La construction mixte acier-béton 2 e partie : vérification des états limites de service selon l Eurocode 4

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "La construction mixte acier-béton 2 e partie : vérification des états limites de service selon l Eurocode 4"

Transcription

1 Les éléments structuraux mixtes acier-béton présentent des avantages principalement dans les bâtiments multi-étagés. Le dimensionnement des éléments de structure mixtes fait l objet de l Eurocode 4. Outre le calcul de stabilité (états limites ultimes), toute structure requiert une vérification de la déformation (états limites de service). Dans le présent article, nous examinons le dimensionnement des éléments de structure mixtes aux ELS. Didier Delincé, ir., chercheur, laboratoire Structures, animateur Antenne Normes Eurocodes, CSTC Benoit Parmentier, ir., chef adjoint du laboratoire Structures, CSTC 1 INTRODUCTION ET NORMES DE RÉFÉRENCE Les nombreux avantages liés au choix d éléments structuraux mixtes acier-béton, principalement pour les bâtiments multi-étagés et ceux comportant des travées de portée moyenne à grande, ont déjà été abordés dans un précédent article [41]. Ces avantages sont mis en valeur à travers le projet de recherche SIRIUS ( 1 ), mené par l Institut De Nayer et subsidié par l IWT ( 2 ) (Hobu-Fonds et Tetra- Fonds), que le CSTC suit au sein de la commission d accompagnement. La philosophie de base du dimensionnement des structures selon les Eurocodes distingue principalement deux types d états limites : les états limites ultimes ou ELU, qui concernent la sécurité des personnes et/ou de la structure (effondrement, ); leur vérification nécessite de contrôler la capacité portante maximale d une structure ou d un élément et les déformations excessives pouvant mener à une défaillance structurale par instabilité mécanique (flambement d une colonne, déversement d une poutre, ) les états limites de service ou ELS, qui concernent le fonctionnement de la structure ou des éléments structuraux, le confort des personnes et l aspect de la construction (fissuration, déformation excessive, vibrations, ). La méthode de calcul des éléments de structure mixtes (poutre mixte, colonne mixte et dalle mixte) aux ELU a été présentée dans un La construction mixte acier-béton 2 e partie : vérification des états limites de service selon l Eurocode 4 premier article [41]. Cette deuxième partie aborde la vérification de ces éléments aux ELS selon les Eurocodes et en particulier selon l Eurocode 4 (EC4). Nous n envisagerons que les règles générales relatives aux bâtiments, couverts par la partie 1-1 de l EC4 ( 3 ) [10], laissant de côté les aspects relatifs aux ponts, qui font l objet de la partie 2 de l EC4. L Eurocode 4 fait assez logiquement référence à l Eurocode 2 (EC2) ( 4 ) pour le calcul des éléments en béton [5] et à l Eurocode 3 (EC3) pour le calcul des éléments en acier [8], en particulier le dimensionnement du platelage des dalles mixtes [9]. Le but de cet article est de fournir une vue d ensemble du dimensionnement des éléments de structure mixtes les plus courants aux ELS. Des références à des ouvrages plus complets sont données en fin d article. A Eurocode 4 : appliquer l ENV ou l EN? Le présent article est basé, comme le précédent, sur la version ENV de l EC4. Ce texte est contenu dans la norme belge NBN ENV de 2002 [10], avec le document d application national (DAN) pour la Belgique. Cette norme a le statut de norme homologuée à l Institut belge de normalisation (IBN), qui a été confirmé dans l AR d exécution du 11 juin 2004 publié au Moniteur belge du 27 août Elle constitue donc actuellement la norme de référence pour la conception des structures mixtes acier-béton en Belgique. Parallèlement, les travaux de rédaction de la version EN de l EC4 arrivent à leur terme, avec l envoi en janvier 2004 du projet final par le Comité européen de normalisation (CEN) aux Etats membres pour recueillir les derniers commentaires (procédure de vote formel); la version définitive devrait donc être disponible à l IBN, responsable de la publication des normes, dans les tout prochains mois. Pour que cette EN puisse être appliquée en Belgique, l IBN devra préparer et publier une annexe nationale (ANB), qui définit les paramètres nationaux et les règles d application particulières, dans les deux ans qui suivent la publication de l EN Ceci signifie que la NBN ENV devrait être remplacée par son équivalent EN vers la fin de l année 2006 au plus tard. Par rapport à l ENV, l EN gagne en lisibilité du point de vue de la structure et des articulations avec les autres Eurocodes : l EC1 pour les actions et l EC0 pour les combinaisons d actions, les EC2 et EC3 pour les structures en béton et en acier respectivement. Nous avons préparé cet article sur la base de la NBN ENV , mais étant donné l imminence de la publication de la version EN, nous attirons déjà l attention du lecteur lorsque la version EN de l EC4 diffère sensiblement de la version ENV. Le lecteur intéressé trouvera des explications plus détaillées sur l EN , exemples à l appui, dans un ouvrage en anglais signalé en bibliographie [45]. En ce qui concerne les Eurocodes 0 et 1, les versions EN sont déjà disponibles [1][3], et leur ANB respective devrait être publiée dans les prochains mois : elles remplaceront alors les versions ENV [2][4]. C est pourquoi nous avons adopté, dans cet article, les notations des versions EN. L état d avancement des travaux peut être suivi sur le site de l Antenne Normes Eurocodes : (rubrique Normes > Eurocodes > Tableaux récapitulatifs ). ( 1 ) Plus d information sur le site ( 2 ) Instituut voor de aanmoediging van Innovatie door Wetenschap en Technologie in Vlaanderen. ( 3 ) Dans la suite du texte, une référence EC4 renvoie à la partie 1-1 de l EC4, soit la norme NBN ENV [10]; de même, les références EC2 et EC3 désignent en général les prénormes ENV, soit respectivement la NBN B de 1999 [5] et la NBN ENV de 2002 [8]. ( 4 ) L EC2 au stade d ENV est publié en Belgique sous l indicatif NBN B [5]. Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 1

2 B 2 HYPOTHÈSES DE CALCUL : PROPRIÉTÉS DES MATÉRIAUX MIS EN ŒUVRE Dans le contexte normatif actuel où sont introduites toute une série de normes européennes ( B), rappelons ce qu il en est des hypothèses sur les propriétés des matériaux mis en œuvre dans des ouvrages dimensionnés selon les Eurocodes, hypothèses dont il convient de tenir compte lors de la prescription des matériaux et de la détermination des valeurs à utiliser dans les calculs (voir, pour plus de détails, les 3 Matériaux de l EC2 [5], de l EC3 [8] et de l EC4 [10]). 2.1 BÉTON En ce qui concerne le béton, l EC2 renvoie à la 2 e édition de la NBN B de 1992, qui est basée sur l ENV 206. Cette norme a été remplacée entre-temps par la NBN EN (2001) [15] et un addendum de 2004 [16], auquel est encore venu s ajouter un complément belge sous la référence NBN B (édition 2004) [17]. Cette nouvelle norme a fait l objet d un article paru précédemment dans Les Dossiers du CSTC [43]. Les limitations imposées dans l EC4 aux propriétés du béton sont les mêmes que dans L EC4 dans l arsenal normatif européen L EC4 nécessite d avoir sous la main une série d autres documents pour pouvoir l appliquer en pratique et effectuer un dimensionnement, mais aussi pour choisir les matériaux, les dispositifs de construction et les méthodes de mise en œuvre permettant de satisfaire aux hypothèses de calcul. Les articulations entre les normes de conception (Eurocodes structuraux), les normes d exécution des ouvrages et les normes de produits qui concernent les structures mixtes acier-béton sont schématisées à la figure 1, p. 3 (*). Les normes de produits font aussi souvent référence à une ou plusieurs normes d essai pour déterminer certaines propriétés; celles-ci n ont pas été reprises dans ce schéma. Actuellement, toutes ces normes n ont pas encore atteint le stade de norme définitive EN (voir légende de la figure 1, p. 3). Les références complètes aux normes qui sont actuellement publiées et applicables en Belgique à ce jour sont données dans la bibliographie à la fin de cet article. Les normes de référence utilisables à l heure actuelle pour appliquer l EC4 et pour prescrire les matériaux de manière à satisfaire aux hypothèses de calcul sont présentées au 2. (*) Nous n avons mentionné que les références aux normes de produits qui concernent les structures armées, et pas celles relatives aux structures précontraintes. Le schéma de la figure 1 (p. 3) ne livre pas une liste exhaustive des normes qui concernent les produits utilisés pour les structures mixtes, mais seulement les principales normes auxquelles les Eurocodes se réfèrent en ce qui concerne les hypothèses de calcul. l EC2. S il y a une certaine répétition entre les deux documents, celle-ci disparaîtra dans les futures EN : l EN fera simplement référence à l EN à ce sujet. Par ailleurs, l EC2 limite son champ d application à certaines classes de résistance du béton, comprises en Belgique [5] entre les classes C12/20 et C50/60 pour le béton armé (et a fortiori pour les éléments acier-béton). Le passage à la version EN de l Eurocode 2, dont l édition définitive est attendue dans les prochains mois, étend ce domaine d application des règles de calcul aux classes C90/ ACIER D ARMATURE En ce qui concerne les aciers d armature, l EC2 et l EC4 font référence à l EN 10080, dont la publication est prévue pour 2005; la prénorme correspondante, l ENV a été publiée en 1995 [20]. Dans le document d application national (DAN) de l EC2 (inclus dans la NBN B [5]), la référence à cette norme est remplacée par une référence à la série de normes belges correspondantes. Le DAN de l EC4 n y fait pas allusion, mais l EC4 renvoie à l EC2 à ce sujet; il est donc raisonnable de considérer que cette remarque s applique également aux armatures utilisées dans les éléments mixtes acier-béton. En conclusion, les documents de référence actuels sont les normes NBN A à 304 (références [21] à [26]), complétées par les Prescriptions techniques PTV 302 à 307 (références [27] à [33]) ( 5 ). 2.3 ACIER DE CONSTRUCTION En ce qui concerne l acier de construction (profilés et tôles utilisées dans les structures mixtes), l EC4 se réfère à l EC3 parallèlement à ce qui est fait pour le béton. La situation est un peu plus simple que pour ce dernier, étant donné que des documents définissant les nuances d acier existent déjà (normes EN référencées par les Eurocodes; voir schéma de la figure 1, p. 3). Toutefois, des modifications conduisant à de nouvelles normes sont déjà en cours Ici aussi, comme pour le béton, le domaine d application de l EC4 se limite à certaines nuances d acier. A noter entre autres que l utilisation d une méthode d analyse en plasticité impose des contraintes supplémentaires quant aux propriétés de ductilité de l acier (voir de l EC3). Nous ne nous étendrons pas davantage sur les aspects relatifs aux matériaux à utiliser, notamment en fonction du modèle de calcul appliqué (analyse élastique, analyse plastique, ), mais l utilisateur veillera à effectuer cette vérification lors de la conception d une structure. On peut résumer les limitations imposées par les Eurocodes aux propriétés des aciers d armature et des aciers de construction de la manière suivante : les aciers utilisés doivent être suffisamment ductiles, c est-à-dire avoir une capacité de déformation suffisante avant d atteindre leur point de rupture. Ces limitations qui visent à assurer une ductilité minimale de l acier permettent d admettre, dans les hypothèses de calcul aux états limites, une plastification partielle de l acier d armature et/ou de l acier de construction : la contrainte dans l acier sous l effet des actions considérées peut dépasser la limite d élasticité et donc provoquer une déformation permanente du matériau après enlèvement de la charge, tout en restant inférieure à la contrainte de rupture (ou résistance ultime en traction) ( 6 ). Dans certains cas, un élément de structure peut être calculé en admettant une plastification totale d une ou plusieurs sections critiques, conduisant à la formation de ce qu on appelle une rotule plastique. ( 5 ) Ces PTV peuvent être téléchargées gratuitement sur le site Qualité & Construction : ( 6 ) Pour plus de détails sur les propriétés de ductilité nécessaires, voir le 3.2 de l EC3 pour l acier de construction et le 3.2 de l EC2 pour l acier d armature. Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 2

