Comparaison de la fertilisation organique et minérale en culture de maïs ensilage : Synthèse des résultats expérimentaux

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Comparaison de la fertilisation organique et minérale en culture de maïs ensilage : Synthèse des résultats expérimentaux"

Transcription

1 Earth & Life Institute - Pôle agronomie Comparaison de la fertilisation organique et minérale en culture de maïs ensilage : Synthèse des résultats expérimentaux De Toffoli M. (1), Oost J.F. (2), Hautot M. (3), Imbrecht O. (1), Bouillon F. (1), Lambert R. (1,4), 12. (1) Université catholique de Louvain Earth and Life Institute agronomy Place Croix du Sud, 2 boîte L Louvain-la-Neuve (2) Centre Indépendant de Promotion Fourragère ASBL Place Croix du Sud, 2 boîte L Louvain-la-Neuve (3) Centre provincial Liégeois des Productions Végétales, Maraichères Route de Huy, Waremme (4) Centre de Michamps asbl Horritine, Michamps Dossier UCL 12-44

2 Table des matières 0 Introduction Matériel et méthode Dispositif expérimental Traitements Engrais de ferme Reliquat azoté avant semis Mesure de l azote potentiellement lessivable (APL) Détermination de l équivalent engrais minéral Données climatiques Région limoneuse Condroz Résultats et discussion Rendement en matière sèche Région Limoneuse Condroz Synthèse rendements Coefficients d efficacité Azote potentiellement lessivable Fertilisation minérales Fertilisations organiques Synthèse APL Conclusion et perspectives Bibliographie Annexes : Caractéristiques et itinéraires techniques des parcelles expérimentales Région limoneuse Condroz Analyse des matières organiques Condroz Région limoneuse Coefficients d efficacité des matières organiques...43 Dossier UCL 12-44

3 0 Introduction L expérimentation pluriannuelle consacrée à la fertilisation en culture de maïs a été mise en place en collaboration entre le Centre de Michamps asbl, l UCL Earth &Life institute agronomy (membre de la structure d encadrement Nitrawal) et le Centre pilote maïs par l intermédiaire du CIPF et du CPL-Vegemar. L objectif initial de ce partenariat est de préciser, par rapport à une fertilisation minérale, des coefficients d efficacité de l azote contenu dans les engrais de ferme par la mise en place d essais sur plusieurs sites en Région Wallonne. A l origine de cette recherche, il y a le constat que les références nécessaires à la prise en compte des fertilisations organiques pour le calcul de la fertilisation minérale nécessiteraient une validation scientifique des valeurs qui concernent les grandes cultures (Dossier UCL 08-02, 08). L évolution des pratiques agricoles s oriente vers une meilleure valorisation des engrais de ferme qui va de pair avec une augmentation des apports de printemps au détriment des apports d automne. C est pourquoi la recherche présentée dans cette étude vise à améliorer les connaissances sur l impact des apports d engrais de ferme en sortie d hiver et au printemps. Il s inscrit dans le cadre des missions confiées aux membres scientifiques de la structure d encadrement Nitrawal en contribuant à améliorer les conseils de fertilisation azotée des cultures de printemps en Wallonie. 1 Matériel et méthode Les objectifs de ce travail sont d une part d ajuster les niveaux de fertilisation à l optimum avec les engrais minéraux et en combinaison avec les engrais organiques à action lente. Le second objectif est de mesurer l impact des fertilisations sur le reliquat post-culture mesuré en début de période d APL et enfin, de déterminer des coefficients d équivalence engrais minéral des principaux engrais de ferme (cf. 1.3). L essai a été réalisé sur trois sites différents aux caractéristiques pédoclimatiques représentant une part importante mais non exhaustive des emblavements de cultures de maïs ensilage dans le contexte wallon. Le présent travail est focalisé sur les sites de la région limoneuse et de la région du Condroz où les quatre années d essais sont achevées. Les résultats du troisième site situé en Ardenne seront traités ultérieurement pour deux raison : le protocole expérimental est différent (maïs cultivé en monoculture) et l expérimentation s y poursuit une année supplémentaire. 1.1 Dispositif expérimental Le protocole expérimental mis en place repose sur la comparaison des rendements en culture de maïs ensilage obtenus sur base de fertilisations utilisant les principaux engrais de ferme. Ces rendements sont comparés à une courbe de réponse du rendement à des doses croissantes d engrais minéral. Les parcelles ont été différentes chaque année pour éviter les arrières-effets des matières organiques. Les caractéristiques de sol et les itinéraires culturaux sont présentés en annexe. La méthode d implantation est réalisée en «blocs aléatoires» et en 4 répétitions de parcelles de 6m de large x 8m de long (ramenées par la suite à 7m). Seuls les 2 rangs centraux sont récoltés soit 10.5m². La récolte est réalisée avec une ensileuse de type «HALDRUP» spécialement équipée pour les parcelles d essais. Les rendements sont exprimés en tonnes de matière sèche par hectare. Dossier UCL

4 1.1.1 Traitements Les fertilisations minérales ont été appliquées sous forme solide à des doses allant de 0 à 175 kg/ha pour la courbe de réponse et à la dose de 50 kg/ha sur les traitements relatifs aux engrais de ferme à action lente. Les engrais de ferme à action rapide n ont pas reçu de fertilisation minérale complémentaire (Tableau 1). Tous les traitements ont été réalisés en 4 répétitions. Tableau 1. Fertilisations minérales et organiques appliquées sur les objets étudiés. Objet Fertilisation minérale Fertilisation organique type de matière date d application 0. Sol nu 1. 0 Nmin + 0 Norga Nmin Norga fumier fumier bovin février Nmin Norga fumier fumier bovin février Nmin Norga compost fumier bovin composté février Nmin Norga fumier fumier bovin avril Nmin Norga fumier fumier bovin avril Nmin Norga compost fumier bovin composté avril Nmin + 0 Nmin avril Nmin + 50 Nmin avril Nmin + 75 Nmin avril Nmin Nmin avril Nmin Nmin avril Nmin Norga volaille fumier de volaille avril Nmin Norga lisier bov lisier bovin avril Nmin Norga lisier porc lisier porcin avril L objet 15, fertilisation avec du lisier de porc a été intégré au protocole à partir de 10 et uniquement en région limoneuse Engrais de ferme Les analyses des matières organiques épandues ont été réalisées par le laboratoire de référence. Trois à quatre répétitions ont été réalisées par matière. Les valeurs des engrais de ferme utilisés sont présentées en annexe. Les doses d azote organiques appliquées telles que renseignées (Tableau 1) sont des valeurs objectifs, la quantité appliquée n est connue qu après analyse de la matière prélevée lors de l épandage. Ainsi même si des analyses ont été réalisées à l avance pour avoir une idée de leur teneur, des écarts parfois importants peuvent exister entre la quantité souhaitée et la quantité d azote organique effectivement appliquée (Tableau 2). Dossier UCL

5 Tableau 2 : Doses d azote organique appliqué qui sont inférieures ou supérieures à celles visées Matières organiques 1 Essais limoneuse 09 limoneuse 10 limoneuse 11 Quantités de matières (en t mf/ha) teneur en azote (kg/tmf) quantité d'azote organique (en unn/ha) fertilisation minérale complémentaire (en unn/ha) total d'azote appliqué (en unn/ha) Fum 230 Hv 50 5,33 266, ,5 Comp 230 Hv 42 4,37 183, ,5 Fum 230 av 50 5,33 266, ,5 Comp 230 av 42 4,37 183, ,5 Lisbov 230 av 40 4, Vol 230 av 10 10,83 108, ,3 Fum 230 Hv 41,6 4,63 192, ,6 Fum 230 av 41,6 4,63 192, ,6 Lisbov 230 av 40 3,39 135, ,6 Lispor 230 av 36 4,76 171, ,36 Vol 230 av 10,4 25, Fum 115 Hv 19,45 3,18 61, ,9 Fum 230 Hv 38,9 3,18 123, ,9 Lisbov 230 av 40 4,05 162, ,0 Vol 230 av 10,4 32,61 339, ,1 Vol 230 av limoneuse 12 Lisbov 230 av Ti09 Fum 230 av 39 4,96 193, ,4 Comp 230 av 37,7 4,33 163, ,2 Vol 230 av 8,6 22, , ,2 Ti10 Lisbov 230 av 47,42 2,49 118, ,1 Ti11 Lisbov 230 av 82,1 3,76 308, ,7 Seulement deux traitements, en italique dans le tableau, ont des doses très nettement supérieures aux applications autorisées par le PGDA. Les autres applications sont toutes cohérentes avec la législation et elles nous permettront d analyser de quelle manière la dose d azote organique influence la valeur du coefficient. Lors de la présentation des résultats, nous utiliserons toujours la dose totale d azote (Norga + Nmin), calculée sur base des apports et dosages des différentes matières Reliquat azoté avant semis Région limoneuse (source UCL-CIPF) 09 : Moyenne de N-NO3 kg/ha 10 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 12 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 11 Moyenne de N-NH4 kg/ha Total 33 kg N-NO3 /ha 33 kg N-NH4 /ha 1 Dans les tableaux, les traitements organiques seront désignés par code composé de lettres, de trois chiffres et encore deux lettres avec comme signification: Fum= Fumier de bovins ; Com= fumier de bovins composté ; Lisbov = Lisier de bovins ; Lispor = Lisier de porcs ; Vol= Fumier de volailles, Par le nombre d unité d azote (115 ou 230) et par la période d application : Hv= Hiver et Av= Avril. Dossier UCL

6 10 : Moyenne de N-NO3 kg/ha Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 24 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 23 Moyenne de N-NH4 kg/ha Total 32 kg N-NO3 /ha 67 kg N-NH4 /ha 11 : Moyenne de N-NO3 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha Total 54 kg N-NO3 /ha 12 : Moyenne de N-NO3 kg/ha 3 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 1 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 1 Moyenne de N-NH4 kg/ha Total 69 kg N-NO3 /ha 5 kg N-NH4 /ha Condroz (source UCL) 09 : Moyenne de N-NO3 kg/ha 7 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 7 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 7 Moyenne de N-NH4 kg/ha Total 43 kg N-NO3 /ha 21 kg N-NH4 /ha 10 : Moyenne de N-NO3 kg/ha 6 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 5 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 4 Moyenne de N-NH4 kg/ha Total 47 kg N-NO3 /ha 16 kg N-NH4 /ha Dossier UCL

