Facteurs de succès pour PME suisses 2015

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Facteurs de succès pour PME suisses 2015"

Transcription

1 INVESTMENT STRATEGY & RESEARCH Economic Research Facteurs de succès pour PME suisses 2015 Septembre 2015 Swiss Issues Branches Investir en période de taux bas et de franc fort

2 Impressum Editeur Loris Centola Global Head of Research and Head of Business Development Tél Oliver Adler Head Economic Research Tél Contact Impression FO-Fotorotar AG, Gewerbestrasse 18, 8132 Egg/ZH Clôture de rédaction 20 juillet 2015 Commandes Exemplaires à l unité (gratuits) directement auprès de votre conseiller. Exemplaires électroniques via Commandes internes via MyShop sous le n mat Visitez notre site Internet Copyright Ce document peut être cité en mentionnant la source. Copyright 2015 Credit Suisse Group AG et/ou sociétés liées. Tous droits réservés. Auteurs Patricia Feubli patricia.feubli@credit-suisse.com Emilie Gachet emilie.gachet@credit-suisse.com Emanuel Roos Maxime Botteron Swiss Issues Branches Septembre

3 Editorial Encore plus que l année passée, un événement particulier a de nouveau modifié les attentes et le discours au sujet de l évolution économique de notre pays en début d année. Le 9 février 2014, l initiative «contre l immigration de masse» était adoptée, suscitant de fortes inquiétudes quant aux relations entre la Suisse et l UE, de loin le plus gros marché des PME exportatrices suisses. Le 15 janvier de cette année, la Banque nationale suisse (BNS) décidait à la surprise générale d abolir le cours plancher avec l euro, déclenchant aussitôt l envolée du franc suisse, dont le niveau n a toujours pas été complètement corrigé à ce jour. Pour autant, ces deux événements n ont, pour diverses raisons, (pour l instant) pas entraîné de baisse notable de l'attractivité de la Suisse en tant que place économique. C est du moins l avis des quelque 1000 à 2000 PME qui participent chaque année depuis 2012 à notre enquête sur les facteurs de succès de la place économique helvétique. Cette année également, les petites et moyennes entreprises lui ont donné de bonnes notes dans l ensemble. Néanmoins, il apparaît que depuis la première prise de pouls il y a trois ans, l évaluation s est progressivement dégradée et que les PME ont tendance à voir l avenir avec pessimisme. Quelle influence pourrait avoir ce ressenti général sur les décisions concrètes des chefs d entreprises suisses? Telle est la question à laquelle tente de répondre la présente étude. A de multiples niveaux, des décisions importantes doivent être prises. Les décisions d investissement des entreprises jouent un rôle central. Les investissements d aujourd hui qu il s agisse d équipement, d immobilier d entreprise, de formation du personnel, de recherche et développement ou de participations stratégiques jettent les bases du succès de demain. Dans ce quatrième volet de notre série d études «Facteurs de succès pour PME suisses», nous nous penchons donc sur l activité d investissement des PME. Nous voulions savoir combien les entreprises ont investi ces dernières années et dans quels domaines. Pour quelles raisons ontelles investi? Comment ont-elles financé leurs investissements? Quels obstacles ont-elles rencontré dans leur activité d investissement? Dans ce contexte, nous avons également enquêté pour comprendre comment les phases d appréciation du franc de 2010/2011 et de 2015 ainsi que la faiblesse persistante des taux d intérêt depuis désormais plusieurs années influençaient l activité d investissement des petites et moyennes entreprises. Nous vous souhaitons une lecture agréable et stimulante. Andreas Gerber Responsable Affaires PME Suisse Oliver Adler Responsable Economic Research L Union suisse des arts et métiers (usam) et le Credit Suisse L Union suisse des arts et métiers (usam) représente 250 organisations membres et près de entreprises. Plus grande association faîtière du pays, l usam défend l intérêt des PME suisses en œuvrant pour des conditions-cadres économiques et politiques optimales, ainsi que pour un environnement favorable aux entreprises. Depuis plus de cinq ans, l Union suisse des arts et métiers (usam) et le Credit Suisse travaillent comme partenaires dans de multiples domaines afin de soutenir l entrepreneuriat suisse d aujourd hui et de demain. Car c est lui qui crée des emplois et des valeurs tout en favorisant les innovations. Swiss Issues Branches Septembre

4 Sommaire Management Summary 5 Informations sur l enquête PME Facteurs de succès pour PME suisses 9 Importance et influence actuelles 9 Evolution attendue 11 Investissements des PME 13 Vue d ensemble macro-économique 13 Montants et domaines des investissements 17 Motifs des investissements et obstacles 20 Dépenses en formation du personnel 23 Financement 24 Franc fort 30 Bilan 35 Annexe 36 Swiss Issues Branches Septembre

5 Management Summary La place économique suisse, toujours bien notée par les PME (pp. 9-12) L évaluation de la place économique suisse devrait encore se détériorer (pp. 9-12) Les investissements améliorent la qualité de la place économique (pp ) L incertitude politique et économique influence négativement le montant des investissements (pp ) Les principaux obstacles à l investissement pour les PME: réglementation, incertitude et pénurie de main-d œuvre qualifiée (pp ) Les PME investissent en moyenne 10% de leur chiffre d affaires (pp ) Pour la quatrième fois de suite, le Credit Suisse a interrogé les PME suisses sur les facteurs de succès propres à la place économique suisse. Comme les années précédentes, les PME ont jugé favorablement les conditions économiques et politiques générales du pays. Le niveau de qualification de la main-d œuvre de l avis des participants à l'enquête le premier facteur de succès a de nouveau une influence très positive sur le succès des PME. Depuis 2012, cependant, l évaluation de la Suisse comme place économique s est légèrement dégradée dans l ensemble. En cause, notamment, le contexte économique et, une fois de plus, les conditionscadres réglementaires. En outre, l interdépendance de l économie suisse avec l'étranger exerce une influence nettement plus négative sur le succès des PME en 2015 que l an passé. La force actuelle du franc n y est probablement pas étrangère. L évaluation de la Suisse comme place économique par les PME devrait de surcroît se détériorer à l avenir. Les entreprises de l industrie et du commerce, en particulier, pensent que les facteurs de succès risquent d évoluer plutôt en leur défaveur à moyen terme. Selon l enquête, les domaines d intervention prioritaires sont le contexte économique et les conditions réglementaires, facteurs qui ont la plus forte influence sur le succès des PME après le capital humain. Alors que les entreprises ont un pouvoir relativement limité sur le contexte économique, la politique peut, elle, agir sur les conditions réglementaires. Depuis quatre ans maintenant, les PME pointent du doigt dans notre enquête la charge qui pèse sur elles à cause de la réglementation. Pour cette raison, une action appropriée sur le plan politique devrait avoir la plus haute priorité. Les investissements revêtent une importance primordiale pour la compétitivité d une économie nationale et, de ce fait, la qualité de sa place économique. C est pourquoi l étude de cette année traite en détail de l activité d investissement des PME. En 2014, la formation brute de capital fixe du pays s élevait à environ 150 mrd de CHF. Avec une part d environ 23% du produit intérieur brut, la Suisse possède un taux d investissement parmi les plus élevés des pays occidentaux. Près de 65% des investissements totaux sont réalisés par les entreprises. Deux tiers de ces investissements d entreprises ont été consacrés aux équipements. Parmi les investissements d équipement, un quart concernait la recherche et le développement. La grande importance du capital humain et du savoir comme facteurs de succès apparaît donc également dans les investissements. Outre les investissements à l intérieur du pays, les entreprises suisses investissent également à l étranger, lesquels investissements atteignaient en mrd de CHF (sans sociétés financières et holdings). En règle générale, l incertitude économique et politique a des répercussions négatives sur l activité d investissement des entreprises. Les conditions de financement exercent aussi une influence, mais celle-ci reste secondaire par rapport à l incertitude politico-économique. Compte tenu de la crise de l euro, de la vigueur du franc et de plusieurs interventions controversées en matière de politique économique, il n est donc pas surprenant que, malgré des taux d intérêt au plus bas, les investissements suisses aient peu augmenté ces dernières années par rapport aux années précédant la crise financière de Au vu de la force actuelle du franc et des perspectives conjoncturelles assombries en conséquence, nous tablons pour 2015 sur une croissance des investissements réels sensiblement inférieure à celle de l année précédente. En 2016 également, les investissements suisses devraient connaître une croissance modeste en comparaison pluriannuelle. L incertitude économique et politique au même titre que le manque de savoir-faire et de maind œuvre qualifiée est une entrave importante à l investissement pour les PME, qui s est de surcroît accentuée ces dernières années. Mais, conformément aux résultats concernant les facteurs de succès, c est la réglementation qui constitue le premier obstacle à l investissement au sens des PME interrogées. Il ne faut pas sous-estimer l effet des obstacles à l investissement: entre 2009 et 2014, 58% des PME interrogées n ont pas pu mener à bien des projets d investissement importants, soit à cause d une demande insuffisante, de l incertitude, de la réglementation, d une pénurie de main-d œuvre qualifiée, soit plus rarement d un manque de financement. Malgré les différents obstacles, 90% des PME sondées ont procédé à des investissements entre 2009 et 2014, dépensant en moyenne 10,1% de leur chiffre d affaires. On distingue cependant des différences claires entre les branches. Tandis que les prestataires de services (sans le commerce) investissaient environ 16% de leur chiffre d'affaires ces six dernières années, le chiffre atteignait près de 10% dans l industrie de pointe et environ 5% dans le commerce. Swiss Issues Branches Septembre

