La gestion du service de l eau

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1 collection Etudes et Travaux Editions du Gret Ministère de la Coopération La gestion du service de l eau dans les centres secondaires En Afrique, les centres secondaires croissent très rapidement depuis une dizaine d années. Ils constituent des pôles de développement privilégiés au milieu d un monde rural en crise. Pour les jeunes ruraux qui quittent leurs villages, ces petites villes offrent une alternative à l exode vers les capitales, déjà surpeuplées. Mais pour que ces centres secondaires restent attractifs, il faut qu ils offrent des services publics de qualité, à un prix raisonnable. En ce qui concerne l eau potable, la solution la plus intéressante est la construction de petites adductions avec des bornes-fontaines publiques. Qui dit adduction dit gestion, organisation du service, frais de fonctionnement. Qui va se charger de cette organisation, qui va payer l eau, qui va entretenir le réseau? L État? Ses moyens sont bien limités, surtout dans le contexte actuel d ajustement structurel. Une entreprise privée? Quelle sera pour elle la rentabilité économique de ces petits réseaux? Les communes? Le vent de démocratie et de décentralisation qui a soufflé sur l Afrique leur a donné G.R.D.R. La gestion du service de l eau dans les centres secondaires P ROGRAMME S OLIDARITÉ EAU La gestion du service de l eau dans les centres secondaires du bassin du fleuve Sénégal des ailes, mais leurs moyens restent très limités? Ces questions sont au coeur du débat actuel et l enjeu en est important : c est tout l aménagement du territoire qui est en cause, ainsi que le développement d un monde rural qui semble engagé dans un inéluctable déclin. Stéphane Hessel, Ambassadeur de France, Président du ps-eau. Groupe de recherche et d échanges technologiques 213, rue La Fayette Paris (France) Tél : (33-1) Fax : (33-1) Prix : 90 F ISBN :

2 Actes du séminaire organisé par le ps-eau, en décembre 1994 à Paris avec le soutien du ministère de la Coopération, du GRDR et de l AFVP. La gestion du service de l eau dans les centres secondaires du bassin du fleuve Sénégal Sous la direction de Didier Allély et Bernard Collignon collection Etudes et Travaux Programme Solidarité Eau, sous-programme bassin du fleuve Sénégal. Editions du Gret Ministère de la Coopération

3 Sommaire 5 Le programme Solidarité-Eau. 7 Le séminaire sur la gestion de l eau. 9 Carte de localisation des projets cités Thème 1 Politique des États riverains et de la Coopération française 13 Introduction. 15 Harimakan KEITA. Problématique de l'approvisionnement en eau potable de la région de Kayes (Mali). 21 Antoine Diokel D. THIAW et Eric DAGASSAN. La gestion de l'eau dans les centres secondaires du Sénégal. 33 Ahmedou Ould Mohammed MAHMOUD. La politique de gestion des équipements d'aep en Mauritanie. 37 Pierre ICARD. Gestion des ressources en eau et hydraulique rurale. Politique sectorielle. 43 Corinne ETAIX. Décentralisation, développement communal et local. Thème 2 Quels modes d'alimentation en eau? 47 Introduction. 49 Antoine MALAFOSSE. Hydrogéologie sommaire de la région du bassin du fleuve Sénégal. 53 Didier ALLELY. Choisir et dimensionner des infrastructures et des équipements en impliquant les populations. 59 Bruno VALFREY. La gestion et la maintenance des petits réseaux d AEP au Sénégal. 67 Antoine MALAFOSSE. Guidimakha. Le choix des populations entre un forage équipé et un contre-puits. 73 Samba TOURÉ. Le réseau d'eau d'agnam. Un exemple de gestion communautaire au Sénégal. 79 Mamadou DEME. Synthiane : Une expérience impliquant les communautés à toutes les étapes du projet. 3

4 Thème 3 Le recouvrement des coûts 85 Introduction. 87 Bernard COLLIGNON. Le recouvrement des coûts du service de l'eau dans les centres secondaires. 97 Régis TAISNE. La gestion communale de l'eau au Rwanda. 105 Marc VINCENT. Un exemple de gestion de point d'eau : le forage d'ajar Soninké. 107 Xavier LITRICO. L'eau pour tous en ville? La revente de voisinage au Bénin. 113 Bernard GAY. Le coût de l eau en Mauritanie. 121 Abderhamane N'DIAYE. Comparaison de divers systèmes de recouvrement des coûts en Mauritanie. Thème 4 Approche institutionnelle 125 Introduction. 127 Bernard COLLIGNON. Approche institutionnelle de la gestion du service de l'eau dans les centres secondaires. 134 Discussion sur l approche institutionnelle. 137 Philippe BONNEVAL. La gestion des adductions par les villageois dans le Sine Salloum. Conclusions Le rôle des différents types d'intervenants 145 Table ronde sur le rôle des différents types d intervenants. 155 Liste des participants. 4