7 11 : Moyenne de N-NO3 kg/ha 9 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 9 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 8 Moyenne de N-NH4 kg/ha Total 47 kg N-NO3 /ha 26 kg N-NH4 /ha 12 : 0-30 Moyenne de N-NO3 kg/ha 2 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 3 Moyenne de N-NH4 kg/ha Moyenne de N-NO3 kg/ha 2 Moyenne de N-NH4 kg/ha Total 48 kg N-NO3 /ha 6 kg N-NH4 /ha 1.2 Mesure de l azote potentiellement lessivable (APL) Les mesures de reliquat azoté ont été réalisées en début de période d APL, aux alentours du 15 octobre. Chaque répétition a été sondée par 4 trous par parcelle à une profondeur de 90 cm en trois couches de 30 cm sur les parcelles en région limoneuse et à une profondeur de 60 cm en deux couches de 30 cm en Condroz. La détermination de la quantité d azote nitrique a été déterminée en respectant la législation régissant la procédure d extraction et d analyse d APL en Wallonie. Dossier UCL

8 1.3 Détermination de l équivalent engrais minéral On définit le coefficient d équivalence azote engrais minéral d un engrais de ferme comme étant le pourcentage de l azote total appliqué qui correspond à une fertilisation équivalente en engrais minéral. La détermination de ce coefficient peut être effectuée à partir de l azote absorbé par la culture (Figure 1). Figure 1. Détermination de l'équivalent azote engrais minéral de l'azote total d'un engrais de ferme à partir d'essais au champ (Bodet et al., 01). Nous montrons (Figure 2) que la relation entre le rendement en matière sèche et l azote absorbé par la culture est significative pour tous les essais réalisés. RDTsec T/ha R 2 = 0,84 Pval model= 0,0001 Pval facteur Nap =0,0001 * * * * * * * * * * * ** * * * ** * * * * Nabs kg/ha Figure 2. Relation entre la quantité d'azote absorbée par la culture et le rendement de celle-ci (Région limoneuse, 09). Dossier UCL

9 La fertilisation «équivalent minéral» est donc déterminée en reportant sur l axe des abscisses le rendement obtenu par les traitements organiques via la régression de la réponse du rendement à la fertilisation minérale (Figure 3). Comme définit plus haut, les coefficients d équivalence (ou d efficacité) sont obtenus en faisant le rapport azote équivalent minéral / azote apporté (Tableau 3) y = 0,0435x + 12,375 R 2 = 0,9927 Rendement ( tms/ha) Fertilisation minérale (kg N/ha) Figure 3. Régression linéaire des rendements obtenus pour des fertilisations minérales croissantes, région limoneuse, 12. Tableau 3. Détermination du coefficient d'équivalence engrais minéral : exemple du fumier bovin, région limoneuse 12. Traitement Objet Rendement (t/ha) N min équivalent N appliqué Neff (=Néq/Napp) FUM230AV 7 15, % Dossier UCL

10 2 Données climatiques 2.1 Région limoneuse Figure 4. Températures observées et valeurs normales enregistrées à Ernage (source CRA-W 2 ) 2 Dossier UCL

11 Figure 5. Précipitations observées et valeurs normales enregistrées à Ernage (source CRA-W 3 ) 3 Dossier UCL

12 Figure 6. Déficit hydrique observé et valeurs normales enregistrées à Ernage (source CRA-W 4 ) 4 Dossier UCL

13 2.2 Condroz Pluviomètrie en mm mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre Mois Figure 7. Pluviométrie mensuelle cumulée à Tinlot pour les quatre années d'essais (Source : PAMESEB asbl). Température en c mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre Mois Figure 8. Température moyenne mensuelle à Tinlot pour les quatre années d'essais (Source : PAMESEB asbl). Dossier UCL

14 3 Résultats et discussion 3.1 Rendement en matière sèche Le niveau de rendement des témoins est relativement élevé dans la plupart des essais, le gain de rendement des fertilisations minérales apparaît assez faibles certaines années. Cela se remarque par la vitesse d apparition du plateau et par la confusion des résultats des fertilisations supérieures. Par conséquent, les doses supérieures d azote paraissent superflues par rapport aux gains qu elles ont permis. Les résultats sont présentés par région et par année. Les traitements statistiques cités concernent les fertilisations minérales. Les résultats des rendements organiques sont présentés sur le même graphique que les fertilisations minérales par souci de comparaison plus aisée. Leurs rendements seront cependant discutés en fin de chapitre Région Limoneuse En Région limoneuse, les sites exploités durant les quatre années ont des niveaux de rendement très différents. Le premier site présente un rendement moyen qui est nettement plus faible que ceux des autres. En revanche l essai de 10 a donné des rendements supérieurs aux autres, la moyenne étant de 23,4 tonnes de matière sèche, soit près de 5,2 tonnes en plus qu en 11 et 7,6 de plus qu en rendement (tms/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN COMP230JAN FUM115AV FUM230AV COMP230AV LISBOV230 VOL230 Traitements Figure 9. Région limoneuse, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 09 L essai de 09 affiche un gain de rendement des fertilisations minérales marqué entre le témoin et le rendement maximal (5,26tms/ha) obtenu par une fertilisation minérale (Figure 9). Les résultats du témoin sont significativement inférieurs à ceux des autres traitements (Pvaleur = 0,0001). L effet de la fertilisation azotée est très marqué jusqu à la dose de 100 kg N, ensuite le rendement se stabilise (cf. Figure 17). Le rendement moyen de 50 kg N est nettement inférieur à la moyenne des autres rendements minéraux mais présente une très grande variabilité entre répétitions (entre 12,60 et 17,25 t ms/ha). Dossier UCL

15 Les traitements consacrés aux fertilisations organiques ne présentent pas de différences significatives entre eux. Par rapport aux fertilisations minérales il n y a pas de différence significative quelle que soit la dose appliquée, seul le témoin sans fertilisation est significativement inférieur Rendement ( t/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN Traitements COMP230JAN FUM115AV FUM230AV COMP230AV LISBOV230 LISPORC230 VOL230 Figure 10. Région limoneuse, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 10 En 10, le niveau des rendements obtenus sur cette parcelle est particulièrement élevé avec une moyenne générale supérieure à 23 tonnes de matière sèche par hectare. On constate également une variabilité très importante dans la plupart des traitements (Figure 10). En ce qui concerne les fertilisations minérales, l augmentation des rendements entre le témoin et les fertilisations appliquée est significative (P-valeur = 0,0041). Un taux d humus élevé (2.5%) et une fertilisation organique régulière de la parcelle ont engendré une minéralisation importante durant la période estivale. Cette situation explique en partie le niveau extrêmement élevé des parcelles témoins (21 t ms/ha). En prenant en compte les fertilisations organiques, il n y a aucune différence significative observée. Dossier UCL

16 Rendement ( t/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN COMP230JAN FUM115AV FUM230AV COMP230AV LISBOV230 LISPORC230 VOL230 Figure 11. Région limoneuse, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 11 En 11, le rendement moyen est dans la gamme des rendements potentiels de la région (Figure 11). Le rendement des fertilisations minérales augmente fortement pour les doses les plus faibles pour atteindre son maximum à une dose de 125 kg N/ha. Etant donné la variabilité des résultats, nous ne sommes pas parvenus par l analyse statistique à mettre en évidence un plateau aux traitements les plus élevés. En particulier, les résultats de 100N sont très variables (entre 15,4 et 19,2tms/ha) et ne sont pas significativement différents de ceux du témoin, contrairement aux autres fertilisations minérales. Concernant les traitements engrais de ferme, le niveau moyen est élevé (18,8 t ms/ha) et supérieur au plus haut rendement obtenu par une fertilisation minérale. Il n y a pas de différence significative entre les traitements organiques, qui sont tous significativement supérieurs au témoin (0N). Le lisier de porc obtient également un rendement significativement supérieur à la fertilisation minérale 100N. Dossier UCL

17 Rendement ( t/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN COMP230JAN FUM115AV FUM230AV COMP230AV LISBOV230 LISPORC230 VOL230 Figure 12. Région limoneuse, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 12. Le niveau de rendement moyen de la parcelle (15.81 t ms/ha) est décevant pour la région mais s explique principalement par un début de saison particulièrement défavorable à la croissance du maïs (pluie orageuse de mm le lendemain du semis entrainant un glaçage du sol en surface et conditions humides et froides en mai). Le retard de végétation engendré en début de saison n a pu être comblé et le potentiel de rendement fut partiellement limité. Les parcelles non fertilisées décrochent significativement avec tous les autres résultats. Le meilleur rendement (125 kg Nmin) est significativement supérieur aux trois résultats les plus faibles : témoin (0N), le traitement 50N et le fumier de bovin 230 appliqué en janvier Condroz Le rendement moyen est assez faible en 09 et légèrement inférieur au potentiel régional. L amplitude des rendements entre le témoin et le maximum des rendements minéraux est également moins marquée en 09. Dossier UCL

18 Rendement ( t/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN COMP230JAN FUM115AV FUM230AV COMP230AV LISBOV230 VOL230 Traitements Figure 13. Condroz, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 09 L essai de 09 présente un rendement moyen est de 13,7 t ms/ha et un maximum de 14,5 t ms/ha (Figure 13). Le gain de rendement entre le témoin et le maximum minéral reste néanmoins relativement important (3,1tms/ha), ce qui laisse à penser que le facteur limitant du rendement a agi de manière similaire sur tous les traitements. Le traitement 50unN n est pas significativement différent du témoin, étant donné une importante variabilité entre répétitions (de 11,35 t ms/ha à 13,85 t ms/ha) mais présente en moyenne un gain de 1,1 t ms/ha. L application de 100unN offre un gain significatif par rapport au traitement de 50unN. L accroissement du rendement se maintient jusqu au traitement 100unN, au delà duquel les gains de rendement ne sont pas significativement différents les uns des autres (P-valeur = 0,75). L analyse des rendements mesurés pour les fertilisations organiques ne montre pas de différence significative entre ceux-ci. Signalons enfin que les rendements sont plutôt faibles pour la région. Ceci est dû à la sécheresse de la saison qui a accéléré la sénescence et conduit à une maturation plus rapide du maïs en fin de cycle. La sensibilité du maïs au manque d eau est encore accentuée dans les sols moins profonds. Dossier UCL

