LA LOCALISATION DE L INVESTISSEMENT MOBILE

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1 LA LOCALISATION DE L INVESTISSEMENT MOBILE ETRANGER : UNE APPROCHE PAR LES RESSOURCES Résumé : Sébastien LE GALL Doctorant Chercheur associé à l Ecole de Management de Normandie Laboratoire du CIME, I.A.E. de Caen Sebastien.le-gall@univ-ubs.fr Tél Fax Ce papier revient sur la question de la localisation des investissements étrangers moins dans le cadre traditionnel de l allocation mondiale des ressources productives que dans celui de la cocréation de ressources entre l entreprise multinationale et le territoire d implantation. Le territoire ne peut être considéré comme un simple support des facteurs de production. Les acteurs du territoire d implantation influencent le choix de localisation de l entreprise multinationale sous les effets directs d une politique d attractivité et indirects des forces d agglomération qu ils génèrent. Pour mesurer leur influence, nous nous concentrons sur le choix de localisation d un investissement supposé mobile sur un territoire étranger (création, extension, reprise). Les théories de la ressource et les travaux de l école française de la proximité nous permettent la mise en évidence de différentes logiques de choix de localisation. La typologie est utilisée pour comprendre les choix de localisation des projets d investissement internationalement mobiles en France sur la période dans le secteur des technologies de l information et de la communication. Une analyse quantitative est effectuée pour juger de la réalité de l agglomération spatiale des projets. Une étude de cas réduite à la Bretagne est ensuite menée pour comprendre plus en détail les choix de localisation des projets de ce secteur. Mots clés : Investissements étrangers, localisation, ressources, territoire, cluster

2 2 LA LOCALISATION DE L INVESTISSEMENT MOBILE ETRANGER : UNE APPROCHE PAR LES RESSOURCES Résumé : Ce papier revient sur la question de la localisation des investissements étrangers moins dans le cadre traditionnel de l allocation mondiale des ressources productives que dans celui de la cocréation de ressources entre l entreprise multinationale et le territoire d implantation. Le territoire ne peut être considéré comme un simple support des facteurs de production. Les acteurs du territoire d implantation influencent le choix de localisation de l entreprise multinationale sous les effets directs d une politique d attractivité et indirects des forces d agglomération qu ils génèrent. Pour mesurer leur influence, nous nous concentrons sur le choix de localisation d un investissement supposé mobile sur un territoire étranger (création, extension, reprise). Les théories de la ressource et les travaux de l école française de la proximité nous permettent la mise en évidence de différentes logiques de choix de localisation. La typologie est utilisée pour comprendre les choix de localisation des projets d investissement internationalement mobiles en France sur la période dans le secteur des technologies de l information et de la communication. Une analyse quantitative est effectuée pour juger de la réalité de l agglomération spatiale des projets. Une étude de cas réduite à la Bretagne est ensuite menée pour comprendre plus en détail les choix de localisation des projets de ce secteur.

3 Parmi les multiples déterminants de localisation de l investissement étranger, il est admis que les effets d agglomération sont souvent les plus influents (Krugman, 1991). Ces effets d agglomération s expliquent par les avantages que les investisseurs étrangers tirent de la concentration spatiale du fait des externalités générées, qu elles soient de nature technologique ou pécuniaire. En France, des études ont permis d évaluer l influence de ces effets pour les investissements étrangers (Crozet, Mayer et Mucchielli, 2004; Mayer et Mucchielli, 1999) mais cette évaluation ne mesure finalement que la seule proximité géographique 1 des investisseurs étrangers avec les autres acteurs locaux. L originalité de notre démarche consiste précisément à éclairer cette «notion mystérieuse d effets d agglomération» (Veltz, 2005, p. 82), de lui donner un contenu opérationnel et précis. Aussi pensons-nous la question de la localisation des investissements étrangers moins dans le cadre traditionnel de l allocation mondiale des ressources productives (Barba Navaretti, Venables et Barry, 2004) que dans celui de la co-création de ressources entre les entreprises multinationales (EMN) étrangères 2 et le territoire d implantation. Cela nous permet de rendre compte de l influence des acteurs du territoire sur le choix de localisation d un investissement par une EMN étrangère. Dans la continuité de Porter (1998), le cluster devient alors un objet d étude essentiel dans la mesure où il traduit cette influence des acteurs du territoire sur la localisation des activités. La dynamique territoriale endogène qu il sous-tend lui permet de se différencier, de se rendre visible et attractif pour les investisseurs étrangers. Notre question de recherche est la suivante : Comment les EMN définissent-elles le choix de la localisation de leur(s) projet(s) d investissement internationalement mobile(s) (PIIM 3 ) sur un territoire étranger? 1 Evaluée aux niveau régional et/ou départemental. 2 L adjectif «étrangère» nous permet de souligner que notre échantillon se réduit aux EMN ayant investi dans un pays différent du pays d origine de la société-mère. 3 Les projets d investissement internationalement mobiles (PIIM) sont des «catégories particulières de projets mobiles dont les localisations possibles sont situées dans des pays différents du pays d origine de la firme» (Hatem, 2004, p. 177). Plus précisément, le projet correspond à un «ensemble coordonné d actions visant à modifier l état des ressources dont dispose l entreprise pour mener à bien son activité» (ibid.). L investissement est qualifié de «mobile» s il peut être réalisé avec des caractéristiques comparables dans différentes localisations. Sont exclues principalement les opérations de fusion-acquisitions, de partenariat ou de soustraitance. La notion de PIIM est utilisée par l Agence Française des Investissements Internationaux (AFII) dont la mission est d attirer les investissements étrangers sur le territoire français. 3