5 Préambule Le programme Solidarité eau s/c GRET, 213 rue La Fayette Paris Tél : (1) Télécopie : (1) (61 11) Un lieu privilégié d échanges et de concertation Créé en 1984, le programme Solidarité Eau (ps-eau) facilite les initiatives locales de coopération internationale. Il est piloté par un ensemble d Ong, de collectivités, de professionnels de l eau et de représentants des pouvoirs publics. Il s est donné pour objectif d accroître l impact des actions entreprises par la mise en concertation, la valorisation et la diffusion des expériences de chacun. Pour permettre aux associations et aux collectivités de mieux faire entendre leur point de vue et de conjuguer leurs efforts, de nombreux outils d appui ont été élaborés, ainsi que des espaces de concertations thématiques (eau et santé dans les quartiers urbains défavorisés, chloration de l eau dans les PVD...) et géographiques (bassin du fleuve Sénégal, Maghreb Machrek...) La tendance actuelle est de confier de plus en plus de responsabilités aux collectivités et aux associations pour une mise en oeuvre des actions au plus près des populations. Il s agit de faire appel à de nouvelles compétences en associant les usagers et les structures locales à la définition de leurs besoins et des moyens nécessaires à leur développement. Depuis sa création, le ps-eau propose de confronter et d enrichir les expériences de chacun, notamment par le biais de séminaires, pour promouvoir un développement réellement durable et respectueux des identités. Cet ouvrage sur la gestion du service de l eau est une illustration de la démarche entreprise par le programme, mettant en exergue la richesse du processus de concertation en cours sur le bassin du fleuve Sénégal. Le bassin du fleuve Sénégal : un programme prioritaire pour améliorer la cohérence des actions. Depuis 1989, le bassin du fleuve Sénégal fait l objet d un sous-programme prioritaire au sein du programme Solidarité Eau. La zone concernée touche plus particulièrement les régions administratives de Kayes au Mali, du Trarza, du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha en Mauritanie, de Saint- Louis et de Tambacounda au Sénégal. Bien que des différences existent entre la haute vallée du fleuve Sénégal, la région du delta et les régions de Dierry, de nombreuses similitudes font de cette région une entité relativement homogène, avec au moins un point commun : le fleuve Sénégal. De nombreux organismes nationaux et internationaux interviennent sur le bassin du fleuve Sénégal, en particulier dans le domaine de l eau : administration et pouvoirs publics locaux centralisés ou décentralisés, collectivités locales et territoriales des trois pays, entreprises et artisans du secteur privé, associations villageoises et intervillageoises, groupements, coopératives, groupements d intérêts économiques, fédérations d associations, associations d émigrés originaires de la zone, organisations non gouvernementales du Sud et du Nord, collectivités locales et territoriales du Nord à travers des relations de jumelage, et organismes de coopération bilatérale ou multilatérale. Les interventions vont du projet de distribution en eau potable à l irrigation de plus ou moins 5

6 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires grandes surfaces, en passant par des actions d assainissement ou des programmes de santé liés à l eau. La très grande diversité des acteurs et des différences importantes dans leurs modes d intervention induisent de graves incohérences dans les actions conduites et les démarches suivies. Il n est pas rare que des acteurs intervenant dans une même zone et dans un même domaine conduisent des programmes avec des approches complètement antagonistes. Pourtant, tous les acteurs possèdent de réelles compétences qui, judicieusement associées, pourraient conduire à une meilleure efficacité. Le but du sous-programme Bassin fleuve Sénégal est d encourager une harmonisation et une plus grande cohérence (aux plans technique, social, humain et économique) des actions entreprises. Son rôle est également d aider à une meilleure utilisation des compétences pour accroître l efficacité des actions. Un but, trois fonctions Pour améliorer la cohérence des actions sur la région et mettre en relation les compétences existantes, le ps-eau Bassin fleuve Sénégal s est fixé trois fonctions : fournir appui et conseil aux porteurs de projets ; développer des actions d information ; offrir un lieu d échange et de concertation. Pour assumer ces fonctions, le ps-eau dispose d une structure très légère, qui s appuie considérablement sur ses partenaires en France et sur le terrain. Basé en France, le programme travaille en étroite relation avec les acteurs de terrain afin de demeurer en phase avec les réalités de la région. Pour compléter les compétences et étendre l échange d expériences à d autres régions du monde, le programme développe en outre des relations avec d autres partenaires, européens en particulier. L appui conseil L appui-conseil consiste à apporter aux porteurs de projets des conseils méthodologiques et techniques pour leurs projets, mais aussi et surtout à les mettre en relation avec des compétences existantes dans les domaines ou les zones concernées. L information L une des difficultés rencontrées par les intervenants travaillant dans le domaine de l eau sur la région du fleuve Sénégal concerne le manque d information. Pour pallier cette difficulté, le ps-eau a mis en place plusieurs outils : une lettre d information, trimestrielle, ouverte à tous, présentant des expériences, des projets, les politiques en place, des réflexions ou des manifestations ; des réunions thématiques et des séminaires examinant des aspects particuliers considérés comme prioritaires. Ces rencontres, qui regroupent des spécialistes, des responsables politiques et techniques, des porteurs de projets, sont ouvertes à tous. des cahiers techniques, qui correspondent souvent à des synthèses des rencontres thématiques, sont publiés et diffusés. La concertation Enfin, le ps-eau Bassin fleuve Sénégal joue un rôle de concertation entre les différents intervenants travaillant sur la région. Un répertoire des actions présentant de façon synthétique qui fait quoi sur la région a été publié dans ce sens. Cet ouvrage, qui a pour objet de faciliter les contacts entre intervenants travaillant dans une même zone et/ou dans un même domaine, est complété par des réunions de concertation régionales ou départementales regroupant des acteurs intervenant dans une même région. Contacts : Secrétaire exécutif du programme Solidarité Eau : Pierre-Marie Grondin Sous-programme Bassin fleuve Sénégal : Didier Allély Membres du comité de pilotage du ps-eau, bassin fleuve Sénégal : Association Drôme Ouro-Sogui Sénégal, CCFD, Cimade, Cités Unies France, Comité de jumelage de Commercy, Coordination des animateurs de développement, Fédération des pays de Rhône-Alpes, Formation et développement, GRDR, Ingénieurs Sans Frontières, ministère de la Coopération, Peuples Solidaires, Réseau des associations pour le développement de la vallée du fleuve Sénégal. 6

