PROGRAMME DE PROMOTION DU COMMERCE SUD-SUD CAMEROUN EXPANSION DU COMMERCE INTRA- ET INTER- REGIONAL ENTRE LES PAYS DE LA CEMAC ET DE L UEMOA

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1 PROGRAMME DE PROMOTION DU COMMERCE SUD-SUD CAMEROUN EXPANSION DU COMMERCE INTRA- ET INTER- REGIONAL ENTRE LES PAYS DE LA CEMAC ET DE L UEMOA Etude de l offre et de la demande sur les textiles et l habillement Septembre 2003 Chambre de commerce, d industrie, des mines et de l artisanat B.P Yaoundé Cameroun

2 Les appellations employées dans ce document et la présentation des données qui y figurent n impliquent, de la part du Centre du commerce international CNUCED/OMC (CCI), aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Bien qu une attention toute particulière ait été portée pour la compilation des données, le CCI n est pas responsable des erreurs qu il pourrait contenir. Le présent rapport n a fait l objet d aucune modification de la part des services d édition du Centre du commerce international CNUCED/OMC (CCI) ii

3 TABLE DES MATIERES PREMIERE PARTIE : ETUDE DE L OFFRE I. INTRODUCTION 1 A. Description du produit 1 B. Objectif et méthodologie 2 II. STRUCTURE DE LA BRANCHE D ACTIVITE 4 A. Capacité et production 4 1. Production de la filière 4 2. Structures de production 5 3. Performances économiques de la filière Quelles mesures envisager pour améliorer le rendement économique de la filière? 12 B. Facteurs de production Ressources humaines Equipements Matières premières Energie et autres facteurs de production 18 C. Normes et qualité 18 D. Recherche développement 18 E. Demande intérieure 19 III. PROFIL EXPORTATEUR DE LA FILIERE 21 A. Evolution des exportations Structure des exportations Répartition géographique Raisons de la faible compétitivité de la filière à l export Stratégie de relance des exportations 27 B. Politiques d exportation et mesures d encouragement Régime de la zone franche Avantages douaniers Evaluation de ces mesures d encouragement sur les entreprises de la filière textile 29 C. Circuits d exportation 30 D. Expéditions 30 E. Conditionnement 30 F. Financement et crédit à l export 31 G. Promotion commerciale 31 IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 32 iii

4 DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE LA DEMANDE I. INTRODUCTION 37 A. Description du produit 37 B. Objectif et méthodologie 38 II. PROFIL IMPORTATEUR DU SECTEUR 40 A. Taille du marché Evolution des importations Structure des importations Origine des importations Estimation de la taille du marché 46 B. Caractéristiques du marché Fils Tissus Linges et articles maison Vêtements et lingeries Sacs 52 C. Politique et procédures d importation Règles et dispositions régissant les importations Droits à l importation 54 D. Circuits d importation Grossistes Magasins spécialisés Supermarchés et détaillants 64 E. Concurrence Industries textiles (filature, tissage, confection, etc.) et stylistes Produits étrangers Opérateurs informels 68 F. Conditionnement 69 G. Prix 69 H. Pratiques commerciales 73 I. Promotion des ventes 73 J. Perspectives d évolution du marché 73 ANNEXE Bibliographie 83 Profils des entreprises retenues 85 Profils des entreprises non retenues 131 iv

5 TABLEAUX Tableau 1 : Echantillonnage retenu pour l étude 3 Tableau 2 : Evolution de la filière textile, d hier à aujourd hui 10 Tableau 3 : Données de gestion et ratios de performances économiques de la filière 11 Tableau 4 : Exportations en produits textiles 23 Tableau 5 : Exportations vers la CEMAC 24 Tableau 6 : Exportations en zone UEMOA 25 Tableau 7 : Evolution comparée des exportations de produits textiles et confection quelques pays africains vers les Etats-Unis 26 Tableau 8 : Matrice d actions pour le développement de la filière textile au Cameroun 34 Tableau 9 : Exportations des produits textiles par pays 36 Tableau 10 : Importations en produits textiles 43 Tableau 11 : Importations en provenance de la CEMAC 44 Tableau 12 : Importations en provenance de l UEMOA 45 Tableau 13 : Dépenses des ménages en produits d habillements 46 Tableau 14 : Données sur l industrie des chaussures 47 Tableau 15 : Circuits d importation 65 Tableau 16 : Evolution de l indice des prix à la consommation des produits textiles 70 Tableau 17 : Quelques prix de produits textiles relevés sur les marchés 71 Tableau 18 : Données démographiques sur le marché camerounais 74 Tableau 19 : Importations par origine 75 Tableau 19 : Importations par origine 76 Tableau 20 : Droits de douanes pour quelques produits textiles 78 Tableau 21 : Listes de quelques entreprises de la filière textile 81 FIGURES Figure 1 : Evolution du chiffre d affaires de l industrie textile 5 Figure 2 : Filière textile au Cameroun 7 Figure 3 : Evolution des exportations de la CICAM 8 Figure 5 : Evolution comparée de la valeur ajoutée et de l excédent brut d exploitation de la filière par rapport à la production 17 Figure 6 : Evolution comparée du chiffre d affaires intérieur et à l export de la filière textile (branche égrenage exclue) 20 Figure 7 : Evolution des exportations des produits de la filière vers la CEMAC 22 Figure 8 : Evolution des importations des produits textiles 40 Figure 9: Structure des importations en Figure 10 : Evolution des prix unitaires des produits importés 72 Figure 11 : Evolution des importations par produits 75 v