4 Pour définir ce choix de localisation, deux questions plus précises nous semblent essentielles. Quels sont les mécanismes de restriction du choix des possibles pour l EMN? Quelles sont les modalités d accès aux ressources du territoire? La question du choix d un territoire étranger par une EMN suppose d identifier sous l angle des ressources les éléments qui ont motivé sa décision. Dans un premier temps, nous mobilisons une approche théorique combinatoire en interprétant la logique de la localisation de l EMN à travers la «théorie de la ressource», initiée par Penrose (1959) et en caractérisant l influence du territoire par les travaux de «l école française de la proximité 4». Cette approche théorique nous permet, dans un second temps, de mettre en évidence différents types de stratégie de localisation et d éclairer ainsi les caractéristiques du choix de localisation des projets d investissement internationalement mobiles (PIIM) en France sur la période dans le secteur des technologies de l information et de la communication (TIC) 1. LA LOGIQUE DU CHOIX DU TERRITOIRE D IMPLANTATION POUR UN INVESTISSEMENT MOBILE Suivant le paradigme O.L.I. de Dunning (1981), si une entreprise investit à l international, ce qui suppose un avantage à l internalisation (I), cela signifie qu elle investira là où les avantages du territoire (L) lui permettent d utiliser au mieux ses avantages spécifiques (O). Néanmoins la question de la réduction des choix et celle des modalités d accès aux ressources du territoire restent posées. Ces deux éléments sont pourtant essentiels pour caractériser le développement d une entreprise à l international. Comme l explique Berger (2006, p.82) «pour les chefs d entreprise, le problème concret que pose aujourd hui la mondialisation, c est de savoir comment combiner les ressources et les compétences dont dispose leur organisation avec celles qu ils trouvent à l extérieur de leurs usines, que ce soit dans leur propre pays ou à l étranger. En d autres termes, si les ressources peuvent être considérées comme le fondement de l avantage concurrentiel d une entreprise, quelles sont les caractéristiques des ressources territoriales qui expliquent le choix d un territoire étranger pour une EMN et comment peuvent-elles être activées? Notre réflexion nous amène à distinguer différents types de stratégies de localisation pour l EMN. 4 Le numéro spécial de la Revue d Economie Régionale et Urbaine (RERU, n 3, 1993) consacré à «l économie de proximité» est considéré comme l acte fondateur de cette école. 4

5 1.1/ LES RESSOURCES COMME FONDEMENT DE L AVANTAGE CONCURRENTIEL DE L EMN 1.1.1/ Les ressources et les aptitudes Suivant les «théories de la ressource» 5, ces dernières peuvent être définies comme un ensemble complexe d atouts susceptibles de procurer à l entreprise un avantage concurrentiel Ces théories insistent sur l idiosyncrasie et la mobilité restreinte des ressources pour expliquer l hétérogénéité des entreprises aux niveaux organisationnel et stratégique (Annexe 1). De façon générale, sont distinguées les ressources tangibles ou intangibles (Figure 1). Les ressources tangibles concernent tous les éléments d une entreprise ayant une existence physique 6. Les ressources intangibles, également appelées les aptitudes, désignent les potentialités d ordre supérieur d une entreprise, notamment les compétences et les capacités dynamiques. Les compétences (ou capacité «à» faire) renvoient au déploiement, à l utilisation et à l accumulation des ressources. Hamel et Prahalad (1990) les définissent comme le reflet de l apprentissage collectif de l organisation (savoir, savoir-faire et savoirêtre). En revanche, si l environnement de l entreprise se modifie ou si un choc intervient, elle doit être capable de sortir de leurs routines organisationnelles. Teece, Pisano, et Shuen (1997) considèrent qu elle ne le peut que si elle dispose de capacités dynamiques. Ces capacités traduisent la capacité de l entreprise à renouveler, augmenter et adapter les compétences (capacités d apprentissage, d innovation, de renouvellement et de préservation des compétences stratégiques) dans le cadre d un environnement changeant et incertain. 5 Parmi les différents courants, nous nous intéressons à ceux considérés comme les plus influents (Acedo, Barroso et Galan, 2006) parmi lesquels le courant de la «Resource-based view ou RBV» (Barney, 1986 ; Wernerfelt, 1984 ; Diericks et Cool, 1989), celui des compétences fondamentales (Hamel et Prahalad, 1990), le courant «des capacités dynamiques» (Teece, Pisano et Shuen, 1997). Nous intégrons également l approche «relationnelle» (Dyer et Singh, 1998) telle qu elle est abordée dans la théorie des ressources. 6 Installations, machines, la main d oeuvre, capital financier et comptable, brevets, licences, contrats 5

6 Ensemble de facteurs et moyens détenus par l entreprise Figure 1 : les ressources et les aptitudes Les ressources et les aptitudes Ressources tangibles Ressources intangibles ou les aptitudes Les aptitudes Les compétences Les capacités dynamiques Des ressources et aptitudes aux actifs stratégiques : les mécanismes d activation Les ressources et les aptitudes développées par l entreprise ne lui permettent de se procurer un avantage concurrentiel que si elles sont activées, c'est-à-dire, transformer en actifs stratégiques rares, difficiles à imiter et non substituables 7. La valeur de la ressource est ainsi directement liée à son mécanisme d activation. Si la ressource est préexistante et qu elle peut être acquise rapidement par des mécanismes d activation simple, principalement de nature marchande, elle ne peut être source d un avantage concurrentiel durable. En revanche, si la ressource est potentielle et qu elle nécessite la mise en œuvre de mécanismes d activation complexes principalement de nature hors-marchande (apprentissage, incitation, confiance), elle devient un élément essentiel de l avantage compétitif de l entreprise. Le temps nécessaire à l activation de la ressource devient alors un paramètre clé pour mesurer sa valeur. De ce fait, Diericks et Cool (1989, p.1507) privilégient un mode d activation en interne, c'està-dire au sein de l entreprise. Cela empêche toute imitation car le concurrent ne peut identifier exactement la contribution des ressources à la constitution de l avantage concurrentiel. Néanmoins, cet argument ne permet pas de rendre compte du développement des partenariats que nouent les entreprises avec les acteurs extérieurs et qui lui permettent d améliorer son avantage concurrentiel. Dyer et Singh (1998) assouplissent ce point de vue en considérant que l intégration de l entreprise à un réseau, du fait des échanges de connaissances, participe à la construction de son avantage concurrentiel. Ils précisent que la spécificité des actifs 7 Selon, une perspective quasi-comptable, on peut distinguer deux grands types d actifs : les actifs corporels (terrain, équipement, bâtiment ) et les actifs incorporels qui sont d une certaine manière les actifs de la connnaissance (brevet, savoir-faire, licence, réputation, ). 6

