LE DEMI FOND AU COLLÈGE

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1 LE DEMI FOND AU COLLÈGE Groupe Réflexion Production CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 1/54

2 SOMMAIRE INTRODUCTION 3 QUELQUES DONNÉES THÉORIQUES LA VMA 4 LES TESTS VMA 5 LES RESSOURCES SOLLICITÉES EN DEMI-FOND 13 LES SENSATIONS PENDANT LA COURSE 14 BIBLIOGRAPHIE SPÉCIALE PHYSIOLOGIE 15 LES SITUATIONS D APPRENTISSAGE INTRODUCTION 16 LES FORMES DE TRAVAIL 17 ZOOM SUR DEUX SITUATIONS o LA COURSE AUX POINTS o LE CARRÉ CONTEXTUALISATION ET MODE D ENTREE 33 EXEMPLE DE PROJET ET D ÉVALUATION AU COLLÈGE D AUMALE NIVEAU 1 MIS EN PLACE AVEC UNE CLASSE DE 6 EME 34 NIVEAU 2 MIS EN PLACE AVEC UNE CLASSE DE 4 EME 39 EXEMPLE D ÉVALUATION AU COLLÈGE DE BOLBEC NIVEAU 1 MIS EN PLACE AVEC UNE CLASSE DE 4ÈME 44 NIVEAU 1 MIS EN PLACE AVEC UNE CLASSE DE 5ÈME SEGPA 48 NIVEAU 2 MIS EN PLACE AVEC UNE CLASSE DE 3ÈME CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 2/54

3 INTRODUCTION La course de demi-fond est l activité athlétique que l on retrouve le plus régulièrement et le plus fréquemment dans les programmations EPS des différents EPLE. Elle supplante de façon hégémonique les autres disciplines de son groupe d activités (haies, hauteur, javelot, multi bonds, relais vitesse, disque, penta bond). S il existe plusieurs raisons objectives et louables à cette position privilégiée, il ne faudrait toutefois pas que la pratique de l athlétisme se résume à la pratique de la course de demi-fond dont la représentation culturelle est souvent austère, peu ludique et donc peu encline à permettre au collégien de se mettre en projet dans sa recherche d un plaisir immédiat. De plus elle peut apparaître techniquement moins riche que d autres dans la mobilisation de certaines ressources propres telles la coordination, l habileté, l adresse. Sans doute doit-elle sa place de discipline athlétique la plus enseignée au fait qu elle ne nécessite que peu d installations sportives spécifiques et moins de matériel pédagogique que d autres. Elle est de plus, programmable toute l année sous toutes latitudes et dans différentes conditions climatiques. Elle s inscrit logiquement en lycée dans le domaine des compétences propres 1 (réaliser une performance motrice maximale mesurable à une échéance donnée) mais est le support, sous un vocable voisin (course en durée) des compétences propres 5 (réaliser et orienter son activité physique en vue du développement et de l entretien de soi).programmée en collège, elle trouvera donc plus surement que d autres un prolongement au lycée. Elle constitue un support privilégié à l acquisition de la 3 compétence du socle commun (les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique) et est en prise avec la plupart des autres. Elle permet le développement de compétences méthodologiques et sociales sans doute plus aisément que d autres APSA, en collège comme en lycée, tant son lien avec la notion de santé est patent et les effets produits sur soi aisément quantifiables (CMS 1). Jouer sur les variables didactiques (intensité de l effort, fraction utilisée, volume de la séance, temps de récupération) peut apparaitre ici plus objectif et favoriser l acquisition d une démarche pour apprendre à agir efficacement plus rationnelle (CMS 3).Dans cette activité, organiser et assumer des rôles sociaux et des responsabilités peut apparaitre plus aisé pour les observateurs grâce à des indicateurs simples et objectifs sur, par exemple, des temps de passage. De plus, cette activité permet également de favoriser le développement de la connaissance de soi, tout comme de différencier sa pédagogie en fonction de groupes de niveaux clairement identifiés et la mise en place de contrats individualisés. Cette activité est donc un moyen privilégié d assurer un suivi individualisé de nos élèves. Elle trouvera plus qu une autre un prolongement dans la gestion de la vie future de l adulte et il est donc important qu on apprenne ici (collège et lycée) ce que l individu sera amené à faire ailleurs quand, dans un souci de forme et santé, il mobilisera ses connaissances, capacités et attitudes. Enfin par les capacités qu elle développe et la résonnance qu elle à sur les grandes fonctions (ventilatoire, circulatoire, respiratoire) elle peut être considérée comme fondamentale à plusieurs autres APSA. De plus le fait qu elle accroisse la résistance à la frustration permet à l élève de se pénétrer de la péremptoire nécessité de l effort pour progresser. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 3/54

4 QUELQUES DONNÉES THÉORIQUES LA VITESSE MAXIMALE AÉROBIE Définition de la VMA: vitesse minimum à laquelle le coureur atteint son VO2 max (Billat).Cette vitesse s exprime en km/h; celle-ci est généralement comprise entre 8 et 24 km/h (de 8 à 14 km/h chez nos élèves). VO2 max : C'est la quantité maximale d'oxygène utilisable par l'organisme lors d'un effort long et intense : plus l'exercice est intense et long, plus on consomme de l'o2 jusqu'au niveau maximal (Donnée physiologique non utilisable sur le terrain). Il faut déterminer la VMA pour programmer les séances, afin de contrôler la filière développée et permettre à l élève de connaître ses allures. Notion complémentaire sur la VMA: Le temps limite; le temps limite 100(TL 100) est un deuxième test qui consiste à courir à sa VMA (cad 100% de VMA) le plus longtemps possible. Le débutant court pendant 3 à 4 mn, l expert 7 à 9 mn avant de s arrêter. Ce test est intéressant pour comprendre que les élèves ayant des VMA peu élevées ne peuvent pas soutenir les mêmes efforts que les élèves avec des VMA élevées. Cette notion de temps limite nous guide lors de l élaboration de nos séances. Un élève dont la VMA est de 10 km/h ne peut faire 4 x 4mn à 100%. Exemple pour le niveau 1 : le pourcentage possible sur 6mn ira de 80 à 90% de VMA. Rappels physiologiques: Puissance anaérobie alactique : 0 à 7 secondes. La référence d intensité peut être la VMAA ou sprint (30 m lancé). Capacité anaérobie alactique : 7 à 15,20 secondes. La référence d intensité peut être la VMAA ou sprint (30 m lancé). Puissance anaérobie lactique : 20 secondes à 1minute. La référence d intensité peut être la VMAL ou la vitesse moyenne du 400m. Capacité anaérobie lactique: 1 à 3 minutes. La référence d intensité peut être la VMA. Puissance aérobie: 3 à 10 minutes. La référence d intensité doit être la VMA. Les séances les plus utilisées sont celles du «court court «(15 15 ou ). Le pourcentage de VMA est de 100% voire 110% exemple : (4 à 6) x 3mn de à 100% de VMA, récupération 3 (à chaque niveau de VMA correspond une distance). Capacité aérobie: 10 minutes à longtemps. La référence d intensité doit être la VMA. Exemple 20mn à 60%de VMA, 2 x 5 à 80% de VMA R 4 Pour développer une filière de manière efficace, il faut travailler en puissance et en capacité (Pradet). Les travaux actuels nous montrent qu un développement s opère de manière plus efficace avec du court court (travaux de Berthoin Gerbaux). Pour contrôler l aspect physiologique, une séance doit se construire autour de: Intensité Distance ou temps (court, moyen, long) Récupération Distance totale ou temps total CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 4/54