3 NORMES D EXÉCUTION NORMES DE CONCEPTION NORMES DE PRODUITS ET NORMES D ESSAI EC0 Bases de calcul des structures EC1 Actions sur les structures EC4 Conception des structures mixtes EN ISO Soudage. Goujons et bagues en céramique pour le soudage à l arc des goujons EN Composition, spécifications et critères de conformité des ciments courants EN Exécution des ouvrages en béton EC2 Conception des structures en béton EN Spécification, performances, production et conformité du béton EN Résistance à la compression du béton dans les structures ou les éléments structuraux EN Essais sur béton frais EN Acier d armature EN Produits laminés à chaud en aciers de construction non alliés EN Produits plats laminés à chaud en aciers à haute limite d élasticité pour formage à froid EN 1090 Exécution des structures en acier EC3 Conception des structures en acier EN Aciers de construction à caractéristiques de déformation améliorées dans le sens perpendiculaire à la surface du produit EN Profils creux pour la construction finis à chaud en aciers de construction non alliés et à grains fins EN Profils creux pour la construction formés à froid en aciers de construction non alliés et à grains fins ENV disponible projet de norme (pren) EN disponible EN harmonisée (hen) disponible Fig. 1 Liens entre l EC4 et les autres normes. Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 3

4 3 DIMENSIONNEMENT DES STRUC- TURES MIXTES AUX ÉTATS LIMITES DE SERVICE (ELS) Le premier dimensionnement d une structure est généralement étudié de manière à ce que celle-ci satisfasse aux exigences pour les états limites ultimes (ELU). En général, ceux-ci sont déterminés de manière spécifique (par exemple, pour les poutres : résistance des sections aux efforts sollicitants, résistance au déversement, etc.) et laissent dès lors peu de marge aux concepteurs : les principes énoncés pour la vérification des ELU sont en effet presque toujours accompagnés de règles d application précises, qui permettent de vérifier que les éléments satisfont aux exigences de stabilité de la construction. Les conséquences d un dépassement d un ELS sont moins graves que celles d une ruine (dépassement d un ELU). L occurrence d un manque d aptitude au service d un élément de structure est donc aussi plus difficile à prévoir. Les critères d aptitude au service peuvent varier assez fortement selon le projet et les exigences souhaitées par le client. Les concepteurs sont amenés à exercer davantage leur capacité de jugement quant aux critères à spécifier. Dans le cas d un bâtiment, les valeurs limites adoptées pour les ELS présentent souvent un caractère conventionnel et visent une sécurité maximale. Les règles d application définies dans les Eurocodes en ce qui concerne les critères d aptitude au service sont d ailleurs généralement des recommandations permettant de satisfaire aux principes qui y sont énoncés et aux exigences du client. Si les ELS sont en général définis de manière moins spécifique que les ELU, leur vérification n en est pas moins essentielle pour assurer à la structure sa durabilité et son bon fonctionnement vis-à-vis des autres éléments de la construction et du confort des utilisateurs. L approche retenue par les Eurocodes tient du souci de limiter les calculs nécessaires pour la vérification des ELS. Pour des cas plus particuliers, des règles d application sont données permettant une vérification plus détaillée. Le calcul des contraintes et des déformations à l état limite de service doit prendre en compte les effets suivants (EC4, 5.1(2)) : a) traînage de cisaillement ( 7 ) b) accroissement de la flexibilité résultant d une interaction incomplète significative due au glissement entre l acier le béton c) fissuration, avec rigidité résiduelle du béton tendu dans les zones de moment négatif C d) fluage et retrait du béton e) éventuellement plastification de l acier, en particulier lorsqu on utilise des constructions non étayées f) éventuellement plastification des armatures dans les zones de moment négatif. La prise en compte de ces effets ne passe pas forcément par des calculs ou des mesures quantitatives : certains effets sont considérés de manière forfaitaire, comme par exemple le retrait et le fluage dans les poutres mixtes. Au cas où un calcul de déformation ou de déplacement s avère néanmoins nécessaire, on veillera à utiliser les combinaisons de charges qui concernent les états limites de service, moins critiques que celles utilisées pour le dimensionnement aux ELU ( D, p. 5). Ce qui changera avec les Eurocodes EN En ce qui concerne la limitation des déformations et des vibrations dans le bâtiment, des critères d aptitude au service ont été définis dans la norme belge NBN B publiée en 2003 [40]. Ceux-ci ne dépendent pas du matériau constitutif de l élément structural, mais bien des performances qu ils contribuent à satisfaire. A titre d exemple, la flèche admissible d un plancher sera différente selon le revêtement de sol afin de garantir la longévité de celui-ci et son mode de pose : ainsi, la flèche maximale sera plus importante pour un revêtement souple (1/250 e de la portée) que pour un revêtement rigide (1/350 e à 1/500 e de la portée). La norme NBN B servira de référence pour la définition des critères de déformation dans l annexe nationale de l EC0. Par ailleurs, les Eurocodes au stade d EN renverront à l EC0 pour la définition des critères d aptitude au service surtout en ce qui concerne les déformations et les vibrations contrairement à la situation actuelle dans les versions ENV, où chaque Eurocode matériau fournit ses propres critères. dalle mixte poutre principale ou secondaire béton tôle ou bac acier Fig. 2 Calcul d un système de plancher mixte. Nous allons passer en revue les ELS qu il convient en général de vérifier pour les éléments de structure mixtes acier-béton couramment utilisés en bâtiment que sont les colonnes mixtes, les poutres mixtes et les dalles mixtes (ces dernières se rencontrant le plus souvent sur une structure portante en acier). Pour un système de plancher mixte constitué d une dalle mixte et de poutrelles métalliques (voir figure 2), on dimensionne d abord la dalle mixte aux ELU et aux ELS, puis les poutres mixtes formées par la connexion de la dalle soit sur les poutres principales soit sur les solives, également aux ELU et aux ELS (voir [44] pour plus de détails). 1. CALCUL DE LA DALLE MIXTE sens de portée 2. CALCUL DE LA POUTRE MIXTE sens de portée ( 7 ) Dans un plancher mixte, le transfert de l effort de cisaillement des connecteurs à la dalle ne mobilise pleinement celle-ci que si l espacement des poutres métalliques n est pas trop grand. Cela signifie notamment que les contraintes normales dans la dalle (par exemple, au niveau de la face supérieure) ne sont pas distribuées uniformément : elles sont manifestement plus élevées au droit des poutres métalliques et plus faibles à mi-distance entre ces poutres. On parle souvent d effet de traînage de (ou par) cisaillement. Voir (p. 5) pour plus de détails. Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 4

5 D Les états limites de service selon les Eurocodes La définition d un état limite de service (ELS) a été donnée en début d article. Les principes généraux qui prévalent pour toute structure sont fournis dans l Eurocode 0 (EC0), qui désigne la norme NBN EN 1990 [1] (celle-ci a fait l objet d un article dans CSTC-Magazine Hiver 2003 [41]). Une fois complétée par son annexe nationale belge (ANB), celle-ci remplacera la prénorme homologuée NBN ENV [2]. La formule générale donnée par l EC0 pour la vérification des ELS est la suivante : E d C d où E d est la valeur de calcul de l effet des actions, spécifiée dans le critère d aptitude au service C d et déterminée sur la base de la combinaison appropriée C d est la valeur limite de calcul du critère d aptitude au service. Selon l EC0, il convient de distinguer parmi les ELS ceux qui sont réversibles (vibration d une structure sous l action du vent, certaines déformations,...) de ceux qui sont irréversibles (fissuration du béton,...). Les combinaisons de charges à considérer pour calculer le terme E d sont en effet différentes selon le type d état limite, étant donné que les conséquences du dépassement d un état limite particulier sont différentes. L EC0 propose les combinaisons suivantes (avec G l action permanente, P l effort de précontrainte et Q l action variable), mentionnées dans l ENV , pour lesquelles les coefficients de sécurité partiels sur les actions sont tous pris égaux à 1, et les valeurs des coefficients de combinaison ψ pour les valeurs d accompagnement des charges variables sont données dans l EC0 : combinaison caractéristique applicable normalement aux ELS irréversibles : Gkj, + P+ Qk, 1 + ψ, iqk, i j 1 i> 1 2 combinaison fréquente applicable normalement aux ELS réversibles : Gkj, + P+ ψ11, Qk, 1 + ψ, iqk, i j 1 i> 1 2 combinaison quasi-permanente applicable aux ELS réversibles ayant une influence importante, à long terme, sur l aspect et la durabilité de la structure : Gkj, + P+ ψ, iqk, i j 1 i 1 2 L ENV [2] propose des combinaisons simplifiées dans le cas de bâtiments, mais celles-ci n ont pas été retenues dans l EN 1990 [1]. Pour les vérifications courantes de la limitation des flèches et des déplacements horizontaux en tête de poteau (états limites de déformation), c est la combinaison caractéristique qui est recommandée dans l EC4 ainsi que dans les Eurocodes pour les autres matériaux et dans la NBN B ( C). Pour la vérification des états limites de fissuration du béton, telle que préconisée dans l EC2 et dans l EC4, c est la combinaison quasipermanente qui est recommandée. Ce troisième aspect n est pas spécifiquement couvert par l EC4, mais bien par l EC3 (ENV ); la vérification de ce type d ELS ne concerne que des structures particulières. E Ce qui changera avec les Eurocodes EN Comme indiqué précédemment ( C), dans la version EN des Eurocodes, les critères de déformation ne seront plus donnés dans chacun des Eurocodes matériau ; ceux-ci renverront à l EC0 et donc indirectement à la norme NBN B [40] pour la définition des critères suivant le type d application (p.ex. en fonction du type de revêtement de sol pour les dalles de sol). Cette dernière norme peut donc d ores et déjà être utilisée conjointement avec les Eurocodes dans leur version ENV, les critères retenus pour limiter les flèches et les vibrations étant en général plus sévères que ceux proposés par les ENV. Les prescriptions données dans l EC4 pour la vérification des ELS des poutres mixtes s appliquent une fois que le béton a durci et que le comportement de la poutre est effectivement mixte. Pour vérifier les ELS en phase de construction, il faut se référer à l EC3. Nous nous limitons ici au premier cas. Notons seulement que le choix d une construction étayée ou non peut dépendre des résultats de calcul aux ELU et aux ELS en phase de construction CONTRÔLE DES FLÈCHES 3.1 COLONNES MIXTES Les ELS à vérifier pour les colonnes mixtes ( 8 ) concernent surtout les déplacements en tête des colonnes faisant partie d une structure non contreventée (poteaux isolés). Des valeurs limites pour ces déplacements horizontaux sont proposées dans la NBN B [40]. Les déformations axiales d éléments en compression sont en général suffisamment faibles pour pouvoir être négligées, et les déformations horizontales sont supposées acceptables si la colonne est dimensionnée pour résister au flambement. Pour les états limites de fissuration (pour le béton, sous l effet d efforts de compression élevés), l EC4 ne donne pas de limites de contrainte dans les éléments comprimés. 3.2 POUTRES MIXTES Les poutres mixtes sont constituées en général d un profilé en acier (p.ex. profilé en I laminé à chaud ou recomposé par soudage) et d une dalle qui peut être soit une dalle en béton armé, en béton coulé in situ ou préfabriquée, soit une dalle mixte constituée d une dalle de béton coulé in situ sur un platelage servant de coffrage perdu (ou collaborant). Pour pouvoir être considérée comme un élément de structure mixte, il faut que la connexion entre les deux éléments soit assurée (voir article précédent [42] pour les dispositifs de connexion). La vérification des ELS pour les poutres mixtes concerne principalement trois aspects : le contrôle des flèches le contrôle de la fissuration la limitation des vibrations. Comme déjà précisé, la vérification des ELS ne passe pas forcément par de longs calculs. Dans l ouvrage de l APK [44], les auteurs définissent précisément les situations pour lesquelles aucun calcul n est nécessaire : pour une poutre mixte vérifiée aux ELU, il n est pas nécessaire de vérifier les flèches aux ELS, si la valeur du rapport k de la portée sur la hauteur totale de la section mixte de la poutre est compris dans les limites suivantes : poutre simplement appuyée (isostatique) : poutre maîtresse : 15 k 18 poutre secondaire : 18 k 20 poutre continue (hyperstatique) : poutre maîtresse : 18 k 22 poutre secondaire : 22 k 25. Les poutres maîtresses sont appuyées directement sur des murs ou des colonnes, tandis que les poutres secondaires (ou poutres solives) reportent les charges sur les poutres maîtres- ( 8 ) Remarque de terminologie : en Belgique, on parle de colonnes mixtes, alors qu en France, il est question de poteaux mixtes. Le français étant, avec l anglais et l allemand, une des trois langues officielles du CEN, c est la terminologie poteaux qui a été retenue dans les Eurocodes. Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 5