7 relationnels développés par les entreprises à travers des partenariats leur permet de bénéficier d une rente relationnelle 8. Cette incitation à l échange avec des partenaires externes est d autant plus importante que l entreprise ne peut accéder seule à l ensemble des ressources et aptitudes nécessaires à la construction d un actif stratégique (Kogut, 2000) notamment lorsque celui-ci porte sur des connaissances non codifiables (Kogut et Zander, 1996). Au sein du réseau, elle bénéficiera de ressources et aptitudes externes lui permettant de créer de nouvelles combinaisons. Le niveau obtenu de la rente par les différents partenaires sera conditionné à cinq éléments : le niveau de spécificité des actifs relationnels qui suppose le plus souvent l existence d une proximité géographique, l existence de routines dans le partage des connaissances, la recombinaison ou la création de connaissance spécialisée, la complémentarité des ressources et des capacités des entreprises engagées au sein du réseau, une gouvernance performante qui permet de réduire les comportements opportunistes. 1.2 / UN CHOIX DE LOCALISATION GUIDE PAR LA RECHERCHE DE RESSOURCES TERRITORIALES 1.2.1/ Les ressources et les actifs territoriaux Hypothèse 1 : Lorsqu une EMN investit sur un territoire, elle cherche à activer des ressources territoriales dont elle ne peut bénéficier uniquement en interne et/ou en recourant à une simple logique marchande. L adjectif «territorial» permet de souligner le fait que la ressource est ancrée aux territoires (Gumuchian et Pecqueur, 2007). En effet, si une ressource est mobile, toute localisation pour l EMN est éligible puisqu il suffit à l entreprise de la faire venir. A cet égard, nous pouvons distinguer les ressources suivant leur degré de territorialité. Si les ressources immatérielles sont parfaitement codifiables, elles peuvent être échangées dans des réseaux a-territoriaux (Loilier et Tellier, 2001). Lorsque les ressources sont matérielles, leur degré de territorialité est lié à leur accessibilité c est à dire à l existence d infrastructures de transport, de moyens de transport ainsi qu aux niveaux des coûts de transport et des délais. Un autre type de ressource territoriale est celui lié aux compétences tacites acquises par les individus le plus souvent par 8 «We define a relational rent as a supernormal profit jointly generated in an exchange relationship ( ) that can only be created through the joint idiosyncrasic contributions of the specific alliance partners» (Dyer et Singh, 1998, p.662) 7

8 apprentissage. Acquérir les compétences suppose pour l entreprise d embaucher les individus qui les détiennent. Le degré de territorialité de cette ressource correspond alors au degré de mobilité de la main d œuvre. Une autre catégorie de ressource correspond également à des compétences tacites mais générées au sein des organisations. Une entreprise à la recherche de telles ressources doit donc se coordonner avec ces organisations. Le degré de territorialité de la ressource dépend de l ancrage de ces organisations au territoire. Pour caractériser le territoire attractif pour l EMN, se pose alors la question de ces ressources qui sont à la base de la différenciation territoriale. C est ce que permet la définition du territoire adoptée par «l école française de la proximité». Le territoire est considéré comme un réservoir de ressources et d actifs qualifiés de «génériques» ou «spécifiques» suivant leur degré de transférabilité (Colletis et Pecqueur, 1993, 1999). Pecqueur (2005) nous permet de synthétiser les différents types d actifs et ressources et de déterminer ceux qui sont à la base de la différenciation ou de la compétitivité territoriale (Tableau 1). Tableau 1 : les ressources et les actifs territoriaux Génériques Spécifiques Ressources Hors marché Non marchand territoriales Exogène Endogène Actifs Marchand Marchand territoriaux Exogène Endogène (Pecqueur, 2005, p.259) Les ressources territoriales sont des réserves de potentialités latentes. Les actifs territoriaux sont des ressources activées ou en action. Les ressources génériques territoriales sont des facteurs potentiels et susceptibles d être activées selon un calcul de rentabilité (Main d œuvre, machine, information, non utilisés). Les actifs génériques territoriaux sont des actifs préexistants totalement transférables par le mécanisme de marché (Main d œuvre, machines, information, utilisés). Les actifs spécifiques territoriaux sont des ressources activées relativement peu transférables du fait des coûts irrécouvrables de transfert (travail qualifié, connaissances collectives, équipements spécifiques, qualité des coopération intra ou inter des entreprises localisées ). Les ressources spécifiques du territoire n existent qu à l état virtuel et ne peuvent être transférées. «Le concept de ressource spécifique implique une définition dynamique du territoire fondée sur la création de compétences sans cesse redéfinies à la faveur des configurations nouvelles naissant du jeu des acteurs confrontées à des situations inédites» (Saives, 2000, p.73). Elles ne sont révélées qu à travers les relations que nouent les acteurs localisés (l atmosphère industrielle). 8