7 Préambule Le séminaire sur la gestion de l eau C est dans le cadre de ses fonctions d information et de concertation que le ps-eau Bassin fleuve Sénégal a organisé, les 1er et 2 décembre 1994, un séminaire sur La gestion du service de l eau dans les centres secondaires du bassin du fleuve Sénégal. Contexte du séminaire Pour améliorer l approvisionnement en eau potable des centres secondaires et des petits villages du bassin du fleuve, de nombreux points d eau modernes (puits busés ou forages) ont été réalisés au cours de ces vingt dernières années. Un nombre important de ces réalisations a été équipé de systèmes de pompage mécanisé (pompes à motricité humaine, pompes motorisées, pompes solaires, pompes éoliennes) et d adduction d eau. Les modes d exploitation de ces points d eau mécanisés varient beaucoup entre les pays et même à l intérieur de chaque pays. La responsabilité de la gestion peut être confiée à une société d Etat, à des comités de gestion villageois, au secteur privé et parfois à plusieurs structures en même temps. Si la multiplication de ces points d eau a permis, au moins dans un premier temps, d améliorer la fourniture de l eau, en quantité et en qualité, dans certaines zones de la région, plus de la moitié des équipements en place ne fonctionnent plus de façon régulière. Cette situation oblige la population à se rabattre sur des marigots, sur le fleuve, ou sur des puits qui ont été délaissés pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Les problèmes de santé existants avant la réalisation du point d eau mécanisé perdurent ainsi malgré les efforts engagés. Les causes de ces dysfonctionnements sont nombreuses : pannes des équipements, manque de pièces détachées ou de compétences pour les réparations, manque de trésorerie pour la prise en charge des coûts de réparation, manque de clarté quant aux responsabilités pour leur prise en charge... En fait, on constate souvent que l origine du problème est liée à la gestion financière de la structure mise en place, à l organisation de cette gestion et au fonctionnement général de la structure qui en est chargée. Un état des lieux pour dégager des enseignements L objectif de ce séminaire était de faire un état des lieux de la situation sur le bassin du fleuve Sénégal, d étudier les problèmes rencontrés et les politiques en place, d échanger quelques résultats d expériences de façon à encourager certaines lignes de conduite visant à améliorer la gestion du service de l eau. Cet échange apparaissait d autant plus important qu il existait, et qu il existe toujours, de nombreux projets de réalisation ou de réhabilitation de points d eau mécanisés impliquant des partenaires multiples et divers. Ce séminaire a réuni une centaine de personnes, membres ou responsables d organismes et d organisations très divers, qui n ont jamais l occasion ou l habitude de se rencontrer et d échanger expériences et points de vue. Ont ainsi pu débattre autour d une table, des représentants des trois Etats du bassin du fleuve Sénégal, des bailleurs de fonds, des collectivités locales et territoriales, des organisations non gou- 7

8 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires vernementales, des associations d émigrés et des organisations villageoises, ainsi que des professionnels de l eau du secteur privé. Cette rencontre a surtout permis à chacun de connaître et de reconnaître l existence des différents types d intervenants, d ouvrir le dialogue. Objet de cet ouvrage Cet ouvrage présente les différentes interventions et les synthèses des conclusions et remarques qui ont pu être faites au cours de ces deux journées. Les cinq parties correspondent aux thèmes développés au cours du séminaire : Les politiques des Etats riverains et de la coopération française. Quels modes d alimentation en eau? Le recouvrement des coûts. L approche institutionnelle. Table ronde L objectif du ps-eau, à travers la publication de ce document, est de diffuser auprès d un public plus large les enseignements qui ont pu être tirés de ce séminaire. Nous espérons ainsi contribuer à la réflexion et à l amélioration des actions dans les projets d approvisionnement en eau des centres secondaires. 8

9 carte Le Bassin du fleuve Sénégal

10 Le programme Solidarité Eau Le ps-eau est le lieu de rencontre privilégié entre les pouvoirs publics, les collectivités locales, les professionnels de l eau et les ONG. Il était donc particulièrement bien placé pour provoquer une rencontre sur le thème de la gestion du service de l eau dans les centres secondaires. Une centaine de participants ont ainsi débattu pendant deux jours de tous les aspects du problème. Les débats ont été très animés et cet ouvrage en donne les principales conclusions. Il ne propose pas de recettes miracles, mais des pistes pour approfondir la réflexion et mettre au point de nouveaux modes de gestion du service de l eau. Le sous-programme Bassin du fleuve Sénégal Depuis 1989, le bassin du fleuve Sénégal fait l objet d un sous-programme prioritaire au sein du ps-eau. Il regroupe en France des représentants de collectivités locales et territoriales, des pouvoirs publics, d ONG, d associations de migrants et de professionnels de l eau. Il est géré par un comité de pilotage représentatif de chacune de ses composantes. Stéphane Hessel, Ambassadeur de France, président du ps-eau Cette édition a été financée par le Ministère de la Coopération, Direction du développement économique et de l environnement, Bureau de la gestion des ressources naturelles et de l environnement. Maquette : Bernard Collignon, Solange Münzer (Gret).