6 ses. La figure 3 montre un exemple d une telle structure porteuse comportant une dalle mixte. Dans le cas où un calcul s avère nécessaire, on se souviendra qu on définit plusieurs flèches pour une poutre ou une dalle, et qu un critère de déformation se rapporte à l une ou l autre définition. Les définitions et les symboles utilisés varient malheureusement d une (pré)norme à l autre : le tableau 1 ci-dessous donne les correspondances entre les symboles utilisés dans les Eurocodes ENV, les Eurocodes EN et la NBN B A noter que, par rapport aux Eurocodes, la NBN B introduit une précision dans la définition des flèches et des déformations : une flèche est mesurée par rapport à la ligne théorique (la norme propose le terme déflexion pour les flèches horizontales), généralement rectiligne entre les appuis, et un déplacement est mesuré par rapport à la ligne initiale, qui tient compte de faibles écarts apportés au préalable à un élément (contre-flèche, par exemple). Nous avons tenu compte de cette précision pour établir le tableau 1; dans la suite du texte, nous utiliserons le terme flèche dans son sens général de déformation verticale pour les poutres et dalles de plancher. L EC3 recommande des valeurs limites pour les flèches verticales, mais on utilisera de préférence les critères de la norme NBN B , plus complète. Celle-ci précise, pour chaque type de critère de déformation, quelle est la combinaison d actions à prendre en considération dans le calcul de la flèche, et sur quelle définition de flèche porte le critère. La combinaison d actions à considérer lors d un calcul de flèche est en général la combinaison caractéristique ( D), aussi appelée combinaison rare; seul le critère de confort visuel se vérifie avec la combinaison fréquente. Les flèches doivent être calculées par une analyse élastique, en corrigeant les effets (a) à (e) cités au 3 (p. 4), pour lesquels l EC4 ( 5.2.2) établit des règles d application. a. Traînage de cisaillement L influence du traînage de cisaillement se fait moins sentir qu aux ELU, et peut être négligée; si la largeur de la dalle est supérieure à 1/8 e de la portée, on peut calculer la flèche en considérant la largeur participante ou efficace de la dalle en travée ( 9 ). Ce calcul est assez conservateur, mais il permet de reprendre des valeurs calculées pour la vérification des ELU (inertie en flexion de la section, ) [44]. poutre maîtresse Fig. 3 Structure mixte acier-béton avec dalle mixte. poutre secondaire Tableau 1 Définitions des flèches et symboles utilisés dans les normes. w abc TYPE DE FLÈCHE SYMBOLES SYMBOLES SYMBOLES EN NBN B ENV (EC3) Contre-flèche (ex. précintrage) dans w c w 1 δ 0 l élément structural non chargé (état 0) Flèche initiale (instantanée et différée w 1 - w c w a δ 1 - δ 0 partielle) sous les charges permanentes (*) de la combinaison d actions correspondante (**) (état 1) Accroissement de la flèche (instanta- w 2 w b née et différée partielle) sous les charges permanentes (poids propre de la structure + parachèvements ultérieurs) Accroissement maximal instantané et w 3 w c δ 2 différé de la flèche dû aux actions variables (***) de la combinaison d actions correspondante (**) (état 2) Déflexion totale tenant compte de la w tot = w abc + w 1 contre-flèche w 1 + w 2 + w 3 poutre secondaire Flèche totale w max = w abc δ max = w tot - w c δ 1 + δ 2 - δ 0 w w 1 (*) Flèche due au poids propre de la structure avant placement de l élément de construction dont les déformations doivent être limitées. Exemple : lorsque la flèche d un plancher est limitée afin d éviter une fissuration du carrelage de sol, l élément de construction considéré est le carrelage, et w 1 est la flèche du plancher avant pose du carrelage. (**) Il s agit en général de la combinaison caractéristique (voir ci-après). (***) Les actions variables sont les charges d exploitation des bâtiments, l action du vent, les charges de neige, les actions thermiques,, symbolisées par Q dans l EC0 [1]. w a w b w c ( 9 ) Au sujet du concept de largeur participante, on se reportera à l article précédent sur le dimensionnement aux ELU [42] ( 3.2 et figure 9). Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 6

7 NORMALISATION RÉGLEMENTATION CERTIFICATION. b. Connexion partielle Si la connexion entre la poutre métallique et la dalle calculée aux ELU est une connexion partielle ( 10 ), ses effets peuvent être négligés ( 11 ) dans les cas suivants : pour une connexion partielle dans un porteà-faux ou une portée, si au moins une des sections est de classe 3 ou 4 (au sujet de la classification des sections : voir [42], 2.3) pour une connexion partielle dans une construction non étayée, si les conditions suivantes sont vérifiées : le calcul de la connexion est conforme à l EC4 ( 6) soit le nombre de connecteurs utilisés pour la connexion partielle N n est pas inférieur à la moitié du nombre nécessaire pour une connexion complète N f (donc N/N f 0,5); soit les efforts dans les connecteurs ne dépassent pas 0,7. P Rk (P Rk étant la résistance d un connecteur [42]) dans le cas d une dalle mixte nervurée dont les nervures sont perpendiculaires à la poutre, la hauteur des nervures ne dépasse pas 80 mm. Si la connexion partielle ne peut être négligée (c est-à-dire si les conditions ci-dessus ne sont pas respectées), l EC4 ( 5.2.2) donne des formules permettant de calculer la flèche de la poutre mixte en connexion partielle (δ) à partir des valeurs de flèche calculées en connexion complète δ c et pour la poutre en acier agissant seule δ a, soit : δ N δ β a = δc Nf δ (si N/N f 0,4) c avec β = 0,5 pour une construction étayée β = 0,3 pour une construction non étayée. F Ce qui changera avec les Eurocodes EN Le critère de l effort maximal dans le connecteur défini ci-avant pour pouvoir négliger l effet d une connexion partielle sera exprimé par rapport à la résistance de calcul P Rd plutôt que par rapport à la valeur caractéristique, qui n est plus définie explicitement, ce qui donne un critère moins sévère (on admet un effort plus important dans le connecteur). La formule de l ENV, mentionnée cidessus pour calculer la flèche en cas de connexion partielle, n a pas été retenue dans l EN; elle reste cependant applicable, mais d autres méthodes devraient également être acceptées [45]. Le terme δ/δ c représente l augmentation relative de la flèche due à la prise en compte du caractère imparfait de la connexion, quantifié par le rapport N/N f calculé lors du dimensionnement des connecteurs aux ELU (voir [42], exemple 2). La condition N/N f 0,4 est remplie si la connexion partielle a été dimensionnée conformément au de l EC4. Les flèches δ, δ c et δ a (symboles de l ENV) correspondent au critère de déformation établi par rapport à une des flèches définies ci-avant (voir entre autres le tableau 1, p. 6), selon la nature de l ELS vérifié. c. Zones de moment négatif Dans le cas de poutres continues, la fissuration du béton dans les zones de moment négatif peut être prise en compte de la manière suivante. On calcule les moments fléchissants aux appuis et la contrainte en traction dans la fibre supérieure du béton σ ct à l aide de la rigidité en flexion des sections homogénéisées E a.i 1 et E a.i 2 (pour la définition des symboles H). L EC4 propose deux méthodes que nous présentons ci-après. r Pour des poutres dont les sections critiques sont de classe 1, 2 ou 3, en chacun des appuis où la contrainte de traction dans la fibre supérieure de la dalle de béton σ ct 0,15.f ck, on multiplie le moment fléchissant par un coefficient minorateur f 1 défini ci-dessous (où I 1 et I 2 représentent respectivement le moment d inertie non fissuré ou fissuré de la section homogénéisée, H) : f 1 = (E a.i 1 /E a.i 2 ) -0,35 0,6 : en présence de charges réparties uniformément, si les charges par unité de longueur sont égales sur toutes les travées et si les longueurs de toutes les travées ne diffèrent pas de plus de 25 % ( 12 ) (courbe A de la figure 4) f 1 = 0,6 : dans tous les autres cas (droite B de la figure 4). Il faut ensuite appliquer les augmentations correspondantes aux moments fléchissants des travées adjacentes. r Une méthode plus précise, nécessitant de préférence un traitement informatique, consiste à procéder à une analyse globale élastique fissurée telle que proposée pour la vérification des ELU, mais applicable aux combinaisons d actions aux ELS; dans ce cas, aucune réduction des moments aux appuis n est à effectuer. Cette analyse consiste à prendre en compte la rigidité en flexion des sections homogénéisées E a.i 2 en supposant un béton fissuré sur 15 % de la longueur de la portée de chaque côté de l appui, et sur 30 % de la longueur des porte-à-faux. f 1 1,0 0,8 0,6 f 1 = (E a.i 1 /E a.i 2 ) -0,35 0, E a.i 1 /E a.i 2 Fig. 4 Coefficients minorateurs du moment fléchissant aux appuis, pour la prise en compte de la fissuration du béton (EC4, fig. 5.1). G A B Ce qui changera avec les Eurocodes EN Le critère σ ct 0,15.f ck pour la redistribution des moments sera exprimé par rapport à la résistance en traction du béton f ctm définie dans l EN : σ ct 1,5.f ctm. Ceci est formellement plus logique. Il faut noter que le rapport de la résistance en traction sur la résistance en compression f ctm /f ck n est pas constant : il diminue pour un béton de classe de résistance plus élevée. H Rigidité en flexion des sections d une poutre mixte Pour calculer une poutre mixte, l EC4 définit une section homogénéisée fissurée ou non par rapport à l acier, dont la rigidité en flexion est respectivement E a.i 1 et E a.i 2 (E a.i 2 < E a.i 1 ) : E a est le module d élasticité de l acier constituant la poutre I 1 est le moment d inertie de flexion de la section mixte pour un béton non fissuré calculé en tenant compte de la largeur efficace de la dalle en béton I 2 est le moment d inertie de flexion de la section mixte pour un béton fissuré en traction calculé compte tenu de la largeur efficace de la dalle en béton et des armatures. Pour calculer I 1 ou I 2, la surface de béton équivalente en acier vaut A c /n; la valeur du coefficient d équivalence nominal n est définie ci-après au point d (p. 8). Pour calculer le moment d inertie non fissuré I 1, A c représente la surface totale de la dalle de béton, tandis que pour calculer le moment d inertie fissuré I 2, A c est la surface de la dalle en compression. Dans les deux cas, cette surface est calculée compte tenu de la largeur efficace de la dalle [42]. ( 10 ) Les concepts de connexion partielle et de connexion complète ont été définis dans l article sur le dimensionnement aux ELU [42] ( 2.3 et exemple 2). ( 11 ) Autrement dit, on calcule la flèche de la poutre mixte en considérant une connexion complète entre la poutre et la dalle. ( 12 ) Ceci revient à vérifier que le rapport de la plus longue travée sur la plus courte est inférieur à 1,25. Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 7