9 Concernant la localisation des investissements mobiles étrangers, la différenciation et donc l attractivité d un territoire repose sur la spécificité des ressources et des actifs générés en son sein par le développement des interactions, de la dynamique d apprentissage, d innovations des acteurs localisés. Si les ressources et les actifs territoriaux sont principalement de nature quantitative et matérielle, sa différenciation et son attractivité peuvent rapidement être remises en cause par la mobilité des facteurs de production / Les différentes stratégies de localisation Notre approche théorique combinatoire nous permet dès lors la mise en évidence de différentes stratégies de localisation d une EMN qui cherche à activer des ressources territoriales. D un côté, pour appréhender le point de vue de l entreprise, nous retrouvons le cadre de la «théorie des ressources». De l autre, pour rendre compte de la différenciation des territoires, nous reprenons les travaux de «l école française de la proximité» (Figure 2). Figure 2 : les stratégies de localisation de l EMN Le territoire L entreprise Stratégie «basse» de localisation Stratégie «haute» de localisation Actifs génériques du territoire Actifs spécifiques du territoire Ressources spécifiques du territoire Ressources tangibles de l entreprise Ressources et aptitudes de l entreprise Actifs spécifiques de l entreprise La stratégie «basse» consiste à utiliser les actifs génériques du territoire. L EMN soumet son choix de localisation aux conditions classiques de calcul de coût et de rentabilité. Dans ce cas, du point de vue de l entreprise, elle peut disposer de ressources tangibles facilement transférables et «s engage le moins possible dans le territoire» (Pecqueur, 2005, p.259). La stratégie «haute» de localisation oblige l EMN à un ancrage plus fort au territoire. Elle peut se traduire par l exploitation d actifs spécifiques préexistants du territoire. Ces éléments sont susceptibles de devenir les composantes essentielles des ressources et des aptitudes de l entreprise localisée. Cette stratégie «haute» peut également rendre compte de la mise en œuvre d un processus de co-création de ressources par les acteurs localisés. La création de ces ressources spécifiques se traduit par la présence d une atmosphère industrielle. Du point de vue de l entreprise, «ces ressources spécifiques, dans la mesure où elles naissent de jeux de coopération entre acteurs sont des actifs spécifiques ( ) puisque c est l action coopérative des firmes qui les révèlent» (Saives, 2000, p.73). 9

10 1.3/ LES MECANISES D ACTIVATION DES RESSOURCES TERRITORIALES 1.3.1/ «Les» proximités comme catalyseur de l activation L EMN confrontée au choix de la localisation de son investissement mobile, doit juger de sa capacité à construire un réseau de proximité. Ce réseau de proximité lui permet de développer des coopérations (marchandes ou non) avec les autres acteurs (firmes, établissements financiers, centres de recherche, centres techniques ou encore organismes de formation). La proximité devient donc un catalyseur de l activation des ressources et des actifs territoriaux. Malgré son acception très générale, le terme de proximité est généralement associé uniquement à la proximité géographique. Celle-ci n est pourtant qu une forme de proximité particulière, correspondant à une distance physique, qui peut se mesurer en termes absolus ou relatifs 9. Mais plus fondamentalement, ce que recherche une entreprise quand elle désire intégrer un territoire, c est mobiliser et activer le potentiel de la proximité géographique. Cela passe notamment par le développement des relations avec les autres acteurs du territoire. Pour définir le territoire attractif pour l EMN étrangère, une dimension supplémentaire doit donc être ajoutée, celle relative aux relations entre les acteurs localisés. Rallet et Torre (2004, p.27) utilisent le concept de «proximité organisée» qui renvoie «à la capacité qu offre une organisation de faire interagir ses membres». Les auteurs se sont alors intéressés aux liens (substitution ou complémentarité) entre proximité géographique et proximité organisée (Tableau 2). Tableau 2 : Proximité géographique et proximité organisée Proximité géographique Proximité organisée Proximité géographique Rien ne se passe : agglomération Réseaux locaux, Clusters, dispositif de négociation Proximité organisée Mobilité, interactions temporaires Réseaux non territoriaux (Rallet et al., 2004, p.28) Un contexte reposant sur la confiance des acteurs localisés et favorisant l incitation à échanger accroît ainsi pour l EMN l opportunité d investir sur le territoire. L incitation et la confiance deviennent, au-delà de la seule relation d autorité, des paramètres clés permettant à l entreprise de bénéficier au mieux de son environnement au sein du territoire pour la préservation ou l augmentation de son avantage concurrentiel (Baudry, 2005). 9 Rallet et Torre (2004, p.26) proposent la définition suivante : «la distance kilométrique entre deux entités (individus, organisations, villes ) pondérées par le coût temporel et monétaire de son franchissement». 10

11 Au final, si l EMN suit une stratégie «basse», elle peut disposer des ressources territoriales génériques par une activation simple dans le cadre d une relation d autorité (Contrôle, sanctions ). Les liens entre les acteurs localisés ne reposent alors véritablement que sur la seule proximité géographique. En revanche, si elle suit une stratégie «haute», elle cherche à construire un avantage concurrentiel en exploitant la spécificité des ressources et des actifs du territoire. Cela n est possible que dans le cadre d une activation complexe (partenariat, incitation, confiance) qui suppose pour l entreprise la construction d un réseau de proximité géographique et organisée. Notre deuxième hypothèse relative aux mécanismes de restriction de choix peut donc être posée. Hypothèse 2 : La spécificité des dynamiques territoriales et l évaluation de l EMN sur sa capacité à activer les ressources territoriales la conduit à réduire les choix des territoires pour son investissement mobile / Les différentes logiques d agglomération Au regard des mécanismes de restriction des choix guidés par la recherche de la spécificité des actifs et des ressources territoriaux, le cluster que nous considérons comme une forme d organisation territoriale co-fondatrice de la performance des entreprises localisées, devient donc une cible privilégiée (Le Gall, 2007). A partir de notre cadre d analyse, il s agit de mettre en évidence différentes logiques d agglomération. En effet, si la tendance à l agglomération des investissements mobiles étrangers est manifeste (Enright, 2000), les logiques d agglomération des EMN étrangères, du moins, la territorialisation des projets et les choix des territoires voire des clusters diffèrent. On peut s inspirer de la typologie de Perrat et Zimmermann (2003) pour, d une part, présenter les différentes logiques d agglomération et, d autre part, identifier l influence respective des acteurs localisés du territoire sur le choix de localisation de l EMN. S il s agit d une simple contiguïté spatiale sans que l investissement n induise de véritables liens entre la filiale étrangère et les acteurs localisés, on peut parler d une agglomération simple. Dans ce cas, l objectif de l EMN à travers son PIIM suit principalement soit une logique de compétitivité-coût, soit une logique d accès au marché. En terme d attractivité, la concurrence territoriale est très vive car au regard des ressources territoriales mobilisées, plutôt génériques, leur nombre est important et leur différenciation faible. 11