6 C est dans l immobilier que les PME investissent le plus, suivi des équipements (pp ) Les principaux motifs d investissement sont les gains d efficacité et le remplacement des infrastructures vieillissantes (pp ) Quatre PME sur cinq investissent dans la formation du personnel (p. 23) Financement des investissements: les PME misent sur les liquidités et les crédits bancaires traditionnels (pp ) La faiblesse des taux profite avant tout à la construction (pp ) Appréciation du franc en 2015: 40% des PME anticipent une baisse du chiffre d'affaires et des marges (pp ) Les investissements à l étranger et la diversification atténuent l effet négatif de l appréciation du franc (pp ) Les piliers du succès: main-d œuvre, innovation et stabilité (p. 35) A raison de 47% des investissements totaux des PME interrogées, l immobilier représentait le principal poste d investissement sur la période Les PME de la branche du tourisme et des loisirs, ainsi que de la santé, de l éducation et du social, ont investi plus que la moyenne dans l immobilier. Le deuxième poste d investissement était les équipements (42%). L industrie de pointe, à fort coefficient de recherche, a investi une part supérieure à la moyenne dans la recherche et le développement ainsi que les participations stratégiques. L enquête révèle par ailleurs que les investissements immobiliers ont pris de l importance dans toutes les branches ces six dernières années. Seules 6% des PME interrogées ont investi à l étranger entre 2009 et D après l enquête, les domaines d investissement de la recherche et du développement ainsi que des participations et acquisitions devraient jouer un plus grand rôle à l avenir. Ceci peut s expliquer par le fait que les PME investissent davantage en 2015/16 dans l optique de gagner en efficacité et de répondre à la pression concurrentielle grandissante, notamment dans le contexte actuel du franc fort. Les gains d efficacité, tout comme le remplacement d'infrastructures vieillissantes, étaient déjà un motif d'investissment important pour les PME ces dernières années. Les PME sont tout à fait conscientes de l importance déterminante du capital humain dans le succès des entreprises et la réussite des grands projets d investissement. Quatre cinquièmes des PME interrogées ont investi, au cours des six dernières années, dans la formation de leurs salariés, les moyennes entreprises dépensant un peu plus souvent que les petites et microentreprises. Les instruments de financement externe les plus courants sont les crédits d exploitation/d'investissement ainsi que les hypothèques et les crédits de construction. Les hypothèques sont un peu plus présentes chez les PME plus anciennes que chez les jeunes PME, pour lesquelles les emprunts non-bancaires sont légèrement plus importants. Le leasing est plus répandu dans l industrie que dans les autres branches. Dans la mesure où les conditions de financement jouent dans l'ensemble un rôle plutôt secondaire dans les décisions d investissement, la faiblesse durable des taux d intérêt n a pas permis de stimuler beaucoup les investissements des PME. Ainsi, à peine un tiers des PME affirment que les taux d intérêt bas ont influé positivement sur le montant de leurs investissements ou leur bénéfice entre 2009 et La situation dans la construction est un peu différente. En effet, cette branche a pu profiter des taux bas à double titre. D une part, du fait des coûts de financement réduits, et, d autre part, de l augmentation de la demande d immobilier (et par conséquent de services de construction) liée au prix avantageux des hypothèques. Depuis le début de l année, de nombreuses PME suisses, principalement dans l industrie et le commerce, luttent contre l appréciation du franc qui a suivie l abandon du cours plancher. Selon l enquête, cette nouvelle appréciation devrait même être un peu plus difficile à surmonter que celle de 2010/11. 40% des PME sondées s attendent en conséquence à ce que leur chiffre d'affaires et leurs marges diminuent. 30% escomptent une perte de compétitivité. Bien que la majorité des PME interrogées déclarent maintenir leurs plans d investissement en dépit de la vigueur du franc, 20% d entre elles prévoient tout de même une réduction. Dans l industrie de pointe, la proportion atteint même 44%. En cause là encore, l effet de frein de l incertitude économique fortement amplifiée par la force du franc sur l activité d investissement. Il ressort de l enquête que les PME qui diminuent leurs investissements sont plus tournées vers l exportation que le reste des PME. En outre, elles anticipent plus souvent un effet négatif de l appréciation du franc sur leurs chiffre d affaires, marges et compétitivité. Leur compétitivité souffrait déjà plus que celle des autres PME avant l appréciation du franc. La diversification via des participations stratégiques ou des coopérations permet d atténuer quelque peu l effet négatif de l appréciation du franc sur les investissements. De plus, il apparaît que les marges et la compétitivité des PME qui ont investi à l étranger entre 2009 et 2014 sont moins souvent affectées par la force actuelle du franc que celles des autres PME. Malgré les grands défis de ces six dernières années, presque 60% des PME interrogées se sont déclarées satisfaites des résultats de leurs investissements. 23% des PME étaient de plus satisfaites de leur chiffre d affaires et de leurs marges. Ces PME investissent davantage dans la formation du personnel et dans la recherche et le développement que les autres. Par ailleurs, leur activité d investissement a été moins gênée par l incertitude politique ou économique. Le succès de ces gagnantes repose sur trois piliers: la main-d œuvre, l innovation et la stabilité. Swiss Issues Branches Septembre

7 Informations sur l enquête PME 2015 Une prise de pouls des PME suisses Près de 900 entreprises provenant de toute la Suisse ont pris part à notre enquête PME cette année. Elles nous ont confié leurs impressions sur les facteurs de succès qui font la place économique suisse ainsi que des informations sur leur comportement en matière d investissement. Deux emplois sur trois en Suisse sont à mettre au crédit des PME 2015, déjà le quatrième volet de la série «Facteurs de succès pour PME suisses» Neufs facteurs déterminants pour le succès des PME L investissement, thème spécial 2015 Les PME sont qualifiées, à juste titre, d épine dorsale de l économie suisse: plus de 99% des entreprises en Suisse sont des petites et moyennes entreprises (PME) comptant moins de 250 employés. Cela représente plus de entreprises, lesquelles réunissent ensemble près de deux tiers des emplois du pays, 1 ce qui correspond à environ 2,5 millions de postes à temps plein. A l instar des grandes entreprises, les PME dépendent de bonnes conditions-cadres pour pouvoir prospérer en Suisse et participer au succès économique du pays. Pour prendre le pouls des PME suisses et connaître leurs impressions sur les différents facteurs de la place économique et leur évolution, le Credit Suisse réalise chaque année un sondage de grande envergure. Celuici permet également de faire connaître au public le ressenti des PME et d identifier précocement toute éventuelle nécessité d intervenir afin de préserver ou d améliorer la compétitivité des PME à long terme. La présente publication est déjà le quatrième volet de la série d études «Facteurs de succès pour PME suisses». Afin de faciliter l évaluation de l environnement économique, politique et social dans son ensemble, nous avons retenu neuf facteurs de succès: «infrastructure», «ressources et environnement», «conditions-cadres réglementaires», «contexte économique», «interdépendance avec l étranger», «valeurs et société», «environnement de recherche», «collaborateurs et qualifications» et «conditions de financement» (cf. fig. 1). Les PME interrogées sont invitées à évaluer l importance et l influence actuelles de chaque facteur sur leur succès commercial et à estimer leur évolution future. Les résultats de l enquête de cette année sont présentés aux chapitres «Le contexte économique pèse sur les PME» et «Une vision plutôt pessimiste de l avenir». En plus du sondage relatif aux facteurs de succès, l enquête PME annuelle du Credit Suisse comporte à chaque fois des questions sur un thème spécial. Après les thèmes «Gestion des risques économiques» (2012), «La succession d entreprise dans la pratique» (2013) et «Perspectives et défis dans le domaine de l exportation» (2014), le numéro de cette année se penche sur le comportement des PME suisses en matière d investissement, notamment dans le Figure 1 Facteurs de succès des PME suisses Infrastructure Ressources et environnement Conditions-cadres réglementaires Contexte économique Interdépendance avec l étranger Valeurs et société Environnement de recherche Collaborateurs et qualifications Conditions de financement par ex. transports, télécommunications et logements par ex. disponibilité et prix des matières premières, approvisionnement et prix de l énergie, gestion des catastrophes naturelles par ex. fiscalité, réglementations, relation avec les autorités, fédéralisme par ex. tendances de la demande, niveau des salaires, intensité concurrentielle, stabilité des prix par ex. part élevée des exportations et importations de l économie suisse, intégration internationale de la Suisse, taux de change, neutralité par ex. multiculturalisme, esprit d entreprise, attitude face au succès, tolérance au risque, culture participative par ex. encouragement à l innovation, coopération avec les hautes écoles, protection de la propriété intellectuelle, progrès technologique par ex. qualité du système éducatif, disponibilité de personnel qualifié, taux d activité des femmes, mobilité, conscience professionnelle par ex. accès au marché des capitaux, niveau des taux d intérêt, offre en assurance, relation bancaire, savoir-faire en matière de placement Source: Credit Suisse 1 Source: statistique structurelle des entreprises (STATENT) 2012, Office fédéral de la statistique (OFS). Dans le cadre de cette statistique, tous les acteurs économiques (personnes physiques ou morales) qui payent pour eux-mêmes (indépendants) ou leurs salariés des cotisations AVS sur les salaires supérieures au seuil annuel de 2300 CHF sont comptabilisés comme «entreprise». Les PME sont définies comme des entreprises de moins de 250 employés (équivalents temps plein). Swiss Issues Branches Septembre

8 contexte actuel de force du franc et de faiblesse des taux d intérêt, qui persiste depuis déjà plusieurs années. Après un aperçu de l importance macroéconomique des investissements, les principales conclusions de l enquête sont présentées à partir de la page 17. Au total, 497 PME ont répondu au sondage principal et 391 PME au sondage complémentaire L enquête PME 2015 s est déroulée en mars et avril 2015 et a été gérée de manière anonyme par un institut de sondage d opinion indépendant. Les données anonymisées ont ensuite été traitées et examinées par le département Economic Research du Credit Suisse. Au total, 497 PME issues de toutes les branches 2 et régions du pays ont participé au sondage principal. La répartition des PME sondées diffère légèrement de la structure des branches et des tailles de l'ensemble des PME suisses selon la statistique structurelle des entreprises (STATENT 2012) de l Office fédéral de la statistique. Dans l enquête, en effet, les entreprises de la construction et de l industrie sont surreprésentées, alors que les PME qui opèrent dans diverses branches tertiaires sont sous-représentées (cf. fig. 2). En outre, les microentreprises comptant moins de 10 employés sont sous-représentées dans l enquête par rapport à leur proportion en Suisse à la différence des petites et moyennes entreprises (cf. fig. 3). 3 Ces divergences ne devraient toutefois pas beaucoup nuire à la pertinence de l enquête. Effectivement, pour les calculs présentés aux chapitres «Le contexte économique pèse sur les PME» et «Une vision plutôt pessimiste de l avenir», les réponses issues du sondage principal sont pondérées par le nombre d équivalents temps plein par catégorie de taille et par branche selon la STATENT Il est ainsi possible d établir des comparaisons avec les enquêtes des années précédentes. Un deuxième sondage a été mené dans l objectif d augmenter le nombre absolu de réponses issues des branches de l industrie. Les PME industrielles interrogées ont reçu le même questionnaire que lors du sondage principal. 391 PME ont participé à ce sondage complémentaire. Dans les analyses à partir de la page 17, seules les réponses tirées du sondage principal ont été utilisées pour établir des constatations sur le paysage global des PME. Pour les constatations sur les différents secteurs, les réponses utilisées proviennent à la fois du sondage principal et du sondage complémentaire. Figure 2 Figure 3 Répartition par branche de l ensemble des PME Taille des entreprises Part des entreprises en % Part des entreprises en % Construction Services aux entreprises Commerce Santé, éducation, social Industrie traditionnelle Information, communication, IT Tourisme, loisirs Industrie de pointe Transports 0% 5% 10% 15% 20% 25% Structure économique d après l OFS 2012 Enquête PME 2015 du Credit Suisse Moyennes entreprises (entre 50 et 249 employés) Petites entreprises (entre 10 et 49 employés) Microentreprises (moins de 10 employés) Structure économique d après l OFS % 20% 40% 60% 80% 100% Enquête PME 2015 du Credit Suisse Source: Office fédéral de la statistique, Enquête PME 2015 du Credit Suisse Source: Office fédéral de la statistique, Enquête PME 2015 du Credit Suisse 2 3 Pour en savoir plus sur les groupes sectoriels utilisés, se reporter au tableau en annexe. Pour plus de données sur la structure des PME participant à l enquête 2015, se reporter au tableau en annexe. Swiss Issues Branches Septembre