11 Thème 1 Politique des Etats riverains et de la Coopération française Rapporteur : Bernard Collignon

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13 Politique des Etats riverains et de la Coopération française Le contexte actuel de la distribution d eau en Afrique est celui du désengagement rapide de l État, simultanément à l émergence de nouveaux acteurs. Cette évolution est particulièrement sensible au niveau des centres secondaires. Dans ces petites villes de quelques milliers d habitants qui se multiplient rapidement depuis quelques années, l État n a pas encore mis au point de méthodologie d intervention précise. Rappelons à ce sujet que, jusqu à présent, les deux champs d excellence de l État étaient : - l hydraulique villageoise, prise en charge en régie directe par les directions de l hydraulique ; - l alimentation en eau des grandes villes, assurée par des entreprises publiques assez performantes. Au cours de l atelier, trois représentants des directions de l hydraulique ont présenté les politiques nationales du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie. Ceci a permis de comparer ces politiques, dans un contexte commun de désengagement de l État. Deux représentants du ministère français de la Coopération ont présenté ensuite la politique d intervention de l aide française dans cette région. Présentation des interventions Problématique de l approvisionnement en eau de la région de Kayes. Harimakan KEITA. L État malien est très présent dans la gestion des programmes d alimentation en eau de la région du fleuve, car il s agit surtout d hydraulique villageoise. Les travaux sont organisés et planifiés par l État et les bailleurs de fonds qu il a réunis. Très intéressé par l émergence de nouveaux acteurs qui pourraient appuyer son action, l Etat n a cependant pas encore défini une politique de désengagement. La gestion de l eau dans les centres secondaires du Sénégal. Antoine Diokel THIAW et Eric DAGASSAN. La situation du Sénégal est assez exceptionnelle, car de nombreux réseaux de distribution d eau existent en milieu rural. Il y en a plus de 200 dans la seule région du fleuve, soit beaucoup plus que dans les deux pays voisins. Ces aménagements ont été, pour la plupart, réalisés depuis moins de 10 ans à l initiative de l État, qui a assuré leur financement en mobilisant le cas échéant des bailleurs de fonds étrangers. Un service spécialisé de la direction de l hydraulique (la DEM, direction de l exploitation et de la maintenance) a assuré jusqu à présent la maintenance de ces nombreux réseaux. Mais cette tâche devient très lourde, alors que le nombre de réseaux et leur vétusté augmentent chaque année. L État sénégalais souhaite donc transférer à d autres opérateurs une partie de la charge de cet entretien (communautés rurales, entreprises, associations locales). Il entend cependant continuer à assumer un certain nombre de fonctions régulatrices indispensables, comme la standardisation des équipements et la surveillance des ressources en eau souterraines, qui ne sont pas illimitées. La politique de gestion des équipements d AEP en Mauritanie. Ahmedou O.M. MAHMOUD. L évolution institutionnelle en Mauritanie est très rapide depuis trois ans. L État, qui souhaite se 13

14 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires du fleuve Sénégal désengager d activités où sa présence n est pas indispensable (construction des réseaux, vente de l eau...), affiche une politique claire de promotion de nouveaux opérateurs (collectivités locales, secteur privé). Cette volonté se heurte cependant à une difficulté majeure : ces nouveaux opérateurs sont encore très fragiles et ne manifestent pas toujours un fort empressement à prendre en charge la distribution de l eau. Gestion des ressources en eau et hydraulique rurale. Pierre ICARD. A l heure où tout le monde parle de désengagement de l État, le ministère français de la Coopération entend soutenir les efforts des directions nationales de l hydraulique pour évoluer sans remettre en cause certaines grandes fonctions régulatrices : la gestion des ressources naturelles (en eau) ; une planification saine des efforts sur l ensemble du territoire, particulièrement en ce qui concerne les programmes engagés sur financements internationaux. Décentralisation, développement communal et local. Corinne ETAIX. Une autre préoccupation du ministère français de la Coopération est de promouvoir de nouveaux acteurs publics aptes à relayer l État dans certaines de ses fonctions. Il s agit notamment des collectivités locales et des associations de développement. Ce souci se traduit par le financement de projets d appui et de promotion aux opérateurs locaux, par la mise en place d outils de financement originaux (FIL : fonds d investissement locaux) et par un appui institutionnel à la décentralisation (formation des cadres des collectivités locales, appui pour l élaboration de nouvelles réglementations...). Dans cet effort, le ministère de la Coopération entend aussi mobiliser les collectivités locales du Nord, intéressées à travailler avec des collectivités locales du Sud (jumelages-coopération). 14

15 Politique des Etats riverains et de la Coopération française Problématique de l approvisionnement en eau potable de la région de Kayes RÉPUBLIQUE DU MALI Un Peuple Un But Une Foi Ministère des Mines, de l Énergie et de l Hydraulique M. Harimakan KEITA directeur adjoint de l hydraulique et de l énergie 1. Présentation de la région La région de Kayes occupe la partie ouest du Mali. Elle est limité à l ouest par la République du Sénégal, à l est par la région de Koulikoro, au nord par la République islamique de Mauritanie et au sud par la République de Guinée. Sa superficie est de km 2, sa population d environ habitants. Sa densité est de l ordre de 10 habitants par km 2. Le climat est de type sahélien au nord (Nioro, Diéma, Yélimané) et soudanais au sud (Kéniéba et Kita). Les hauteurs pluviométriques varient de mm à Kéniéba à 700 mm à Nioro-Diéma. La région est traversée par le fleuve Sénégal et ses affluents. Le Bafing, le Bakoye et le Baoulé drainent la partie ouest du plateau Manding. La Falémé forme la frontière avec la République du Sénégal. A ces principaux cours d eau, il faut ajouter deux rivières temporaires : la Kolombiné et le Karakoro sur la rive droite du Sénégal. Le relief est dominé par des plateaux gréseux dont l altitude est comprise entre 200 et 350 m et dont le plus grand ensemble est le plateau Manding. Des plaines s étendent au nord de ce plateau avec quelques collines couvertes de latérite. Du point de vue administratif, la région de Kayes est divisée en sept cercles et villages administratifs : Kayes, Kita, Kéniéba, Bafoulabé, Nioro, Yélimané, Diéma. La population est très diversifiée. On y rencontre des Malinkés (Kita, Kéniéba et sud Bafoulabé), des Sarakolés (Kayes, Yélimané, Nioro, Diéma), des Kassonkés (Kayes, Bafoulabé), des Peulhs (Kayes, Nioro, Kéniéba, Diéma) et des Maures (Nioro, Yélimané, Diéma). L agriculture et l élevage sont les activités économiques de la région. Les principales cultures sont : le mil, le maïs, l arachide et plus récemment le coton. Le cercle de Kita est le principal grenier de la région tandis que les cercles du nord pratiquent plus d élevage. Le cheptel de la région, très important, est exporté vers les pays voisins (Sénégal, Côte-d Ivoire, Guinée). Les populations de la région de Kayes pratiquent églement la pêche le long des principaux cours d eau (lac de retenue de Manantali), l orpaillage dans le cercle de Kéniéba et le petit commerce le long de la ligne de chemin de fer Dakar- Bamako. 15