12 Il peut également s agir d une agglomération spécialisée. Le choix de localisation de l EMN étrangère prend davantage en compte le développement potentiel des interactions avec les autres acteurs locaux. Dans ce cas, l objectif de la localisation de l investissement est l exploitation d un avantage compétitif du territoire du fait de sa spécialisation dans une activité donnée. En terme d attractivité, la concurrence territoriale des territoires spécialisés peut être intense mais est principalement fonction du degré de spécialisation de l activité ou en d autres termes du degré de spécificité des ressources et des actifs localisés. Il peut enfin s agir d une agglomération spécifique, processus à travers lequel l EMN par son investissement est censée participer à la dynamique territoriale et en bénéficier par une intégration poussée au réseau local. Dans ce cadre, la problématique de l activation des ressources et des actifs territoriaux par la filiale de l EMN étrangère est un élément clé du choix de localisation dans la mesure où cette activation est complexe. Les facteurs de localisation portent alors principalement sur les indicateurs relatifs aux potentiels et aux atouts du cluster en tant que producteur de savoirs et de savoir-faire. Hypothèse n 3 : L influence du cluster sur le choix de la localisation de l EMN étrangère est d autant plus importante que la spécificité des ressources territoriales qu il génère pour la construction d un avantage concurrentiel est forte. L activité des acteurs localisés au sein du cluster, les externalités qui y sont générées et la spécificité des ressources et des actifs co-créés, endogénéisent le développement du territoire et pérennisent son attractivité. Et seul l ancrage de la filiale localisée permet à terme à l EMN étrangère de développer un avantage concurrentiel. 2. ANALYSE DE LA LOCALISATION DES PIIM DANS LE SECTEUR DES TIC DE Les développements précédents nous donnent des clés de lecture pour analyser les caractéristiques de la localisation des PIIM recensés par l AFII depuis 1993 en France. La base de données constituée par cette agence évalue les créations d emplois associées aux PIIM. Sont reportées au sein de la base les informations relatives au secteur d appartenance, à la taille du projet, à la fonction à laquelle il est dédié (production, centre de R&D ), au pays d origine de la société-mère et à la localisation (au niveau communal). Nous retrouvons dans la base les projets suivants : les projets directement créateurs d emplois, les projets créant plus 12

13 de 10 emplois, les projets donnant lieu à une forme de compétition entre territoires pour leur localisation. Pour les besoins de la recherche, nous avons choisi de nous concentrer sur les projets qui relèvent du secteur des TIC. Plusieurs éléments motivent ce choix. D une part, il s agit de se concentrer sur des projets représentatifs de la présence étrangère en France 10. D autre part, dans la mesure où l objectif est de mesurer la réalité de «l effet cluster», il est opportun de choisir un échantillon où les clusters constitués révèlent une spécialisation du territoire dans cette activité 11. Dans un premier temps, il va s agir de rendre compte de la réalité de la concentration spatiale de l investissement mobile étranger en France, dans la mesure où elle peut être considérée comme la preuve de l existence d un choix spatial de la part des EMN étrangères, et d en déduire l attractivité relative des clusters TIC identifiés en France. Dans un deuxième temps, à partir de notre cadre d analyse, nous adopterons une approche qualitative afin d expliquer le choix de la Bretagne pour quelques PIIM du secteur des TIC. 2.1/ UNE APPROCHE QUANTITATIVE DU PHENOMENE DE CLUSTER 2.1.1/ L échantillon d analyse Pour délimiter le secteur des TIC tel qu il est défini par l OCDE 12, nous avons procédé à la codification des projets de la base suivant la norme de l INSEE en identifiant chaque établissement résultant du projet par son code SIRET et son code NAF. Cette démarche est rendue obligatoire par le fait que l AFII utilise une nomenclature sectorielle qui lui est propre, ce qui empêche une délimitation rigoureuse de notre champ d analyse et réduit les analyses statistiques précises à partir des données de l INSEE. Il nous a ainsi fallu identifier dans la base SIRENE de l INSEE une grande partie des 6538 projets recensés. Au regard de deux critères principaux (appartenance au secteur des TIC et établissement en activité toujours sous le contrôle d une EMN étrangère) 657 projets, qui concernent 598 établissements, ont été retenus. Ces PIIM auraient permis la création de emplois. 10 Sur la période, suivant la dénomination de l AFII et avant le nettoyage de la base, les secteurs des équipements électriques, des composants électroniques, des logiciels et des opérateurs télécom représentent plus de 25% des projets. 11 Sur les 71 pôles de compétitivité labellisés, 12 sont considérés comme relevant du domaine des TIC (dont 3 pôles mondiaux et deux à vocation mondiale). 12 Le secteur des TIC «regroupe les activités qui produisent des biens et services supportant le processus de numérisation de l'économie, c'est à dire la transformation des informations utilisées ou fournies en informations numériques, plus facilement manipulables, communicables, stockables, restituables». Dans la nomenclature NAF700 de l INSEE, ce secteur comptabilise 22 codes (APET). 13

