer à la fois les progrès importants de ce stade mais également ses limites que Piaget a proposé d appeler celui-ci le stade des opérations concrètes. Ainsi, s il est parfaitement capable de ranger du plus petit au plus grand une série de bâtonnets ou du plus léger au plus lourd une série de petites boîtes, identiques par la forme mais différentes par le poids, l enfant de ce stade n arrive pas encore à maîtriser la même opération lorsqu elle porte, par exemple, sur des inégalités énoncées seulement verbalement, comme dans le célèbre problème suivant: Lili est plus blonde que Suzanne Lili est plus brune que Edith Laquelle est la plus blonde des trois? Durant les quatre à cinq ans que durera ce stade, l enfant devient de plus en plus habile dans le maniement de ces opérations mentales. Il pourra les appliquer à des domaines de plus en plus variés et les combiner entre elles de plus en plus souplement, mais, comme le font remarquer Piaget et Inhelder (1973), «la forme logique des jugements et raisonnements ne s organise alors qu en liaison plus ou moins indissociable avec leurs contenus, c est-à-dire que les opérations fonctionnent seulement à propos de constatations ou de représentations jugées vraies, et non pas à l occasion de simples hypothèses.» (p ). De la pensée opératoire concrète à la logique formelle Progressivement cependant, l enfant parviendra à abstraire son raisonnement de la nature des objets sur lesquels il porte, à isoler la forme des contenus. Vers ans alors, cette différenciation est suffisamment établie pour lui permettre de raisonner sur de simples propositions et même sur des propositions auxquelles «il ne croit pas ou pas encore, c est-à-dire qu il considère à titre de pures hypothèses: il devient donc capable de tirer les conséquences nécessaires de vérités simplement possibles, ce qui constitue le début de la pensée hypothético-déductive ou formelle.» (Piaget & Inhelder, 1973, p. 105). 2

3 Diverses «structures» de raisonnement qui jusqu ici étaient encore inaccessibles faute d un détachement suffisant du réel vont alors devenir possibles au cours de ce quatrième stade du développement cognitif, le stade des opérations formelles. Ce détachement ne sera cependant pas d emblée immédiat et général. Dans la logique de l adolescent, on assistera alors pendant un certain temps à un mélange des logiques, de raisonnements concrets et formels, au même titre que dans le développement physique s observent pendant plusieurs années côte à côte des caractéristiques et des comportements matures et immatures. Cette phase est appelée phase de préparation du stade formel. N.B. Si ces nouvelles structures commencent à apparaître dans son raisonnement à peu près au même moment qu il devient pubère, on n a cependant jamais pu mettre en évidence de lien de cause à effet entre les deux phénomènes. Piaget estime cependant que «l essor affectif et social de l adolescence» (avait pour) «condition préalable et nécessaire (..) une transformation de la pensée, rendant possibles le maniement des hypothèses et le raisonnement sur des propositions détachées de la constatation concrète et actuelle. (Piaget & Inhelder, 1973), p En résumé, on admet généralement que trois caractéristiques majeures distinguent la pensée formelle de celle du niveau précédent. Ce sont : le détachement du réel la possibilité de raisonner sur des hypothèses la possibilité de situer le réel dans un ensemble de possibilités Principaux acquis de la pensée formelle Grâce à cette nouvelle décentration qui permet au besoin de se dégager par la pensée des contraintes de la réalité, des avancées significatives deviennent alors possibles sur différents plans et dans différents domaines. Nous examinerons tour à tour la combinatoire (APP) et les permutations (APP) (ACT: les permutations), le groupe des deux réversibilités ou groupe INRC (APP) (ACT: la balance), les schèmes opératoires formels (APP) et l induction des lois (APP). La controverse à propos du stade formel A la différence des stades qui le précèdent, le stade formel est parfois remis en question en tant que stade, parce qu il n apparaît ni général ni global. Tout le monde ne semble pas capable de raisonnement formel et, même ceux qui y parviennent, font preuve, dans de nombreux domaines, de raisonnements de niveaux inférieurs. L une des raisons de ce phénomène pourrait bien tenir à la spécificité des situations utilisées par Piaget et ses collaborateurs pour diagnostiquer la pensée formelle. Celles-ci sont en effet presque toutes tirées du domaine des sciences physiques ou mathématiques, domaines à l égard desquels le degré de préparation et l intérêt des individus varie considérablement (voir L évolution des intérêts à l adolescence). Ainsi, les adolescents ayant suivi une scolarité davantage orientée vers l étude des disciplines scientifiques ou ceux qui ont opté pour des formations professionnelles les mettant davantage en contact avec les connaissances physiques et mathématiques seront plus à même de raisonner formellement dans les épreuves piagétiennes que ceux qui auront abrégé leur scolarité ou choisi des carrières faisant de moins larges emprunts aux sciences physiques. Piaget lui-même l a reconnu. «En un mot, on peut bien conserver l idée que les opérations for- 3

