Hubert BITEAU & Arnaud BERTRAND Projet axe Cindynique - Avril LES INONDATIONS DU RHÔNE de 1993, 1994 & 2003 L INONDATION DU PÔ de 1951

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1 LES INONDATIONS DU RHÔNE de 1993, 1994 & 2003 L INONDATION DU PÔ de

2 SOMMAIRE Pages Introduction 2 I. Crues et inondations : 3 1) Qu est ce qu une crue? 4 2) Les différents types de crues 5 3) Paramètres d une inondation 7 4) Prévisions 9 5) Prévention Protection 9 II. Les crues récentes du Rhône de 1993, 1994 et ) Le Rhône 15 2) Les crues de 1993 & ) La crue du Rhône de décembre III. L inondation du Pô de ) Présentation générale du fleuve 40 2) Résumé de l inondation de ) Chronologie détaillée des faits 42 4) Les dommages dans le Polesine 44 5) Après la catastrophe de Conclusion 53 ANNEXES 54 BIBLIOGRAPHIE 63 1

3 Introduction Parmi les catastrophes naturelles, l inondation est l aléa dont la manifestation est la plus fréquente en Europe. Au cours des dernières décennies, l Europe a été régulièrement touchée par de grandes crues. Les deux pays européens les plus touchés ont été la France et l Italie où l on a enregistré respectivement 22% et 17% des inondations survenues entre 1980 et à 7 % du territoire français est susceptible d'être inondé et 10 % de la population française est concernée. L aléa est souvent historiquement bien répertorié (crues du Rhône en 1856, de la Seine en 1910, de l Ouvèze en 1992) et a donné lieu à de nombreux aménagements (digues, barrages ). Cependant, le développement économique des trente dernières années, conjugué à un relatif abandon de l entretien de certains cours d eau aide à la répétition des crues. Notons que les inondations provoquent 75% des dégâts (financièrement et en moyenne) produits par l'ensemble des catastrophes naturelles. L Italie se présente, quant à elle, comme un des pays européens les plus vulnérables aux caprices de la nature. Aucune partie du territoire n est à l abri, que ce soit en raison des inondations, des tremblements de terre ou des effets du volcanisme. Déjà dans l Antiquité, le Sénat Romain s interrogeait sur la possibilité de dévier les fleuves pour éviter les inondations. Au XVIème siècle, Léonard de Vinci avait entrepris la canalisation du fleuve Arno (fleuve d Italie qui passe à Florence et qui se jette dans la Méditerranée), mais ces plans furent rejetés. L histoire de l Italie est marquée par de nombreuses inondations. La crue du Pô de 1951 fit plus de 80 victimes. Les effets de ces catastrophes sont d autant plus ressentis que de fortes densités de population se concentrent dans les zones inondables. Plus de 20 % des habitants de Vénétie vivent dans un espace à risque (des villes ont été construites dans les lits majeurs des rivières). Les enjeux socio-économiques liés aux crues sont des enjeux majeurs. Ils s'expriment en termes de risques mais aussi de ressources en eau. En effet, les rivières sont des éléments structurants du paysage, elles subissent de fortes pressions contradictoires d'aménagement, en particulier en zones urbaines et périurbaines, où il arrive que leurs lits majeurs soient urbanisés, ce qui place des populations en "situation de risque". Les aménagements hydrauliques destinés à la lutte contre les inondations ont également des conséquences sur la disponibilité et la qualité des eaux, en particulier parce qu'ils modifient les zones d'épandage, ce qui influe sur la recharge des aquifères. On comprend pourquoi l Union Européenne a lancé, au cours des dernières années, une cinquantaine de projets pour un budget total de 58 millions d euros afin d améliorer la prévention, la prévision et la gestion de ce type de catastrophes pour en atténuer les conséquences. Néanmoins, en France comme en Italie, des systèmes d alerte sont d ores et déjà intégrés à leur politique de gestion des inondations. Après avoir identifié les différents types de crues observées, nous allons réaliser deux études : la première sur les crues du Rhône d octobre 1993, de janvier 1994 et de décembre 2003, la seconde sur la crue exceptionnelle du Pô de novembre En conclusion, nous ferons une brève comparaison de ces crues sous forme d un tableau. 2

4 I. CRUES ET INONDATIONS 3

5 I. Crues et inondations : 1) Qu est ce qu une crue? La crue est un phénomène naturel provoqué par les pluies. Celles-ci, selon leur violence favorisent une augmentation importante du débit du fleuve et le poussent ainsi à déborder de son lit. De façon plus pragmatique, on admet qu'une rivière est en crue lorsqu'elle déborde des limites de son lit mineur. Il s'agit d'un phénomène naturel périodique qui n'est exceptionnel que lorsque les débits deviennent considérables par rapport à son module: on parle alors de crue critique, laquelle peut engendrer une inondation sur les zones riveraines. Cependant la distinction classique entre lit mineur et lit majeur est souvent exagérément simpliste. En fonction du débit et du remplissage du chenal il est possible d'affiner la notion de lit fluvial et de distinguer successivement : - le chenal d'étiage, ou lit des très basses eaux, qui laisse apparaître des bancs d'alluvions et des îles basses; - le lit mineur «normal» ou habituel, en principe bien délimité par la végétation; - le lit majeur immédiat, inondé dès que les crues interviennent. Il s'illustre fréquemment par d'anciens bras ou chenaux de divagation abandonnés, ainsi que par des segments de berges basses; - le lit majeur «normal», emprunté uniquement par les grandes crues d'ordre cinquantennal (dont la probabilité de se produire est d une fois tous les cinquante ans) ou centennal (1 chance sur cent de se produire chaque année) ; - enfin, le lit majeur exceptionnel inondé uniquement par les crues inhabituelles de caractère cataclysmique. 4