19 Rendement (t/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN COMP230JAN FUM115AV FUM230AV COMP230AV LISBOV230 VOL230 Traitements Figure 14. Condroz, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 10. En 10, les fertilisations minérales donnent des rendements significativement supérieurs au témoin (P-valeur = 0,0001). L augmentation de la production de matière sèche dépasse 3tms/ha avec le traitement 50unN. Les doses supérieures n apportent aucune augmentation significative du rendement. En prenant en compte les fertilisations organiques, un groupe homogène, composé du témoin 0N et des fertilisations avec du fumier de bovin en janvier, est significativement inférieurs aux autres traitements. Les pertes d azote des fumiers avant l enfouissement pourraient éventuellement expliquer ce résultat. Dossier UCL

20 Rendement (t/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN COMP230JAN Traitements FUM115AV FUM230AV COMP230AV LISBOV230 VOL230 Figure 15. Condroz, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 11. L essai de 11 (Figure 15) présente une réponse du rendement à la fertilisation minérale similaire à celle de 10. Les rendements maximaux et les témoins ne sont différents que de 100kg de matière sèche entre ces deux années. Année favorable au maïs, en 11 le gain en matière sèche pour le traitement 50unN est encore plus important (3,4 tms/ha) et les résultats des différents traitements (hors témoin) ne sont pas significativement différents. L analyse des résultats comprenant les engrais de ferme ne montre de différence de rendement que pour le témoin sans fertilisation, significativement inférieurs à tous les autres traitements. Dossier UCL

21 Rendement (t/ha) N 50N 100N 125N 150N 175N FUM115JAN FUM230JAN Traitements COMP230JAN FUM115AV FUM230AV COMP230AV VOL230 LISBOV230 Figure 16. Condroz, rendements matière sèche (moyenne et erreur standard), 12. En 12, l essai de Tinlot atteint des rendements moyens similaires à 11. Le maïs a produit en moyenne 16,67 t MS/ha (16,77 t MS/ha en 11). Le témoin non-fertilisé est significativement inférieur aux autres traitements avec de l ordre de 13,5 t MS/ha. Les objets qui ont reçu une fertilisation organique atteignent tous un rendement supérieur à 16 t MS/ha, hormis l objet FUM230AV (50 N minérale N fumier de bovins en avril) qui présente un résultat suspect puisque cet objet produit en moyenne 760 kg MS/ha en moins par rapport à l objet ne recevant que 50 N sous forme minérale. Dossier UCL

22 3.1.3 Synthèse rendements Dans la plupart des situations décrites, on peut tirer les enseignements suivants : La première dose de fertilisation minérale (50 kg N/ha) donne un rendement significativement supérieur au témoin non-fertilisé. L optimum est atteint dans la majorité des cas dès la dose de 100 kg N/ha. Cela signifie que tout gain de rendement éventuellement mesuré avec un supplément d azote minéral est économiquement non rentable et augmente le risque d un APL élevé. L apport de 50 kg Nmin/ha en complément des fertilisations organiques à action lente suffit généralement pour atteindre des rendements statistiquement équivalents à l optimum. Les fertilisations organiques à action rapide sans apport d engrais minéral obtiennent des rendements du même niveau que l optimum. Si on tient compte des quantités d azote apportées et des différences entre les essais, les gains de rendements par rapport au témoin des engrais à action lente ont tendance à donner des rendements inférieurs aux engrais à action rapide (P-valeur 0,0239). La date d apport du fumier et du fumier composté a rarement une influence significative sur le rendement final. On notera une tendance à un meilleur rendement pour les apports d avril, quelle que soit la dose. Dossier UCL 12-44

23 3.2 Coefficients d efficacité Les niveaux élevés des rendements obtenus avec des fertilisations organiques placent ceux-ci pour la plupart à proximité de la tranche supérieure des rendements minéraux, là où, pour les courbes décrites par un polynôme, l accroissement des rendements en fonction de la fertilisation appliquée est faible. De plus, plusieurs traitements organiques ont généré des rendements supérieurs aux maxima des traitements minéraux. Pour la majorité de ces traitements, le gain par rapport au maximum minéral n est pas significatif et est relativement faible, de l ordre de quelques centaines de kilogrammes de matière sèche. Cependant pour deux d entre eux, des gains de plus d une tonne par rapport aux maxima minéraux ont été mesurés. Pour ces rendements, il n est pas possible de déterminer un équivalent minéral dans le cas des courbes décrites par un polynôme du second degré car ils sont supérieurs à la gamme des rendements couverts par la courbe. C est pourquoi, lorsque cela était possible (bonne corrélation) nous avons utilisé des régressions linéaires réalisées à partir des données croissantes de rendements (Figure 3). Ceci permet d obtenir des équations permettant de déduire une fertilisation minérale correspondante. Au final, malgré les précautions décrites ci-dessus, une partie des résultats obtenus par les expérimentations n a pas pu être valorisée pour l établissement des références suite à des valeurs trop élevée du rendement de certains traitements organiques et/ou réponse trop faible du rendement aux doses croissantes de fertilisation minérale 5. Cette variation dans le nombre de résultats utilisés pour établir le coefficient est prise en compte au niveau de l erreur standard qui accompagne la compilation des résultats présentée au Tableau 4. Tableau 4. Coefficients d équivalence minérale des matières étudiées, exprimés en pourcentage de l apport d azote par les engrais de ferme. Traitement Dose Période coefficient équivalence minérale (%) (erreur standard) fumier bovin 115 janvier 35 ±6% fumier bovin 230 janvier 32 ±3% fumier b. composté 230 janvier 31 ±4% fumier bovin 115 avril 48 ±5% fumier bovin 230 avril 30 ±4% fumier b. composté 230 avril 37 ±4% lisier bovin 230 avril 51 ±5% fumier de volaille 230 avril 65 ±5% lisier porcin 230 avril 55 ±25% 6 Les coefficients obtenus sont pour certains d entre eux proches de ceux actuellement utilisés en Wallonie pour le calcul de fertilisation par la méthode du bilan (Tableau 5). 5 Au total, sur un total de 68 résultats expérimentaux, 51 valeurs ont pu être utilisées pour établir les pourcentages moyens. 6 L erreur standard exprimant «l écart-type du pourcentage», est élevée pour le lisier porcin car il a été établi avec moins de valeurs (l erreur standard est inversement proportionnelle à la racine carrée du nombre de valeurs prises en compte pour établir le pourcentage moyen). Dossier UCL

24 Tableau 5. Coefficients d'efficacité utilisés pour la fertilisation des cultures de Maïs, betterave et chicorée par des engrais de ferme, (Source : Nitrawal - réglette épandage, 10). Par apport de > T coefficient équivalence minérale (%) Fumier composté 30 Fumier 30 Lisier de bovins 50 Lisier de porcs 60 Par apport de > 5T Fumier de volailles (avec litière) 65 Fientes pré-séchées 65 Fientes séchées 65 Les valeurs de ce tableau ont fait l objet d une harmonisation entre la plupart des organismes prodiguant des conseils de fumures en Wallonie 7. Les principales différences se situent au niveau des engrais de ferme à action lente qui ont eu tendance à montrer une efficacité supérieure aux coefficients harmonisés. C est plus marqué pour les faibles apports confirmant ainsi des résultats d expérimentations antérieures (De Toffoli, 08). Concernant le lisier porcin, l efficacité calculée est inférieure de 5% à celle préconisée actuellement, mais cette valeur est celle qui a été la moins étudiée dans les expérimentations. Les coefficients des fumiers de bovins (dose 230 au printemps), le lisier de bovin et le fumier de volaille ont montré quant à eux des coefficients d équivalence azote minéral similaires aux coefficients harmonisés. Les essais présentés sont consacrés à l effet direct de l apport d engrais de ferme, l année de l application. Selon une étude récente (Maltas et al., 12), l arrière effet est de 8% de l azote total valorisé la première année suivant celle de l apport et 5% en deuxième année pour le fumier de bovin, et de 18% puis 10% pour le lisier de bovin. Malgré la satisfaction que procure la forte cohérence globale des résultats avec les valeurs utilisées, il est important de rappeler que les engrais de ferme, comme toute matière organique, dépendent de beaucoup de conditions externes pour leurs minéralisation et la libération des éléments fertilisants. Cela engendre une variabilité parfois masquées par les valeurs moyennes utilisées. 7 Les organismes ayant harmonisés leurs coefficients sont les suivants : les membres de la structure d encadrement Nitrawal, l ASBL Agra-Ost, le Centre de Michamps, l ASBL CIPF, l ASBL Fourrages-Mieux et l IRBAB. Dossier UCL

25 3.3 Azote potentiellement lessivable Fertilisation minérales Fertilisation minérale y = -0,2764x ,543x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha APL en kg N-NO3/ha Rendement APL Linéaire (APL) Polynomial (Rendement) y = 0,0817x + 13,622 R 2 = 0, Nmin en kg/ha Figure 17. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en Région limoneuse en 09. Le maximum de rendement est obtenu avec un APL faible (23 kg N-NO3 sur 90cm). L augmentation de l APL avec la fertilisation est faible et constante. Les APL des deux plus hautes fertilisations sont significativement différents du témoin et de la première dose. Cependant toutes les valeurs sont largement en-deçà de l APL de référence (médiane) établi à cette date via le Survey Surface Agricole (SSA) y = -0,1035x ,766x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha y = 0,0965x + 18,52 R 2 = 0, APL en kg N-NO3/ha Rendement APL Linéaire (APL) Polynomial (Rendement) Nmin en kg/ha Figure 18. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en Condroz en 09. Dossier UCL