6 LISTE DES ABREVIATIONS AGOA AIF AVI BAE BDEAC BOAD CAF CCI CCIMA CDE CEMAC CICAM CRETES DA DI INS MINIDC MINFIB MINIDC OMC PGE PIB PME PSRD RCA SGS SNI SYNDUSTRICAM TCI TEC TVA UDEAC UEMOA African Growth and Opportunity Act Agence intergouvernementale de la francophonie Attestation de vérification à l importation Bon à enlever Banque pour le développement des états d Afrique Banque ouest africaine de développement Coût assurance fret Centre du commerce international CNUCED/OMC Chambre de commerce, d industrie, des mines et de l artisanat Centre pour le développement de l entreprise Communauté économique et monétaire d Afrique centrale. Cotonnière industrielle du Cameroun Centre de recherche et étude en économie et sondage Droits d accises Déclaration d importation Institut national de la statistique Ministère du développement industriel et commercial Ministère des finances et du budget Ministère du développement industriel et commercial Organisation mondiale du commerce Programme général des échanges Production intérieure brute Petite et moyenne entreprise Programme de sécurisation de recettes douanière République centrafricaine Sociétés générale de surveillance Société nationale d investissement Syndicat des industriels du Cameroun Taxe communautaire d intégration Tarif extérieur commun Taxe sur la valeur ajoutée Union douanière des états de l Afrique centrale Union économique et monétaire ouest africaine. vi

7 REMERCIEMENTS La présente étude a été réalisée suivant une méthodologie développée par le Centre du commerce international, sous la coordination de M. TOUKA Jules Rommel, Statisticien Economiste, Chef du centre d information et de documentation économique de la Chambre de commerce, d industrie, des mines et de l artisanat du Cameroun. M. YEMENE Samuel, Ingénieur statisticien économiste, a travaillé à la production des éléments statistiques. Mme PECHONO Julienne s est penchée sur la politique et les procédures d importation, la concurrence et les prix pratiqués dans les marchés (Etude de la demande). MM. YONDO et ENO MBEI ont bien voulu relire les documents. Mlle BOMEN Alliance a assuré le secrétariat. La collecte d informations auprès des entreprises est l œuvre de deux équipes de travail, mobilisées respectivement à Douala et Yaoundé : - Douala - Yaoundé M. TOUKA Jules, Supervision M. YONGA Nicodème, Cadre CCIMA Mme PETCHONO Julienne, Cadre CCIMA M. KWEGWE Pierre, Agent de maîtrise CCIMA. Mme NGAKENG Marthe, Supervision TEFAK Marie Pascale, Cadre CCIMA MONTHE Marie, Cadre CCIMA NZOUETO Bachelin, Cadre CCIMA Nous sommes très reconnaissants aux opérateurs économiques qui ont accepté de répondre au questionnaire qui leur a été adressé. Nous voulons aussi remercier grandement ceux des opérateurs qui ont pris un peu de leur temps, pour aller au-delà des questionnaires et nous entretenir plus en détail sur les activités de la filière. Un exemple de collaboration que nous souhaitons entretenir avec des opérateurs des autres filières économiques. vii

8 AVANT-PROPOS L Afrique on le sait, participe très faiblement (moins de 2 %) aux échanges commerciaux internationaux. Les échanges sont encore beaucoup plus faibles au niveau sous-régional et régional, certains pays préférant échanger avec l Occident ou l Asie quand bien même les produits échangés pourraient être obtenus dans la sous-région. Cette situation entraîne des fuites de devises difficilement acquises pour les pays partageant une même monnaie comme c est le cas en zone CEMAC et UEMOA. Des recherches menées par le Centre de commerce international CNUCED/OMC (CCI) révèlent par exemple que le potentiel d exportation intra-régional de la CEMAC s élève à environ 489 millions de dollars, tandis que le niveau actuel des échanges commerciaux entre les Etats membres est de 124 millions de dollars. Les mêmes travaux ont également montré que le potentiel d exportation de la CEMAC vers l UEMOA se situe au niveau de millions de dollars, pendant que le niveau actuel des exportations de la CEMAC vers l UEMOA est de 27 millions de dollars. Il est alors évident que dans le contexte actuel de mondialisation qui se traduit par un élargissement des marchés, des initiatives devraient être prises pour résorber la faiblesse des niveaux d échanges commerciaux intra- et inter-régionaux en exploitant les potentiels d exportation, avant (éventuellement) d envisager de conquérir les marchés occidentaux et asiatiques. C est fort de ces constats que le CCI, l Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF), en partenariat avec le Secrétariat exécutif de la CEMAC et la Commission de l UEMOA ont mis en place un programme visant l expansion des échanges intra- et interrégionaux entre les pays membres des deux zones. A la base de ce programme : L identification des contraintes au développement des échanges intra- et inter-régionaux et les produits potentiellement exportables ; Des études de l offre et de la demande pour ces produits sélectionnés, pour permettre aux entreprises d avoir une meilleure connaissance des opportunités existantes dans les deux sous-régions ; L organisation des rencontres acheteurs-vendeurs portant sur ces filières pour permettre aux entreprises productrices et importatrices de mieux se connaître et nouer des relations d affaires. C est dans ce contexte que s inscrivent les présentes étude de l offre et de la demande sur le textile, une filière potentiellement très riche dans les deux sous-régions, mais dont le développement tarde à se concrétiser. viii

9 PREMIERE PARTIE : ETUDE DE L OFFRE I. INTRODUCTION A. Description du produit La filière textile regroupe en général les activités allant de la culture du coton, à la transformation en produits vestimentaires et linges de maison en passant par la filature dudit coton, sa transformation en tissu. Au Cameroun, la gamme de produits offerte par l industrie textile est variée : coton fibre, filés de coton, fibre synthétique, tissus écrus, teints ou imprégnés, tissus en éponge, vêtements, linges de maison (nappes de table, drap de lit, rideau, etc.), produits de la bonneterie (sous-vêtements hommes, femmes et enfants, etc.), sacs en tissus ou raphia, casquettes. Le coton produit par le Cameroun est reconnu pour sa très bonne qualité, l essentiel (plus de 90 %) de la production est exporté vers les marchés occidentaux et d Asie orientale dont la Chine, premier producteur mondial. Par contre, les tissus produits sont généralement de bas de gamme car le segment visé est la grande masse de la population : les tenues scolaires pour élèves, des tissus pagnes dont la forte consommation est motivée par des raisons culturelles (mariages et funérailles). Les produits de la confection sont de plusieurs types : les produits de la haute couture (vestes et ensembles hommes et femmes) confectionnés par des stylistes professionnels, les produits des industries de confection et de bonneterie : produits vestimentaires (tenues de travail, maillots de sport), sous-vêtements et dessous pour enfants, hommes et femmes, les linges de maison dont la qualité a beaucoup évolué - ils font d ailleurs aujourd hui, l objet d un commerce international surtout au niveau de la sous-région -, enfin, les produits confectionnés de bas de gamme réalisés par des tailleurs indépendants et les artisans. L offre camerounaise en produits textiles pêche encore en ce qui concerne la production des fils, de tissus mail et polyester, de tissus de haut de gamme, de tee-shirts, de produits vestimentaires divers. La confection industrielle concerne en général les tenues de travail, l offre en vêtements est surtout le fait des stylistes et des tailleurs, par conséquent très limitée. Les produits divers tels que les chaussettes, les châles et les foulards, les couvertures, les serpillières, les objets faits mains font pourtant l objet d une forte demande aux Etats-Unis, etc. Au Cameroun, l importance de la filière textile ne se limite pas au niveau des revenus qu elle génère ; le textile fait vivre plus d un million de personnes. Le gouvernement a fait du développement de cette filière l une des actions prioritaires de son programme intégré d industrialisation. Par ailleurs, la loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) accorde une place de choix en terme d opportunités à cette filière qui a été à la base du processus d industrialisation en Occident. C est dire tout l intérêt qui devrait être accordé à une filière potentiellement importante et qui malheureusement tarde encore à décoller. 1