5 LES TESTS VMA (Vitesse Maximale Aérobie) Les tests VMA permettent de mesurer la vitesse minimum à laquelle un coureur atteint son VO2 max, cette vitesse s'exprime en km/h et est généralement comprise entre 8 et 24km/h. Il convient de déterminer la VMA pour programmer les séances, afin de contrôler la filière développée et aussi permettre à l'élève de connaître ses allures. Quel que soit le test choisi, si celui-ci est réalisé pour la première fois, les valeurs trouvées risquent d'être inférieures à ce que vaut réellement l'élève. Le premier test VMA constitue un apprentissage et il faudrait donc prendre en compte les valeurs du deuxième test ou préparer le test par des situations permettant aux élèves de courir à une allure donnée, de suivre un rythme de course imposé par des bips ou de faire un effort maximum. Il convient également de veiller à ce que les facteurs environnementaux (climat, vent, terrain) soient les mêmes ainsi que les facteurs liés à la forme du moment. Il existe de nombreux tests, il convient de choisir le test VMA en fonction de l'espace disponible (gymnase, piste, cour de récréation...), du matériel utilisable (chronomètre, bande sonore...), de la population testée ainsi que du temps mis pour atteindre la VMA. Certains tests permettent d'atteindre la VMA plus rapidement que d'autres et il est nécessaire de choisir le test également en fonction de ce paramètre si l'on veut être en adéquation avec le temps d'effort des situations futures et/ou de l'évaluation proposée. Les valeurs trouvées entre les différents tests diffèrent légèrement également et il existe des tableaux de correspondance entre les différents tests. Plutôt que prendre la valeur trouvée lors d'un test comme une valeur de VMA fixe, il est préférable de prendre cette valeur comme une vitesse utile. Quelques tests : - Le demi-cooper - Le (Gacon) - Le test navette (Léger) - Le VAMEVAL (Cazorla) Le Demi Cooper Objectif du test : Ce test donne une estimation de la VMA à partir de la formule suivante : Distance parcourue en mètres / 100 = VMA Matériel et mise en place : - Une piste. - Un chronomètre ou une montre. - Un sifflet. Déroulement de l'épreuve : - Bien s'échauffer avant l'épreuve. - But : Parcourir la plus grande distance possible en 6 minutes. Avantages : - Facile à mettre en place - Temps de pratique identique pour tous les élèves testés Inconvénients : - Test non progressif - l'élève ne doit pas partir trop vite pour ne pas tomber en plein dans la filière anaérobie lactique (ce qui le forcerait à abandonner le test) et ne doit pas partir trop lentement pour éviter de fausser les résultats du test. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 5/54

6 Le (Gacon) Objectifs du test : Evaluer la VMA. Matériel et mise en place : - Une piste de 200m au moins. - Deux plots placés à 100m l'un de l'autre. - Les autres plots placés tous les 6.25m (voir schéma). - Un chronomètre et un sifflet. - Un tableau d'exploitation des résultats (voir plus bas). Déroulement de l'épreuve : - Il n'est pas nécessaire de s'échauffer, le test étant triangulaire (à intensité croissante par paliers) et les premières minutes sont plutôt "faciles". - Les paliers du test durent 1 minute décomposée de la façon suivante : 45 secondes de course, 15 secondes de marche. - La vitesse est imposée par la distance à parcourir en 45 secondes. Celle-ci augmente en effet de 6.25m à chaque palier, ce qui correspond à une augmentation de 0.5km/h par palier. - Ainsi lors du 1er palier, la distance à parcourir est de 100m, ce qui équivaut à une vitesse de 8km/h. Une fois arrivé au plot, l'élève marche jusqu'au prochain plot placé 6.25m plus loin, puis repart dans l'autre sens (vers le point de départ) ce qui lui fait donc à parcourir = m (8.5km/h). - Revenu au départ, l'élève marche sur place et repart une nouvelle fois dans l'autre sens, mais doit aller encore un plot plus loin (112.5m à parcourir). Le test continu ainsi sous cette forme. - L'élève arrêtera le test lorsqu'il ne lui sera plus possible d'atteindre le plot suivant (une marge de 3-4m peut être autorisée à condition de valider réellement le palier suivant). On retiendra le dernier palier réalisé correctement (sans retard). Avantages: - Test progressif - Ne nécessite pas d'échauffement préalable Inconvénients : - Ce test nécessite une mise en place précise (plots tous les 6.25m) et un espace suffisamment grand. - Test d'allure non continue (course/marche/course etc...) - L'élève doit courir à une allure imposée ce qui nécessite un apprentissage préalable. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 6/54

7 Test VMA Intermittent G.GACON 1994 Test Navette (Léger) Objectifs du test : Estimation de la VMA Matériel et mise en place : - Un gymnase ou un terrain d'au moins 20m de long. - Matérialiser les lignes soit par des plots (tracer la ligne sur le sol entre les 2 plots) soit avec les lignes du terrain si c'est possible. - Un magnétophone étalonné ou un lecteur MP3. - Un sifflet ou un amplificateur (si population importante). - Un tableau d'exploitation des résultats (voir plus bas). - La passation de l'épreuve est collective. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 7/54

