Parce qu ensemble nous pouvons mieux agir

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1 L e c o u r a n t a l t e r n a t i f t r a v e r s e l e S u d e n c o n t i n u n 43 JUILLET 2006 nouvelle formule Impôts sur la fortune ISF actu contribuables assujettis (seuil ) : une augmentation de 18 % en deux ans grâce à la hausse des prix de l immobilier On va pas foncièrement les plaindre, c est la loi du marché... Millionnaires en dollars 0,15 % de la population mondiale détient près du quart de la richesse et en 10 ans leur nombre a plus de doublé. Attention rien qu en patrimoine financier, hors résidence principale Neurotechnologie Bientôt une puce RFID (Radio Frequency IDentification) dans votre téléphone portable et dans vos achats. Enfin la fin du code barre et de la caissière... L obsession de la croissance nous fait oublier que la vie est une fête. Bientôt, la fin de tous les récalcitrants à la consommation grâce aux publicités ciblées! Mondialisation Conditions de travail déplorables, salaires de misère payés en retard, heures supplémentaires excessives, déni du congé hebdomadaire, conditions de sécurité et d hygiènes exécrables... Bilan 2 morts, 150 blessés et 14 usines textiles brûlées au Bangladesh, usines qui produisent notamment des vêtements pour H&M. (Rappel le salaire minimum de ces ouvrières et ouvriers est de 10,40 euro par mois). Agriculture biologique Dans le nouveau projet de cahier des charges européen, tolérance de présence d OGM (0,9 %) et possibilité de recourir à des produits chimiques comme les pesticides. De plus ce projet de règlement européen s imposerait aux autres labels, notamment AB en France. Enfin une agriculture biologique qui respecte les lois de la vie... Libéralisation égale explosion des prix : Suppression des tarifs réglementés de l électricité pour les entreprises, les professionnels et les collectivités. Entre 2001 et 2006 les prix libres ont augmenté de 75,6% contre 10,57 % pour les prix régulés (étude de NUS Consulting) sera le tour de vis pour les particuliers... D une logique de coût marginal à une logique du prix du marché... Crise profonde des institutions Condamné dans l affaire des marchés publics, plus grosse affaire de financement illicite des partis politique, Guy Drut a bénéficié d une amnistie individuelle de la part du Président de tous les français Jacques Chirac pour services rendus à la nation, c est peut être pour ça que Paris n a pas eu les Jeux Olympiques en La Roumanie s est vu reporter son adhésion à la Communauté Européenne pour motif d une justice encore trop proche du pouvoir. Nous ne sommes pas tous égaux devant la justice... Commerce équitable au Mondial 2006 Une maison close de m² à Berlin, 70 l entrée pour l individu, 50 pour la prostituée après les prix sont libres entre les deux parties consentantes. Les Allemands sont moins hypocrites que les Français. Semaine du développement durable Sensibiliser les citoyens sur les questions d environnement le tout en une semaine, mais que fait-on de l économie et du social et surtout des pratiques entrepreunariales? Est-il judicieux de faire parcourir 9000 km aux ingrédients d un simple yaourt à la fraise? Changements climatiques Les émissions de gaz carbonique ont crû de 15% entre 1990 et 2002 En septembre 2005, au-dessus de l Antarctique, le trou dans la couche d ozone était de 27 millions de km², soit une taille proche du record observé en 2003 (28 millions de km2, environ toute l Amérique du Nord). La fatalité n est pas de mise... Parce qu ensemble nous pouvons mieux agir Les choses bougent autour du réseau en ce moment : du côté d Alliances-Provence, le réseau des Amap, qui suite a une crise de croissance, a fait face à une année d exercice difficile de la démocratie, le conduisant à une assemblée générale risquant la scission et qui heureusement se termine par une volonté partagée par tous de réorganiser l association pour l adapter à son développement. Du côté des acteurs du commerce équitable, qui continuent de consolider leur collectif provençal, et parallèlement la création d un collectif régional Minga. Et cette volonté de construire des formes de regroupement va au-delà de la consommation responsable, puisque sous l impulsion de l Apeas une vingtaine d acteurs de l économie solidaire co-construit une «charte des acteurs de l économie solidaire en région PACA» que vous trouverez en ligne sur notre site ( Si nous participons à l ensemble de Séon, territoire en devenir terrain glissant ces dynamiques de regroupement, c est parce que nous sommes convaincus que nous pouvons porter collectivement un projet de développement alternatif pour notre région. Et puisque cette volonté est l objet-même de l association, nous organisons le 14 octobre 2006 une assemblée générale extraordinaire, afin de redéfinir l organisation et les statuts de l Apeas pour l ouvrir davantage aux acteurs et aux dynamiques de regroupement. De cette assemblée générale doit naître une nouvelle organisation plus proche des préoccupations de ses membres et un nouveau CA totalement réorganisé. C est pourquoi dès à présent nous vous invitons à prendre part à ce chantier et à nous rejoindre pour que l Apeas soit demain ce que vous en ferez. EDITO UNE COUPE DU MONDE alternative et solidaire? Ne croyez pas ce qu on raconte : la coupe du monde de football n est pas plus un grand rendez-vous fraternel et pacifique qui exalte l esprit sportif que l aboutissement du sport spectacle lucratif où se côtoient mondialisation et nationalisme. Ou plutôt le football médiatique c est les deux! Le proverbe latin «du pain et des jeux» pourrait à merveille s appliquer aux temps présents, entre les revendications sur le pouvoir d achat et les grandes communions sportives. Mais ce serait réduire le rêve d un monde meilleur à son plus bas niveau : celui de peser dans l ordre consumériste. Alors que cette aspiration populaire peut-on encore parler d utopie? - amène nécessairement d autres exigences si l on veut sortir des rapports de rivalités et d accaparation qui minent l espèce humaine : repenser la démocratie comme le fait du peuple autant que des élus et des institutions, reconsidérer la richesse et organiser son partage équitable, changer notre rapport à la matière et à la vie... Pourtant en d autres lieux que dans le petit écran, le football a des vertus certaines pour ceux qui le pratiquent, pour leurs familles, pour le tissu associatif, bref pour le territoire. Certains utopistes prétendent même qu il peut être un levier de changement : «faire passer le jeu avant l enjeu du résultat» apprend-on sur le site de la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail Et preuve qu une autre mondialisation est possible, à commencer par le foot, s est tenu fin juin en Autriche le Championnat du Bruno Lasnier bruno.lasnier@apeas.fr monde de football amateur. Dans cette coupe du mondelà, «les 18 joueurs de l équipe sont inscrits sur la feuille de match et l entraîneur peut procéder à sept changements. Ainsi, tout le monde joue, chaque joueur est reconnu et responsabilisé». Et pour prouver que le foot peut même permettre de faire société ensemble : «on joue ensemble et on vit ensemble, toutes les équipes sont hébergées dans le même espace et partagent ensemble les repas et autres moments festifs. La rencontre, le partage et la convivialité sont placés au coeur de l événement». Si c est pas du sport alternatif et solidaire ça... Les 19, 20 et 21 mai derniers a eu lieu le Festival de l Art des lieux, organisé par Arènes sur le bélvédère de Séon à Marseille. Une plongée salutaire dans les «quartiers nord», qui permet de faire tomber nombre de représentations sur ces quartiers, et de mettre en lumière un morceau de territoire, magique par sa situation géographique et sa qualité paysagère, ignoré de beaucoup et voué à être aménagé prochainement. Vue la capacité des pouvoirs publics à faire des aménagements urbains en prenant en compte d autres intérêts que ceux des populations concernées, on peut remercier Arenes de son initiative. Car ce festival a été l occasion d ouvrir la nécessaire part de rêve qui accompagne toute mise en question d un territoire, afin qu il devienne ce que ceux qui y vivent veulent en faire. Cédric Lefebvre cedric.lefebvre@apeas.fr Fabrice Sanchez fabrice.sanchez@apeas.fr Point de vue et images du monde Les 19, 20 et 21 mai dernier s est déroulé le festival de l Art des Lieux, sur le Belvédère de Séon. Depuis sept ans l association Arènes, regroupant des sociologues, urbanistes et artistes, réfléchit au devenir des territoires charnières entre les populations, les quartiers, les époques... Après les Hauts de Sainte-Marthe, la Cayolle, la Bégude et d autres... c est le Bélvédère de Séon, cette longue bande de terre abrupte qui sillone entre Plan d Aou au nord et La Cabucelle au sud, en contournant le centre commercial Grand Littoral qui a été offerte en pâture à plusieurs dizaine d artistes, plasticiens, musiciens, photographes, animateurs, promeneurs, architectes...