9 Facteurs de succès pour PME suisses Importance et influence actuelles Le contexte économique pèse sur les PME Malgré la force du franc, les perspectives conjoncturelles plutôt moroses ainsi que la détérioration de l environnement réglementaire, les PME interrogées ont encore distribué de bonnes notes à la place économique suisse. Le contexte économique a gagné en importance pour les PME, mais son influence est majoritairement jugée négative Les prix de l énergie comme lueur d espoir à l horizon? L abandon du cours plancher EUR/CHF et l appréciation du franc qui a suivi début 2015 n ont pas été sans conséquence pour les PME suisses. 4 L assombrissement des perspectives de croissance économique en Suisse semble inquiéter bon nombre de PME. Cette inquiétude s exprime dans l évaluation des neufs facteurs de succès que nous avons définis (cf. définition en page 7). Ainsi, l influence du contexte économique et l influence de l interdépendance de la Suisse avec l étranger sur le succès des entreprises ont de nouveau été jugées négatives en 2015, après que les deux facteurs soient passés en territoire positif pour la première fois en 2014 (cf. fig. 4). Dans le même temps, ces deux facteurs ont pris de l importance dans le succès des PME. Le facteur interdépendance avec l étranger se retrouve ainsi en termes d importance et d influence au même niveau qu en 2012, peu de temps après la mise en place du cours plancher EUR/CHF, lorsque que l appréciation du franc suisse qui durait depuis déjà plusieurs années à l époque venait juste d être endiguée. Sans surprise, ce sont notamment le tourisme et l industrie traditionnelle, concernés par la concurrence étrangère, qui jugent aujourd hui négativement l influence de l interdépendance avec l étranger et du contexte économique. Un changement relativement important s observe également concernant le facteur ressources et environnement. Par rapport à 2014, l influence positive de ce facteur s est renforcée. Une partie de l explication se trouve dans la baisse des prix des matières premières et de l énergie. La dégringolade des prix des produits pétroliers de plus de 30% profite avant tout aux PME de l industrie manufacturière, dont une part significative des coûts de production revient à ce facteur de production. Mais la branche des transports trouve également son compte dans la baisse des prix du pétrole brut et celle associée des prix de l essence. Alors qu en 2014, 12% seulement des PME interrogées appartenant à cette branche estimaient l influence du facteur ressources et environnement positive ou plutôt positive, elles sont plus de 60% cette année. Figure 4 Importance et influence des facteurs de succès du point de vue des PME suisses Soldes des réponses positives et négatives pondérées 60% Contexte 50% économique Importance pour le succès Plutôt limitée Plutôt grande 40% 30% 20% 10% Conditions-cadres réglementaires Source: Enquêtes PME 2012, 2014 et 2015 du Credit Suisse Moyenne Valeurs et société Conditions de financement Collaborateurs et qualifications Infrastructure Moyenne 0% Ressources et Environnement de -10% environnement recherche Interdépendance avec -20% l étranger -20% -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Plutôt négative Plutôt positive Influence sur le succès 4 Nous montrons au chapitre «Lutter contre la force du franc par la diversification» quelle influence exerce concrètement la vigueur du franc sur les PME etce qu'elles peuvent faire pour y remédier. Swiss Issues Branches Septembre

10 Les première et dernière places des facteurs de succès restent stables (Encore) de bonnes notes pour la Suisse comme lieu d implantation des PME Les branches à fort coefficient de recherche et de savoir donnent de très bonnes notes L évaluation des autres facteurs de succès montre depuis 2012 une stabilité assez élevée. Les PME accordent toujours la plus grande importance aux collaborateurs et leurs qualifications, suivis de près par le contexte économique. L influence des collaborateurs sur le succès de l entreprise est qualifiée de très positive. Une fois de plus, les résultats de l enquête confirment que pour la Suisse, plutôt pauvre en ressources naturelles, le capital humain est déterminant. D un autre côté, bon nombre de PME continuent de percevoir les conditions-cadres réglementaires comme un frein au succès. Pour la quatrième fois de suite, les entreprises jugent négative l influence de ce facteur. Au vu de l environnement déjà difficile dans lequel se trouvent actuellement les PME suisses, ce jugement apparaît d autant plus grave. L incertitude autour de l issue (pas encore connue au moment du sondage) du vote sur la réforme de la fiscalité successorale, la forme concrète de la 3 e réforme de l imposition des entreprises (RIE III) ainsi que l application de l initiative contre l immigration de masse ne sont que quelques exemples expliquant pourquoi les conditions réglementaires ont de nouveau été jugées si négativement. De plus, il ne s agit pas ici d un phénomène éphémère mais d une tendance à long terme. Le recueil juridique de la Confédération a par exemple augmenté de près d un quart en nombre de pages depuis 2005, et possède désormais environ pages. Selon un rapport du Conseil fédéral, les coûts de mise en œuvre des réglementations les plus importantes portant sur l économie sont estimés à 10 mrd de CHF par an. 5 Malgré ces défis, les PME distribuent encore de bonnes notes à la place économique suisse, comme le révèle notre «indicateur Credit Suisse de localisation pour les PME». Celui-ci résume en un seul chiffre le jugement porté par les PME sur l importance et l influence des neufs facteurs de succès. Avec une valeur de 3,28, l indice se trouve toujours au-dessus du seuil des 3 points, audessus duquel les conditions-cadres sont globalement considérées comme propices au succès des entreprises. Mais une légère tendance à la baisse s observe depuis 2012 (cf. fig. 5), ce qui n a toutefois rien d alarmant car la baisse de l indicateur est trop faible. Néanmoins, les principaux acteurs de la place économique suisse, à savoir la politique, les associations économiques et les entreprises elles-mêmes, feraient bien d y prêter une attention accrue. «L indicateur Credit Suisse de localisation pour les PME» mesure les conditions-cadres structurelles, lesquelles ont tendance à évoluer très lentement, par petits pas. Si l indicateur devait poursuivre cette tendance à la baisse encore quelques années, il s agirait alors d une perte d attrait rampante pour la place économique suisse, une évolution qui ne paraît pas improbable, du moins aux yeux des participants à notre enquête (cf. chapitre «Une vision plutôt pessimiste de l avenir»). Les secteurs à fort coefficient de recherche et de savoir notamment distribuent de bonnes notes à la place économique suisse. Ce constat souligne une fois encore l importance du facteur de succès collaborateurs et qualifications, puisque ces branches ont besoin d une maind œuvre hautement qualifiée. En outre, les PME qui proposent des services aux entreprises, comme par exemple les cabinets d avocats ou de conseil, devraient profiter du volume croissant des réglementations. Il est également à noter que ces branches souffrent en général moins de la vigueur du franc dans la mesure où elles sont plutôt tournées vers le marché intérieur. Figure 5 Indicateur Credit Suisse de localisation pour les PME par branche Moyenne pondérée des réponses (1 = négatif, 5 = positif) sur l ensemble des neufs facteurs de succès Services aux entreprises Santé, éducation, social Information, communication, IT Industrie de pointe Total PME Suisse Industrie traditionnelle Construction Transports Tourisme, loisirs Commerce ,00 3,10 3,20 3,30 3,40 3,50 3,60 Source: Enquêtes PME 2012, 2014 et 2015 du Credit Suisse Conseil fédéral (2013): Rapport sur les coûts de la réglementation. Swiss Issues Branches Septembre

11 Facteurs de succès pour PME suisses Evolution attendue Une vision plutôt pessimiste de l avenir S agissant du contexte économique et de la réglementation, nombreuses sont les PME à anticiper une détérioration des conditions-cadres. L environnement de recherche et les infrastructures suscitent en revanche de l optimisme. Importance croissante des facteurs de succès Les PME suisses anticipent une détérioration des conditions-cadres Les branches de l industrie et du commerce, très pessimistes concernant l avenir Comme les années précédentes, les PME interrogées pensent que les facteurs de succès vont tous prendre de l importance à l avenir (cf. fig. 6). Le facteur collaborateurs et qualifications en particulier, déjà considéré comme le premier facteur de succès, devrait, de l avis des PME, jouer un rôle encore plus grand à l avenir. Concernant l évolution de l influence des différents facteurs sur le succès des entreprises, les PME se montrent plutôt pessimistes d après notre enquête. Ainsi, seuls les facteurs environnement de recherche, infrastructure, collaborateurs et qualifications reçoivent un avis majoritairement optimiste (cf. fig. 7). Sur l'ensemble des facteurs de succès, les PME interrogées anticipent une détérioration des conditions-cadres dans les cinq années qui viennent. De manière analogue à l évaluation des conditions-cadres actuelles par «l indicateur Credit Suisse de localisation pour les PME» (cf. chapitre «Le contexte économique pèse sur les PME»), nous résumons les anticipations futures concernant les neufs facteurs de succès par une valeur unique. Sur une échelle allant de -100% (toutes les PME pensent que tous les facteurs de succès vont évoluer négativement) à +100% (toutes pensent que tous les facteurs vont évoluer positivement), cet indicateur de localisation prospectif s établit à -13% pour 2015, marginalement en-dessous de la valeur de l an passé de -11%. Les entreprises suisses interrogées voient donc plutôt l avenir avec pessimisme et encore un peu plus d appréhension qu en 2014 concernant l évolution des facteurs de succès. Des différences notables existent cependant entre les branches concernant les anticipations futures. Dans la branche des technologies de l information et de la communication, les PME se déclarent majoritairement optimistes pour l avenir et pensent que les facteurs de succès vont en moyenne évoluer dans leur intérêt à moyen terme. La situation est toute autre dans l industrie de pointe, l industrie traditionnelle et le commerce. Avec une valeur d indicateur de -20% environ, les entreprises de ces secteurs voient l avenir avec pessimisme. L incertitude autour de l évolution de la conjoncture, la force du franc et la dégradation des conditions-cadres réglementaires sont les principales raisons de ce jugement négatif sur le futur. Figure 6 Figure 7 Evolution attendue de l importance Evolution attendue de l influence Part des réponses (augmentation/diminution) en %, classement d après le solde Part des réponses (positive/négative) en %, classement d après le solde Collaborateurs et qualifications Contexte économique Conditions-cadres réglementaires Infrastructure Environnement de recherche Collaborateurs et qualifications Infrastructure Valeurs et société Plus positive Plus négative majoritairement optimistes Valeurs et société Ressources et environnement Ressources et environnement Conditions de financement Environnement de recherche Augmentation Interdépendance avec l étranger Diminution -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Conditions de financement Interdépendance avec l étranger Conditions-cadres réglementaires Contexte économique -60% -45% -30% -15% 0% 15% 30% majoritairement pessimistes Swiss Issues Branches Septembre