8 Déroulement de l'épreuve : - Pour les mêmes raisons que pour le test 45-15, il n'est pas nécessaire de s'échauffer. - Les vitesses de course sont réglées au moyen d'une bande sonore (cassette Navette) qui émet de sons à intervalles réguliers. - Après le départ, l'élève doit faire des allers-retours en bloquant un de ces pieds immédiatement au-delà de chacune des deux lignes parallèles situées à 20m l'une de l'autre. Chaque blocage doit être réalisé au moment précis du bip sonore correspondant. Les virages en demi-cercle ne sont pas admis. - L'élève doit respecter l'allure imposée par la cassette le plus longtemps possible. - Le but est donc de compléter le plus grand nombre possible de paliers. - L'élève arrêtera le test dès qu'il lui sera impossible de terminer le palier en cours - Un retard d'un à 2 mètres est admis. Au delà, il faut arrêter si l'élève ne peut pas combler ou maintenir ce retard. - On retient alors le dernier palier annoncé ainsi que la durée courue dans ce palier : 15, 30 ou 45 secondes. Avantages : - Peut se faire en intérieur (ne nécessite pas un grand espace). - La mise en œuvre est facile et rapide. Inconvénients : - La vitesse atteinte au dernier palier ne correspond pas nécessairement à la VMA. Il est donc déconseillé d'utiliser directement la vitesse atteinte au dernier palier pour planifier les vitesses de course dans les séances d'entraînement. Il faut utiliser le tableau de correspondance course navette/course sur piste. - Ce test nécessite une bonne motivation, en effet, réaliser des allers-retours peut s'avérer peu motivant pour le sportif. - Le fait que le test se réalise en allers-retours implique que l'élève doive freiner, se bloquer et repartir. Ceci est coûteux en énergie. Les sujets lourds ont ainsi plus de difficultés. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 8/54

9 EPREUVE DE COURSE NAVETTE (Paliers de 1 minute) LEGER et col. Tableau tiré du document «Comment évaluer et développer vos capacités aérobies Epreuve de course navette et épreuve vameval» écrit pas G.Cazorla et Luc Léger. Extrapolation de la VMA de course sur piste à partir de la VMA obtenue sur le test Navette Tableau tiré du document «Comment évaluer et développer vos capacités aérobies Epreuve de course Navette et épreuve Vameval» de G.Cazorla et L.Léger. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 9/54

10 Le VAMEVAL (Cazorla) Objectifs du test : Evaluer la VMA et la VO2Max (par extrapolation). Matériel et mise en place : - Une piste de 200m au moins ou multiple de 20 mètres (220,240,260 etc..).. - Des plots repères placés tous les 20m avec un décamètre ou double décamètre pour pouvoir les placer. - La cassette VAMEVAL. - Un magnétophone étalonné ou un lecteur MP3. - Un sifflet et/ou un amplificateur (si la piste de grande distance). - Le tableau de résultat correspondant aux paliers atteints (voir plus bas). Déroulement de l'épreuve : - Pour les mêmes raisons que pour les 2 tests précédents, il n'est pas nécessaire de s'échauffer. - Les vitesses de course sont réglées au moyen d'une bande sonore (cassette VAMEVAL) qui émet de sons à intervalles réguliers. - A chaque bip, l'élève doit se trouver au niveau d'un des plots placés sur la piste (une précision d'un ou 2 mètres est suffisante pour la validité du test). - L'incrémentation de la vitesse est de 0.5km/h par paliers, et la durée des paliers est d'une minute. - L'élève doit respecter l'allure imposée par la vitesse le plus longtemps possible. - L'élève arrêtera le test dès qu'il lui sera impossible de terminer le palier en cours. Avantages : - Test très progressif et continu. - Ne nécessite pas d'échauffement préalable. Inconvénients : - Ce test nécessite une mise en place précise et un espace suffisamment grand. - L'élève doit courir à une allure imposée ce qui nécessite un apprentissage préalable. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 10/54

11 ÉPREUVE DE COURSE CONTINUE A PALIERS D UNE MINUTE : VAMEVAL Tableau tiré du document «Comment évaluer et développer vos capacités aérobies Epreuve de course navette et épreuve Vameval» de Cazorla et Léger. Tous les dessins de cette partie sur les tests Vma sont issus du site CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 11/54

12 LES RESSOURCES SOLLICITÉES EN DEMI-FOND Le demi-fond est une activité de performance motrice à dominante énergétique qui sollicite les grandes fonctions physiologiques et qui permet de se confronter à ses limites. Cette activité favorise le développement de l'enfant dans 4 directions, ce qui suppose la sollicitation des ressources dans leur ensemble : énergétiques, mécaniques, informationnelles et affectives. Les ressources énergétiques : Mise en jeu des systèmes énergétiques avec en priorité la filière aérobie, en fonction de la durée et de l'intensité de l'effort. Passer du repos à l'exercice change le mode d'approvisionnement énergétique de l'organisme. Il va adapter en premier ses systèmes cardiaque, respiratoire, d'approvisionnement et de transformation d'énergie dans le muscle. Les ressources mécaniques : Réaliser la création et la continuité d'un déplacement. Transmettre de la vitesse en optimisant les impulsions et les trajectoires (pas prioritaire en demi-fond). Pour cela la régularité des foulées s'avère indispensable dans un but d'optimisation du déplacement. Sélectionner des unités motrices efficaces (relâchement). Ceci permet une disponibilité plus efficace et par conséquent une diminution du coût énergétique de la course ( observable). Les ressources informationnelles : 1. Extéroceptives : Concentration sur des signaux sonores (bips, co-équipiers, professeur ), spatiaux (distances, plots ), temporels (chronomètre, timer) mise en rapport avec des vitesses, des distances ou des temps de courses. 2. Intéroceptives : Prise en compte de la fréquence cardiaque (à mettre en corrélation avec l'intensité de la course ), de la respiration (essoufflement, aisance respiratoire, hyperventilation ). les ressources informationnelles seront en demi-fond, des aides à l'apprentissage, à la connaissance de soi, de véritables points d'appui pour augmenter ses performances. Les ressources affectives : Se motiver pour aller jusqu'au bout de ses propres limites, puis les dépasser. Accepter l'effort, le dépassement de soi, la difficulté, la répétition. Avoir une meilleure estime de soi. L'ensemble des ressources est sollicité à tout moment. C'est le choix des situations mises en place qui détermine celles prioritairement visées. Tout se développe dans tout! CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 12/54