4 melles se libèrent des attaches avec leur contenu concret mais à condition d ajouter «à aptitudes égales» ou «à intérêts vitaux comparables». «(Piaget, 1970, p ) (EXT). Une autre raison pourrait être que le stade formel connaît certainement une phase de préparation plus longue que les autres stades, phase durant laquelle l adolescent sera capable de raisonnements formels si la situation l exige absolument mais où il préfèrera utiliser des raisonnements qu il maîtrise mieux, la logique concrète notamment, lorsque cela demeure possible (Stone & Day, 1978). Une étude intéressante, menée par Webb (1974) sur des enfants spécialement intelligents (QI supérieur à 160), montre une réduction de la durée de cette phase de préparation chez les individus à niveau intellectuel élevé, mais pas une accélération du passage du stade des opérations concrètes au stade opératoire formel. L intelligence favoriserait ainsi la généralisation de la structure formelle à différents domaines mais pas sa construction initiale. Enfin, si la généralisation de la pensée opératoire concrète procède dans le même ordre chez tous les individus (le schème de la conservation, par exemple, étant d abord maîtrisé pour le nombre, puis pour la substance, puis pour le poids et enfin seulement pour le volume), l ordre dans lequel le raisonnement formel se propagera dans les différents domaines dépendra largement de la familiarité que chaque individu entretient avec le domaine en question. Conséquences comportementales de la logique formelle L âge des théories Les nouvelles possibilités que lui ouvre le développement de la pensée formelle, la capacité de raisonner sur le possible et l impossible aussi bien que sur le réel, peuvent inciter l adolescent à exercer sa réflexion sur de multiples sujets, avec d autant plus de plaisir qu ils sont plus complexes et plus abstraits. Des sujets nouveaux pour lui, comme la politique, la philosophie, la psychologie ou la morale en particulier vont alors recueillir ses faveurs et susciter son intérêt parce qu ils se prêtent à l exercice du raisonnement abstrait. L adolescent prendra même souvent un malin plaisir à soutenir les points de vue les plus invraisemblables, pour le plaisir de tester les limites de ses capacités argumentatives, et les réactions que son esprit peut susciter chez son entourage. Il procèdera volontiers de même sur des thèmes comme la sexualité, s il ne parvient pas à répondre de manière satisfaisante à l émergence de ses nouveaux désirs. Anna Freud (1982) (BIO) y voit la construction d un mécanisme de défense particulier à l adolescence, qu elle nomme intellectualisation. Le besoin d explications logiques Corrollairement, l adolescent apprécie de moins en moins de la part des autres les explications qui ne lui paraissent pas basées sur la logique. Tout spécialement lorsque cellesci proviennent de ses parents, personnalités auxquelles il est tenté de se mesurer sur le plan intellectuel également. Un certain nombre des discussions animées dans lesquelles l adolescent se lance avec eux proviennent alors ni plus ni moins de ce simple besoin de justification logique des décisions qu ils prennent à son égard. 4

5 Progrès dans la construction de son identité Dans le chapitre consacré au développement de l identité, on peut voir que celui-ci donne volontiers lieu, durant l adolescence, à ce qu Erikson (1972)(BIO) a appelé une crise d identité. Plusieurs auteurs estiment que l accès au stade formel est capital pour une bonne résolution de cette crise (Kalbaugh & Haviland, 1993; Wagner, 1987). La logique formelle lui permet en effet d imaginer de manière consistante un grand nombre d alternatives possibles, d étudier de multiples projets d existence, même sans les expérimenter directement; elle lui donne aussi la possibilité d étudier de manière exhaustive différentes combinaisons de choix de carrière, d idéologie et de rôle social. Mais cette capacité d imaginer pour lui-même différents «scénarios de vie» va tout d abord contribuer à faire monter chez le jeune adolescent des sentiments de doute et d inconfort à l égard des choix qu il fait (Chandler, 1987). Ce n est souvent que bien plus tard dans l adolescence que l analyse logique des alternatives qui lui sont ouvertes et l adhésion à des valeurs raisonnées lui permettra de faire redescendre cette inquiétude momentanément allumée par la montée en puissance du raisonnement formel. Le raisonnement des adolescents en situation La plupart des situations utilisées par Piaget (BIO) pour mettre en évidence les caractéristiques de la logique des adolescents et le stade formel (voir pour plus de détail le EXT) visent avant tout la logique «pure»; elles ne présentent bien souvent qu un minimum de relations avec des situations de la vie de tous les jours. Des constatations analogues à celles que Piaget a dégagé sur ces situations «factices» peuvent cependant être faites dans l observation courante des adolescents. Ainsi Keating (1990) relève, par exemple, que la capacité de prendre des décisions adéquates dans la vie de tous les jours est bien présente chez les adolescents mais qu il faut peu pour qu elle ne soit pas utilisée. Une observation analogue peut cependant également être faite auprès d adultes. Le développement du raisonnement scientifique Cauzinille-Marmèche, Matthieu et Weil-Bravais (1982) ont étudié la manière dont les préadolescents formaient puis testaient leurs hypothèses en classes d observation scientifique. Comme le remarquent ces auteurs, les phénomènes examinés dans ces enseignements (la combustion d une bougie, la croissance des plantes, la moisissure du pain, etc...) sont souvent complexes et «dépendent de nombreux facteurs, le plus souvent en interaction, un certain nombre d entre eux étant par ailleurs difficilement contrôlables, surtout dans les conditions de réalisation de ces expériences en classe.» (p. 24). Leurs analyses révèlent que la manière de procéder des préadolescents dépend grandement de la facilité avec laquelle il est possible d obtenir des tests des hypothèses avancées. Lorsque ceux-ci sont difficiles à produire, par exemple parce qu il faut du temps pour savoir pourquoi le pain moisi ou comment les plantes germent, la moitié au moins des sujets interrogés ont été capables d élaborer des plans correspondant à une combinatoire sur plusieurs facteurs, c est-à-dire un plan factoriel complet. Lorsque, par contre, les tests ne sont pas coûteux, comme lorsqu il s agit de savoir pourquoi une bougie placée sous un verre s éteint plus ou moins vite, les préadolescents tendent alors à ne tester qu un seul facteur à la fois, sans réel plan; on observe alors beaucoup de redondance dans les essais, et un manque d efficacité de la démarche de recherche, nombre d informations déjà obtenues au cours d un test précédent étant simplement testées à nouveau. 5