2 E N S E M B L E FA I S O N S S O C I É T É CONSOMMATION RESPONSABLE Le bonheur paradoxal de Gilles LipovetskY Essai sur LA SOCIÉTÉ D hyperconsommation Le philosophe Gilles Lipovetsky définit trois cycles principaux dans l évolution récente des comportements des consommateurs. Le cycle I de la consommation de masse commence autour des années 1880 et s achève avec la seconde guerre mondiale. En lieu et place des petits marchés locaux, se constituent les grands marchés nationaux rendus possibles par les infrastructures modernes de transport et de communication et par la mise en place de procédés industriels mécanisés contribuant à l augmentation de la productivité. Le cycle II se construit au cours des trente glorieuses correspondant aux trois décennies de l aprèsguerre. Cette période est marquée par une exceptionnelle croissance économique et une élévation du niveau de productivité : accession progressive des foyers aux produits ménagers (réfrigérateur, lave-linge ), au téléphone, à la télévision, à l automobile, création des premiers hypermarchés. Le cycle III démarre au début des années 80. C est le stade de l hyperconsommation, la dépendance totale du consommateur par rapport à l omnimarchandisation du monde, la grande distribution, les médias, la tyrannie des marques, la société de l hyperindividualisme. Et Gilles Lipovetsky d écrire : «Un Homo consumericus de troisième type voit le jour, une espèce de turbo-consommateur décalé, mobile, flexible, largement affranchi des anciennes cultures de classe, imprévisible dans ses goûts et ses achats, à l affût d expériences émotionnelles et de mieux-être, de qualité de vie et de santé, de marques et d authenticité, d immédiateté et de communication. La consommation intimisée a pris la relève de la consommation honorifique dans un système où l acheteur est de plus en plus informé et infidèle, réflexif et «esthétique». L esprit de consommation a réussi à s infiltrer jusque dans le rapport à la famille et à la religion, à la politique et au syndicalisme, à la culture et au temps disponible. Tout se passe comme si, dorénavant, Par Marc Alphandéry, membre d Alliance Provence marc.alphandery@wanadoo.fr la consommation fonctionnait tel un empire sans temps mort dont les contours sont infinis.» Certes, il met en avant l alterconsommation comme un mouvement dissident du modèle frénétique de la surconsommation. Mais il réduit l émergence de ce groupe de consommateurs à des tendances de l hyperindividualisme contemporain, concluant : «l alterconsumérisme ne fait qu accomplir l essence de la société d hyperconsommation». J ai été séduit par cet essai mais je ne peux me résigner à ses conclusions pessimistes et sans perspectives. Car je crois profondément que la consommation responsable n est pas qu une approche individuelle. C est aussi un mouvement collectif, certes émergeant ; c est une autre façon d appréhender la société. La consommation responsable contribue à bousculer un système basé uniquement sur la marchandisation, le profit, notre destruction, celle de notre planète. Certes le chemin est long. Il passe par une transformation profonde de nos valeurs et de notre façon de vivre. TOURISME SOLIDAIRE L émergence d une forme de «tourisme responsable et solidaire» à Madagascar Par Nathalie Maisonneuve, coordinatrice de Respect respect@neuf.fr «Le tourisme est comme le feu : il peut faire cuire ta soupe, il peut aussi brûler ta maison.» Proverbe asiatique. En 1950, 25 millions de touristes parcouraient le monde pour le découvrir ou s adonner aux délices du farniente et du dépaysement. Cinquante ans plus tard, ils sont 700 millions à sillonner la planète et, si les prévisions de l Organisation mondiale du tourisme (OMT) se vérifient, ils seront un milliard en 2010, 1,6 en Aujourd hui, avec plus de 12% du PIB international et 200 millions d emplois, le tourisme est la première industrie de la planète. Permettra-t-elle aux pays du Sud d améliorer leur niveau de vie économique, dans une perspective de développement durable? Seulement si le développement touristique est mené de manière à associer les populations autochtones, pour qu elles soient parties intégrantes du projet depuis son origine. C est cette nouvelle forme de tourisme émergente depuis quelques années que l on appelle «tourisme responsable et solidaire». Parlons d une initiative menée par l ONG «L Homme & l Environnement» à Madagascar. Située au Sud du Parc National de Mantadia, 12km après le carrefour d Andasibe, Vohimana abrite une biodiversité exceptionnelle. Cette zone subit de très fortes pressions anthropiques du fait de la pauvreté extrême des Betsimisaraka l habitant, et l ONG a fait le pari d harmoniser le rapport entre l homme et la nature, en préservant et valorisant les ressources naturelles tout en impliquant les populations locales. Depuis 2002, elle y mène un programme de développement écotouristique. Une association d écotourisme a été constituée «Merci Vohimana» réunissant les représentants des groupes impliqués dans le tourisme : les gestionnaires du gîte d accueil, les guides, les porteurs, les artisans, les apiculteurs... Au sein de Merci Vohimana se prennent les décisions concernant les avancées du programme écotouristique, sous forme de démocratie participative. Un droit d entrée de Ariary (2000 Ariary = Fmg = 1 euros ) a été instauré, entièrement reversé pour le développement touristique de la réserve. Ainsi, les visiteurs pourront découvrir l artisanat local avec le groupe des femmes dans les différents villages de Vohimana, la ferme et la pépinière expérimentale pour le reboisement du corridor forestier, la distillerie où sont produites les huiles essentielles à base de plantes médicinales locales, ils pourront parcourir les 20 km de sentiers balisés en compagnie d un guide local, spécialiste de la faune et de la flore locales, ou tout simplement, profiter des piscines naturelles de la rivière Sahatandra. Au cœur de la forêt tropicale humide de la réserve, une structure d accueil «Le relais du naturaliste» entièrement construite avec des matériaux locaux (bois et feuilles de falafa, «l arbre du voyageur») permet de recevoir une vingtaine de personnes. Une faible capacité pour privilégier l accueil de visiteurs curieux, amoureux de la nature, avides de rencontres et d échanges culturels, d authenticité. 2 Encore à ses balbutiements, le projet a déjà permis de créer une trentaine d emplois directs et indirects au sein de la réserve. Et le fonds de développement communautaire reversé entièrement à l association Merci Vohimana pour chaque séjour solidaire organisé permettra d accélérer le développement économique de la zone. Un projet exemplaire pour toutes ces initiatives de développement touristique communautaire émergentes de part et d autre dans le monde. L association Respect ( vous fournira toutes les informations nécessaires pour effectuer un voyage solidaire d une dizaine de jours dans les réserves gérées par l ONG l Homme et l Environnement.