26 En Condroz, malgré une tendance nette à l augmentation du niveau d APL avec la fertilisation, il n y a de différence significative. L explication climatique énoncée plus haut est l explication la plus plausible à cette situation particulière. Le niveau d APL est situé aux alentours de la médiane des valeurs du SSA à cette date. Fertilisation minérale y = -0,0308x ,867x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha APL en kg N-NO3/ha Rendement APL Polynomial (APL) Polynomial (Rendement) y = 0,0018x 2-0,0984x + 8,7087 R 2 = 0, Nmin en kg/ha Figure 19. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en Région limoneuse en 10. Les reliquats azotés sont relativement faibles pour l ensemble des objets fertilisés sous forme minérale avec moins de 25 kg de N-NO3- sur 90cm pour une fertilisation ne dépassant pas les 150 unités d azote au semis. Les rendements élevés laissent peu d azote minéral dans le sol. Seule la dose la plus élevée (175 unités) révèle une augmentation significative du profil avec 50 kg de N-NO3 sur 90cm après récolte. Cette valeur reste toutefois largement en-dessous de la référence APL (médiane des valeurs du SSA) à cette date. Dossier UCL

27 y = -0,1846x ,674x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha y = 0,0018x 2-0,0175x + 18,266 R 2 = 0, APL en kg N-NO3/ha Rendement APL Polynomial (APL) Polynomial (Rendement) Nmin en kg/ha Figure. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en Condroz en 10. Le niveau d APL est correct quoique plus élevé et en augmentation régulière avec les doses appliquées. Le niveau optimum de rendement est atteint plus tôt puisqu au-delà d une fertilisation minérale de 50 kg N/ha, un faible gain de rendement s obtient au détriment de l APL. Le rendement qui plafonne va de pair avec un niveau d APL qui augmente de plus de 40 kg sur 60 cm de profondeur. Cette fertilisation excessive donne toutefois un niveau d APL qui se trouve au niveau du centile 75 à cette date Fertilisation minérale y = -0,1094x ,862x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha y = 0,0019x 2 + 0,0277x + 31,827 R 2 = 0, APL en kg N-NO3/ha Rendement APL Polynomial (APL) Polynomial (Rendement) Nmin en kg/ha Figure 21. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en Région limoneuse en 11. Le niveau des reliquats azotés observés sur un profil de 90cm de sol reste modéré pour une fertilisation azotée sous forme minérale inférieure ou égale à 125 unités par hectare. Dossier UCL

28 La majeure partie de l azote se retrouve dans la 1 ère couche de sol. Au-delà de cette valeur, l APL augmente significativement surtout au niveau 0-30cm mais également sur 30-60cm. La valeur d APL maximale (dose 175) est juste sous le centile 75 à la date de prélèvement y = -0,3273x ,481x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha y = 0,0009x 2-0,0353x + 24,674 R 2 = 0, APL en kg N-NO3/ha Rendement APL Polynomial (APL) Polynomial (Rendement) Nmin en kg/ha Figure 22. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en Condroz en 11. Les mêmes commentaires que ceux réalisés en zone limoneuse peuvent être apportés pour la parcelle située en Condroz. L ordre de grandeur de l APL sur 60cm est sensiblement le même, hormis l augmentation moins prononcée du 1 er horizon pour la dose 175. Cette fertilisation a un niveau d APL plus faible que la référence (médiane du SSA) à cette date. Fertilisation minérale y = -0,2619x ,845x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha APL en kg N-NO3/ha Rendement APL Linéaire (APL) Polynomial (Rendement) y = 0,1049x + 6,07 R 2 = 0, Nmin en kg/ha Figure 23. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en région limoneuse en 12. Dossier UCL

29 Le niveau des APL fin de saison est très faible cette année. Même lorsque la dose optimale (125kg N-NO3-/ha) est dépassée le reliquat azoté n augmente pas significativement tel qu on l observe habituellement. Le reliquat le plus élevé se situe à 30 kg de N-NO3- sur 90cm pour un apport de 175 unités d azote au semis. La faible minéralisation due à des conditions défavorables et des rendements corrects (bonne valorisation de la fertilisation) ont laissé de faibles reliquats en y = -0,1013x ,103x R 2 = 0, Rendement MS en kg/ha APL en kg N-NO3/ha Série2 APL Polynomial (Série2) Linéaire (APL) 9000 y = 0,0312x + 17,03 R 2 = 0, Nmin en kg/ha Figure 24. Évolution de l'apl en fonction de la fertilisation minérale en Condroz en 12. Il n y a pas d influence significative de la fertilisation minérale sur l APL. Toutes les valeurs sont faibles, en dessous de la médiane. Dossier UCL

30 3.3.2 Fertilisations organiques APL (kg N-NO3/ha) Aplmin Fumier Compost LisierBov Volailles Fertilisation (kg Ntot/ha) Figure 25. APL des fertilisations organiques et minérales en région limoneuse en 09. Il n y a pas de différence significative entre les différentes fertilisations organiques. Comme vu plus haut il n y avait pas de différence significative entre les rendements en matière sèche de ces mêmes traitements. Signalons enfin que toutes les valeurs sont au même niveau que les fertilisations minérales les plus basses et qualifiées de bonnes, car situées sous la valeur de référence (médiane) à cette date. La sécheresse qui a prévalu à partir de la fin de la période de prélèvement du maïs a vraisemblablement bloqué la minéralisation et donc réduit la quantité d azote minéral excédentaire à la récolte. APL (kg N-NO3/ha) Fertilisation (kg Ntot/ha) Aplmin Fumier compost LisierBov Volailles Figure 26. APL des fertilisations organiques et minérales en Condroz en 09. Ici aussi il n y a pas de différence significative entre les différentes fertilisations organiques. C était également le cas en ce qui concerne les rendements en matière sèche de ces mêmes traitements. Signalons enfin que toutes les valeurs (mesurées sur 60 cm de profondeur) sont bonnes, car situées sous la valeur de référence (médiane) à cette date. Dossier UCL

31 60 APL (kg N-NO3/ha) Fertilisation (kg Ntot/ha) Aplmin Fumier Compost LisierBov Volailles Lisierporc Figure 27. APL des fertilisations organiques et minérales en région limoneuse en 10. Toutes les valeurs d APL sont faibles en 10 et du même ordre de grandeur que les APL des fertilisations minérales optimales. Les excellents rendements mesurés vont de pair avec une bonne valorisation de l azote libéré par les matières organiques. L analyse ne donne pas de différence significative entre les matières. On peut juste noter que le traitement fertilisation avec du fumier de volaille est le plus élevé, mais largement sous le niveau de la référence APL à la date considérée. APL (kg N-NO3/ha) Fertilisation (kg Ntot/ha) Aplmin Fumier Compost LisierBov volailles Figure 28. APL des fertilisations organiques et minérales en Condroz en 10. L analyse des résultats APL des engrais de ferme montrent que le fumier de volaille est significativement supérieur aux autres traitements hormis le fumier appliqué en avril (230 kg Norg/ha). Les autres traitements ne présentent pas de différence significative. Par rapport aux références d APL à cette date, le fumier de volaille se situe juste sous le seuil d intervention! Les autres engrais de ferme sont sous la médiane (juste sur la médiane pour FUM230AVR). Dossier UCL

32 1 APL (kg N-NO3/ha) Aplmin Fumier compost LisierBov Volailles LisierPorc Fertilisation (kg Ntot/ha) Figure 29. APL des fertilisations organiques et minérales en région limoneuse en 11. Les APL mesurés suite à l apport d un engrais de ferme à action lente et le lisier de bovin sont relativement modérés, au niveau des plus faibles fertilisations minérales et sous la médiane des valeurs du SSA. Ils attestent d une bonne valorisation de l azote mis à la disposition de la plante. Les APL mesurés suite à l application de fertilisants organiques à action rapide sont significativement supérieurs pour le lisier de porc et les fientes de volaille (ce dernier a été appliqué en excès). Néanmoins ces valeurs restent sous le centile 75 fixé à 100 kg de N- NO3/ha à cette période de l année. 50 APL (kg N-NO3/ha) Aplmin Fumier Compost LisierBov Fertilisation (kg Ntot/ha) Volailles Figure 30. APL des fertilisations organiques et minérales en Condroz en 11. Les APL mesurés en Condroz en 11 sont à nouveau corrects et du même ordre que ceux observés après une fertilisation minérale. Seul le traitement fumier de volaille, valeur la plus haute toutes mesures confondues, est significativement supérieur aux autres traitements engrais de ferme. Cette valeur est toutefois sous la médiane à cette date. Dossier UCL

33 35 APL (kg N-NO3/ha) Aplmin Fumier compost LisierBov Volailles LisierPorc Fertilisation (kg Ntot/ha) Figure 31. APL des fertilisations organiques et minérales en région limoneuse en 12. Les profils APL sont très faibles dans les parcelles ayant reçu des matières organiques «lentes» ou «rapides» et dans tous les cas inférieures à kg N-NO3/ha sur un profil de 90cm! Ces faibles valeurs traduisent une minéralisation limitée durant cette saison culturale. Les conditions froides et humides du printemps et du début de l été se sont transformées en une période plutôt sèche limitant la minéralisation du 15 août à fin septembre (cf. 2.1). APL (kg N-NO3/ha) Fertilisation (kg Ntot/ha) Aplmin Fumier Compost LisierBov Volailles Figure 32. APL des fertilisations organiques et minérales en Condroz en 12. Tous les APL mesurés après les traitements organiques sont corrects, sans différence significative entre eux ni avec les traitements résultants de fertilisations minérales. Comme décrit plus haut, la faible minéralisation en fin de culture n a pas entrainé d augmentation importante de l azote minéral dans le sol. Toutes les valeurs sont situées sous la médiane pourtant fort basse à cette date (34 kg N-NO3 sur 60 cm). Dossier UCL