16 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires du fleuve Sénégal En dehors du chemin de fer, les principaux axes routiers relient les cercles au chef-lieu de la région et à Bamako. L état des routes laisse beaucoup à désirer, surtout pendant la saison des pluies où la plupart d entre elles sont impraticables. Cela nuit beaucoup au développement de la région qui devrait être axé, dans un proche avenir, sur les exploitations minières de Sadiola et les eaux du barrage de Manantali. 2. Alimentation en eau des populations de la région de Kayes Les populations de la région de Kayes s approvisionnent à partir de deux sources principales : les eaux de surface et les eaux souterraines. Les eaux de surface A cause de la sécheresse qui persiste depuis plus de vingt ans, les lacs et les rivières et une partie des fleuves tarissent pendant la saison sèche. Ces eaux de surface ne sont généralement pas traitées avant consommation. Seules les villes de Kita et de Kayes bénéficient d une eau traitée chimiquement. Dans le reste de la région, les eaux de surface, autour desquelles se concentrent beaucoup d activités, sont polluées et donc causes de maladies (ver de Guinée, diarrhée, maladie de la peau...). Les eaux souterraines Les eaux souterraines constituent les principales ressources d AEP, surtout pendant la saison sèche. Elles sont exploitées grâce à des forages équipés de pompes, des puits modernes à grand diamètre et des puits traditionnels. a) les forages Les forages recensés dans la première région ont été réalisés dans le cadre de projets d hydraulique villageoise dont les principaux sont : la Banque mondiale (Kita, Kéniéba, Bafoulabé) ; le Prodeso (Kayes, Yélimané) ; l Odik (Nioro, Diéma, Bafoulabé) ; la CEAO (Kayes, Yélimané, Diéma, Nioro) ; le CM, italien (Kayes, Yélimané) ; le Fed (Nioro, Diéma) et la Bid (Nioro). Les ouvrages sont tous équipés de pompes de marques très variées (India Mali, India Mark II, Vergnet, Badin Mono, Abi Vergnet...). Le débit de ces pompes est de l ordre de 1 m 3 /h. Les pompes installées dans les cercles de Kita, Bafoulabé et Kéniéba fonctionnent très bien grâce au réseau de maintenance mis en place par le projet de la Banque mondiale. Dans cette zone, les pièces de rechange sont disponibles et des agents villageois ont été formés à l entretien et à la maintenance. Ailleurs, la plupart des pompes ne fonctionnent pas, faute de pièces de rechange et de réparateurs. Cette situation devrait s améliorer grâce à un programme de réhabilitation de 600 points d eau, financé par la Banque mondiale. Le taux de couverture en forages des villages de la première région est assez bas et inégal. Il est de l ordre de 60 à 80 % dans les cercles de Kita, Bafoulabé et Kéniéba et de 40 à 50 % dans le reste de la région. Le taux de satisfaction des besoins en eau potable est de l ordre de 42 %, ce qui demeure faible par rapport à l objectif de 80 % préconisé pour l an b) Les puits modernes à grand diamètre Les 280 puits à grand diamètre de la région ont été construits aussi bien dans les villages pour les besoins de la population, qu en dehors, pour les besoins de l élevage (puits pastoraux). Ces gros ouvrages ont été réalisés dans le cadre des projets soutenus notamment par le Fed, la Bid et surtout le Prodeso. Cependant, il faut noter qu une importante partie de ces puits a été financée par les collectivités villageoises et des ONG. A cause de la sécheresse, la plupart de ces puits tarissent en saison sèche (mai-juin) rendant difficile l approvisionnement en eau potable. Les puits à grand diamètre sont plus nombreux dans les cercles du nord (Yélimané, Nioro, Diéma) mais leur exploitation artisanale rend la qualité de l eau souvent douteuse. En outre, le manque d abreuvoirs pour les animaux autour des puits, renforce les mauvaises conditions d hygiène. 16

17 Politique des Etats riverains et de la Coopération française Cependant et malgré leur coût exorbitant (plus de F CFA le mètre linéaire), les ruraux préfèrent les puits à grand diamètre. Les populations non desservies à domicile s approvisionnent aux fontaines publiques où l eau coûte 10 F le seau de 20 litres. c) Les puits traditionnels Ces puits, profonds de 10 à 20 m, se trouvent dans presque toutes les concessions. Leur construction ne répond pas aux normes techniques requises. Les parois sont nues (sans buses) et les diamètres petits (moins d un mètre). La qualité de l eau (souvent non potable parce que peu éloignée des latrines ou autres sources de pollution) et les quantités fournies (pas d eau en saison sèche) sont aléatoires. Le plus grand nombre de puits traditionnels se concentre dans les cercles de Kita, Bafoulabé, Kayes où la faible profondeur de la nappe facilite leur construction. Dans les cercles de Yélimané, Nioro et Diéma, ils sont moins nombreux du fait de conditions géologiques peu favorables (peu d eau et grandes profondeurs). 3. La gestion de l eau dans la première région Les adductions d eau a) Dans les grandes localités Dans la région de Kayes, seules trois grandes villes bénéficient d une adduction d eau moderne : Kayes, à partir du fleuve Sénégal ; Kita, à partir du fleuve situé à 25 km de la localité ; Nioro du Sahel, à partir des forages. Dans ces localités, où les travaux ont été réalisés par l État grâce à des prêts, la gestion de l eau est confiée à la société Énergie du Mali (EDM). La distribution se fait à partir de branchements, privés et publics, tous dotés de compteurs d eau. Pour les branchements privés, les quantités relevées au compteur sont facturées à la fin de chaque mois par l EDM. La gestion est ici simplifiée car ne bénéficie de l eau que celui qui paye. b) Adduction des centres semi-urbains ou ruraux Dans ces centres, les installations ne sont pas financées par l État malien mais par les populations elles-mêmes, souvent avec l aide d ONG ou de villageois émigrés. Ainsi des cercles de Yélimané et Nioro, où les adductions, fort nombreuses, sont totalement financées par les émigrés. Quant à la gestion, les systèmes varient d un village à l autre et nous évoquerons ici deux cas typiques : Cas de Balandougou (cercle de Kita) Dans cette localité, l adduction d eau a été réalisée à partir d un forage avec la participation financière des populations et d une ONG. Il s agit d une adduction sommaire puisqu il n y a que des branchements publics. Pour financer le fonctionnement des installations (le groupe électrogène fonctionne 2 ou 3 heures par jour), le village dispose des revenus de la vente des produits d un jardin entretenu collectivemen et d un atelier de soudure. Pour le moment tout va bien mais le renouvellement des équipements (pompes et groupe électrogène) doit être envisagé. Cas de Sambaka (cercle de Yélimané) Dans cette localité, l adduction est financée entièrement par ses ressortissants émigrés en France. Toutes les concessions bénéficient d un branchement et les quantités consommées sont payées à la fin de chaque mois. Un ou deux branchements publics desservent les moins nantis, où l eau est vendue au prix de 25 F CFA le seau de 20 litres. Les recettes issues de la vente de l eau assurent le fonctionnement des équipements, pas leur renouvellement. Dans ces deux cas, des problèmes existent et l on doit réfléchir à la pérennité des installations. Des sources de financement sûres doivent être recherchées pour le fonctionnement et le renouvellement des équipements à long terme. 17