12 Recommandations pour les PME, les associations et la politique Des problèmes profonds liés au contexte économique et aux conditionscadres réglementaires Potentiel d optimisation pour la main-d œuvre et les infrastructures L évaluation actuelle des facteurs de succès et l évolution attendue de leur influence permettent de déduire directement des recommandations et des priorités pour les PME elles-mêmes, les associations ainsi que le monde politique. Les attentes négatives concernant un facteur sont d autant plus préoccupantes que ledit facteur est important et son influence est déjà négative pour les PME. Les résultats de cette «matrice des mesures à prendre» résument clairement les conclusions tirées et parlent d eux-mêmes (cf. fig. 8). A partir des réponses fournies par les PME interrogées, nous concluons que les mesures les plus importantes à prendre relèvent du contexte économique et des conditions-cadres réglementaires. Sur ces deux facteurs, les PME suisses se montrent clairement pessimistes pour l avenir. Dans le même temps, ils jouent déjà un rôle important dans le succès des entreprises (quadrant IV, fig. 8). Tous deux occupaient déjà des places similaires dans la matrice des mesures à prendre ces dernières années. Ces données laissent à penser qu il s agit de problèmes profonds, indépendants des événements actuels. Ainsi, l intensité concurrentielle croissante dans le tourisme ou dans l industrie des métaux devrait par exemple influencer l évaluation du contexte économique. Alors que l influence directe des PME sur le contexte économique est par nature très limitée, la politique et les associations peuvent intervenir au sujet des conditionscadres réglementaires. Depuis quatre ans maintenant, les PME pointent du doigt dans notre enquête la lourde charge qui pèse sur elles à cause de la réglementation. Une intervention dans ce domaine devrait avoir la plus haute priorité au niveau politique. Ceci est d autant plus vrai que bon nombre de PME suisses sont déjà confrontées à de grands défis à cause de la conjoncture difficile ou du franc fort. Comme l année passée déjà, les facteurs collaborateurs et qualifications et infrastructure se prêtent à une stratégie d optimisation: ils jouent tous deux un rôle plus important que la moyenne et devraient, selon notre enquête, connaître une évolution positive à l avenir (quadrant I, fig. 8). Afin de pouvoir exploiter encore mieux le potentiel de ces deux facteurs, les PME pourraient par exemple trouver intérêt à soutenir davantage leurs salariés et à investir davantage dans leur formation. Comme nous le montrons plus en détail plus loin dans l étude (cf. chapitre «Clés du succès: personnel, innovation et stabilité»), l investissement dans la formation et le perfectionnement du personnel est primordial dans le succès des entreprises. Ceci sera d autant plus important que la pénurie de main-d œuvre qualifiée que connaissent déjà certaines branches devrait s accentuer suite à l'initiative contre l'immigration de masse. Malgré cet état de fait, l optimisme affiché au sujet du facteur collaborateurs et qualifications a peu évolué par rapport aux années précédentes. Visiblement, bon nombre de PME préfèrent encore attendre en espérant une application favorable à l économie, d autant qu aucune loi sur le sujet n est prévue avant D autres aspects fondamentaux, comme par exemple la qualité élevée du système éducatif ou l offre toujours abondante de main-d œuvre qualifiée, devraient également influer significativement sur le jugement des PME quant à ce facteur de succès. Figure 8 Matrice des mesures à prendre Soldes des réponses positives et négatives pondérées en %; points rouges: influence actuelle négative 30% Moyenne Evolution attendue de l influence Négative Positive 20% 10% 0% -10% -20% -30% II - Ne pas traiter en priorité Environnement de recherche Interdépendance avec l étranger Ressources et environnement Conditions de financement Infrastructure Valeurs et société Optimiser - I Collaborateurs et qualifications Moyenne Contexte économique -40% Conditions-cadres III - Contrôler réglementaires -50% Réagir - IV -20% -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Moyenne Importance pour le succès Grande Swiss Issues Branches Septembre

13 Investissements des PME Vue d ensemble macro-économique Les investissements en période d incertitude L activité d investissement en Suisse a ralenti ces dernières années, malgré des taux d intérêt au plus bas. La raison principale est liée à l incertitude économique et politique que la nouvelle appréciation du franc n a fait qu amplifier. L investissement, clé de la croissance économique Les facteurs d influence de l activité d investissement: les attentes et les conditions de financement Les crises mondiales font baisser les investissements suisses Pour qu une économie nationale puisse conserver ou améliorer son niveau de compétitivité et que les entreprises prospèrent, les investissements sont un prérequis important: ce qui est investi aujourd hui permet entre autres des gains de productivité, qui se traduisent plus tard par une croissance économique plus élevée. Les investissements constituent, avec la consommation et le commerce extérieur, la troisième grande composante du produit intérieur brut. La disposition des différents acteurs économiques à investir et par-là les volumes d investissement prévus dépend avant tout de leurs attentes, par exemple en ce qui concerne le rendement des investissements ou la situation commerciale future. A cet égard, l incertitude qu elle soit de nature économique ou politique a généralement des effets inhibiteurs sur l activité d investissement. Parmi les facteurs d influence, citons également l offre de financement et son coût (p. ex. le niveau des taux d intérêt en cas de financement externe). Dans une étude publiée récemment, des économistes de la Banque des règlements internationaux (BRI) montrent que les conditions de financement jouent cependant un rôle secondaire par rapport à l incertitude pour expliquer le montant des investissements (voir également à ce sujet notre indice d incertitude en page 16). 6 L évolution du produit intérieur brut suisse dans le temps met en évidence la relation négative qui existe entre l incertitude et l activité d investissement (cf. fig. 9 et 10). Dans les phases de faible croissance ou de récession, l inquiétude se fait plus prégnante. L économie helvétique étant fortement orientée vers l international, il est notoire que la conjoncture dans le pays est fortement marquée par les événements dans le monde. Tant au lendemain de l éclatement de la bulle technologique au début des années 2000 que lors de la crise financière et économique mondiale en 2009, les investissements ont reculé en Suisse. Cette dernière crise a d ailleurs précipité la fin de la phase de boom des investissements que la Suisse a connue entre 2004 et 2008 avec un taux de croissance annuel moyen de presque 5%. En 2009, la formation brute de capital fixe nominale accusait une chute de 7,7%, et les investissements d équipement, plus sensibles à la conjoncture, reculaient même de 12,7%. Figure 9 Figure 10 Formation brute de capital fixe de la Suisse En mrd de CHF; variation en comparaison annuelle en % Contributions à la croissance du produit intérieur brut Valeurs réelles; variation en comparaison annuelle en %; contributions à la croissance en points de pourcentage Investissements d équipement Investissements de construction Formation brute de capital fixe totale (axe de droite) 12% 8% 10% 8% 6% Investissements d équipement Consommation Stocks* Investissements de construction Commerce extérieur Produit intérieur brut 150 4% 4% 2% 100 0% 0% -2% 50-4% -4% -6% 0-8% % Source: Secrétariat d Etat à l économie, Credit Suisse Source: Secrétariat d Etat à l économie, Credit Suisse; *y c. différences statistiques 6 Cf. Banerjee R., Kearns J. & Lombardi M. (2015): (Why) Is investment weak?, BIS Quarterly Review. Swiss Issues Branches Septembre

14 Dynamique des investissements relativement faible ces dernières années La nouvelle appréciation du franc va influencer les investissements en 2015 Certes, l activité d investissement en Suisse a rapidement redémarré grâce à la baisse des taux d intérêt, aux effets de rattrapage et aux programmes conjoncturels, pour atteindre un taux de croissance annuel de 4% dans les deux années qui ont suivi la crise financière. Dès 2011, la Suisse avait retrouvé (et même dépassé) son niveau d avant-crise, avec une formation brute de capital fixe de 144,6 mrd de CHF. Mais les années suivantes, la croissance des investissements a à nouveau sensiblement ralenti ( : +1,5% par an) et ce, malgré des taux historiquement bas. Au total, la formation brute de capital fixe de la Suisse se montait en moyenne à 149,0 mrd de CHF par an ces trois dernières années. 7 Alors que les investissements avant la crise financière et juste après celle-ci contribuaient encore à raison de presque un point de pourcentage par an en moyenne à la croissance du PIB réel de la Suisse, cette proportion a été plus que divisée par deux sur la période (cf. fig. 10). La crise de l euro, la vigueur du franc et plusieurs interventions politiques portant sur l économie sont autant d éléments qui ont contribué à l incertitude durant cette période et, par là, à la dégradation du climat d investissement que connaît actuellement la Suisse. En ce qui concerne l évolution des taux de change, l introduction du cours plancher EUR/CHF à 1.20 par la Banque nationale suisse (BNS) en septembre 2011 a procuré aux entreprises suisses une certaine sécurité en termes de planification. Mais son abandon le 15 janvier 2015 a déclenché une appréciation forte et fulgurante du franc suisse, laquelle risque d avoir des retombées négatives sur les montants d investissements prévus en Suisse, ceci pour deux raisons. D une part, le renchérissement du franc entraîne mécaniquement une baisse des prix des biens d investissement importés de l étranger. D autre part, l assombrissement des perspectives conjoncturelles dans différentes branches devrait pousser certaines entreprises à revoir à la baisse leurs projets d investissement en valeurs réelles. Nous tablons pour 2015 sur une croissance réelle de la formation brute de capital fixe nettement inférieure à celle de l an passé. En 2016 également, les investissements en Suisse devraient connaître une croissance modeste en comparaison pluriannuelle. Dans le chapitre «Lutter contre la force du franc par la diversification», nous montrons en détail, en nous appuyant sur les résultats de notre enquête, de quelle manière le comportement des PME suisses en matière d investissement est influencé par la nouvelle appréciation du franc. Qu appelle-t-on investissement? Dans les comptes nationaux (CN), les investissements bruts se composent de la formation brute de capital fixe, de la variation des stocks et des acquisitions moins cessions d objets de valeur. La formation brute de capital fixe est définie comme la valeur des biens durables acquis pour être utilisés pendant une durée supérieure à un an dans le processus de production. Les biens d investissement en capital fixe comprennent les machines, appareils, véhicules, etc. (investissements d équipement) ainsi que les nouvelles constructions et les transformations (investissements de construction). Les dépenses en recherche et développement (R&D) sont aussi comptabilisées comme investissements d équipement. Dans l enquête PME, dont les résultats sont présentés à partir de la page 17, le terme investissement est défini légèrement différemment que dans les comptes nationaux. Premièrement, une distinction est faite entre les dépenses en recherche et développement et les autres investissements d équipement, avec des questions séparées. Deuxièmement, les investissements de construction, tels que nous les définissons, ne se limitent pas aux nouvelles constructions et transformations, mais peuvent aussi couvrir l achat de biens immobiliers existants. Troisièmement, les dépenses liées aux participations stratégiques et acquisitions d autres entreprises sont également considérées comme des investissements dans l enquête. Selon la comptabilité nationale, les dépenses en formation du personnel ne comptent pas comme des investissements. Or, dans la théorie économique, le développement du capital humain est souvent considéré comme un investissement et non une consommation. C est pourquoi nous avons choisi de poser une question séparée aux PME sur leurs dépenses en formation et perfectionnement du personnel (cf. chapitre «La plupart des PME investissent dans le personnel»). 7 Les investissements d équipement représentant 62%, les investissements de construction 38%. Swiss Issues Branches Septembre

