Chapitre 5 : Freud et l'inconscient

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1 Chapitre 5 : Freud et l'inconscient

2 Introduction I. L'angoisse selon la théorie freudienne II. Les émotions selon la théorie freudienne III. Les mécanismes de défense

3 I. L'angoisse Rappel du ça, du moi et du surmoi ÇA : - partie du psychisme où résident les pulsions sexuelles et agressives - existe depuis la naissance - confond réalité / fantasme - fonctionne selon le principe de plaisir - cherche à diminuer la tension, éviter la douleur, procurer le plaisir - agit impulsivement

4 L'angoisse MOI : - se forme en second - distingue clairement réalité / fantasme - fonctionne selon le principe de réalité - calme les pulsions du ça - représente la raison et la sagesse - joue le rôle de médiateur entre le ça et le surmoi

5 L'angoisse SURMOI : - le dernier à se développer et se développe durant l'enfance et l'adolescence - fonctionne selon le principe de morale ou de perfection - représente la voix de la moralité, les règles émises par les parents, la société et le pouvoir des autorités

6 L'angoisse Exemple pour illustrer les 3 systèmes de la structure de la personnalité : Le ça dit : «Je veux cela et je le veux tout de suite.» Le surmoi : «Tu ne peux pas l'avoir parce que c'est mauvais pour toi.» Et le moi : «Voyons! Tu pourras l'avoir en partie, mais plus tard.»

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8 L'angoisse L'angoisse : Force le moi à recourir à ses mécanismes de défense. Submerge le moi et lui fait vivre une expérience traumatisante. Nous ne sommes pas forcément conscients de ce qui cause notre angoisse, mais nous avons conscience de cette angoisse. Donc selon Freud, l'angoisse est une expérience subjective consciente.

9 L'angoisse On distingue 3 sortes d'angoisse en fonction de leur source : 1. L'angoisse devant un danger réel 2. L'angoisse névrotique (= trouble dans le fonctionnement du système nerveux) 3. L'angoisse morale

10 L'angoisse 1. L'angoisse devant un danger réel : Vient du monde extérieur et représente une réelle menace pour la personne Situation réellement angoissante -> nous apprend à réagir par la fuite ou le combat Elle a son utilité car elle donne un signal d'alarme au moi pour lui faire prendre les mesures nécessaire pour échapper au danger Si le moi ne peut éviter le danger, la personne se trouve submergée par l'angoisse -> expérience traumatisante

11 2. L'angoisse névrotique : Provient de l'intérieur de la personne -> de son ça L'angoisse La personne a peur des conséquences qui se produiraient si son moi venait à perdre la maîtrise des pulsions du ça Sans punitions pour nos actes impulsifs, sans développement d'un surmoi, il n'y aurait aucune raison d'avoir peur de nos propres pulsions -> le ça prend le dessus L'angoisse névrotique est très difficile à éliminer par rapport à l'angoisse vu précédemment, principalement parce que la personne qui en souffre ne peut pas éviter le danger aussi facilement. Car se danger se trouve, d'une certaine façon en elle-même, elle ne peut donc le fuir ou le combattre

12 L'angoisse 3. L'angoisse morale : Perçue généralement comme un sentiment de culpabilité ou de honte La source du danger n'est ni la réalité extérieur, ni les pulsions du ça, mais plutôt le surmoi, et en particulier la conscience morale Selon Freud, il est possible qu'une personne ait peur de son propre surmoi. Si elle a commis auparavant des actes que son surmoi réprouve, elle peut avoir peur de ce dernier

13 II. Les émotions Les émotions sont en lien étroit avec les pulsions --> engendrent le plaisir ou la douleur, l'attachement et l'affection (satisfaction), l'aversion et la haine (frustration) La fierté ou la honte dépendent aussi des pulsions. Quand par exemple, une personne dépasse les satisfactions de son surmoi, elle pourra satisfaire des pulsions sexuelles (-> fierté). Mais si la personne n'obéit pas aux règles de son surmoi, elle devient un obstacle à la satisfaction de ses pulsions sexuelles (-> honte)

14 Les émotions Freud dit également qu'il est possible d'éprouver de l'amour et de la haine à l'égard d'une même personne -> sentiments ambivalents (sentiments opposés) Les personnes qui veulent soulager leur conscience morale vont faire en sorte d'attirer sur elles une punition extérieure. Freud a voulu montrer que les êtres humains étaient capable de faire preuve d'une grande imagination pour détourner leur angoisse névrotique ou morale -> C'est ainsi qu'il a élaboré sa conception des mécanismes de défense.