14 Ces projets se décomposent de la manière suivante : 404 relèvent d une création, 210 d une extension, 43 d une reprise 13. Plus de 80% des projets retenus ont été réalisés après le début de l année Par ailleurs les EMN d origine américaine sont celles qui portent majoritairement les PIIM sur cette période (plus d un projet sur deux). En décomposant le secteur TIC suivant les critères de l INSEE, nous obtenons l échantillon suivant (Tableau 3) : Tableau 3 : la répartition sectorielle des PIIM dans le secteur des TIC Emplois Nombre de Emplois par En % En % salariés projets projet Industrie informatique ,73% 16 2,44% 119,81 Industrie de la connectique 209 0,52% 5 0,76% 41,80 Industrie des composants électroniques ,49% 77 11,72% 181,65 Industrie des télécommunications ,12% 22 3,35% 75,95 Industrie de l'électronique grand public 572 1,41% 8 1,22% 71,50 Industrie des appareils de mesure et de contrôle ,37% 32 4,87% 42,66 Services informatiques liés à des biens ,10% 80 12,18% 25,84 Services de télécommunication ,68% 63 9,59% 62,32 Services informatiques ,59% ,88% 41, ,00% ,00% Nous pouvons remarquer sur la période la forte représentation de deux branches : celle de l industrie des composants électroniques et celle des services informatiques qui a elles seules concentrent plus de 70% des emplois créés. Du fait d un nombre d emplois par projets réduit, le nombre de projet relevant des services informatiques est très élevé (plus d un sur deux). Une nomenclature spécifique est présente dans la base de l AFII pour classer les projets selon le type de fonction qu ils contribuent à remplir. On y trouve la fonction production mais également un ensemble d autres fonctions qui relèvent du tertiaire d entreprises : bureau commercial, prestations de services, centre de R&D, service administratif ou quartier général, centre d appels, la distribution et la logistique 14. Dans notre échantillon, on peut ainsi 13 Sont considérées comme «reprises», les seules acquisitions de société française en difficulté (selon le critère du dépôt de bilan ou de la mise en règlement judiciaire). Dans certains cas, ces reprises s accompagnent de nouveaux investissements eux-mêmes créateurs d emplois (on parle alors de reprise-extension). 14 Production : Site dédié à la fabrication physique d un bien (ou dans certains cas, d un service) ; Bureau commercial : Site ayant pour mission principale la représentation de l entreprise et le contact avec la clientèle (hors vente directe) ; Prestations de services : Site ayant pour mission la fourniture de services marchands au client ; Centre de R&D : Site ayant pour mission l avancement des connaissances scientifiques, la mise au point 14

15 remarquer que les centres de R&D concentrent près d un emploi sur quatre (Tableau 4). Les projets dédiés à la fonction de production concentrent également une part importante des emplois. Les autres fonctions également bien représentées sont celles qui sont consacrées à la prestation de services et au bureau commercial. Tableau 4 : La répartition fonctionnelle des projets dans le secteur des TIC Type de projets Nombre de Emploi Emploi Nombre projets total Total (en %) de projets (en %) Production ,79% ,35% Centre de R&D ,51% ,37% Prestations de services ,27% ,63% Bureau commercial ,48% ,61% Service administratif ou Quartier Général ,14% 56 8,52% Centre d appels ,36% 14 2,13% Distribution, logistique 185 0,46% 9 1,37% Total ,00% ,00% 2.1.2/ La mesure de la concentration spatiale La localisation des PIIM sur la période d analyse traduit-elle une concentration spatiale plus forte que ne l est celle des activités dans le secteur des TIC en France? Quelles sont les caractéristiques des choix de localisation des PIIM en France dans le secteur des TIC? Une première étape est d évaluer l intensité de l agglomération spatiale des PIIM. Dans l idéal, une analyse dynamique permettant de rendre compte de l évolution des choix de localisation dans le temps aurait permis une mesure fine du processus d agglomération. Néanmoins, la prise en compte de l ensemble des PIIM dans le secteur des TIC sur la période et la mesure de leur concentration spatiale relativement à celle des activités en France dans le même secteur nous permet d estimer l agglomération spatiale. Plusieurs indices existent, ils présentent tous des avantages et des inconvénients. Duranton et Overman (2005) ont défini ou l adaptation de nouvelles technologies ou produits ; Service administratif ou Quartier Général : Un quartier général est un centre de décision mondial ou régional de l entreprise. Un service administratif est un site autonome chargé de mener à bien une activité de support administratif interne à l entreprise (comptabilité, trésorerie, ) ; Centre d appels : Site spécialisé où sont regroupés des moyens permettant de fournir des solutions personnalisées au consommateur final, à travers une relation à distance. Distribution, logistique : Site contribuant à l acheminement et au stockage des produits 15

16 cinq critères que devrait remplir l indicateur idéal : permettre la comparaison entre les différentes classes (secteurs, fonctions ) ; tenir compte du niveau général de la concentration (c'est-à-dire définir une norme de référence) ; tenir compte du nombre d entreprises dans chaque classe ; être invariant par rapport au choix de l unité géographique ; comporter une mesure de la significativité statistique de la concentration (c'est-à-dire de la déviation par rapport à la norme). Dans notre étude, nous utilisons trois indices, un indice de concentration absolu (Herfindhal spatial), un indice de concentration relatif (Gini spatial) et un indice prenant en compte la structure de l échantillon (Ellison et Glaeser, 1997). Aucun de ces indices ne remplit les cinq conditions énoncées par Duranton et Overman (2005) mais chaque indice permet d éclairer la concentration spatiale des PIIM en France dans le secteur des TIC (Annexe 2). Les résultats pour les indices de concentration au niveau départemental suivant le critère de la fonction sont les suivants (Tableau 5) : Tableau 5 : Les indicateurs de concentration spatiale des PIIM au niveau départemental suivant le critère de la fonction Département Ellison et Glaeser Rang Gini spatial Rang Herfindhal spatial Rang Nombre de projets Nombre d'emplois par projet Bureau commercial 0, ,46% 5 22,49% ,28 Centre d'appels 0, ,34% 1 19,47% ,21 Centre de R&D 0, ,12% 2 19,59% ,41 Distribution, logistique -0, ,59% 6 20,09% ,56 Prestations de services 0, ,10% 7 19,08% ,57 Production 0, ,71% 4 6,67% ,30 Service administratif ou QG 0, ,29% 3 26,18% ,48 En se concentrant sur les PIIM relevant de fonctions bien représentées (nombre de projets supérieur à 100), on peut remarquer des valeurs relativement proches pour les indices d Herfindhal. Seul l indice des PIIM de la fonction de production a une valeur relativement faible, ce qui laisserait supposer une dispersion spatiale plus forte des emplois salariés. L introduction d une norme de référence permettant de juger de la concentration des PIIM relativement à celle des activités en France dans le secteur des TIC 15 modifie néanmoins l analyse. L indice de Gini spatial des PIIM relevant de la fonction de bureau commercial et des prestations de services devient en effet moins élevé comparativement à celui des autres 15 La population de référence pour juger de la concentration relative des PIIM est celle du nombre d emplois salariés dans le secteur des TIC, évalué par l INSEE en