13 LES SENSATIONS PENDANT LA COURSE (Observables pour l'enseignant et repères pour l'élève) La foulée : propre à chacun, connaître son, ses élèves. Evolution de la foulée en amplitude et en fréquence. Plus la vitesse augmente, plus la fréquence et l amplitude augmentent. Le cycle de jambe (la poulaine) - Le temps de suspension - La qualité du pied au sol - Le grand axe du corps le relâchement du haut du corps. La respiration (indicateur fiable en dominante aérobie) Capacité aérobie = échange normal, parler, expirer activement sans déficit. Puissance aérobie = échange élevé, parler, il est difficile de faire une phrase complète sans inspirer. Les limites maximales de volume sont atteintes, impression d être au maximum de sa ventilation ;la limite avec le système anaérobie doit créer une vigilance et une connaissance de soi très forte.je passe en anaérobie si je sens une pénibilité musculaire et si la ventilation devient anarchique ;alors je diminue ma vitesse de course. La fréquence cardiaque Pendant, si je suis équipé d un cardio- fréquence mètre. Après, en prise manuelle sur 6 OU 10. Capacité aérobie : 140,150 battements par minute. Puissance aérobie : aux alentours de 180 battements par minute Capacité anaérobie lactique : proche du maximum La sensation de fatigue : échelle de BORG Analyse subjective de perception de l effort. Revue EPS n 297 échelle RPE (pénibilité de l effort) Garcin. L aspect cognitif Etre attentif aux signaux internes (se centrer sur soi, faire le tour de son corps). Réagir aux signaux externes. Comparer les deux et émettre des hypothèses pendant la course. Les repères visuels et auditifs Je me situe par rapport aux repères installés (cônes, piste.) et aux informations auditives (coup de sifflet, bip du chrono..). De plus l autre peut représenter un repère. Connaître son allure (ses allures) Quand je veux courir à une vitesse choisie, je sélectionne une foulée et je fais le tour de mes sensations pour trouver des repères internes et pour comparer. L allure d échauffement, la foulée est petite, la respiration est contrôlée. L allure 100%de VMA, la foulée est grande, la respiration est très forte, à la limite de l inconfort. Pour courir à X km.h-1 : L amplitude de ma foulée doit être. petite, moyenne, grande. La fréquence de ma foulée doit être peu élevée, élevée, très élevée Ma respiration doit être. Facile, équilibrée, saccadée. Ma fréquence cardiaque doit être.120, 140, 180, (maximale pendant, avec cardio-fréquencemètre, après avec prise de pulsations). CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 13/54

14 BIBLIOGRAPHIE SPÉCIALE PHYSIOLOGIE - Dossier EPS 56 pages Aptitude et pratique aérobie chez l enfant et l adolescent: Berthoin Gerbaux - L endurance : pour l action (revue eps) la partie de Michel Pradet - Les courses : Choffin de l école aux associations - Echelle de Borg - Revue EPS n 297 échelle RPE (pénibilité de l effort) Garcin. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 14/54

15 LES SITUATIONS D APPRENTISSAGE INTRODUCTION Les situations d apprentissage en demi-fond s organisent autour de deux objectifs : le développement des ressources propres de l individu et le perfectionnement de la maîtrise de l exécution. Le facteur limitant de la performance au niveau des ressources propre de l individu est constitué par le volume maximal d oxygène (VO2 max) que l élève peut mettre au service de sa glycolyse. Plus il augmentera sa faculté à «dépenser» de l oxygène, plus il verra augmenter son niveau de performance dans le domaine des courses en aérobie. En ce qui concerne la maîtrise de l exécution, le facteur limitant est constitué ici, par la connaissance des allures et la faculté de se déplacer à vitesse constante. Si l élève se trompe sur son allure initiale, sa vitesse de déplacement, en partant trop vite ou trop lentement, il ne parviendra pas à optimiser sa performance. De plus il ne réalisera sa meilleure performance qu à la condition de se déplacer avec le moins d à coups possibles, de façon régulière, à vitesse quasiment constante. Pour acquérir les compétences nécessaires au développement de la maîtrise de l exécution, les situations proposées s articuleront autour de courses exécutées sur des parcours étalonnés, jalonnés de repères équidistants, rythmés par des «bips» qui progressivement permettront à l élève de passer de repères extérieurs à des repères sur soi, de repères extéroceptifs à des repères intéroceptifs liés à la ventilation ou au rythme de sa foulée. Le développement des ressources propres de l individu, constitué par la progression de sa vitesse maximale aérobie en relation avec son volume maximal d oxygène, pourra se faire sur des situations, des jeux, plus variés. Ceci permettra la confrontation, le défi, individuel ou par équipes, plus à même de donner du sens à sa pratique, à son investissement à des intensités moins confortables, par la notion de plaisir liée à la compétition. Cette confrontation pourra être organisée entre individus ou entre équipes de niveaux voisins ou de niveaux différents rééquilibrés par des handicaps négociés. Ils permettront à l élève de s engager dans l effort à des allures extrêmes sollicitant la puissance maximale aérobie facteur de progression dans ce domaine. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 15/54

16 LES FORMES DE TRAVAIL Au travers des situations d'apprentissage explicitées ci-dessous, il s agit pour l'enseignant de susciter la motivation chez l'élève et d'agir sur la VMA de façon masquée. Les vertus du jeu, de la coopération et de la confrontation ne sont plus à démontrer pour favoriser l'engagement de l'élève dans une discipline comme le demi-fond. La mise en projet réelle ne doit s'envisager que si l'activité pratiquée prend du sens pour l'élève; le jeu en est un excellent vecteur. Les parcours athlétiques: Entrée dans la leçon facilitée par la mise en action attrayante et ludique. (aménagement matériel suscitant l'intérêt) Modularité possible en fonction des aptitudes de chacun. (on double le couloir haies avec 2 intervalles différents) Variété des parcours (modification de l'aménagement matériel: la nouveauté suscite la motivation) Développement d'aptitudes athlétiques et de techniques réinvestissables dans d'autres disciplines athlétiques et dans d'autres APSA. (savoir impulser par exemple) Utilisation possible des circuits dans le cadre d'un échauffement ou comme cœur de la leçon Les gammes: Travail de coordination (déplacements variés, dissociation des trains supérieur et inférieur, utilisation des segments libres...) Gammes de pieds (déroulés, tapping, fermetures, tractions...) travail sur 3 fois 8 mn par ex Les situations jouées type «sports collectifs»: En utilisant tous les panneaux de basket, travail de dribbles et tirs en continu sur 3 fois 8mn en continu avec pour consigne d'être toujours en course. Travail en aller et retour sur 2 panneaux et récupération en tour de France. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 16/54