8 Le DAN belge de l EC4 indique que la détermination de σ ct doit prendre en compte le retrait du béton indépendamment de la classe de la section. Par ailleurs, l EC4 ( 5.2.2(9)) stipule que l effet de courbure de la poutre dû au retrait du béton doit être pris en compte pour les poutres isostatiques si le rapport de la portée à la hauteur totale de la poutre k est supérieur à 20 et si la déformation prévue de retrait libre du béton est supérieure à ; cet effet peut être négligé pour les poutres continues. En pratique, l effet de courbure dû au retrait peut généralement être négligé, même pour les poutres isostatiques [46]. L EC4 ne propose pas de règle d application pour pouvoir prendre réellement en compte l effet de courbure dû au retrait dans le calcul de la flèche. Il ne précise pas davantage si la règle de calcul donnée à l annexe 4 de l EC2 peut être appliquée aux éléments mixtes. I Ce qui changera avec les Eurocodes EN L EN ne donnera apparemment plus de critère pour la déformation prévue du retrait libre permettant de déterminer s il y a lieu de tenir compte du retrait dans le calcul de la flèche; la condition sur la valeur maximale du rapport k pour pouvoir négliger cet effet est toutefois conservée. d. Fluage du béton En ce qui concerne la prise en compte du fluage, une précision suffisante est atteinte en remplaçant dans les analyses (entre autres pour le calcul des inerties I 1 et I 2 ) les aires de béton A c par des aires en acier équivalentes égales à A c /n, où n est le coefficient d équivalence nominal défini par n = E a /E c. Le facteur E a représente le module d élasticité de l acier de construction (voir EC3), tandis que le facteur E c est le module équivalent du béton, pris égal à E cm /2 dans ce cas-ci [46], avec E cm le module sécant d élasticité du béton, défini dans l EC2. appui peut être prise en compte en multipliant le moment fléchissant sur l appui par un coefficient minorateur f 2 (de manière similaire à l application du coefficient f 1 pour la prise en compte de la fissuration du béton) : f 2 = 0,5 si la limite d élasticité de l acier f y est atteinte avant durcissement de la dalle f 2 = 0,7 si la limite d élasticité de l acier f y est atteinte à la suite des chargements après le durcissement du béton. Une méthode simplifiée de calcul des flèches pour les poutres continues est proposée dans le Guide de l EC4 (p. 76) [46]. Le contrôle des flèches avant et pendant les phases de bétonnage peut être effectué en se conformant aux mêmes prescriptions que cidessus (EC4, 9.4.1) CONTRÔLE DE LA FISSURATION Pour rappel, il existe différentes causes possibles à la fissuration du béton, dont seules certaines peuvent être efficacement limitées par une mise en œuvre appropriée. La nécessité de contrôler la fissuration et d imposer une limitation des fissures peut avoir plusieurs raisons : ductilité suffisante (les armatures doivent être en phase élastique lors de l apparition des premières fissures) ( 14 ) durabilité esthétique étanchéité du béton, Les Eurocodes limitent l ouverture des fissures principalement dans le cadre des critères de durabilité. Des fissures surviennent dans le béton quand celui-ci est soumis à un effort de traction. Les fissures dans la dalle de béton d une poutre mixte peuvent apparaître sous l effet d actions directes ou de déformations imposées contrariées (retrait, changement de la température ambiante à laquelle l acier réagit plus rapidement que le béton, ). Pour les poutres continues, elles peuvent se produire dans les zones où le béton est sollicité en traction (sous moment négatif, c est-à-dire au droit des appuis et dans leur voisinage). La fissuration des poutres mixtes est contrôlée sur la base de l EC2 ( 4.4.2), mais le comportement d une poutre mixte est assez différent d une poutre en T en béton armé : en effet, la poutre en acier n est pas soumise aux phénomènes de retrait et de fissuration. Par ailleurs, le contrôle de la fissuration tel que préconisé par l EC4 ne vaut que pour les fissures pouvant apparaître dans le béton sous l effet des efforts dans le sens longitudinal de la poutre mixte; pour le contrôle de la fissuration dans le sens transversal, il faut utiliser l EC2 ( 4.4.2), même pour des dalles mixtes constituées d un profilé métallique, les 7 et 8 de l EC4 consacrés aux dalles mixtes ne comportant pas de clauses particulières à ce propos. On limite la fissuration de la face supérieure de la dalle de béton, soumise à des efforts de traction en zones de moment négatif, en y plaçant des armatures longitudinales au droit des appuis. L EC4 ( 5.3.1(5)) donne les valeurs minimales suivantes pour les pourcentages d armatures par rapport à l aire de la section de béton de la dalle : 0,4 % de l aire de béton pour une construction étayée 0,2 % de l aire de béton pour une construction non étayée. Ces armatures doivent avoir une longueur de part et d autre du point d appui telle que représentée à la figure 5 ci-dessous; l espacement maximum des barres doit être conforme aux prescriptions du de l EC2 pour une dalle non mixte et du de l EC4 pour une dalle mixte. Dans les cas courants de bâtiment, le contrôle de la fissuration du béton ne nécessite pas de longs calculs : pour un béton de classe d exposition 1 ( 15 ), Fig. 5 Longueur minimale des armatures longitudinales de part et d autre des points d appui d une poutre continue afin de limiter la largeur des fissures à la surface supérieure du béton. 0,25 L 2 0,25 L 2 0,5 L 3 1 e. Plastification de l acier Enfin, l influence de la plastification locale de l acier de construction ( 13 ) au droit d un L 2 L Dalle en béton (ou dalle mixte acier-béton) 2. Poutre en acier (profilé) ( 13 ) Le concept de plastification de l acier a été rappelé à la fin du 2 ci-avant (voir p. 2). ( 14 ) La contrainte dans l armature au moment de l apparition des premières fissures doit être inférieure à la limite d élasticité de l acier. ( 15 ) Pour rappel, les classes d exposition du béton sont définies dans la norme NBN B (1992), qui est la version belge de l ENV 206. Elles déterminent les exigences de durabilité; la classe 1 correspond à un environnement sec. Une nouvelle édition de cette norme, basée sur l EN 206 a été publiée récemment [15, 16, 17]; voir à ce sujet le Cahier n 4 des Dossiers du CSTC n 2004/3 [43]. Les classes d exposition passeront ainsi de 5 à 18! La version EN de l EC4 tiendra compte de cette nouvelle classification, de même que la version EN de l EC2 (EN ). Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 8

