DONNER SON SANG EN FRANCE
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- Judith Sauvé
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1 DONNER SON SANG EN FRANCE Qui fait le geste et pourquoi? SFSP Lille 03/11/2011
2 L autosuffisance en produits sanguins est au cœur de des missions de service public et de santé publique de l EFS Depuis 2004 on observe, après une période de déclin, un fort accroissement des besoins en produits sanguins : Une crédibilité retrouvée de ces produits dont l indicateur le plus significatif est la baisse drastique des autotransfusion mais aussi d autres facteurs comme le vieillissement de la population, les pratiques médicales Il en a résulté des tensions sur les approvisionnements : Nombreux appels au don dont certains en urgence Un renouvellement de la politique de promotion du don : de la propagande à la communication La connaissance du don et des donneurs a fourni les bases de ce renouvellement. Une mission sciences sociales, puis une direction des études ont porté ce projet. 2
3 Don et donneurs de sang paradoxes et velléités Quelques chiffres clés : - 1 million de malades traités par an, pour moitié par les PSL, l autre moitié par les médicaments dérivés du sang, - 1,6 million de donneurs, 3 millions de prélèvements, soit un taux de fidélisation estimé à 1.8 don par an par donneur - 4,5 % de la population donne son sang et 1 personne sur 2 dit avoir déjà donné sang une fois dans sa vie. Une représentation positive du don du sang : - Donneurs et non donneurs ont les mêmes points de vue positifs : 98% pensent que cela peut sauver des vies 90% qu il est bien de donner 88 % que c est un acte facile - Mais quelques doutes sur les usages du sang prélevé : 2/3 s inquiète de ne pas savoir où va le sang 1/3 estime que les stocks sont mal gérés => Constat d une dissonance entre la nécessité du geste et sa faible résonnance dans l espace public : 62% pense qu on n en parle pas assez 72% pense qu on ne valorise pas assez le donneur 3
4 Les velléités de donner - 34% ont l intention de donner leur sang dans les 6 prochains mois et 27% ont pensé le faire au cours des 6 derniers mois sans passer à l acte, - Ce qui est justifié principalement par un manque de temps, la peur ou la négligence - Il est d autant plus difficile de revenir dans le circuit transfusionnel qu on est éloigné depuis longtemps. Il est plus facile d attirer des gens n ayant jamais donné que des personnes n ayant pas donné depuis 10 ans. La propension à donner son sang - Les diplômés du supérieur et les professions intermédiaires déclarent plus souvent que les autres avoir donné leur sang dans les 12 derniers mois, - Il y a un effet significatif du capital culturel sur la propension au don, ce qui recoupe aussi les travaux sur le bénévolat et l associatif, que nous retrouverons, - Il n y a pas de concurrence des générosités mais complémentarité au don de soi, de temps ou d argent. 4
5 Une typologie des points de vue et des comportements Une étude de la mission Sciences sociales de l EFS, menée par en 2008 par Bernard CUNEO a permis de prendre en compte un très large ensemble de caractéristiques sociales, d opinions et de comportement. Ces données ont été traitées par une analyse de correspondance qui a permis de mettre en évidence que les comportements et points de vue s organisent autour de deux axes : la CSP et l âge. Le fait de donner son sang ou pas n est une variable distinctive structurante. Cela confirme et illustre que les représentations du don du sang sont en fait l expression de l état du lien social, la manière dont l individu se représente sa place dans la société : l âge, le diplôme, la pratique associative sont autant de variables discriminantes. 5
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7 Premier espace : jeunesse et non don - L âge de 18 à 25 ans, beaucoup d étudiants - La situation d entrée dans la vie active et d adulte - Le non don est lié à une non stabilisation de sa situation sociale et professionnelle Deuxième espace : intégration et don du sang régulier - Age ans - CSP intermédiaire très centrée sur le métier - Ouverture sociale et engagement Troisième espace : maturité et don de sang occasionnel - 36 à 55 ans - Membre d association - Sensible à la proximité et à la sollicitation Quatrième espace : mise à distance du don du sang - Plus de 55 ans - Avec une perception de son propre état de santé comme mauvais - Stabilité géographique, repli sur soi, vie personnelle autocentrée 7
8 Le passage à l acte et son accompagnement Il n y a pas de projet de ne pas donner, ce qui va distinguer un donneur d un non donneur c est in fine le passage à l acte d où l attention des études sur ses freins et ses moteurs Parmi les freins sont cités dans l ordre : - majoritairement, c est le fait de ne pas y penser, la négligence, de ne pas être assez sollicité en particulier par des politiques de communication, - l état de santé qui est souvent avancé par méconnaissance des critères de sélection au don, - le manque de temps, - les peurs et phobies : de la piqure ou de la vue du sang, d être fatigué, de la révélation d une maladie, etc. 8
9 Les moteurs du passage à l acte - En cas de situation urgentes en cas de besoin vital, - Donner près de chez soi, dans sont entreprise, avec des heures d ouvertures adaptées, des prises de rendez vous possibles sont autant aménités décisives, - Un moment à soi, de bien être et d intimité porteur de sens paradoxalement un moment de bien être, - Le principe de gratuité, d altruisme et de bénévolat : le don sans contrepartie est une forte motivation au passage à l acte. Une plus forte individualisation des rapports sociaux et de la relation au monde génère une forte attente de personnalisation dans l acte de donner. Cette individualisation s encre dans des valeurs sociétales d éthique qui donnent sens et dynamise le passage à l acte. 9
10 L accompagnement du passage à l acte 4 étapes Sensibiliser Recruter Passer à l acte Faire revenir Fidéliser Enrichir la relation Associer 10
11 DONNER SON SANG EN FRANCE Qui fait le geste et pourquoi? SFSP Lille 03/11/2011
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