17 La course aux points: Sur terrain de hand-ball, on marche sur ligne de fond (1 point ), on trottine sur longueur (3 points), on sprinte sur la diagonale (5 points). Travail sur 3 fois 4mn par exemple avec interdiction d'effectuer plus de 2 diagonales de suite. Travail par 3: A court, B comptabilise les diagonales et C compte les points. NB: on peut ensuite jouer sur le temps pour effectuer une diagonale ( + ou 8 sec ) par ex. Le relais américain: Placer un nombre de plots à égale distance les uns des autres sur un cercle ou une piste. 2 ou 3 équipes s'affrontent et chaque équipe place un coureur sur chaque plot. Sur le plot de départ, il y a 2 joueurs de chaque équipe. Au signal, le joueur muni d'un témoin court et transmet le témoin quand il le souhaite à un partenaire en attente sur un plot. Celui-ci prend le relais et ainsi de suite. L'équipe gagnante est celle qui sur un temps donné (6mn par exemple), aura couvert la distance la plus importante. Les bouteilles d'oxygène: Sur un terrain ou une piste, des équipes sont constituées. Chacune de ces équipes a pour consigne de courir groupée avec un écart maximum de 5 mètres entre le premier et le dernier. Elle dispose d'un nombre de bouteilles d'oxygène déterminée par l'enseignant en fonction du groupe (VMA élevée ou non, hétérogénéité ou non du groupe..).une bouteille d'oxygène permet à l'élève de récupérer dans une zone de transit pendant un tour. Le stock de bouteilles est utilisé par l'équipe à sa guise. Le jeu s'arrête quand l'équipe a épuisé son stock et n'est plus en mesure de conserver l'allure en restant groupée ou lorsque le temps imparti est consommé.. On peut alors évaluer la distance parcourue par l'équipe. La flûte de pan: Les plots sont installés à des distances de plus en plus importantes et correspondent à des vitesses de course croissante. L élève effectue un aller et retour dans un intervalle de temps donné. L'enseignant se retrouve face à des choix divers: 1. faire courir l'élève sur une allure mise en évidence par le test diagnostique (travail sur la connaissance d'allure). 2. faire courir l'élève à une vitesse plus importante dans le but d'améliorer la VMA (objectif lié au développement physiologique) La distance entre 2 plots varie en fonction du temps de travail de manière à ce qu'un aller retour corresponde à la vitesse de course choisie (voir tableau de correspondance). CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 17/54

18 EX: Pour 18 sec de course,5 m équivalent à 1 km/h; par conséquent, pour 8km/h la distance entre 2 plots sera de 20 m puisque l'élève effectue l'aller et retour. NB: Pour 36 sec, 1 km/h équivaut à 10 m. Travail sur 3 fois 6 mn en 36/36 par exemple En modifiant la structure spatiale, on instaure de la nouveauté pour l'élève. On entretient ainsi la motivation sur la durée. L'échelle: Organisation spatiale pour des intervalles de course de 18 secondes CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 18/54

19 Le départ de l'élève se fait au niveau d'un cône rouge. En fonction de la vitesse de course choisie, l'élève contourne les 2 plots de couleur correspondant à cette vitesse et revient systématiquement au cône de départ. L élève réussit s'il revient à son cône de départ au coup de sifflet. Le rectangle: Organisation spatiale pour des intervalles de course de 36 secondes L'élève choisit un cône de départ et doit rejoindre au moment du coup de sifflet le cône qui correspond à la vitesse choisie. Ex: Pour 10km/h, l'élève partant au cône rouge en bas à gauche, devra parcourir 10 plots dans le sens des aiguilles d une montre et ainsi rejoindre le cône bleu. L'étoile: Organisation spatiale pour des intervalles de course de 18 secondes CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 19/54

20 La zone de départ des élèves se situe au centre du dispositif (cercle bleu ). En fonction de la vitesse choisie, l'élève contourne le plot de couleur correspondant et revient systématiquement dans la zone de départ.l'élève réussit quand il revient dans cette zone au moment du coup de sifflet. Les cercles: Organisation spatiale pour des intervalles de course de 36 secondes L'élève se poste sur un plot dont la couleur correspond à la vitesse à laquelle il va courir. Il se déplace en rejoignant successivement les plots de même couleur et doit boucler le cercle au moment du coup de sifflet. CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 20/54

21 Rayon du cercle (m) pour chaque vitesse de course (km/h) en fonction de l'intervalle de temps (s) choisi Temps (en secondes) Vitesse (km/h) ,0 3,3 4,0 6,6 8,0 5,5 2,2 3,6 4,4 7,3 8,8 6 2,4 4,0 4,8 8,0 9,5 6,5 2,6 4,3 5,2 8,6 10,3 7 2,8 4,6 5,6 9,3 11,1 7,5 3,0 5,0 6,0 9,9 11,9 8 3,2 5,3 6,4 10,6 12,7 8,5 3,4 5,6 6,8 11,3 13,5 9 3,6 6,0 7,2 11,9 14,3 9,5 3,8 6,3 7,6 12,6 15,1 10 4,0 6,6 8,0 13,3 15,9 10,5 4,2 7,0 8,4 13,9 16,7 11 4,4 7,3 8,8 14,6 17,5 11,5 4,6 7,6 9,2 15,3 18,3 12 4,8 8,0 9,5 15,9 19,1 12,5 5,0 8,3 9,9 16,6 19,9 13 5,2 8,6 10,3 17,2 20,7 13,5 5,4 9,0 10,7 17,9 21,5 14 5,6 9,3 11,1 18,6 22,3 14,5 5,8 9,6 11,5 19,2 23,1 15 6,0 9,9 11,9 19,9 23,9 15,5 6,2 10,3 12,3 20,6 24,7 16 6,4 10,6 12,7 21,2 25,5 16,5 6,6 10,9 13,1 21,9 26,3 17 6,8 11,3 13,5 22,5 27,1 17,5 7,0 11,6 13,9 23,2 27,9 18 7,2 11,9 14,3 23,9 28,6 18,5 7,4 12,3 14,7 24,5 29,4 19 7,6 12,6 15,1 25,2 30,2 19,5 7,8 12,9 15,5 25,9 31,0 20 8,0 13,3 15,9 26,5 31,8 CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 21/54

22 Distance (m) à parcourir pour chaque vitesse (km/h) souhaitée et en fonction de l'intervalle de temps (s) choisi Vitesse (km/h) Temps (en secondes) ,5 4,2 5 8, , ,3 41, ,5 3,75 6,3 7,5 12, , , , , , ,7 83, ,5 6,25 10,4 12,5 20, , ,5 83,3 104, ,5 12, , , ,0 125, ,5 8,75 14,6 17,5 29, , ,5 116,7 145, , , , ,3 166, ,5 11,25 18,8 22,5 37, , , ,5 20, , , ,7 208, ,5 13,75 22,9 27,5 45, , ,5 183,3 229, , , , ,0 250, ,5 16,25 27,1 32,5 54, , ,5 216,7 270, ,5 29, , , ,3 291, ,5 18,75 31,3 37,5 62, , , , , , ,7 333, ,5 21,25 35,4 42,5 70, , ,5 283,3 354, ,5 37, , , ,0 375, ,5 23,75 39,6 47,5 79, , ,5 316,7 395, , , , ,3 416, ,5 26,25 43,8 52,5 87, , , ,5 45, , , ,7 458, ,5 28,75 47,9 57,5 95, , ,5 383,3 479, , , , ,0 500, ,5 31,25 52,1 62,5 104, , ,5 416,7 520, ,5 54, , , ,3 541, ,5 33,75 56,3 67,5 112, , , , , , ,7 583, ,5 36,25 60,4 72,5 120, , ,5 483,3 604, ,5 62, , , ,0 625, ,5 38,75 64,6 77,5 129, , ,5 516,7 645, , , , ,3 666, ,5 41,25 68,8 82,5 137, , , ,5 70, , , ,7 708, ,5 43,75 72,9 87,5 145, , ,5 583,3 729, , , , ,0 750, ,5 46,25 77,1 92,5 154, , ,5 616,7 770, ,5 79, , , ,3 791, ,5 48,75 81,3 97,5 162, , , , , , ,7 833, CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 22/54

