CAHIER DE RECHERCHE / WORKING PAPER. Egalité et équité salariale: diagnostic et outils. Annie Cornet et Anne-Marie Dieu. July 08 / N /01

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "CAHIER DE RECHERCHE / WORKING PAPER. Egalité et équité salariale: diagnostic et outils. Annie Cornet et Anne-Marie Dieu. July 08 / N 200807/01"

Transcription

1 CAHIER DE RECHERCHE / WORKING PAPER Egalité et équité salariale: diagnostic et outils Annie Cornet et Anne-Marie Dieu July 08 / N /01

2 Egalité et équité salariale : diagnostic et outils CORNET Annie, professeure DIEU Anne-Marie, chercheuse Tel Fax annie.cornet@ulg.ac.be B31-boîte 48 -bureau 2.36 Sart Tilman 4000 Liège Belgique Artile à paraître dans : Cornet A., Dieu A.M. (2008) Revue Entreprendre et Diriger», Revue de management de l Ecole

3 Egalité et équité salariale : diagnostic et outils 1 1. Introduction Etat de la situation dans les pays européens Facteurs explicatifs Egalité et équité salariale : une nuance importante à saisir Les parties prenantes de l équité salariale Les syndicats Les employeurs Le mouvement associatif Difficultés et obstacles Facteurs de succès Conclusion Références Introduction La rémunération égale pour le travail égal entre l homme et la femme est loin d être une réalité! Avec obstination, les différences salariales entre les hommes et les femmes subsistent et ce, en dépit des nombreuses législations prises dans plusieurs pays. Les Etats membres de l Union Européenne ont été priés d'introduire des mesures pour supprimer les inégalités salariales entre les femmes et les hommes, conformément aux objectifs fixés au Conseil européen de Lisbonne en mars Il implique que les inégalités de salaires et la discrimination soient mises au jour et que les questions d'égalité de rémunération soient intégrées dans les négociations collectives, à tous les niveaux. 1 Recherche financée parteillement par l Institut pour l Egalité des femmes et des Hommes, projet EVA,

4 Cet article vise à dresser un panorama de la problématique des inégaltiés salariales entre les sexes. Il commence par un aperçu de la situation dans les pays européens, pour s intéresser ensuite aux facteurs explicatifs des inégalités constatées. Il propose ensuite une distinction entre l égalité et l équité salariale avec une présentation des dispositifs d action habituellement proposés : la mise en place d un système de classification analytique et l évaluation des biais sexistes pouvant intervenir dans un système de rémunérations. Nous identifions ensuite les acteursà impliquer pour terminer par les difficultés et obstacles et les facteurs de succès. 2. Etat de la situation dans les pays européens On peut trouver sur le site d'eiro (Eurofunds) 2, différentes études nationales concernant l égalité salariale entre les femmes et les hommes. Une étude comparative, datant de 2001, fait le point de la situation en matière d'équité salariale dans les différents pays de l'union européenne. Différents constats en ressortent tels que la subsistance des inégalités salariales entre hommes et femmes dans les différents pays européens. Ce rapport fait état d'une étude d'eurostat de 2001 étudiant les évolutions des inégalités salariales entre les sexes au cours des années 90. L'étude Eurostat indique que 'les gains moyens des femmes ont augmenté davantage que ceux des hommes dans la plupart des États membres de l'union, mais cette hausse est faible. Selon cette étude, l'écart de rémunération entre les sexes s'est quelque peu réduit dans sept États membres sur 13. L'écart est resté stable dans trois pays (Danemark, Irlande et Finlande) et s'est creusé de 1 à 2% dans trois pays (Autriche, Portugal et Suède). L'écart entre les salaires en fonction du sexe reste d'environ 16% dans l'union européenne. Dans l'ensemble, cet écart tend à diminuer; on relève notamment sa réduction graduelle dans les nouveaux Etats membres de l'ue, à l'exception de la République tchèque. L'écart est généralement plus faible dans le secteur public) 3 (la Commission européenne l'estime à 12%) que dans le secteur privé (21%). Ces constats se 2 "Egalité entre les hommes et les femmes en Europe", site EIRO.Eurofund, janvier

5 retrouvent dans la plupart des pays du monde tels qu en témoignent les perspectives de l'emploi de l'ocde de Ce rapport analyse ensuite les différentes mesures mises en place pour introduire d'avantage d'équité salariale dans les entreprises selon les pays. Il apparaît que certains pays sont plus proactifs que d'autres en la matière d'équité salariale. La Directive sur l'égalité de traitement prévoit que des bilans de l'égalité sur le lieu de travail soient effectués à titre volontaire. La législation en Europe tend à exiger des employeurs qu'ils publient davantage de statistiques des salaires selon le sexe. A titre d exemple, en France, les employeurs ont maintenant le devoir de fournir des informations sur les salaires des femmes et des hommes, et ceci chaque année avant les négociations salariales. La législation a été renforcée en 2000 par des dispositions exigeant que les employeurs engagent des négociations annuelles sur l'égalité des sexes. Un avant projet de loi a été déposé en 2005 visant à supprimer dans un délai de 5 ans les écarts de rémunérations entre les hommes et les femmes. La France semble donc suivre la voie du Canada et mettre au point des législations qui ne s'axent plus seulement sur les principes mais sur les procédés et les résultats en matière d'équité salariale (Laufer et Silvera, 2006). De plus la France a mis sur pied un label d égalité professionnelle, démarche complémentaire à l accord interprofessionnel du 1 er mars Le pays le plus pro-actif sur ce dossier est le Canada (niveau fédéral) et le Québec (niveau provincial) qui ont voté une loi sur l équité en emploi ou l accès à l égalité en emploi et une loi sur l équité salariale (loi de 2001). 3. Facteurs explicatifs Une série de facteurs historiques et culturels influent sur la fixation des salaires et les inégalités salariales entre les femmes et les hommes (Silvera, 1996, Lemière et Laufer, 2008, Chicha, 2000, 1996) : site

6 La ségrégation horizontale du marché du travail: les femmes restent confinées dans une gamme réduite de professions, professions qui ont souvent des salaires peu élevés. La ségrégation verticale et le «plafond de verre» : les femmes ont moins d ancienneté et sont confrontées à des freins importants dans la progression de leur carrière. Plusieurs études montrent que ce sont pour les femmes cadres que les écarts salariaux sont les plus importants. Le temps de travail : les femmes restent majoritaires dans le travail à temps partiel, généralement moins bien rémunéré que le travail à temps plein. Elles prestent moins d heures supplémentaires et ont moins de flexibilité sur leurs horaires en raison des charges familiales. Elles sont moins présentes dans le travail posté notamment dans le travail de nuit qui donnent lieu à des bonus salariaux. Les femmes vont plus souvent que les hommes négocier des récupérations et/ou des jours de congé plutôt que des heures de travail supplémentaires rémunérées. Les trajectoires professionnelles: les femmes interrompent plus souvent leur carrière que les hommes (pause-carrière et congé de maternité, retrait pour soutien à des personnes dépendantes) ce qui affecte leur carrière et leur progression salariale. Le système de valorisation des compétences et de description de fonctions : les femmes sont souvent dans des emplois où leurs compétences et leur contribution sont sous-évaluées. Les fonctions à majorité occupées par des femmes sont moins rémunérées, que les fonctions occupées majoritairement par des hommes. Les compétences liées à l'exercice de métier à prédominance féminine sont souvent perçues comme «naturelles» aux femmes et de plus, elles ont tendance à occulter les autres compétences nécessaires pour l'exercice du métier Par exemple, dans le métier d'infirmière, l'aspect relationnel sera mis en évidence au détriment des aspects techniques et des efforts physiques requis par le métier. Il apparaît aussi que les femmes disposent d'un moins grand pouvoir de négociation individuel (assertivité, affirmation de soi, capacité de négociation, valorisation des expériences antérieures et des compétences mises en o euvre) et collectif (peu ou pas soutenu par les syndicats) en matière de fixation des salaires.