6 En ce qui concerne les conclusions que les préadolescents tirent des observations effectuées, Cauzinille-Marmèche, Matthieu et Weil-Bravais observent qu ils se comportent volontiers dans les situations «naturelles» comme dans les cas de pures activités de classification; un seul test leur semble souvent suffire pour décider de la validité de telle ou telle hypothèse, même dans des situations qui admettent pourtant des fluctuations importantes comme la durée de résistance d une bougie à l étouffement. D autre part, ils n utilisent généralement, pour conclure à l effet ou à l absence d effet d un facteur, qu une partie des données disponibles, le plus souvent deux résultats seulement, sans tenir compte des interactions possibles - et souvent présentes - entre facteurs dans les phénomènes naturels. On remarquera toutefois que de telles lacunes de raisonnement s observent aussi chez nombre d adultes; sur bien des points en effet, s ils ne raisonnent pas encore comme des experts des domaines étudiés, les adolescents sont souvent capables, en matière scientifique, de réfléchir à peu près aussi bien que ne le font les adultes non spécialistes du domaine en question. L impact des connaissances spécifiques sur le raisonnement des adolescents De nombreux travaux de recherche montrent que les erreurs de raisonnement qu on peut observer chez les adolescents sont davantage liées à la présence de connaissances insuffisantes ou erronées des phénomènes ou des situations sur lesquels ils sont appelés à se prononcer qu à des erreurs de logique proprement dite. Des conceptions dites erronées (misconceptions en anglais) sont à cet âge encore particulièrement fréquentes dans des matières scientifiques comme la physique ou la biologie. Ainsi, nombre d adolescents continuent par exemple à confondre poids et volume (Linn, 1983), température et chaleur (Carey, 1986), ou à croire que les aliments sont réduits en molécules par la digestion puis acheminés tels quels par le sang dans les différents organes (Giordan, 1983). Un enseignement approprié de ces matières permet souvent d améliorer sensiblement le raisonnement des adolescents, prouvant que les erreurs qu on y observe ne sont pas la conséquence de structures intellectuelles insuffisamment développées mais de connaissances encore mal assurées. Des travaux de didactique des sciences montrent même que certaines conceptions erronées que détiennent les adolescents dans les disciplines scientifiques sont directement imputables aux enseignements reçus. Ainsi, Joshua et Dupin, 1989) montrent que les difficultés que l on rencontre chez les étudiants dans leurs raisonnements à propos du courant électrique peuvent se trouver renforcées par des pratiques pédagogiques visant à présenter le courant comme des wagons sur des rails ou de l eau circulant dans des tuyaux. L évolution des intérêts à l adolescence Toutes les nouvelles pistes que l adolescent explore au niveau relationnel, tous les phénomènes nouveaux qu il sent gronder en lui mobilisent une part importante de son énergie intellectuelle et entraînent un resserrement de ses intérêts. Au niveau de la population adolescente, on assiste par contre à une diversification considérable de l éventail des intérêts, même si certains domaines, comme la musique, le cinéma ou l argent de poche par exemple sont des sujets qui les préoccupent tous. 6

7 Evolution différenciée selon le sexe L intérêt pour et les compétences en mathématiques L observation commune comme les enquêtent l attestent: les filles choisissent (encore?) moins volontiers les carrières scientifiques que les garçons. On trouve également significativement moins de filles dans les études scientifiques. A quoi faut-il attribuer ce phénomène? Des différences d intérêt pour voire de compétence en mathématiques existent-elles dès le début de la scolarité? La réponse à ces questions est clairement négative. Une recherche de Sherman (1980) résume bien les principales constatations que l on peut faire à cet égard. L auteur y conduit une double comparaison, à 15 et à 18 ans, des compétences et des attitudes des filles et des garçons en mathématiques. Le tableau annexé présente les principaux résultats de cette recherche (EXT). A 15 ans (degré 8), on n observe pas de différences de compétences en mathématiques, ni en matière de connaissance des concepts ni en résolution de problèmes; à 18 ans par contre, les performances des garçons sont supérieures à celles des filles dans ces deux domaines. Ces observations sont étayées par de très nombreuses recherches qui tendent à montrer que des différences de performances en mathématiques selon le sexe des élèves ne s établissent véritablement qu aux alentours de la 10 ème année de scolarité, donc au-delà de la scolarité obligatoire. L évolution des attitudes à l égard des mathématiques évolue de manière sensiblement identique. Entre 15 et 18 ans, le déclin des attitudes des filles est significatif, tant en termes de confiance dans leurs propres capacités à apprendre les mathématiques (ligne 5 du tableau annexé), qu à l égard des mathématiques et de leur utilité (ligne 3 du tableau annexé). Chez les garçons, par contre, si le déclin de leur confiance en eux-mêmes à l égard des mathématiques est également réel entre 15 et 18 ans, leur attitude à l égard des mathématiques et de leur utilité s améliore entre 15 et 18 ans. Le travail de Sherman montre également que la perception qu ont les filles des mathématiques en 8ème prédit de manière significative les évolutions ultérieures. Ainsi, plus elles considèrent les mathématiques comme un domaine pour garçons, en 8ème, plus leurs performances en mathématiques en 11ème tendront à être faibles et plus leur confiance dans leurs capacités à apprendre les mathématiques sera basse. Une étude de Xin Ma (1995) permet de constater que la légère différence qui apparaît au secondaire supérieur entre les filles et les garçons en mathématiques, ne concerne véritablement que les performances en géométrie, alors que les niveaux atteints en algèbre (EXT) demeurent équivalents entre les sexes, même à ce niveau de scolarité. Ces recherches, ainsi que les nombreuses autres recherches conduites sur cette question, montrent donc à l évidence : - qu il n y a pas de différence génétique de capacités en mathématiques imputable au sexe - les différences qui apparaissent à l adolescence tardive ne concernent que certains secteurs bien spécifiques des mathématiques, la géométrie en particulier. - ces différences reposent essentiellement sur des différences d attitudes et d intérêts à l égard des disciplines et des carrières mathématiques. 7

8 Différentes recherches montrent que l entourage des adolescents pourrait bien exercer également une certaine influence sur l émergence de ces différences d attitudes et d intérêts pour les mathématiques à l adolescence. Ainsi, les attentes de réussite dans les disciplines scientifiques de la part des parents et des maîtres sont en effet généralement plus importantes envers les garçons qu envers les filles. Parallèlement, les pères de garçons estiment les mathématiques moins difficiles pour leurs enfants que les pères de filles; enfin, si les mères assistent volontiers leurs enfants dans leurs devoirs quelle que soit la matière durant l école élémentaire, ce sont les pères qui le plus souvent aident leurs enfants dans leurs devoirs de mathématiques durant leur scolarité secondaire (Ernest, 1976). Les capacités spatiales des filles et des garçons On vient de le voir, l apparition d un avantage en mathématiques en faveur des garçons vers la fin de l adolescence tient principalement à une supériorité des garçons en matière d aptitudes spatiales. Y aurait-il là une différence génétique défavorisant les filles et les rendant moins aptes à embrasser certaines carrières dans lesquelles les aptitudes à raisonner sur l espace sont déterminantes? La question est plus complexe qu il n y paraît et les résultats expérimentaux montrent qu il faut distinguer, à l intérieur des capacités spatiales, des habiletés plus spécifiques encore, la perception spatiale, la rotation mentale et la visualisation spatiale. La perception spatiale est la capacité de percevoir et d utiliser des repères spatiaux absolus comme l horizontale ou la verticale, quelle que soit sa propre position dans l espace. La rotation mentale (ACT) recouvre la capacité de manipuler mentalement un objet dans l espace, (2 ou 3 dimensions), de se représenter l allure qu aurait un certain objet dans une autre position ou vu sous un autre angle. Enfin, la visualisation spatiale est la capacité de traiter des représentations spatiales, telles que cartes, schémas ou photos et d analyser le contenu d une image en termes de relations spatiales entre les objets représentés. Linn et Petersen (1985) ont étudié la littérature relatant des différences entre les filles et les garçons en termes d aptitudes spatiales et ont distingué les travaux selon l habileté spécifique qu ils étudient. Les analyses donnent alors les résultats suivants: Il existe une différence de performance en faveur des garçons en matière de perception spatiale mais celle-ci n apparaît pas d emblée; Block et Block (1982) observent même un avantage en faveur des filles à 4 ans. La différence se fait ensuite progressivement, mais elle n est significative que vers 11 ans; à 18 ans, l écart représente un tiers d écart-type. Liben et Goldbeck (1984) ont cependant montré que l instruction peut réduire voire faire disparaître cette différence entre les sexes. Une différence persistante existe par contre en matière de rotation mentale. Son importance ne semble pas dépendre ici de l âge des sujets; elle est en effet présente dès que la notion peut être mesurée, soit vers ans. Une analyse plus fine montre cependant que cette différence tient davantage à une différence d attitude à l égard de l activité qu à une différence de capacité proprement dite. Le taux d erreur dans les réponses est en effet assez semblable entre les filles et les garçons mais c est le plus grand délai que les filles s octroient avant de répondre qui fait qu elles complètent moins d items que les gar- 8