23 ZOOM SUR : LA COURSE AUX POINTS Organisation spatiale: Cette situation est facile à mettre en place et nécessite peu de matériel. Elle se réalise sur un plateau de 2 terrains de handball ou un demi terrain de foot voir pour le confort de la pratique il est possible de mettre cette situation en place dans un gymnase ( en respectant les consignes de sécurité) Regroupement d élèves : Pour une classe de 24 élèves, on installe deux triangles matérialisant les 2 parcours et on constitue 2 ou 3 groupes dans la classe : - 2 groupes de 12 : un groupe de coureurs et un groupe de compteurs de points ou - 3 groupes de 8 : un groupe de coureurs, un groupe de compteurs de points et un groupe de chronométreur validant les diagonales ( entre 7 et 10 sec en fonction des VMA pour qu elles soient réellement sprintées) Règles : Les élèves enchainent les traversées dans l ordre et le sens qu ils désirent. Ils construisent eux même leur projet de course en enchainant différentes allures. Ils ont donc le choix de nombre de l intensité de la course et des répétitions.l espace sur lequel l élève court détermine l allure à laquelle il doit courir. Marcher sur la largeur (bleu) = 1 point Trottiner sur la longueur (vert) = 3 points Sprinter sur la diagonale (rouge) = 5 points But pour l élève : Marquer le plus de points possibles dans un temps donné. Pour marquer des points il faut réaliser un enchainement de traversées au rythme imposé par la couleur de plot Intérêt de la pratique : - Développement de la notion de plaisir à travers l aspect ludique et compétitif de la situation - Développement de la connaissance de soi et de la mise en projet personnel à travers le choix de l enchainement d ordre des traversées - Connaissance de différentes allures de course et de sensations de courses ressenties - Rôle d observation et connaissance de critères simples à travers la validation des diagonales et le comptage de points - Développement des qualités techniques avec installation de parcours athlétique ( installation de plots, haies.sur la longueur par exemple) Repère de préparation à l évaluation pour l enseignant: Plus on approche de l évaluation et plus on réduit le volume et augmente l intensité CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 23/54

24 COMMENT JOUER SUR DIFFÉRENTES VARIABLES Variables pédagogiques pour motiver les élèves Possibilité de constituer des groupes de niveaux en fonction de la vma avec des distances différentes à effectuer sur la diagonale (chasubles pour repérer les niveaux et plots de couleurs à différentes distances) Compter les points pour réaliser une compétition individuelle ou par équipe Varier sur la constitution des équipes : - Nombre d équipiers par équipe : 2, 3, 4.. voir la moitié de la classe - Affinitaires : un capitaine choisit ses équipiers - Homogènes entre elles et hétérogènes en leur sein : soit l élève avec la plus grande VMA avec celui ayant la plus petite, le deuxième avec l avant dernier etc. - Duel d équipes hétérogènes avec handicaps pour les plus forts ( rectangle plus grand pour ceux ayant la plus grande VMA par exemple 5 m de différence pour la diagonale) ; duel filles/ garçons avec le même principe. - Associer une fille et un garçon - Les élèves rédigent un projet de nombre de points total à marquer dans un temps donné. Le respect du projet entraine des bonifications - Réaliser des défis individuels : duel 1 contre 1, choisir l adversaire à défier et marquer plus de points que lui sur un temps imposé ou choisi (l enseignant établit un tableau d handicap en fonction de la vma) - Réaliser des défis par équipes : duel par équipe avec le même principe Temps total de course (volume) Intensité Fraction Temps de récupération Variables didactiques d ordre physiologique On peut augmenter progressivement le temps total de course de 8 à 15 min On peut jouer sur l intensité de l allure de la diagonale en imposant un temps minimal pour l effectuer Choix entre 2/3/4 min de temps de Par exemple 4X2min 3 X 4 min 5 X 3 min De 7 à 10 sec pour faire la diagonale avec plots déterminant distances différentes Plus l intensité sera élevée et plus le nombre limite de diagonales consécutives sera réduit ( jusqu à 2 maximum à forte intensité) Si on augmente la fraction, il faut baisser l intensité course Faire varier le temps de récupération Déterminé par le nombre d équipiers en sachant qu un seul ne coure à la fois CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 24/54

25 COURSE AUX POINTS FICHE D OBSERVATION 2X6MIN Date :.. Coureur :..Observateur : 2X6minutes 1 er 6min 2 ème 6min LARGEURS : MARCHER 1pt LONGUEURS : TROTTINER 3pts DIAGONALES : SPRINTER 5pts TOTAL DE POINTS PAR SERIE TOTAL DES 2 SERIES Coureur :..Observateur : 2X6minutes 1 er 6min 2 ème 6min LARGEURS : MARCHER 1pt LONGUEURS : TROTTINER 3 pts DIAGONALES : SPRINTER 5 pts TOTAL DE POINTS PAR SERIE TOTAL DES 2 SERIES DEFI DUEL 3MIN EN BINÔME ÉQUIPE DEFI 3minutes LARGEURS : MARCHER 1 PT LONGUEURS : TROTTINER 3 PTS DIAGONALES : SPRINTER 5 PTS SCORE PAR COUREUR PRENOM DE L ADVERSAIRE ET SCORE Coureur 1 :.. Coureur 2 :.. TOTAL DE POINTS PAR EQUIPE CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 25/54