6 Le lit majeur (normal et exceptionnel) correspond à la zone potentiellement inondable et à ce titre devra faire l objet de Plans de Prévention des Risques d Inondation et de mesures réglementant l urbanisation. Aujourd hui encore, personne ne peut prévoir une crue. Car, si la météo apporte de précieux renseignements sur les précipitations prévues sur les zones à risques, en aucun cas, elle ne peut évaluer quantitativement les futures précipitations. 2) Les différents types de crues : Différents types de crues sont susceptibles d affecter le Rhône ou le Pô. Elles ne sont pas aussi diverses que l on croit. L un des découpages possible est le suivant : Les crues naturelles d embâcle débâcle : (hivernale) Lors d un hiver rigoureux, il peut arriver que les cours d eau soient pris dans la glace. Les apports sont faibles puisque l eau est stockée soit sous forme solide (glace), soit sous forme poudreuse. Il y a alors formation de barrages de glace qui s amoncellent (embâcle). La débâcle se produit, lors du dégel, et résulte de la rupture brusque de ces barrages entraînant des crues violentes mais relativement brèves. (Ex : Crue du Saint-Laurent de 1886). Cependant, l obstruction du cours d eau entraînant une retenue d eau peut avoir une autre cause que la glace. Il peut y avoir eu constitution d une digue naturelle soit par des éléments solides arrachés (branches, arbres ) à l amont et charriés par le cours d eau, soit par l obstruction de la rivière provoquée par un glissement de terrain. L affouillement de la masse et l important volume d eau retenu provoquent la rupture de la digue et la propagation d une onde de crue destructrice. La rupture d embâcle (débâcle) peut se produire plusieurs jours après une période de pluies exceptionnelles ou l apparition d un glissement de terrain. Les crues nivales : (printanières) Sous nos climats, ce sont essentiellement les crues de printemps. Elles sont caractérisées par une montée lente des eaux. En France, ce type de crue est en régression pour 5

7 plusieurs raisons, qui ont limité les effets de la fusion nivale (cours d eau alimenté par la fonte des neiges) : Les prévisions météorologiques donnent avec une bonne précision les températures et les hauteurs d eau prévisible sur deux ou trois jours. La modélisation des débits est réalisée avec une bonne fiabilité sur les grands bassins. Les barrages d altitude de grande capacité, sont généralement au niveau minimal en fin d hiver en raison de l utilisation des réserves pour fournir l énergie de pointe. Même si la capacité des réservoirs est souvent en rapport avec les apports possibles constatés pendant plusieurs décades, le dimensionnement des barrages hydro-électriques n est pas optimisé pour la gestion des crues. Par ses réserves, un barrage peut, contre valorisation économique, constituer un moyen de soutien des étiages ; il doit donc rester avec des réserves hautes d où une politique peu en accord avec un souci de retenue maximale. Une autre notion propre à la France est la reforestation de moyenne montagne. Les crues nivales sont provoquées par la fonte rapide du manteau neigeux. Les arbres limitent la pénétration du soleil et on trouve sous leurs cimes une zone plus fraîche ralentissant la fusion de la neige. Cette politique relève d une volonté nationale (restauration des sols déboisés par des services créés par l Etat suite aux érosions catastrophiques provoquées par les orages du milieu du XIXème siècle) ou accidentelle (dans les zones de moyenne montagne également proches des centres miniers encore en exploitation après la Seconde Guerre Mondiale, les besoins en bois de mine et l abandon des terres agricoles ont entraîné une réarborisation, essentiellement à base de conifère ; l abandon du charbon a entraîné l arrêt de l exploitation de la forêt industrielle). Les crues torrentielles : (estivale) Elles sont consécutives à des orages brefs et violents sur des bassins restreints. Elles sont redoutables par leur soudaineté, et leur force dévastatrice. Les rivières torrentielles sont caractérisées par une pente moyenne à forte comprise entre 1 et 6 %, et l étendue de leur bassin versant. Les débits de crue, plus importants que ceux des torrents, s écoulent aussi très rapidement ; la vitesse des eaux peut atteindre plusieurs mètres par seconde. Les délais de prévision, souvent extrêmement courts, laissent peu de temps pour une évacuation de la population. On parle de crue subite ou crue éclair (c est le «flash flood» des Anglo-Saxons). Le phénomène de transport de matériaux présents dans le lit tels que pierres, blocs, bois ainsi que ceux arrachés aux berges est une source importante de dégâts pour les terrains (engravement), et les constructions (détérioration, destruction). Un triste exemple est celui du Grand-Bornand en juillet Une crue torrentielle se forme donc par enrichissement du débit d un torrent en matériaux solides qui accroissent très fortement son pouvoir érosif. Fréquemment, suivant la forme du lit (rétrécissements naturels ou dus à la présence d ouvrages tels que des ponts, des buses ) ou par suite de la présence d obstacles, tels que des troncs d arbres, des ordures ménagères, le lit s obstrue ; il y a formation d embâcle. Dans certains cas, heureusement assez rares, une lave torrentielle se forme. C est un phénomène de crue particulier qui survient en général pendant les orages ou après de longues périodes de pluie, et lorsque le terrain comporte des matériaux meubles. Il consiste en 6

8 la propagation d un volume important de boues denses charriant des blocs solides. Le pouvoir destructeur de ce type d écoulement est plus important que celui d une crue torrentielle de même débit, en raison de la quantité de matériaux transportés ainsi que la densité du fluide en mouvement. Il s agit de l écoulement d une masse pouvoir et rocailleuse dont la vitesse varie entre 1 et 10 m.s -1 et qui peut provoquer de nombreux dégâts. Les inondations méridionales : (estivale) Elles ressemblent aux crues torrentielles car les pentes sont identiques. Cependant, elles occupent des superficies bien plus vastes et mettent en jeu des volumes d eau dépassant cent cinquante millions de m 3 d eau, tombant sur des superficies de 500 à km² (soit des apports de 150 à 300 l/m²). Dans des cas extrêmes les apports d'eau atteignent le milliard de m 3 sur un bassin versant comme celui de l'ardèche en 1827 et Il est impossible de stocker de tels volumes d eau! Pour donner une idée la capacité de la retenue de Génissiat est de 50 millions de m 3, et la seule retenue européenne capable de stocker 1 milliard de m3 d eau est celle de Serre-Ponçon. La réponse est d'autant plus évidente qu'une retenue ne doit jamais être vide, sauf pour entretien ou visite décennale. De plus il est nécessaire de trouver les sites adéquats dans la morphologie particulière des zones touchées et d'assumer les responsabilités géologiques inhérentes à l'étanchéité, par exemple en zone karstique (reliefs particuliers aux régions dans lesquelles les roches calcaires forment d épaisses assises, et résultant de l action en grande partie souterraine, d eaux qui dissolvent le carbonate de calcium). Ces crues possèdent deux particularités : La période de survenance : essentiellement entre le 15 août et le mois de décembre, lorsqu un front froid quasi-stationnaire venant du Nord rencontre des masses d air chaudes et humides venant du Sud (sont notamment touchés les cours d eau du bassin méditerranéen mais aussi des bassins comme ceux de l Allier ou de la Loire supérieure). En raison d apports spécifiques (exprimés en m 3 /sec.km²) en grandes quantités sur des zones fortement érodées, dévégétalisées en raison de sécheresses, d incendies, le sol n est capable d absorber que 10 à 20 % des précipitations. Les inondations de plaine : Sous le terme "inondations de plaine" nous entendons la submersion d une zone par suite du débordement d un cours d eau de plaine. Il existe 3 types d inondations de plaine : Par débordement direct : Le cours d'eau sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur. Par débordement indirect : Les eaux remontent par effet de siphon à travers les nappes alluviales, les réseaux d'assainissement Par stagnation d'eaux pluviales ou ruissellement : Liée à une capacité insuffisante d'infiltration, d'évacuation des sols ou du réseau de drainage lors de pluies anormales. Ces inondations peuvent se 7