9 c est-à-dire pour la plupart des éléments en béton intérieurs au bâtiment (bureaux, habitations, ), le contrôle de l ouverture des fissures n est généralement pas nécessaire, pour autant que cela ne pose pas de problème d aspect ou de finition (revêtement de sol fragile) pour un béton de classe d exposition 2 à 4, à défaut d exigences spécifiques, l EC2 limite la largeur des fissures à 0,3 mm, ce qui est généralement suffisant pour les éléments en béton armé des poutres mixtes de bâtiment, du point de vue de l aspect et de la durabilité. Pour les éléments de classe d exposition 1 dont l ouverture de fissure doit être vérifiée, une limitation à 0,5 mm peut être suffisante si une analyse globale des efforts est nécessaire pour contrôler la fissuration due aux actions directes, notons les différences suivantes par rapport au calcul aux ELU. Seule une analyse globale élastique peut être effectuée pour calculer les efforts internes. Il n y a pas de redistribution des moments dans le cas d une analyse élastique à l état fissuré, tandis que, pour une analyse élastique à l état non fissuré, les limites de redistribution des moments fléchissants en zone d appui sont plus faibles qu aux ELU : 15 % si la section est de classe 1 ou 2, 10 % dans les autres cas ( 16 ). L analyse à l état non fissuré se prête à un calcul manuel, contrairement à l analyse à l état fissuré qui requiert en général des moyens informatiques. Notons que, pour le calcul des flèches, l effet de la fissuration du béton est pris en compte comme nous l avons expliqué au (p. 5). Il s agit de ne pas confondre la vérification des états limites de fissuration avec la prise en compte de la fissuration lors de la vérification d autres états limites (notamment pour le calcul des flèches, mais aussi lors de la vérification des ELU [42]). Le principal intérêt de l EC4 ( 5.3) en ce qui concerne le contrôle de la fissuration aux ELS est qu il permet de vérifier que la section d armatures calculée aux ELU est suffisante, ce qui est souvent le cas. Il convient principalement de vérifier, d une part, le diamètre maximal des barres d armature et, d autre part, leur répartition sur la largeur efficace de la dalle de béton afin que les écarts entre les barres ne soient pas trop importants (voir tableaux 5.1 et 5.2 de l EC4). On peut en retenir le principe suivant : le choix de la ductilité des barres d armature (choix de la limite d élasticité de l acier) dépend de la fissuration admissible du béton : si le critère de fissuration est sévère (largeur maximale de fissures faible), on prendra des armatures peu ductiles LIMITATION DES VIBRATIONS Cet aspect n est pas couvert spécifiquement par l EC4, qui renvoie aux critère de l EC3. On utilisera de préférence les critères de la norme NBN B [40]. Pour les cas courants de planchers ne devant pas supporter de machines susceptibles d induire des vibrations dans la structure, il y a lieu de s assurer que la structure présente une fréquence propre supérieure à 3,5 Hz en général et à 7 Hz pour les halls de sport, les salles de danse, les gymnases, La fréquence propre f d une structure simplement appuyée peut être évaluée à partir de la flèche instantanée δ (égale à δ 1 selon les notations ENV fournies au tableau 1, p. 6) sous la combinaison d actions fréquente (EC3) : la flèche est calculée sous charges permanentes (poids propre de la poutre mixte). La flèche instantanée δ fait apparaître que la fréquence propre fondamentale de l élément (poutre mixte) dépend du rapport de sa raideur sur son poids propre linéaire : il convient donc de calculer cette flèche en ne prenant en compte que les charges permanentes dues au poids propre de la poutre mixte. Une formule simplifiée est proposée dans l ouvrage de l APK [44], où la flèche δ est exprimée en mm : f = 18 δ [Hz]. La norme NBN B donne une autre formule, qui se révèle un peu plus favorable pour les éléments linéaires. Elle fournit par ailleurs des valeurs limites pour la flèche 20 mm (3,5 Hz) et 5 mm (7 Hz) qui permettent de satisfaire au critère de la fréquence propre minimale de la poutre. 3.3 DALLES MIXTES Les dalles mixtes couvertes par l EC4 sont constituées d une dalle de béton coulé in situ sur un platelage en acier, de manière à avoir un effet collaborant entre les deux matériaux dans le sens des nervures du platelage (voir article précédent [42]). La vérification des dalles mixtes aux ELS porte sur les mêmes aspects que ceux étudiés pour les poutres mixtes, à savoir la limitation des flèches maximales, le contrôle de la fissuration et la limitation des vibrations en service. L EC4 ( 7) traite spécifiquement des dalles mixtes CONTRÔLE DES FLÈCHES Il y a lieu de vérifier les flèches maximales aux ELS pour la tôle seule utilisée comme coffrage dans un premier temps, puis pour la dalle mixte une fois que le béton a durci et que l effet collaborant est effectif. Avant et pendant la phase de bétonnage, il convient de limiter la flèche du platelage servant de coffrage. L EC4 ( 7.5.2) indique que cette vérification doit être faite en utilisant la combinaison d actions caractéristique et en tenant compte du poids propre du platelage et du poids du béton, mais pas des charges de construction définies pour les ELU ( 17 ). La flèche maximale ne doit pas dépasser L/180 ou 20 mm (où L est la portée entre deux appuis, les étais éventuels étant considérés comme des appuis). Si la flèche centrale de la tôle est supérieure à L/250 ou 20 mm, il y a lieu de prendre en compte l effet de mare ( 18 ) du béton frais dans le calcul de la tôle d acier, par exemple en supposant que l épaisseur nominale du béton est augmentée de 0,7.δ sur la totalité de la portée [44]. La flèche des tôles se calcule en suivant les indications de la partie 1-3 de l Eurocode 3 [9], qui explique entre autres quelle est la section efficace de la tôle à prendre en compte. Les valeurs de section efficace des tôles sont en général mentionnées dans la documentation technique des fabricants. J Ce qui changera avec les Eurocodes EN Le critère relatif à l effet de mare sera exprimé différemment : celui-ci devra être pris en compte si la flèche calculée aux ELS sous le poids propre de la tôle et du béton frais est supérieure à 1/10 e de l épaisseur de la dalle mixte; dans ce cas, la règle de calcul consistant à majorer le poids du béton est la même que dans l ENV. ( 16 ) Les règles de redistribution des moments pour le calcul aux ELU des poutres continues n ont pas été abordées dans le précédent article [42]. Cet aspect du calcul pourra être étudié dans une troisième partie consacrée à des exemples de calcul pratiques. Le lecteur intéressé trouvera des explications plus détaillées à ce sujet dans [44, 46, 47]. ( 17 ) Ceci est logique puisqu aucune charge ne peut être appliquée sur la dalle tant que le béton n est pas durci. ( 18 ) Un effet de mare prononcé, dû à la déformation du coffrage ou de l élément assurant cette fonction, induit une augmentation du poids de béton sur la structure portante par rapport au poids théorique calculé. Les Dossiers du CSTC Cahier n 7 4 e trimestre 2004 page 9

Jean-Marc Schaffner Ateliers SCHAFFNER. Laure Delaporte ConstruirAcier. Jérémy Trouart Union des Métalliers

Jean-Marc Schaffner Ateliers SCHAFFNER. Laure Delaporte ConstruirAcier. Jérémy Trouart Union des Métalliers Jean-Marc Schaffner Ateliers SCHAFFNER Laure Delaporte ConstruirAcier Jérémy Trouart Union des Métalliers Jean-Marc SCHAFFNER des Ateliers SCHAFFNER chef de file du GT4 Jérémy TROUART de l Union des Métalliers

Plus en détail

Contenu de la présentation Programme 28.10.2010

Contenu de la présentation Programme 28.10.2010 Fire Safety Day 2010 28 octobre 2010 - Leuven Note d information technique NIT 238 L application de systèmes de peinture intumescente sur structures en acier Source: Leighs Paints ir. Y. Martin CSTC/WTCB

Plus en détail

Exemple d application du EN 1993-1-2 : Poutre fléchie avec section tubulaire reconstituée

Exemple d application du EN 1993-1-2 : Poutre fléchie avec section tubulaire reconstituée Exemple d application du EN 1993-1-2 : Poutre fléchie avec section tubulaire reconstituée P. Schaumann, T. Trautmann University of Hannover Institute for Steel Construction, Hannover, Germany 1 OBJECTIF

Plus en détail

ANNEXE J POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS SELON UN CHARGEMENT CYCLIQUE ET STATIQUE

ANNEXE J POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS SELON UN CHARGEMENT CYCLIQUE ET STATIQUE 562 ANNEXE J POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS SELON UN CHARGEMENT CYCLIQUE ET STATIQUE 563 TABLE DES MATIÈRES ANNEXE J... 562 POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS

Plus en détail

LE GÉNIE PARASISMIQUE

LE GÉNIE PARASISMIQUE LE GÉNIE PARASISMIQUE Concevoir et construire un bâtiment pour qu il résiste aux séismes 1 Présentation de l intervenant Activité : Implantation : B.E.T. structures : Ingénierie générale du bâtiment. Siège

Plus en détail

DÉVERSEMENT ÉLASTIQUE D UNE POUTRE À SECTION BI-SYMÉTRIQUE SOUMISE À DES MOMENTS D EXTRÉMITÉ ET UNE CHARGE RÉPARTIE OU CONCENTRÉE

DÉVERSEMENT ÉLASTIQUE D UNE POUTRE À SECTION BI-SYMÉTRIQUE SOUMISE À DES MOMENTS D EXTRÉMITÉ ET UNE CHARGE RÉPARTIE OU CONCENTRÉE Revue Construction étallique Référence DÉVERSEENT ÉLASTIQUE D UNE POUTRE À SECTION BI-SYÉTRIQUE SOUISE À DES OENTS D EXTRÉITÉ ET UNE CHARGE RÉPARTIE OU CONCENTRÉE par Y. GALÉA 1 1. INTRODUCTION Que ce

Plus en détail

PCB 20 Plancher collaborant. Fiche technique Avis technique CSTB N 3/11-678

PCB 20 Plancher collaborant. Fiche technique Avis technique CSTB N 3/11-678 Plancher collaborant Fiche technique Avis technique CSTB N 3/11-678 V1/2011 caractéristiques du profil DÉTAIL GÉOMÉTRIQUE DU 22 728 104 épaisseur (mm) 0,5 0,7 poids (dan/m 2 ) 5,3 7,4 APPLICATION CONSEILLÉE

Plus en détail

Guide de conception. Sécurité incendie des halls industriels

Guide de conception. Sécurité incendie des halls industriels Projet mené grâce au financement du programme de recherche Research Fund for Coal & Steel RFS2 CR 2007 00032 Sécurité incendie des halls industriels Guide de conception Sommaire 1. Introduction... 2 2.

Plus en détail

Banc d études des structures Etude de résistances de matériaux (RDM) et structures mécaniques

Banc d études des structures Etude de résistances de matériaux (RDM) et structures mécaniques Banc d études des structures Etude de résistances de matériaux (RDM) et structures mécaniques Descriptif du support pédagogique Le banc d essais des structures permet de réaliser des essais et des études

Plus en détail

SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES SPECIFICATION TECHNIQUE

SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES SPECIFICATION TECHNIQUE SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES SPECIFICATION TECHNIQUE L - 72 FOURNITURE DE SEMELLES ELASTIQUES POUR LA FIXATION DE VOIE "TYPE BOTZELAER" EDITION: 04/2001 Index 1. INTRODUCTION... 3 1.1. DOMAINE

Plus en détail

Chapitre 12. Bâtiments à ossature mixte en zone sismique.

Chapitre 12. Bâtiments à ossature mixte en zone sismique. 12.1 Chapitre 12. Bâtiments à ossature mixte en zone sismique. 12.1. Introduction. Il existe des solutions mixtes acier-béton très diverses dans le domaine du bâtiment. A côté des classiques ossatures

Plus en détail

N09 Viaduc de Chillon

N09 Viaduc de Chillon Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication DETEC Office fédéral des routes N09 Viaduc de Chillon Solution innovante en relation avec la RAG Conférence JERI

Plus en détail

TUTORIAL 1 ETUDE D UN MODELE SIMPLIFIE DE PORTIQUE PLAN ARTICULE

TUTORIAL 1 ETUDE D UN MODELE SIMPLIFIE DE PORTIQUE PLAN ARTICULE TUTORIAL 1 ETUDE D UN MODELE SIMPLIFIE DE PORTIQUE PLAN ARTICULE L'objectif de ce tutorial est de décrire les différentes étapes dans CASTOR Concept / FEM permettant d'effectuer l'analyse statique d'une

Plus en détail

Cahier des Prescriptions Techniques d exécution CPT Sols Grands formats - Travaux neufs

Cahier des Prescriptions Techniques d exécution CPT Sols Grands formats - Travaux neufs Revêtements de sols intérieurs en carreaux céramiques de grand format et de format oblong collés au moyen de mortiers-colles dans les locaux P3 au plus en travaux neufs Cahier des Prescriptions Techniques

Plus en détail

P M L R O G W. sylomer. Gamme de Sylomer Standard. Propriétés Méthode de test Commentaires. Polyuréthane (PUR) Cellulaire mixte

P M L R O G W. sylomer. Gamme de Sylomer Standard. Propriétés Méthode de test Commentaires. Polyuréthane (PUR) Cellulaire mixte Matière : Couleur : Polyuréthane (PUR) Cellulaire mixte Gris Recommandations d usage : Pression (dépend du facteur de forme) Déflexion Pression statique maximum :. N/mm ~ % Pression dyn. maximum :. N/mm

Plus en détail

Prise en compte des Eurocodes dans le dimensionnement d ouvrages d art courant en béton armé. Comparaison avec «l ancienne» réglementation.