17 fonctions. Pour les PIIM de cette catégorie, cela s explique par la part importante des emplois créés dans les départements franciliens où la concentration des activités TIC en France est forte. Du côté des PIIM de la fonction commerciale, les indices de spécificité 16 les plus élevés sont pour Paris qui concentre 36% des emplois de ces PIIM avec une part dans les emplois salariés du secteur des TIC de 11%, soit un indice de 3,2 ; pour la Seine et Marne, avec un indice de spécificité de 6,2 ; et pour les Hauts-de-Seine, avec un indice de spécificité à 1,8. Du côté des PIIM de la fonction des prestations de services, l attractivité de deux départements franciliens est clairement confirmée : Paris et les Hauts de Seine ont des indices respectifs de 2,4 et 2. L indice de Gini spatial est très élevé pour les centres de R&D : deux départements, l Isère et les Alpes-maritimes, concentrent près de 60% des emplois de cette catégorie, 33% pour le premier et 26% pour le second. Les indices de spécificité sont respectivement de 10 et de 11. De façon générale, en s appuyant sur l indice d Ellison et Glaeser 17, la tendance à la concentration spatiale des PIIM est clairement confirmée non seulement pour les centres de R&D mais également pour les bureaux commerciaux, la production et, dans une moindre mesure, pour les prestations de services. La localisation des PIIM du secteur TIC traduit donc une concentration spatiale bien plus forte que celle des activités du secteur TIC. Il s agit désormais d expliquer la logique de la localisation des PIIM en intégrant le rôle des acteurs du territoire / L identification des clusters attractifs La mesure de la concentration spatiale nous permet de rendre compte des principales caractéristiques de la localisation des PIIM sur la période. Mais, les territoires sont appréhendés comme des espaces vides, certes plus ou moins grands selon leur poids dans l activité des TIC, mais sans aucune épaisseur stratégique. Il est essentiel de se concentrer sur les acteurs qui construisent le territoire et fondent son attractivité. Plus précisément, il s agit d identifier les différents clusters en France dédiés aux TIC et de rendre compte de leur influence. On se heurte alors à une difficulté de taille : celle de la définition pertinente du cluster. Les traductions empiriques de cette dynamique territoriale endogène sont nombreuses 16 Pour calculer l indice de Gini spatial, nous utilisons l indice de spécificité à savoir le ratio qui mesure la part du département dans les emplois des PIIM relativement à celle qui est la sienne dans les activités des TIC. 17 Pour interpréter les valeurs de l indice d Ellison et Glaeser (1997, p. 204), nous pouvons reprendre les valeurs de référence : si la valeur de l indice est proche 0, la localisation des activités est proche de celle qui résulterait d un processus aléatoire ; si l indice a une valeur comprise entre 0 et 0,02, les auteurs considèrent que les 17

18 (district industriel, milieu innovateur, pôle de croissance, système productif local, pôle de compétitivité, technopole ). Se posent la question de l échelle et celle du vocabulaire adapté. Nous confirmons néanmoins notre choix pour le concept générique de cluster, qui a l avantage fort d être à la fois approprié par les acteurs et utilisés par les académiciens. Il s agit de vérifier que ces deux visions se rejoignent. Nos premières investigations laissent apparaître que le terme de cluster est clairement associé à la mise en oeuvre de la politique des pôles de compétitivité en France. Cette politique permet d une part de légitimer institutionnellement cette forme d organisation territoriale, d autre part d accroître sa visibilité. Parmi les 71 pôles labellisés, 12 pôles sont considérés comme relevant du domaine des TIC : trois sont des pôles mondiaux 18, deux sont à vocation mondiale 19, sept sont des pôles nationaux 20. Les territoires qui abritent les clusters mondiaux, à savoir les régions Ile-de-France, Rhône-Alpes et PACA, sont clairement les plus attractifs au regard de nos analyses statistiques spatiales. Nous ne réduisons pour autant pas la notion de cluster au seul pôle de compétitivité. D une part, ces pôles ne sont apparus qu à la fin de notre période d étude. D autre part, de nombreux établissements ne sont pas en lien direct avec les pôles de compétitivité. 2.2/ UNE APPROCHE QUALITATIVE DE LA COMPOSANTE SPATIALE DES CHOIX D INVESTISSEMENT 2.2.1/ L évaluation des ressources territoriales Selon notre première hypothèse de recherche, le choix de la localisation du PIIM est guidé par la question des ressources territoriales que l EMN cherche à activer. Pour la tester et comprendre la localisation du point de vue de l EMN, nous nous sommes concentrés sur l étude de PIIM implantés en Bretagne. Si, sur la période, cette région est relativement peu attractive, l étude nous permet cependant de rendre compte des choix de localisation des PIIM sur un territoire dont une spécialisation «historique» au sein des secteurs des TIC est l industrie des télécommunications, sur un territoire où est mis en place un pôle de compétitivité à dominante TIC, celui «d images et réseaux» et enfin où des technopoles activités ne sont pas véritablement concentrées ; au-delà et notamment si la valeur est supérieure à 0,05, les activités sont très concentrées spatialement. 18 Systematic Paris Region, Minalogic, Solutions communicantes sécurisées 19 Images et réseaux, Cap digital 20 Transactions électroniques sécurisées, Sciences et systèmes de l énergie électrique, Micro-technique, Elopsys micro-ondes, Route des lasers, Imaginov, Photonique. 18