34 3.3.3 Synthèse APL La quantité d azote libérée par les engrais de ferme reste très dépendante des conditions pédoclimatiques pour une culture à cycle court telle que le maïs. En effet, durant les années d expérimentation nous avons été confrontés à des conditions très variées : climat propice en début de saison et minéralisation bloquée par la sécheresse en fin d été en 09, situations particulièrement favorables à la minéralisation jusqu à la récolte du maïs en 10 et 11, finalement, une année culturale plutôt défavorable caractérisée par un printemps froid suivi d une période sèche en 12. De même l historique cultural de la parcelle reste un élément incontournable dans l interprétation des résultats. En guise d exemple, pour les essais implantés en région limoneuse, si la parcelle de 09 n a historiquement reçu des apports de fumier que tous les 5 à 6 ans, la parcelle de 10 en recevait habituellement tous les deux ans et les parcelles de 11 et 12 n avaient plus reçu de fertilisants organiques depuis près d une dizaine d années. Malgré ces observations, les quatre années d expérimentation sur les deux sites montrent des tendances communes quant au reliquat d azote nitrique mesuré après la récolte : Les APL mesurés après fumures organiques et minérales sont faibles en général. Même si certains engrais de ferme (action rapide) se distinguent certaines années par une plus grande variabilité, à aucun moment cela ne s est traduit par un APL non conforme. Les fumures organiques à action lente donnent des reliquats azotés du même ordre de grandeur que le témoin non fertilisé. C est généralement le cas également pour les engrais de ferme à action rapide. Cependant, dans plusieurs essais les engrais de volailles ont des reliquats plus importants : à trois reprises le fumier de volaille est significativement supérieur aux autres engrais de ferme. Ce résultat lié à une plus grande variabilité dans les mesures s explique notamment par un rapport C/N faible qui en fait l engrais de ferme se rapprochant le plus d un engrais minéral. Les doses de fumiers 115 et 230 kg Ntot/ha n ont pas d influence significative sur l APL, pas plus que les dates d épandage. La plupart des observations montrent un niveau d APL des fertilisations organiques proche de celui des doses les plus faibles en fertilisants minéraux. Dossier UCL

35 4 Conclusion et perspectives Les résultats obtenus en quatre années d expérimentation de 09 à 12 sur deux sites, en région limoneuse et en Condroz, ont montré l intérêt d une bonne gestion des fertilisations organique et minérale pour une production du maïs ensilage alliant quantité (rendement en matière sèche) et faible reliquat (bon niveau d APL). Plusieurs essais antérieurs avaient mis en évidence l intérêt d une combinaison de fumures organique et minérale (Oost J.F., 12). Le protocole mis en place, en collaboration entre le Centre Pilote Maïs (CIPF asbl et CPL- Vegemar), le Centre de Michamps et l UCL-Earth & Life Institute, a permis d aller plus loin en répétant les mesures sur plusieurs années et en comparant sur chaque site les principaux engrais de ferme utilisés en Wallonie et des doses croissantes de fertilisation azotée minérale. Une des principales finalités de l expérimentation est l acquisition de données permettant d établir ou de confirmer les coefficients d équivalence engrais minérale des engrais de ferme appliqués avant l implantation d une culture de maïs. Les rendements mesurés sur les parcelles fertilisées par les engrais de ferme atteignent un niveau généralement équivalent à l optimum obtenu par une fertilisation uniquement minérale. Pour ce faire, les 50 unités d azote minéral appliquées en complément des engrais de ferme à action lente ont été dans la plupart des cas suffisants. Les engrais de ferme à action rapide ont atteint des rendements comparables sans apport minéral complémentaire. Les mesures d azote potentiellement lessivable (APL) correspondant aux fertilisations minérales augmentent avec le niveau de fertilisation et, d une manière générale, l augmentation s accélère lorsque l on dépasse le niveau de fertilisation correspondant à l optimum de rendement. Plus interpellant, les valeurs les plus élevées restent largement en dessous du seuil d intervention et la plupart du temps en dessous de la référence constituée par la médiane des observations du Survey Surface Agricole (SSA) prise en compte pour l établissement des APL de référence. Les fertilisations organiques laissent des reliquats azotés après récolte du même ordre que les fertilisations minérales correspondant à une fertilisation raisonnée. Le fumier de volaille présente régulièrement des reliquats azotés parmi les plus élevés observés après fertilisation organique, mais reste en deçà des valeurs limites tolérées en Wallonie. L utilisation des résultats expérimentaux pour établir des coefficients d équivalence engrais minéral des engrais de ferme a montré que les valeurs utilisées actuellement sont pour la plupart correctes. Quelques adaptations sont néanmoins nécessaires pour le fumier de bovin apporté à faible dose et le fumier de bovin composté qui ont tout deux une meilleure efficacité que le fumier de bovin brut et apporté à la dose maximale autorisée. L accumulation de résultats dans d autres essais mettant en œuvre des engrais de ferme devront servir à confirmer ou infirmer les résultats présentés dans cette étude. Signalons que des essais sont en cours depuis trois ans pour établir des coefficients d efficacité en culture de pomme de terre (Dossier UCL 11-44, 11), qu un essai en monoculture de maïs est en cours de cinquième année et qu une année supplémentaire d expérimentation en maïs est en cours sur deux sites, avec un protocole modifié et axé sur le lisier et le fumier de bovin. La méthode de l équivalent minéral est certes aisée à utiliser pour le calcul de la fertilisation par la méthode du bilan. Signalons toutefois qu au-delà de la variabilité déjà mentionnée plus haut, cette méthode peut faire oublier que l effet sur le rendement peut être supérieur au seul effet azote de l engrais de ferme utilisé (D. Ziegler, 1987). L utilisateur final de ces coefficients ne doit pas perdre de vue les autres effets de l apport d engrais de ferme sur la Dossier UCL

36 fertilité du sol : apports d autres éléments (P, K, Ca, ), effet sur le ph, amélioration des propriétés physico-chimique et biologique par l augmentation du volant d autofertilité (Thomas F., communication orale, 11) ou la stimulation de l activité biologique intense (Hérody Y., communication personnelle, 10). 5 Bibliographie Bodet JM, Hacala S., Aubert C., Texier C., 01. Fertiliser avec les engrais de ferme, ITCF, Institut de l élevage, ITAVI, ITP. 104p. De Toffoli M. Lambert R., 08. Note de synthèse sur l efficacité des effluents, dossier UCL- BAPA 08-02, 5p., in Marcoen J.M., Lambert R., Vandenberghe C., De Toffoli M., Benoit J., Deneufbourg M., 09. Programme de gestion durable de l azote en agriculture wallonne Rapport d activités annuel intermédiaire 08 des membres scientifiques de la Structure d encadrement Nitrawal. Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux et Université catholique de Louvain, 62 p + annexes De Toffoli M, Khalidi M., Imbrecht O., Lambert R., 11. Valorisation des engrais de ferme en culture de pomme de terre, dossier UCL 11-44, in Vandenberghe C., De Toffoli M., Deneufbourg M., Imbrecht O., Marcoen J.M., Lambert R., 11. Programme de gestion durable de l azote en agriculture wallonne Rapport d activités annuel intermédiaire 11 des membres scientifiques de la Structure d encadrement Nitrawal. Université de Liège Gembloux Agro-Bio Tech et Université catholique de Louvain, 54p + annexes Maltas A., Oberholzer H., Charles R., Bovet V. et Sinaj S., 12. Effet à long terme des engrais organiques sur le rendement et la fertilisation azotée des cultures - in Recherche Agronomique Suisse, p , 12. Oost J.F., 12. Maïs et environnement : Gestion de la fertilisation et techniques de travail du sol sans labour. Synthèse de la convention n 2659/5, 13p. Ziegler D., Azote et déjections animales, Perspectives agricoles n 115, p Dossier UCL

Contexte : Objectif : Expérimentation :

Contexte : Objectif : Expérimentation : Estimation de la valeur fertilisante de digestats issus de la biométhanisation. Résultat de 3 années d expérimentation en culture de maïs (2009 à 2011). (JFr. Oost 1, Marc De Toffoli 2 ) 1 Centre pilote

Plus en détail

Fertiliser le maïs autrement

Fertiliser le maïs autrement Fertiliser le maïs autrement Dans un contexte de renchérissement des ressources en azote organique et de recherche de plus d autonomie, les agriculteurs biologiques picards et leurs conseillers au sein

Plus en détail

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul Colloque sur la pomme de terre Une production à protéger 13 novembre 2009, Québec Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul Marc F. CLÉMENT., agronome, conseiller

Plus en détail

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015 Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015 Mise en contexte Résultats des essais du CETAB+ Méthodologie; Biomasse et facteurs de variation; Rendements en maïs et corrélations avec l azote apporté;

Plus en détail

FICHE TECHNIQUE SUR LA FERTILISATION DE LA PASTEQUE

FICHE TECHNIQUE SUR LA FERTILISATION DE LA PASTEQUE FICHE TECHNIQUE SUR LA FERTILISATION DE LA PASTEQUE 2 I- JUSTIFICATION La consommation de la pastèque est en nette expansion en réponse à une forte demande nationale et régionale ; Cependant la production

Plus en détail

TCS, strip-till et semis direct

TCS, strip-till et semis direct Témoignage dethierry Lesvigne Polyculture Elevage Bovin Lait La Bernaudie 24 480 ALLES- SUR-DORDOGNE Depuis 2008, Thierry Lesvigne a choisi repenser l ensemble de son système agronomique et a arrêté définitivement

Plus en détail

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses Sorgho grain sucrier Itinéraire cultural Type de sol et préparation avant semis Le sorgho grain sucrier est relativement peu exigeant par rapport au

Plus en détail

Fiche Technique. sur l itinéraire de fertilization de la Pomme de terre. (Solanum tuberosum L.) au Cameroon

Fiche Technique. sur l itinéraire de fertilization de la Pomme de terre. (Solanum tuberosum L.) au Cameroon Fiche Technique sur l itinéraire de fertilization de la Pomme de terre (Solanum tuberosum L.) au Cameroon I. JUSTIFICATION La pomme de terre est une culture importante qui participe à la sécurité alimentaire