10 Le champ de la présente étude sur l offre de produits textiles concernera les produits référencés (suivant le code douanier en vigueur en zone CEMAC) de la manière suivante : Chap. 52 : Coton ; Coton non peigné, et déchets de coton ; Filets de coton ; Tissus en coton ; Chap. 54 : Filaments synthétiques ou artificiels ; Tissus de filaments synthétiques ou artificiels ; Ficelles, cordages ; Chap. 55 : Fibres synthétiques ou artificielles ; Câbles ; Tissus de fibres synthétiques ou artificielles ; Chap. 59 : Tissus imprégnés ; Chap. 60 : Etoffes en bonneterie ; Chap. 61 : Vêtements en bonneterie ; Chap. 62 : Vêtements autres qu en bonneterie ; Chap. 63 : Autres articles textiles confectionnés ; Linges et articles de maison ; Sacs et sachets d emballage. B. Objectif et méthodologie La présente étude vise à fournir des informations pertinentes sur le secteur productif de la filière textile notamment, une description assez détaillée du secteur, sa capacité d offre à l exportation, les circuits de distribution, les problèmes qui entravent le développement de la filière et les perspectives d expansion des activités. Suivant l optique des produits, on peut regrouper les activités de la filière en 5 branches à savoir : La culture et l égrenage du coton ; La filature et le tissage ; La confection industrielle et le prêt-à-porter ; La bonneterie ; Les autres activités (broderie industrielle, teinture, impression, sérigraphie, etc.). Pour conduire cette étude, une démarche en quatre parties a été adoptée : 1. A partir d un questionnaire, des informations ont été collectées auprès des entreprises (près de 60) représentant toutes les branches du système productif tel que décrit ci-dessus. Les variables portaient particulièrement sur les produits (nature, quantité, qualité, conditionnement, etc.), la production (capacité, matières premières utilisées, etc.), la commercialisation, les besoins et les attentes des entreprises en matière d assistance technique, les problèmes de financement, etc. 2

11 Les entreprises ont été sélectionnées à partir du fichier consulaire de la CCIMA, un répertoire statistique assez représentatif de l environnement économique et commercial au Cameroun. La couverture des actions de terrain s est limitée aux villes de Douala, Yaoundé et Garoua, ces villes abritant l essentiel des unités de production de la filière. La structure de l échantillonnage est résumée à la page suivante. 2. Dans une seconde partie, des informations portant sur la filière ont été collectées auprès de quelques structures notamment l Institut national de la statistique (Comptes de la Nation, Etudes économiques et financières sur les entreprises, Notes de conjoncture), la Direction des douanes (Statistiques du commerce extérieur), la CCIMA, le CRETES (Etude sur la compétitivité de l économie camerounaise, Conjoncture PME.), le SYNDUSTRICAM (Notes de conjoncture). Tableau 1 : Echantillonnage retenu pour l étude Activité Nombre entreprises de l échantillon Taille estimée de la branche Expérience dans l exportation Egrenage du coton 1 1 Très bonne Filature et tissage 4 4 Très bonne pour la CICAM Observations Certaines PME existeraient dans l informel. Confection industrielle et prêt-à-porter 50 Une centaine Assez bonne pour une dizaine d entre elles L essentiel des PME de la branche et des stylistes du secteur formel est représenté Bonneterie 3 Modeste dans l échantillon. Autres activités 2 Modeste Seules les PME de broderie industrielle ont été retenues, les autres étant des structures informelles et artisanales 3. Dans une troisième partie, nous sommes allés à la rencontre des certains opérateurs de la filière qui ont bien voulu approfondir certains points relevés au cours de la collecte des informations et aborder d autres questions qui n ont pas pu être appréhendées à travers les questionnaires. L objectif recherché était de rentrer plus en détail sur certains points pertinents et par suite, de mieux cerner les réalités de la filière. 4. La dernière partie a porté sur l analyse des différents questionnaires à partir du logiciel de traitement statistique SPSS. Ces analyses ont été complétées par des informations collectées auprès des sources citées plus haut. Dans l ensemble, la couverture est presque exhaustive en ce qui concerne le secteur productif de la filière, elle est même exhaustive pour le secteur exportateur. 3