9 produire en zone urbanisée, en dehors du lit des cours d'eau proprement dit, lorsque l'imperméabilisation des sols et la conception de l'urbanisation et des réseaux d'assainissement font obstacle à l'écoulement normal des pluies intenses (orages). Un des exemples les mieux connus est celui de la catastrophe de Nîmes en Près de cinquante villes du Sud-Est ont été recensées à la suite de cette catastrophe comme présentant des risques similaires. D'autres villes françaises peuvent être concernées et chaque année des quartiers urbains connaissent ce type d'inondation à l'occasion d'épisodes orageux. 3) Paramètres d une inondation : L augmentation du débit d un fleuve entraîne un accroissement de la vitesse d écoulement d eau et de la hauteur du plan d eau en un point considéré. On enregistre le débit du fleuve en un point en fonction du temps. A partir des données obtenues, on peut réaliser une courbe de débits appelée hydrogramme (voir fig.1). fig.1 : hydrogramme de crue. La laisse d inondation est la trace laissée par le niveau des eaux les plus hautes : les dégradations sont fonction de la durée, de la hauteur de submersion et de la vitesse d écoulement. Grâce à l analyse des crues historiques (dates, secteurs concernés, débits, laisses ), on procède à une classification des crues en fonction de leur fréquence ; on met ainsi en évidence leur temps de retour : la crue centennale est une crue qui chaque année a une chance sur cent de se produire (crue dont le débit atteint le niveau A sur la fig.2). Crue centennale Crue trentennale 8

10 fig.2 : Fréquence des crues. Les crues peuvent bénéficier de facteurs aggravants. Sur les bassins versants 1 et dans les zones de stockage, le déboisement, la modification des écoulements agricoles, la suppression des haies, "l imperméabilisation" des sols (routes, parking, ) peuvent empêcher la pénétration de l eau dans les sols et ainsi favoriser les inondations tout comme les constructions et les obstacles à la circulation des eaux qui contrarient l écoulement. 4) Prévisions : II. Météo France : Météo-France dispose d'importants moyens d'observation du temps (satellites Météosat ) ainsi que de modèles de prévision à 5 ou 7 jours. Mais les précipitations sont la variable météorologique la plus difficile à prévoir. En 1999, un réseau de 14 radars Aramis (dont 3 pour les Alpes situés à Lyon, Nîmes et Bollène) permet de visualiser sur écran les systèmes pluvieux et d'apprécier leur intensité. Mais il est difficile de quantifier avec précision les précipitations qui tombent au sol et surtout de localiser le ou les petits bassins versants qui seront concernés. III. Annonce des crues : Elle est assurée par plusieurs services coordonnés. Des centaines de stations réparties le long des km de cours d'eau mesurent les niveaux. Les valeurs sont transmises automatiquement et analysées. Pour les grands bassins, ceux dont le temps de réponse est supérieur à la dizaine d'heure, ce système permet d'annoncer la crue et d'alerter la Protection Civile (préfecture). Celle-ci alerte, à son tour, les maires des communes concernées qui préviennent les habitants. IV. Service d annonces de s crues dans le Rhône : Le service d'annonce des crues est assuré par le service de navigation Rhône/Saône. 5) Prévention Protection : La prévention des risques et la protection des populations nécessitent des mesures collectives et individuelles. Nous nous intéresserons aux systèmes de prévention et de protection relatifs à la France. Cependant, du fait de l harmonisation européenne en 1 Bassin versant : il constitue l aire géographique d alimentation du cours d eau. 9

11 matière de gestion des inondations, on peut supposer que la réglementation italienne est proche de la notre. 1. Plans de Prévention des Risques Naturels : Un des meilleurs moyens de prévention contre les risques d'inondation est d'éviter d'urbaniser les zones exposées à ce risque. Actuellement, les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPR) définissent des zones inconstructibles et des zones constructibles sous réserve de respecter certaines prescriptions. Le PPR délimite les zones du territoire exposées aux risques naturels dont font partie les inondations. Il prévoit également les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde à mettre en œuvre par les propriétaires et les collectivités locales ou les établissements publics. a. Objet du PPR : Occupations du sol concernées - Constructions - Ouvrages - Aménagements - Exploitations (agricole, forestière, artisanale, commerciale, industrielle) existantes et futures Localisation - Zones directement exposées aux risques - Zones non directement exposées aux risques mais susceptibles de les aggraver ou d'en provoquer de nouveaux lors d'utilisation ou d'occupation du sol* Nature des mesures - Interdiction - Autorisations sous conditions de conception, réalisation, utilisation, entretien - Travaux de réduction Objectifs des mesures Prévention, protection, sauvegarde pour réduire les effets des risques : -sur les personnes (intervention des secours, évacuation) - sur les biens Personnes concernées par l'application - Collectivités - Particuliers : constructeurs, proporiétaires, exploitants Extrait de l'ouvrage : Les risques naturels en montagne - traitement, prévention, surveillance / L. Besson, juin b. Procédure d élaboration : Le préfet prescrit par arrêté la mise à l'étude du PPR. L'arrêté est notifié aux communes dont le territoire est inclus dans le périmètre. L'arrêté détermine : le périmètre mis à l'étude, la nature des risques pris en compte, le service déconcentré de l'etat chargé d'instruire le PPR. Le projet de plan est soumis à enquête publique et transmis pour avis aux communes concernées. A l'issue de ces consultations, le PPR, éventuellement modifié pour tenir compte des avis, est approuvé par arrêté préfectoral. 10