3 E N S E M B L E FA I S O N S S O C I É T É éco-construction L habitat de qualité environnementale Par Gérard Rintjema, directeur d Associés Durables g.rintjema@wanadoo.fr A l aube du XXI ème siècle, le droit à un habitat (et un lieu de travail) de qualité pour tous n est pas encore acquis. Des nuisances de tous ordres persistent : bruit, manque d hygiène, inconfort, mauvaise qualité de l air intérieur, utilisation de matériaux malsains (amiante, plomb, formaldéhyde, benzène ). Les conséquences sont claires, un habitat mal conçu, avec des matériaux malsains et/ou construit sur un terrain pollué nuit à la santé, mais il peut aussi nuire à l environnement et au cadre de vie : défiguration des paysages, gaspillage de l énergie, dégradation des ressources naturelles. Comment construire l habitat de demain sans compromettre l avenir des générations futures? Après les problèmes liés à l amiante, à la légionellose, au radon et au moment où la maîtrise de l énergie redevient une préoccupation cruciale du fait de l augmentation des prix du gaz et du pétrole et de la lutte contre l effet de serre, le temps n est-il pas venu de substituer aux critères de rentabilité immédiate, des objectifs de qualité architecturale durable? Peut-on imaginer, en ce début de millénaire de «nouveaux» habitats pour mieux vivre? Des habitats prenant en compte le confort et la qualité de vie, mais aussi l esthétisme et la protection de l environnement? Oui, il existe des moyens simples, efficaces et économiques pour améliorer notre habitat. Mais le public reste encore très mal informé, d où la création de cette rubrique dans La Dynamo. Comment faire construire une maison qui respecte la santé et qui s intègre visuellement, économiquement et écologiquement à l environnement? Comment restaurer un bâtiment en respectant l identité du lieu et en utilisant de bons matériaux? Comment maîtriser ses consommations et comment mettre en œuvre des énergies renouvelables? Cette nouvelle rubrique aura pour but de vous sensibiliser à l éco-construction. Café-décroissance La décroissance sera végétarienne ou ne sera pas Par François Vion, objecteur de croissance moringa@no-log.org Je vous parlais le mois dernier du niveau de vie marocain en citant un indice universel qui est le prix du kilo de viande. Vous comprendrez que le végétarien que je suis ne fut pas assez orthodoxe et impoli au point de refuser de la viande, systématiquement offerte - hospitalité marocaine oblige - sachant que celle-ci coûte une journée de salaire le kilo! Sans même parler de «qualité de viande» : quelle proportion de la viande consommée dans les pays riches est issue d animaux ayant brouté l herbe chaque jour ou ayant seulement vu la lumière du soleil sans en être effrayés? Voilà un projet essentiel de décroissance : boycottons la (sur-)consommation de viande, afin de ramener celle-ci au niveau de celle de nos grands-pères qui ne s en portaient pas plus mal, reconnaissez-le, ou à celle actuelle des pays africains! Cela nous permettrait peut-être de rester plus dignes et cohérents en parlant de la misère du tiers monde... La surbouffe est criminelle! Par exemple, la consommation de foie gras - produit ignoble issu de la souffrance animale - a été multipliée par huit en vingt ans! 50 euros le kilo de viande, voilà qui paraît un prix un peu plus juste, plus «correct», bien que la souffrance ne devrait pas pouvoir être évaluée. Et quelque chose me dit que, même si le moindre morceau de cadavre animal atteignait ce prix-là, «nous» continuerions à en manger, comme le Marocain moyen s efforce de le faire. Souvenez-vous de la scène du film «Soleil Vert» ou le vieux protagoniste d un monde futur pleure à la vue d un morceau de boeuf! J en réfère à cet inconscient collectif et primaire qui pousse les hommes à croire que leur santé et leur virilité proviennent de la chair des animaux qu ils mangent. Ces derniers temps la radio FM nous assène de pubs pour des steacks industriels ridiculisant les végétariens, suivies de très près (curieuse coïncidence) par de la propagande du lobby de la viande sous forme de pseudo-information santé qui affirme que nous ne mangeons pas assez de viande. On croit rêver! Ces «nutritionnistes» soutiennent que les sondages concernant la consommation de viande en France sont faussés car les calculs seraient basés sur le poids total de l animal, alors que près de la moitié est considérée comme déchet! Les arguments pseudo-scientifiques eux, font toujours le poids pour les masses. Le côté rassurant de cette campagne d intox est qu elle révèle que les marchands de cadavres sont inquiétés de la baisse de la consommation de viande en France. ESB, fièvre porcine, grippe aviaire auront peut-être fait réfléchir quelques-uns 50 le kilo, c est pas cher! Et les producteurs s en accommoderont! Ils freineront peut-être le gigantisme industriel dans lequel la production de viande s est engagée depuis un certain temps. Des chaînes de la mort peuvent tuer et découper jusqu à 700 cochons à l heure! Et cette mort qui s infiltre dans la terre jusqu à rendre l eau toxique L élevage produit en France 300 millions de tonnes de déjections par an. Voyez la Bretagne avec ses 25 millions de cochons, cinq fois plus 3 que d habitants! Et de l eau nitratée dans la terre, les rivières, la mer et les robinets! L Eldorado des embouteilleurs d eau minérale et des gestionnaires-pollueurs-nettoyeurs-marchands d eau courante qui gonflent la facture sous prétexte de frais d assainissement et qui, rappelons-le, sont les plus grosses valeurs boursières de France! Du Maroc à Vivendi en passant par Suez, tout ça pour dire que tout se tient : stoppons le carnage et l on arrêtera peut-être d empoisonner la Terre, en voulant en tirer un maximum de rendements agricoles, dont 60% de la production mondiale servira à nourrir des animaux d élevage maltraités, dégénérés, dopés, terrorisés! Sachez en outre qu il faut une dizaine de protéines végétales pour produire une seule protéine animale. L élevage contribue donc à l appauvrissement des ressources protéiniques de la planète, c est-à-dire à la famine. D autre part, on ne peut pas être contre les OGM et manger de la viande, sachant que la nourriture de base du bétail est le tourteau de soja, essentiellement OGM et importé des Etats-Unis! J omets volontairement la viande bio tant sa part de marché est négligeable, et rappelle au passage qu elle n est en rien un gage de qualité en terme de méthodes d élevage. Les élevages intensifs provoquent la souffrance de milliards d animaux et polluent l air et la terre. Le pâturage est cause de désertification en Afrique et de déboisement en Amérique du Sud. On tue trois millions d animaux chaque jour en France! Et il suffit d avoir fait de la «récup» de supermarché pour avoir une idée de la quantité monstrueuse de viande qui est jetée chaque jour pour avoir dépassé la date fatidique. Alors je prends à témoins objecteurs de croissance et écologistes de tous bords pour dire en paraphrasant l autre que la décroissance occidentale du XXIème siècle sera végétarienne ou ne sera pas.

4 suite de Ensemble faisons société T E R R I T O I R E S S O L I D A I R E S Finances solidaires Pourquoi les CIGALES sont sorties du label FINANSOL? Par Dominique Carliez, Président de Garrigue et de la fédération des Cigales dcarliez@nnx.com Un des fondements d une économie solidaire réside dans le fait que la qualité de la relation prime sur l objet de la relation. Mais plus on s écarte du terrain où cette relation se joue, plus on a besoin de recourir à des moyens extérieurs pour s assurer de cette qualité... Il en est ainsi, par exemple, du commerce équitable : la qualité du produit vendu ne permet pas de le différencier d un objet de même aspect mis sur le marché par une société qui exploite le producteur et son environnement ; seules diffèrent la nature des relations entre les acteurs de la chaîne productionconsommation et la satisfaction que chacun d eux retire de l échange. Encore faut-il connaître les processus d échange... Lorsque je suis en relation directe avec un partenaire en circuit court, je connais ses pratiques, ses forces et ses faiblesses, et je n ai pas besoin d exiger de lui un certificat de bonne conduite! Plus je m éloigne de lui, plus ce certificat devient nécessaire. Telle est la fonction du label, prothèse en quelque sorte pour pallier un défaut de relation : plus la distance entre producteur et consommateur sera grande, et dans «le club Cigales n est pas un «produit» mais une méthode de mise en relation directe de l épargnant avec l entrepreneur» le domaine de la «finance solidaire», la distance entre épargnant et entrepreneur, plus on devra démontrer par label interposé la qualité relationnelle du produit. Ainsi en va-t-il du label Finansol comme de tous les autres : il est destiné à attester de la qualité d un «produit financier» que l épargnant n a pas les moyens de connaître parce que trop éloigné de lui. Or le club Cigales n est pas un «produit» mais une méthode de mise en relation directe de l épargnant avec l entrepreneur. Par sa nature-même il assure donc ce que le label entend réaliser, une garantie de transparence et de solidarité : le caractère de transparence est évident puisque le cigalier décide lui-même ; quant à la garantie de solidarité, la visée des Cigales permettre au citoyen-épargnant d exercer son pouvoir d investisseur est antinomique d une délégation laissée à des «experts» pour juger du degré de sa solidarité. Le cigalier est signataire d une charte et choisit en conscience et avec d autres, après en avoir librement débattu, d utiliser son épargne en faveur d entreprises «respectueuses de l être humain et de son environnement». Les Cigales sont sorties du label Finansol, pourquoi donc avoir attendu 2006 pour prendre cette décision? Dans ses premières années d existence, il s était établie une symbiose (au risque d entretenir une certaine confusion) entre le label et l association Finansol ellemême dont la Fédération des Cigales est membre fondateur ; il pouvait sembler naturel d être partie prenante de l un comme de l autre. Maintenant que le label a acquis une certaine notoriété et attire de plus en plus d opérateurs financiers extérieurs au mouvement de l économie solidaire, il devient important de bien marquer par ce retrait la distinction entre «produits labellisés» et pratiques solidaires. 