9 çons dans un même temps. C est donc en termes de différence d attitude par rapport à la prise de risque et d acceptation de l erreur, plutôt qu en termes de différence de capacité intrinsèque, qu il faut comprendre ici encore la différence filles-garçons dans les épreuves de rotation mentale. En ce qui concerne la capacité de visualisation spatiale, aucune différence significative n a pu être mise en évidence entre les filles et les garçons. Reprenant 32 études comparatives, Maccoby et Jacklin (1974) constatent que 24 d entre elles ne dégagent aucune différence alors que sur les 8 études restantes, 5 sont en faveur des garçons et 3 en faveur des filles. Aucune évolution systématique avec l âge de la différence de performance entre les filles et les garçons n a pu être mis en évidence non plus, même dans les études longitudinales (Block & Block, 1982). En conclusion, on retiendra ici qu il n y a que peu de différences entre les filles et les garçons en matière de compétences spatiales (on estime que le sexe n est responsable que de 1 à 5% de la variabilité des performances), et que les quelques différences observées pourraient bien être dues à des différences d attitudes (cf rotation mentale) ou d entraînement et non pas d aptitudes à traiter ou à utiliser l espace (cf perception spatiale). Sexe, personnalité et apprentissage d une langue seconde Au contraire des mathématiques, les résultats en langues et dans les disciplines littéraires sont à l avantage des filles. Les langues étant avant tout un moyen de communication entre les individus, un effet du type de personnalité est également visible à ce niveau. Ainsi, les personnalités extraverties obtiennent en effet de meilleurs résultats dans les tests de langue que les personnalités introverties. Psychologie pédagogie : l adolescent Cours du Prof. Jean-Luc Gurtner Université de Fribourg (Suisse) 9

10 10

Le développement cognitif selon Jean Piaget. Les stades du développement cognitif selon Piaget

Le développement cognitif selon Jean Piaget. Les stades du développement cognitif selon Piaget Le développement cognitif selon Jean Piaget Piaget (BIO) et ses collaborateurs sont sans conteste les auteurs qui ont le plus contribué à notre compréhension du développement des capacités mentales durant

Plus en détail

Synthèse «Le Plus Grand Produit»

Synthèse «Le Plus Grand Produit» Introduction et Objectifs Synthèse «Le Plus Grand Produit» Le document suivant est extrait d un ensemble de ressources plus vastes construites par un groupe de recherche INRP-IREM-IUFM-LEPS. La problématique

Plus en détail

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE I. LE CAS CHOISI Gloria est une élève en EB4. C est une fille brune, mince avec un visage triste. Elle est timide, peureuse et peu autonome mais elle est en même temps, sensible, serviable et attentive

Plus en détail

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION DES NOMBRES par Jean-Luc BREGEON professeur formateur à l IUFM d Auvergne LE PROBLÈME DE LA REPRÉSENTATION DES NOMBRES On ne conçoit pas un premier enseignement

Plus en détail

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE Programme de la formation Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE o 36 h pour la préparation à l'épreuve écrite de français Cette préparation comprend : - un travail sur la discipline

Plus en détail

Une stratégie d enseignement de la pensée critique

Une stratégie d enseignement de la pensée critique Une stratégie d enseignement de la pensée critique Jacques Boisvert Professeur de psychologie Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu La pensée critique fait partie des capacités à développer dans la formation

Plus en détail

La construction du temps et de. Construction du temps et de l'espace au cycle 2, F. Pollard, CPC Bièvre-Valloire

La construction du temps et de. Construction du temps et de l'espace au cycle 2, F. Pollard, CPC Bièvre-Valloire La construction du temps et de l espace au cycle 2 Rappel de la conférence de Pierre Hess -Démarche de recherche: importance de se poser des questions, de chercher, -Envisager la démarche mentale qui permet

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

C est quoi un centre d apprentissage Les centres d apprentissage sont des lieux d exploration et de manipulation qui visent l acquisition de

C est quoi un centre d apprentissage Les centres d apprentissage sont des lieux d exploration et de manipulation qui visent l acquisition de C est quoi un centre d apprentissage Les centres d apprentissage sont des lieux d exploration et de manipulation qui visent l acquisition de connaissances, la pratique d habilités ou le développement d

Plus en détail

Normes de référence. Comparaison. Commande cognitive Sentiments épistémiques Incarnés dépendants de l activité

Normes de référence. Comparaison. Commande cognitive Sentiments épistémiques Incarnés dépendants de l activité Séminaire Sciences Cognitives et Education 20 Novembre 2012 Collège de France L importance de la Métacognition: Joëlle Proust Institut Jean-Nicod, Paris jproust@ehess.fr http://joelleproust.org.fr Plan

Plus en détail

LE PROGRAMME D APPRENTISSAGE ET DE LEADERSHIP DU PERSONNEL ENSEIGNANT Résumé : Rapport de recherche 2013-2014