19 locaux sont clairement identifiés, «Atalante» à Rennes et «Anticipa» à Lannion. Sur les onze PIIM recensés dans notre échantillon, neuf établissements sont concernés : quatre sont des centres de R&D, trois des établissements de production. Nous avons également un bureau commercial et une agence de prestations de services. L analyse des choix de localisation a été réalisée au moyen d entretiens exploratoires. Quatre directeurs d établissement (DE) et un directeur administratif (DA) ont été rencontrés à Rennes (4) et à Lannion (1). Mener l analyse du choix de la localisation au niveau de l établissement, plutôt qu un niveau du groupe, ne nous permet sans doute pas de rendre compte de la complexité du processus de choix mais il se justifie par le fait que c est à ce niveau que l analyse du lien de l entreprise au territoire, de sa «convention territoriale» (Colletis et Rychen, 2004), est la plus fine. Quelles sont les ressources territoriales expliquant la visibilité du territoire et le choix de localisation des PIIM? Les critères de localisation évoqués au sein des entretiens renvoient pour une partie à la spécialisation de la Bretagne dans l industrie des télécommunications (Encadré 1). Cette spécialisation aurait conduit à une visibilité relativement forte du territoire Encadré 1 : Extraits d entretiens sur l influence de la spécialisation bretonne dans l industrie des télécommunications DE1 DE2 DE3 «Pourquoi Rennes? Ce n est pas compliqué. Les télécoms en France, c était la Bretagne ou Sophia-Antipolis. Et de fait quand vous cherchiez des endroits avec des gros de centres de recherche télécom et de la main d œuvre, c était plutôt la Bretagne que Sophia-Antipolis. La «Telecom valley», quoi qu en disent mes petits camarades de Sophia, c était quand même la Bretagne d abord». «Rennes a une bonne image en terme de développement économique, encore un peu liée à son histoire dans les télécoms. Cela a certainement rassuré les investisseurs. Il y a beaucoup de bonnes écoles d ingénieurs mais ils se trouvent qu aujourd hui on ne travaille pas avec ces gens là». «La France souffre d une mauvaise image à l international. En revanche, il y a une bonne estime des japonais pour le niveau de la recherche. La présence historique de centres de recherche ou d écoles en Bretagne explique sans doute un peu notre présence». à l international, mais une visibilité qui n aurait cessé de décliner sur la période. Néanmoins, en reprenant notre typologie sur les ressources territoriales, celles qui sont considérées comme attractives sont, au niveau individuel, la qualification de la main d œuvre, la qualité de sa formation (avec notamment la présence d école d ingénieurs comme Supelec ou l ENST) et sa disponibilité ; au niveau organisationnel, la présence de gros laboratoires publics et privés (notamment le CNET à Rennes et Lannion, devenu France Telecom R&D) et la présence de grosses unités de production (surtout de nationalité française). La présence de ces différents acteurs aurait ainsi permis le développement de ressources territoriales, notamment de nature immatérielle, qui se traduisent par l émergence du «savoir-faire breton» dans le domaine des 19

20 télécommunications. Dans notre échantillon, la localisation de 3 PIIM s explique clairement par la recherche de ces compétences en local (Encadré 2). Encadré 2 : Extraits d entretiens sur le besoin de compétences DE1 DE3 DE5 «Quand je suis arrivé en 1996, il y avait 20 personnes dans le cadre de l usine et c est très rapidement devenu un laboratoire de 150 puis 250 personnes qui s est rapidement localisé à Rennes pour trouver la population qu il fallait. C était purement un laboratoire de développement de terminaux pour les marchés européens puis assez rapidement pour les marchés mondiaux du GSM parce qu on n avait pas la compétence GSM. Le standard international GSM n était pas le standard japonais». «La reprise des équipes de développement et de la propriété intellectuelle de l établissement à Rennes a permis de démarrer une nouvelle activité avec une expérience de près de 15 ans dans le mobile basée sur toute une gamme de développements 2G / 3G éprouvés et sur un groupe d ingénieurs très qualifiés. Depuis 2005, nous avons ainsi pu apporter notre contribution aux produits de plusieurs clients au Japon, en Europe et en Asie, notamment»: «Initialement, il y a eu la création d une représentation commerciale à Paris. Ensuite le groupe a créé un centre R&D pour bénéficier de la proximité géographique de Mitsubishi Electric avec lequel il était en lien. Il s agissait de bénéficier de ses avancées dans le domaine du mobile» / La question de l activation des ressources territoriales Notre deuxième hypothèse stipule que la spécificité des dynamiques territoriales et l évaluation de l EMN sur sa capacité à activer ces ressources territoriales la conduit à réduire les choix des territoires pour son investissement mobile. Appliquée à notre étude de cas, cela suppose que, si la spécificité du territoire breton dans le domaine des télécoms a permis initialement de le rendre visible à l international, la connaissance par l EMN des ressources territoriales et sa capacité à les activer a été un élément déterminant. Pour un centre de R&D, l acquisition de ces ressources s est faite simplement par internalisation puisqu il s agissait d une reprise. En revanche, pour les autres, la capacité de l entreprise à activer les ressources territoriales a reposé principalement sur un individu dont l influence sur le choix de localisation a été forte : le directeur d établissement. Son origine ou son attachement local et sa connaissance du territoire sont apparus comme des éléments déterminants dans le choix de la localisation et dans la mise en œuvre du projet (Encadré 3). Encadré 3 : Extraits d entretiens sur l influence de l origine locale du directeur d établissement DE1 DE4 DA1 «On m a créé moi avec initialement l ambition de monter ça à 60 ou 80 personnes mais on n a jamais dépassé 35 CDI. J étais la tête chercheuse de l opération. Notre présence à Rennes n existe que par ma qualité intrinsèque». «Initialement j ai été embauché à VLSI Technology, puis je suis devenu directeur de Philips à Rennes. La création d une nouvelle start up, spécialisée dans la télévision HD, désormais sous le contrôle du groupe, a été une véritable opportunité liée au réseau que j avais tissé en local». «Notre directeur, employé par la NASA avait la volonté d amener une création d emplois en Bretagne de par ses origines. Entre Lannion (22) et Morlaix (29), la technopole de Lannion offrait des locaux et des moyens de développements intéressants pour la création de l entreprise». 20

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