12 II. STRUCTURE DE LA BRANCHE D ACTIVITE A. Capacité et production 1. Production de la filière La filière textile au Cameroun est l une des plus potentiellement importante du secteur manufacturier. Au milieu des années 80, la filière augure d un développement prometteur et recouvre un ensemble d activités variées, maîtrisées par une trentaine d entreprises industrielles. Les principales activités concernent la filature et le tissage, la bonneterie, la confection et les articles pharmaceutiques (coton hydrophile). Les principales caractéristiques qui faisaient de la filière textile un pilier de l économie camerounaise étaient les suivantes : 3 e rang parmi les industries manufacturières ; 11 % de la valeur ajoutée du secteur manufacturier ; Forte intégration verticale, allant de la production du coton à la confection en passant par la filature et le tissage. Pour diverses raisons (crise économique des fins d années 80, manque de soutien de l état aux entreprises en difficulté, monopole de l industrie de filature *, importations massives de friperie, etc.), certaines industries ont dû fermer les portes alors que d autres se sont tout simplement repliées dans un secteur informel. Aujourd hui, l industrie textile et de la confection compte à peine une dizaine d entreprises et une centaine d ateliers modernes de stylistes fonctionnant plus ou moins comme des petites ou moyennes entreprises. Beaucoup d autres PME exercent dans le secteur informel. La filière occupe toujours le 3 e rang parmi les industries manufacturières même si la contribution au PIB a baissé (9,5 %), derrière l industrie du bois (10,3 %) et celle des boissons (13,1 %). Selon l Institut national de la statistique, le chiffre d affaires de la filière s élèverait à près de 117 milliards de francs CFA en 2001 contre 82 milliards l année précédente soit une hausse de 41 %. Une hausse pour l essentiel due à la branche d égrenage de coton qui compte pour plus de la moitié dans la production de la filière. De l avis du SYNDUSTRICAM, les activités des industries de filature et confection sont en très forte déclinaison. Le chiffre d affaires de cette filière (branche égrenage exclue) serait passé de 42 milliards de francs CFA en 1993 à 20 milliards de francs CFA en 2002, soit une baisse de plus 50 % des activités sur une décennie malgré la dévaluation du franc CFA survenue en janvier 1994 qui aurait dû améliorer la compétitivité des produits de la filière. Cet avis est d ailleurs partagé par les opérateurs économiques de la filière. La valeur ajoutée créée par la filière s élève à près de 21 milliards de francs CFA. Plus de 10 milliards de francs CFA sont versés au titre des salaires dans le secteur formel. * Nous reviendrons sur cet épineux problème dans la suite. 4

13 Figure 1 : Evolution du chiffre d affaires de l industrie textile /94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00 00/01 2. Structures de production Source : Etudes économiques et financières sur les entreprises, INS Les structures de production sont essentiellement concentrées à Douala et Yaoundé ; elles emploient plus de personnes (non compris les agriculteurs qui produisent du coton), même si l essentiel (constitué des tailleurs et artisans) se trouve dans le secteur non structuré. Les statistiques officielles révèlent que la contribution du secteur informel en matière de confection à la formation du PIB avoisine les 50 % et va croissant. En effet, l industrie textile et confection est parmi toutes les branches du secteur manufacturier celle qui crée le plus d emplois dans le secteur informel. Selon les Comptes de la Nation (1998), la filière textile fait des échanges avec 38 filières (y compris elle-même) sur un total de 42 filières, soit un taux d intégration de 90 %. Mais dans l ensemble, le niveau de développement des unités de production est très modeste. A tous les niveaux de la filière, particulièrement en ce qui concerne le tissage et la confection, cohabitent deux modes de production, un mode semi-industriel et un mode artisanal. Les activités de la filière se présentent de la manière suivante : (a) Culture et égrenage du coton En amont de la filière, le Cameroun produit en moyenne plus de tonnes ( tonnes en 2002) de coton graine. La culture du coton est le fait des agriculteurs localisés essentiellement dans les provinces septentrionales du pays. On en dénombre près de Ces agriculteurs sont encadrés par l unique société d égrenage, la SODECOTON, notamment en ce qui concerne la fourniture des semences, les engrais et produits phytosanitaires, le transport de la production des plantations aux usines, l éducation et la santé des familles des travailleurs et le développement des zones cotonnières. 5

14 La SODECOTON possède 8 usines d égrenage dotées d équipements modernes. Au terme d un processus assez complexe, elle produit annuellement près de tonnes de coton fibre. Le reste de la production est composé d huile de coton (plus de 11 millions de litres/an) et de tourteaux (3 500 tonnes/an). La SODECOTON a l exclusivité sur les achats de coton aux planteurs même si la contrebande vers le Nigeria voisin se manifeste de plus en plus. Avec un chiffre d affaires annuel de près de 100 milliards de francs CFA, la SODECOTON est classée 8 e parmi les entreprises africaines de la filière et 3 e parmi les entreprises nationales après la SONARA (filière pétrole) et les Brasseries (filière Boissons). Le coton fibre est pour l essentiel (plus de 90 %) exporté vers les marchés occidentaux et d Asie orientale. Seule une infime partie (5 %) est transformée localement par les unités de filature et tissage, ce qui expose la filière coton aux fluctuations des cours mondiaux. Une situation qui mérite d être prise très au sérieux par les pouvoirs publics (b) Filature et tissage La filature est réalisée pour l essentiel par la CICAM (avec plus de 90 % de la production). La production annuelle de la CICAM s élève à près de tonnes pour une capacité de production de tonnes. Elle possède deux usines respectivement à Garoua et Douala. Avec un chiffre d affaires annuel près de 20 milliards de francs CFA, la CICAM compte parmi les plus grandes entreprises du pays. Sa production est constituée de filés en coton, de tissus écrus et imprégnés, de tissus en éponge. Construite initialement pour répondre aux besoins de la grande couche de la population, la société n a toujours pas réussi sa mutation à savoir produire des tissus de qualité et surtout les tissus dont ont besoin les industries de confection. De larges segments de la demande ne peuvent techniquement être couverts par l appareil de production local. Les carences portent notamment sur des : Tissus rayés et carreaux, la CICAM ne disposerait pas de teintureries filées ni d ourdissoirs sectionnels ; Drill pour robes ; Draps de lits, les largeurs maximales qu autorise la machinerie de la CICAM ne permettent pas cette production. 6

15 Figure 2 : Filière textile au Cameroun Marché export mondial Culture du coton Près de Planteurs 95 % coton graine Marché local et régional Egrenage et huilerie 90 % Coton fibre SODECOTON huiles Déchets coton fibre Traitement industriel des déchets (non tissés, gaze, coton, hydrophile, matelas et coussin) 5% Filés écrus Tissu au mètre 5 % Filature-tissage CICAM Déchets Tissu au mètre Confection industrielle Confection artisanale Produits confectionnés Prêt-à-porter Créateurs et modélistes Distribution gros et détail tissus confectionnés Marchés supermarché boutiques 7