LE PROGRAMME D APPRENTISSAGE ET DE LEADERSHIP DU PERSONNEL ENSEIGNANT Résumé : Rapport de recherche 2013-2014 LE PROGRAMME D APPRENTISSAGE ET DE LEADERSHIP DU PERSONNEL ENSEIGNANT Résumé : Rapport de recherche 2013-2014 Carol Campbell, Ann Lieberman et Anna Yashkina avec Nathalie Carrier, Sofya Malik et Jacqueline

Plus en détail

Disparités entre les cantons dans tous les domaines examinés

Disparités entre les cantons dans tous les domaines examinés Office fédéral de la statistique Bundesamt für Statistik Ufficio federale di statistica Uffizi federal da statistica Swiss Federal Statistical Office EMBARGO: 02.05.2005, 11:00 COMMUNIQUÉ DE PRESSE MEDIENMITTEILUNG

Plus en détail

2 e partie de la composante majeure (8 points) Les questions prennent appui sur six documents A, B, C, D, E, F (voir pages suivantes).

2 e partie de la composante majeure (8 points) Les questions prennent appui sur six documents A, B, C, D, E, F (voir pages suivantes). SUJET DE CONCOURS Sujet Exploitation d une documentation scientifique sur le thème de l énergie 2 e partie de la composante majeure (8 points) Les questions prennent appui sur six documents A, B, C, D,

Plus en détail

Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne

Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne Cet article présente les principaux résultats de l enquête OPSIS de Marsouin

Plus en détail

Epilepsies : Parents, enseignants, comment accompagner l enfant pour éviter l échec scolaire?

Epilepsies : Parents, enseignants, comment accompagner l enfant pour éviter l échec scolaire? Epilepsies : Parents, enseignants, comment accompagner l enfant pour éviter l échec scolaire? L épilepsie concerne plus de 500 000 personnes en France, dont la moitié sont des enfants ou des adolescents.

Plus en détail

Manuel de recherche en sciences sociales

Manuel de recherche en sciences sociales Résumé de QUIVY R; VAN CAMPENHOUDT L. 95, "Manuel de recherches en sciences sociales", Dunod Cours de TC5 du DEA GSI de l intergroupe des écoles Centrales 11/2002 Manuel de recherche en sciences sociales

Plus en détail

UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE

UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE N 31 - AILINCAI Rodica [docteur en sciences de l éducation. Laboratoire Éducation & Apprentissages, Université Paris 5 1 ] UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE 1. Contexte et questions de

Plus en détail

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 %

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % 4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % Prévenir le jeu excessif chez les adolescents C est toujours gagnant! Pourquoi ce dépliant? [ ] Le rôle des parents est déterminant dans la prévention du jeu excessif

Plus en détail

L école maternelle et le socle commun de connaissances et de compétences

L école maternelle et le socle commun de connaissances et de compétences L école maternelle et le socle commun de connaissances et de compétences Animation pédagogique Mise en œuvre du LPC 87 Un principe majeur! L école maternelle n est pas un palier du socle commun de connaissances

Plus en détail

Eléments de présentation du projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture par le Conseil supérieur des programmes

Eléments de présentation du projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture par le Conseil supérieur des programmes Eléments de présentation du projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture par le Conseil supérieur des programmes Le projet de socle de connaissances, de compétences et de culture,

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

Temps forts départementaux. Le calcul au cycle 2 Technique opératoire La soustraction

Temps forts départementaux. Le calcul au cycle 2 Technique opératoire La soustraction Temps forts départementaux Le calcul au cycle 2 Technique opératoire La soustraction Calcul au cycle 2 La soustraction fait partie du champ opératoire additif D un point de vue strictement mathématique,

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement

Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement Pistes d intervention pour les enfants présentant un retard global de développement, MELS, novembre 2011 Page 1 Document

Plus en détail

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1

INTRODUCTION. Master Management des Ressources Humaines de l IAE de Toulouse Page 1 LES FICHES OUTILS RESSOURCES HUMAINES L évaluation 360 Feed-back INTRODUCTION Aujourd hui les ressources humaines sont considérées par les entreprises comme un capital. La notion de «capital humain» illustre

Plus en détail

Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques

Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques Parmi les trois domaines d activités proposés aux élèves volontaires dans le cadre de l accompagnement éducatif, «l aide aux devoirs

Plus en détail

Intérêt pour les personnes 1.9. 9.9 Club social. 5.5 Compromis 1.1. 9.1 Laisser-faire. Intérêt pour la tâche. Travail équipe.

Intérêt pour les personnes 1.9. 9.9 Club social. 5.5 Compromis 1.1. 9.1 Laisser-faire. Intérêt pour la tâche. Travail équipe. Cours 12 Le pouvoir au sein d une organisation Les liens entre pouvoir, autorité et obéissance Le leadership et les traits personnels Les théories du leadership situationnel Pouvoir Capacité d un individu

Plus en détail

Circonscription de. Valence d Agen

Circonscription de. Valence d Agen Circonscription de Valence d Agen Pourquoi ce guide? Depuis des décennies, le sujet des devoirs à la maison est discuté dans et hors de l école. Nous avons souhaité faire le point sur ce sujet afin de

Plus en détail

PROGRAMME DE MENTORAT

PROGRAMME DE MENTORAT CONSEIL SCOLAIRE ACADIEN PROVINCIAL PROGRAMME DE MENTORAT ÉNONCÉ PRATIQUE Le Conseil scolaire acadien provincial désire promouvoir un programme de mentorat qui servira de soutien et d entraide auprès des

Plus en détail

Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise*

Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise* INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise* Denis Hamel, statisticien Unité Connaissance-surveillance MISE

Plus en détail

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ 3. Les crédits 3.1 Les crédits en cours 3.1.1 Les ménages ayant au moins un crédit en cours Un peu plus du quart, 31%, des ménages en situation de déclarent avoir au moins un crédit en cours. Il s agit

Plus en détail

Les bonnes pratiques pour les travaux scolaires à la maison

Les bonnes pratiques pour les travaux scolaires à la maison D après LES DEVOIRS ET LES LEÇONS de Marie-Claude Béliveau 1 1 Rappels et définitions. Officiellement, les devoirs à la maison sont interdits depuis 1956 2 à l école primaire mais leur pratique reste très

Plus en détail

Aider les élèves qui en ont le plus besoin. Animation pédagogique 17 septembre 2008

Aider les élèves qui en ont le plus besoin. Animation pédagogique 17 septembre 2008 Aider les élèves qui en ont le plus besoin Animation pédagogique 17 septembre 2008 Un facteur de réussite scolaire : les capacités métacognitives de l élève Wang M.-C. (1990) Qu est-ce que la métacognition?