18 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires du fleuve Sénégal B. Collignon Gestion des forages équipés de pompe à motricité humaine Les forages équipés de pompe ont été réalisés par des projets financés grâce à des prêts ou des subventions et leur mode d acquisition varie d un projet à l autre. Dans la zone de Kita, Kéniéba et Bafoulabé, la participation demandée aux villageois est de F CFA, dont pour la pompe, pour le ciment des aménagements autour du point d eau, pour le prix d un premier lot de pièces de rechange. Les villageois participent euxmêmes au creusement du puisard pour recueillir les eaux perdues et souvent à l aménagement de l accès au site de forage. Paysans transportant une buse pour un puits. La participation des villageois aux travaux est une bonne manière d évaluer leur intérêt pour le projet. Dans la zone Odik la participation communautaire est de F CFA et dans la zone CM, de F CFA. Selon une décision prise il y a quelques années, les dépenses d entretien de la pompe reviennent aux villageois. La direction de l hydraulique et de l énergie, grâce à ses équipes d animation et de sensibilisation, a mis en place un comité chargé du fonctionnement et de la gestion de la pompe dans chaque localité. Ce comité est composé d un président, d un secrétaire, d un caissier, de deux agents de maintenance et d une femme chargée de la salubrité. Une caisse villageoise assure les dépenses nécessaires : paiement des pièces de rechange et rémunération du réparateur de la pompe. Le mode d alimentation de cette caisse est laissée au choix des villageois. Certains préconisent des cotisations mensuelles et par famille ; d autres l alimentent à partir des recettes issues de la vente des produits du champ collectif, ou des recettes des activités organisées par la communauté. Ces structures fonctionnent bien dans les petites localités où le président du comité est également chef de village, et dans les localités où les revenus des populations le permettent (cercles de Kita, de Kéniéba et Yélimané). Ailleurs, les caisses des villages sont vides et à chaque panne, il faut interpeller les populations pour une nouvelle cotisation. Cette procédure est lente et les pompes demeurent souvent longtemps sans réparation. Le bon fonctionnement de la pompe dépend également du degré de pénurie d eau dans les villages. Partout où il y a une source d eau alternative, les équipements sont délaissés en cas de panne. Dans certains villages du cercle de Kéniéba où les activités d orpaillage sont très développées, l eau des forages est vendue sur place et génère beaucoup d argent qui sert à la réparation des pompes et à l installation de points d eau supplémentaires. 18

19 Politique des Etats riverains et de la Coopération française Ainsi, la pérennité des forages dépend : de la bonne organisation et du degré de motivation des populations ; du degré de pénurie d eau ; du type ou de la marque de l équipement ; de la disponibilité des pièces de rechange et de personnel d entretien et de maintenance ; des revenus financiers des populations. Le manque actuel de législation sur les forages accentue les difficultés de leur gestion (conflit entre éleveurs et agriculteurs, entre nomades et sédentaires, entre ceux qui payent et ceux qui ne payent pas). En outre, la politique en place pousse les populations à prendre en charge les dépenses d équipements. Face à cela, les communautés villageoises ont besoin d une meilleure organisation, d une grande mobilisation et d activités générant des ressources financières. Concernant les adductions simples dans les centres secondaires, le mode de gestion de l EDM devrait servir d exemple (des compteurs à tous les branchements, un paiment régulier). A l avenir, les populations devront être mieux informées des avantages et inconvénients des équipements ; elles devront participer physiquement et financièrement à leur réalisation. Lorsque le coût élevé de l installation nécessite une aide extérieure, il est particulièrement indispensable que les villageois s engagent à assurer la pérennité de l ouvrage. L alimentation en eau se fera à partir des forages existants dans les localités et concernera une vingtaine de centres. La source d énergie sera solaire. Deux centres sont dores et déjà opérationnels. Un château d eau et un mini-réseau de distribution desserviront des bornes-fontaines. Participation des populations : environ FCFA. Le système solaire, peu coûteux à l entretien, simplifiera sans doute la gestion mais une réflexion appropriée doit conduire à mieux définir comment les populations prendront ces installations en charge. b) Adduction des centres semi-urbains et ruraux par la KFW Ce très vaste programme concerne toutes les localités de plus de habitants. Une étude a déjà porté sur une vingtaine de centres et la première opération débutera dans 9 d entre eux. L adduction sera sommaire et à partir des forages existants. Dans un premier temps, il n y aura que des branchements publics. Source d énergie : groupes électrogènes. Participation des populations : environ F CFA. Si les premières expériences s avèrent positives, l opération s étendra à près de 40 centres. L eau sera vendue sur place afin de générer les fonds nécessaires au bon fonctionnement des installations. Une étude socio-économique a prouvé que beaucoup de centres peuvent remplir les conditions demandées. Un autre objectif de ce projet est d élaborer un schéma directeur d AEP pour les centres semiurbains et ruraux. 4. Programmes en cours dans la région de Kayes Adductions dans les centres secondaires Deux programmes sont en cours : a) Adduction des centres de la zone Odik (Kaarta) Programme de forages d eau a) Réalisation de 400 forages à Kéniéba et Bafoulabé C est l un des objectifs de la composante hydraulique rurale du projet Santé, population, hydraulique rurale (PSPHR). Dores et déjà, 320 forages sont réalisés à Kéniéba et les 85 prévus à Bafoulabé sont en cours de réalisation. Le programme prendra fin en Ces forages intéressent les arrondissements de Oussoubidiagna, Diallan, Diakon et Goundara. Ils seront équipés de pompes India Mali. La participation villageoise sera de l ordre de FCFA. 19