12 c. Contenu du PPR : Le PPR comprend trois documents : a - Une note de présentation indiquant le secteur géographique concerné, la nature des phénomènes naturels pris en compte et leurs conséquences possibles compte tenu de l'état des connaissances. b - Les documents graphiques : Ils délimitent les zones où la réglementation du PPR s'applique. On parle de "zones rouges" pour celles où les constructions nouvelles sont interdites et de "zones bleues" pour celles où celles-ci restent autorisées sous réserve de prescriptions particulières. Pour une meilleure compréhension des contraintes du zonage réglementaire sont ajoutés deux documents cartographiques non réglementaires : la carte informative des phénomènes naturels 2 et la carte des aléas 3. 2 Carte informative des phénomènes naturels : Cartographie sur fond topographique au 1/25000, recensant de manière non exhaustive les événements historiques et/ou les phénomènes actifs directement observables. Dans une démarche d'élaboration d'un plan de prévention des risques naturels prévisibles (P.P.R.), elle permet de justifier l'élaboration d'un P.P.R. et d'introduire la carte des aléas. 3 Carte des aléas : Cartographie sur fond topographique au 1/10000, parfois sur fond cadastral au 1/5000, classant les différents événements et phénomènes (passés, actuels, potentiels) en trois intensités (aléa fort, 11

13 c - Le règlement qui détermine différents types de règles applicables dans les zones considérées Enfin, Dans les communes dotées d'un Plan Local d Urbanisme (PLU), le PPR doit être annexé à ce document en tant que servitude d'utilité publique. En plus des PPR, il existe d autres moyens de prévention contre les risques d inondation : La loi réglemente l'installation d'ouvrages susceptibles de provoquer une gêne à l'écoulement des eaux en période d'inondation (code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure, loi sur l'eau et décrets d'application). L'entretien des cours d'eau (curage, enlèvement d'embâcles ) est une nécessité pour éviter l'aggravation des inondations. Cet entretien ainsi que la réalisation d'ouvrages de protection, pour les petits cours d'eau est à la charge des propriétaires riverains mais dans certains cas, la commune peut se substituer à ceux-ci en cas de carence (cf. loi sur l'eau). La création soit d'associations syndicales regroupant les propriétaires soit de syndicats intercommunaux selon les enjeux, est à encourager. Pour les rivières qui font partie du domaine public fluvial, cet entretien est à la charge de l'etat sur son domaine. moyen, faible). Elle est établie préalablement au zonage réglementaire. Mais elle peut être directement transcrite dans un plan d'occupation des sols ou utilisée pour l'instruction des dossiers de Certificat d'urbanisme (C.U.) et Permis de Construire (P.C.) 12

14 2. La surveillance, l alerte et les plans de secours : km de cours d'eau, sur les inondables en plaine, sont surveillés par 53 services d'annonces des crues (Equipement, Agriculture, Navigation) : ces services disposent d'un réseau automatisé de collecte de données et transmettent les informations au préfet (par téléphone, par radio ou par satellite) qui décide d'alerter les maires de chaque localité. Chaque maire alerte la population de sa commune et prend les mesures de protection immédiates. Au delà de l'action du maire, si nécessaire, c'est le préfet, responsable des secours, qui met en oeuvre le plan de secours spécialisé pour les inondations, le plan ORSEC ou le plan rouge (destiné à porter secours à de nombreuses victimes). 3. L individu face aux risques : Les consignes particulières relatives aux inondations sont les suivantes : AVANT PENDANT APRES Prévoir les gestes essentiels: - meubles, objets, matières, produits à mettre au sec ; - coupures électricité, gaz ; - obturation des entrées d'eau : portes, soupiraux, évents ; - amarrages (cuves ) ; - véhicules à garer ; - faire une réserve d'eau potable et d'aliments. Prévoir les moyens d'évacuation S'informer par radio ou auprès de la mairie, de la montée des eaux. Dès l'alerte : couper le courant électrique (actionner les commutateurs avec précaution) ; aller sur les points hauts préalablement repérés (étages des maisons, collines). N'entreprendre une évacuation que si vous en recevez l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue. NE PAS S'ENGAGER SUR UNE AIRE INONDEE (à pied ou en voiture). Aérer les pièces. Désinfecter à l'eau de javel. Chauffer dès que possible. Ne rétablir le courant électrique que si l'installation est sèche. 13

15 II. LES CRUES RECENTES DU RHÔNE DE 1993,1994 et

16 II. Les crues récentes du Rhône de 1993, 1994 et 2003 : 1) Le Rhône : Le Rhône est le plus puissant, le plus fougueux des cinq fleuves français. Son bassin hydrographique est constitué par des montagnes abondamment arrosées. Il prend sa source en Suisse, dans le glacier du Rhône, au pied du col de la Furka (massif du Saint- Gothard, à 1753 m d altitude). Il se jette dans la Méditerranée, à l'ouest de Marseille, en delta, après un cours de 812 km dont 290 en Suisse. Le Rhône connaît une variété de régimes et de débits remarquable due à la diversité des milieux traversés. La Compagnie Nationale du Rhône, créée en 1934, est chargée de l'aménagement de ce gisement hydroélectrique, le premier de France. Le cours du Rhône peut se diviser en quatre sections : le Rhône suisse : torrent alpestre fougueux, il coule entre les chaînes élevées des Alpes de Berne et des Alpes du Valais, puis décrit un coude brusque et se jette dans le lac Léman, qui ralentit un peu sa vitesses ; le Rhône jurassien : à la sortie du lac Léman il reçoit l'arve et entre en France, où il franchit les chaînons du Jura par un cours encore rapide ; de nombreux torrents issus des Préalpes le rejoignent, ainsi que le Valserine et l'ain venus du Jura ; à Lyon il reçoit la Saône, son principal affluent ; le Rhône moyen : à Lyon, le Rhône se heurtant à l'obstacle du Massif Central, fait un coude à angle droit et coule dans les plaines du sillon rhodanien, entre le Massif Central et les Alpes ; il traverse une succession de bassins que relient d'étroits défilés creusés parfois dans les terrains cristallins du Massif Central (Condrieu, Donzère), et il reçoit des affluents venus des Alpes : l'isère, la Drôme ; le bas Rhône : après le défilés de Donzère, le Rhône coule dans une large plaine, car le Massif Central et les Alpes s'écartent ; mais les affluents que reçoit le fleuve viennent des montagnes : Ardèche, Cèze et Gard, des Cévennes, Aygues, Ouvèze et Durance, des Alpes. A Arles, commence le delta : le Rhône se divise en deux bras qui enserrent la région amphibie de la Camargue ; le grand Rhône draine 85 % des eaux, le petit Rhône 15 % ; les alluvions du Rhône se déposent et gagnent peu à peu sur la mer. Le régime du fleuve est complexe et varie selon les sections de son cours. Le Rhône suisse est un torrent alpestre dont les eaux viennent des montagnes voisines. Le régime est marqué par de basses eaux d'hiver et des crues de printemps et d'été dues à la fonte des neiges et des glaces. C'est ce régime que l'on retrouve à Genève, la traversée du Léman ne changeant rien au régime, si elle régularise le débit; le maximum intervient en Juillet. 15