7 On voit que certains facteurs sont liés aux comportements des individus (femmes et hommes), d autres sont liés aux organisations (organisation du travail et GRH), d autres enfin sont liés à des facteurs sociétaux comme le partage inégal du travail et des responsabilités familiales ainsi que d'un manque d'infrastructures pour la garde des enfants et les soins aux personnes âgées. Toutefois " la plupart des études en viennent à la conclusion qu'outre l'écart dû à ces facteurs, une différence entre les salaires reste inexpliquée et l'on présume qu'elle est due à la discrimination." En effet, en dehors de ces facteurs, on constate qu au sein d'une même catégorie de fonctions, un nombre important de femmes ne sont pas rémunérées au même niveau que leurs homologues masculins, et ce d'autant plus nettement que l'on prend en compte la rémunération globale (avantages extra-légaux compris). 4. Egalité et équité salariale : une nuance importante à saisir Il a lieu de distinguer l égalité salariale (à travail égal, salaire égal) de l équité salariale (à travail équivalent, salaire équivalent). L'égalité salariale consiste à rémunérer les hommes et les femmes qui occupent un même poste et fournissent le même travail de la même manière. L'équité salariale suppose de rémunérer de la même manière les emplois de valeur égale, que ceux-ci soient occupés majoritairement par des hommes ou par des femmes. Pour arriver à l'égalité salariale, l'ensemble des experts s'accorde sur le fait qu"il est nécessaire de passer par une classification et une évaluation analytique des fonctions. Il s'agit donc de passer d'un système de GRH dit "arbitraire" (c'est à dire d un système où les fonctions ne sont pas formellement définies et où la détermination des salaires dépend des capacités de négociation de chacune des parties) à un système de GRH plus "objectivant" (formalisé et applicable à tous de manière uniforme). L égalité salariale sera atteinte grâce à la mise en place de procédures transparentes et connues de tous pour le calcul des salaires, donc avec la création d un système de

8 rémunération prévoyant des niveaux de revenus en lien avec le poste occupé, le diplôme, l ancienneté. Certains vont plus loin et affirment qu il faut revoir le système «objectivant» pour identifier les "biais sexistes systémiques" dans la description et la classification des fonctions. Ceci passe par une analyse des biais sexistes possibles dans l identification et la valorisation des critères utilisés pour cette classification. Certains ont établi des listes de compétences dites "féminines". Ces listes rendent visibles des savoirs et compétences qui sont souvent peu pris en compte ou tenus comme "naturels" aux femmes. Cette démarche qu on appelle l équité salariale va bien au-delà du passage d un système de GRH «arbitraire» (pas de critères) à un système de GRH «objectivant» 2 (classification analytique) (Pichault, Nizet, 2000). En effet, pour qu un processus d équité salariale soit complet, il faut inclure : une réflexion sur les biais sexistes possibles dans l identification et la valorisation des critères utilisés pour les classifications de fonctions (y compris dans les classifications analytiques) un travail d ajustement salarial des fonctions majoritairement occupées par des femmes par rapport à celles occupées majoritairement par des hommes pour une classification équivalente (processus en cours au Québec, expliqué ci-dessous). Dans le premier scénario, l hypothèse de départ est que la formalisation d une description et d une classification des fonctions à partir d une grille d analyse analytique va permettre de supprimer la part «d arbitraire» ou de «subjectif» qui peut déboucher sur des salaires différents pour des hommes et des femmes. Dans le deuxième scénario, on va plus loin en questionnant l apparente objectivité de tout système de description et de classification, y compris le système analytique (choix et pondération des critères utilisés). Ces analystes montrent que le sexisme peut survenir à différents points du processus : collecte des renseignements sur les catégories d emploi, définition des facteurs et sous-facteurs d évaluation, dans la pondération des facteurs et le processus même de l évaluation (discrimination systémique).

9 La notion d'équité salariale dépasse donc celle d'égalité salariale car elle suppose de reconsidérer la manière dont sont évaluées les fonctions d'une entreprise ou organisation. L'équité salariale est " un concept qui reconnaît la discrimination fondée sur le sexe en matière de salaire et de conditions de travail pour les femmes. L équité salariale reconnaît que les postes occupés majoritairement par des femmes sont souvent moins rémunérés que les postes occupés majoritairement par des hommes. L équité salariale va au-delà d un salaire égal pour les mêmes emplois et requiert que le salaire soit attribué de manière égale aux emplois de même valeur. Lorsque des emplois ont les mêmes exigences, et requièrent le même niveau de compétences et d efforts, les travailleurs hommes ou femmes devraient recevoir le même salaire et avoir les mêmes conditions d emploi. L équité salariale requiert que les systèmes de salaire soient contrôlés pour éliminer toute discrimination ou tout désavantage fondé sur le genre." 61 Pour rappel, les biais peuvent consister suite à une sous-estimation des connaissances et qualifications nécessaires pour certaines fonctions car celles-ci seraient perçues comme «naturelles» aux femmes. De plus, la spécificité de certaines fonctions majoritairement féminines reste peu documentée quant aux compétences techniques nécessaires. On parle alors de compétences oubliées ou négligées. Le fait d ignorer ou d oublier des aspects du travail associés aux femmes conduit à une sous-évaluation des salaires versés aux travailleuses. Pour rendre visible et reconnaître, à sa juste valeur, le travail des femmes, il faut être sensibilisé aux préjugés sexistes et aux biais dans les perceptions relatives à la difficulté des tâches et fonctions. Plusieurs commissions d équité salariale ont dressé une liste de ces compétences oubliées ou sousestimées 7 à partir des quatre niveaux d analyse utilisés habituellement dans les descriptions et classifications de fonctions : les qualifications requises, les responsabilités assumées, les efforts requis et les conditions dans lesquelles le travail est effectué. A titre d exemple : sous la rubrique «qualifications requises» : o capacité à faire fonctionner et entretenir divers types d appareils tels que photocopieurs, ordinateurs, la maîtrise de logiciels bureautiques ; 6 "Glossaire", site de L'Internationale de l'education. 7 Voir notamment les fiches info équité «l évaluation des emplois» et «le contrôle des biais sexistes» réalisé par la Commission de l équité salariale du Québec