Plus en détail

LA CIBLE Ce que nous savons des 9-13 ans

LA CIBLE Ce que nous savons des 9-13 ans FAIREBOUGERLES9-13.org 1 LA CIBLE Ce que nous savons des 9-13 ans TABLE DES MATIÈRES 3 4 5 DONNÉES SOCIO- DÉMOGRAPHIQUES HABITUDES MÉDIATIQUES ET DE CONSOMMATION EN MATIÈRE DE MODE DE VIE PHYSIQUEMENT

Plus en détail

Sondage sur le phénomène de la cyberintimidation en milieu scolaire. Rapport présenté à la

Sondage sur le phénomène de la cyberintimidation en milieu scolaire. Rapport présenté à la Sondage sur le phénomène de la cyberintimidation en milieu scolaire Rapport présenté à la Mars 2008 Tables des matières Contexte et objectifs.... 2 Page Méthodologie.3 Profil des répondants...6 Faits saillants..10

Plus en détail

Faut-il développer la scolarisation à deux ans?

Faut-il développer la scolarisation à deux ans? Faut-il développer la scolarisation à deux ans? 01 L école maternelle française est fréquemment citée comme l un des points forts de notre système éducatif et la pression de certaines familles est aujourd'hui

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

SCIENCES DE L ÉDUCATION

SCIENCES DE L ÉDUCATION UniDistance 1 Centre d Etudes Suisse Romande Formation universitaire SCIENCES DE L ÉDUCATION En collaboration avec L Université de Bourgogne à Dijon Centre de Formation Ouverte et A Distance CFOAD UniDistance

Plus en détail

Lecture critique et pratique de la médecine

Lecture critique et pratique de la médecine 1-00.qxp 24/04/2006 11:23 Page 13 Lecture critique appliquée à la médecine vasculaireecture critique et pratique de la médecine Lecture critique et pratique de la médecine Introduction Si la médecine ne

Plus en détail

NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2

NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2 NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2 Résultats aux évaluations nationales CM2 Annexe 1 Résultats de l élève Compétence validée Lire / Ecrire / Vocabulaire / Grammaire / Orthographe /

Plus en détail

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré Référence : Circulaire n 2010-037 du 25 février 2010 relative au dispositif d'accueil, d'accompagnement et de formation des enseignants

Plus en détail

Cours de Leadership G.Zara «LEADERSHIP»

Cours de Leadership G.Zara «LEADERSHIP» «LEADERSHIP» Est-il possible de DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES DE LEADERSHIP? PROGRAMME DU COURS 1. Introduction 2. Les fondamentaux du Leadership 3. Valeurs, attitudes et comportements 4. Les 10 devoirs du

Plus en détail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

PROJET D ETABLISSEMENT

PROJET D ETABLISSEMENT PROJET D ETABLISSEMENT «Amener chacun à une autonomie responsable» INTRODUCTION Dans l esprit du Projet Educatif défini par le Pouvoir Organisateur du Collège Notre-Dame et dans la volonté de respecter

Plus en détail

Attestation de maîtrise des connaissances et compétences au cours moyen deuxième année

Attestation de maîtrise des connaissances et compétences au cours moyen deuxième année Attestation de maîtrise des connaissances et compétences au cours moyen deuxième année PALIER 2 CM2 La maîtrise de la langue française DIRE S'exprimer à l'oral comme à l'écrit dans un vocabulaire approprié

Plus en détail

Guide du programme Transition vers l'après-secondaire

Guide du programme Transition vers l'après-secondaire Guide du programme Juin 2008 Attributs du diplômé de la Colombie-Britannique Au cours de consultations qui se sont échelonnées sur toute une année dans l ensemble de la province, des milliers de citoyens

Plus en détail

COUPLE ET PROBLÈMES SEXUELS

COUPLE ET PROBLÈMES SEXUELS COUPLE ET PROBLÈMES SEXUELS Introduction Christine Reynaert et Pierre Collart ont tous deux activement participé à l ouverture de centres spécialisés dans le traitement de troubles sexuels (voir analyse

Plus en détail

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS Intégration était le maître mot de la loi de 75, scolarisation est ce lui

Plus en détail

BABEL LEXIS : UN SYSTÈME ÉVOLUTIF PERMETTANT LA CRÉATION, LE STOCKAGE ET LA CONSULTATION D OBJETS HYPERMÉDIAS

BABEL LEXIS : UN SYSTÈME ÉVOLUTIF PERMETTANT LA CRÉATION, LE STOCKAGE ET LA CONSULTATION D OBJETS HYPERMÉDIAS Quatrième colloque hypermédias et apprentissages 275 BABEL LEXIS : UN SYSTÈME ÉVOLUTIF PERMETTANT LA CRÉATION, LE STOCKAGE ET LA CONSULTATION D OBJETS HYPERMÉDIAS Anne-Olivia LE CORNEC, Jean-Marc FARINONE,

Plus en détail

Principe et règles d audit

Principe et règles d audit CHAPITRE 2 Principe et règles d audit 2.1. Principe d audit Le principe et les règles d audit suivent logiquement l exposé précédent. D abord, comme dans toute branche de l activité d une entreprise, l

Plus en détail

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique DOMAINE P3.C3.D1. Pratiquer une démarche scientifique et technologique, résoudre des

Plus en détail

Enseignement au cycle primaire (première partie)

Enseignement au cycle primaire (première partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Enseignement au cycle primaire (première partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Normes d exercice de

Plus en détail

Guide de travail pour l auto-évaluation:

Guide de travail pour l auto-évaluation: Guide de travail pour l auto-évaluation: Gouvernance d entreprise comité d audit Mars 2015 This document is also available in English. Conditions d application Le Guide de travail pour l auto-évaluation

Plus en détail

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ ET DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS 1. Introduction Placer la «bonne personne au bon endroit» représente

Plus en détail

La supervision en soins infirmiers

La supervision en soins infirmiers La supervision en soins infirmiers (article en deux parties : version jumelée) La pratique de la supervision en soins infirmiers étant peu courante en France et les écrits la concernant de même, bien que

Plus en détail

2. CONSTRUIRE LE CONCEPT DE. la dialectique enseigner / apprendre

2. CONSTRUIRE LE CONCEPT DE. la dialectique enseigner / apprendre 2. CONSTRUIRE LE CONCEPT DE NOMBRE, OUI MAIS COMMENT? la dialectique enseigner / apprendre 1 un modèle d'apprentissage : Piaget psychologie du développement sujet milieu (d'apprentissage) équilibre élément

Plus en détail

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945 Exposé des motifs Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l enfance traduite

Plus en détail

Entraînement, consolidation, structuration... Que mettre derrière ces expressions?