17 Ensuite, jusqu'à Lyon, le régime du fleuve garde des caractéristiques voisines : l'arve est un torrent alpestre. Les affluents viennent des Préalpes et du Jura ; la fonte des neiges joue ici le rôle essentiel dans l'alimentation du fleuve ; les crues de printemps sont plus marquées mais ne font pas disparaître l'influence de la fonte des glaces sur le cours du Rhône supérieur. A partir de Lyon, l'arrivée de la Saône, outre qu'elle accroît le débit du fleuve, qui atteint dès lors m3/s, modifie son régime. Fleuve de plaine, venu des régions recevant des pluies océaniques, la Saône a alors un régime exactement inverse de celui du Rhône arrivant à Lyon : hautes eaux d'automne et d'hiver, maigres d'été. Après le confluent, le Rhône a alors un régime équilibré marqué par un léger maximum à la fin de l'hiver. Mais, dans le sillon rhodanien, plusieurs facteurs nouveaux le modifient : la chaleur estival provoque une très forte évaporation qui diminue le débit ; les affluents venus des Alpes ont tous un régime nival, qui gonfle les eaux de printemps et d'automne. Aussi, à Beaucaire, le Rhône, dont le débit moyen est alors de m3/s, a-t-il un régime inverse de celui de son cours supérieur : hautes eaux de printemps (pluies méditerranéennes et fonte des neiges) et d'automne (pluies) et basses eaux d'été (évaporation) et d'hiver. En automne, lorsque les pluies méditerranéennes sont abondantes et se combinent avec les pluies océaniques, le Rhône peut connaître des crues considérables comme nous allons le voir par la suite. Le Rhône emprunte une longue dépression Nord-Sud entre le Massif Central, le Jura et les Alpes appelée le couloir Rhodanien. Le Rhône est largement indépendant de sa vallée : le sillon rhodanien n'est pas son oeuvre, puisqu'il préexistait. Le couloir Rhodanien constitue une voie de passage traditionnelle vers la Méditerranée. Drainé par la Saône, puis par le Rhône inférieur en aval de Lyon, il comporte une suite de plaines et de bassins d'effondrement: plaine de Bourgogne, que domine la Côte d'or; ancien lac de Bresse; collines morainiques et étangs de la Dombesollines du Lyonnais et plateaux du bas Dauphiné; bassins de Valence, de Montélimar, du Tricastin et du comtat Venaissin, à partir duquel le Rhône amorce son delta. Fig.1 : Couloir rhodanien 16

18 2) Les crues de 1993 & 1994 : Les crues d'octobre 1993 et de janvier 1994 ont surpris par leur importance et leur proximité dans le temps. Elles ont intéressé l'ensemble des affluents du Rhône. Fig.2 : Champ d inondation du Rhône Fig.3 : Les 46 plus gros débits enregistrés à la station de mesure de Ternay Si l on compare les débits instantanés du Rhône sur 46 années de données, on s aperçoit que pour la ville de Ternay, la crue d octobre 1993 Si l on compare les débits instantanés du Rhône sur 46 années de données, on s aperçoit que pour la ville de Ternay, la 17

19 crue d octobre 1993 arrive au onzième rang des crues de plus fort débit. Ce dernier était de 4400 m 3 /s. En ce qui concerne la crue de janvier 1994, son débit est le 46 ème en terme de force avec 3500 m 3 /s. Ces chiffres prennent tout leur sens lorsqu'on sait que le débit moyen annuel du Rhône à ce niveau est de 1030 m 3 /s. A Ternay, la crue de l automne 1993 a été la plus importante, surpassant de 900 m 3 /s celle de janvier 1994 mais ce n est pas général ; dans le Val de Durance, la Durance et ses affluents connaissent des débits supérieurs à ceux de la crue d octobre Ternay 20 km Viviers Beaucaire Fig.4 : Carte du couloir Rhodanien. D après le relevé des stations de mesures de Valence, Viviers et Beaucaire (Fig.5), il apparaît que les crues de l automne 1993 et de janvier 1994 font parties des plus fortes enregistrées. En ce qui concerne Valence et Beaucaire, la crue d octobre 1993 est la 3 ème plus forte enregistrée entre 1856 et 1993 avec des débits maximaux respectifs de 6700 m 3 /s et 9800 m 3 /s. A Viviers, elle correspond à la plus forte sur la période avec un débit maximal de 7715 m 3 /s. La crue de janvier 1994 présente des débits maximaux inférieurs à ceux enregistrés à l automne 1993 pour les stations de Valence et Viviers (respectivement 5380 m 3 /s et

20 m 3 /s). Cependant, à la station de mesure de Beaucaire, le débit maximal a été supérieur à m 3 /s ce qui est proche du plus fort enregistré en Fig.5 : Les plus fortes crues du Bas-Rhône. Les crues de 1993 et 1994 sont de type centennal. Nous allons maintenant les étudier plus en détail. 1. Crue d automne 1993 : 22/23 septembre 1993 : Des trombes d eau affectent le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le pays Aixois où une intensité maximale de précipitation de 207 mm en 3 heures est atteinte (période de retour supérieure à 50 ans). Le Vaucluse est également touché par une violente crue de la rivière l Eze à Pertuis. 30 septembre 1993 : En Vaucluse, le Lez est en crue d ordre cinquantennal. La ville de Bollène est recouverte par près de 2 mètres d eau. Depuis 1951, cet affluent du Rhône n avait pas connu une telle crue. 19