Plus en détail

Moyens de production. Engrais

Moyens de production. Engrais Engrais Moyens de production Lors de la campagne 2012-2013, les tonnages d engrais livrés diminuent de près de 17% en et représentent à peine plus de 1% des livraisons françaises. Cette évolution est principalement

Plus en détail

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal GUIDE PRATIQUE DE L'ÉLEVEUR Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal avril 2011 BRETAGNE PAYS DE LA LOIRE SOMMAIRE Paroles d éleveurs 4 Quelle place donner à l herbe Le choix d un système fourrager 8

Plus en détail

SERRICULTURE MARAÎCHÈRE BIOLOGIQUE QUE SE PASSE-T-IL DANS LE SOL? Par : ANDRÉ CARRIER, agronome LE SOL IDÉAL?! Les livres de pédologie parlent souvent en ces termes : 45% de matières minérales; 5% de matière

Plus en détail

DAIRYMAN aux Pays-Bas

DAIRYMAN aux Pays-Bas DAIRYMAN aux Pays-Bas Frans Aarts, Wageningen-UR 15 October 2013 Le secteur laitiers Néerlandais: Une place importante Une production intensive 65% des surfaces agricoles dédiées à la production laitière

Plus en détail

RESULTATS DE L ESSAI VARIETES D ORGES D HIVER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE 2007-2008

RESULTATS DE L ESSAI VARIETES D ORGES D HIVER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE 2007-2008 C.R.E.A.B. MIDI-PYRENEES CENTRE REGIONAL DE RECHERCHE ET D EXPERIMENTATION EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE MIDI-PYRENEES RESULTATS DE L ESSAI VARIETES D ORGES D HIVER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE 2007-2008

Plus en détail

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE VITICULTURE 212 V 12 / PACA 2 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE Silvère DEVEZE Chambre d Agriculture de Vaucluse 1- Identification de l action a. Responsables techniques et partenaires :

Plus en détail

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Les essentiels du Réseau agriculture durable RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Réseau d information comptable agricole du Ministère de l Agriculture,

Plus en détail

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

Caisse Nationale de Mutualité Agricole Séminaire national sur la vulgarisation, l appui-conseil et les bonnes pratiques agricoles Le rôle des Assurances Agricole dans le développement de la politique du renouveau Agricole et Rural Présentation

Plus en détail

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires? Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires? Louis Robert, agronome, M. Sc. Conseiller régional en grandes cultures Même s ils ne sont pas nouveaux sur le marché, les engrais de démarrage liquides

Plus en détail

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008 Fiche Technique Production Peu Développée en Languedoc-Roussillon Filière Maraichage Mais doux Septembre 2008 Rédigée par : Julien GARCIA Chambre Régionale d Agriculture du Languedoc-Roussillon Potentiel

Plus en détail

GESTION ET VALORISATION DES CENDRES DE CHAUFFERIES BOIS

GESTION ET VALORISATION DES CENDRES DE CHAUFFERIES BOIS GESTION ET VALORISATION DES CENDRES DE CHAUFFERIES BOIS Stockage et Epandage Etude réalisée pour le compte de l ADEME par : SOLAGRO : M. Christian COUTURIER AQUASOL : M. Thierry BRASSET Coordination technique

Plus en détail

La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures»

La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures» Donner à la nature les moyens d exprimer son potentiel! La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures» BIO3G : 3 rue Basse Madeleine - BP 22-22230 MERDRIGNAC Tél : 02 96 67 41 41 - Fax :

Plus en détail

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE CONCEVOIR ET GÉRER DES AMAS DE FUMIER SOLIDE AU CHAMP UNE MEILLEURE CONNAISSANCE pour un meilleur environnement En 2002, le Règlement sur les exploitations agricoles (REA) prévoyait l échéance des dispositions

Plus en détail

DIRECTIVE NITRATES ZONE VULNERABLE 4ème Programme d Actions

DIRECTIVE NITRATES ZONE VULNERABLE 4ème Programme d Actions DIRECTIVE NITRATES ZONE VULNERABLE 4ème Programme d Actions Novembre 2010 CHAMBRE D AGRICULTURE 47 4ème Programme d Actions ZONE VULNERABLE Quelle zone? 93 communes 2466 exploitations 94425 ha 4ème Programme

Plus en détail

L intérêt technico-économique. avec simulations à l'appui

L intérêt technico-économique. avec simulations à l'appui L intérêt technico-économique Titre de du l'engraissement diaporama des mâles avec simulations à l'appui Christèle PINEAU Institut de l'elevage Christele.Pineau@idele.fr Matthieu COUFFIGNAL ARVALIS, Institut

Plus en détail

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne VITICULTURE 27 Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne Marc Chovelon Grab Mathieu Combier Chambre d Agriculture du Var Gilles Masson Centre du

Plus en détail

Bien choisir sa variété de maïs ensilage

Bien choisir sa variété de maïs ensilage Bien choisir sa variété de maïs ensilage Le maïs ensilage n est pas une culture difficile à cultiver. Pour choisir sa variété, l agriculteur dispose aujourd hui d une multitude de critères : attention

Plus en détail

Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage

Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage Romain LEGERE- Arvalis(station de la Jaillière Collaboration Bruno Couilleau-CA44 (Ferme de Derval) Techniques agronomiques innovantes

Plus en détail

Prélèvement/préparation p des échantillons et analyse des reliquats d azote

Prélèvement/préparation p des échantillons et analyse des reliquats d azote Prélèvement/préparation p des échantillons et analyse des reliquats d azote Matthias CARRIERE Plan de l intervention Introduction : I. méthodes et outils de prélèvement. 11. Les normes d échantillonnage

Plus en détail

Informations techniques sur la culture de l ananas

Informations techniques sur la culture de l ananas Informations techniques sur la culture de l ananas Conditions de culture favorables (choix de la parcelle) : Sol drainant et plutôt acide. Terrain exposé au soleil. Accès à l eau pour l irrigation durant

Plus en détail

TABLE DES MATIÈRES. PRINCIPES D EXPÉRIMENTATION Planification des expériences et analyse de leurs résultats. Pierre Dagnelie

TABLE DES MATIÈRES. PRINCIPES D EXPÉRIMENTATION Planification des expériences et analyse de leurs résultats. Pierre Dagnelie PRINCIPES D EXPÉRIMENTATION Planification des expériences et analyse de leurs résultats Pierre Dagnelie TABLE DES MATIÈRES 2012 Presses agronomiques de Gembloux pressesagro.gembloux@ulg.ac.be www.pressesagro.be

Plus en détail

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso Adaptation Aux changements climatiques Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso Sommaire Le Le contexte Notion Notion d adaptation Stratégies Stratégies et techniques d adaptation Les Les

Plus en détail

Merci de retourner ce document complété par courrier, fax ou mail (Joindre un plan de situation des bâtiments)

Merci de retourner ce document complété par courrier, fax ou mail (Joindre un plan de situation des bâtiments) 15, rue Gustave Eiffel, ZI Jarny-Giraumont 54800 JARNY Votre référence / Intervenant: N : Diagnostic MENAO N : Notre référence / Intervenant: M. / Mme : M. / Mme : Téléphone : Téléphone : 03 82 20 39 70

Plus en détail

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université Version finale Présentée au Syndicat général des professeurs et professeures de l Université de Montréal (SGPUM)

Plus en détail

les cinq étapes pour calculer les jours d avance

les cinq étapes pour calculer les jours d avance À retenir l expérience, acquise grâce à ces outils, permet également une bonne évaluation de la ressource disponible. une fois les mesures réalisées, la quantité d herbe disponible pour le lot se calcule

Plus en détail

Etude statistique des données fournies par la CCIJP

Etude statistique des données fournies par la CCIJP Etude statistique des données fournies par la CCIJP Sommaire Introduction : Stagnation du nombre de cartes accordées en 2012... 4 1. Dans quels secteurs d activité les journalistes encartés travaillent-ils?

Plus en détail

mon maïs fourrage, (GNIS) rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection,

mon maïs fourrage, (GNIS) rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection, Ma vache, mon maïs fourrage, et moi 50 ans de progrès! Depuis maintenant 50 ans, le maïs fourrage a bénéficié avec succès du progrès génétique et de l innovation variétale. Il a su s inscrire durablement

Plus en détail

AVIS. Complément d étude. Objet : Réf. : CWEDD/06/AV.1565. Liège, le 23 octobre 2006

AVIS. Complément d étude. Objet : Réf. : CWEDD/06/AV.1565. Liège, le 23 octobre 2006 AVIS Réf. : CWEDD/06/AV.1565 Liège, le 23 octobre 2006 Objet : Demande de permis unique relative à la régularisation d une porcherie d engraissement de 3.500 porcs et d une étable de 30 bovins à Kettenis

Plus en détail

Note récapitulative : culture de Taillis à très Courte Rotation (TtCR) de saules

Note récapitulative : culture de Taillis à très Courte Rotation (TtCR) de saules Convention de production et de vente de TtCR de saule Note récapitulative : culture de Taillis à très Courte Rotation (TtCR) de saules 1. Généralités Le taillis à très courte rotation (TtCR) est une culture

Plus en détail

STRATEGIES DE CONDUITE DE L IRRIGATION DU MAÏS ET DU SORGHO DANS LES SITUATIONS DE RESSOURCE EN EAU RESTRICTIVE

STRATEGIES DE CONDUITE DE L IRRIGATION DU MAÏS ET DU SORGHO DANS LES SITUATIONS DE RESSOURCE EN EAU RESTRICTIVE STRATEGIES DE CONDUITE DE L IRRIGATION DU MAÏS ET DU SORGHO DANS LES SITUATIONS DE RESSOURCE EN EAU RESTRICTIVE JM.DEUMIER, B.LACROIX, A.BOUTHIER, JL.VERDIER, M.MANGIN Les cultures irriguées bénéficient