15 Credit Suisse Economic Research Investissements des PME Vue d ensemble macro-économique 65% des investissements en Suisse sont l œuvre des entreprises Les entreprises (sans les banques/assureurs) sont responsables de presque deux tiers de la formation brute de capital fixe en Suisse. Au total, leurs investissements sur la période s élevaient en moyenne à 93,4 mrd de CHF par an. Les trois quarts de cette somme, soit 69,6 mrd de CHF par an, étaient consacrés aux équipements (y compris recherche et développement). Chez les ménages, les parts sont exactement l inverse: les investissements de construction constituent l essentiel des investissements avec 75% il faut toutefois noter que l achat de biens durables destinés à un usage privé n est pas statistiquement comptabilisé comme un investissement mais une consommation. Formation brute de capital fixe par secteur institutionnel Part dans les investissements totaux en %, valeurs nominales, moyenne Entreprises* (équipement) 6,2% 7,1% Entreprises* (construction) 5,9% Ménages (équipement) 48,1% 12,2% Ménages (construction) Etat (équipement) 4,1% Etat (construction) 16,5% Autre Source: Office fédéral de la statistique, Credit Suisse; *sociétés non financières La R&D représente un quart des investissements d équipement Les dépenses en recherche et développement représentent désormais en Suisse le principal poste d'investissement d équipement. Elles ont pris beaucoup d importance au cours de la décennie passée: grâce à une croissance annuelle moyenne de 4,2%, leur part dans les investissements d équipement totaux est passée de 18% en 2000 à 25% en Les investissements dans l informatique ont aussi connu une dynamique positive (+3,1% par an). Avec une part de 22%, ils représentaient en 2013 la troisième catégorie d investissement (2000: 18%). L importance grandissante de l informatique et de la R&D s est surtout faite au détriment du poste «Autres équipements» (-1,2% par an, la part passant de 32% à 23%). Outre les machines, cette catégorie comprend aussi notamment les systèmes d armement militaire. Investissements d équipement par catégorie Part dans les investissements d équipement totaux en %, valeurs nominales 100% Recherche/développement 90% Autres équipements 80% 70% Informatique 60% Véhicules 50% 40% Electrotechnique 30% Instruments de précision 20% 10% Télécommunications 0% Animaux/plantes Source: Office fédéral de la statistique, Credit Suisse La construction industrielle et commerciale progresse beaucoup moins vite que la construction résidentielle Les investissements dans les nouvelles constructions et transformations à usage industriel et commercial s élevaient à 9,4 mrd de CHF par an en moyenne entre 2010 et Cela représente 17% des investissements de construction totaux. Cependant, en termes de volume, mais aussi de dynamique, la construction industrielle et commerciale se trouve loin derrière la construction résidentielle. Avec des investissements de 28,6 mrd de CHF par an (52% des investissements de construction), cette dernière est trois fois plus importante. Avec une croissance annuelle moyenne de 4,4%, la construction résidentielle a également progressé deux fois plus vite que la construction industrielle et commerciale entre 2009 et Cette forte dynamique est à mettre en rapport avec la croissance démographique due à l immigration ainsi qu à la faiblesse des taux ces dernières années. Investissements de construction par catégorie de bâtiments Valeurs nominales, indice 2000 = Industrie/commerce/services Logement Transport/communication Formation/recherche Santé Culture/loisirs Agriculture/sylviculture Autres infrastructures Source: Office fédéral de la statistique, Credit Suisse Swiss Issues Branches Septembre Swiss Issues Regionen 4

16 Credit Suisse Economic Research Investissements des PME Vue d ensemble macro-économique L incertitude est un poison pour les investissements La comparaison entre «l indice d incertitude» en Suisse, calculé par nos soins, et l évolution des investissements d équipement montre également très clairement que l incertitude entrave l investissement. L indice dénombre les articles parus dans les médias suisses où le mot «incertitude» apparaît dans un contexte de politique économique et monétaire. Jusqu en 2009, une augmentation de l indice allait clairement de pair avec une baisse des investissements. Depuis 2009, la corrélation est certes moins prononcée, mais demeure toujours statistiquement valable. Avec l initiative contre l immigration de masse en 2014 et l abandon du cours plancher avec l euro début 2015, l incertitude a fait un bond spectaculaire en Suisse, chose qui ne devrait pas rester sans conséquences pour les investissements. Investissements d équipement réels et indice d incertitude Variation en comparaison annuelle en %; moyenne trimestrielle de l indice, inversée 20% Investissements d équipement Indice d incertitude (axe de droite) 0 15% 25 10% 50 5% 75 0% 100-5% % % % % % Source: Credit Suisse, Swissdox, Factiva, SECO La Suisse possède l un des taux d investissement les plus élevés en Europe Le taux d investissement, c.-à-d. la part de la formation brute de capital fixe dans le PIB, s élevait en moyenne à 23,3% par an entre 2010 et 2014 en Suisse. La Suisse est ainsi aux premières places parmi les pays occidentaux. Seules la République tchèque, l Estonie et la Roumanie, pays de l élargissement à l'est de l UE, affichent un taux supérieur. Chez les pays voisins, il est inférieur (Autriche 22,2%, France 22,1%, Allemagne 19,9%, Italie 18,4%). Par rapport aux autres pays, c est surtout dans la recherche et le développement que la Suisse investit plus que la moyenne. La crise de la zone euro et l incertitude y afférente ont laissé des traces visibles en Europe: à l exception de l Allemagne, le taux d investissement était entre 2010 et 2014 inférieur (parfois nettement) à celui d avant la crise financière dans l ensemble des pays de l UE. Taux d investissement par pays Formation brute de capital fixe en % du PIB, , sélection de pays Rép. Tchèque Estonie Roumanie Suisse Belgique Suède Lettonie Norvège Autriche France Japon Espagne Allemagne Zone euro UE 28 Pays-Bas Etats-Unis Italie Danemark Luxembourg Grande-Bretagne Irlande Grèce Suisse Pays de l UE UE/zone euro Pays hors UE 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% Source: Commission européenne, Credit Suisse L industrie et la finance, plus gros investisseurs à l étranger Les investissements directs (exportations de capitaux) des entreprises suisses à l étranger se sont établis à 46,2 mrd de CHF par an en moyenne entre 2004 et 2013, la valeur oscillant fortement d année en année (2013: 32,6 mrd CHF). Près de la moitié des exportations de capitaux ont été le fait des entreprises industrielles (en moyenne 23 mrd de CHF par an). Les sociétés financières et les holdings représentaient un autre tiers (15,1 mrd CHF de par an). Avec un cinquième des exportations de capitaux environ, les Etats-Unis ont été le principal bénéficiaire des investissements directs suisses sur la période Suivent le Royaume-Uni avec près de 12% et l Allemagne avec plus de 7%. La plus forte progression revient aux investissements directs en Asie (32% des exportations de capitaux entre 2011 et 2013, contre 12% de 2004 à 2006). Investissements directs suisses à l'étranger par branche Capitaux exportés en mrd de CHF, sans sociétés financières/holdings étrangères Industrie/construction Sociétés financières/holdings Commerce Autres services Source: Banque nationale suisse, Credit Suisse Swiss Issues Branches Septembre Swiss Issues Regionen 4

17 Investissements des PME Montants et domaines des investissements Comment et combien investissent les PME? Les PME interrogées ont investi en moyenne 10% de leur chiffre d affaires sur la période , des disparités parfois considérables existant en fonction de la taille ou la branche. Dans l industrie de pointe, la dotation de la R&D est supérieure à la moyenne. Le sondage permet de mieux appréhender le comportement des PME suisses en matière d investissement Trois périodes prises en considération 90% des PME ont investi sur la période Des différences notables de part d investissement selon la taille des entreprises Le chapitre précédent donnait un aperçu de l importance des investissements pour l économie dans son ensemble. Comme il y a été mentionné, les entreprises sont à l origine de l essentiel des investissements en Suisse. Mais les statistiques officielles ne permettent pas de faire de distinction entre les grandes entreprises et les PME. Les résultats du sondage que nous avons mené cette année nous permettent, grâce aux renseignements livrés par les PME, de faire des constatations spécifiques concernant leur comportement en matière d investissement. Combien investissent les PME suisses? Dans quels domaines et pour quelles raisons? Enfin, quels obstacles rencontrent-elles lors de la mise en œuvre de leurs plans d'investissement? Afin de pouvoir identifier tout changement significatif dans le comportement d investissement des PME au fil du temps, nous les avons systématiquement questionnées sur trois périodes. Les questions principales se rapportent à chaque fois au passé proche, période que nous avons définie comme allant de 2009 à Pour les questions complémentaires, il s agit ensuite de comparer les données de cette période à la situation lors des cinq années précédant la crise financière (boom des investissements ) et à la situation attendue en 2015/ % des PME interrogées ont réalisé des investissements sur la période Pour une grande partie des entreprises (40%), la part des investissements dans le chiffre d'affaires s élevait à moins de 5%; chez environ un quart d entre elles, elle oscillait entre 5% et 10% (cf. fig. 11). Au total, les investissements représentaient 10,1% du chiffre d affaires cumulé de l ensemble des PME sondées. 8 Des différences notables dans le taux d investissement apparaissent selon la taille des entreprises interrogées. La part des PME qui n ont pas investi entre 2009 et 2014 est bien moindre chez les moyennes (1,7%) que chez les petites entreprises (7,6%) et à plus forte raison les microentreprises (16,1%; cf. fig. 11). Lorsqu elles ont effectivement investi, les microentre- Figure 11 Figure 12 Part des investissements dans le chiffre d affaires Part dans les investissements par domaine Moyenne , part des entreprises en % Moyenne , part pondérée en % 0,0% 0,1%-5,0% 5,1%-10,0% 10,1%-15,0% 15,1%-20,0% > 20% Toutes les PME participantes 10% 40% 24% 8% 8% 10% Microentreprises 16% 31% 24% 9% 9% 11% Petites entreprises Moyennes entreprises Industrie traditionnelle Industrie de pointe 8% 6% 6% 40% 54% 44% 35% 26% 24% 27% 31% 10% 7% 9% 6% 8% 7% 9% 7% 7% 11% 11% 6% Construction Commerce 5% 11% 51% 42% 23% 34% 10% 6% 7% Autres services 13% 33% 23% 10% 9% 13% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Equipements Immobilier Recherche/développement Participations/acquisitions Toutes les PME participantes Microentreprises Petites entreprises Moyennes entreprises 42% 42% 45% 41% 47% 47% 38% 50% 7% 5% 6% 15% Industrie traditionnelle 61% 27% 7% Industrie de pointe 42% 19% 28% 11% Construction Commerce Autres services 56% 48% 36% 36% 42% 54% 5% 6% 7% 0% 20% 40% 60% 80% 100% 8 En mettant en relation la valeur nominale de la formation brute de capital fixe totale selon la comptabilité nationale avec le chiffre d affaires total de l ensemble des branches selon les statistiques sur la taxe sur la valeur ajoutée de l Administration fédérale des contributions, on obtient un taux d investissement d environ 4% pour l année Cette comparaison est cependant inexacte, ne serait-ce que parce que les définitions des investissements divergent entre la CN et l enquête PME (cf. encadré, page 14). Swiss Issues Branches Septembre