13 Bouches-du-Rhône La Friche Belle de mai passe en Scic Redynamisation globale du projet Friche Par Fred Kahn, journaliste à la Friche La Belle de Mai Extraits de l article paru dans le «journal de la Friche la Belle de Mai» n 4, avril-mai-juin-juillet 2006 fkahn@lafriche.org L îlot III de la Friche La Belle de Mai abrite un projet culturel polymorphe qui regroupe quelques 60 structures, soit 400 personnes environ (producteurs, compagnies, artistes, techniciens, opérateurs, médiateurs) répartis sur près de m 2. Depuis 1992, cet ensemble est dirigé et développé par une association, le Système Friche Théâtre. L îlot III entre dans une nouvelle phase de développement avec la constitution d une Scic (Société Coopérative d Intérêt Collectif) qui devrait permettre d inventer de nouvelles formes de multipartenariat et de gouvernance du site. La forme associative a longtemps représenté un idéal de gestion démocratique et participative des projets. Mais en fait, ce statut entérine souvent de simples relations de «délégation» entre la puissance publique et des opérateurs. [...] La Société Coopérative d Intérêt Collectif [...] permet de s ancrer dans le local tout en pensant dans le global. Elle mêle les approches macro et microéconomiques et vise à développer des formes d économies productrices de richesses tout autant «marchandes» que sociales et solidaires. Pour ce faire, elle rassemble autour de la même table l ensemble des partenaires, les usagers et les organisations publiques et collectives qui deviennent ainsi véritablement co-gestionnaires de la structure. L objectif n est pas le développement d un équipement, mais le développement du territoire (au sens le plus large du terme) sur lequel il est implanté. «Notre ambition est de démontrer que nous n investissons pas un bâtiment, mais un morceau de ville, déclare ainsi l architecte Patrick Bouchain qui accompagne la mutation de la Friche. Nous allons transformer ce morceau de ville et prouver qu un projet culturel fait partie du projet urbain». Une autre vision de la gouvernance La création d une Scic devrait réinterroger l organisation et la structuration du projet Friche. Un projet de longue haleine. «Nous en sommes à une étape de travail et de concertation externe (puissance publique, partenaire privé) et interne (résidents), explique Béatrice Simonet, Secrétaire générale de SFT (Système Friche Théâtre). Avec la Scic nous cherchons à structurer une forme de développement qui intègre de manière équilibrée tous les partenaires individuels, collectifs et publics. Le projet se construit avec les collectivités publiques. Sans cette légitimité institutionnelle nous ne pourrions pas initier une telle démarche. Mais nous devons surtout intégrer les associations et les individus qui, dans la Friche et dans ses multiples proximités, ont participé et participent à cet édifice commun». «Nous allons transformer ce morceau de ville et prouver qu un projet culturel fait partie du projet urbain» En interne, la Scic permettrait de gérer dynamiquement la diversité et la multiplicité des situations. [...] Le changement de statut n a donc rien d anecdotique. Philippe Foulquié, directeur de SFT : «Le passage juridique de l association à la Scic s inscrit dans la redynamisation globale du projet. Elle nous permettra de réaffirmer le caractère collectif de cette aventure et nous réinscrira dans une forme d engagement pour faire en sorte, comme le déclare Patrick Bouchain, que nous puissions fabriquer nous-mêmes la ville». La Ville de Marseille, partenaire fondateur, resterait propriétaire des lieux, mais elle confierait, via un bail emphytéotique, la responsabilité foncière à la SCIC. Les acteurs du site deviendraient ainsi producteurs de leur propre développement. «Par exemple, sur la construction du nouveau restaurant, nous sommes maître d ouvrage, explique Béatrice Simonet. La Scic pourra porter des opérations d aménagement tout en respectant un cahier des charges fixé avec la Ville et nos autres partenaires». La SCIC entend bien ainsi développer un modèle économique, marchand mais non lucratif, capable de maximiser l investissement public en mutualisant, autant que faire se peut, les fonctions et les dépenses, mais aussi en croisant d autres modes de financements et d autofinancements, notamment par la concession de droits d utilisation pérennes pour des activités ayant leurs propres modèles économiques (logements, commerces, cinémas ). Un quartier à part entière Matthieu Poitevin a dessiné les contours architecturaux de ce projet urbain. Il lui a donné sa cohérence, sans le confisquer. [...] Ce quartier, tout en restant ancré dans son projet artistique, va s ouvrir à des organismes sportifs et socioculturels, à des services privés aux personnes, à des commerces de proximité et culturels, à du logement et de la résidence hôtelière La Friche est un espace à la fois public et privé. Il doit être habité, mais aussi facilement traversé. Patrick Bouchain : «Nous sommes en train d installer un équipement sportif (parcours, lieux d escalade et de gymnastique) sur le site. Nous n envisageons pas un équipement enclavé et grillagé, mais au contraire quelque chose de totalement diffus sur l ensemble du site. Ce morceau de ville a vocation à être un espace de pratique, mais aussi de circulation et de liaison entre le quartier de la Belle de Mai, le projet Euroméditerranée et le reste de la ville». [...] 4

5 83 VAR T E R R I T O I R E S S O L I D A I R E S 7 ème Fête de la Bio et du naturel à Correns les 19 et 20 août 2006 L empreinte écologique, un concept à partager! L organisateur est l association des Maîtres Vignerons Bio de Correns, créée en l an Son but est de promouvoir et de valoriser l agriculture biologique sur la commune. Elle est chargée de communiquer sur le sujet tant auprès du grand public que des scolaires, des institutionnels ou des professionnels de la filière. Elle est adhérente de l association AgriBio- Var qui fait elle-même partie de l association régionale Bio de Provence. La Fête de la Bio et du Naturel aura lieu pour la 7ème fois le 3ème week-end d août (les 19 et 20 pour cette année), elle est destinée au grand public. Environ 80 exposants sont attendus, dans divers secteurs : alimentation, vin et bière bio, éco-constuction, énergies renouvelables, bio-carburants, recyclage, vêtements, produits de soin et de beauté, librairie, travail du bois, du cuir, de la pierre, associations... Une douzaine de tables rondes ou de causeries est prévue, ainsi que des animations pour petits et grands. Une restauration aura lieu sur place dont un grand buffet à base de fleurs et de plantes le samedi soir, qui sera suivi d une soirée avec un Paysan Conteur du Var qui racontera qu en labourant le champ de son grand-père, il y a trouvé des trésors Des balades dans les vignes Bio en compagnie des vignerons qui vous expliqueront pourquoi et comment ils cultivent seront organisées, elles seront suivies de la dégustation (avec modération) des vins Bio de Correns. Avec cette 7ème édition, les organisateurs veulent recadrer la fête autour du thème paysan/nature et lui donner une ligne directrice. Le thème retenu est celui de l empreinte écologique : nous produisons, consommons, jetons, gaspillons à un rythme que la planète ne pourra plus supporter longtemps. Comment, par des gestes au quotidien, pouvons-nous faire baisser, individuellement et collectivement, notre impact sur les ressources de la Terre qui s épuisent? Autrement dit comment vivre avec une seule Planète?, car actuellement si tous les habitants de la Terre vivaient comme des Européens l humanité consommerait l équivalent de trois planètes et cinq s ils vivaient comme des Américains! L objectif des tables rondes, des conférences, des produits et services exposés, des animations est de donner des pistes, de faire réfléchir les visiteurs dans un esprit non pas moralisateur mais pédagogique et même pourquoi pas ludique Connu pour ses engagements en faveur de l environnement, le comédien-humoriste Marc Jolivet, parrainera l événement en jouant le rôle de candide dans les tables rondes et conférences. Souvent, les scientifiques et les techniciens utilisent un langage qui peut étonner les néophytes, aussi Marc Jolivet se fera-t-il un plaisir de poser tout haut des questions que tout le monde se pose tout bas et il participera ainsi à l assimilation par chacun de principes de bon sens à suivre pour le Par Christine Mayer, Chargée de mission Développement Durable mayerchristine@wanadoo.fr bien de tous. C est en tant que citoyen conscient que ce sont les Hommes qui ont les cartes en main que Marc Jolivet apportera, amicalement, sa pierre à l édifice. Notez dès à présent ces deux jours dédiés à notre futur et à celui de nos enfants et petits-enfants. Témoignez, par votre présence, de l importance que vous accordez à la Planète. Contact Pour toute information, me contacter au & , par mél à mayerchristine@wanadoo.fr, ou par courrier à M V B C Mairie Correns. 