15 III. Les mécanismes de défense (MDD) Nous avons vu que la personne -> angoisse 1) dans le cas où -> désirs du ça -> interdit de la morale 2) lorsque la réalité -> exigences -> capacités d'adaptation -> son moi cherchera à modérer les tensions -> mécanismes de défense MDD : 2 caractéristique : 1) nier + déformer la réalité 2) phénomènes inconscients

16 Mécanisme de défense Freud : les mécanisme de défense du moi -> utiles + nécessaire pour échapper à des conflits désagréables + angoisse nuisible quand troubles émotionnels ou comportements autodestructeurs Freud décrit 17 mécanismes de défenses, mais nous allons en voir 8

17 Mécanisme de défense 1. Le refoulement : empêche une idée, une émotion, un souvenir menaçant -> conscience Exemple : refouler souvenir d'enfance «refoulement» se mordre la langue -> ne pas révéler secret coupable = l'effort que fait le moi -> garder caché pensées + sentiments honteux -> dans l'inconscient -> la personne = pas consciente Psychodynamique : ceux qui disent -> ne jamais se souvenir rêves ou jamais fantasmes sexuels -> recours au refoulement Le refoulement = base de tous mécanismes de défense

18 Mécanisme de défense 2. La projection : refouler les pulsions surmoi considère -> honteuses ou menaçantes et les attribuer -> quelqu'un d'autre Exemple 1 : garçon déteste son père (pulsion agressive) -> angoissé de ne pas aimé la personne dont il dépend (conscience morale) -> père (défense du moi) -> «il ne l'aime pas» Exemple 2: personne mal à l'aise -> attirance sexuelle -> membres ethnie différente -> projeter son embarras sur eux -> «ces gens ont l'esprit mal tourné : ils ne pensent qu'au sexe»

19 Mécanisme de défense 3. La formation réactionnelle : transformer un sentiment suscitant de l'angoisse -> sur plan inconscient -> en son contraire -> sur plan conscient Exemple 1 : personne excitée -> images érotiques (manifestation du ça) -> affirmera -> ton indigné -> P. = dégoutants (réaction du moi et du surmoi) Exemple 2 : une femme a peur d'admettre qu'en réalité elle n'aime pas son mari -> se raccrochera -> plan conscient -> croyance qu'elle l'aime Le plus souvent, quand formation réactionnelle -> sentiment conscient = excessif -> la personne «en fait trop» -> ne peut s'empêcher d'exagérer ce qu'elle ressent

20 Mécanisme de défense 4. La fixation et la régression : le maintien + le retour d'un individu -> stade primitif de son développement psychique Freud : la personnalité se développe -> stades -> naissance -> maturité (frustration + anxiété) -> si sentiments = trop intenses -> développement normal = interrompu -> l'enfant -> fixé au stade en cours Exemple 1 : l'enfant -> indéfiniment -> dépendre des autres / expérience traumatisante -> causer régression Exemple 2 : garçon (8ans) -> divorce de ses parents -> anxieux -> recommence à sucer son puce ou se cramponner aux autres Exemple 3 : adulte -> parfois fixations partielles -> ne dépassent jamais -> se ronger les ongles Certains régressent -> quand -> soumis -> fortes tensions -> comportements = immature -> se mettre en colère à la moindre contrariété.

21 Mécanisme de défense 5. Le déni : le refus de reconnaître qu'une chose désagréable se produit sous nos yeux. -> il entretient l'illusion d'invulnérabilité -> il explique des comportements autodestructeurs ou dangereux

22 Mécanisme de défense 6. L'intellectualisation : sert à transformer un problème concret auquel nous ne voulons pas faire face en un problème théorique très abstrait, plus vague et moins menaçant. -> il atténue le problème.

23 Mécanisme de défense 7. Le déplacement et la sublimation : ce sont des processus pas lesquels une pulsion délaisse un objet pour s'orienter vers un autre -> plus accessible ou moins menaçant. -> décharger une pulsion sur quelque chose ou quelqu'un -> déplacer une pulsion -> quand le déplacement sert à un but supérieur utile, il porte le nom de sublimation

24 Mécanisme de défense 8. La rationalisation : donne une explication moralement acceptable à une action dont les véritables motifs sont refoulés.

25 Conclusion Selon Freud, les mécanismes de défense protègent le moi contre l'angoisse mais entrainent par ailleurs une perception faussée de soi-même ou du monde extérieur. -> Cela nous montre la diversité des personnalités : les défenses permettent à certains individus d'agir adéquatement alors qu'elles causent des troubles chez d'autres.