18 prises interrogées ont toutefois consacré une part plus importante de leur chiffre d affaires aux investissements (11,8%) que les petites (10,5%) et les moyennes entreprises (10,3%). La répartition des branches au sein des catégories de tailles devrait expliquer en grande partie ces différences, dans la mesure où près de deux tiers des microentreprises sondées œuvrent dans les services. et surtout selon leur branche Un taux d investissement relativement stable dans le temps L immobilier premier domaine d investissement, les équipements deuxième L industrie de pointe investit plus que la moyenne dans la R&D et les participations stratégiques/ acquisitions Les investissements immobiliers ont gagné en importance ces dernières années C est chez les prestataires de services (sans le commerce), justement, que la part d investissement moyenne était la plus élevée sur la période , atteignant 16,1% du chiffre d affaires cumulé. Dans ce secteur très hétérogène, c est le domaine de la santé, de l éducation et du social qui affiche le taux le plus élevé. En raison de la forte croissance de la demande, de plus en plus d investissements, notamment immobiliers, sont nécessaires dans les hôpitaux et homes médicalisés. 9 Chez les prestataires de services de santé ambulatoires (médecins, p. ex.) également, les investissements dans des équipements médicaux modernes jouent un rôle central. Dans l industrie de pointe aussi, il est crucial de disposer d installations techniques modernes. En conséquence, ce secteur s adjuge la deuxième part d investissement moyenne la plus élevée, avec 9,8%. C est dans le commerce qu on trouve la part la plus faible, avec 5,3%. Le taux d investissement plus bas s explique en partie par les chiffres d affaires tendanciellement plus élevés des commerçants interrogés. Selon l enquête, le taux d investissement des PME reste relativement constant au fil du temps. Deux tiers des PME interrogées ont déclaré que leurs investissements avant la crise financière représentaient à peu près la même part de leur chiffre d affaires que les années suivantes; chez 17% des PME, la part d investissement avant la crise financière était soit inférieure, soit supérieure. Pour 2015 et 2016, une majorité des PME (52%) anticipent une part d investissement inchangée, 26% prévoient une baisse et 22% une hausse. Il convient cependant d être prudent au moment d interpréter ces chiffres. En effet, si le chiffre d affaires diminue, par exemple à cause du franc fort, une part d investissement qui reste inchangée signifie également une baisse du volume d investissement absolu. Avec une part de 47% des investissements totaux des PME interrogées, l immobilier était le principal domaine d investissement sur la période (cf. fig. 12), suivi des investissements d équipement, avec 42%. Les dépenses en recherche et développement représentaient quant à elles 7% des investissements totaux des PME, les participations stratégiques/acquisitions 4%. En comparant à l économie dans son ensemble (cf. pages 13-16), on constate que les PME sondées ont investi plus que la moyenne dans l immobilier et moins que la moyenne dans la recherche et le développement. 10 Entre les différentes branches, la part des domaines d investissement varie toutefois beaucoup (cf. fig. 12). Ce qui frappe le plus mais n est pas forcément surprenant est la part supérieure à la moyenne des investissements en R&D chez les PME qui opèrent dans l industrie de pointe (28%). Ce secteur englobe des branches comme l industrie chimique et pharmaceutique ou celle des instruments de précision, qui se caractérisent par un fort degré d innovation et, donc, de recherche. Les entreprises issues de l industrie de pointe sont aussi celles qui, en proportion, ont dépensé le plus dans les participations stratégiques et acquisitions ces dernières années (11%). L industrie de pointe se démarque ainsi nettement de l industrie traditionnelle. Dans cette dernière, plus de 60% des investissements concernaient les équipements. Les prestataires de services, quant à eux, ont investi plus que la moyenne dans l immobilier, à raison de 54% des investissements totaux. Ce résultat est fortement influencé par les sous-branches tourisme/loisirs et santé/éducation/social, dans lesquelles les bâtiments sont une composante importante de l offre de services. La part des investissements consacrée à la recherche et au développement est importante chez les PME œuvrant dans les technologies de l information et la communication. Selon le sondage, ce sont les investissements dans l immobilier qui ont le plus gagné en importance ces six dernières années. Chez une entreprise sur cinq, ceux-ci occupaient une place moins importante avant la crise financière que pendant la période qui l a suivie (cf. première figure en page 19). Cette importance croissante de l immobilier s observe dans l ensemble des branches. 9 Voir à ce sujet Credit Suisse, «Swiss Issues Branches: Système de santé suisse 2013 Le marché hospitalier en mutation» et Credit Suisse, «Swiss Issues Branches: Système de santé suisse 2015 L avenir du marché des homes médicalisés.» 10 Compte tenu des divergences dans les définitions des investissements immobiliers (cf. encadré, page 14), il faut interpréter cette comparaison avec une certaine réserve. Swiss Issues Branches Septembre

19 Credit Suisse Economic Research Investissements des PME Montants et domaines des investissements La R&D et les participations/acquisitions prennent de l importance Outre les investissements immobiliers, les dépenses en recherche et développement ainsi qu en participations stratégiques et acquisitions étaient tendanciellement plus importantes entre 2009 et 2014 qu avant la crise chez les PME interrogées, et en particulier dans l industrie de pointe. D après l enquête, l ensemble des investissements dans la recherche et le développement ainsi que des participations stratégiques et acquisitions devrait gagner légèrement en importance en 2015/2016, au détriment de l immobilier et des équipements. Comme nous le montrons dans le chapitre «Lutter contre la force du franc par la diversification», la R&D et les participations/acquisitions sont des instruments utiles pour lutter contre les conséquences de la vigueur du franc. Evolution des domaines d investissement dans le temps Part des réponses (plus/moins élevée) en %, classement d après le solde Anteil Part dans den les investissements Gesamtinvestitionen totaux vor avant der Finanzkrise la crise financière Equipements Participations/acquisitions Recherche/développement Immobilier Recherche/développement Participations/acquisitions Immobilier Equipements moins élevée qu'en plus élevée qu'en Anteil Part dans den les investissements Gesamtinvestitionen totaux 2015/ /2016 (erwartungsgemäss) (selon les attentes) -30% -20% -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Les PME de l industrie investissent le plus souvent à l étranger Dans l'ensemble, 6% des PME sondées ont indiqué avoir réalisé des investissements à l étranger entre 2009 et Cependant, d importantes disparités sont observables entre les diverses branches: dans l industrie de pointe, la part s élevait à 18%, alors que dans la construction, elle n était que de 4%. Les investissements à l étranger ont un peu gagné en importance au fil du temps chez les PME: chez 26% des entreprises ayant investi à l étranger entre 2009 et 2014, leur part dans les investissements totaux était inférieure les cinq années précédentes (chez 61% comparable). Une progression est attendue: 38% des PME qui investissent déjà à l étranger prévoient une augmentation de leurs investissements à l étranger en 2015/2016, 33% une part comparable et 29% une diminution. Investissements à l étranger Part des entreprises en %, période % 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 88% 12% Industrie traditionnelle 82% 18% Industrie de pointe Pas d investissement à l étranger 96% 95% 94% 4% 5% 6% Construction Commerce Autres services Investissement à l étranger L informatique de plus en plus importante, surtout dans le commerce La majorité des PME (86%) ont investi dans l informatique en La part était la plus élevée dans l'industrie de pointe (91%), la plus faible dans le commerce (84%) et chez les prestataires de services (83%). Mais c est surtout dans le commerce que l'informatique gagne le plus en importance: chez environ un quart des commerçants, la part de l informatique dans les investissements totaux était moins élevée avant la crise qu'en Certes, les investissements informatiques devraient gagner en importance partout, mais selon le sondage, le plus fort gain en 2015/2016 est attendu dans l industrie de pointe et le commerce. Seuls des investissements à la hauteur permettront à ce dernier de relever les défis posés par la montée en puissance du commerce en ligne (cf. Credit Suisse, Swiss Issues Branches: Retail Outlook 2015). Investissements dans l informatique par branche Part des réponses (plus/moins élevée) en %, classement d après le solde Part de l informatique dans les investissements totaux avant la crise financière Autres services Industrie de pointe Industrie traditionnelle Construction Commerce Industrie de pointe Commerce Industrie traditionnelle Autres services Construction moins élevée qu'en plus élevée qu'en Part de l informatique dans les investissements totaux 2015/16 (selon les attentes) -30% -20% -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Swiss Issues Branches Septembre Swiss Issues Regionen 4

20 Investissements des PME Motifs des investissements et obstacles La (sur)réglementation, obstacle à l investissement Les PME investissent prioritairement pour remplacer des infrastructures vieillissantes; les gains d efficacité comptent aussi beaucoup. Pour une PME interrogée sur trois, les lois et réglementations sont de gros obstacles à l investissement. Le remplacement d'infrastructures vieillissantes, motif d investissement important ou très important pour 73% des PME Relations entre les motifs des investissements et les domaines d investissement Réglementation, incertitude et pénurie de main-d œuvre qualifiée comme principaux obstacles Les raisons d investir sont aussi nombreuses que les entreprises elles-mêmes. Pour autant, certaines tendances se dégagent de notre enquête. Toutes PME participantes confondues, deux raisons se détachent: le remplacement d'infrastructures vieillissantes (ou pour suivre la cadence du progrès technologique) et les gains de productivité et d efficacité (cf. fig. 13). 73% des PME interrogées qualifient la première raison d importante voire très importante pour leur activité d investissement sur la période S agissant des mesures destinées à gagner en efficacité, la proportion atteint 65%. Un peu plus loin suivent les investissements comme réaction à une pression concurrentielle croissante, tant nationale qu étrangère (raison importante ou très importante pour 41% des PME). Parer à une éventuelle pénurie de main-d œuvre qualifiée n était cité que par environ un tiers des PME comme raison (très) importante d investir. Enfin, les projets d'expansion (conquête de nouveaux marchés en Suisse ou à l étranger, lancement de nouveaux produits et services) semblent être relativement rarement la principale motivation des investissements. Les données de l enquête mettent en évidence certaines relations entre les motifs des investissements et les domaines d investissement. Sans grande surprise, les PME pour qui le remplacement d'infrastructures vieillissantes était la première préoccupation ont investi plus, proportionnellement, dans les biens d équipement. Chez les PME qui recherchaient prioritairement à gagner en efficacité et productivité ou à réagir à une pression concurrentielle croissante, les investissements en recherche et développement ainsi qu en participations stratégiques et acquisitions ont représenté une part supérieure à la moyenne dans les investissements totaux. La deuxième figure en page 22 montre que les gains d efficacité et la lutte contre la pression concurrentielle devraient jouer un plus grand rôle pour les PME interrogées en 2015/16, ce qui est peu surprenant dans le contexte actuel de franc fort. En conséquence, les investissements en recherche et développement ainsi qu en participations stratégiques et acquisitions devraient prendre du poids à l avenir (voir également à ce sujet la première figure en page 19 au chapitre précédent). Les entreprises ne parviennent pas toujours à mener à bien leurs projets d investissement comme elles l entendent. Dans certaines circonstances, ceux-ci doivent être réduits, remis à plus tard, voire même abandonnés. Il ressort de l enquête que la réglementation est perçue par les PME comme le principal obstacle à l investissement. En tout, presque un tiers des partici- Figure 13 Figure 14 Motifs des investissements Obstacles à d'importants projets d investissement En fonction de l importance, part des réponses en %, période En fonction de l importance, part des réponses en %, période Très important Peu important Très gros obstacle à l'investissement Pas un obstacle à l'investissement Remplacement d'infrastructures/ progrès technologique Gains de productivité/efficacité Lutte contre la pression concurrentielle Lutte contre la pénurie de main-d œuvre qualifiée Expansion 0% 20% 40% 60% 80% 100% Lois/réglementations Incertitude économique/politique Manque de savoir-faire/ pénurie de main-d œuvre qualifiée Demande insuffisante Non-obtention d un financement bancaire Non-obtention d un financement autre 0% 20% 40% 60% 80% 100% Swiss Issues Branches Septembre

Un climat des affaires incertain

Un climat des affaires incertain AVRIL 2015 Un climat des affaires incertain Au premier trimestre, 39 % des TPE-PME rhônalpines ont observé une baisse de chiffre d affaires par rapport à la même période de 2014 et seulement 24 % une hausse.