06 Alpes-Maritimes Coopération décentralisée France-Togo solidaires Comment promouvoir des solidarités territoriales Nord-Sud? Il s agit là d une question qui doit être approchée à la fois par les acteurs associatifs et par les acteurs institutionnels : municipalités, communautés d agglomération, départements, régions. La Coopération décentralisée fait intervenir un acteur supplémentaire : l Etat, avec ses mécanismes de cofinancements de projets où interviennent déjà des collectivités locales, souvent des municipalités, qui au Nord et au Sud construisent entre elles des démarches de solidarité. Le chantier inter-génération, qui cet été réunira au Togo une trentaine de jeunes et d adultes de Grasse et de Mouans-Sartoux, a pour objet la construction d une école à Kétapui un des nombreux villages oubliés d Afrique. Les partenariats entre associations paysannes ici et là-bas sont nombreux et de longue date, ils témoignent des efforts d autopromotion de la société rurale. Un objectif essentiel est d agir là où nous vivons pour qu une solide prise de conscience se fasse afin d éviter les impasses de l humanitaire et de l assistanat, en agissant pour un vrai développement solidaire. Ce projet de solidarité réunit en 2006 différents partenaires associatifs membres du Collectif des solidarités 2000 : Association MAS (Méditerranée-Afrique-Solidarité) à Mouans-Sartoux, Association Générations Afrique à Grasse, Office Municipal d Action pour la Jeunesse de Mouans-Sartoux et le Service jeunesse de Grasse. Cette démarche bénéficie d un appui particulier de la Ville de Mouans-Sartoux qui apporte des co-financements spécifiques à partir des ressources du 1% eau. L eau, l école, la vie Après deux années d efforts pour collecter des fonds, MAS et la commune de Mouans-Sartoux, qui affecte l équivalent de 1% du produit de la régie municipale de l eau à des actions de développement, financent en 2004 le forage nécessaire pour que le village dispose d une fontaine d eau potable. Budget du chantier : euros. En Juillet et Août 2004, la ferme Sichem accueille un groupe de quatorze jeunes de Grasse et de Mouans- Sartoux ainsi qu un groupe d adultes de MAS qui participent à l inauguration de la fontaine de Kétapui. Ces quatorze jeunes découvrent l Afrique à partir de l expérience des acteurs locaux du développement. Ils participent à l effort du village par un chantier de solidarité : travail de reboisement, fabrication de briques en terre stabilisée, animation de rencontres amicales avec les enfants et les jeunes de Sichem et Kétapui. Ils sont accueillis au Bénin par Godfrey Nzamujo directeur et créateur du centre agrobiologique Songhaï, qui est l une des expériences les plus fécondes du développement en Afrique. En 2006, construction de l école MAS et la ville Mouans-Sartoux s engagent de nouveau pour financer en partie la construction de l école. Le chantier 2006 verra sous la conduite de Sichem la construction en briques de terre stabilisée de trois salles de classe ainsi que des sanitaires, des tables et des bancs. Le budget est de euros, une demande de «dans cette relation d amitié, nous avons autant à recevoir qu à donner» co-financement a été adressée au Ministère des Affaires Etrangères au titre de la coopération décentralisée, elle a reçue pour l instant un avis très favorable. Par Yves Ferry, Président d ACS 2000 ferry.yves@laposte.net Renforcer nos partenariats Les liens qui se sont constitués avec nos partenaires africains sont profonds et parfois anciens. Ce séjour a pour objectif de les renforcer. De faire connaître ici les capacités et les compétences de nos partenaires. De dire que nos démarches ne sont pas celles de l assistanat. Et que dans cette relation d amitié nous avons autant à recevoir qu à donner. La restitution du séjour est donc un objectif important de notre démarche : un film sur les expériences de Sichem et Kétapui, un film sur la présentation du centre Songhaï, une exposition photos, la publication d un livre de voyage, des interventions dans les écoles, les collèges et les lycées, et à l occasion d une soirée institutions partenaires tenter une conclusion (provisoire), et envisager de nouvelles perspectives pour ce projet. 5

6 T E R R I T O I R E S S O L I D A I R E S 04 Alpes-de-Haute-Provence Hautes-Alpes Chansons des pays du verdon Par Bernard Gillet, co-président de l Apeas bernard.gillet@apeas.fr En ce mois de juillet 2006, sera fêté le 42ème anniversaire de «l orchestre» animé par Pierre Méric, à l origine de l association Les Grands Chemins en «C est encore ce qui est le plus près de chacun d entre nous, ce qui est le plus petit, qui est le plus important. Ce n est pas la «grandeur» à l écart des «autres». La réussite de l artiste n est-elle pas plutôt de parvenir à ce que toutes les créations locales se rejoignent, se connaissent et s entraident, que le «public» apprenne à faire ses propres oeuvres, et que l Art soit fait pour TOUS... parce que TOUS auront eu la possibilité de se mettre à la portée de l Art». (Mars 1979) C est sur ce principe qu une forte expérience a été réalisée, des savoir-faire acquis en commun avec villages, associations et habitants des Pays du Verdon, autour de la Chanson vivante... Chant profond de la Provence allié à la langue et la poésie française et multilingue, porté par la guitare et autres instruments de musique, exprimé autant par le traditionnel provençal ou la bonne chanson française que par le Jazz et la Pop-Music, associé aux cours et ateliers ouverts à tous depuis 29 ans, contribuant par l animation rurale au développement solidaire du pays. «Chansons des Pays du Verdon» donne depuis un an déjà une dimension nouvelle à cette utopie réalisée. L objectif étant le développement de la pratique de la Chanson Vivante dans le Verdon, à partir de l histoire locale et des modes de vie de ses habitants, mais aussi de la musique, des chants et des poèmes composés localement. Cela grâce à un programme d apprentissage-transmission-création-diffusion, toute l année et ouvert aux associations, aux musiciens, aux chanteurs, aux poètes amateurs et professionnels de tout type de répertoire. Le programme est articulé autour du Centre d activité et de ressources de l association Les Grands Chemins à Valensole. Démarrée depuis le 1er Septembre 2005 cette animation continuera jusqu au 31 Août Puis l oeuvre se poursuivra avec ceux qui y auront participé : artistes en herbe comme expérimentés poètes, musiciens, chanteurs, conteurs... habitants de tous âges et leur histoire à raconter puis mise en mémoire, en écriture, en chanson... ceux qui, ayant acquis diverses techniques grâce à nos formations, voudrons nous rejoindre sur les projets accueillis par des associations, communes, organisateurs de fêtes et évènements... formations et ateliers chansons. Des fêtes a ne pas manquer pour découvrir et créer des chansons des pays du Verdon. Un atelier rencontre est ouvert chaque Mercredi à Valensole. Contact Pierre Méric - BP Valensole - & mirau@club-internet.fr VAUCLUSE Geneviève Alberto, productrice en Amap «il y a un avant et un après Amap» Geneviève Alberto est maraichère dans le Vaucluse. Depuis deux ans elle se consacre à fournir deux Amap de Marseille, au Cours Julien et à Belsunce. Extraits d une discussion à coeur ouvert sur ce que maintenir une agriculture paysanne signifie. La Dynamo : Quelle est la situation des agriculteurs dans la région? Geneviève Alberto: C est pas fameux. La semaine dernière un ami agriculteur spécialisé dans les melons et les fraises est venu m emprunter une dérouleuse (machine agricole, ndlr), et en conversant a commencé à se confier. Il m a finalement annoncé en s effondrant qu il arrêtait tout et qu il vendait sa ferme. C est pourtant quelqu un qui d habitude a la pêche, il a deux enfants, il fait tout pour s en sortir, c est un dur à cuire qui d habitude ne s épanche pas. Là il me disait que le métier est trop dur, coincé entre le banquier (presque tous les agriculteurs sont endettés) et les intermédiaires qui lui achètent sa production à des cours dérisoires. Il me disait aussi n avoir pas vu grandir ses enfants. Sans vouloir noircir le tableau, il y a une vraie déprime de beaucoup de paysans dans des situations désespérées, la terre c est leur vie. Souvent, la vente d une ferme n est même pas une bonne affaire financière. Les divorces d agriculteurs sont monnaie courante. L année dernière un autre collègue s est suicidé. Ce sont des cas particuliers qui le deviennent de moins en moins. Comment les producteurs vendent-ils leurs produits? Avant il y avait le système du gré à gré, où les producteurs vendaient directement à des distributeurs sur des marchés de gré à gré. On