26 ZOOM SUR : LE CARRÉ Organisation spatiale : Facile et rapide à mettre en place, besoin de peu d espace et de matériel Un carré de 25 m sur 25 m matérialisé par 4 plots représentants les km/h (possibilité de mettre des coupelles tous les 5 m pour matérialiser 0,2 km/h et gagner en précision) L enseignant siffle toute les 1min30 pour indiquer la fin d une période. 5M 25M 25M Regroupement d élèves : En binôme : un coureur et un observateur En trinôme : un coureur, un observateur et un coach Règles : 1 plot dépassé représente 1 km/h sur une période d 1 minute 30. Le coureur réalise un enchainement de 4 périodes d 1 minute 30 sans s arrêter. Pendant ce temps l observateur note le nombre de plots dépassés par période d 1 minute 30. il est interdit de marcher, si je souhaite m arrêter je m arrête à un plot jusqu à la fin de la période d 1min30 et je reprends ma course au coup de sifflet indiquant le début de la période suivante. But pour élève : courir à une vitesse donnée pendant 4 périodes d 1min30 soit 6 min de temps total de course. Intérêt de la pratique : - Donner du Sens pour les élèves : 1 plot franchi = 1km/h, possibilité de faire des contrats individualisés, de travailler en groupe de vma - Développer la Connaissance de soi : connaitre sa vitesse moyenne de déplacement grâce à des repères extérieurs visuels et auditifs, sa courbe d allure de course, autoévaluation des sensations de fatigue - Développement de la notion de coopération à travers le travail d observation du nombre de plots dépassés et le rôle de coach offrant des repères extérieurs sur la vitesse de déplacement et la régularité de la course - Apprendre à courir à allure régulière pendant un temps donné CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 26/54

27 COMMENT JOUER SUR DIFFÉRENTES VARIABLES Variables pédagogiques pour motiver les élèves Possibilité de constituer des groupes de niveaux en fonction de la vma Compter les points pour réaliser une compétition individuelle ou par équipe Mettre en place des contrats individuels en fonction de la vma de chaque élève Varier les formes d observation : nombre de plots dépassé, courbe d allure, écarts de vitesse, vitesse moyenne, état fatigue, prise de pulsation cardiaque. Varier sur la constitution des binômes, trinômes : - Affinitaires - Deux équipiers de même vma, ou de groupe de vma différents - Duel d équipes hétérogènes avec handicaps pour les plus forts Développer la notion de projet individualisé - Donné par l enseignant - Déterminé par les élèves. Les élèves (coach ou coureur)rédigent un projet de nombre de plots total à dépasser dans un temps donné soit un projet de vitesse. Varier les repères extérieurs : - Coup de sifflet toutes les 1minute 30, 3 min, 6 min - Plots tous les 25m, 50m, Coupelles intermédiaires tous les 5m - Ardoise pour coach (indiquant un «+» ou un «- «pour informer le coureur de son allure pendant la course au regard du projet qu il s est donné) - Chronomètre pour le coach pour indiquer des temps intermédiaires aux périodes ( 30s, 45s..) Varier les repères internes : - Autoévaluation de la sensation de fatigue - Prise de pulsation - Utilisation d un cardio. Amener l élève progressivement en notion de projet - Autoévaluation de la fatigue ( subjectif) et questionnement sur les sensations pendant la course - Co-évaluation de la notion de vitesse de déplacement en un temps de course défini et rapport de cette vitesse en fonction de la vma de l élève - Connaissance de la VMA grâce aux tests - Evaluation de l effort fourni grâce à la prise de pulsations cardiaque - Rédaction d un projet personnel de vitesse et son expérimentation pendant des situations d apprentissage - Ajustement du projet de vitesse et rédaction de celui-ci pour l évaluation - Réalisation du projet personnel à 1KM/H près en conditions d évaluation Temps total de course (volume) Intensité Fraction Temps de récupération Variables didactiques d ordre physiologique On peut augmenter progressivement le temps total de course de 6 à 15min On peut jouer sur l intensité de l allure en imposant des contrats de vitesse pour chaque élève en fonction de leur vma Choix entre 1,30/3/4 30/6/9 min de temps de course Par exemple 2X6, 3X3, 9+3, 2X6, 3X4 30, 4X3, On choisira un pourcentage de VMA en fonction du temps de course Si on augmente la fraction, il faut baisser l intensité On peut jouer sur les temps de récupération entre chaque course et favoriser une récupération active CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 27/54

28 FICHES D OBSERVATION ÉLÈVE UTILISÉE LORS DE LA SITUATION DU CARRÉ CONNAISSANCE DE SOI ET CONNAISSANCE DES ALLURES GROUPE VMA 8/12 km/h Coureur : (entourer son émoticône d état de fatigue après la course) Observateur :. (cocher le nombre de plots dépassés par période, inscrire le pouls dans chaque cœur) 1 er 6minutes à 75% de la vma 0 à à 3 3 à à Total de plots dépassés : Nbre d arrêts : État de fatigue : 2ème 6minutes à 90% de la vma 0 à à 3 3 à à Total de plots dépassés : Nbre d arrêts : État de fatigue : Projet de vitesse pour le deuxième 6 min : Projet de vitesse pour la séance suivante : CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 28/54

29 CONNAISSANCE DE SOI ET CONNAISSANCE DES ALLURES GROUPE VMA + 13 km/h Coureur : ( entourer son émoticône d état de fatigue après la course) Observateur :. (cocher le nombre de plots dépassés par période, inscrire le pouls dans chaque cœur) 1 er 6minutes à 80% de la vma 0 à à 3 3 à à Total de plots dépassés : Nbre d arrêts : Etat de fatigue : 2ème 6minutes à 95% de la vma 0 à à 3 3 à à Total de plots dépassés : Nbre d arrêts : Etat de fatigue : Projet de vitesse pour le deuxième 6 min : Projet de vitesse pour la séance suivante : CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 29/54

30 CONNAISSANCE DES ALLURES FICHE D OBSERVATION 3/6/3 (Plots tous les 25m) Coureur :.Observateur : VMA : TEMPS 3 minutes 6 minutes 3 minutes ALLURE lent régulier rapide PERIODE 0 à à 3 0 à à 3 3 à à 6 0 à à 3 Nombre de plots dépassés Total de plots dépassés.. /2.. /4.. /2 Vitesse (total de plots / nbre de périodes) CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 30/54

31 Coureur Observateur Mettre une croix au total de plots dépassés par période A la fin de l exercice relier les croix entre elles et noter le total de plots en 9 min et calculer la vitesse (idem pour le 3min CONNAISSANCE DES ALLURES ET PROJET PERSONNEL FICHE D OBSERVATION 9+3min ( plot tous les 25m) VMA : Projet de vitesse 9min : Projet de vitesse 3min : Course 9 minutes 3minutes Période 0 à à 3 3 à à 6 6 à à 9 0 à à Pouls avant effort : Pouls après effort : Total plots Vitesse CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 31/54