16 Par ailleurs, l absence de souplesse de la structure de production actuelle et le niveau limité d agressivité commerciale des unités qui ont essentiellement fonctionné en situation de monopole expliquent l incapacité du secteur à s adapter à un marché qui s il s est contracté sur le produit traditionnel «pagne», n exprime pas moins de besoins sur d autres gammes de produits. Ce qui par ailleurs, a sérieusement entamé la compétitivité de ces produits sur le marché international comme l illustre la figure ci-dessous et entraîné un sous-emploi des capacités au niveau de l ensemble de la filière installée au Cameroun. Figure 3 : Evolution des exportations de la CICAM Source : Enquête CCIMA D autres structures privées à l instar de NOUFIL une jeune structure basée aux environs de Yaoundé, SINCATEX et SOCAFTEC basées à Douala exercent dans cette branche. Mais leurs productions (moins de tonnes de tissus par an chacune) restent très faibles au regard du potentiel disponible en matières premières et de la demande en produits transformés. Une nouvelle structure, la SOTEXCAM, compte relancer les activités de l ex SICABO notamment la production de tissus de bonneterie. Comme la CICAM, les capacités de production de ces PME sont largement sous-utilisées, de l ordre de 60 %. En effet, les capacités installées ne sont pas aptes qualitativement et fonctionnellement à fournir au marché les produits demandés : largeurs demandées en draps de lit, qualités de tissus avec stabilité des dimensions pour les confectionneurs, modernes produits en fils teintés, etc. (c) Confection et prêt-à-porter Cette branche comprend plus d une centaine de PME. Trois modes de production cohabitent à ce niveau : un mode industriel ou semi-industriel, les prêts-à-porter (confection sur mesure), et un mode artisanal (tailleurs indépendants) où l on retrouve le plus gros des opérateurs de la filière. Dans les deux premiers cas, les entreprises sont de taille modeste (une dizaine d employés chez les stylistes et une trentaine dans certaines industries). Ces effectifs varient suivant le rythme des activités. Ces entreprises sont assez bien équipées dans l ensemble, malgré les nombreuses difficultés financières qui entravent l expansion de leurs activités. Les industries peuvent produire jusqu à unités par an, avec des pics de production pendant la fête du travail. Les capacités de production sont utilisées à près de 40 %. 8

17 Le prêt-à-porter peine à émerger malgré la présence de nombreux talents, la production annuelle moyenne par unité se situe autour de unités. Des productions importantes (près de unités) sont observables chez certains stylistes qui ont la possibilité de gagner des grands marchés comme la confection des uniformes des forces armées. Les importations massives de friperie (10 milliards de francs CFA en 2002) et les habitudes de certains consommateurs de faire leurs achats lors de leurs séjours en Occident ont largement contribué à la baisse des activités de cette branche. Seuls quelques créateurs de modes essaient d émerger : Blaz Design, Labo Style, Jeman Institute, Christalix, Groupe Ivy, Azengue, Afritude, etc., mais leurs efforts restent limités. De plus, des micro-industries informelles se développent. Equipées de 3 ou 5 machines, elles sont constituées de tailleurs travaillant jour et nuit par alternance et managés par des hommes d affaires qui se chargent par la suite de racheter la production. Leur production, généralement constituée de vêtements hommes (chemise, pantalons, ensembles vestes) et femmes (ensembles à base de tissus pagnes) est de plus en plus importante. Cette production est commercialisée parfois dans des magasins spécialisés où elle rivalise avec les produits importés. Quant aux tailleurs indépendants, bon nombre d entre eux ont fermé boutique, frappés de plein fouet par la baisse de la demande pour les raisons évoquées ci-dessus. L entreprise dans ce cas est en général familiale, les effectifs n étant constitués que d apprentis. Le niveau de production est très faible (moins de unités annuellement), avec des pics pendant les périodes de rentrée scolaire et de fêtes de fin d année. Ce segment important de leur marché constitué d élèves est désormais attaqué par les produits importés d Asie. Certains parmi eux se sont d ailleurs repliés à domicile et travaillent pour le compte d opérateurs qui se chargent de commercialiser la production, surtout en ce qui concerne les linges de maison (draps, nappes de table, etc.). Dans l ensemble, l offre de la branche moderne s articule autour des vêtements et dessous pour hommes et femmes, des tenues de travail, tee-shirts, des linges et articles de maison. Elle est sérieusement concurrencée à la fois par les produits importés, mais aussi par les produis des micro-industries du secteur informel. (d) Bonneterie La fermeture de la SICABO (l industrie locale qui produisait des tissus mail et polyester) a porté un sérieux coup aux PME de bonneterie aujourd hui obligée d importer leurs consommations intermédiaires de Chine et du Nigeria. Seules quelques-unes à l instar de BOCOCAM, et la SOLICAM, une filiale de la CICAM, réussissent à émerger. Beaucoup d autres PME de cette branche exercent dans l informel, victimes selon elles de la pression de l administration fiscale. Dotées d équipements assez performants, ces PME ont une capacité annuelle de production de près de unités chacune. Malheureusement, 35 % uniquement de cette capacité est utilisée. Raison majeure invoquée : les problèmes d approvisionnement en matières premières, notamment en tissus mail et polyester. Malgré ces problèmes qui paralysent les activités, l offre de cette branche est variée et comprend presque tous les articles de bonneterie à savoir les dessous et sous-vêtements pour enfants, hommes et femmes, des maillots, des serviettes, etc. Une production qui se situe encore dans les bas et moyen de gamme. L arrivée de la SOTEXCAM sera sans doute porteuse de beaucoup d espoir pour la relance des activités de cette branche. 9