20 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires du fleuve Sénégal endémiques de la région afin d éradiquer ce fléau. Les études d implantation ont commencé et les travaux de forages sont prévus pour Les cercles de Kayes, Yélimané, Diéma et Nioro seront les principaux intéressés. L opération est financée par la coopération japonaise. d) Autres programmes AFVP b) Réhabilitation de 600 pompes dans la région Ce programme réalisé dans le cadre du PSPHR débutera en janvier Il s agira de : réparer la pompe ou la changer ; former les agents villageois et les équiper pour la réparation ; mettre en place un réseau de pièces détachées par la création de magasins ; aménager les alentours des forages par la construction de murs de protection, des aires de pompes, des canaux d évacuation des eaux perdues afin d améliorer les conditions d hygiène ; organiser les populations pour la prise en charge des points d eau. Les cercles intéressés par ce programme sont : Kéniéba, Yélimané, Nioro, Diéma. c) Programme japonais de lutte contre le ver de Guinée Ce programme prévoit de réaliser 230 forages positifs équipés de pompes dans 145 villages En dehors de ces vastes programmes financés par l État, grâce à des prêts et des subventions, il existe beaucoup d autres petits programmes initiés par les collectivités villageoises elles-mêmes et les ONG. Ainsi les localités de Yélimané, Kayes et Nioro, qui entendent réaliser leurs propres adductions. Des ONG envisagent aussi d intervenir à Bafoulabé et Kita dans le surcreusement des puits à grand diamètre. En conclusion, le problème de l alimentation en eau de la région de Kayes demeure entier malgré les efforts du gouvernement et des populations. Les conditions économiques, sociales, géologiques et autres constituent encore de sérieux handicaps. La gestion de l eau potable attend toujours un cadre juridique viable. L objectif devrait concerner aussi bien le fonctionnement des équipements que leur renouvellement, voire leur extension. Cette nécessité d améliorer la gestion vaut autant pour l EDM que pour les populations. La prise en charge de leur propre sort par les populations reste la devise. La décentralisation prônée par l État gagnerait à s étendre au domaine de la gestion de l eau. 20

21 Politique des Etats riverains et de la Coopération française La gestion de l eau dans les centres secondaires du Sénégal RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL Ministère de l Hydraulique Direction de l exploitation et de la maintenance (DEM) Antoine Diokel THIAW, Directeur de la DEM Eric Dagassan, Conseiller technique 1. La politique d hydraulique rurale Généralités L approvisionnement en eau potable des populations rurales et du cheptel a toujours constitué pour les pouvoirs publics une préoccupation majeure, en vue d atteindre, d ici à l an 2000, l objectif de 35 litres par habitant et par jour recommandé par l Organisation mondiale de la santé (OMS). Le taux de desserte actuelle, au Sénégal, est de 25 litres par habitant et par jour. Pour cette raison fondamentale, le gouvernement, à travers le 8 ème Plan national de développement économique et social, a accordé une priorité de tout premier ordre à l aménagement et à la maintenance hydraulique. Pour répondre aux besoins en eau sans cesse croissants des zones rurales où vivent près de 60 % de la population, l État du Sénégal a mis en oeuvre de vastes programmes d installation de systèmes d approvisionnement destinés en priorité à l alimentation en eau des populations et du cheptel. L exécution de ces différents programmes, qui a connu une accélération à partir de 1981, avec l appui de la communauté internationale des bailleurs de fonds, a permis de porter le nombre de forages motorisés ou solaires en milieu rural à 719 unités (130 nouveaux équipements sont en cours de réalisation). Il faut ajouter 124 points d eau équipés de pompes manuelles et 198 unités équipées de pompes éoliennes. Ce patrimoine d hydraulique rurale, réparti à travers le pays et dont le coût actuel de remplacement est estimé à près de 100 milliards FCFA, constitue un élément essentiel du dispositif hydraulique mis en place par l État dans le cadre de l amélioration des conditions de vie des populations rurales. Pour atteindre l objectif de 35 l/hab./j., la réalisation d environ 500 forages motorisés supplémentaire s avère nécessaire d ici l an 2000, portant le nombre total d ouvrages à gérer à 1200 unités. Concernant le bassin du fleuve Sénégal (départements de Dagana, Podor, Matam, Bakel) le tableau 2 (page suivante) présente, quelques éléments significatifs de la politique de l eau dans cette région et des moyens hydrauliques mis à la disposition des populations. Tenant compte du 21