10 o la motricité fine et rapide utilisée notamment pour des travaux de secrétariat et d employés pour la saisie de données sur ordinateur mais aussi des métiers professionnels et techniques tels que ceux du textile mais aussi de technologie de précision ; sous la rubrique «responsabilités assumées» : o la protection de la confidentialité, o la gestion des agendas ; o sous la rubrique «efforts requis» : o le déplacement de petits colis et paquets, les postures de travail inconfortables, la concentration et attention sensorielle, o la capacité à exercer plusieurs tâches en alternance rapide (regarder l écran, consulter un document, répondre au téléphone et à un client au comptoir) ; sous la rubrique «conditions dans lesquelles le travail est effectué» : o les contraintes liées à un environnement de travail peu confortable, o les contraintes liées à un environnement psychologique difficile (avec des enfants, des clients hostiles, des personnes ayant une déficience intellectuelle, etc.) combiné aux rythmes de travail. En outre, plusieurs études ont montré que ce qui se joue est non seulement l identification des exigences de fonctions mais aussi le poids qui va être donné à chacun de ces critères, en comparaison avec des fonctions majoritairement masculines. On observe en effet encore souvent une survalorisation des exigences liées à des fonctions perçues comme majoritairement masculines versus des fonctions perçues comme majoritairement féminines. Notons enfin que les données concernant le salaire doivent être traitées avec prudence. En effet, alors que les femmes et les hommes sont au même niveau de salaire, leurs rémunérations peuvent varier en fonction d éléments connexes tels que la valorisation ou non d années d ancienneté et d expertise spécifique, les primes liées à la flexibilité (heures supplémentaires) et aux horaires de travail, les bonus, les primes liées au rendement, les paiements en nature et les avantages divers qui sont souvent répartis inégalement entre les salariés.

11 Ceci explique aussi pourquoi le fait de relever les bas salaires peut être un pas important dans la direction de l'équité salariale, les professions récoltant de bas salaires étant majoritairement occupées par des femmes. Des études montrent en effet que l'écart de rémunération entre les sexes tend à se resserrer dans les pays disposant d'une forte protection des salaires et où il existe par exemple un salaire minimum et/ou une fixation du niveau des rémunérations relativement centralisée, comme en Suède, au Danemark et en France. 5. Les parties prenantes de l équité salariale Certains acteurs sont appelés à jouer un rôle clé dans ce processus : les gouvernements qui votent les lois qui contraignent les entreprises à mettre en place un programme d équité salariale mais aussi les employeurs, les syndicats et tout simplement les employé-e-s. Le secteur associatif peut aussi être un acteur très actif. 5.1 Les syndicats L égalité de rémunération est à l'ordre du jour de nombreux syndicats. Les campagnes pour des salaires égaux font partie des objectifs plus vastes de valorisation du travail féminin et d'amélioration de la qualité des services publics. Les syndicats ont adopté diverses stratégies en matière d'écarts de salaires entre hommes et femmes, notamment: Recours à la loi: des procès ont parfois aidé à clarifier l'égalité de rémunération et en élargir la portée. Ces revendications peuvent mettre longtemps à être jugées et être très coûteuses pour les syndicats qui les défendent. Evaluations d'emplois pour contrer les systèmes de classification discriminatoires et la ségrégation professionnelle en mettant en évidence la sous-évaluation du travail féminin.

12 Pression pour des salaires de minimum vital, dans l'idée qu'une augmentation du salaire minimum peut avoir des avantages importants pour les travailleuses peu rémunérées. Promotion de la négociation pour l'égalité en associant l'égalité de rémunération à une négociation de salaire. Les négociateurs syndicaux ont dû s'attaquer spécifiquement à la problématique de la rémunération hommes/femmes et réorganiser leurs équipes pour s'assurer que les femmes soient suffisamment représentées. Formation des négociateurs syndicaux et des femmes syndicalistes pour développer leur capacité à agir comme défenseurs de l'égalité de rémunération et comme négociateurs/trices. Beaucoup de syndicats considèrent la négociation collective comme la principale voie vers l'égalité de rémunération. Certains pays sont au point mort en ce qui concerne l'intégration des questions d'égalité de rémunération dans la négociation collective. D'autres pays connaissent un développement plus positif. 5.2 Les employeurs Les employeurs sont rarement les premiers demandeurs ou les moteurs de l'équité salariale. Néanmoins, ils peuvent être convaincus de la nécessité et de l'intérêt d'introduire cette démarche dans leur organisation. Il est probable que l'on retrouvera dans l'ensemble des employeurs une gamme d'implication allant du simple «légaliste» (qui se contente d'appliquer les lois) ou plus proactif. L expérience québécoise a montré que les employeurs qui ont manifesté une évaluation positive du processus d équité salariale mettent en avant la mise en place d un système d évaluation des fonctions basé sur des critères perçus comme objectif par l ensemble des parties en présence. Rappelons aussi que les travaux des québécois mettent en évidence que le coût salarial pour l entreprise dépasse rarement les 5% de la masse salariale globale donc que le coût de la mesure est un souvent un faux argument. Plusieurs études montrent aussi que l égalité et

13 l équité salariale sont des outils indispensables pour capter et fidéliser une main d œuvre féminine, de plus en plus qualifiée. 5.3 Le mouvement associatif Les associations militant pour l'égalité entre hommes et femmes sont concernées au premier chef par la question de l'équité salariale. Elles peuvent être un organe de pression important vis-à-vis des pouvoirs publics en la matière, mais ceci nécessite des compétences en interne sur cette question aux aspects très techniques et une compréhension fine de la différence entre égalité et équité salariale. Il reste très difficile de trouver au sein des associations des telles compétences. 6. Difficultés et obstacles Introduire une démarche d égalité et d équité salariale n est pas une chose facile. Plusieurs difficultés et obstacles ont été identifiés. La première est relative aux perceptions des acteurs clés de la situation d inégalité : les employeurs, mais aussi parfois les syndicats, pensent que les différences sont dues à des facteurs objectifs. De plus, on constate une certaine réticence des employeurs, par peur des coûts directs et indirects. On constate également qu il n y a pas toujours de demandes des des femmes : elles n ont pas toujours conscience des inégalités et les différences salariales sont parfois perçues comme «normales». Il s agit aussi d un domaine très technique qui demande des compétences pointues. 7. Facteurs de succès A la lumière des différents travaux, nous pouvons identifier différents facteurs de succès (Dieu, Cornet, 2006) : Avoir un cadre législatif contraignant.

14 Disposer de données fiables sur l'écart entre les salaires des hommes et des femmes dans les services publics, le secteur privé et le non-marchand. Allouer des ressources spécifiques pour le développement d'un savoir-faire dans le domaine des bilans en matière d'égalité de rémunération (tel que la commission d équité salariale au Québec). De tels projets nécessitent des expertises spécifiques. Impliquer de toutes les parties à toutes les étapes du processus donc employeurs, employés (hommes et femmes) et syndicats. Informer les syndicats et développer leur capacité à lutter contre les écarts de salaires entre les hommes et les femmes, notamment en élaborant une liste de points à vérifier en matière d'égalité de rémunération pour aider les négociateurs à soutenir le processus de négociation collective. Mettre en place des groupes de travail (hommes-femmes) mixtes et améliorer la représentation des femmes dans les équipes de négociation collective. Inclure des femmes dans le processus est un facteur nécessaire mais pas suffisant, les femmes étant elles-mêmes porteuses de stéréotypes en la matière et devant elles aussi être formées aux principes de la description et de l'évaluation de fonctions Inclure des représentants des catégories de fonctions concernées dans le processus : les personnes qui occupent les fonctions doivent pouvoir participer à leur description et à l'établissement des listes de compétences requises. Former dès le début les personnes impliquées dans la mise en place du système tant à la description et l'analyse de fonctions qu'aux principes de l'équité salariale (partenaires sociaux, experts, consultants,...). L idéal est une formation conjointe de l employeur et des syndicats. Evaluer les coûts directs (revalorisations salariales) et indirects. Travailler sur l'ensemble des postes de travail et choisir une méthode analytique, la plus objective en matière de description et d'analyse de fonctions Recourir à des listes de compétences dites "féminines". Ce recours peut aider dans la mesure où ces listes rendent visibles des savoirs et compétences qui sont souvent peu pris en compte ou tenus comme "naturels" aux femmes.