18 (e) Autres activités (broderie, sérigraphie, teinture, impression, etc.) Quelques PME dynamiques à l instar de BUETEC et MEDIA PLURIEL exercent dans la broderie industrielle. Dotées de moyens modernes, ces PME dominent largement le marché local et couvrent certains pays de la sous-région. Les activités d impression, de sérigraphie et de teinture sont menées de manière artisanale par des entreprises individuelles exerçant pour la plupart dans le secteur informel. Certaines industries à l instar de la CICAM et BOCOCAM possèdent une unité de production consacrée à ces activités. Le tissage artisanal et la teinture sont particulièrement développés à l ouest du pays. Ils concernent les toiles de jute (très prisées pour fabrication des sacs d emballage et des tenues traditionnelles) et une écorce d arbre du sud Cameroun appelée «Obon» (qui aux dires de certains spécialistes peut servir dans la confection des chapeaux, des accessoires et des non tissés). Le potentiel serait donc considérable et ces activités demandent à être modernisées et valorisées pour enrichir l éventail de l offre. Tableau 2 : Evolution de la filière textile, d hier à aujourd hui Métiers Hier Opérateurs économiques * Coton fibre SODECOTON SODECOTON Aujourd hui Opérateurs économiques * Filature et tissage CICAM, SYNTECAM, SAFIL, SCS, CICAM, SINCATEX, NOUFIL * Bonneterie SICABO, TRITECAM, SIDITEX, SIVA SAMCO, BOCOCAM * Confection industrielle SIDITEX, VASNITEX, MANUCAM, MANUFACTURE DE L EST, etc. BOBOCAM, SOLICAM ACIC, SOCAFTEC, STE INDUSTRIELLE DE CONFECTION TEXTILE Prêt-à-porter Couverture Linge de maison Broderie industrielle * Confection artisanale Des centaines de stylistes et modéliste SINCATEX, SICAF DRATEX, CONFECAM, SOLICAM, SINCATEX, etc. Des milliers de tailleurs et couturiers (près de dans les années 80). Quelques stylistes (JEMAN, BLAZ DESIGN, AFRITUDE, CHISTALIX, IVY, LABO STYLE, etc.) FIRST INTERNATIONAL, SOCAFTEC BUETEC, MEDIA PLURIEL Des tailleurs en nombre moins important Parapharmacie SITRACEL - 3. Performances économiques de la filière (a) Aperçu Des études réalisées par l INS sur les performances des entreprises du Cameroun sur la période , il ressort que le rendement économique des entreprises de la filière textile et confection est resté globalement satisfaisant et proche de la moyenne durant l exercice Le ratio excédent brut d exploitation/immobilisations brutes qui mesure ce rendement des équipements se situe à 8,98 contre 8,67 % en

19 Tableau 3 : Données de gestion et ratios de performances économiques de la filière Ind. textile et confection 1999/ /2001 Moyenne Ind. textile et nationale confection Données de gestion (en milliards de francs CFA) Production vendue Valeur ajoutée (VA) Excédent brut d'exploitation (EBE) Frais de personnel Investissement Production stockée Impôts et taxes Marge brute Moyenne nationale Coût et rémunération des facteurs (%) Frais de personnel/va 60,96 52,41 Impôts/VA 7,02 5,09 Productivité des facteurs (unité FCFA) VA/IB 13,98 17,51 17,87 17,91 Rendement de la main d'œuvre VA/frais de personnel 1,64 2,61 1,91 2,61 VA/effectif Rendement économique EBE/IB 8,67 6,68 8,98 8,35 Renouvellement des équipements (%) Amortissements cumulés/immobilisations brutes 74,14 54,35 75,52 59,28 Source : Etude économique et financière des entreprises en 2000/2001, INS Ce résultat somme toute satisfaisant, traduit néanmoins une contre-performance pour la filière car les avantages tirés de la dévaluation du franc CFA pour renforcer la position et améliorer la qualité de leurs produits sur le marché national ont été annihilés par l invasion des produits importés. Par ailleurs la productivité des facteurs utilisés (appréhendé par le ratio valeur ajoutée/frais de personnel qui mesure la valeur ajoutée dégagée par 1 franc CFA de frais de personnel) reste relativement faible, 1,91 en 2001, en deçà de la moyenne nationale (2,61), contre 1,64 en Par ailleurs, l excédent brut d exploitation qui mesure l efficacité industrielle et commerciale d une entreprise stagne aux alentours de 10 milliards de francs CFA depuis 1999 après un pic de 22 milliards de francs CFA en Ces contre performances de l outil de production de la filière s expliquent aussi par l état des équipements. Les outils de production sont particulièrement anciens, le ratio amortissements cumulés/immobilisations qui indique le vieillissement des équipements productifs des entreprises se situe à 75,5 % (la moyenne généralement admise étant fixée autour de 50 %). Ceci démontre les difficultés financières qu éprouvent les entreprises pour renouveler leurs actifs immobilisés. Conséquence de ces observations : les industries de filature et tissage sont incapables de satisfaire la demande des industries situées en aval de la filière en tissus divers. Les importations en matières premières grèvent les charges de ces PME et portent un coup dur sur leur compétitivité. Et de l avis des opérateurs économiques, les capacités de production sont largement sous-utilisés. De près de 37 % pour la CICAM, ce taux avoisinerait les 60 % dans les PME de confection et bonneterie. 11

