La motivation scolaire «La motivation scolaire, selon VIAU (1994), est l ensemble des déterminants qui

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1 La motivation scolaire «La motivation scolaire, selon VIAU (1994), est l ensemble des déterminants qui poussent l élève à : S engager activement dans le processus d apprentissage ; à adopter les comportements qui le conduiront vers la réalisation de ses objectifs d apprentissage ; à persévérer devant les difficultés.» Pour résumer, la motivation est «l ensemble des mécanismes qui déterminent le déclanchement d un comportement» (Fenouillet & Lieury, 2013) Un enfant motivé est un enfant impliqué totalement dans une activité = procuration de bien être & plaisir La motivation est la «condition préliminaire, sur laquelle repose l engagement de l apprenant dans son processus d apprentissage» (Sauvé, 2010) En quoi la motivation est-elle l élément indispensable de la réussite scolaire? 1

2 COMPOSANTES DE LA MOTIVATION DANS LE CONTEXTE SCOLAIRE Raisons d être motivé : recevoir une récompense, aimer surprendre, avoir un intérêt pour une matière particulière, gagner l approbation, avoir de bonnes notes ou éviter les mauvaises notes, faire plaisir à ses parents/professeurs Deux théories de la motivation (Richard DECI, professeur de psycho et sciences sociales) La motivation intrinsèque : comportements de l élève uniquement motivés par l intérêt et le plaisir d apprendre = Autodéterminée pour l élève Se manifeste par la «curiosité de l apprenant». S il y a récompense, la motivation intrinsèque diminue. Elle peut correspondre aux situations où les élèves sont plutôt acteurs = impliqués dans une tâche. 3 types de motivation intrinsèque : 1. Motivation intrinsèque à la connaissance = associer au plaisir de découvrir, d apprendre. 2. Motivation intrinsèque à l accomplissement = défi sur soi-même ( compétition), surpassement de soi 3. Motivation intrinsèque à la stimulation = besoin de sensation, excitation, plaisir sensoriel (ex : les manèges, cinéma dynamique, les thrillers ) La motivation extrinsèque : l élève agit dans l intention d obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de l activité même (récompense, des bonnes notes/éviter les mauvaises, faire plaisir à ses parents/professeurs) = Contrainte pour l élève. Elle correspond à l élève ordinaire qui est un peu spectateur du cours. 2

3 Le monde scolaire dominé principalement par la motivation extrinsèque : Inadéquation entre motivation manifeste de l élève et les performances scolaires, = série de contraintes pour contrôler l apprentissage de l élève Elle peut être très puissante dans un contexte scolaire : un élève peut bien travailler à l école dans le but d obtenir de bonnes notes ou bien pour faire plaisir à ses parents. La motivation intrinsèque correspond plutôt aux activités extrascolaires. Dans le contexte scolaire, la motivation n est pas forcément liée au plaisir d apprendre mais malheureusement souvent synonyme de contrainte. La théorie du sentiment d efficacité personnel (SEP) ou théorie d auto-efficacité de Bandura : renvoie aux jugements que les élèves se font de leur capacité à réaliser des ensembles d actions requises pour atteindre des performances attendues. Il est à l origine d un apprentissage fiable et solide. Il se développe à travers le vécu d expériences maitrisées et réussies. La motivation est essentiellement régie par le SEP. Il se distingue de l estime de soi (regard que l on a de soi) tandis que le SEP est spécifique aux compétences dans un domaine. Ex : un élève chouchouté par ses parents et adoré par ses amis va avoir une bonne estime de lui-même, mais ce même élève peut se sentir moyen ou même nul en anglais ou en éducation physique et sportive. Son SEP est alors moyen voire nul dans ces matières 3

4 LES DIFFICULTES DE MOTIVATION ET LEURS CONSEQUENCES A L ECOLE La contrainte tue l intérêt l activité pratiquée avec plaisir par un élève perdra de son intérêt si elle est réalisée sous la contrainte. Les principaux types de contraintes utilisées dans le contexte scolaire = la récompense, les limites temporelles, la recherche de valorisation Ne pas tomber dans la redondance : La répétition permet la rétention de l information mais une activité de répétition au moyen d exercices peut être monotone. Les élèves ne sont pas tous en «état d apprendre» et en tout cas, pas de la même manière. Le désir d apprendre qui relève généralement d un phénomène de mimétisme, d identification à l autre, d appartenance à un groupe fera la motivation d un élève. Mais certains élèves, parce qu ils n acceptent pas le doute (accepter de remettre en cause ce qu ils croyaient savoir), ils sont incapables de patience dans la recherche, ne peuvent accepter de ne pas tout comprendre, parce qu ils ont peur de l échec ou encore peur de s exposer au regard d autrui, se trouvent alors dans l incapacité d accéder à la motivation. Pour que la motivation existe, il faut que l élève trouve un sens à l acte d apprendre. 4

5 SUSCITER LE DESIR D APPRENDRE : LES CHOIX PEDAGOGIQUES DE L ECOLE Le jeu = intrinsèquement motivant puisque le joueur trouve plaisir dans l activité. Le jeu se distingue donc des autres méthodes pédagogiques parfois perçues par l apprenant comme «monotones voire harassantes» et qui font «contrepoids à sa motivation envers l objectif de l apprentissage» L apprentissage actif : Mise en activité de l élève -> notion de plaisir -> persévérance -> favorise la coopération. Valoriser la motivation intrinsèque est préférable pour obtenir des comportements plus persévérants (passionnés) et des attitudes coopératives. Cône d apprentissage de Dale : l expérimentation (cf schéma) 5

6 L autodétermination et la perception de la compétence : l enseignant doit réussir à favoriser l autodétermination de l élève tout en lui permettant de percevoir qu il gagne en compétence Aider l élève à reprendre confiance en lui L école active (Alfred BINET) : l autonomie de l élève, le plaisir qu il a à découvrir par lui-même, de se questionner, de chercher suscite la curiosité = dynamique du «connaître». La construction d une identité de classe et la pédagogie du projet (FREINET, MONTESSORI, DECROLY) = rendre la classe ludique, «surprendre» l élève (les savoirs enseignés sont magiques) Favoriser le tâtonnement expérimental, promouvoir l activité des groupes dans les apprentissages Les enseignants «engagés», qui montrent un réel investissement, de l enthousiasme et de la satisfaction dans l acte d enseigner permettront le plus souvent aux jeunes de réussir à condition que ces derniers comprennent ce qu on attend d eux. But = captiver son audience! Si l enseignant : - Dégage le sens profond de ce qu il enseigne ; - Annonce ses objectifs en termes clairs et compréhensibles par l élève ; - Parvient à aider à apprendre, à organiser la réussite de ses élèves - A les rassurer, à leur donner confiance - A penser l évaluation «positive» Alors Motivation, envie d apprendre 6