15 8. Conclusion Des politiques de gestion de ressources humaines favorables à l égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ne peuvent évacuer la question de l égalité et l équité salariale. Les différences salariales entre les deux sexes restent largement influencées par les stéréotypes sexués et la division traditionnelle des rôles et des femmes. Ce sont ces éléments qui expliquent pourquoi les femmes se cantonnent dans certains métiers et fonctions et pourquoi ces fonctions et métiers sont dévalorisés sur le marché du travail en regard des emplois et fonctions majoritairement masculines. Ces problèmes de hiérarchisation se traduisent par des écarts salariaux construits sur une sous-estimation et une occultation des compétences nécessaires pour exercer ces métiers. Ce dossier mérite qu on s y attarde et qu on lui accorde plus d attention, ne fut-ce que pour capter une main d œuvre qualifiée. 9. Références CHICHA M.T. (2000), L'équité salariale, Mise en oeuvre et enjeux, 2ième édition, Montréal, Les Éditions Yvon Blais. CHICHA M-T (1998), La Loi sur l'équité salariale: une démarche complexe à plusieurs volets, Gestion, printemps, pp DIEU A.M., CORNET A. (2006), Les classifications analytiques et l égalité salariale entre hommes et femmes, recherche réalisée pour l Institut pour l Egalité des Femmes et des Hommes, en collaboration avec Berenschot et Mieke Vanhaegendoren, Diepenbeek (Université du Limbourg), , rapport final juillet LAUFER J., SILVERA R. (2006),» Les accords d entreprise sur l égalité professionnelle», Regards sur l actualité, La Documentation française, n 317, janvier. LEMIERE S. et SILVERA R. (2008), Les différentes facettes des inégalités salariales hommesfemmes in CORNET A., Laufer J., BELGHITI S. (Sous la coordination de), Le genre et la GRH : les défis de l égalité hommes-femmes, Paris, Vuibert, à paraître NIZET J., PICHAULT, F. (2000), Modèles de GRH, Paris, Coll. Points, Seuil.

16 SILVERA, R. (1996), Les discriminations salariales entre hommes et femmes : toutes choses inégales par ailleurs, Economie du Travail, Paris, La documentation française.

17

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique Rapport 2014 Table des matières Le rapport 2014... 5 1. Différences salariales générales... 6 1.1 L écart salarial en salaires horaires et annuels...

Plus en détail

Principes de gestion et leadership. Kaoutar Mdarhri Alaoui Chef de division de l observatoire de l emploi public MFPMA

Principes de gestion et leadership. Kaoutar Mdarhri Alaoui Chef de division de l observatoire de l emploi public MFPMA Principes de gestion et leadership Kaoutar Mdarhri Alaoui Chef de division de l observatoire de l emploi public MFPMA Sommaire Expérience du MFPMA en matière d institutionnalisation de l égalité entre

Plus en détail

Séverine LEMIERE, MATISSE

Séverine LEMIERE, MATISSE UMR 8595 Quelles pratiques de ressources humaines en faveur de l égalité hommes-femmes en entreprise? Séverine LEMIERE, MATISSE 2005.48 Maison des Sciences Économiques, 106-112 boulevard de L'Hôpital,

Plus en détail

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE par John P. Martin, Martine Durand et Anne Saint-Martin* Audition

Plus en détail

Genre et évaluation du travail : le compte n y est pas

Genre et évaluation du travail : le compte n y est pas Genre et évaluation du travail : le compte n y est pas Séverine Lemière 1 et Rachel Silvera 2 Communication au 13è Journées internationales de Sociologie du Travail «Mesures et démesures du travail» 25-27

Plus en détail

BULLETIN QUESTIONS-RÉPONSES PROGRAMME D ÉQUITÉ SALARIALE

BULLETIN QUESTIONS-RÉPONSES PROGRAMME D ÉQUITÉ SALARIALE BULLETIN QUESTIONS-RÉPONSES PROGRAMME D ÉQUITÉ SALARIALE La Ville de Montréal et le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP) LE 9 FÉVRIER 2011 Dans le cadre du deuxième affichage faisant

Plus en détail

COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE

COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE Dossier n o : 36455 FRA Québec, le : 17 février 2015 Membre : Sophie Raymond, commissaire Commission de l équité salariale et 9061 1674 Québec inc. (connue sous le nom

Plus en détail

COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE

COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE Dossier n o : 16085 FRA Québec, le : 17 janvier 2013 Membres : Marie Rinfret, présidente Sophie Raymond, commissaire Personne salariée Partie plaignante et Auberge du Portage

Plus en détail

Table des matières Mise en contexte...3 Historique...3 1995...3 Lettre d entente no 54... 3 1996...3 Diagnostic du plan Imbeault, le plan qui est

Table des matières Mise en contexte...3 Historique...3 1995...3 Lettre d entente no 54... 3 1996...3 Diagnostic du plan Imbeault, le plan qui est Section locale 2000 Table des matières Mise en contexte...3 Historique...3 1995...3 Lettre d entente no 54... 3 1996...3 Diagnostic du plan Imbeault, le plan qui est actuellement en vigueur... 3 1997...3

Plus en détail

Le Parlement jeunesse du Québec PARLEMENT JEUNESSE DU QUÉBEC 64 E LÉGISLATURE. Projet de loi n 1

Le Parlement jeunesse du Québec PARLEMENT JEUNESSE DU QUÉBEC 64 E LÉGISLATURE. Projet de loi n 1 Le Parlement jeunesse du Québec PARLEMENT JEUNESSE DU QUÉBEC 64 E LÉGISLATURE Projet de loi n 1 Loi sur la représentativité des sexes sur le marché du travail Présenté par Mme Jade Boivin Ministre du Travail

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal. Prise de position du SYVICOL

Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal. Prise de position du SYVICOL mc14 036 Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal Prise de position du SYVICOL Suite à la réunion du Conseil supérieur des finances communales du 20 mai 2014, le SYVICOL souhaite

Plus en détail

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007 ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007 Préambule Dans le prolongement de la loi du 9 mai 2001 relative

Plus en détail

Accord sur l égalité professionnelles entre les femmes et les hommes

Accord sur l égalité professionnelles entre les femmes et les hommes Accord sur l égalité professionnelles entre les femmes et les hommes PREAMBULE Dans le but de concrétiser les dispositions légales visant à instaurer l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes,

Plus en détail

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009 REMERCIEMENTS AUX PARTENAIRES Cette étude a été réalisée grâce à la participation financière de la Commission des partenaires du marché du travail et du ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport.