Plus en détail

Influence du changement. agronomiques de la vigne

Influence du changement. agronomiques de la vigne Influence du changement climatique sur les résultatsr agronomiques de la vigne à l'aide du modèle STICS Iñaki García a de Cortázar Atauri Unité CSE - Avignon Réunion Protection du Vignoble Changement Climatique

Plus en détail

Placettes vers de terre. Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» www.observatoire-agricole-biodiversite.fr

Placettes vers de terre. Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» www.observatoire-agricole-biodiversite.fr Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» 13 PROTOCOLE 1/2 Les vers de terre sont de bons indicateurs de la qualité du sol. Ils sont également des acteurs indispensables de sa fertilité

Plus en détail

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie Capacité d adaptation des systèmes en Agriculture Biologique aux épisodes de sécheresse AUTONOMIE ALIMENTAIRE Maître d œuvre : Chambres d Agriculture

Plus en détail

Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence de clôture OUI Biomasse. www.oui-biomasse.info 1 26.06.2015

Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence de clôture OUI Biomasse. www.oui-biomasse.info 1 26.06.2015 Umweltauswirkungen durch Biomassenutzung Etude d impact de l utilisation de la biomasse sur l environnement 26.Juni 2015 / 26 juin 2015 Akademiehotel Karlsruhe Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence

Plus en détail

CRITERES D EXAMEN DE VARIETES EN VUE DE LEUR ADMISSION AU CATALOGUE POMMES DE TERRE (Solanum tuberosum L.) - 13/12/2013

CRITERES D EXAMEN DE VARIETES EN VUE DE LEUR ADMISSION AU CATALOGUE POMMES DE TERRE (Solanum tuberosum L.) - 13/12/2013 1/9 CRITERES D EXAMEN DE VARIETES EN VUE DE LEUR ADMISSION AU CATALOGUE POMMES DE TERRE (Solanum tuberosum L.) - 13/12/2013 I. EXAMEN DE LA DISTINCTION, L HOMOGENEITE ET DE LA STABILITE (D.H.S.). L examen

Plus en détail

Essais sur l apport de différents types de matières organiques appliquées en bande à l implantation d un verger de cassis.

Essais sur l apport de différents types de matières organiques appliquées en bande à l implantation d un verger de cassis. Programme d appui pour un secteur agroalimentaire innovateur Essais sur l apport de différents types de matières organiques appliquées en bande à l implantation d un verger de cassis. Rapport final n 11-321

Plus en détail

DECiDE, un outil pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations énergétiques des exploitations agricoles wallonnes

DECiDE, un outil pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations énergétiques des exploitations agricoles wallonnes DECiDE, un outil pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations énergétiques des exploitations agricoles wallonnes 14 ème journée d étude des productions porcines et avicoles,

Plus en détail

Conseil économique et social

Conseil économique et social NATIONS UNIES E Conseil économique et social Distr. GÉNÉRALE ECE/CES/GE.20/2008/3 12 février 2008 FRANÇAIS Original: ANGLAIS COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L EUROPE CONFÉRENCE DES STATISTICIENS EUROPÉENS Réunion

Plus en détail

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Votre correspondant : Romain CRESSON INRA Transfert Environnement Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Tel: +33 (0)4 68 46 64 32 Fax: +33 (0)4 68 42 51

Plus en détail

La réalisation d essais en réacteur pilote en vue d une demande d homologation de digestat

La réalisation d essais en réacteur pilote en vue d une demande d homologation de digestat La réalisation d essais en réacteur pilote en vue d une demande d homologation de digestat M CORDELIER, JF. LASCOURREGES, C. PEYRELASSE, C.LAGNET, P.POUECH 4 ième Journées Industrielles Méthanisation 4

Plus en détail

Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique

Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique Conjoncture retenue pour la construction des cas-types Prix de la viande bovine Conjoncture 1 er trimestre 2012 Prix des

Plus en détail

4. Résultats et discussion

4. Résultats et discussion 17 4. Résultats et discussion La signification statistique des gains et des pertes bruts annualisés pondérés de superficie forestière et du changement net de superficie forestière a été testée pour les

Plus en détail

Systèmes bovins laitiers en Poitou-Charentes

Systèmes bovins laitiers en Poitou-Charentes R E F E R E N C E S Systèmes bovins laitiers en Poitou-Charentes Avril 2008 Les cas-types... mode d emploi R E F E R E N C E S Vous avez dit cas-type? Un cas-type est une exploitation représentative d'un

Plus en détail

SAGE nécessaires ( Disposition 13A-1 SDAGE Loire Bretagne)

SAGE nécessaires ( Disposition 13A-1 SDAGE Loire Bretagne) SAGE nécessaires ( Disposition 13A-1 SDAGE Loire Bretagne) L élaboration Mise en œuvre du Plan : le lancement Installation de la CLE Travaux de la commission «Marée vertes et littoral» - Flux d azote,

Plus en détail

La gestion intégrée des produits résiduaires organiques de la micro-régionouest de la Réunion Etat d avancement du projet

La gestion intégrée des produits résiduaires organiques de la micro-régionouest de la Réunion Etat d avancement du projet La gestion intégrée des produits résiduaires organiques de la micro-régionouest de la Réunion Etat d avancement du projet T. Wassenaar, J. Queste, J.M. Paillat Assemblée Générale du RMT Fertilisation &

Plus en détail

L ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire. Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège

L ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire. Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège L ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège Plan L ensilage de maïs en général Caractéristiques anatomiques

Plus en détail

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années.

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années. 1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années. La figure ci-dessous présente la moyenne sur la France des températures minimales et maximales de l'été (période du 1 er juin

Plus en détail

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX.

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX. Coup de tonnerre dans les raccourcisseurs Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX. Trimaxx est un nouveau raccourcisseur pour céréales à paille et féveroles doté d une formulation Son absorption

Plus en détail

FERTILISATION AZOTÉE. DANS LE MAïS-GRAIN

FERTILISATION AZOTÉE. DANS LE MAïS-GRAIN L'azote est un facteur important dans la fertilisation du maïs. Un manque d'azote peut occasionner une baisse de rendement, alors qu'un excès représente un risque de contamination de l'air et de l'eau,

Plus en détail

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières Agreste Champagne-Ardenne n 4 - Juillet 2015 Réseau d information comptable agricole En 2013, le Résultat Courant Avant Impôt (RCAI) moyen des exploitations agricoles champardennaises couvertes par le

Plus en détail

[Signature]Essais réalisés en collaboration entre les Chambres d'agriculture de Bretagne, les fédérations de Cuma et Arvalis Institut du végétal.

[Signature]Essais réalisés en collaboration entre les Chambres d'agriculture de Bretagne, les fédérations de Cuma et Arvalis Institut du végétal. [Titre]Semis de maïs : 3 semoirs à l'épreuve de la vitesse [Commentaires sur la mise en forme : Le tableau des caractéristiques des matériels avec les photos des semoirs doit être placé en première page.

Plus en détail

CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS

CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS CLBV AQMP02 CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS 2 UMO sur 39 ha avec 200 chèvres produisant 160 000 litres de lait et engraissement de 40 génisses Ce système se rencontre principalement dans

Plus en détail

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique Sylvie Gauthier, Chercheuse scientifique, successions forestières RNCan-SCF-CFL

Plus en détail

Désherbage maïs. Synthèse 2014. Présentation des essais. Le protocole

Désherbage maïs. Synthèse 2014. Présentation des essais. Le protocole Désherbage maïs Synthèse 2014 Cette synthèse regroupe les résultats de 9 essais du réseau de désherbage maïs Poitou-Charentes Vendée. L animation du réseau et la synthèse des données brutes sont assurés

Plus en détail

EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DE L OCCUPATION DES ESPACES SUR LE TRIANGLE MARNAIS

EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DE L OCCUPATION DES ESPACES SUR LE TRIANGLE MARNAIS EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DE L OCCUPATION DES ESPACES SUR LE TRIANGLE MARNAIS MARTIN S. *, DELAHAYE F. ** Bureau d études E3C 2 rue Léon Patoux CS 50001 51664 REIMS CEDEX * Mr Stéphane MARTIN, Directeur

Plus en détail

BILAN HYDRIQUE ET BESOIN D IRRIGATION DE LA CEREALICULTURE EN REGION SEMI-ARIDE.

BILAN HYDRIQUE ET BESOIN D IRRIGATION DE LA CEREALICULTURE EN REGION SEMI-ARIDE. Résumé Des travaux de recherches combinant les précipitations annuelles et les températures, classent la zone d étude dans le climat méditerranéen de l étage semi-aride (Seltzer, 1949; Emberger, 1955).

Plus en détail

LA CHARTE REGIONALE D ACCES AUX AIDES AGRICOLES

LA CHARTE REGIONALE D ACCES AUX AIDES AGRICOLES LA CHARTE REGIONALE D ACCES AUX AIDES AGRICOLES Version A Aide sollicitée auprès du Conseil Régional de Picardie au titre de (cocher l aide sollicitée) : o L investissement en agriculture biologique o

Plus en détail

Exemple du SATESE MAGE 42

Exemple du SATESE MAGE 42 LE LAGUNAGE Exemple du SATESE MAGE 42 Rapide état des lieux Perspectives d association avec le procédé Filtre Planté de roseaux LAGUNAGES DU DEPARTEMENT DE LA LOIRE Conception et dimensionnement Principaux

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

Quelques éléments de bibliographie :

Quelques éléments de bibliographie : Quelques éléments de bibliographie : La plupart des données et schémas sont issus des travaux de recherche du Laboratoire d Ecologie du Sol et de Biologie des Populations, Université de Rennes 1 (Cluzeau

Plus en détail

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013 Club CDA CONFÉRENCE Grande culture biologique et semis direct Les essais Rodale Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013 Projet 12-INNO2-04 Jeff Moyer1, Denis La France 2, Fin

Plus en détail

PAC. ce qui change. vraiment

PAC. ce qui change. vraiment PAC 2014 2020 ce qui change vraiment Dotée d un budget préservé de l ordre de 9,1 milliards par an, la nouvelle pac entrera pleinement en application en 2015 et sera le cadre commun de l agriculture européenne

Plus en détail

AGROBASE : un système de gestion de données expérimentales

AGROBASE : un système de gestion de données expérimentales AGROBASE : un système de gestion de données expérimentales Daniel Wallach, Jean-Pierre RELLIER To cite this version: Daniel Wallach, Jean-Pierre RELLIER. AGROBASE : un système de gestion de données expérimentales.