22 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires du fleuve Sénégal Tableau 1 Besoins en eau potable (en milliers de m3/jour) caractère primordial d une bonne conservation de ce patrimoine, l État a, dès 1949, mis en place une structure de maintenance pour la mise en oeuvre des activités liées à l exploitation des installations d hydraulique rurale. Cette structure de maintenance a connu des évolutions et mutations diverses qui ont suivi le rythme d accroissement des forages motorisés. L importance grandissante des coûts récurrents résultant de la mise en place de ce patrimoine et la nécessité d impliquer davantage les usagers dans la prise en charge des installations d hydraulique rurale, ont amené les autorités à institutionnaliser et à généraliser, en 1984, la création de comités de gestion au niveau de tous les systèmes d approvisionnement en eau gérés par les services publics de l hydraulique. Contexte organisationnel La gestion de l ensemble du patrimoine d hydraulique rurale est assurée au sein du ministère de l Hydraulique par la Direction de l exploitation et de la maintenance (DEM) avec la participation des collectivités bénéficiaires. Les principales activités de la DEM dans ce domaine comportent : le suivi et la maintenance des installations d exhaure de l eau et des systèmes de distribution et de stockage ; la promotion des actions de valorisation des points d eau ; l encadrement et le suivi des comités de gestion de forage ainsi que la formation et la sensibilisation des usagers ; le renouvellement et la réhabilitation des installations et équipements d hydraulique rurale ; l évaluation des charges récurrentes, la définition et le choix des équipements d hydraulique en milieu rural. La Direction de l exploitation et de la maintenance, dans l exécution de ses tâches, s appuie au niveau central sur trois divisions : la Division de l exploitation qui assure le suivi et l entretien préventif des installations. Elle participe à la conception et au choix des équipements. Cette division est chargée d étudier la rationalisation des types de matériels selon les conditions d utilisation, et de calculer les charges récurrentes. En outre elle est responsable des Tableau 2 Investissements dans les adductions (en millions de F CFA) Dagana Podor Matam Bakel RÉGION SÉNÉGAL Investissements Forages motorisés et solaires Population (en millions) 0,9 8 Nombre d habitants par forage

23 Politique des Etats riverains et de la Coopération française Figure 1 Évolution du nombre de forages motorisés dans la région du fleuve actions et de la valorisation des installations hydrauliques, et de l élaboration des procédures de gestion ; la Division de la maintenance, qui est chargée de l organisation et de l exécution de toutes les interventions lourdes sur les installations d hydraulique rurale. Elle est responsable de l approvisionnement et de la gestion du stock de pièces détachées, et assure la formation et le perfectionnement des conducteurs de forages et du personnel d intervention ; le Bureau de la formation, de l animation et de la sensibilisation, responsable de la mise en place des installations hydrauliques et de l encadrement des comités de gestion et du suivi des conducteurs de forage. Il participe à la formation et au perfectionnement des conducteurs de forage. La DEM s appuie également sur les brigades décentralisées de maintenance situées à Ndioum et Matam pour la région administrative du fleuve (région de Saint-Louis), Goudiry pour le département de Bakel et Louga, Linguère, Diourbel, Thiès, Kaolack, Fatick, Tambacounda, Kolda, Ziguinchor et Sédhiou pour le reste du pays. Justifications d une réforme à envisager La croissance rapide du nombre de forages motorisés ou à énergie solaire en milieu rural (passé de 106 en 1980 à 719 actuellement pour l ensemble du pays, et de 28 à 159 pour les départements de la région du fleuve), et l impérieuse nécessité d en assurer la conservation et le bon fonctionnement ont fait que le sous-secteur de l exploitation et de la maintenance des forages ruraux est l objet de soins particuliers. Devant l augmentation des besoins financiers requis ( à F CFA par mois suivant les villages riverains du fleuve, hors réparations et amortissement du matériel d exhaure) pour la conduite adéquate des opérations de mainte- 23

24 Programme Solidarité-Eau, bassin du fleuve Sénégal Séminaire sur la gestion du service de l eau dans les centres secondaires du fleuve Sénégal Figure 2 Contributions (en millions de F CFA) de l Etat et des comités de gestion au financement du service de l eau. On constate bien le transfert progressif des charges de l Etat (budget de fonctionnement et d équipement) vers les comités de gestion. n a pas permis de juguler la dégradation progressive des installations en raisont de la forte sollicitation dont elles font l objet. Dès lors, la DEM, confrontée à des difficultés multiples, doit mettre en oeuvre une stratégie efficace de gestion et de maintenance des installations qui commande une implication accrue des usagers, du secteur privé et des collectivités locales. Un pas dans le sens de la réforme : la fédération des comités de gestion nance des installations d hydraulique rurale, l État a initié une politique de responsabilisation des bénéficiaires à travers la constitution de comités de gestion des forages ruraux. Ces structures institutionnalisées depuis 1984 contribuent actuellement à la prise en charge des coûts récurrents des installations mises à leur disposition (cf. Figure 2). Cette contribution représente actuellement 100 % des coûts d exploitation (carburant, lubrifiants et salaire du conducteur de forage) et près de 30 % des charges d entretien (petites pièces d usure pour dépannages mineurs). L entretien, les réparations, le renouvellement, l amélioration des installations existantes restent à la charge de l État. A ce propos, il convient de préciser que les comités de gestion ont, au titre de la gestion 1993, contribué pour 1,3 milliard FCFA, pour l ensemble du pays, à la couverture des dépenses d exploitation de près de 650 forages motorisés ruraux. Toutefois, cet effort appréciable des usagers, conjugué aux crédits mis à disposition par l État, Malgré une contribution appréciable (cf. Figure 2) dans la gestion des forages motorisés, les comités de gestion connaissent de sérieuses difficultés de fonctionnement réduisant fortement leur efficacité. Le regroupement autour d instances fédératives apparaît comme une des solutions permettant de les redynamiser et de créer un cadre de concertation et de promotion de projets productifs communs. Ce regroupement permettra également de favoriser et de rationaliser l appui que les communautés rurales et les organisations non gouvernementales (ONG) apportent à ces comités. Il facilitera l implication du secteur privé dans la gestion des ouvrages et favorisera la standardisation des équipements d exhaure et facilitera la création d un circuit d acquisition et de distribution de pièces de rechange. Il sera envisagé au niveau de l arrondissement, du département et de la région, aussi bien qu au niveau national. La mise en place de ces structures est envisagée de manière progressive, dans tout le pays, jusqu à la fin de l année D ores et déjà, une opération test a démarré dans les régions administratives de Kaolack et de Fatick. 24

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