Entraînement, consolidation, structuration... Que mettre derrière ces expressions? Entraînement, consolidation, structuration... Que mettre derrière ces expressions? Il est clair que la finalité principale d une démarche d investigation est de faire acquérir des connaissances aux élèves.

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE?

LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE? LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE? Hugo Broudeur 2010/2011 2ieme année Télécom SudParis SOMMAIRE Introduction... 3 A) Des réseaux sociaux pour tout le monde... 4 1)

Plus en détail

Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49

Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49 Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49 Fiche pédagogique Le thème du 49 e épisode dirige l attention sur une question fondamentale lorsqu il s agit de développer la pensée des enfants,

Plus en détail

Académie de Créteil. Projet présenté autour de l album «Trois souris peintres» d Ellen Stoll Walsh

Académie de Créteil. Projet présenté autour de l album «Trois souris peintres» d Ellen Stoll Walsh Projet académique 2013-2014 «Des boîtes à histoires» Comment créer un outil au service de la mise en mémoire et de la compréhension des textes littéraires Académie de Créteil Projet présenté autour de

Plus en détail

P R E S E N T A T I O N E T E V A L U A T I O N P R O G R A M M E D E P R E V E N T I O N «P A R L E R»

P R E S E N T A T I O N E T E V A L U A T I O N P R O G R A M M E D E P R E V E N T I O N «P A R L E R» P R E S E N T A T I O N E T E V A L U A T I O N P R O G R A M M E D E P R E V E N T I O N «P A R L E R» Parler Apprendre Réfléchir Lire Ensemble pour Réussir Pascal BRESSOUX et Michel ZORMAN Laboratoire

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

Un nouveau regard de l assurance au féminin : la «Hub Decider Woman» Paris, le 8 juin 2011

Un nouveau regard de l assurance au féminin : la «Hub Decider Woman» Paris, le 8 juin 2011 Résultats du premier Observatoire des femmes et l assurance Un nouveau regard de l assurance au féminin : la «Hub Decider Woman» Paris, le 8 juin 2011 Fiche méthodologique Cible : Hommes et femmes âgés

Plus en détail

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» A l'initiative de Réalisée par Pour le compte de Une étude basée sur un nombre significatif

Plus en détail

LES APPRENTISSAGES DES ELEVES Qu est-ce qu apprendre?

LES APPRENTISSAGES DES ELEVES Qu est-ce qu apprendre? LES APPRENTISSAGES DES ELEVES Qu est-ce qu apprendre? 1- Pensées et aphorismes 2- Les réseaux neuronaux en Intelligence Artificielle 3- Parallèles avec les apprentissages humains 4- Qu est-ce qu une situation

Plus en détail

Le Développement Social de l'intelligence.

Le Développement Social de l'intelligence. Le Développement Social de l'intelligence. DOISE Willem et MUGNY Gabriel : (1981) Le Développement Social de l'intelligence, InterEditions, Paris. Notes de Lecture. Gérard PIROTTON Merci de citer la signature

Plus en détail

Questionnaire pour les parents

Questionnaire pour les parents 6 Questionnaire pour Nom de l enfant: Rempli par: Date: 1. Comment évaluez-vous le développement de votre enfant? Avez-vous remarqué quelque chose de particulier? Comment situez-vous le développement de

Plus en détail

N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse. 1. Problématique

N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse. 1. Problématique N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse CONSTRUCTION IDENTITAIRE DES ENSEIGNANTS EN FORMATION INTIALE : ENTRE REPRESENTATIONS PARTAGEES ET ELEMENTS DE DIFFERENCIATION DANS LE RAPPORT AU METIER 1. Problématique L étude

Plus en détail

MATHÉMATIQUES. Les préalables pour l algèbre MAT-P020-1 DÉFINITION DU DOMAINE D EXAMEN

MATHÉMATIQUES. Les préalables pour l algèbre MAT-P020-1 DÉFINITION DU DOMAINE D EXAMEN MATHÉMATIQUES Les préalables pour l algèbre MAT-P020-1 DÉFINITION DU DOMAINE D EXAMEN Mars 2001 MATHÉMATIQUES Les préalables pour l algèbre MAT-P020-1 DÉFINITION DU DOMAINE D EXAMEN Mars 2001 Direction

Plus en détail

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934)

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) 3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) Psychologue russe contemporain de Piaget, a également élaboré une théorie interactionniste de l'apprentissage, sage, mais qui insiste sur tout sur la

Plus en détail

1. Composition des groupes en formation qui ont été interrogés sur le thème de l inter- culturalité:

1. Composition des groupes en formation qui ont été interrogés sur le thème de l inter- culturalité: 1. Composition des groupes en formation qui ont été interrogés sur le thème de l inter- culturalité: Nous avons consulté les 3 sites de l INSUP plus particulièrement confrontés à la mixité culturelle :

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

Il y a trois types principaux d analyse des résultats : l analyse descriptive, l analyse explicative et l analyse compréhensive.