Prise en compte des Eurocodes dans le dimensionnement d ouvrages d art courant en béton armé. Comparaison avec «l ancienne» réglementation. Prise en compte des Eurocodes dans le dimensionnement d ouvrages d art courant en béton armé. Comparaison avec «l ancienne» réglementation. Projet de Fin d Etude Auteur : GODARD Sandy Elève ingénieur en

Plus en détail

ENV 1993 1 1 ANB. EC1 Eurocode EN 1994 1 2

ENV 1993 1 1 ANB. EC1 Eurocode EN 1994 1 2 Implémentation des EUROCODES 3 et 4 en Belgique r.debruyckere@seco.be 18 novembre 2010 ENV 1993 1 1 ANB EC1 Eurocode NAD, DAN EC4 EN 1994 1 2 EC3 1. Un petit peu d histoire 2. Les Eurocodes en Europe 21ENV

Plus en détail

B1 Cahiers des charges

B1 Cahiers des charges B1 Cahiers des charges B1 cahiers des charges 35 B.1 Cahiers des charges Ce chapitre contient les cahiers des charges. Pour plus d informations, nous réfèrons au paragraphe B.3. Mise en oeuvre et B.4 Détails

Plus en détail

Le chantier compte 4 étapes :

Le chantier compte 4 étapes : 02 Bien mettre en place le 03 béton désactivé La technique du béton désactivé consiste à mettre en valeur les granulats en éliminant la couche superficielle du mortier en surface. Un chantier de béton

Plus en détail

DISPOSITIONS GÉNÉRALES

DISPOSITIONS GÉNÉRALES DISPOSITIONS GÉNÉRALES ÉTAIEMENT 2 MANUTENTION La manutention manuelle est aisée en raison de la légèreté des poutrelles FILIGRANE. Toutefois, en cas de manutention par grue avec élingues ou palonnier,

Plus en détail

Fiche Technique d Évaluation sismique : Construction basse en Maçonnerie Non-armée, Chaînée, ou de Remplissage en Haïti

Fiche Technique d Évaluation sismique : Construction basse en Maçonnerie Non-armée, Chaînée, ou de Remplissage en Haïti .0 RISQUES GEOLOGIQUES DU SITE NOTES. LIQUÉFACTION : On ne doit pas trouver de sols granulaires liquéfiables, lâches, saturés, ou qui pourraient compromettre la performance sismique du bâtiment, dans des

Plus en détail

GLOSSAIRE DU BÉTON ARMÉ

GLOSSAIRE DU BÉTON ARMÉ GLOSSAIRE DU BÉTON ARMÉ Accessoires Articles, à l'exception des barres d'armature; par exemple, les supports de barre. Adhérence Force de liaison entre l'acier d'armature et le béton. Armature en cisaillement

Plus en détail

Guide Technique Pour la Charpente de Mur. LSL et LVL SolidStart LP

Guide Technique Pour la Charpente de Mur. LSL et LVL SolidStart LP Conception aux états limites LSL et LVL SolidStart LP Guide Technique Pour la Charpente de Mur 1730F b -1.35E, 2360F b -1.55E and 2500F b -1.75E LSL 2250F b -1.5E and 2900F b -2.0E LVL Veuillez vérifier

Plus en détail

GUIDE DE DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES POUR LE BATI NEUF SITUE EN ZONE D ALEA DE TYPE FONTIS DE NIVEAU FAIBLE

GUIDE DE DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES POUR LE BATI NEUF SITUE EN ZONE D ALEA DE TYPE FONTIS DE NIVEAU FAIBLE GUIDE DE DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES POUR LE BATI NEUF SITUE EN ZONE D ALEA DE TYPE FONTIS DE NIVEAU FAIBLE Document établi par : CSTB 84, avenue Jean Jaurès Champs-sur-Marne F-77447 Marne-la-Vallée Cedex

Plus en détail

Colle époxydique multi usages, à 2 composants

Colle époxydique multi usages, à 2 composants Notice Produit Edition 20 01 2014 Numéro 9.11 Version n 2013-310 01 04 02 03 001 0 000144 Colle époxydique multi usages, à 2 composants Description est une colle structurale thixotrope à 2 composants,

Plus en détail

Concepts généraux de la surveillance électronique des ponts routiers au ministère des Transports du Québec

Concepts généraux de la surveillance électronique des ponts routiers au ministère des Transports du Québec Concepts généraux de la surveillance électronique des ponts routiers au ministère des Transports du Québec Marc Savard, ing, Ph. D. et Jean-François Laflamme, ing, M. Sc. Service de l entretien, Direction

Plus en détail

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert DISQUE DUR Le sujet est composé de 8 pages et d une feuille format A3 de dessins de détails, la réponse à toutes les questions sera rédigée sur les feuilles de réponses jointes au sujet. Toutes les questions

Plus en détail

II - 2 Schéma statique

II - 2 Schéma statique II - 2 Schéma statique Philippe.Bouillard@ulb.ac.be version 7 septembre 2006 Schéma statique Définition Appuis et liaisons [Frey, 1990, Vol. 1, Chap. 5-6] Éléments structuraux Sans références Les dias

Plus en détail

Murs poutres & planchers

Murs poutres & planchers Murs poutres & planchers Henri RENAUD Deuxième édition Groupe Eyrolles, 2002, 2005, ISBN 2-212-11661-6 8. Structure porteuse : murs, planchers, charpente Eléments porteurs ou de liaisons qui contribuent

Plus en détail

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE ANALYSIS OF THE EFFICIENCY OF GEOGRIDS TO PREVENT A LOCAL COLLAPSE OF A ROAD Céline BOURDEAU et Daniel BILLAUX Itasca

Plus en détail

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. 1 Ce sujet aborde le phénomène d instabilité dans des systèmes dynamiques

Plus en détail

AUDIT DES PLANCHERS EXISTANTS

AUDIT DES PLANCHERS EXISTANTS Nice la Plaine 1 - Bt A3 RN 202 - Iscles des Arboras 06200 NICE Téléphone : 04 92 29 60 60 Télécopie : 04 93 83 83 36 Réf. client : NCA : /07 FT/FT MAIRIE DE NICE Direction des Bâtiments Communaux Service

Plus en détail

Conception parasismique des diaphragmes de toit selon la norme CSA-S16

Conception parasismique des diaphragmes de toit selon la norme CSA-S16 Conception parasismique des diaphragmes de toit selon la norme CSA-S16 Robert Tremblay École Polytechnique, Montréal, Canada SCGC - Québec Québec, 16 Avril 2009 Plan 1. Information générale 2. Exemple

Plus en détail

>I Maçonnerie I ESCALIERS MAISON INDIVIDUELLE

>I Maçonnerie I ESCALIERS MAISON INDIVIDUELLE ESCALIERS >I Maçonnerie I Sommaire Terminologie Textes de référence Mise en œuvre Conception Finition Produits Cahier des Clauses Techniques Particulières Terminologie Ouvrage de circulation verticale

Plus en détail

A apposer sur tout produit mis sur le marché européen. A la fois un symbole, une déclaration et une attestation de conformité à une Directive

A apposer sur tout produit mis sur le marché européen. A la fois un symbole, une déclaration et une attestation de conformité à une Directive Le marquage proprement dit A apposer sur tout produit mis sur le marché européen A la fois un symbole, une déclaration et une attestation de conformité à une Directive N est pas une marque de qualité Obligatoire!

Plus en détail

Arval. Planchers collaborants. Cofraplus 60

Arval. Planchers collaborants. Cofraplus 60 Cofraplus 6 es photos : Image de synthèse (a Tour) Sport City Tower, Doha (Qatar) Architecte : Concept Architect Hadi Simaan, Floride (USA) Structure : Arup, ondres (Royaume-Uni) Au milieu, à droite Parking

Plus en détail

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut Rosemont- La Petite-Patrie Îlots de chaleur urbains Tout savoir! ce qu il faut Qu est-ce qu un îlot de chaleur? Un îlot de chaleur désigne une élévation localisée des températures, particulièrement des

Plus en détail

Version 1. Demandeur de l étude : VM - BETON SERVICES 51 Boulevard des Marchandises 85260 L'HERBERGEMENT. Auteur * Approbateur Vérificateur(s)

Version 1. Demandeur de l étude : VM - BETON SERVICES 51 Boulevard des Marchandises 85260 L'HERBERGEMENT. Auteur * Approbateur Vérificateur(s) Département Enveloppe et Revêtements Division HygroThermique des Ouvrages N affaire : 12-007 Le 10 avril 2012 Réf. DER/HTO 2012-093-BB/LS CALCUL DES COEFFICIENTS DE TRANSMISSION SURFACIQUE UP ET DES COEFFICIENTS

Plus en détail

Ce guide se divise en six chapitres, dont quatre sont dédiés à une catégorie de bâtiment :

Ce guide se divise en six chapitres, dont quatre sont dédiés à une catégorie de bâtiment : INTRODUCTION Constructions de pointe et d usage courant, les escaliers métalliques doivent répondre à d autres exigences, que celle de pouvoir passer d un niveau à un autre. L un des principaux points

Plus en détail

>I Maçonnerie I Escaliers

>I Maçonnerie I Escaliers ESCALIERS >I Maçonnerie I Sommaire Terminologie Textes de référence Mise en œuvre Conception Finition Produits Cahier des Clauses Techniques Particulières g Terminologie n Ouvrage de circulation verticale

Plus en détail

COMMENT FAIRE DES ESCALIERS?

COMMENT FAIRE DES ESCALIERS? COMMENT FAIRE DES ESCALIERS? Conception et mise en œuvre GUIDE TECHNIQUE 2012 Union des Métalliers C O L L E CT I O N R E C H E R C H E D É V E LO P P E M E N T M É T I E R 4 INTRODUCTION 13 PARTIE I GÉNÉR

Plus en détail

[Colonnes mixtes acier-béton préfabriquées ORSO-V] Colonnes ORSO-V pour exigences statiques les plus élevées et dimensionnement efficace.

[Colonnes mixtes acier-béton préfabriquées ORSO-V] Colonnes ORSO-V pour exigences statiques les plus élevées et dimensionnement efficace. Journal pour la clientèle de F.J. Aschwanden SA Septembre 2010 [Colonnes mixtes acier-béton préfabriquées ORSO-V] Colonnes ORSO-V pour exigences statiques les plus élevées et dimensionnement efficace.

Plus en détail

Fermettes + tuiles terre cuite = totale fiabilité en cas de séisme

Fermettes + tuiles terre cuite = totale fiabilité en cas de séisme * Fermettes + tuiles terre cuite = totale fiabilité en cas de séisme Le programme, lancé en 2009** et coordonné par FCBA, a pour objet d affiner les connaissances sur le comportement au séisme des habitats

Plus en détail

EN 1090 : un nouveau défi pour les constructeurs métalliques, les maîtres d ouvrage et les concepteurs

EN 1090 : un nouveau défi pour les constructeurs métalliques, les maîtres d ouvrage et les concepteurs EN 1090 : un nouveau défi pour les constructeurs métalliques, les maîtres d ouvrage et les concepteurs prof. ir. Wim HOECKMAN Victor Buyck Steel Construction (Eeklo) Vrije Universiteit Brussel infosteel

Plus en détail

Le point de vue du contrôleur technique

Le point de vue du contrôleur technique Le point de vue du contrôleur technique mars 2010 P-E Thévenin Contrôle technique en zone sismique le contrôle technique missions et finalité contrôle technique obligatoire les attestations PS de contrôle

Plus en détail

STANDARD DE CONSTRUCTION CONDUITS, ATTACHES ET RACCORDS DE

STANDARD DE CONSTRUCTION CONDUITS, ATTACHES ET RACCORDS DE , ATTACHES ET RACCORDS DE PARTIE 1 - GÉNÉRALITÉS 1.1 EMPLACEMENT DES 1.1.1 Les conduits posés devraient être indiqués sur les plans. Ils devraient être installés perpendiculairement aux lignes du bâtiment.