pouvait négocier les prix, mais ce système a pratiquement disparu. Maintenant pratiquement tout passe par des intermédiaires avec qui l on ne négocie pas les prix ni les quantités, notamment les centrales d achat de la grande distribution. Les cours sont aléatoires, le producteur part de chez lui très tôt le matin avec sa production sans savoir combien il en retirera, c est très angoissant. En rentrant chez lui sa journée de travail l attend. En plus de cela, il y a un mépris très grand des grossistes envers les agriculteurs, qui sont traités de façon humiliante. Les producteurs sont des maillons d une chaîne dont ils ne voient pas le bout, il n y a pas de reconnaissance de leur rôle. Les relations humaines dans le métier sont dures. Qu en est-il de la vente en circuit court? Les paysans comprennent l intérêt qu il y a à la vente directe. Cela permet avant tout au producteur de mettre un visage sur le consommateur qu il nourrit et de renouer un contact perdu avec le système des intermédiaires. Il y a un renouveau des marchés paysans (vente directe du producteur au consommateur) dans le Vaucluse. Le premier marché paysan de Pennes les Fontaines s est créé en 2006, sans parler d autres existants à Velleron, Vaison la Romaine... C est réjouissant, même si cela ne permet pas d écouler toutes les marchandises. La vente à la ferme connaît aussi un essor. Tu es en Amap depuis deux ans, qu est-ce que cela a changé pour toi? Je m en tire beaucoup mieux que mes confrères restés dans le système traditionnel. Je mets un visage sur le client, je vois chaque semaine les personnes qui viennent chercher leur panier, c est une reconnaissance de mon travail. Quand on sort du milieu des intermédiaires où on est rabaissé constamment, on respire. Avant je passais un temps considérable à vendre ma production, sans être jamais sûre de faire mon chiffre. Depuis que je suis en Amap, je me consacre vraiment à mon métier : cultiver la terre. Le système de pré-paiement est une sécurité énorme, je sais que ma marchandise est écoulée et que je n aurai plus de trous de trésorerie comme avant, où il m arrivait de ne pas me payer pendant plusieurs mois d affilée. Heureusement que ma famille pouvait m aider. Le partage des risques et des gains entre producteur et consommateur est très réconfortant pour moi : moins angoissant en cas d aléa climatique, valorisant par le lien de confiance. Pour Par Cédric Lefebvre, animateur à l Apeas cedric.lefebvre@apeas.fr le consommateur, il voit son panier grossir en cas de surproduction. Il y a eu un avant et un après Amap. Quelle est ta charge de travail, combien de jours de congé prends-tu dans l année et quels revenus te procure ton travail? Je travaille avec deux ouvriers agricoles à temps plein. Nous livrons 48 paniers à l Amap du Cours-Julien et 41 à l Amap Belsunce, soit en tout 87 paniers. Mes revenus fluctuent chaque mois, 2000 au mieux, 0 au pire quand les Amapiens oublient mes chèques! En moyenne ça doit faire un revenu de 1500 par mois. Pour ce qui est de la charge de travail, on s adapte aux besoins de l agriculture, sans regarder quel jour on est. Cette année je vais essayer de prendre une semaine de congés en août. J ai de la chance de ne pas avoir d animaux, mes parents s occuperont des poules. Tu dois intriguer tes collègues avec ton fonctionnement en Amap? Ce système de circuits-courts va se développer car c est la seule solution. Ceux qui ne s y mettent pas vont se faire lessiver par l agriculture productiviste. Contact genevieve.alberto@wanadoo.fr 6

7 D O S S I E R D U M O I S Séon, territoire en devenir : terrain glissant EAS EN DÉBAT par Vincent Baggioni, chargé d étude à Arènes arenes@wanadoo.fr Marseille est une ville fermée de tout côté par des reliefs qui s élèvent jusqu à 700 mètres. Seuls la vallée de l Huveaune à l Est et le promontoire de la Viste au nord franchissent ces fortifications naturelles. Le bassin de Séon apparaît comme un croissant à l intérieur de ce grand amphithéâtre marseillais. Délimité à l est par le promontoire de la Viste qui se jette dans le port moderne, il s ouvre jusqu au contrefort du massif de la Nerthe. Demi-cuvette ouverte sur la mer, son relief est modelé par des petites collines et vallées où s étaient installés les villages de St Henri, l Estaque, Mourepiane... Du promontoire de la Viste (la vue), le panorama fait découvrir l ensemble du bassin, avec en arrière fond le port, la mer, et au loin les îles du Frioul. Ici, la fabrication de la tuile a en quelque sorte contribué à maçonner le reste de la ville. Pour ce faire, l extraction de l argile a petit à petit dévoré le promontoire du Plan d Aou, pendant plus de cent ans, au point de ne laisser qu un trou béant. Pourtant ce promontoire affleure encore, moignon de calcaire entre le Plan d Aou et la Bricarde, qui auparavant chapeautait la précieuse argile. L eau arrivée du canal de Marseille en 1850, l argile en quantité, la main d oeuvre disponible et la proximité du port ont rendu possible l installation d une tuilerie qui existe encore aujourd hui. Les villages de Saint André, Saint Louis, la Viste, Saint Antoine, puis plus tard la cité Saint Louis (petites maisons en bandes), ont accueilli les premiers ouvriers. La majeure partie de la population alentour travaillait alors dans la carrière ou à la tuilerie, ressources de l économie locale, mais également facteur de liens entre les villages et cités du haut et du bas. Les noms des rues (tel le chemin de la tuilerie à Saint Antoine), témoignent encore de ce passé industriel. La carrière a fonctionné jusqu au début des années 80 puis s est arrêtée, le maximum de l argile disponible ayant sans doute été extrait. Il en est resté un immense trou, métaphore d une période de crise que traversait Marseille. Le lien ne s est plus fait et le contexte de délitement social s est accentué avec le chômage et l appauvrissement croissant des populations alentours. Plan d Aou a alors symbolisé cette relégation, la cité se refermant peu à peu sur elle-même, coupée des quartiers et ensembles environnants, abandonnée des pouvoirs publics. Les ronces ont poussé dans les anciennes traverses, restées inutiles car peu pratiquées ; elles ont aussi permis de se mettre à l abri d un voisinage devenu infréquentable. Fermée, la carrière est restée en attente d un projet. La ville de Marseille, souhaitant alors concurrencer Plan de Campagne, a proposé l implantation d un grand centre commercial dans les quartiers nord. Un titanesque chantier de remblaiement a comblé le trou de la carrière sur lequel est venu s implanter Grand Littoral. A l époque, le projet comprenait également la réalisation d un vaste parc appuyé sur le promontoire de la Viste, censé amoindrir l impact social et paysager du centre commercial, frontière épaisse sur le territoire au regard de son emprise. Car en effet, il se trouve plus connecté à la métropole par le réseau autoroutier qu aux ensembles de vie qui l entourent. Le projet de parc devait produire de l urbain dans un endroit qui avait été pendant longtemps une «campagne industrielle». Cependant un centre commercial ne fait pas une ville, c est pourquoi le parc pouvait annoncer les prémices d une (re)construction urbaine. Élément de circulation permettant d établir un lien entre les quartiers du promontoire jusqu à la mer, le parc a certes contribué à l amélioration du cadre de vie, déjà amputé de l accès à la mer. La vue qu il offre sur le bassin de Séon donne à voir l organisation de ce territoire : un bassin tourné vers la mer, le port et les infrastructures (voies ferrées et autoroutes) qui segmentent l espace, des villages auprès du rivage et le long des principales voies de communication, et des cités placées en sentinelles (Plan d Aou, la Bricarde) ou dans les vallons d anciens domaines agricoles (Consolat, la Castellane). Depuis 1995, Grand Littoral s est construit, et l année dernière enfin la première tranche Sud du parc de Consolat est sortie. Malgré un dessin intéressant, on est bien loin d un espace vert de qualité dans la ville. Sa maigre épaisseur réduite à un côteau inconstructible, avec vue sur le vallon de Consolat-Mirabeau lui assure une fréquentation importante, mais ne permet pas aux promeneurs de s évader dans une ambiance de nature. La seconde tranche au dessus de l autoroute du littoral, baignée par son bruit, ne saurait y remédier. Enfin, l entretien très médiocre, voire inexistant, de ce parc, qui pourtant n a qu un an, donne une idée de l empathie de la ville à l égard «Les constructions émergent de toutes parts et les appétits du monde immobilier regardent d un oeil gourmand les plus-values que tout ceci pourrait engendrer» de ces quartiers. Une troisième tranche devrait également être réalisée au nord entre la Bricarde et Plan d Aou. Au centre, les vastes espaces appartenant à Grand Littoral ont été aménagés en un parcours de santé qui font davantage penser à un alibi d aménagement qu à un véritable souci d offrir aux populations un équipement de détente dans les quartiers. Car ces terrains sont en attente d un important équipement de loisirs : zoo, parcours d eau vive ou skate parc, pour l instant irréalisable suite aux glissements de terrains vinrent à bout du cinéma de Grand Littoral. Entre ces trois ensembles reliés de façon aléatoire, il faut aujourd hui avoir l imagination ou la folie d un promeneur