21 A partir du 5 octobre 1993 : La Durance évacue au plus fort de sa crue 1880 m 3 /s, débit qui eut été majoré de 500 m 3 /s sans l action bénéfique des retenues sur la Durance et le Verdon. 10 octobre 1993 : Une vingtaine d heures après la crue de la Durance, la Camargue est la dernière victime des crues d automne Le 10 octobre s ouvre une brèche dans la digue de Figarès le long du petit Rhône, et plus de 100 millions de m 3 inondent la Camargue. Lors de cette crue, le Rhône aura évacué, à Beaucaire, un débit d environ 9800 m 3 /s. Lors des grandes crues de 1840 et 1856, le fleuve avait évacué respectivement des débits de l ordre de et m 3 /s. Station de mesure Débits moyens horaires maximaux estimés Entre le 1 er Septembre et le 10 Octobre 1993 Débit horaire maximum Débit moyen annuel Rapport des débits Pougny 1040 m 3 /s le 06/ m 3 /s 3,1 Sault Brenaz 1750 m 3 /s le 09/ m 3 /s 3,9 Perrache 2800 m 3 /s le 09/ m 3 /s 4,7 Ternay 4400 m 3 /s le 10/ m 3 /s 4,3 Valence 6540 m 3 /s le 08/ m 3 /s 4,6 Il s agit d une crue généralisée car elle concerne le Rhône mais également ses affluents. Les débits maximaux enregistrés ont été de 3 à 4,6 fois supérieurs aux débits moyens annuels du Rhône. Un an après la catastrophe de Vaison la Romaine, la crue de l automne 1993 fait 7 morts dans le Sud-Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Trois personnes périront également dans le Nord-Vaucluse. Le déluge qui s est abattu dans le Sud-Est a provoqué une crue centennale du Rhône avec des débits jamais vus depuis Plusieurs milliers de personnes sont sinistrées notamment en Camargue suite à l effondrement de digues. 20

22 Bilan des Inondations de septembre / octobre 1993 Départements Bouches du Rhône Surfaces ha (inondations dues au Rhône) Estimations des dégâts en M (1) 31,6 Gard Drôme 3100 ha (Rhône) 206 communes sur un total de 370 ont été inondées par les crues du Rhône et de certains de ses affluents - 32,62 Ardèche 3300 ha 11,74 Rhône : 5000 ha Vaucluse Le Lez : L Eze : 900 ha 2500 ha 47,87 Total : 6100 ha (1) Mission interministérielle pour la préparation du dispositif d indemnisation, hors dommages domestiques. 21

23 2. Crue de janvier 1994 : 3 janvier 1994 : L état d alerte a été mis en vigueur dans l après-midi sur tout le bassin du Rhône ; la cote d alerte a été très vite dépassée à Tarascon-Beaucaire sur le fleuve dont les affluents étaient en crue. Dans cette région du Sud-est et au sein de précipitations généralisées supérieures à 50 mm, se forme un noyau plus dense, axé Nord-sud, positionné à l Est du Mont Ventoux, où les précipitations plus denses sont supérieures à 100 mm et atteignent localement 300 mm. 7 janvier 1994 : En Vaucluse, un affluent de la Durance, le Cavalon, est l objet d une crue très violente qui produit de très sérieux dégâts. Son débit maximum est d environ 130 m 3 /s pour un débit normal d environ 20 m3/s. Dans le val de la Durance, la Durance et ses affluents connaissent des débits très importants, supérieurs à ceux de la crue d octobre 1993 : 2800 m 3 /s à Cadarache. La région de Mallemort est submergée. En soirée, le débit de la Durance atteint 3400 m 3 /s à sa confluence avec le Rhône. Il faut remonter en 1924, voire au mois de novembre 1906, pour trouver une telle crue d un ordre bien supérieur à la crue décennale compte tenu de l écrêtement (environ 600 m 3 /s) permis par les aménagements réalisés depuis En Vaucluse, la crue de l Ouvèze submerge la zone de Bédarrides où des dizaines d habitants doivent être sauvés par hélitreuillage (1000 hectares inondés) hectares sont inondés en amont du confluent de l Ardèche ; des villages comme la Palud et La Motte-du-Rhône sont sous les eaux à la suite d une rupture de digue. A Fontaine-de-Vaucluse, la source connaît une crue historique dont le maximum sera atteint à 23,80 m. 8 janvier 1994 : Bien que la crue ait été plus importante ( m 3 /s) que celle de l automne 1993, la situation a été maîtrisée plus facilement grâce à une meilleure prévention : Environ 50 millions de m 3 seront déversés au lieu de 135 millions hectares seront inondés au lieu de La décrue est générale le 14 janvier 1994, et le retour à la situation normale s opère dans la journée du 20 janvier Les travaux de restauration pourront être entamés. 22

24 Fig.6 : Débit moyen horaire du Rhône Les relevés hydrologiques (Fig.6) montre que lors de la crue de décembre 1993, le Rhône présentait des débits relativement voisins pour les 3 localités (ils variaient entre 3000 et 4000 m 3 /s). Cependant, ils étaient tout de même plus de deux fois supérieurs aux débits moyens annuels. Ils vont augmenter à partir du 1 er janvier Ensuite, selon la localité, la crue sera plus ou moins forte. La station de mesure de Beaucaire a enregistré autour du 8 janvier un débit maximal de plus de m 3 /s. Dans la même journée, il atteignait plus de 5000 m 3 /s à Valence et 3200 m 3 /s à Ternay. Cette dernière n a pas souffert des intempérie du 7 au 8 janvier, le débit du Rhône n a augmenté dans cette région durant cette période. Au niveau de Beaucaire et Valence, on observe une diminution du débit entre le 9 et le 11 janvier. Malheureusement, le retour des précipitations après le 11 a entraîné une nouvelle augmentation du débit jusqu au 12. A Beaucaire, on aura un maximum de 8000 m 3 /s et de 5000 m 3 /s enregistré à Valence. Enfin, la décrue s amorce à partir du 13 janvier. A Ternay, le débit du Rhône est resté constant (environ 3500 m 3 /s) entre le 2 et le 16 janvier soit quand même plus de trois fois le débit moyen normal annuel (1030 m 3 /s). La crue a été beaucoup plus forte dans le Sud et perdait en intensité au fur et à mesure qu on remontait plus au Nord. 23