20 (b) Raisons des contre-performances économiques et financières Cette sous-utilisation pourrait s expliquer par : (i) Le manque de fonds de roulement pour la plupart des PME de confection industrielle. (ii) La demande locale insuffisante du fait des importations massives des produits de contrebande et de la friperie. (iii) La faible synergie entre les producteurs de tissus et les unités de confection industrielles. Si la première raison semble être partagée par les PME de toutes les autres filières de l économie, les deux autres méritent une attention particulière car spécifiques à la filière. De l avis des opérateurs économiques interrogés, ces deux problèmes majeurs seraient nés d une situation de monopole qui perdure en amont de la filière au niveau de la branche de filature. En effet, la CICAM évolue à différents niveaux dans la filière, filature et tissage, bonneterie à travers la SOLICAM, la distribution par l entremise de LAKING TEXTILE, NEWCO LAKING, ECOTEX et des boutiques de vente de gros et détail à travers le pays. Cette situation où un producteur qui jouit de certaines prérogatives vis-à-vis des pouvoirs publics intervient à différents stades de transformation et de la distribution a, selon les opérateurs rencontrés, contribué à perturber les activités de la filière au point de pousser certaines industries et grands distributeurs à la faillite. Pour les industriels et confectionneurs, les tissus qu ils reçoivent en amont sont de qualité inférieure (second choix), alors que la meilleure qualité produite est essentiellement exportée. Etant ainsi très dépendants de l étranger pour leurs matières premières, il est par conséquent extrêmement difficile à ces industries de concurrencer les produits importés qui inondent les marchés. Ajouté à cela, la baisse du pouvoir d achat des ménages à la suite de la crise économique des fins d années 80, les conditions étaient réunies pour dresser le lit de la friperie et des produits de contrebande au détriment de la production locale qui peine à se frayer une part de marché. (iv) Une trop forte dépendance de l étranger en approvisionnement des principaux intrants et consommations intermédiaires, conséquence logique de ce qui est relevé ci-dessus et des problèmes liés à l approvisionnement en matières premières sur lesquels nous reviendrons. (v) Une organisation artisanale de la production et une trop grande diversification à l intérieur des entreprises qui entraînent des pertes d économie d échelle et une augmentation des coûts de production. 4. Quelles mesures envisager pour améliorer le rendement économique de la filière? Face à cette situation, des mesures énergiques devraient être prises pour améliorer le rendement des industries de textile et confection. Parmi ces mesures, on peut citer : 1. L urgente nécessité pour les pouvoirs publics de réguler les activités de la filière, de manière à empêcher les pratiques anticoncurrentielles (contrebande, dumping et la contrefaçon). Dans la même lignée, un meilleur contrôle, voire la limitation des importations de friperie. La deuxième partie, l étude de la demande, reviendra plus en détails sur les impacts de ces pratiques sur des activités de la filière. 12

21 2. Le renouvellement de l appareil productif (particulièrement visées, les industries de filature et tissage) de manière à les adapter à la demande des industries de confection. 3. L application d un régime douanier allégé en ce qui concerne les importations de matières premières et les équipements ; le taux actuel des droits de douanes sur les équipements (10 %) et de 20 à 30 % sur les matières premières, majoré par 18,7 % de TVA, pèse encore trop lourd sur le secteur privé en général, et particulièrement sur les PME de la filière qui font face à une concurrence déloyale de certains pays. 4. L incitation à investir dans les branches stratégiques de la filière de manière à réduire la dépendance vis-à-vis de l étranger pour les matières premières. En effet, le potentiel de la filière contraste avec la valeur ajoutée créée, du fait de l absence d entreprises performantes au niveau des branches stratégiques. Les entreprises n exploitent qu une partie de la chaîne technologique comme il apparaît dans le schéma organique de la page suivante. L intégration de la filière en amont avec l industrie cotonnière reste très faible. La CICAM et les autres PME de filature et tissage ne transforment qu environ 10 % de la production cotonnière. Dans le même temps, on assiste à des importations de filets, de tissus écrus (par les industries), de tissus finis et de produits de confection par les commerçants. Pour une meilleure intégration verticale et un renforcement des capacités d exportation de la filière, de nouveaux investissements s avèrent nécessaires. On peut citer quelques idées de projets intégrateurs pour la filière : Une usine de production de fils et des tissus de coton (écrus et tricots) : Production : environ tonnes de coton à transformer/an Emplois nouveaux : 500 personnes. Usine d ennoblissement tissus et tricots : Capacité : km/an Emplois nouveaux : 200 personnes Usine de confection industrielle : Capacité : 15 millions d ensembles d habillement/an Emplois nouveaux : personnes Usine de tissage et de filature pour les autres matières textiles végétales (jute, obon, etc.). Le potentiel en cette matière première serait important ; mais compte tenu du stade artisanal d exploitation, il est difficile de l estimer convenablement. Une telle activité serait par ailleurs source de création d emplois en milieu rural dans un contexte de lutte contre la pauvreté. Nous fondant sur le niveau des investissements d une unité de filature en cours d installation, on pourrait chiffrer à près de 25 milliards de francs CFA les besoins nécessaires au renforcement des capacités d offre de la filière textile au Cameroun. 13

22 Figure 4: Les branches non exploitées de la filière textile au Cameroun Importation fils - chaînes k = 2 - Trames k SODECOTON C1 Engrenage Filature Préparation tissage Teinturerie filets Importation filets pour tricotage (fil (tricot) K = 3 CICAM (Garoua) CICAM (Garoua) SOLICAM (Douala) Bonneterie (tricotage) SOLICAM (Dla) C1 Coton en balles Système coton + coton + (polyester) + polyamide + polyacoyle + viscose + Acétates + Mélanges cellulose SOTEXCAM * * CICAM (pagne) C2 Ouvraison Cordes à chapeaux Enrouleur Graines C1 Trituration Circuit de transformation normale de coton Importations C1 Circuit existant au Cameroun C2 Circuit non encore exploité + produits fabriqués au Cameroun * entreprise en cours d installation - Ouate - Elevage - Engrais - Energie - oléagineux Importation tissus écrus Extérieur Tissus (wax) Exportatio n tissus écrus Tissage Finissage CICAM (Garoua) SOLICAM CICAM (Dla) SOLICAM (Dla) CONFECTION Finissage Confection * machines à coudre * découpe Couverture Couvre-Lit Matelasserie Robe de chambre Sac à coucher 14