Plus en détail

Foire aux questions. 1. Comment savoir quels ajustements s appliquent aux trois fonctions suivantes :

Foire aux questions. 1. Comment savoir quels ajustements s appliquent aux trois fonctions suivantes : Foire aux questions Mise à jour le 5 janvier 2011 Liste des questions 1. Comment savoir quels ajustements s appliquent aux trois fonctions suivantes : Technicien / Technicienne en coordination du travail

Plus en détail

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE La grande conférence sociale a permis d établir une feuille de route ambitieuse, qui engage ensemble l Etat, les

Plus en détail

ACCORD DU 15 DÉCEMBRE 2011

ACCORD DU 15 DÉCEMBRE 2011 MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3364 Convention collective nationale RÉGIME SOCIAL DES INDÉPENDANTS IDCC : 2796.

Plus en détail

Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012

Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012 Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012 Des tendances d évolution différenciées pour les femmes

Plus en détail

ENTENTE À INTERVENIR. entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. et d autre part :

ENTENTE À INTERVENIR. entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. et d autre part : ENTENTE À INTERVENIR entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC et d autre part : LE SECRÉTARIAT INTERSYNDICAL DES SERVICES PUBLICS (SISP) LA CONFÉDÉRATION DES SYNDICATS NATIONAUX (CSN) LA FÉDÉRATION

Plus en détail

Fiche obligation légales. Entreprises de 50 à 299 salariés. Etat du droit après la promulgation de la loi du 4 août 2014

Fiche obligation légales. Entreprises de 50 à 299 salariés. Etat du droit après la promulgation de la loi du 4 août 2014 Fiche obligation légales Entreprises de 50 à 299 salariés Etat du droit après la promulgation de la loi du 4 août 2014 pour l égalité réelle entre les femmes et les hommes Pour rendre plus effective l

Plus en détail

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 Axe Emploi et Solidarité PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 PME - Indépendants Etat des lieux

Plus en détail

Le 6 août 2009. Consultation sur le régime de rentes du Québec Notre dossier : 26410 - Référence: 138040. Monsieur le Président,

Le 6 août 2009. Consultation sur le régime de rentes du Québec Notre dossier : 26410 - Référence: 138040. Monsieur le Président, Monsieur Geoffrey Kelley Président Commission des affaires sociales Assemblée nationale Édifice Pamphile-Le May 1035, rue des Parlementaires, 3 e étage Québec (Québec) G1A 1A3 Objet : Consultation sur

Plus en détail

Fédération des Mouvements Personne D Abord du Québec

Fédération des Mouvements Personne D Abord du Québec Fédération des Mouvements Personne D Abord du Québec VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET ÉQUITABLE Bonjour, je me présente, Louise Bourgeois, présidente de la Fédération des Mouvements Personne

Plus en détail

Une version Word, modifiable, de ce document peut vous être envoyée sur simple demande par mail à l adresse : observatoire-metallurgie@uimm.

Une version Word, modifiable, de ce document peut vous être envoyée sur simple demande par mail à l adresse : observatoire-metallurgie@uimm. Une version Word, modifiable, de ce document peut vous être envoyée sur simple demande par mail à l adresse : observatoire-metallurgie@uimm.com Accord national du 13 novembre 2014 relatif à la formation

Plus en détail

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse Institut de la jeunesse Madrid Les débuts de toute chose sont toujours petits. Cicéron La

Plus en détail

guide PRATIquE Un salaire égal pour un travail de valeur égale guide pour une évaluation non DIscrImInante des emplois à prédominance féminine

guide PRATIquE Un salaire égal pour un travail de valeur égale guide pour une évaluation non DIscrImInante des emplois à prédominance féminine guide PRATIquE Un salaire égal pour un travail de valeur égale guide pour une évaluation non DIscrImInante des emplois à prédominance féminine Un guide résultat d un large travail collectif : Ce guide

Plus en détail

Article. Bien-être économique. par Cara Williams. Décembre 2010

Article. Bien-être économique. par Cara Williams. Décembre 2010 Composante du produit no 89-503-X au catalogue de Statistique Canada Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe Article Bien-être économique par Cara Williams Décembre 2010 Comment obtenir

Plus en détail

Écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes dans la fonction publique : sous le prisme des inégalités de genre

Écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes dans la fonction publique : sous le prisme des inégalités de genre MINISTÈRE DE LA DÉCENTRALISATION ET DE LA FONCTION PUBLIQUE études, recherche et débats Mars 2015 Écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes dans la fonction publique : sous le prisme des inégalités

Plus en détail

Cette année, l inflation à 0% tombait à pic. Elle a donné le «LA» aux NAO 2015!

Cette année, l inflation à 0% tombait à pic. Elle a donné le «LA» aux NAO 2015! 2 mars 2015 Actualité sociale Épisode 2 Parlons de votre salaire, de son évolution. Obsédées par le contrôle de la masse salariale, les entreprises ne s engagent plus sur l avenir. Les salaires ne sont

Plus en détail

ACCORD RELATIF A L'EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUE

ACCORD RELATIF A L'EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUE PREAMBULE ACCORD RELATIF A L'EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUE Dans le prolongement de la loi du 9 mai 2001 relative à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, de l'accord

Plus en détail

SUPPRESSION DES ÉCARTS DE RÉMUNÉRATION ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

SUPPRESSION DES ÉCARTS DE RÉMUNÉRATION ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES SUPPRESSION DES ÉCARTS DE RÉMUNÉRATION ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES Comment répondre aux nouvelles obligations et faire de l égalité professionnelle un levier pour plus de performance? Ce guide est le

Plus en détail

I. Entrée en vigueur de l avenant salaires n 21 à compter du 1 er novembre 2013

I. Entrée en vigueur de l avenant salaires n 21 à compter du 1 er novembre 2013 Les salaires minima applicables à compter du 1 er janvier 2015 CCN n 3241 En résumé : I. Entrée en vigueur de l avenant salaires n 21 à compter du 1 er novembre 2013 L avenant n 21 sur les salaires minima

Plus en détail

Retentissement de la réforme de l'ircantec 2008 sur la retraite des Praticiens Hospitaliers.