25 Niveaux en N.G.F (m) NGF : Niveau Général de la France ; (niveau 0 = moyenne des niveaux de la mer). Fig.7 : Niveaux du Rhône à l aval de Beaucaire. Considérons maintenant le niveau du Rhône à l aval de Beaucaire (Fig.7) ; Une première montée des eaux a eu lieu le 22 décembre Cette hausse s est faite sentir dans les 4 stations de mesure. Elle a été d environ 2 mètres à Beaucaire et de 1,50 m à Arles. Cette différence peut s expliquer par l aménagement du fleuve à Arles qui permet une montée des eaux plus lentes. Entre le 23 décembre 1993 et le 2 janvier 1994, un début de décrue s amorce ; la hauteur d eau commence à diminuer. Néanmoins, une seconde augmentation s opère à partir du 2 janvier, de plus 1,50 m à Beaucaire et d 1 m à Arles suivie d une troisième le 8 janvier. Cette date correspond au pic de débit observé sur la figure précédente. Il y a eu d importantes précipitations durant cette journée. A Beaucaire, on a enregistré une hauteur d eau maximale de plus de 10 m tandis qu à Arles, elle dépassait les 6 m. Les jours qui suivent voient une diminution du niveau du Rhône mais les précipitations du 11 janvier causent une énième montée des eaux sans cependant atteindre les niveaux du 8. Enfin, dans les jours qui suivent la décrue se confirme même si le 14 janvier, on enregistre un niveau de 7 m en aval de Beaucaire. La situation redeviendra normale autour du 20 janvier. 24

26 Départements Bouches du Rhône Bilan des inondations de janvier 1994 Surfaces ha (inondations dues au Rhône) 1500 ha (inondations dues de la Durance) Estimations des dégâts en M (1) 18,7 (3) Gard 3000 ha 0,61 Drôme 206 communes sur un total de 370 ont été inondées par les crues du Rhône et de certains de ses affluents 10,52 Ardèche Rhône : 3000 ha (2) 4,12 Rhône : 5500 ha Durance : 2500 ha Vaucluse Le Coulon : 2500 ha Ouvèze et Sorgue : 1000ha Total : ha 19,36 (1) Mission interministérielle pour la préparation du dispositif d indemnisation, hors dommages domestiques, mais y compris les crédits d urgence pour les digues du Rhône et de la Durance. (2) Faible inondation due aux affluents. (3) Hors travaux sur les digues de Camargue inclus dans l estimation des dégâts de

27 3) La crue du Rhône de décembre 2003 : Après l Aude en novembre 1999, le Gard en septembre 2002, cette fois-ci c'est au tour des départements du Bas-Rhône de connaître de très importantes inondations puisque le Rhône a connu une crue centennale comme en 1993 et L étendue territoriale, les durées de submersion et l importance des sinistres aux entreprises font d ores et déjà de ces inondations l le plus coûteux depuis 1982, date de la création du régime d indemnisation des Catastrophes Naturelles. Fig.8 : Image satellitaire prise le 2 décembre 2003 (France + Espagne). (Source : Météo France) 1. Description de l évènement : Synthèse Météorologique Du dimanche 30 novembre au jeudi 4 décembre 2003, des précipitations intenses se sont abattues sur le bassin méditerranéen, accompagnées le 3 et la nuit du 4 d un vent de force exceptionnelle en mer et sur les côtes méditerranéennes. Cette situation a été provoquée par un contexte météorologique bien spécifique. En effet, une dépression centrée immédiatement au large de la Bretagne a entraîné un puissant flux de secteur Sud/Sud-est doux et très humide sur les régions méditerranéennes (Fig.9). 26

28 Fig.9 : Image radar prise le 2 décembre (Source Météo France) Cet afflux d air instable s est heurté aux marges froides d une cellule de haute pression stationnée sur l Europe centrale. Le gradient thermique important entre les deux masses d air en présence a provoqué l élévation rapide de l air chaud (exacerbé par la présence d un relief qui a fait barrage) et la formation d un front pluvio-orageux très actif sur les régions du Sud du couloir rhodanien. Ne pouvant s évacuer vers l Est en raison de la présence des hautes pressions et constamment alimenté par de l'air humide et instable en provenance de la Méditerranée, le système a stagné sur le sud de la France durant quatre jours (même s'il s'est peu a peu décalé vers l'est) jusqu'à ce que la dépression se comble et mette fin au flux de Sud. Fig.10 : Carte de localisation (bleu : nom des cours d eau) 27

29 Ce type de dépression n'a rien d'exceptionnel en automne (voir encart ci-dessous) mais il est rare qu'elle dure aussi longtemps. Habituellement, ce type de phénomène ne dépasse pas 24 ou 36 heures. Si ce type d' est de saison dans cette partie de la France, cet épisode est exceptionnel par: Sa durée: les épisodes de pluies intenses se produisent sur 24 ou 36 h alors que cette année l' a duré plus de 48 h. Son intensité: localement des cumuls de 500 mm sur l épisode ont été atteints. On reste cependant loin des pluies record: 1000 mm dans les Pyrénées-Orientales en octobre 1940, 950 mm à Valleraugue au pied de l Aigoual en 1900, ou plus récemment 624 mm à Lézignan les 12 et 13 septembre 1999 (dont 551 sur 24 h) ou encore plus de 500 mm dans la région d Anduze les 8 et 9 septembre Par son étendue géographique : il a touché 20 départements. Sa grande extension géographique explique la crue exceptionnelle du Rhône. Au total ce sont 24 départements qui ont été concernés par la vigilance orange (stade de niveau 3 sur 4 de l échelle d alerte de Météo-France). Ainsi, environ km² ont reçu plus de 150 mm (150 litres d'eau par mètre carré) et probablement plus de km² ont reçu plus de 100 mm. Par la force exceptionnelle du vent en mer et sur les côtes méditerranéennes (148 km/h à Port la Nouvelle) qui a contribué aux inondations en empêchant l'évacuation des eaux aux embouchures des fleuves. 28