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 L UCM a créé un indicateur de conjoncture pour les PME wallonnes et bruxelloises. Ce "baromètre" est réalisé chaque trimestre, sur base des réponses

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

un approvisionnement sûr : un facteur décisif pour l économie suisse

un approvisionnement sûr : un facteur décisif pour l économie suisse 23 OCTOBRE 2012 FICHE THEMATIQUE : PENURIE D ELECTRICITE un approvisionnement sûr : un facteur décisif pour l économie suisse Le Conseil fédéral et le Conseil national souhaitent sortir du nucléaire à

Plus en détail

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE ENQUETES SUR LA CONJONCTURE Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique Janvier 211 15 1 5-5 -1-15 -2 - -3-35 21 22 23 24 26 27 28 29 21 211 Série dessaisonalisée

Plus en détail

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE ENQUETES SUR LA CONJONCTURE Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique Janvier 212 1 1 - -1-1 -2-2 -3-3 22 23 24 2 26 27 28 29 21 211 212 Série dessaisonalisée

Plus en détail

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» A l'initiative de Réalisée par Pour le compte de Une étude basée sur un nombre significatif

Plus en détail

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances August 2014 ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances Résumé L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises membres

Plus en détail

Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL. concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015

Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL. concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015 COMMISSION EUROPÉENNE Bruxelles, le 13.5.2015 COM(2015) 265 final Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015 et portant avis du Conseil

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

CPA Canada Tendances conjoncturelles (T1 2015)

CPA Canada Tendances conjoncturelles (T1 2015) CPA Canada Tendances conjoncturelles (T1 2015) Préparée pour les Comptables professionnels agréés du Canada Le 1 er mai 2015 Renseignements sur le sondage Le rapport trimestriel CPA Canada Tendances conjoncturelles

Plus en détail

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE SOMMAIRE. Décembre 2014 - N 6

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE SOMMAIRE. Décembre 2014 - N 6 NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE Décembre 2014 - N 6 ENQUETE DU 2 nd SEMESTRE 2014 SOMMAIRE Tendance générale Tendance par département Tendance par grand secteur Focus sur les conjoints

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales kpmg.fr 1 Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales 2 La gestion de la trésorerie,

Plus en détail

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Depuis 2012, un ensemble d actions est engagé au service du renforcement

Plus en détail

RISK INDEX 2014 SUISSE

RISK INDEX 2014 SUISSE RISK INDEX SUISSE L indice de risque a été conçu par Intrum Justitia. Depuis 1998, Intrum Justitia recense les données de dizaines de milliers d entreprises européennes. Le premier rapport portant sur

Plus en détail

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX PERSPECTIVES CONJONCTURE ÉCONOMIQUE LE MARCHÉ DES BUREAUX EN ILE-DE-FRANCE 1 er Semestre 212 PERSPECTIVES Un contexte de marché favorable aux utilisateurs La crise financière

Plus en détail

Moniteur des branches Industrie MEM

Moniteur des branches Industrie MEM Moniteur des branches Industrie MEM Octobre 2014 Editeur BAKBASEL Rédaction Florian Zainhofer Traduction Anne Fritsch, Verbanet GmbH, www.verbanet.ch Le texte allemand fait foi Adresse BAK Basel Economics

Plus en détail

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 3 Aperçu Des données récemment publiées, recueillies par Prêts bancaires aux entreprises Autorisations et en-cours (Figure ), l Association des

Plus en détail

FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES

FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES Octobre 2011 Gabriela TURCATTI Jordi GUILLO SOMMAIRE IMMOBILIER SUISSE 3 CATÉGORIES L immobilier résidentiel 4 L immobilier commercial 5 L immobilier de bureau 5

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Dans la théorie de l intermédiation financière, un système bancaire fonctionne correctement s il favorise

Plus en détail

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Dans la perspective de la première conférence franco-allemande sur l énergie qui se tiendra le 2 juillet prochain à Paris 1, il paraît

Plus en détail

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie Les Français et les nuisances sonores Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie RB/MCP N 112427 Contacts Ifop : Romain Bendavid / Marion Chasles-Parot Département Opinion

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES Faits saillants du sondage 2 Contexte et méthode de sondage 3 Profil des répondants 3 Investissements

Plus en détail

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Boussole Juin 2015 Divergence des indicateurs avancés Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Les règles du placement financier - Partie III Votre patrimoine,

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

Enquête sur les investissements dans l industrie

Enquête sur les investissements dans l industrie Note Méthodologique Dernière mise à jour : 30-08-2010 Enquête sur les investissements dans l industrie Avertissement : depuis mai 2010, les résultats de l enquête trimestrielle sur les investissements

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES 25 ème rapport annuel Tableau de bord Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 25 ième

Plus en détail

Caisses de pension suisses 2014 Perspectives démographiques et dans la gestion de placements

Caisses de pension suisses 2014 Perspectives démographiques et dans la gestion de placements Economic Research Swiss Issues Branches Août 2014 Caisses de pension suisses 2014 Perspectives démographiques et dans la gestion de placements Impressum Editeur Giles Keating Head of Research and Deputy

Plus en détail

MONITEUR DE LA BRANCHE INDUSTRIE MEM. Avril 2014

MONITEUR DE LA BRANCHE INDUSTRIE MEM. Avril 2014 MONITEUR DE LA BRANCHE INDUSTRIE Avril 2014 Éditeur BAKBASEL Rédaction Florian Zainhofer Esteban Lanter Max Künnemann Adresse BAK Basel Economics AG Güterstrasse 82 CH-4053 Basel T +41 61 279 97 00 F +41

Plus en détail

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Auteurs : Jacques Potdevin : Président de la Fédération des Experts comptables Européens (FEE - Federation of European Accountants 2 ) de 2007 à 2008.

Plus en détail

Un climat des affaires conforté

Un climat des affaires conforté JUILLET 2015 Un climat des affaires conforté Même si une part toujours importante de TPE/PME enregistre un recul du chiffre d affaires, le bilan du 2 e trimestre marque une amélioration sensible, confirmée

Plus en détail

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ 3. Les crédits 3.1 Les crédits en cours 3.1.1 Les ménages ayant au moins un crédit en cours Un peu plus du quart, 31%, des ménages en situation de déclarent avoir au moins un crédit en cours. Il s agit

Plus en détail

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique Rapport 2014 Table des matières Le rapport 2014... 5 1. Différences salariales générales... 6 1.1 L écart salarial en salaires horaires et annuels...

Plus en détail

Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective.

Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective. Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective. 2012 Votre assureur suisse. 1/12 Compte d exploitation Assurance vie collective 2012 2012: des résultats positifs et encore plus de transparence. Chère

Plus en détail

L importance du secteur bancaire suisse

L importance du secteur bancaire suisse Août 2012 L importance du secteur bancaire suisse Une étude économique L importance du secteur bancaire suisse ASB Août 2012 1 L importance du secteur bancaire suisse Executive summary 5 1 Le secteur bancaire

Plus en détail

Écoutez ce qui se dit sur l épargne-retraite au Canada

Écoutez ce qui se dit sur l épargne-retraite au Canada MARS 2014 ÉCHEC ET MAT! LES RÉGIMES D ÉPARGNE EN MILIEU DE TRAVAIL : UNE SOLUTION GAGNANTE POUR LES CANADIENS EN VUE DE LA RETRAITE Notre 6 e sondage annuel Indice canadien de report de la retraite montre

Plus en détail

Une famille, deux pensions

Une famille, deux pensions famille, deux pensions Susan Poulin Au cours du dernier quart de siècle, la proportion de familles composées de deux conjoints mariés ayant tous deux un emploi a augmenté de façon phénoménale. En 1994,

Plus en détail

3L indépendance de la Banque Nationale. 3economiesuisse rejette l idée d un programme. 3economiesuisse réclame un moratoire sur

3L indépendance de la Banque Nationale. 3economiesuisse rejette l idée d un programme. 3economiesuisse réclame un moratoire sur Franc fort : renforcer la place économique suisse dossierpolitique 2 février 2015 Numéro 1 Franc suisse. Le 15 janvier 2015, la Banque Nationale Suisse (BNS) a annoncé qu elle ne défendait plus le taux

Plus en détail

Modèle de phases FlexWork: Sondage des entreprises et administrations suisses sur la flexibilité géographique et temporelle du travail

Modèle de phases FlexWork: Sondage des entreprises et administrations suisses sur la flexibilité géographique et temporelle du travail Institut de recherche et de développement coopératifs ifk Modèle de phases FlexWork: Sondage des entreprises et administrations suisses sur la flexibilité géographique et temporelle du travail Auteurs/Auteure:

Plus en détail

La crise économique vue par les salariés français

La crise économique vue par les salariés français La crise économique vue par les salariés français Étude du lien entre la performance sociale et le contexte socioéconomique Baggio, S. et Sutter, P.-E. La présente étude s intéresse au lien entre cette

Plus en détail

AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014

AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014 AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014 Orientations Budgétaires 2015 ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES 2015 AVIS SUR LE RAPPORT GÉNÉRAL DU PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL Président : Patrick TASSIN Séance

Plus en détail

GESTION DE LA RELATION CLIENT (CRM) Etat actuel et perspectives du marché suisse en 2002

GESTION DE LA RELATION CLIENT (CRM) Etat actuel et perspectives du marché suisse en 2002 GESTION DE LA RELATION CLIENT (CRM) Etat actuel et perspectives du marché suisse en 2002 CONSULTING KPMG Consulting SA La «gestion de la relation client» (ou, en anglais, Customer Relationship Management,

Plus en détail

Plan d action du PDC concernant le franc fort

Plan d action du PDC concernant le franc fort Plan d action du PDC concernant le franc fort Vendredi 20 février 2015, à 16 h 45 Renseignements : Filippo Lombardi, président du groupe et conseiller aux Etats (TI), mobile : 079 620 64 65 Pirmin Bischof,

Plus en détail

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Cet article présente les premiers résultats d un projet de recherche qui étudie le parcours professionnel de personnes confrontées au chômage

Plus en détail

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Centre de Recherche pour l Etude et l Observation des Conditions de Vie LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Anne LOONES Marie-Odile SIMON Août 2004 Département «Evaluation des Politiques Sociales»

Plus en détail

Les agences de publicité et de communication et agences média leaders en Suisse font preuve d optimisme dans un avenir exigeant.