Plus en détail

LES ESCALIERS. Les mots de l escalier

LES ESCALIERS. Les mots de l escalier Les mots de l escalier L escalier :ouvrage constitué d une suite régulière de plans horizontaux (marches et paliers) permettant, dans une construction, de passer à pied d un étage à un autre. L emmarchement

Plus en détail

Les dimensions mentionnées sont pour la plupart reprises dans la réglementation (STS54, NBN EN 3509), RGPT, arrêté royal du 07/07/97)

Les dimensions mentionnées sont pour la plupart reprises dans la réglementation (STS54, NBN EN 3509), RGPT, arrêté royal du 07/07/97) Préliminaires Les dimensions mentionnées sont pour la plupart reprises dans la réglementation (STS54, NBN EN 3509), RGPT, arrêté royal du 07/07/97) Ces obligations assurent la sécurité dans les escaliers

Plus en détail

La Règue Verte 54 logements THPE à structure béton et enveloppe à ossature bois

La Règue Verte 54 logements THPE à structure béton et enveloppe à ossature bois Forum Bois Construction Beaune 2011 La Règue verte - 54 logements THPE à structure béton et enveloppe à ossature bois B. Dayraut 1 La Règue Verte 54 logements THPE à structure béton et enveloppe à ossature

Plus en détail

Annexe A. Annexe A. Tableaux et données relatifs à la vérification par Eurocode 3 A.3

Annexe A. Annexe A. Tableaux et données relatifs à la vérification par Eurocode 3 A.3 Annexes Annexe A : Tableaux et données relatifs à la vérification par Eurocode 3... A.2 Annexe B : Format des fichiers générés et utilisés par CADBEL... A.11 Annexe C : Calcul de la résistance au flambement

Plus en détail

LA PROBLEMATIQUE SISMIQUE EN CONSTRUCTION BOIS

LA PROBLEMATIQUE SISMIQUE EN CONSTRUCTION BOIS > LA PROBLEMATIQUE SISMIQUE EN CONSTRUCTION BOIS Opération collective MI-SISBOIS Petit déjeuner thématique du 13 février 2013 / REMIREMONT Baptiste MORON - CRITTBOIS En partenariat avec: Financé par: L

Plus en détail

Lexique. -- Lycée GABRIEL -- Architecture et habitat - Argentan - Orne - L Y C É E POLYVALENT GABRIEL ARGENTAN MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE

Lexique. -- Lycée GABRIEL -- Architecture et habitat - Argentan - Orne - L Y C É E POLYVALENT GABRIEL ARGENTAN MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE ACADÉMIE DE CAEN L Y C É E POLYVALENT GABRIEL ARGENTAN Lexique Abside Extrémité d'une église, en demi-cercle ou polygonale, entourant le chœur, où se plaçait le clergé.

Plus en détail

RAPPORT MISE A L ACCESSIBILITE DE 6 ECOLES PRIMAIRES. Ecole de MIRANGO I

RAPPORT MISE A L ACCESSIBILITE DE 6 ECOLES PRIMAIRES. Ecole de MIRANGO I RAPPORT MISE A L ACCESSIBILITE DE 6 ECOLES PRIMAIRES Ecole de MIRANGO I Vincent DAVID Le 21 décembre 2010 Table des matières 1- Les outils d accessibilité principalement utilisés 1-1 Les rampes d accès

Plus en détail

FONTANOT CREE UNE LIGNE D ESCALIERS IMAGINÉE POUR CEUX QUI AIMENT LE BRICOLAGE.

FONTANOT CREE UNE LIGNE D ESCALIERS IMAGINÉE POUR CEUX QUI AIMENT LE BRICOLAGE. STILE FONTANOT CREE UNE LIGNE D ESCALIERS IMAGINÉE POUR CEUX QUI AIMENT LE BRICOLAGE. 2 3 Magia. Une gamme de produits qui facilitera le choix de votre escalier idéal. 4 06 Guide pour la sélection. 16

Plus en détail

Produits préfabriqués lourds

Produits préfabriqués lourds Fiche Prévention - E4 F 13 14 Produits préfabriqués lourds Manutention, stockage et transport Les produits préfabriqués lourds sont nombreux et communément utilisés sur les chantiers de gros œuvre. Parmi

Plus en détail

Construction. Sarnavap 5000E SA. Pare-vapeur. Description du produit. Tests

Construction. Sarnavap 5000E SA. Pare-vapeur. Description du produit. Tests Notice Produit Edition 09.2012 Identification no4794 Version no. 2012-208 Sarnavap 5000E SA Pare-vapeur Description du produit Sarnavap 5000E SA est un pare-vapeur auto-adhésif pour système en adhérence

Plus en détail

HISTAR. ArcelorMittal Europe - Long products Sections and Merchant Bars

HISTAR. ArcelorMittal Europe - Long products Sections and Merchant Bars ArcelorMittal Europe - Long products Sections and Merchant Bars HISTAR Des qualités d acier innovant à haute limite d élasticité pour alléger les constructions ArcelorMittal Photo Library - Architect:

Plus en détail

INBTP-TECHNOBAT-LECON_011

INBTP-TECHNOBAT-LECON_011 CIRCULATIONS VERTICALES INBTP-TECHNOBAT-LECON_011 1 PROGRAMME LECONS LECON_001 [T] Présentation Notions de Technobat LECON_002 [T] Technobat Tropicale Les classes énergétiques LECON_003 [T] Les matériaux

Plus en détail

Long Carbon Europe Sections and Merchant Bars. Poutrelle Angelina. L alchimie réussie entre résistance, légèreté et transparence

Long Carbon Europe Sections and Merchant Bars. Poutrelle Angelina. L alchimie réussie entre résistance, légèreté et transparence Long Carbon Europe Sections and Merchant Bars Poutrelle Angelina L alchimie réussie entre résistance, légèreté et transparence Poutrelle Angelina Une idée audacieuse adaptée à un produit industriel Plus

Plus en détail

Parois industrielles préfabriquées. Willy Naessens 61

Parois industrielles préfabriquées. Willy Naessens 61 Parois industrielles préfabriquées Willy Naessens 61 Dans le domaine de la préfabrication, les parois préfabriquées en béton offrent une solution efficace pour toutes façades extérieures et cloisonnements

Plus en détail

5 Applications. Isolation intérieure des murs de fondation. ISOFOIL est un panneau isolant rigide laminé d un pare-vapeur d aluminium réfléchissant.

5 Applications. Isolation intérieure des murs de fondation. ISOFOIL est un panneau isolant rigide laminé d un pare-vapeur d aluminium réfléchissant. FICHE TECHNIQUE 120-1.4 07.21.13.13 1 Nom du produit ISOFOIL 2 Manufacturier ISOFOIL est fabriqué par Groupe Isolofoam, entreprise québécoise et important manufacturier de produits isolants depuis plus

Plus en détail

INFLUENCE de la TEMPERATURE. Transition ductile/fragile Choc Thermique Fluage

INFLUENCE de la TEMPERATURE. Transition ductile/fragile Choc Thermique Fluage INFLUENCE de la TEMPERATURE Transition ductile/fragile Choc Thermique Fluage Transition ductile/fragile Henry Bessemer (UK)! 1856 : production d'acier à grande échelle Pont des Trois-Rivières 31 janvier

Plus en détail

Acoustique et thermique

Acoustique et thermique Chapitre 3 Acoustique et thermique 1. Préambule 2. Étude de systèmes constructifs 29 Chapitre 3 Acoustique et thermique 1. Préambule Les bonnes solutions thermiques n améliorent pas forcément l acoustique!

Plus en détail

Fiche technique Ligne de vie SECURIFIL industrie

Fiche technique Ligne de vie SECURIFIL industrie ZI de Monterrat B.P.13 42501 Le Chambon Feugerolles Cedex France Tel : 04 77 40 54 38 Fax : 04 77 40 54 41 Mail : securite@somain.fr Fiche technique Ligne de vie SECURIFIL industrie ZI de Monterrat B.P.13

Plus en détail

ICS Destiné à remplacer EN 926-1:1995. Version Française

ICS Destiné à remplacer EN 926-1:1995. Version Française NORME EUROPÉENNE EUROPÄISCHE NORM EUROPEAN STANDARD PROJET pren 926-1 Mars 2004 ICS Destiné à remplacer EN 926-1:1995 Version Française Equipement pour le parapente - Parapentes - Partie 1: Prescriptions

Plus en détail

SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES SPECIFICATION TECHNIQUE L-70

SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES SPECIFICATION TECHNIQUE L-70 SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES SPECIFICATION TECHNIQUE L-70 PIECES EN CAOUTCHOUC POUR ORGANES DE SUSPENSION, DE TRANSMISSION ET D ENTRAINEMENT EDITION: 2005 Version 12/07/2005 ST L70 -Version

Plus en détail

C0nstruire une mais0n. Sommaire

C0nstruire une mais0n. Sommaire Sommaire Page 2 : Le terrain Page 3 : Les raccordements Page 4 : Les fondations Page 5 : La chape Page 6 : Les murs Page 8 : Les planchers Page 9 : Le toit Page 10 : La charpente Page 12 : Les tuiles C0nstruire

Plus en détail

Institut technologique FCBA : Forêt, Cellulose, Bois - construction, Ameublement

Institut technologique FCBA : Forêt, Cellulose, Bois - construction, Ameublement Renforcer la compétitivité des entreprises françaises des secteurs forêt, bois, pâte à papier, bois construction, ameublement face à la mondialisation et à la concurrence inter-matériaux Institut technologique

Plus en détail

Vis à béton FBS et FSS

Vis à béton FBS et FSS Vis à béton FBS et FSS Un montage rapide et de hautes performances. ETA-11/0093 ETAG 001-6 Usage multiple pour application non structurelle dans le béton Z-21.8-2015 ETA-11/0095 ETAG 001-3 Option 1 pour

Plus en détail

Phase avant-projet : Présentation de systèmes structuraux pour des bâtiments à un seul niveau

Phase avant-projet : Présentation de systèmes structuraux pour des bâtiments à un seul niveau Phase avant-projet : Présentation de systèmes structuraux pour des bâtiments Ce document décrit l'éventail de systèmes structuraux couramment utilisés pour les bâtiments et de grande portée. Les descriptions

Plus en détail

Règlement EPAQ pour la qualité des profilés métalliques

Règlement EPAQ pour la qualité des profilés métalliques Règlement EPAQ pour la qualité des profilés métalliques Septembre 2010 Max-Planck-Straße 4 D-40237 Düsseldorf Téléphone: +49 211 6989411 Fax: +49 211 672034 E-mail : info@epaq.eu Règlement EPAQ pour la