23 B. Facteurs de production Les facteurs de production utilisés dans la filière peuvent être repartis en quatre groupes : les ressources humaines, les équipements, les consommations intermédiaires notamment en fils, tissus et accessoires et les autres consommations intermédiaires (énergie et autres). 1. Ressources humaines Pour l essentiel, elles sont d origine locale (même si on peut relever la présence d une importante colonie de sénégalais parmi les couturiers) et peu qualifiée. Une élite ayant été formée à l étranger constitue l ossature des stylistes camerounais mais il n y a pas de possibilité locale de perfectionnement. Le pays est pourvu en établissements secondaires dispensant une formation en techniques d habillement, mais de l avis des opérateurs économiques, les élèves issus de ces établissements auraient beaucoup de lacunes sur le plan pratique. L essentiel de la formation est assuré par l apprentissage par des couturiers professionnels mais la faiblesse des salaires versés au personnel ne permet pas leur fidélisation et la capitalisation des connaissances acquises. Conséquence, une fois les bases élémentaires acquises, les apprentis s installent à leur compte avec des moyens très modestes, pérennisant ainsi des structures non compétitives, mal pourvues en personnel qualifié et équipements et par suite, incapables de s imposer sur le marché. 2. Equipements Ils sont pour l essentiel vétustes et parfois techniquement incompatibles avec certains segments de forte demande. Les équipements demandent donc à être renouvelés, que ce soit pour la CICAM et SOLICAM que pour les PME de la filière. Les machines sont pour la plupart importées en seconde main. Elles sont vendues par des commerçants ou achetées par des amis ou connaissances résidant en occident et non par des fabricants et ne sont pas toujours porteuses de savoir. Ajouté à cela la difficulté pour un personnel non qualifié à utiliser ces machines, on comprend qu un tel investissement soit parfois sous-utilisé et peu rentable. Dans la branche confection (moins capitalistique que celle de la filature et du tissage), les PME sont relativement bien équipées. Par ailleurs, elles sont aussi moins confrontées au problème de la maintenance de leurs équipements et de l utilisation des équipements car beaucoup de stylistes professionnels assurent des missions de formation. 15

24 3. Matières premières Les consommations intermédiaires de la filière sont deux ordres : des produits manufacturés localement et des produits importés en général par des distributeurs. (a) Problèmes d approvisionnement Localement les entreprises s approvisionnent en tissus pagne et tissus en coton auprès de la CICAM ou d autres industries de filature. Les matières premières importées s articulent autour des fils divers, des tissus de haut de gamme (lin et soie), des tissus mail pour teeshirt, des tissus pour tricot, de toiles de polyester, des tee-shirts, des boutons et l essentiel de la mercerie et d autres accessoires (thermocollant, matière encollage, etc.). Ces produits sont généralement commercialisés dans les marchés locaux. Pour la majorité des opérateurs de la filière, l approvisionnement en ces matières premières est souvent perturbé principalement par (i) son rythme irrégulier ; (ii) les coûts élevés les tarifs douaniers élevés renchérissent les prix des produits importés ; (iii) la qualité des produits locaux et de certains produits importés. En effet beaucoup de produits de contrebande et de très mauvaise qualité foisonnent dans les marchés. La pénurie de matières premières entraîne des ralentissements au niveau de la production. C est par exemple le cas observé sur le terrain d une bonneterie obligée de tourner avec le quart de ses effectifs dans l attente d une livraison de tissus en provenance du Nigeria. De même, le problème de la qualité des produits est aussi préjudiciable aux confectionneurs. Des exemples de fils ou tissus qui perdent leur éclat au lavage découragent certains consommateurs de faire produire localement leurs articles vestimentaires. (b) Absence de réseau moderne de distributeurs : principale cause aux problèmes d approvisionnement en matières premières Cette situation est en partie due à la disparition de la chaîne des distributeurs formels de tissus au profit d un marché informel mal structuré et mal organisé. La CICAM à travers ses boutiques installées dans les grandes villes du pays essaie de ravitailler le marché en produits intermédiaires. Mais son offre est limitée et les opérateurs sont partagés en ce qui concerne la qualité des produits livrés sur le marché local. Jadis le plus grand distributeur de tissus, avec près d une dizaine d agences de vente de détail et de gros à Douala et Yaoundé, la Toile d Avion peine aujourd hui à importer les tissus dont ont besoin les industries locales. Bien d autres grands distributeurs ont fermé boutique. Aux dires de certains opérateurs de la filière, des importateurs de tissus sont parfois victimes de tracasseries douanières, de contrôles divers qui contribuent à freiner le rythme d approvisionnement ou à décourager d autres initiatives. Conséquence, des opérateurs informels, basés dans les marchés Congo à Douala et de la Briqueterie à Yaoundé, sont actuellement les plus gros fournisseurs des PME. Seulement, le secteur informel est très mal organisé. Les importateurs ne sont pas toujours très au fait des besoins des entreprises, notamment au niveau de la qualité des tissus et fils; par conséquent, le marché est souvent inondé de produits de piètre qualité pour la transformation. 16

25 La mauvaise organisation qui caractérise le secteur informel (gestion financière, comportement vis-à-vis de l administration fiscale, stratégie commerciale, politique de gestion des stocks et des approvisionnements, etc.) entraîne parfois des fermetures des magasins, des pénuries sur le marché, et par suite des fluctuations de prix qui grèvent les charges et influe négativement sur l efficacité économique et financière des entreprises, comme l illustre l évolution de l excédent brut d exploitation de la filière. Figure 5 : Evolution comparée de la valeur ajoutée et de l excédent brut d exploitation de la filière par rapport à la production en FCFA millions 200, , , , , ,000 80,000 60,000 40,000 20,000 0 Chiffre d' affaires Valeur ajoutée Excédent brut d'exploitation 93/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 99/00 00/01 Source : Etudes économique et financière sur les entreprises, INS (c) Nécessité de définir une politique spécifique pour les importations de tissus Il n existe malheureusement pas de politique nationale spécifique à la filière en ce qui concerne les importations de matières premières. Elles subissent à l entrée au Cameroun des droits de douane qui se situent entre 10 % ou 20 % (fils de jute, fils à coudre) et 30 % (tissus divers, tee-shirt, etc.) de la valeur CAF. A ce taux, il faut ajouter la Taxe sur la valeur ajoutée (18,7 % de la valeur CAF). Ces conditions imposent donc aux éventuels importateurs de mobiliser d importants fonds pour s approvisionner en matières premières. Lorsqu on sait quels sont les délais de paiement des clients (60 et parfois 120 jours), on mesure les difficultés pour les PME de la filière à mobiliser un fonds de roulement important pour leur activité. De plus, il est extrêmement difficile dans ces conditions, pour les industries de confection et bonneterie d être compétitives sur les marchés locaux et sous-régionaux alors que d une part, certains produits y rentrent frauduleusement et d autre part, les micro-entreprises informelles (qui supportent moins de coûts de facteurs) leur livre une concurrence des plus déloyales. Une solution à ce problème d approvisionnement en consommations intermédiaires devrait être trouvée pour relancer les activités de la filière. 17

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