Retentissement de la réforme de l'ircantec 2008 sur la retraite des Praticiens Hospitaliers. Retentissement de la réforme de l'ircantec 2008 sur la retraite des Praticiens Hospitaliers. Dr Raphaël BRIOT ; Dr Jean GARRIC Syndicat National des Praticiens Hospitaliers d'anesthésie-réanimation RÉSUMÉ

Plus en détail

ANNEXE 3 ANALYSE DU QUESTIONNAIRE «EGALITE FEMMES-HOMMES» EN DIRECTION DES AGENT-E-S DU CONSEIL GENERAL DE L ESSONNE (NOVEMBRE-DECEMBRE 2011)

ANNEXE 3 ANALYSE DU QUESTIONNAIRE «EGALITE FEMMES-HOMMES» EN DIRECTION DES AGENT-E-S DU CONSEIL GENERAL DE L ESSONNE (NOVEMBRE-DECEMBRE 2011) ANNEXE 3 ANALYSE DU QUESTIONNAIRE «EGALITE FEMMES-HOMMES» EN DIRECTION DES AGENT-E-S DU CONSEIL GENERAL DE L ESSONNE (NOVEMBRE-DECEMBRE 2011) 76 INTRODUCTION En mai 2007, le Conseil général de l Essonne

Plus en détail

Sommaire. L entrée en vigueur de l avenant n 21 sur les salaires minima au 1 er novembre 2013

Sommaire. L entrée en vigueur de l avenant n 21 sur les salaires minima au 1 er novembre 2013 informations sociales octobre novembre décembre 2013 Dans le cadre du mandat qu elle reçoit du FNCIP-HT, la Fédération Nationale de l Habillement informe chaque trimestre les entreprises à jour de paiement

Plus en détail

LE BAROMÈTRE DES FEMMES MANAGERS

LE BAROMÈTRE DES FEMMES MANAGERS LE BAROMÈTRE DES FEMMES MANAGERS Introduction Objectifs de l étude Les Essenti Elles, le réseau des femmes managers de BPCE S.A., a souhaité lancer un nouveau Baromètre concernant les Femmes Managers en

Plus en détail

COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE

COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE COMMISSION DE L ÉQUITÉ SALARIALE Dossier n o : 6726 FRA Québec, le : 20 février 2013 Membres : Marie Rinfret, présidente Sophie Raymond, commissaire Personne salariée Partie plaignante et Centre d accueil

Plus en détail

Améliorer la gouvernance des Services Publics d'emploi pour de meilleurs résultats sur l'emploi

Améliorer la gouvernance des Services Publics d'emploi pour de meilleurs résultats sur l'emploi Améliorer la gouvernance des Services Publics d'emploi pour de meilleurs résultats sur l'emploi Congrès Mondial de l AMSEP Istanbul, 6 mai 2015 Sylvain Giguère, Directeur de la division LEED, OCDE Pourquoi

Plus en détail

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Page1 Volume 4, numéro 1 Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Extraits de «Endettement étudiant : État des lieux, déterminants et impacts», Fédération étudiante universitaire

Plus en détail

Quel est le temps de travail des enseignants?

Quel est le temps de travail des enseignants? Quel est le temps de travail des enseignants? Dans les établissements publics, les enseignants donnent, en moyenne et par an, 779 heures de cours dans l enseignement primaire, 701 heures de cours dans

Plus en détail

OSGOODE HALL LAW SCHOOL Université York MÉMOIRE PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL

OSGOODE HALL LAW SCHOOL Université York MÉMOIRE PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL OSGOODE HALL LAW SCHOOL Université York MÉMOIRE PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL À : &' 1$,'6 M. Richard Drouin, O.C., c.r. Président, Commission d examen sur la rémunération des juges 2CVTKEM,/QPCJCP DATE :

Plus en détail

Les évolutions du lien salarial dans les organisations contemporaines. François PICHAULT HEC-Ecole de gestion de l ULg/ ESCP-EAP, Paris

Les évolutions du lien salarial dans les organisations contemporaines. François PICHAULT HEC-Ecole de gestion de l ULg/ ESCP-EAP, Paris Les évolutions du lien salarial dans les organisations contemporaines François PICHAULT HEC-Ecole de gestion de l ULg/ ESCP-EAP, Paris Plan 0. La fin d'un modèle de référence 1. Développement des nouvelles

Plus en détail

Modifications du Code du travail par la loi N 2014-873 du 4 août 2014

Modifications du Code du travail par la loi N 2014-873 du 4 août 2014 FM 14/08/14 Modifications du Code du travail par la loi N 2014-873 du 4 août 2014 Article L1153-5 L employeur prend toutes dispositions nécessaires en vue de prévenir les faits de harcèlement sexuel, d

Plus en détail

Berne, le 15 avril 2014. Secrétariat d Etat à la formation, à la recherche et à l innovation Monsieur Josef Widmer Effingerstrasse 27 3003 Bern

Berne, le 15 avril 2014. Secrétariat d Etat à la formation, à la recherche et à l innovation Monsieur Josef Widmer Effingerstrasse 27 3003 Bern Berne, le 15 avril 2014 Secrétariat d Etat à la formation, à la recherche et à l innovation Monsieur Josef Widmer Effingerstrasse 27 3003 Bern par: stefanie.haab@sbfi.admin.ch Prise de position de l association

Plus en détail

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale»

Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale» Comité sectoriel de la Sécurité sociale et de la Santé Section «Sécurité sociale» CSSS/09/102 DÉLIBÉRATION N 09/055 DU 1 ER SEPTEMBRE 2009 RELATIVE À LA COMMUNICATION DE DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL PAR

Plus en détail

L emploi des femmes bruxelloises : aperçu des inégalités de genre

L emploi des femmes bruxelloises : aperçu des inégalités de genre Observatoire bruxellois de l Emploi Avril 2010 L emploi des femmes bruxelloises : aperçu des inégalités de genre Bien que l activité féminine soit en augmentation constante en Belgique, force est de constater

Plus en détail

Âge effectif de sortie du marché du travail

Âge effectif de sortie du marché du travail Extrait de : Panorama des pensions 2013 Les indicateurs de l'ocde et du G20 Accéder à cette publication : http://dx.doi.org/10.1787/pension_glance-2013-fr Âge effectif de sortie du marché du travail Merci

Plus en détail

Evaluation du dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale. Résumé MAEE

Evaluation du dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale. Résumé MAEE MAEE RAPPORT FINAL Evaluation du dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale Résumé Agnès Lambert, Raphaël Beaujeu, Helena Stucky de Quay, Didier Beaufort, Moctar Ahmed, Riad Bensouiah, Ralison

Plus en détail

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE MÉMOIRE DU CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES AOÛT 2009

Plus en détail

Rapport du comité d experts du Québec sur les moyens de pérenniser le système de retraite

Rapport du comité d experts du Québec sur les moyens de pérenniser le système de retraite Le 19 avril 2013 Rapport du comité d experts du Québec sur les moyens de pérenniser le système de retraite Le comité d experts a été formé vers la fin de 2011, et on lui a donné le mandat de formuler des

Plus en détail

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS :

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : ÉLÉVATION DES PLAFONDS À PARTIR DU 1 ER JANVIER 2002

Plus en détail

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Communauté locale de la Vallée de la Missisquoi Nord MRC de Memphrémagog Ce que les chiffres

Plus en détail

MANIFESTE POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000 EMPLOIS À LA CLÉ! DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DU PORTAGE SALARIAL

MANIFESTE POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000 EMPLOIS À LA CLÉ! DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DU PORTAGE SALARIAL MANIFESTE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DU PORTAGE SALARIAL POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000 EMPLOIS À LA CLÉ! POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : 600 000

Plus en détail

TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI?

TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI? INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES E n s e l i m i t a n t à u n e présentation graphique simple et en insistant sur les déterminants de l'offre et de la demande, on expliquera l'analyse néoclassique du fonctionnement

Plus en détail

DESCRIPTIF DU DOCUMENT. Déploiement Nouveau système de rémunération au 01.01.2009-13 ème salaire

DESCRIPTIF DU DOCUMENT. Déploiement Nouveau système de rémunération au 01.01.2009-13 ème salaire 13 EME SALAIRE 13 EME SALAIRE - ETAT DE GENEVE Confidentiel Etat de Genève 23/01/2009 DESCRIPTIF DU DOCUMENT Phase du projet Domaine État du document Version actuelle Déploiement Nouveau système de rémunération

Plus en détail

Part des salaires dans la valeur ajoutée

Part des salaires dans la valeur ajoutée NOTE CGT SUR LES SALAIRES ET LE POUVOIR D ACHAT Augmenter les salaires pour renouer avec la croissance Montreuil, le 18 juin 2013 On ne peut pas parler salaires sans parler coût du capital. Dans une économie

Plus en détail

La diffusion des technologies de l information et de la communication dans la société française

La diffusion des technologies de l information et de la communication dans la société française La diffusion des technologies de l information et de la communication dans la société française Étude réalisée par le Centre de Recherche pour l'étude et l'observation des Conditions de Vie (CREDOC) pour

Plus en détail

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DES FINANCES PUBLIQUES

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DES FINANCES PUBLIQUES CFP 004M C.P. P.L. 28 Budget du 4 juin 2014 MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DES FINANCES PUBLIQUES Dans le cadre des consultations particulières portant sur le projet de loi 28 Loi concernant principalement

Plus en détail

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010 LES RETRAITES en france Dossier d information Avril 2010 LES RETRAITES en france Dossier d information Avril 2010 Contact presse Éva Quickert-Menzel 01 44 38 22 03 Sommaire Chiffres-clés des retraites...

Plus en détail

Une école adaptée à tous ses élèves

Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS Une école adaptée à tous ses élèves PLAN D'ACTION EN MATIÈRE D'ADAPTATION SCOLAIRE Québec Ministère de l'éducation Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS

Plus en détail

Direction des Ressources Humaines 14/10/04 CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF

Direction des Ressources Humaines 14/10/04 CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF SOMMAIRE PREAMBULE P. 4 DISPOSITIONS GENERALES : I. Généralités P. 05 I.1. Définition de la classification P. 05 I.2. Relation classification emploi P. 05 I.3.

Plus en détail

Équité salariale. 21 décembre e 2006. Équité salariale

Équité salariale. 21 décembre e 2006. Équité salariale Bulletin Info-e o-expr xpress Équité salariale Équité salariale Les échelles de traitement sont corrigées depuis le 21 décembre e 2006 À la suite de la décision de la Commission de l équité salariale (CES),

Plus en détail

Entretien avec Jean-Paul Betbéze : chef économiste et directeur des études économiques du Crédit agricole, est membre du Conseil d'analyse économique

Entretien avec Jean-Paul Betbéze : chef économiste et directeur des études économiques du Crédit agricole, est membre du Conseil d'analyse économique Faut-il reculer l âge de la retraite? Entretien avec Jean-Paul Betbéze : chef économiste et directeur des études économiques du Crédit agricole, est membre du Conseil d'analyse économique Entretien avec

Plus en détail

Charte européenne pour la qualité des stages et des apprentissages

Charte européenne pour la qualité des stages et des apprentissages Charte européenne pour la qualité des stages et des apprentissages www.qualityinternships.eu Préambule Etant donné que:! la passage des jeunes des études au marché de l'emploi devient de plus en plus compliqué

Plus en détail

Répartition des coûts du compte de pass-on par catégorie de consommateurs

Répartition des coûts du compte de pass-on par catégorie de consommateurs Répartition des coûts du compte de pass-on par catégorie de consommateurs Coûts et caractéristiques de la consommation Plan de travail 1. Retour sur le suivi de la rencontre du 17 mai 1.1 Illustration

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Accord professionnel

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Accord professionnel MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Accord professionnel SOCIÉTÉS D ASSURANCES ACCORD DU 13 MAI 2013 RELATIF À LA MIXITÉ ET

Plus en détail

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université Version finale Présentée au Syndicat général des professeurs et professeures de l Université de Montréal (SGPUM)

Plus en détail

Qui sont les enseignants?

Qui sont les enseignants? Extrait de : Regards sur l'éducation 2008 : Panorama Accéder à cette publication : http://dx.doi.org/10.1787/9789264040649-fr Qui sont les enseignants? Merci de citer ce chapitre comme suit : OCDE (2009),

Plus en détail

ANALYSE DU PROJET DE LOI NO 42

ANALYSE DU PROJET DE LOI NO 42 ANALYSE DU PROJET DE LOI NO 42 Loi regroupant la Commission de l équité salariale, la Commission des normes du travail et la Commission de la santé et de la sécurité du travail et instituant le Tribunal

Plus en détail

Contributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions

Contributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions Contributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions Contributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions Présentation Rassemblant les syndicats et associations

Plus en détail

NOTE DE SYNTHÈSE DU REM (INFORM)

NOTE DE SYNTHÈSE DU REM (INFORM) NOTE DE SYNTHÈSE DU REM (INFORM) Politiques, pratiques et données statistiques sur les mineurs isolés étrangers (MIE) dans les États membres de l UE et en Norvège 1. INTRODUCTION Cette note de synthèse

Plus en détail

Assurances collectives

Assurances collectives ?Votre guide de référence Assurances collectives samsongroupeconseil.com Votre partenaire de parcours Introduction Au printemps 2006, neuf syndicats d enseignement débutaient un processus de désaffiliation

Plus en détail

La réforme des pensions expliquée

La réforme des pensions expliquée La réforme des pensions expliquée TABLE DES MATIÈRES 1. LA PENSION ANTICIPÉE... 2 1.1. SITUATION AVANT LA RÉFORME... 2 1.2. SITUATION À PARTIR DU 1 ER JANVIER 2013... 2 1.3. LES MESURES DE TRANSITION...

Plus en détail

L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47.0

L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47.0 L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47. Résumé La question de la position des consommateurs vis-à-vis du commerce international a été abordée en particulier par deux

Plus en détail

Rapport sur le budget du Québec

Rapport sur le budget du Québec le 21 avril 2005 Rapport sur le budget du Québec Faits saillants Introduction Taux d imposition d une société est augmenté Instauration d un taux d imposition pour la petite entreprise Les taux de la taxe

Plus en détail

Le Régime volontaire d épargne-retraite (RVER) du Québec Aperçu du régime d épargne-retraite offert par l employeur dévoilé récemment

Le Régime volontaire d épargne-retraite (RVER) du Québec Aperçu du régime d épargne-retraite offert par l employeur dévoilé récemment Le Régime volontaire d épargne-retraite (RVER) du Québec Aperçu du régime d épargne-retraite offert par l employeur dévoilé récemment Voici un résumé du projet de loi n o 80 Loi sur les régimes volontaires

Plus en détail

SEP 2B juin 20. Guide méthodologique de calcul du coût d une prestation

SEP 2B juin 20. Guide méthodologique de calcul du coût d une prestation SEP 2B juin 20 12 Guide méthodologique de calcul du coût d une Sommaire Préambule 3 Objectif et démarche 3 1 Les objectifs de la connaissance des coûts 4 2 Définir et identifier une 5 Calculer le coût