chevronné pour rallier à pied le boulevard Barnier à la cité Saint Louis. Mais, entre temps, la ville s est aussi réveillée et pousse de tout côté pour trouver de l espace à bâtir. Les besoins de logements se font de plus en plus pressants et les terrains disponibles deviennent rare. La pression urbaine s exerce d autant plus sur ces grands espaces libres, qu il s agit de la deuxième réserve foncière de la ville après les hauts de Sainte Marthe. Les constructions émergent de toutes parts et les appétits du monde immobilier regardent d un oeil gourmand les plus-values que tout ceci pourrait engendrer. Et le passage, lui, se réduit. Aujourd hui il est encore possible de passer du nord au sud, mais sur une portion de plus en plus congrue. Elle garde néanmoins encore une très grande qualité paysagère et environnementale. Beaucoup de quartiers sont maintenus à l état de ghettos sociaux, seule la mixité sociale peut permettre leur évolution. L Estaque, par exemple a changé son image et sa réalité sociologique depuis quinze ans, la relative mixité sociale a apporté de la respiration dans le quartier. On distingue bien les identités territoriales de quartiers qui ont connu ce type d évolution sociale ces dernières années de ceux qui sont restés des ghettos. L Estaque et Saint-Henri, par exemple, et Saint- Antoine dans une moindre mesure, se distinguent nettement de Saint André, de Consolat-Mirabeau et de Saint Louis. L attractivité de Marseille et la pression foncière persistante pousse des couches sociales plus aisées, en quête d un cadre de vie agréable et de la proximité de la mer, à s intéresser aux quartiers nord. Ces nouvelles populations participent de l évolution de ces quartiers. Il y a peu de risque que l on assiste à un revirement radical de la population, comme cela s est produit ailleurs, ne serait-ce que parce que le logement social restera et qu il est très important sur le secteur. Quant à Grand Littoral, cet immense centre commercial, il est certes pourvoyeur d emploi, notamment pour habitants des quartiers limitrophes.dont une part leur est réservée mais ici comme ailleurs, on a à faire à des emplois de services extrêmement précaires, loin des anciens emplois industriels, où les ouvriers avaient réussi à conquérir quelques droits sociaux et à construire des réseaux d entraides sur les questions d habitat ou de services. Le centre commercial reste un lieu de socialisation important pour les jeunes des quartiers alentours, mais c est aussi un lieu de marchandisation, surveillé et aseptisé, où tout renvoie au consumérisme ce qui n est pas sans créer de problèmes si l on considère la réalité socio-économique des populations alentour. Les jeunes ne sont-ils pas conscients de ce fossé? Ne sont-ils pas capables de jouer avec, de l instrumentaliser? Le lieu de consommation ne correspond-t-il pas à une normalisation de ces quartiers? Pourquoi les pauvres n auraient-ils pas droit à la consommation? 7

8 D O S S I E R D U M O I S INTERVIEW Salvatore Condro, sociologue-habitant il manque des porteurs de projets qui injectent du sens Salvatore Condro a grandi et vit à l Estaque, il est enseignant-chercheur en sociologie à l université d Aix. De par ce double statut il a aquis une connaissance pointue des quartiers nord de Marseille : l Estaque, Saint-Henri, Saint-André, La Bricarde, Plan d Aou, La Viste, Saint-Louis, Castellane... Loin des poncifs, il parle de ces quartiers populaires, où les difficultés économiques et sociales se conjuguent avec la nécessité de ré-inventer des formes de solidarité. La Dynamo : A quoi ressemble le travail populaire et les réseaux d entraide dans les quartiers nord de Marseille? Salvatore Condro : Ressemblait. Il était adossé au tissu industriel, les briqueteries et les tuileries à Saint-Henri et Saint-André, la cimenterie Lafarge et la carrière d agrégat du côté de La Nerthe. Et évidemment toute la zone portuaire entre la Joliette et l Estaque. Ces activités généraient beaucoup de rebuts ; du ciment en vrac, des tuiles et des briques imparfaites..., que les ouvriers récupéraient. Avec un peu d invention et beaucoup de récupération ils construisaient leur propre «les initiatives solidaires habitat. Le port employait des ouvriers dans tous les corps de métier : charpentiers de marine, menuisiers, plombiers, soudeurs, chaudronniers... Les ouvriers avaient les savoir-faire pour construire leur habitat. Avec l autoconstruction se sont développés des réseaux d entraides qui ont contribué à structurer la vie sociale et culturelle. Ces systèmes d entraide épousent les traditions de l Italie (du nord et du sud) ou de Kabylie. Quand une famille «coulait» la fondation ou la chape du plancher de sa maison, il fallait le faire dans la journée ; les voisins et amis s y collaient. Chaque grande étape de la construction de la maison répondait à des rites, souvent hérités des traditions semblables, autant qu à des nécessités pratiques. se généralisent peu, mais elles existent et ont la vertu de l exemple Qu en est-il aujourd hui? Avec le déclin industriel, l autoconstruction a fortement régressé dans ces quartiers, depuis le début années 80. Cela est dû à l augmentation du niveau de vie des nouvelles générations, pour certains soit au contraire à leur paupérisation. Les enfants d ouvriers qui ont pris l ascenseur social ont délaissé l autoconstruction. Ceux qui n ont pas eu cette chance n en ont même plus les moyens. Le patrimoine foncier se transmettait dans les familles ; la première agence immobilière de l Estaque date de la fin des années 80. Les réseaux d entraide et de solidarité se sont taris avec le déclin industriel. Aujourd hui, c est la consommation qui domine. Il y a d un coté des familles en situation précaire où des réseaux d entraide perdurent, mais c est davantage la survivance d un système. De l autre côté on a à faire à des couches sociales moyennes qui savent améliorer leurs conditions de vie par des initiatives marquées par l entre soi. Par exemple certaines organisent des achats groupés directement auprès de producteurs : paniers de légumes bio auprès de Longo Maï, vin bio et viande. Ceux qui profitent de ces démarches innovantes sont des classes moyennes, dotées en capital social et culturel, ce n est pas le même public. Entre les deux c est la norme standard» de consommation qui prévaut : les supermarchés pour ceux qui peuvent se le permettre, et le marché aux puces des Arnavaux pour les autres où l on trouve tout, de l habillement et de l alimentation. Face à ce constat sombre existe-t-il des alternatives solidaires? Oui, il existe aussi des alternatives mais dans des «niches». Par exemple les gitans récupèrent les matériaux et alimentent des circuits de recyclage, même si cela se fait plus par nécessité que par solidarité. La première crèche associative des quartiers nord date de 10 ans, le Cabanon des Minots à l Estaque, qu un groupe de parents dont je faisais partie a porté, au début, contre vents et marées. Elle était au départ autogérée par les parents, avec un accueil itinérant des enfants dans les appartements des familles. On avait ensuite squatté une école vouée à la démolition et à l issu d un bras de fer avec la Mairie on a obtenu gain de cause. Le premier panier bio est d ailleurs sorti de ce groupe de familles. Cette crèche parentale accueille aujourd hui les enfants du quartier, toutes origines sociales confondues ; des familles modestes, des couches moyennes, des catégories aisées. Cette mixité se fait sans que l on mette en place de quota : 8

9 pour l inscription on a créé une procédure de droit commun, à l ancienneté de la demande, et proscrit tout passe droit. Par la suite, d autres parents ont lancé un service de garde à domicile des enfants pour des cas exceptionnels, mais faute d appui institutionnel sérieux cela a capoté. Il n existe pas de crèche municipale dans le 16e arrondissement. La Croix Rouge avait aussi lancé un système de veille des personnes âgées isolées impliquant un réseau d acteurs : médecins, pharmaciens, infirmières, voisins, associations... Il s agissait de repérer les situations de détresse, les personnes à l abandon, pour alerter les services sociaux et mobiliser des bénévoles. Là aussi cela n existe plus faute de soutien institutionnel. Il y a un potentiel énorme dans le domaine des services à la personne et de l amélioration des conditions de vie des gens, où des innovations sociales bien pensées créeraient de l emploi. D une manière générale, les initiatives solidaires existent encore mais elles se généralisent peu, elles ont la vertu de l exemple. Est-ce à dire que si les choses ne changent pas c est que le peuple est résigné et que le capitalisme est tout puissant? Non, parce que malgré tout la mobilisation populaire sur des enjeux importants reste possible. Par exemple nous avons constaté dans les quartiers nord au moment de la campagne référendaire pour la constitution européenne une forte mobilisation populaire. Le taux de participation a en moyenne augmenté de 10 points par rapport aux autres suffrages. Avec des amis, de notre propre chef, on a organisé des projections/discussions du film de Raoul-Marc Jennar ( chez les uns et les autres. Comme partout il y a des réseaux, chacun invitait son voisin et ses amis, on débattait après le film, ça prenait un côté festif. Il y a eu un véritable intérêt