Plus en détail

Étude des résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France

Étude des résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France Étude des résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France Le 13 octobre 2014 Autorité des marchés financiers 17, place de la Bourse 75082 Paris cedex 02 Tél. : 01 53

Plus en détail

COMPTE RENDU. Journée semis direct dans le Béarn

COMPTE RENDU. Journée semis direct dans le Béarn COMPTE RENDU Journée semis direct dans le Béarn 26/07/12 1. L exploitation de Christophe Cassoulong Lieux: Lalonquette Elevage: 60 mères blondes d Aquitaine Cultures: 67ha : 2/3 Prairie 1/3 Cultures Maïs

Plus en détail

RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE MODÈLES DE CALCUL

RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE MODÈLES DE CALCUL Faits et chiffres de l aviculture CH 2.6 RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE MODÈLES DE CALCUL 1. Généralités sur les coûts de production et la rentabilité économique Les modèles de calcul en annexe sont à interpréter

Plus en détail

La couverture des risques agricoles

La couverture des risques agricoles PACIFICA - ASSURANCES DOMMAGES La couverture des risques agricoles Patrick Degiovanni Directeur Général Adjoint Page 1 Marrakech, Jeudi 28 octobre 2010 Sommaire Le contexte Les risques du métier en Agriculture

Plus en détail

Crédit d impôt en faveur de l agriculture biologique

Crédit d impôt en faveur de l agriculture biologique Crédit d impôt en faveur de l agriculture biologique Note d information et d analyse FNAB Paris, le 10 avril 2014 Mode d emploi du dispositif CI-Bio pour les exercices 2011 à 2014 (pour les déclarations

Plus en détail

ANR ESCAPE Changements environnementaux et sociaux en Afrique : passé, présent et futur.

ANR ESCAPE Changements environnementaux et sociaux en Afrique : passé, présent et futur. ANR ESCAPE Changements environnementaux et sociaux en Afrique : passé, présent et futur. Livrable N 4.4 Simulation du rendement des cultures et modélisation bioéconomique pour la représentation des choix

Plus en détail

Préface. Betterave fourragère, un concentré de fourrage

Préface. Betterave fourragère, un concentré de fourrage Préface Les anciens le diront tous, la betterave fourragère a des atouts incontestables pour l alimentation des animaux d élevage. En production bovine de lait ou de viande ou pour la production ovine

Plus en détail

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE Exploiter le Potentiel de la Science, de la Technologie et de l Innovation dans les chaînes Agro-alimentaires en Afrique : Créer emplois et richesse

Plus en détail

COMMENTAiRES/ DECISIONS

COMMENTAiRES/ DECISIONS Plate-forme d'échanges affichage environnemental des PGC Date : 2009-12-21 Assistante: Lydia GIPTEAU Ligne directe : + 33 (0)1 41 62 84 20 Lydia.gipteau@afnor.org GT Méthodologie Numéro du document: N

Plus en détail

UTILISATION CONTEMPORAINE DU CHEVAL DE TRAIT

UTILISATION CONTEMPORAINE DU CHEVAL DE TRAIT Le cheval, UTILISATION CONTEMPORAINE DU CHEVAL DE TRAIT un moteur d insertion écologique, durable, économique, créatif... Une énergie renouvelable. Un brin d Histoire... Les années de Gloire et le déclin.

Plus en détail

Semis direct: de l essai à la pratique

Semis direct: de l essai à la pratique Travail du sol - Semis direct 2.4.3 Semis direct: de l essai à la pratique Expériences acquises dans un système de semis direct en continu A. Chervet 1, L. Gubler 1, P. Hofer 1, C. Maurer-Troxler 1, M.

Plus en détail

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale Le développement du semis-direct sous couverture végétale pour les agriculteurs des exploitations familiales des biomes Cerrados (2005-2009) et Amazonia (2008-2013) Un expérience pluridisciplinaire de

Plus en détail

Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts

Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts Millions t 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 La demande en grains va augmenter avec la population 500 MAÏS : +76% 0 2000 2010 2015 2020 2030 RIZ

Plus en détail

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis TITRE NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis Selon le règlement NOP de l USDA 205.406(a), un opérateur certifié doit transmettre chaque année à son

Plus en détail

Analyse des coûts d investissement en méthanisation agricole. Comparaison France et Allemagne

Analyse des coûts d investissement en méthanisation agricole. Comparaison France et Allemagne Analyse des coûts d investissement en méthanisation agricole Comparaison France et Allemagne Février 2013 1 Le développement de la méthanisation en Bourgogne dans le Programme Energie Climat Bourgogne

Plus en détail

Production de Biogaz L Allemagne leader incontesté. La France demeure incontestablement en retrait!

Production de Biogaz L Allemagne leader incontesté. La France demeure incontestablement en retrait! Production de Biogaz L Allemagne leader incontesté. La France demeure incontestablement en retrait! Actualisation janvier 2009 Processus de production de biogaz BIOMASSE Matière organique fraîche (déjections,

Plus en détail

Gestion de l azote en TCS et semis direct

Gestion de l azote en TCS et semis direct Gestion de l azote en TCS et semis direct Une approche différente L azote, le pilier de l élaboration des protéines est un élément majeur, qui est souvent absorbé précocement par les cultures. Longtemps

Plus en détail

Analyses de Variance à un ou plusieurs facteurs Régressions Analyse de Covariance Modèles Linéaires Généralisés

Analyses de Variance à un ou plusieurs facteurs Régressions Analyse de Covariance Modèles Linéaires Généralisés Analyses de Variance à un ou plusieurs facteurs Régressions Analyse de Covariance Modèles Linéaires Généralisés Professeur Patrice Francour francour@unice.fr Une grande partie des illustrations viennent

Plus en détail

Fiche technique n 1 : le logement construction des boxes.

Fiche technique n 1 : le logement construction des boxes. Bâtiments d élevage : Pourquoi? Aspects climatiques : Fiche technique n 1 : le logement construction des boxes. - le porc est sensible aux brusques changements du climat, - surexposition au soleil : déshydratation

Plus en détail

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau 2009 La rivière Sainte Croix au barrage de Forest City Figure 1 : Rivière Sainte Croix, à la hauteur de la station de monitoring durant l

Plus en détail

Évaluation du coût de la gestion des effluents dans différents types d exploitations porcines

Évaluation du coût de la gestion des effluents dans différents types d exploitations porcines 2006. Journées Recherche Porcine, 38, 263-270. Évaluation du coût de la gestion des effluents dans différents types d exploitations porcines Claudie GOURMELEN (1), Michel RIEU (2) (1) Institut Technique

Plus en détail

Oléagineux, Corps Gras, Lipides. Volume 9, Numéro 5, 296-8, Septembre - Octobre 2002, La filière

Oléagineux, Corps Gras, Lipides. Volume 9, Numéro 5, 296-8, Septembre - Octobre 2002, La filière L'impact des biocarburants sur l'effet de serre Oléagineux, Corps Gras, Lipides. Volume 9, Numéro 5, 296-8, Septembre - Octobre 2002, La filière Auteur(s) : Etienne POITRAT, ADEME (Agence de l'environnement

Plus en détail

Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante

Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante Juillet 2011/White paper par Christophe Borlein membre de l AFF et de l IIF-IIR Make the most of your energy Sommaire Avant-propos

Plus en détail

Bilan Carbone des interventions viticoles

Bilan Carbone des interventions viticoles Chambre d agriculture de Vaucluse Bilan Carbone des interventions viticoles Silvère DEVEZE Chambre d Agriculture de Vaucluse Tél : 04.90.23.65.65 fax : 04.90.23.65.40 email : accueil@vaucluse.chambagri.fr

Plus en détail

FICHE TECHNIQUE AGRICULTURE BIOLOGIQUE

FICHE TECHNIQUE AGRICULTURE BIOLOGIQUE Maïs FICHE TECHNIQUE AGRICULTURE BIOLOGIQUE - 2013 La plante Le maïs est cultivé pour : - le grain, qui est intéressant notamment pour son apport énergétique dans la ration biologique des animaux mono

Plus en détail

BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL EPREUVE DE TRAVAUX PRATIQUES DE SCIENCES PHYSIQUES SUJET A.1

BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL EPREUVE DE TRAVAUX PRATIQUES DE SCIENCES PHYSIQUES SUJET A.1 TP A.1 Page 1/5 BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL EPREUVE DE TRAVAUX PRATIQUES DE SCIENCES PHYSIQUES SUJET A.1 Ce document comprend : - une fiche descriptive du sujet destinée à l examinateur : Page 2/5 - une

Plus en détail

Comment concevoir son lit biologique

Comment concevoir son lit biologique santé - sécurité au travail > RISQUE PHYTOSANITAIRE Gestion des effluents phytosanitaires Comment concevoir son lit biologique > Choix du procédé > Méthode de conception > Construction du lit biologique

Plus en détail

Synthèse des travaux réalisés par la DMN dans le cadre du projet ACCMA

Synthèse des travaux réalisés par la DMN dans le cadre du projet ACCMA Synthèse des travaux réalisés par la DMN dans le cadre du projet ACCMA Fatima Driouech et Atika Kasmi Le travail effectué par l équipe de la DMN, dans le cadre du projet et durant cette première période,

Plus en détail

Mise au point de systèmes de culture innovants par un réseau d agriculteurs et production de ressources pour le conseil 1

Mise au point de systèmes de culture innovants par un réseau d agriculteurs et production de ressources pour le conseil 1 Innovations Agronomiques 20 (2012), 79-100 Mise au point de systèmes de culture innovants par un réseau d agriculteurs et production de ressources pour le conseil 1 Petit M.-S. 1, Reau R. 2, Dumas M. 2,

Plus en détail