Plus en détail

COMMUNICATION SUR LE PROGRES GLOBAL COMPACT

COMMUNICATION SUR LE PROGRES GLOBAL COMPACT COMMUNICATION SUR LE PROGRES GLOBAL COMPACT NOVEMBRE 2013 2 Le mot de la direction Lorsque nous avons fondé NEXEO, nous avions déjà une expérience significative du métier de la prestation intellectuelle

Plus en détail

ARVHA 2 avril 2012 Etude sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans le secteur de l'architecture Maison de l'architecture

ARVHA 2 avril 2012 Etude sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans le secteur de l'architecture Maison de l'architecture ARVHA 2 avril 2012 Etude sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans le secteur de 1 - Préconisations pour faciliter le démarrage de la création mettre en place une option «création

Plus en détail

La loi du 1% au Québec et son impact sur la formation 1

La loi du 1% au Québec et son impact sur la formation 1 La loi du 1% au Québec et son impact sur la formation 1 Daniel Parent, McGill ASDEQ, 13 mai 2010 1 Mes remerciements à Thomas Lemieux pour m avoir fourni quelques un des graphiques apparaissant dans cette

Plus en détail

LES PRESTATIONS D ASSURANCE TRAITEMENT (Pour une invalidité de 104 semaines et moins)

LES PRESTATIONS D ASSURANCE TRAITEMENT (Pour une invalidité de 104 semaines et moins) FÉDÉRATION DU PERSONNEL DE SOUTIEN DE L ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR GUIDE POUR LES MEMBRES DU PERSONNEL DE SOUTIEN DES COLLEGES LES PRESTATIONS D ASSURANCE TRAITEMENT (Pour une invalidité de 104 semaines et

Plus en détail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 21 novembre 2012 à 14 h 30 «Pénibilité. Transition emploi-retraite. Elaboration de cas-types pour les projections.» Document N 6 Document de travail,

Plus en détail

Notes de recherche de l

Notes de recherche de l Notes de recherche de l DÉCEMBRE 2009 La situation du régime complémentaire de retraite de l industrie de la construction du Québec François L Italien, Doctorant, Département de sociologie, Université

Plus en détail

Régime de retraite Québec pour les Cris de la Baie James et les Naskapis. Brochure aux employés

Régime de retraite Québec pour les Cris de la Baie James et les Naskapis. Brochure aux employés Octobre 2008 Régime de retraite Québec pour les Cris de la Baie James et les Brochure aux employés Mercer (Canada) limitée Table des matières Section 1. Introduction... 1 Section 2. Admissibilité et participation

Plus en détail

ALLOCATIONS POUR FRAIS D'EMPLOI

ALLOCATIONS POUR FRAIS D'EMPLOI 2041 GP N 50688#14 DOCUMENT POUR REMPLIR LA DÉCLARATION DES REVENUS DE 2012 Ce document n'a qu'une valeur indicative. Il ne se substitue pas à la documentation officielle de l'administration. ALLOCATIONS

Plus en détail

Agenda annuel des informations / consultations du CE

Agenda annuel des informations / consultations du CE La question du DRH Agenda annuel des informations / consultations du CE Un certain nombre d informations et/ou consultations annuelles ou trimestrielles obligatoires doivent être mises en œuvre par l employeur,

Plus en détail

Baromètre : Le bien être psychologique au travail

Baromètre : Le bien être psychologique au travail Contacts Ifop : Rudy BOURLES/Isabelle MANDERON 6-8, rue Eugène Oudiné 75013 Paris tél 01 45 84 14 44 fax 01 45 85 59 39 Etude 23384 Baromètre : Le bien être psychologique au travail Septembre 2008 vague

Plus en détail

Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres PROJET DE RAPPORT

Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres PROJET DE RAPPORT PARLEMENT EUROPÉEN 2014-2019 Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres 12.11.2014 2014/0000(INI) PROJET DE RAPPORT sur l égalité entre les femmes et les hommes au sein de l'union européenne

Plus en détail

Les salariés de l économie sociale et solidaire

Les salariés de l économie sociale et solidaire L'Économie sociale et solidaire Les salariés de l économie sociale et solidaire L'EMPLOI SALARIÉ L ESS, un employeur déterminant de l économie régionale 20 Relative précarité de l emploi dans l ESS 22

Plus en détail

Décembre 2011. Nord-du-Québec

Décembre 2011. Nord-du-Québec Enquête sur les besoins de main-d œuvre et de formation des entreprises du secteur de l industrie de l information, de l industrie culturelle, des finances, des assurances, des services immobiliers et

Plus en détail

Projet de loi n o 30 (2003, chapitre 25)

Projet de loi n o 30 (2003, chapitre 25) PREMIÈRE SESSION TRENTE-SEPTIÈME LÉGISLATURE Projet de loi n o 30 (2003, chapitre 25) Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales et modifiant la Loi sur le régime de

Plus en détail

INFORMATION A07-CFS-I-D6

INFORMATION A07-CFS-I-D6 INFORMATION A07-CFS-I-D6 D6 SECTEUR NÉGOCIATION Équité salariale Diverses conséquences du versement des ajustements Présenté au conseil fédéral spécial du 12 mars 2007 Mises-à-jour : 26 avril 2007 2 avril

Plus en détail

Mutuelle obligatoire p.2. p.4 NUMÉRO 1 - JUILLET 2013

Mutuelle obligatoire p.2. p.4 NUMÉRO 1 - JUILLET 2013 Mutuelle obligatoire p.2 Dividendes et RSI p.4 NUMÉRO 1 - JUILLET 2013 1 Actualités AVEC COGEP, VOUS ETES BIEN ENTOURéS Face à l accélération du monde économique et aux nombreux défis que vous devez relever,

Plus en détail

I Des indicateurs figurant dans le rapport de situation comparée

I Des indicateurs figurant dans le rapport de situation comparée 1/13 Dans le cadre des dispositions issues du code du travail, il est établi une synthèse du plan d actions. I Des indicateurs figurant dans le rapport de situation comparée Salaires annuels moyens de

Plus en détail

Le tableau présente 6 processus de la gestion des ressources humaines et un volet communication:

Le tableau présente 6 processus de la gestion des ressources humaines et un volet communication: OUTIL 9. LISTE NON-EXHAUSTIVE D EXEMPLES D ACTIONS DIVERSITÉ PAR DOMAINE RH [ OUTILS ] Ce document propose des pistes d action ainsi que des points d attention pour favoriser l égalité des chances au sein

Plus en détail

LE SAVIEZ-VOUS 1) LA C.S.C.A.

LE SAVIEZ-VOUS 1) LA C.S.C.A. LE SAVIEZ-VOUS Etre adhérent du Sycaest, c est bien entendu bénéficier de nombreux services et prestations. Mais c est aussi participer au financement de la Chambre Syndicale des Courtiers d Assurances

Plus en détail

RAPPORT SUR LES COLLABORATEURS

RAPPORT SUR LES COLLABORATEURS RAPPORT SUR LES COLLABORATEURS PRÉSENTÉ PAR M. XAVIER ROQUES SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA QUESTURE (ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE) ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L ASSOCIATION DES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX DES PARLEMENTS

Plus en détail