Il y a trois types principaux d analyse des résultats : l analyse descriptive, l analyse explicative et l analyse compréhensive. L ANALYSE ET L INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS Une fois les résultats d une investigation recueillis, on doit les mettre en perspective en les reliant au problème étudié et à l hypothèse formulée au départ:

Plus en détail

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat Conseil Municipal des Enfants à Thionville Livret de l électeur et du candidat Elections du vendredi 18 novembre 2011 Mot du Maire Le Conseil Municipal des Enfants fait sa rentrée. Il joue un rôle essentiel

Plus en détail

Une école adaptée à tous ses élèves

Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS Une école adaptée à tous ses élèves PLAN D'ACTION EN MATIÈRE D'ADAPTATION SCOLAIRE Québec Ministère de l'éducation Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS

Plus en détail

Planifier avec les expériences clés pour les enfants de 3 à 5 ans

Planifier avec les expériences clés pour les enfants de 3 à 5 ans Planifier avec les expériences clés pour les enfants de 3 à 5 ans Ginette Hébert formatrice en petite enfance AFÉSÉO FORUM 2012 Cette formation s appuie sur mon expérience d accompagnement d éducatrices

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

Dossier Pédagogique Mercredis du Pass Âge (11-14 ans) 2014-2015

Dossier Pédagogique Mercredis du Pass Âge (11-14 ans) 2014-2015 Maison de l Enfance et de la Jeunesse 2 route de Keroumen 29480 Le Relecq Kerhuon 02 98.28.38.38 02.98.28.41.11 E-Mail : mej@mairie-relecq-kerhuon.fr Dossier Pédagogique Mercredis du Pass Âge (11-14 ans)

Plus en détail

L OUTIL NUMERIQUE CARACTERISTIQUES ET FONCTIONNALITES

L OUTIL NUMERIQUE CARACTERISTIQUES ET FONCTIONNALITES L OUTIL NUMERIQUE CARACTERISTIQUES ET FONCTIONNALITES Aujourd hui, le numérique est partout. Il se retrouve principalement dans les nouvelles technologies, mais également dans l art, les livres, notre

Plus en détail

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie)

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Musique instrumentale (deuxième partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Mai 2005 This document is available

Plus en détail

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Focus Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Introduction Le travailleur qui devient chômeur et qui est admissible sur base de prestations de travail se voit, en application du principe

Plus en détail

Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) *

Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) * André ANTIBI Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) * * extrait du livre «LES NOTES : LA FIN DU CAUCHEMAR» ou «Comment supprimer la constante macabre» 1 Nous proposons un système d évaluation

Plus en détail

PROGRAMME RADAR DE RCA ROWING ATHLETE DEVELOPMENT AND RANKING (Développement et classement des athlètes d aviron) pour les athlètes de développement

PROGRAMME RADAR DE RCA ROWING ATHLETE DEVELOPMENT AND RANKING (Développement et classement des athlètes d aviron) pour les athlètes de développement PROGRAMME RADAR DE RCA ROWING ATHLETE DEVELOPMENT AND RANKING (Développement et classement des athlètes d aviron) pour les athlètes de développement olympiques et paralympiques Développé par Rowing Canada

Plus en détail

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage?

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Etudes Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Table des matières Introduction...7 Objectif, méthodologie

Plus en détail

REPONDRE AU BESOIN DE BOUGER CHEZ LE JEUNE ENFANT

REPONDRE AU BESOIN DE BOUGER CHEZ LE JEUNE ENFANT REPONDRE AU BESOIN DE BOUGER CHEZ LE JEUNE ENFANT L enfant de deux, trois ans, a besoin de bouger pour développer ses capacités motrices. Aménagement des lieux dans l école et dans la classe La cour de

Plus en détail

EVALUATION DU DISPOSITIF DEPARTEMENTAL EDUCATIF DE FORMATION ET D INSERTION (D 2 EFI)

EVALUATION DU DISPOSITIF DEPARTEMENTAL EDUCATIF DE FORMATION ET D INSERTION (D 2 EFI) EVALUATION DU DISPOSITIF DEPARTEMENTAL EDUCATIF DE FORMATION ET D INSERTION (D 2 EFI) Note méthodologique relative à l outil de suivi en continu du projet de formation et du projet professionnel La direction

Plus en détail

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Résumé du rapport de recherche destiné au Centre Alain Savary, INRP APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Martine Méheut, Olivier Prézeau INRP, Centre Alain Savary Apprendre la chimie en ZEP Résumé 1 Dans une perspective

Plus en détail

Classe de première L

Classe de première L Classe de première L Orientations générales Pour bon nombre d élèves qui s orientent en série L, la classe de première sera une fin d étude en mathématiques au lycée. On a donc voulu ici assurer à tous

Plus en détail

Le Modèle Conceptuel de Virginia Henderson. P. Bordieu (2007)

Le Modèle Conceptuel de Virginia Henderson. P. Bordieu (2007) Le Modèle Conceptuel de Virginia Henderson P. Bordieu (2007) Postulats qui l étayent (= fondements) Valeurs qui le justifient Éléments qui le composent: - But poursuivi - Cible - Rôle de l infirmière -

Plus en détail

Le financement de l apprentissage informel

Le financement de l apprentissage informel Études de cas Financial arrangements in informal apprenticeships: Determinants and effects. Findings from urban Ghana, Working Paper n o 49, ILO, 2007. Financement de l apprentissage informel : zoom sur

Plus en détail

Cabri et le programme de géométrie au secondaire au Québec

Cabri et le programme de géométrie au secondaire au Québec Cabri et le programme de géométrie au secondaire au Québec Benoît Côté Département de mathématiques, UQAM, Québec cote.benoit@uqam.ca 1. Introduction - Exercice de didactique fiction Que signifie intégrer

Plus en détail

Cet exposé s intègre dans les travaux développés par une Equipe en Projet INRP-IUFM,

Cet exposé s intègre dans les travaux développés par une Equipe en Projet INRP-IUFM, 15 Les nouvelles technologies et les stagiaires IUFM : une appropriation mal contrôlée Philippe Le Borgne IUFM de Franche-Comté philippe.leborgne@fcomte.iufm.fr PRÉSENTATION Cet exposé s intègre dans les

Plus en détail

2.1. AVANT LA FORMATION 2.1.1. ANALYSER COLLECTIVEMENT LE BESOIN

2.1. AVANT LA FORMATION 2.1.1. ANALYSER COLLECTIVEMENT LE BESOIN AVANT LA FORMATION 2.1. AVANT LA FORMATION L avant-formation est l étape initiale du processus de formation et son importance est cruciale pour la réussite du programme. C est en effet lors de ce moment

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

Guide d utilisation en lien avec le canevas de base du plan d intervention

Guide d utilisation en lien avec le canevas de base du plan d intervention Guide d utilisation en lien avec le canevas de base du plan d intervention Guide d utilisation en lien avec le canevas de base du plan d intervention À moins d indications contraires, toutes les définitions

Plus en détail