32 CONTEXTUALISATION ET MODES D ENTRÉE Selon le type de population scolaire concernée, en fonction du projet de classe, et/ou de ses objectifs, l'enseignant pourra porter l'accent davantage sur l'une ou l'autre de ces entrées dans l'activité sans oublier le développement concomitant des ressources propres de l'individu et de sa maîtrise d'exécution. Confronté à une population scolaire difficile, l'enseignant pourra donner du sens à la pratique de l'activité pour ses élèves par davantage de jeux sollicitant le défi, la confrontation lui permettant de développer ses ressources physiques avant de leur faire percevoir la nécessité de mieux maîtriser les allures et la régularité de course pour pouvoir optimiser ses performances. Face à une population plus scolaire, l'enseignant pourrait permettre à ses élèves d'entrer en projet par une démarche plus cognitiviste où l'approche de l'activité se ferait par des situations visant la maîtrise des allures et la régularité du train en fonction d'un certain pourcentage de sa VMA. Au niveau méthodologique, dans le cycle et dans le continuum de formation ( du niveau 1 au niveau 3), l élève doit être capable, dans un premier temps, de formuler un projet en opérant des choix d intensité en fonction de fractions préétablies par l enseignant, pour progressivement être amené à réaliser son propre programme en maîtrisant successivement les variables d intensité, de temps de récupération et de fractions différentes. Pour établir un projet il faut d abord apprendre à se connaître. EXEMPLE DE PROJET ET D EVALUATION AU COLLEGE D AUMALE NIVEAU 1 MIS EN PLACE AVEC UNE CLASSE DE 6 EME NIVEAU 2 MIS EN PLACE AVEC UNE CLASSE DE 4 EME CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 32/54

33 Classe concernée : 6ème DEMI-FOND : Groupe d activités athlétiques Durée du cycle : 8 x 2 heures COMPÉTENCE ATTENDUE de NIVEAU 1 Réaliser la meilleure performance possible dans un enchaînement de 2 ou 3 courses d'une durée différente (de 3 à 9 minutes), en maîtrisant différentes allures adaptées à la durée et à sa VMA, en utilisant principalement des repères extérieurs et quelques repères sur soi. Etablir un projet de performance et le réussir à 1Km/h près. Se connaitre, se préparer, se préserver => S'échauffer Connaître une allure d échauffement Connaître les différentes étapes d un échauffement Connaissances DE L ACTIVITE Formes de travail : Course continue / intermittence Faire la correspondance entre vitesse de course et nombre de plots franchis dans le temps donné. DE SOI Connaître sa VMA (vitesse de référence) Connaître ses possibilités / ses limites Connaître son projet REGLES Règles de fonctionnement collectif : binôme / course en alternance PRINCIPES En adoptant une allure de course régulière je me fatigue moins. REPERES Identifier les effets de l effort physique sur son organisme : Respiration / transpiration / chaleur / foulée COMPÉTENCES MÉTHODOLOGIQUES ET SOCIALES COMPLÉMENTAIRES Identifier les effets de l activité sur son corps S étirer après la séance de travail pour récupérer Capacités MOTEUR Développée une «vraie foulée», Se relâcher pour courir Respirer activement ENERGETIQUE Solliciter au maximum ses ressources aérobies PERCEPTIF Adapter sa course à un signal extérieur Moduler sa vitesse avec une fatigue trop importante. Adopter des vitesses de course différentes selon le moment de la séance : échauffement / performance COGNITIF Identifier et intégrer ses possibilités aérobies Courir dès le départ à une vitesse adaptée à ses possibilités Moduler sa vitesse de course grâce aux informations transmise par un camarade. AFFECTIF Accepter l effort, la fatigue (essoufflement ) Courir sans s arrêter sur le temps donné SOCIAL Connaître le niveau de ses camarades courir (suivre) avec ceux son niveau. Suivre son projet sans se laisser déstabiliser par d autres coureurs. Attitudes L ELEVE : SON PROJET, SES APPRENTISSAGES Se fixer, avec l aide de l enseignant et de son partenaire un projet personnel ambitieux et réalisable. Suivre son projet et ne pas se laisser influencer par d autres coureurs S investir dans un test de VMA L ELEVE ET LE GROUPE Relever des informations pour un partenaire Indiquer à son partenaire l état de son projet L ELEVE ET SON ENVIRONNEMENT Participer à l installation du parcours : s organiser à plusieurs avec le décamètre / vérifier la pose d un partenaire Liens avec les compétences du socle commun Maîtrise de la langue française : présenter son projet à son partenaire et à l enseignant / communiquer avec son partenaire pour l aider à réguler son projet / s exprimer sur ses apprentissages (verbalisation) Acquisition d éléments mathématiques : vitesse relation espace temps Compétences sociales et civiques : observation / aide à la régulation du projet Autonomie et prise de responsabilités : mise en place du parcours / conduite du projet de course CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 33/54

34 SITUATION D ÉVALUATION PROPOSÉE : Objectif : Description de la situation : Dispositif, organisation : Deux courses : Première course de 9 minutes, Deuxième course de 3 minutes Les courses sont divisées en périodes d 1m30, soit 6 périodes pour le 9 minutes et 2 périodes pour le 3 minutes Objectif : parcourir la plus grande distance possible A la fin de chaque course, le nombre de plots franchis est comptabilisé afin de déterminer la distance totale parcourue (cf. barème) Réaliser la meilleure performance possible en établissant un projet de performance lors de deux courses de 9 et 3 minutes et le réussir à 1Km/h près. Objectif : être capable de prévoir sa vitesse de course à 1Km/h près. En s aidant des différents tests effectués au cours du cycle, des repères sur soi (forme du jour ) et des repères extérieurs, les élèves doivent être en mesure d annoncer la vitesse de course à laquelle ils pensent pouvoir courir sur les deux courses. L écart entre la vitesse annoncée et la vitesse de l évaluation doit être le plus petit possible. Objectif : courir le "3minutes" à une allure plus rapide que le "9 minutes" Les élèves doivent adopter des vitesses de courses différentes en fonction de la durée de course. La course la plus courte doit être courue plus vite que la plus longue. Les observateurs ont chacun une fiche sur laquelle ils doivent noter le nombre de plots franchis lors de chaque période par leur partenaire coureur. A la fin de la situation de référence, ils rentrent dans l ordinateur les données recueillies sur le coureur observé. L ordinateur calcule la distance parcourue pour chaque course, la vitesse de course pour chaque période, l'écart au projet ainsi que la différence entre les deux vitesses de course. 50m 25m 2 groupes d élèves : un groupe de coureurs et un groupe d observateurs. Le parcours est balisé par des plots tous les 25m et coupelles tous les 12.5m. Critères de réussite : Ne pas s arrêter pour parcourir le plus de distance possible. Franchir pour chaque course le même nombre de plots sur chaque période d 1min30. Courir à une allure proche de son projet sur chaque période et pour chaque course. Courir le "3 minutes" plus vite que le "9 minutes" CARRY Stéphane, CROCHEMORE Arnaud, Dany DUCLOS, Sébastien MARC, Isabelle MORIN, Didier REINAUDO Page 34/54