Plus en détail

É L É M E N T S D O S S A T U R E L É G E R S EN ACIER

É L É M E N T S D O S S A T U R E L É G E R S EN ACIER I N S T I T U T C A N A D I E N D E L A T Ô L E D A C I E R P O U R L E B Â T I M E N T É L É M E N T S D O S S A T U R E L É G E R S EN ACIER Tables des charges admissibles : colombages et solives ICTAB

Plus en détail

Marchés publics de travaux CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES GÉNÉRALES. Fascicule n 62 - Titre I - Section I

Marchés publics de travaux CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES GÉNÉRALES. Fascicule n 62 - Titre I - Section I Ministère de l Equipement, des Transports et du Logement Secrétariat d Etat au Logement Secrétariat d Etat au Tourisme Direction des Affaires Economiques et Internationales BULLETIN Officiel Marchés publics

Plus en détail

ACOUSTIQUE REGLEMENTATION ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS ISOLEMENT AUX BRUITS DE CHOCS

ACOUSTIQUE REGLEMENTATION ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS ISOLEMENT AUX BRUITS DE CHOCS ACOUSTIQUE REGLEMENTATION Dans les exigences réglementaires, on distingue l isolement aux bruits aériens (voix, télévision, chaîne-hifi...) et l isolement aux bruits d impact (chocs). ISOLEMENT AUX BRUITS

Plus en détail

La fabrication des objets techniques

La fabrication des objets techniques CHAPITRE 812 STE Questions 1 à 7, 9, 11, 14, A, B, D. Verdict 1 LES MATÉRIAUX DANS LES OBJETS TECHNIQUES (p. 386-390) 1. En fonction de leur utilisation, les objets techniques sont susceptibles de subir

Plus en détail

Des innovations avec des matériaux plastiques haute performance. La gamme complète en PTFE, une gamme leader.

Des innovations avec des matériaux plastiques haute performance. La gamme complète en PTFE, une gamme leader. Des innovations avec des matériaux plastiques haute performance. La gamme complète en PTFE, une gamme leader. Nos solutions d ingénierie en PTFE : elles montrent la voie. Vaste et complète : notre gamme

Plus en détail

La nouvelle RÉGLEMENTATION PARASISMIQUE applicable aux bâtiments

La nouvelle RÉGLEMENTATION PARASISMIQUE applicable aux bâtiments La nouvelle RÉGLEMENTATION PARASISMIQUE applicable aux bâtiments dont le permis de construire est déposé à partir du 1 er mai 2011 Janvier 2011 Ministère de l'écologie, du Développement durable, des Transports

Plus en détail

La présente fiche technique décrit les exigences auxquelles doit répondre le Système Barofor Round.

La présente fiche technique décrit les exigences auxquelles doit répondre le Système Barofor Round. 1 Objet La présente fiche technique décrit les exigences auxquelles doit répondre le Système Barofor Round. Le système complet comprend les éléments suivants: Panneaux Poteaux Accessoires tels que fixations

Plus en détail

ETUDE D UN BATIMENT EN BETON : LES BUREAUX E.D.F. A TALENCE

ETUDE D UN BATIMENT EN BETON : LES BUREAUX E.D.F. A TALENCE 1 ENSA Paris-Val de Seine Yvon LESCOUARC H ETUDE D UN BATIMENT EN BETON : LES BUREAUX E.D.F. A TALENCE Architecte : Norman FOSTER 2 LES BUREAUX EDF A TALENCE Ce bâtiment de bureaux conçu par l'agence de

Plus en détail

Dossier de presse Treppenmeister

Dossier de presse Treppenmeister Dossier de presse Treppenmeister Comment bien choisir son escalier? Un groupement de professionnels depuis plus de 20 ans à votre écoute. En France, 19 partenaires menuisiers ont rejoint le groupement

Plus en détail

Utilisation des tabelles de dimensionnement

Utilisation des tabelles de dimensionnement ponctuelle Tabelle A - Sans tuyaux de chauffage sol Tabelle B - Avec tuyaux de chauffage sol répartie Tabelle C - Résistance à la compression de l'isolation thermique par m 2 Utilisation des tabelles de

Plus en détail

Essais de charge sur plaque

Essais de charge sur plaque Page No.: 1 L essai de charge sur plaque est exécuté entre autres dans des galeries d exploration ou dans des puits, mais il peut aussi être exécuté à la surface en appliquant un poids mort ou en chargeant

Plus en détail

TRAVAIL EMPLOI FORMATION

TRAVAIL EMPLOI FORMATION TRAVAIL EMPLOI FORMATION Equipement de protection Hygiène et sécurité Prévention Santé MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL Direction générale du travail

Plus en détail

Guide d application de la STI INF RC

Guide d application de la STI INF RC RC Agence ferroviaire européenne RC Conformément au mandat cadre C(2007)3371 final du 13.07.2007 Référence ERA: ERA/GUI/07-2011/INT Version ERA: 1.00 Date: 27 février 2012 Document préparé par Type document:

Plus en détail

Fiche Technique pour un bâtiment modulaire à ossature en bois de 54 m²

Fiche Technique pour un bâtiment modulaire à ossature en bois de 54 m² Fiche Technique pour un bâtiment modulaire à ossature en bois de 54 m² Cahier de charge NON définitif. Adaptations possibles selon l arrivée de nouveaux matériaux bois ou la mise en œuvre de techniques

Plus en détail

Partie 5 : Outils de calcul informatiques. Partie 5 : Outils de calcul informatiques 0/ 46

Partie 5 : Outils de calcul informatiques. Partie 5 : Outils de calcul informatiques 0/ 46 Partie 5 : Outils de calcul informatiques Partie 5 : Outils de calcul informatiques 0/ 46 Objectif du calcul au feu R Résistance de la structure soumise au feu R req Résistance requise pour la tenue au

Plus en détail

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique Chapitre 7 Circuits Magnétiques et Inductance 7.1 Introduction 7.1.1 Production d un champ magnétique Si on considère un conducteur cylindrique droit dans lequel circule un courant I (figure 7.1). Ce courant

Plus en détail

Le Plancher Nouvelle Génération

Le Plancher Nouvelle Génération Le Plancher Nouvelle Génération ISOLTOP ZAC du Plan 191 Avenue du counoise 84320 Entraigues sur la sorgue Tel : 04 90 23 52 42 Fax : 04 90 23 51 83 contact@isoltop.com www.isoltop.com Version 5 1 Bien

Plus en détail

des giratoires en béton

des giratoires en béton Chapitre Réalisation des giratoires en béton.1 Les giratoires en béton à dalles courtes.1.1 Les joints et leur calepinage.2 Les giratoires à dalles courtes goujonnées.3 Les giratoires en béton armé continu.

Plus en détail

Réhabilitation de la Maison de Radio France LA MISE EN SECURITE INCENDIE DE LA MAISON DE RADIO FRANCE

Réhabilitation de la Maison de Radio France LA MISE EN SECURITE INCENDIE DE LA MAISON DE RADIO FRANCE Réhabilitation de la Maison de Radio France LA MISE EN SECURITE INCENDIE DE LA MAISON DE RADIO FRANCE ETUDE DE L EXISTANT CONSTRUCTION STRUCTURE (Références photos du chantier- 1960) LA GRANDE COURONNE

Plus en détail

Avis Technique 14/14-2041. Luxor Silicone

Avis Technique 14/14-2041. Luxor Silicone Avis Technique 14/14-2041 Annule et remplace l Avis Technique 14/09-1511*V1 Flexibles comportant un tuyau en matériau thermoplastique revêtu d une tresse Flexibles de raccordement Flexible hoses Flexibel

Plus en détail

Marquage CE. pour structures en acier

Marquage CE. pour structures en acier Marquage CE pour structures en acier guide pratique - édition 2013 Marquage CE pour structures en acier Guide pratique Avant-propos La première édition de cette publication a été rédigée en 2010 et éditée

Plus en détail

P. VALLON - Retraitement en place à froid - Juillet 2009

P. VALLON - Retraitement en place à froid - Juillet 2009 à é Ministère de l'écologie, de l'énergie, du Développement durable et de l'aménagement du territoire P. VALLON - Retraitement en place à froid - Juillet 2009 WWW.developpement-durable.gouv.fr Constitution

Plus en détail

LATTIS MÉTALLIQUES NERGALTO, NERLAT, GALTO

LATTIS MÉTALLIQUES NERGALTO, NERLAT, GALTO LATTIS MÉTALLIQUES NERGALTO, NERLAT, GALTO NERGALTO, NERLAT, GALTO Facilité d emploi, Adaptabilité, Performance Les lattis métalliques nervurés NERLAT et NERGALTO sont la solution LATTIS adoptée par les

Plus en détail

RESEAUX DE DISTRIBUTION DE GAZ REGLES TECHNIQUES ET ESSAIS SOMMAIRE

RESEAUX DE DISTRIBUTION DE GAZ REGLES TECHNIQUES ET ESSAIS SOMMAIRE CAHIER DES CHARGES AFG RESEAUX DE DISTRIBUTION DE GAZ REGLES TECHNIQUES ET ESSAIS RSDG 1 Rev1 Juillet 2013 SOMMAIRE 1. 2. 3. 4. 5. 6. OBJET DU CAHIER DES CHARGES 4 LES OUVRAGES CONCERNES 5 NORMES DE REFERENCE

Plus en détail

Concevoir. Construire. en acier. Collection Mémentos acier. Marc Landowski. Bertrand Lemoine

Concevoir. Construire. en acier. Collection Mémentos acier. Marc Landowski. Bertrand Lemoine Collection Mémentos acier Concevoir Construire Marc Landowski et en acier Bertrand Lemoine Collection Mémentos acier Concevoir et construire en acier Marc Landowski Bertrand Lemoine Réalisation Building

Plus en détail

La construction en bois (1 ère partie) Congrès annuel de l OIFQ Pavillon Gene H. Kruger, Québec 23 septembre 2010

La construction en bois (1 ère partie) Congrès annuel de l OIFQ Pavillon Gene H. Kruger, Québec 23 septembre 2010 La construction en bois (1 ère partie) Congrès annuel de l OIFQ Pavillon Gene H. Kruger, Québec Christian Dagenais, ing., M.Sc. Conseiller technique Centre d expertise sur la construction commerciale en

Plus en détail

Construire en zone sismique - Conception et bonnes pratiques

Construire en zone sismique - Conception et bonnes pratiques La construction face au risque sismique Nouvelle réglementation Auch 27 novembre 2012 Construire en zone sismique - Conception et bonnes pratiques Albane RAMBAUD Sandrine MARNAC CETE du Sud Ouest / DALET

Plus en détail

Arrêté Royal du 7 juillet 1994 fixant les normes de base en matière de prévention contre l incendie et l explosion : Notice explicative

Arrêté Royal du 7 juillet 1994 fixant les normes de base en matière de prévention contre l incendie et l explosion : Notice explicative Arrêté Royal du 7 juillet 1994 fixant les normes de base en matière de prévention contre l incendie et l explosion : Notice explicative A n n e x e 1 Annexe 1 1.2.1 hauteur d un bâtiment La hauteur h d'un

Plus en détail