pour un sujet pourtant complexe. Des changements sont possibles dans des quartiers populaires mais ne se généralisent pas, pourquoi selon vous? Que manque-t-il pour que des alternatives se développent un peu partout? C est difficile de répondre. Je crois qu il manque des porteurs de projets, des gens qui ne soient pas que des techniciens mais plutôt des animateurs qui injectent du sens et des valeurs collectives dans le territoire. Propos recueillis par Cédric Lefebvre ressources q L Abécédaire de La Viste C est la Faute à Voltaire, 2006, reportage audio La démarche : Les adultes du groupe d alphabétisation du centre social Del Rio-LaViste, accompagnés par l association «C est la faute à Voltaire», se sont attachés à revisiter le passé du quartier en partageant leurs mots. Un abécédaire comme fil conducteur de ce travail s est imposé. Les mots qui le composent, comme autant de thématiques (Animation, Regard, Soleil...) ont été choisis dans leur imaginaire personnel et collectif. Micros en mains, ils sont allés à la rencontre d habitants, de commerçants, de passants recueillir des souvenirs, anecdotes et points de vue sur le quartier d autrefois. L Abécédaire de La Viste a été présenté à l occasion du Festival Arts des Lieux 2006, sur lequel un espace «Ecoute à la carte» a permis de découvrir le fruit de ce travail. C est la Faute à voltaire : 27 cours Franklin roosevelt Marseille & q Séon récupéré - balades et ateliers de récupération Réalisé par Tabasco Vidéo, produit par Arènes, reportage vidéo, durée 25mn A partir de balades effectuées avec des enfants et adolescents des centres sociaux du bassin de Séon, l association Recyclodrome engage une réflexion sur les déchets et la consommation, qui se finalise par des ateliers de création à partir des objets et matériaux récupérés. Informations et commande : Recyclodrome, 21 rue Chateauredon Marseille - & recyclodrome@wanadoo.fr. q Lorette, dernier bidonville de Marseille Documentaire de Bruno Victor-Pujebet, Io Production, 1995, 48, couleur Le dernier bidonville de Marseille fait place à la ZAC Saint-André. Il reste la mémoire vive des habitants, témoignant d une culture de la générosité grandie dans le précaire d une «installation» qui a duré près de cinquante ans. A travers la chronique de vie des habitants d un bidonville marseillais, nous découvrons un aspect inconnu de l histoire de l immigration française. Les recherches sociologiques dans ce domaine ont été nombreuses, mais souvent appauvries par la nécessité de justifier les actions de démolitions. De ce fait, on a peu prêté attention aux aspects culturels dont témoignait l autoconstruction de ces quartiers. Il nous a semblé passionnant de raconter l histoire d un de ces lieux avant qu il ne disparaisse emportant du même coup, à jamais, la mémoire d une génération d immigrants. q Maison de ville en ville. 1 Le montage d opération - 2 La leçon du contexte urbain Olivier DAVID, EAML (Ecole d Architecture de Marseille-Luminy), 1987 La première partie traite de la question de la production du logement et des espaces urbains qu ils génèrent dans la banlieue marseillaise, la deuxième traite l aspect historique, géographique et socio-politique du développement du quartier de Saint-Henri dans le site de Saumaty et du bassin de Séon à Marseille. q Saumaty : un vide issu de l histoire Guillaume Calas, EAML (Ecole d Architecture de Marseille-Luminy), 2004, cédérom Il se présente au milieu du bassin de Saumaty comme un vide résiduel au milieu d un urbanisme complexe et hétérogène que la périphériphérie marseillaise coinçait entre la mer et la colline au nord. Ce vide, issu d un remblais de carrière de l époque industrielle du secteur pose ici la question du vide dans la ville. 9

10 agenda q 19 et 20 août Correns (83) 7 e fête de la Bio de Correns Tables rondes, balades, jeux, stands... et humour avec la participation de Marc Jolivet. Plus d informations page 5 et sur Contact & stage/emplois q 18 au 22 juillet - Marseille (13) Danse et potager pour une culture commune Pour Caresser le potager, il suffit de planter une bonne dose d enthousiasme, greffer sur la plante une bonne quantité d humour et de convivialité Arrosez le tout un an durant dans un bain de création. Et, du 18 au 22 juillet, à l heure où le soleil lâche enfin prise, récolter la moisson au parc de la Mirabelle, dans le douzième arrondissement de la Cité phocéenne. Cette année davantage que les autres est orientée vers la danse. Marco Becherini, directeur de la compagnie Campo, en est le l orchestrateur. Le festival lui a donné carte blanche concernant les créations chorégraphiques. Au fil du temps, l homme a su apprivoiser les lieux Pour cela, le chorégraphe s est donc entouré de trois compagnies qui sauraient à leur tour déployer leur imaginaire in situ : Ex-Nihilo, Arabesques et Mudras, couple de danseurs franco-indiens, sans oublier la compagnie italienne Artimbanco. Preuve est donnée : en l espace de quatre jours, sept créations inédites ont germé de l imaginaire des danseurs. Sans compter le «best off» de l an dernier, le 18 juillet, premier jour du festival, où la compagnie Campo reprendra deux de ses plus beaux spectacles. Mais Caressez le potager se décline également dans d autres disciplines, le cinéma d animation avec sa pépinière d images, des contes, des concerts, des installations plastiques sans oublier la gastronomie biologique et savoureuse qui titille les papilles. Un festival à déguster sans modération! Caressez le Potager, du 18 au 22 juillet 2006, Parc de la Mirabelle Renseignements : Offre de stage - Marseille Ouverture d une boutique Artisans du Monde La Fédération Artisans du Monde recherche un(e) stagiaire afin d appuyer l ouverture d une nouvelle boutique associative à Marseille.Du 1er août 2006 jusqu au 31 janvier 2007, à Marseille avec des déplacements dans les environs. Indemnité de stage, prise en charge forfaitaire des déjeûners ainsi que des déplacements. Convention de stage exigée. Envoyez un CV et une lettre de motivation à e.millet@artisansdumonde.org avant le 24 juillet dans le prochaine numéro (44) Alter Iter, l énergie du développement local Ca se passe en bas de chez moi «Il y avait le médecin de famille, maintenant il y a le paysan de famille», cette citation de Jérôme Laplane, producteur d Amap, dans le film Pour une consommation responsable ( je la fait mienne. A la maison notre paysan de famille c est Geneviève (voir p.6). Il y a maintenant deux ans et demi, on a formé un groupe de consommateurs et monté une Amap. On s est alors associé à une maraîchère qui produisait des fraises, des courgettes et des oeufs. Elle ramait tellement avec les circuits de distribution classique, qu elle ne s en sortait plus. Nous on voulait un panier de légumes de qualité et diversifié et on était prêts à partager les risques de la production avec un producteur. Nos intérêts se sont croisés, l Amap est née. Au début on avait plein de fraises et plein de courgettes, c était sympa mais pas très satisfaisant. Heureusement très vite Genevieve a su passer à une vraie polyculture. On a vu arriver tomates, aubergines, concombres, salades, carottes... puis radis noires, panais et plein de nouveau trucs que l on ne savait même pas préparer. Alors on a échangé des recettes, on a fouillé dans les livres de cuisine et ainsi on a redécouvert la bio-diversité et aussi la saisonnalité. Tous les jeudis on a droit à des explications sur la Par Bruno Lasnier composition du panier : pourquoi les haricots ne donnent pas ou pourquoi il y a plein de tomates, sur le temps, sur la façon de lutter contre les prédateurs. Et puis on a organisé des visites à la ferme. Geneviève nous a montré ses cultures, comment elle utilise tel insecte pour lutter contre tel autre, comment elle organise la rotation des cultures... A la maison les enfants ne mangent plus «des légumes» mais «les légumes de Geneviève». Elle s est mise à élever des coccinelles pour les amener à la ferme, à s intéresser à la culture biologique et à la défense de l environnement. Pourtant tout n est pas parfait dans ce système, beaucoup d Amapiens continuent à se comporter comme s ils allaient au marché, c est trop cher, on a trop de... pas assez de... et pourquoi l hiver on n a pas de tomates. Alors on doit expliquer le sens de la démarche, le panier est parfois moins rempli et parfois c est l abondance, c est comme ça le cycle de la production et quand on plante on n est pas sûr de la récolte. Et puis le prix du panier il n est pas plus cher qu au marché. Et est-ce que vous savez s il permet a Geneviève de vivre dignement? Elle, elle ne se plaint pas, elle nous répond que c est mieux qu avant. Ont collaboré à ce numéro : Marc Alphandéry, Nathalie Maisonneuve, Gérard Rimpjena, François Vion, Dominique Carliez, Fred Kahn, Christine Meyer, Yves Ferry, Bernard Gillet, Vincent Baggioni, Journal édité par l APEAS 49 rue de Village, Marseille T Fax : courriel : dynamo@apeas.fr - Tirage : exemplaires Impression sur papier recyclé Directeur de la publication Bruno Lasnier Rédacteur en chef Cédric Lefebvre Conseillère de la rédaction Jeanne Meunier Graphisme & mise en page Stéphane Brabant Flashage / Impression Coloriage La Dynamo est publiée avec le soutien Conseil Régional Paca Conseil Général n u m é r o r é a l i s é à D a k a r

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