30 Les cumuls de pluie sur 3 jours sont concentrés sur l Ardèche (404 mm), le Gard (300 mm), le Vaucluse (200 mm) ainsi que sur la plaine de Valence (170 mm) : bassins du Roubion, de la Bourne Sur le département du Rhône, les précipitations se sont situées entre 90 et 140 mm, un peu plus sur le département de la Loire (entre 110 et 170 mm). Sur la partie sud du département de la Saône et Loire, les cumuls sont de l ordre de mm. Sur la partie méditerranéenne, Il faut ajouter que les vents forts du 3 décembre (et nuit du 3 au 4) ont contrarié le bon déversement des cours d eau vers la mer. Fig. 11 : Précipitations cumulées pendant l événement. Comportement hydrologique des affluents (Tiré du rapport de la Diren Rhône Alpes) Sur le Rhône moyen : La plupart des affluents du Rhône à l aval de Lyon ont été en crue à partir du lundi 1er décembre en fin d après-midi : Surtout en rive droite, avec un paroxysme qui va du nord du département de l'ardèche au sud du département du Rhône. Le Gier (Givors), la Cance, le Doux (Tournon), où les débits atteints ont probablement une durée de retour comprise entre 50 et 100 ans : les observations brutes actuelles restent à critiquer, les courbes de tarage doivent être extrapolées à l'aide des jaugeages de crue qui ont pu être faits. Les affluents plus au nord ont également réagi : Garon, Yzeron, et affluents de la Saône tels que l'azergues (durée de retour 50 ans environ). Plus au sud, l Eyrieux a connu une crue un peu inférieure à Q Q10, Q100, Q1000 : valeur du débit de pointe de période de retour 10, 100, 1000 ans. 29

31 En rive gauche : L Isère a atteint un débit de 1220 m3/s (Q10 à 1600) le 3 décembre à 3h à Beaumont Montheux, la Bourne à Pont de Manne a atteint 570m3/s ( > à Q30) à 1h. Les crues ont été moyennes (inférieures à Q10) sur le bas Dauphiné tout comme sur la plaine de Valence (Véore, Barberolle). Le cumul des apports au Rhône a donc été très élevé, très brutal et relativement simultané : ce qui explique la rapide montée des eaux du Rhône à Valence et les débits exceptionnels du Rhône à partir de Viviers. Sur le Rhône aval : En rive droite : L Ardèche, en pré-alerte dès le 1er décembre matin, avec un maximum atteint le 2 décembre vers midi (2500 m3/s). La baisse, d abord lente s est accélérée dans la nuit du 2 au 3 décembre. La période de retour est d environ 2 ans. La Cèze a dépassé la côte d alerte dans l après-midi du 1er décembre (à Tharaux, la vitesse de montée était de 50cm/h). Les Gardons ont dépassé la côte d alerte en fin de matinée du 3 décembre. Sur le Gardon d Anduze, la pré-alerte a été levée le 3 décembre à 20h40. A l aval, la crue se propage à Remoulins, avec un maximum dans la nuit du 3 au 4 décembre. En rive gauche : L Aygues et l Ouvèze ont réagi dans la journée du 2 décembre, puis se sont stabilisés. Le maximum sur l Ouvèze à Vaison la Romaine a été observé le 2 décembre à 14h. La fin de l alerte sur l Aygues a été prononcée le 3 décembre à 4h30 et sur l Ouvèze à 9h30. La Durance a été en alerte le 2 décembre (1000m3/s) (le Buëch a été estimé à 700m3/s vers Sisteron). Tous les barrages de la Durance ont été effacés. La montée a été continue et régulière (300m3/s en 5 heures à Cadarache). Le débit observé à Cadarache le 3 décembre à 6h était de 1400m3/s. L axe Rhône L amont du Rhône à Ternay montait légèrement et Valence a connu une pointe rapide (supérieure à Q5) due à un fort débit de l Isère (apports importants de la Bourne), ainsi qu aux réactions fortes des affluents ardéchois (Cance et Doux). Le maximum à Valence a été enregistré le 2 décembre à 21h. Vivier a connu une forte crue : maximum de 7930 m3/s le 3 décembre à 2h, (le Q100 est évalué à 8120m3/s). Les niveaux du Rhône ont monté sur l ensemble du secteur l aval (de Pont St Esprit à Tarascon) dans la nuit du 1er au 2 décembre. L île de la Barthelasse était inondée, ainsi que les quartiers de Villeneuve les Avignon. A Avignon, le maximum a été atteint le 3 décembre à 17h (7,66m) soit environ m3/s (débit centennal à m3/s). La côte est redescendue à 6,70 m le 4 décembre vers 7h. Les batardeaux ont tenu et la vieille ville n a pas connu de problème majeur. A Tarascon, le maximum de m3/s (côte de 11,25m) a été atteint le 4 décembre entre 2h et 4h du matin (le débit de fréquence 500 ans a été estimé par l étude globale à m3/s). 30

32 2. Caractérisation des évènements de décembre 2003 : Le Rhône est un cours d eau à l hydrologie complexe. En effet, le bassin hydrographique du Rhône s étend sur plusieurs régions climatiques au régime hydrique fort différent si bien qu il est possible de classer les crues du Rhône en 4 catégories: Océanique ; Cévenole ou Méditerranéenne (concerne le Bas-Rhône) ; Méditerranéenne extensive 5 (concerne la partie aval du Rhône) ; Généralisée. L épisode pluvieux a été exceptionnel sur la régularité de son étendue et de sa durée (du 1 er au 3 décembre 2003). Les cumuls observés sont élevés mais ne présentent pas de caractère exceptionnel. Il s agit d un épisode méditerranéen qui est remonté très au nord, au delà de la région Rhône de 1840 et de Dans la soirée du 3 décembre 2003, le Rhône a atteint un débit record de m 3 /s à la station de mesure de Beaucaire. La fréquence de retour d'un tel est de l'ordre de 350 ans. L épisode de décembre 2003 a été très étendu sur la partie aval en rive gauche du Rhône notamment. Avec une pointe de m 3 /s à Tarascon, la crue de décembre 2003 est proche de la crue de période de retour 500 ans. Ce maximum de m 3 /s (cote de 11,25m) a été atteint le 4 décembre entre 2h et 4h du matin (le débit de fréquence 500 ans a été estimé par l étude globale à m3/s). Fig.12 : débit moyen horaire maximal pendant la période de crue. En ce qui concerne la période de retour à Tarascon / Beaucaire, à partir de données disponibles depuis 1920, l étude globale sur le Rhône a estimé comme suit les différentes périodes de retour sur le Rhône : - Q 10 : m 3 /s Q 500 : m 3 /s - Q 50 : m 3 /s Q 1000 : m 3 /s - Q 100 : m 3 /s Avec une pointe de m3/ s à Tarascon, la crue de décembre 2003 est proche de la crue de période de retour 500 ans. 5 Crue méditerranéenne extensive : Ces crues se différencient des crues cévenoles par leur apparition plus tardive. L'extension spatiale des pluies peut concerner autant les Alpes du Sud que le couloir rhodanien ou les Cévennes. Certaines pluies méditerranéennes remontent parfois jusqu'à la Saône et l'ain. 31

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