Les agences de publicité et de communication et agences média leaders en Suisse font preuve d optimisme dans un avenir exigeant. Communiqué de presse 9 octobre 2012 bsw leading swiss agencies Les agences de publicité et de communication et agences média leaders en Suisse font preuve d optimisme dans un avenir exigeant. Les agences

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD

COMMENTAIRE. Services économiques TD COMMENTAIRE Services économiques TD 16 juillet 213 LES MÉNAGES CANADIENS SONT PLUS ENDETTÉS QUE LES MÉNAGES AMÉRICAINS, MAIS UNIQUEMENT PAR SUITE DU RÉCENT DÉSENDETTEMENT AUX ÉTATS-UNIS Faits saillants

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

Chiffres-clés relatifs à la place financière suisse Mis à jour en décembre 2008

Chiffres-clés relatifs à la place financière suisse Mis à jour en décembre 2008 Chiffres-clés relatifs à la place financière suisse Mis à jour en décembre 2008 O:\Ifw-daten\IFW-FF\14 FinMaerkte_FinPlatzPolitik\143.2 FM CH Statistik\Publ Kennzahlen\Kennzahlen_Dezember08\Internet\Kennzahlen_CD-

Plus en détail

Le commerce extérieur de la Suisse en 2013

Le commerce extérieur de la Suisse en 2013 Le commerce extérieur de la Suisse en 2013 Résumé L excédent commercial suisse affiche un nouveau record en 2013, à 26,6 Mds CHF (environ 4,5% du PIB). Recevant près de 55% des exportations suisses, l

Plus en détail

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté 18 ans après le référendum de 1995 Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté présenté par Marcel Leblanc, économiste pour le comité de travail sur la souveraineté

Plus en détail

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement Profil économique VILLE DE MONTRÉAL Arrondissement de Rivière-des-Prairies Pointe-aux-Trembles chômage mploi logement établissements d affaires localisation de l emploi revenus d emploi professions main-d

Plus en détail

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 18 décembre 2014 à 14:22 Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? Ce chapitre ne fait plus partie du programme, mais il est conseillé de

Plus en détail

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION DOSSIER RETRAITES: MAI 2003 SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION 1. LE SYSTEME DE RETRAITES PAR REPARTITION 1.1. INTRODUCTION Les régimes de retraites des travailleurs

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance

Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance Septembre 2013 Contact: Frédéric Dabi 01 45 84 14 44 Frederic.dabi@ifop.com Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance pour Note méthodologique Etude réalisée pour:

Plus en détail

Les entreprises paient avec un retard de 19,3 jours la morale de paiement en berne à cause de l effet domino

Les entreprises paient avec un retard de 19,3 jours la morale de paiement en berne à cause de l effet domino Statistiques des comportements de paiement: le comporte Statistiques des comportements ment de paiement: de paiement le comportement des de entreprises en Suisse 4 ème trimestre et perspectives 2009 Editeur:

Plus en détail

Cinq ans après le début de la crise financière, l économie

Cinq ans après le début de la crise financière, l économie 52 5 L immobilier d entreprise allemand et les investisseurs Par Marcus Cieleback, directeur de recherche, PATRIZIA Immobilien AG. 5.1/ SITUATION GÉNÉRALE Cinq ans après le début de la crise financière,

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015 Association canadienne de la construction Mémoire prébudgétaire 2015 Synopsis L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises de construction non résidentielle au Canada.

Plus en détail

UN REGAIN D OPTIMISME

UN REGAIN D OPTIMISME 2015 UN REGAIN D OPTIMISME Activité : reprise en pente douce Emploi : renforcement des effectifs Comme pressenti en novembre dernier, les chefs d entreprise de la région Rhône- Alpes anticipent un développement

Plus en détail

COMPRENDRE LA BOURSE

COMPRENDRE LA BOURSE COMPRENDRE LA BOURSE Les principaux indicateurs économiques Ce document pédagogique n est pas un document de conseils pour investir en bourse. Les informations données dans ce document sont à titre informatif.

Plus en détail

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont CHAPITRE 1 LES FACTEURS STRUCTURELS DE LA HAUSSE DE L ENDETTEMENT PUBLIC DANS LES PAYS AVANCÉS Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont revenues au cœur

Plus en détail

Le crédit bancaire au secteur privé

Le crédit bancaire au secteur privé Le crédit bancaire au secteur privé en Belgique M. Hradisky * Après des taux de croissance de plus de 1 p.c. en rythme annuel au cours de l année, la progression des crédits au secteur privé en Belgique

Plus en détail

Les chefs d entreprises de PME-PMI face à la propriété industrielle

Les chefs d entreprises de PME-PMI face à la propriété industrielle INSTITUT DE RECHERCHE EN PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE HENRI-DESBOIS Octobre 2005 Les chefs d entreprises de PME-PMI face à la propriété industrielle Dans un contexte de mondialisation, face à une compétitivité

Plus en détail

Une nouvelle enquête montre un lien entre l utilisation du Cloud Computing et une agilité accrue de l entreprise ainsi qu un avantage concurentiel.

Une nouvelle enquête montre un lien entre l utilisation du Cloud Computing et une agilité accrue de l entreprise ainsi qu un avantage concurentiel. un rapport des services d analyse de harvard business review L agilité de l entreprise dans le Cloud Une nouvelle enquête montre un lien entre l utilisation du Cloud Computing et une agilité accrue de

Plus en détail

8 Certifications Minergie

8 Certifications Minergie 8 Chapitre 8 Être Minergie, est-ce aussi être «autrement»? Pour de nombreux acteurs du marché immobilier, un label de durabilité devrait s accompagner d une appréciation de la valeur de leur immeuble,

Plus en détail

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Stéphane Gallon Caisse des Dépôts stephane.gallon@caissedesdepots.fr https://educnet.enpc.fr/course/view.php?id=2 1 Macroéconomie : croissance à

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010 75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-21 L économie canadienne depuis la fondation de la Banque du Canada Première édition : le 11 mars 21 Mise à jour : le 16 decembre 21 1 La Banque du Canada, fondée en

Plus en détail

PIERRE MARTELL PRéSIDENT MARTELL HOME BUILDERS

PIERRE MARTELL PRéSIDENT MARTELL HOME BUILDERS 2012 Indice BDC de la nouvelle activité entrepreneuriale PIERRE MARTELL PRéSIDENT MARTELL HOME BUILDERS Résumé --------------------------------------------------------------------------------------------------

Plus en détail

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Synthèse Contrat d Objectifs Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Rédaction Christiane LAGRIFFOUL () Nadine COUZY (DR ANFA

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

REFORME DU CREDIT A LA CONSOMMATION DECRET SUR LE REMBOURSEMENT MINIMAL DU CAPITAL POUR LES CREDITS RENOUVELABLES

REFORME DU CREDIT A LA CONSOMMATION DECRET SUR LE REMBOURSEMENT MINIMAL DU CAPITAL POUR LES CREDITS RENOUVELABLES REFORME DU CREDIT A LA CONSOMMATION DECRET SUR LE REMBOURSEMENT MINIMAL DU CAPITAL POUR LES CREDITS RENOUVELABLES DOSSIER DE PRESSE FICHE 1 Une réforme pour réduire le coût des crédits renouvelables et

Plus en détail

Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal. Prise de position du SYVICOL

Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal. Prise de position du SYVICOL mc14 036 Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal Prise de position du SYVICOL Suite à la réunion du Conseil supérieur des finances communales du 20 mai 2014, le SYVICOL souhaite

Plus en détail

Les Français et le pouvoir d achat

Les Français et le pouvoir d achat Contacts CSA Pôle Opinion Corporate : Jérôme Sainte-Marie, Directeur général adjoint Yves-Marie Cann, Directeur d études Les Français et le pouvoir d achat Sondage CSA pour Cofidis Septembre 2012 Sommaire

Plus en détail

«Le Leadership en Suisse»

«Le Leadership en Suisse» «Le Leadership en Suisse» Table des matières «Le Leadership en Suisse» Une étude sur les valeurs, les devoirs et l efficacité de la direction 03 04 05 06 07 08 09 11 12 13 14 «Le Leadership en Suisse»

Plus en détail

les travailleurs non-salari

les travailleurs non-salari Septembre 2013 Contact: Frédéric Dabi 01 45 84 14 44 Frederic.dabi@ifop.com Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salari salariés, s, la crise et l assurancel pour Note méthodologique Etude réalisée

Plus en détail

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT DES PAYS DE LA LOIRE 2nd semestre 2013 - Edition Janvier 2014 Au cours du second semestre, l activité a été contrastée. Même si le nombre d artisans déclarant une hausse

Plus en détail

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success.

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success. Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 214 Accelerating success. PERSPECTIVES Une année 215 dans la continuité > Après le creux de 213, l activité sur le marché des bureaux francilien

Plus en détail

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local?

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Le 3 juillet 2014 Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Guy Gilbert * et Alain Guengant ** Les résultats qui suivent sont obtenus sous l hypothèse que les comportements

Plus en détail

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires POUR DIFFUSION : À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À PUBLICATION Courants contraires La baisse

Plus en détail

la voie bilatérale reste la meilleure option

la voie bilatérale reste la meilleure option WWW.ELECTIONS.CH FICHE THEMATIQUE : SUISSE-UE la voie bilatérale reste la meilleure option L UE est un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. A l inverse, la Suisse est le deuxième partenaire

Plus en détail

Agile Learning Comment faire face aux changements organisationnels? Une étude internationale réalisée par Lumesse

Agile Learning Comment faire face aux changements organisationnels? Une étude internationale réalisée par Lumesse Comment faire face aux changements organisationnels? Une étude internationale réalisée par Lumesse Introduction Le monde du travail est plus que familier avec la notion de changement. Synonyme d innovation

Plus en détail

Contribution des industries créatives

Contribution des industries créatives RÉSUMÉ - Septembre 2014 Contribution des industries créatives à l économie de l UE en termes de PIB et d emploi Évolution 2008-2011 2 Contribution des industries créatives à l économie de l UE en termes

Plus en détail

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» 193-202.qxp 09/11/2004 17:19 Page 193 L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» Département analyse et prévision de l OFCE La rentabilité des entreprises s'est nettement redressée en 2003 et 2004. Amorcée aux

Plus en détail

Septembre 2012. Enquête CLCV LES CONSOMMATEURS ET LEURS ASSURANCES

Septembre 2012. Enquête CLCV LES CONSOMMATEURS ET LEURS ASSURANCES Septembre 2012 Enquête CLCV LES CONSOMMATEURS ET LEURS ASSURANCES 1 Qu elle vise à protéger nos biens ou à garantir notre santé, l assurance est aujourd hui une dépense contrainte pour la majorité des

Plus en détail

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES 11 mai 2010 «Variantes de durée d assurance et d âges de la retraite» Dossier technique préparé par le secrétariat général du COR Document N 1 Document de travail, n

Plus en détail

DROIT ET RÉGLEMENTATIONS DE LA PLACE FINANCIÈRE

DROIT ET RÉGLEMENTATIONS DE LA PLACE FINANCIÈRE DROIT ET RÉGLEMENTATIONS DE LA PLACE FINANCIÈRE Révision des Directives de l ASB concernant le mandat de gestion de fortune La nouvelle version des Directives de l ASB concernant le mandat de gestion de

Plus en détail

Investir dans une villa Un bon placement

Investir dans une villa Un bon placement Investir dans une villa Un bon placement Considérations générales sur la maison individuelle L'acquisition d'une villa repose en 1 er lieu sur des critères émotionnels La villa sert prioritairement à se

Plus en détail

Exclusif : Opportunités en temps de crise, quels défis pour les entreprises?

Exclusif : Opportunités en temps de crise, quels défis pour les entreprises? Exclusif : Opportunités en temps de crise, quels défis pour les entreprises? En marge du salon «Outsourcing & IT Solutions 2009», le cabinet Ernst & Young a présenté les résultats de l étude intitulée

Plus en détail

Info-commerce : Incertitude économique mondiale

Info-commerce : Incertitude économique mondiale Info-commerce : Incertitude économique mondiale avril 2012 Panel de recherche d EDC Résultats du sondage de février 2012 Faits saillants Même si les É.-U. restent une importante destination commerciale,

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail