LES CHAUVES-SOURIS DU MASSIF DE BELLEDONNE

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1 LES CHAUVES-SOURIS DU MASSIF DE BELLEDONNE 20/03/2015 et bilan des prospections REDACTION : Michael Sol

2 Les chauves-souris du massif de Belledonne E TA T D E S C O N N A I S S A N C E S E T B I L A N D E S P R O S P E C T I O N S S O M M A I R E REMERCIEMENTS INTRODUCTION LE MASSIF DE BELLEDONNE Situation géographique Milieux naturels L Homme dans le massif BILAN DES PROSPECTIONS Méthodologie Détection acoustique Capture au filet Recherche et suivi de gîtes Résultats Synthèse des données recueillies Détection acoustique Capture au filet Recherche de gîtes LES CHAUVES-SOURIS SUR BELLEDONNE Evolution des connaissances Répartition par type de données Répartition par altitude Répartition par espèce Statuts des espèces présentes Pourquoi une telle richesse? Dans les forêts Près des zones humides En altitude Dans les villages Sous terre Page 1

3 5. CONCLUSION A L AIDE!!!!!! BIBLIOGRAPHIE TA B L E D E S I L L U S T R AT I O N S Figure 1 : Nombre de points d échantillonnage par tranche altitudinale en Figure 2 : Evolution du nombre de données par année Figure 3 : Répartition du nombre de données par type d'observations Figure 4 : Répartition du nombre de données par tranche altitudinale Carte 1 : Pollution lumineuse (Source : Avex) Carte 2 : Prospections Carte 3 : en 2012 (Richesse spécifique par commune) Carte 4 : Richesse spécifique communale après prospections Carte 5 : Espèce bien répandue sur le massif : la pipistrelle commune Carte 6 : Espèce très localisée : le minioptère de Schreibers Tableau 1 : Synthèse des résultats des prospections acoustiques Tableau 2 : Résultats des captures de Tableau 3 : Répartition des données par espèce ou groupe d espèces Tableau 4 : Statuts des espèces connues sur le massif de Belledonne Photo 1 : Col de la Frêche et les Grands Moulins... 7 Photo 2 : Col d Arabetan... 7 Photo 3 : Boisement mixte au nord du massif... 7 Photo 4 : Tourbière du Grand Leyat... 7 Photo 5 : Marais du Pontet... 8 Photo 6 : Mine... 8 Photo 7 : Exploitation forestière... 9 Photo 8 : Troupeau de moutons en estive... 9 Photo 9 : Pipistrelle commune Photo 10 : Colonie de sérotine commune Photo 11 : Oreillard roux (O. SOUSBIE) Photo 12 : Murin à moustaches Photo 13 : Sérotine de Nilsson (O. SOUSBIE) Photo 14 : Ouvrage publié en 2014 sur les chauves-souris de Rhône-Alpes Photo 15 : Boisement dans les Hurtières Photo 16 : Murin de Bechstein (O. SOUSBIE) Photo 17 : Murin de Brandt et pipistrelle de Nathusius Page 2

4 Photo 18 : le Gelon Photo 19 : Murin de Daubenton Photo 20 : Pipistrelle pygmée Photo 21 : Valpelouse Photo 22 : Sérotine bicolore (O. SOUSBIE) Photo 23 : Sérotine de Nilsson (O. SOUSBIE) Photo 24 : Eglise du Pontet Photo 25 : Colonie de grand murin Photo 26 : Colonie de murin à oreilles échancrées Photo 27 : Petit murin Photo 28 : Minioptère de Schreibers A N N E X E S Annexe 1 : Analyse des données acoustiques Annexe 2 : Cartes de répartition des espèces Annexe 3 : Analyse des connaissances par secteur Lien de téléchargement : Page 3

5 REMERCIEMENTS Je remercie tout d abord le bureau d études TEREO qui a mis gracieusement à notre disposition tout le matériel de détection acoustique et les logiciels d analyse de sons et de cartographie. Je remercie ensuite le Groupe Chiroptères Rhône-Alpes (LPO Rhône-Alpes) et les LPO Savoie et Isère pour nous avoir transmis leurs données et à tous leurs membres ayant participé à cette étude. Un grand merci particulier à Myrtille Bérenger, Julien Girard-Claudon, Loren Kubarek et Olivier Sousbie pour l ensemble du travail bénévole effectué pour le Groupe Chiroptères Rhône-Alpes et à leur aide et leurs conseils précieux pour la réalisation de cette étude. Je remercie également Cyril Schonbächler pour son aide sur les identifications acoustiques. Merci à toutes les personnes ayant participé aux prospections et à tous ceux ayant amélioré les connaissances avant nous : Myrtille Bérenger, Claudine Bevilacqua, Gilbert Billard, Laure Bonnel, Ghislaine Boudouin, Manuel Bouron, Solène et Arnaud Calec, Thibaut Carvalho, Quentin Chabanne, Morgan Charbonnier, Julien Cornut, Justine Coulombier, Thomas Deana, Christian Dodelin, Sandy Dupérier, Hubert Dupiczak, Rémi Fonters, Julien Girard-Claudon, Pierrick Giraudet, Olivier Guille, Jérémie Hahn, Mathieu Juton, Marielle et Pierre Klein, Loren Kubarek, Robin Letscher, Sara Masure, André Miquet, Guillaume Morand, Xavier Pasquier, Yoann Peyrard, Ophélie Planckaert, Pierre Pola, Hippolyte Pouchelle, Lou Renaud, Noémie Rougie, Mélanie Simon, Gaëlle Sousbie, Olivier Sousbie, Marion Tafani, Benoit Toury, Bruno Veillet, Raphaël Verollet, Stéphane Vincent, Sébastien Walter-Nesmes, et tous ceux que j aurais oublié. Crédits photographiques : Toutes les photos dont l auteur n est pas cité ont été prises par Michael Sol. (les photos de chauves-souris illustrant le rapport n ont pas été prises sur le massif de Belledonne) Page 4

6 1. INTRODUCTION Alors que les connaissances sur les chauves-souris (ou chiroptères) ont beaucoup progressé ces dernières années, leur situation dans les zones montagneuses reste mal connue. Quelques études ont déjà été menées, en particulier sur les massifs karstiques des Préalpes (Bauges, Chartreuse, Vercors). Les connaissances sur les massifs cristallins des Alpes internes de Rhône-Alpes restent en revanche très lacunaires. C'est dans ce contexte qu'une étude a été entreprise par des bénévoles du Groupe Chiroptères Rhône-Alpes (GCRA) à partir de 2013 sur le massif de Belledonne. Nous verrons que le massif de Belledonne présente des conditions favorables aux chauves-souris. Mais quelle richesse en chauves-souris accueille le massif? Connait-on suffisamment ces demoiselles de la nuit ou représentent-elles encore un mystère? Ce rapport de synthèse des connaissances sur les chauves-souris de Belledonne permettra de commencer à répondre à ces questions. Le présent rapport est constitué de trois parties : 1- Nous verrons dans un premier temps quelques généralités sur le massif de Belledonne, permettant de replacer le contexte du site d étude. Certains éléments sur les milieux naturels et la place de l Homme dans le massif permettront d expliquer par la suite la richesse de Belledonne pour les chauves-souris. 2- La seconde partie détaillera les méthodes utilisées pour la recherche de chiroptères et les résultats des prospections menées en 2013 et 2014 dans le cadre de cette étude. Nous ferons une analyse des résultats, en étudiant en particulier l influence de l altitude sur la fréquentation des chauves-souris. 3- La troisième partie sera consacrée à un bilan des connaissances actuelles sur les chauves-souris sur le massif, à partir des données bibliographiques et des observations récentes. En conclusion, nous ferons une synthèse sur l intérêt du massif pour ces animaux. Enfin, nous vous expliquerons pourquoi votre aide peut nous être précieuse et comment vous pouvez participer à l amélioration des connaissances sur ces petites bêtes inoffensives (sauf si vous êtes un moustique ou que vous avez des moustiques dans votre famille) et très utiles. Source dessin : CEN Auvergne Page 5

7 2. LE MASSIF DE BELLEDONNE 2.1. Situation géographique Le massif de Belledonne se situe sur les départements de l Isère et de la Savoie. Il s étend sur près de 70 kilomètres du nord au sud et sur une vingtaine de kilomètres de l est à l ouest. Il est délimité par la vallée de la Maurienne à l est, la Combe de Savoie au nord, le Grésivaudan à l ouest et les vallées de la Romanche et de l Eau d Olle au sud. Son point culminant, le Grand Pic de Belledonne, s élève à 2977 m Milieux naturels Le massif de Belledonne est une chaine cristalline dont les crêtes oscillent entre 2300 et 3000 m. Ce massif fortement boisé est moins arrosé que les massifs alentours. Il présente une grande diversité de milieux naturels et une faune et une flore riches. Aux étages subalpin et alpin, on rencontre des alpages, des milieux rupestres et une multitude de zones humides (tourbières, lacs d altitude, ). Ces milieux accueillent une faune et une flore adaptées : bouquetin, lièvre variable, marmotte des Alpes, aigle royal, vautour fauve, lagopède alpin, perdrix bartavelle, tétras-lyre, merle de roche, gentiane à feuilles d asclépiade, lycopode des Alpes, rhapontique des Alpes, Page 6

8 Photo 2 : Col d Arabetan Photo 1 : Col de la Frêche et les Grands Moulins A l étage montagnard, les forêts mixtes (hêtraie-sapinière) et les forêts de résineux (pessière et sapinière) dominent. La faune associée aux forêts de montagne s exprime ici pleinement : gélinotte des bois, chouette chevêchette, chouette de Tengmalm, lynx d Europe, cassenoix moucheté, pic noir, Des tourbières acides comme celle de Montendry-Montgilbert ou celle du Grand Leyat constituent des habitats de grand intérêt et accueillent des espèces à forts enjeux de conservation (laîche pauciflore, rossolis à feuilles rondes, laîche des tourbières, lézard vivipare, ). Photo 3 : Boisement mixte au nord du massif Photo 4 : Tourbière du Grand Leyat Page 7

9 A l étage collinéen, les feuillus sont de plus en plus représentés dans les forêts et l activité agricole maintient des prairies et des haies. Cette mosaïque de milieux est favorable à la flore, aux oiseaux, aux amphibiens, aux reptiles mais aussi aux papillons. Des prairies sèches permettent le développement d espèces thermophiles ou xérophiles (azuré du serpolet, couleuvre verte et jaune, lézard vert, orchis odorant, orchis punaise, épipactis à labelle étroit, ) Des marais comme celui des Etelles ou du Bourget-en- Huile sont également présents à ces altitudes. Des plans d eau tels que le lac St-Clair à Détrier sont des zones de reproduction pour les amphibiens (crapaud commun, ) et les libellules et des habitats pour les oiseaux d eau. Photo 5 : Marais du Pontet 2.3. L Homme dans le massif L Homme a une influence sur les populations de chauvessouris par son action sur les milieux naturels et les paysages (boisement, agriculture, ) mais aussi par la création d infrastructures (pont, bâtiments, mines, ) utilisées par ces espèces. Cette influence peut être positive (bâti favorable aux gîtes, ) ou négative (urbanisation, culture intensive, ) pour les chauves-souris. Il est donc intéressant de replacer la zone d étude dans son contexte «humain». Depuis plusieurs siècles, l Homme a su tirer profit des richesses naturelles qu offre le massif et a façonné les paysages. Les richesses du sous-sol ont permis le développement Photo 6 : Mine d une activité minière depuis le Moyen-Age. Le fer était une des principales ressources minières exploitées. Les moines de la Chartreuse de St-Hugon (Arvillard) ont produit du fer pendant plus de six siècles entre le XIIème et le XVIIIème et leur production a acquis une réputation dans toute l Europe. Le pays d Allevard et le massif des Hurtières ont vu s installer une industrie d exploitation et de transformation de ce métal. Les forêts alentours fournissaient le charbon de bois et les torrents alimentaient les forges. D autres minerais ont été exploités sur le massif : cuivre, plomb argentifère, gypse, ardoise, Page 8

10 Photo 7 : Exploitation forestière Photo 8 : Troupeau de moutons en estive La forêt a été intensivement exploitée pendant la période minière. Après la fermeture des sites d exploitation, la forêt reprend ses droits sur les versants du massif. Aujourd hui, elle gagne aussi les espaces en déprise agricole. Elle couvre de nos jours près de ha sur l Espace Belledonne, soit environ 40 % du territoire. Les peuplements forestiers sont exploités, souvent par des exploitants et scieurs locaux. La valorisation économique est assurée en grande partie pour la filière bois-construction. La «houille blanche», c est-à-dire l exploitation de l énergie hydraulique, a facilité le développement d une activité industrielle. Parmi les activités découlant de cette énergie, on citera la papèterie (Combe de Lancey, Livet-et-Gavet), l hydroélectricité (barrages de Grandmaison et du Verney, centrale de Fond-de-France, microcentrales) ou l électrochimie (aluminium en Maurienne, ). Le massif a été pionnier dans l utilisation de l hydroélectricité au XIXème siècle. L utilisation de cette énergie est toujours d actualité. Comme dans la majorité des massifs alpins, l agriculture traditionnelle tient une place importante. La proximité des papèteries et de l industrie minière a favorisé la double-activité, à la fois ouvrière et paysanne. Aujourd hui, le travail saisonnier pour les sports d hiver maintient cette double-activité. L agriculture locale est principalement représentée par des élevages (lait, viande) de taille modeste. Plus de 90 % des surfaces agricoles sont occupées par des prairies pour la production de foin et le pâturage. Le bétail en estive permet de maintenir les milieux ouverts en altitude. La rentabilité de ces exploitations est limitée. Cela explique une diminution de la surface agricole utilisée ( 23 % entre 1988 et 2000). (Source : Espace Belledonne) Le tourisme a aussi participé au développement de l économie locale. Dans un premiers temps, un tourisme thermal s est développé à Allevard-les-Bains et à Uriage-les-Bains grâce à deux sources d eau sulfureuse au début du XIXème siècle. Puis, les sports d hiver se sont développés au début du XXème siècle pour la station de Chamrousse et dans la deuxième partie de ce siècle pour les stations des 7 Laux et du Collet d Allevard. Page 9

11 La carte de la pollution lumineuse montre les principaux foyers de populations. La population est concentrée sur les bordures du massif : la région grenobloise, le Grésivaudan, les premiers balcons du massif dont le pays d Allevard, le Val Gelon, la Maurienne et la basse vallée de la Romanche. En s enfonçant dans les vallées internes (Haut-Bréda, vallée des Huiles, vallée des Villards) ou en montant en altitude, la population devient plus faible et plus dispersée. On y trouve des petits villages (Le Pontet, Pinsot, ), des hameaux et des habitations isolées qui ont su garder leur identité rurale malgré une régression de l activité agricole. Les villages des balcons proches des zones urbanisées (les Adrets, Vaulnaveys-le-Haut, ) voient leur population évoluer. En effet, la population urbaine s installe de plus en plus dans ces villages, modifiant ainsi les activités et l architecture (rénovation, habitat collectif, ) de ces villages. Carte 1 : Pollution lumineuse (Source : Avex) Page 10

12 3. BILAN DES PROSPECTIONS Méthodologie Détection acoustique Les chauves-souris utilisent un système de sonar (écholocation) basé sur des ultrasons pour se repérer dans le monde nocturne et repérer leurs proies. L analyse de ces ultrasons avec des détecteurs spécialisés permet d identifier les différentes espèces. La détection acoustique est une des méthodes les plus utilisées dans l étude des chauves-souris. Elle permet de recueillir rapidement un grand nombre de données de présence d espèces et des informations sur le type d utilisation des habitats (chasse, déplacements, ). De plus, cette méthode a l avantage de n engendrer aucun dérangement sur les chiroptères. Pour le début de cette étude, cette méthode a donc été privilégiée pour faire un premier bilan de la fréquentation du massif par ces espèces. Pour acquérir ces données, nous avons mis en place des enregistreurs automatiques SM2Bat 384 khz et SM2Bat + de Wildlife acoustics sur des points d échantillonnage pendant une nuit complète. Les chauves-souris passant à proximité du micro sont ainsi détectées et identifiées. L identification est réalisée a posteriori sur ordinateur. Le logiciel Sonochiro permet d abord de faire un premier tri des enregistrements. Un chiroptérologue analyse ensuite selon la méthodologie établie par Michel Barataud (BARATAUD, 2012) sur le logiciel Batsound un échantillon de chaque espèce ou groupe d espèces. Les points d échantillonnage ont été répartis aux différentes altitudes. Nous nous sommes particulièrement intéressés au milieu forestier, élément dominant sur le massif. A ce stade de l étude, nous nous sommes concentrés sur la partie nord-ouest du massif, et dans une moindre mesure sur le secteur des cols du Glandon et de la Croix de Fer. Sur la période , 31 points d échantillonnage (27 en 2013 et 4 en 2014) ont ainsi été réalisés pendant la période de parturition, entre juin et mi-aout. Le faible échantillonnage en 2014 s explique par les mauvaises conditions météorologiques (orages fréquents) qui ne nous ont pas permis de réaliser la majorité des prospections envisagées. Nous n avons pas été en mesure d échantillonner de façon équivalente les différentes tranches altitudinales, notamment pour les altitudes supérieures à 1500 m. Ce biais sera à prendre en compte dans les analyses. Plusieurs unités seront utilisées pour les analyses : Richesse spécifique : Nombre d espèces identifiées. Les groupes d espèces (observation non identifiée au niveau de l espèce) ne sont pas pris en compte dans cette richesse. Nb d enregistrements : enregistrement d une durée inférieure ou égale à 15 s ; au-delà, on compte un enregistrement par durée de 15 s. Minutes positives : pour chaque espèce ou groupe d espèces, on dénombre pour chaque nuit le nombre de minutes au cours desquelles cette dernière ou ce dernier sont présents. Par exemple, dans le cas où la pipistrelle commune a été contactée à 21h30, 22h47, 01h44 et 5h16, le nombre de minutes positives est égal à 4. Fréquence de contact : pourcentage des nuits échantillonnées où l espèce a été contactée. Page 11

13 Figure 1 : Nombre de points d échantillonnage par tranche altitudinale en En plus de ce plan d échantillonnage, nous avons utilisé la détection acoustique : En complément d inventaire sur une soirée de capture (début de nuit), Pour étudier la fréquentation du marais de Sailles en période de transit printanier (nuit complète). Ces derniers résultats ne seront pas pris en compte dans les analyses quantitatives. Ils sont intégrés dans la suite du document au même titre que les données bibliographiques Capture au filet Bien que la détection acoustique soit une méthode très efficace, la recherche de certaines informations nécessite une observation plus directe avec des mesures ou des prélèvements. Pour cela, il est nécessaire de recourir à la méthode de capture au filet japonais. Les captures au filet permettent à la fois un complément d inventaire pour les espèces difficilement détectables ou identifiables par les méthodes acoustiques et d apporter des informations complémentaires sur le statut des espèces présentes (statut reproducteur, état sanitaire). Ces opérations ont été encadrées par des personnes détenant une autorisation préfectorale pour la capture à but scientifique de ces espèces protégées: Michael Sol et Olivier Sousbie. Toutes les précautions sont prises pour assurer la sécurité des animaux et des manipulateurs. Les chauves-souris sont relâchées rapidement après identification, mesures biométriques et recueil de données sur le statut reproducteur et sanitaire. Quatre captures ont été réalisées en 2013 : sur la commune d Hauteville au nord de la colline de Montraillant, à proximité du marais du Pontet dans la vallée des Huiles, sur le lac de Crèvecoeur sur la commune de Theys, à l entrée d une mine dans le pays d Arvillard. Page 12

14 Carte 2 : Prospections Page 13

15 Recherche et suivi de gîtes Les chauves-souris utilisent différents types de gîtes au cours de leur vie que ce soit comme refuge temporaire, comme site de reproduction ou pour l hibernation. Ces gîtes peuvent être en bâti, dans des sites souterrains, en falaises ou encore dans les arbres en fonction des périodes et des espèces. Au printemps et en été, les femelles se regroupent en colonies pour mettre bas (parturition) et élever les jeunes. En hiver, les chauves-souris recherchent des sites tranquilles à température stable pour hiberner. La connaissance des gîtes est essentielle pour mieux les protéger. Des recherches de gîtes en bâtiments ont été réalisées le 21 juin 2014 par des membres du GCRA Savoie dans trois communes savoyardes : Détrier, le Verneil et la Rochette. Une colonie a été dénombrée le 6 juillet 2014 sur la colline de Montraillant, suite à un appel «SOS chauves-souris». Une colonie de murin à oreilles échancrées et grand rhinolophe a été suivie comme chaque année entre la colline de Montraillant et le Val Gelon. De plus, des prospections ont été réalisées par le GCRA Isère le week end du 20 au 22 juin 2014 sur plusieurs communes iséroises : Goncelin, Hurtières, la Chapelle-du-Bard, la Ferrière, la Pierre, Laval, le Champ-près-Froges, le Cheylas, le Moutaret, les Adrets, Morêtel-d les, Pinsot, Revel, St-Maximin, St-Pierre-d Allevard, Tencin et Theys. Un contrôle des colonies connues a également été fait lors de ce week end. Enfin, une demi-journée de recherche de grottes et de mines a été réalisée dans les secteurs d Allevard et Arvillard au cours de l été Résultats Synthèse des données recueillies Détection acoustique Les prospections acoustiques ont permis de réaliser enregistrements de chauves-souris sur 31 points d échantillonnage répartis sur 20 communes du massif de Belledonne. On notera qu une commune supplémentaire a été échantillonnée lors des écoutes hors protocole. Nous analyserons ici les résultats de façon synthétique afin de faciliter la lecture du rapport. Une analyse plus approfondie des données acoustiques est présente en annexe 1. Le tableau suivant synthétise les résultats pour les 22 espèces contactées. Les espèces sont classées de la plus fréquemment à la plus rarement contactées. Les espèces identifiées peuvent être réparties en 3 grands cortèges : Le cortège des paysages ruraux Certaines espèces affectionnent les villages où elles trouvent des gîtes dans les habitations et des zones de chasse dans les paysages agricoles extensifs alentours. La première de ces espèces est la pipistrelle commune, omniprésente sur le massif. Elle est présente sur tous les points d échantillonnage quelle que soit l altitude. On la retrouve jusque dans les zones urbanisées. La pipistrelle de Kuhl, une espèce très proche, est surtout rencontrée aux altitudes les plus basses mais aussi au-dessus de 1500 m à la belle saison. La sérotine commune a été contactée dans les zones de basses altitudes. D autres espèces plus exigeantes sont présentes mais plus rarement contactées : le murin à oreilles échancrées et le grand murin. Le premier a été contacté uniquement en dessous de 1000 m d altitude et le second uniquement au-dessus. Page 14

16 Photo 9 : Pipistrelle commune Photo 10 : Colonie de sérotine commune Le cortège des boisements Beaucoup d espèces ont une affinité pour les boisements pour le gîte ou pour la recherche de nourriture. Le murin à moustaches est le plus présent, essentiellement entre 500 et 1500 m, altitudes où la forêt domine. L oreillard roux a été très peu détecté alors qu il est la première espèce observée lors des captures au filet. Cela s explique en partie par la difficulté à le détecter et l identifier par la méthode acoustique. L oreillard roux est bien plus présent que ce qu une observation rapide des résultats acoustiques pourrait laisser croire. Certaines espèces rares ou mal connues sont contactées relativement fréquemment. Il s agit notamment du murin de Brandt, du murin de Bechstein et de la pipistrelle de Nathusius. Leur présence sur le massif est très intéressante et témoigne de la présence de boisements à fort intérêt écologique. Le murin de Brandt est contacté sur 39 % des points d échantillonnage, la pipistrelle de Nathusius sur 32 % et le murin de Bechstein sur 26 %. Photo 11 : Oreillard roux (O. SOUSBIE) Photo 12 : Murin à moustaches Page 15

17 Fréquence de contact par tranche Espèces altitudinale (%) Altitude Altitude Alt. < Alt Alt Alt mini max 500 m 1000 m 1500 m 2021 m Pipistrelle commune Murin à moustaches Murin de Daubenton Murin de Brandt Murin de Natterer Noctule de Leisler Pipistrelle de Nathusius Pipistrelle de Kuhl Murin de Bechstein Barbastelle Sérotine commune Sérotine de Nilsson Vespère de Savi Murin à oreilles échancrées Sérotine bicolore Molosse de Cestoni Grand murin Noctule commune Pipistrelle pygmée Oreillard roux Oreillard alpin Grand rhinolophe Groupes acoustiques d'intérêt Murin de Brandt/Bechstein Murin de Bechstein/grand murin Grand/petit murin Oreillard sp Le cortège des espèces «montagnardes» Tableau 1 : Synthèse des résultats des prospections acoustiques Les espèces dites «montagnardes» sont les plus mal connues. Trois espèces sont principalement liées aux massifs montagneux dans les Alpes françaises : 2 espèces d origine boréale, la sérotine de Nilsson et la sérotine bicolore et une espèce récemment décrite, l oreillard alpin ou montagnard. Ces 3 espèces ont été identifiées sur le massif de Belledonne avec une majorité des contacts sur les zones d altitude. Ces espèces ne sont pas les seules à fréquenter les milieux d altitude. L observation de certaines espèces est même surprenante. Le contact du murin de Bechstein, espèce considérée comme forestière et sédentaire, à 2021 m au niveau du col de la Croix de Fer fait partie de ces observations étonnantes. Photo 13 : Sérotine de Nilsson (O. SOUSBIE) Page 16

18 Capture au filet Les 4 opérations de 2013 ont permis de capturer 16 individus appartenant à 4 espèces pour lesquelles des preuves de reproduction ont été relevées. L espèce la plus capturée est l oreillard roux. Ces résultats montrent bien que le faible nombre de contacts acoustiques de l espèce est bien dû au type d écholocation et pas à sa rareté sur le massif. Le faible nombre de contacts d oreillard sur un enregistreur mis en place simultanément sur les sites de capture prouve cette hypothèse. Le murin à moustaches est la seconde espèce contactée, en cohérence avec les résultats de détection acoustique. La pipistrelle commune, bien que courante sur le massif, a été peu capturée. Une des espèces contactées présente des enjeux de conservation importants : le grand murin. Une femelle allaitante a été capturée à l entrée d une mine. Plusieurs colonies sont connues dans le Grésivaudan. Nb Mâle Nb Femelle Preuve de reproduction Pipistrelle commune 1 Oui Pipistrelle commune/pygmée 1 Non Oreillard roux 7 Oui Murin à moustaches 3 3 Oui Grand murin 1 Oui Tableau 2 : Résultats des captures de Recherche de gîtes Plusieurs colonies ont été découvertes lors de cette étude : une colonie de plus de 100 pipistrelles communes dans une maison de la commune de Theys, une colonie de plus de 120 individus de pipistrelle de Kuhl sur la commune de Saint-Pierre-de-Soucy et une colonie d une cinquantaine de la même espèce sur la commune de Revel. Des individus isolés d espèces rares ont aussi été observés lors de ces prospections : le murin à oreilles échancrées à Laval et le petit/grand murin à la Rochette. D autres indices de présence ont été relevés dans des bâtiments témoignant de la fréquentation par des chauves-souris. Une recherche de grottes et mines a été réalisée dans les pays d Allevard et d Arvillard en période estivale. Nous avons pu visiter quelques rares mines pour lesquelles les entrées ne sont pas effondrées et de petites cavités naturelles dans du gypse. Seule une partie infime du réseau de mines existant est encore accessible. Aucun chiroptère n a été observé lors de ces visites. Ces cavités peuvent potentiellement constituer des sites d hibernation favorables. Une capture de grand murin à l entrée d une mine montre la fréquentation nocturne de ce réseau. Page 17

19 4. LES CHAUVES-SOURIS SUR BELLEDONNE 4.1. Les sources des données utilisées dans cette synthèse sont : Les bases de données du GCRA et de la LPO Isère au 31/12/2014, Les bases de données personnelles de Myrtille Bérenger et Michael Sol, Les résultats des prospections GCRA de dans le cadre de cette étude. Nous présenterons ici une analyse succincte des connaissances pour l ensemble du massif de Belledonne. L annexe 3 présente les connaissances plus détaillées par secteur. L annexe 2 présente les cartes de répartition des 27 espèces Evolution des connaissances La figure ci-dessous montre l évolution du nombre de données de chiroptères sur le massif de Belledonne par année. On peut constater une augmentation du nombre de données à partir de Cela s explique en partie par le développement des technologies de détection acoustique des chiroptères (détecteur d ultrasons) qui permettent de recueillir facilement un grand nombre de données. L augmentation du nombre de spécialistes des chauves-souris, bénévoles ou professionnels, et la meilleure prise en compte de la conservation des chauves-souris dans les politiques publiques contribuent à cette amélioration des connaissances. Une autre explication est à trouver dans la vie des associations locales d étude et de protection des chauves-souris, et en particulier dans la préparation de l ouvrage «les chauves-souris de Rhône-Alpes». Ce travail à créer une dynamique chez les spécialistes pour acquérir les données utiles à la rédaction de l ouvrage. Beaucoup des données faites en 2014 n ont probablement pas encore été intégrées aux bases du GCRA et de la LPO 38. La comparaison de la Carte 3 et de la Carte 4 permet de visualiser l évolution des connaissances par commune entre 2012 et aujourd hui. Les prospections réalisées dans le cadre de cette étude ont permis de recueillir 366 données réparties sur 18 communes de Savoie et 12 communes de l Isère. Photo 14 : Ouvrage publié en 2014 sur les chauves-souris de Rhône-Alpes Bien que les connaissances augmentent, le nombre de données collectées sur le massif de Belledonne reste relativement faible et les lacunes sont encore nombreuses. Page 18

20 Figure 2 : Evolution du nombre de données par année (en rouge : les données issues de la présente étude) Répartition par type de données La figure suivante montre bien que les détecteurs d ultrasons sont responsables d une augmentation du nombre de données. 80 % des données ont été recueillies avec cette méthode. Viennent ensuite les observations de chauves-souris vivantes, catégorie qui rassemble les données de chauves-souris en gîte et les observations d individus en vol. Les captures au filet sont très minoritaires avec seulement 54 données. Les autres types d observations sont également marginales pour le nombre de données : guano, télémétrie et cadavre. La télémétrie est en revanche très importante en termes de qualité des données et du gain de connaissances sur l écologie des espèces. Figure 3 : Répartition du nombre de données par type d'observations Page 19

21 Carte 3 : en 2012 (Richesse spécifique par commune) Page 20

22 Carte 4 : Richesse spécifique communale après prospections Page 21

23 Répartition par altitude La figure ci-contre montre la répartition du nombre de données par tranche altitudinale. On constate que le nombre de données diminue fortement lorsque l altitude augmente. Au-dessus de 1000 m et encore plus au-dessus de 1500 m, les connaissances sont très faibles. Les spécialistes des chauves-souris auraientils tendance à privilégier les zones de basse altitude facilement accessibles sans effort? Il semblerait que ce soit le cas. Alors, un petit message à mes collèges chiroptérologues : «chaussons nos chaussures de montagne et allons passer quelques nuits en altitude pour découvrir les mystères des chauvessouris montagnardes». Figure 4 : Répartition du nombre de données par tranche altitudinale Répartition par espèce Deux critères peuvent être utilisés pour caractériser la présence d une espèce sur le massif : La répartition géographique : Une espèce peut être présente sur l ensemble du massif ou être très localisée dans un secteur particulier. Le nombre de communes avec citation de l espèce peut être un indicateur de ce critère. La pipistrelle commune est de loin la mieux répartie sur le massif avec une citation sur plus de la moitié des communes et une présence dans tous les milieux et à toutes les altitudes. Viennent ensuite le murin à moustaches, la noctule de Leisler, le murin de Daubenton et la pipistrelle de Kuhl. Ces espèces sont également bien réparties sur le massif mais ne fréquentent pas tous types de milieux. A l opposé, des espèces ont une répartition plus restreinte. Pour certaines dont la sérotine bicolore et la sérotine de Nilsson, elles se concentrent dans les zones d altitudes. D autres espèces ne sont connues que dans certaines zones particulières de Belledonne : oreillard alpin dans la vallée des Villards, minioptère de Schreibers dans la vallée de la Romanche ou encore petit rhinolophe au nord du massif. L abondance : Ce critère traduit l importance des populations présentes et est distinct de la répartition géographique. Une espèce peut être présente sur l ensemble du massif mais rare ou à l inverse être abondante très localement. Cette évaluation de l importance des populations est très délicate pour les chauves-souris du fait de la discrétion de certaines espèces et de l hétérogénéité des données disponibles, tant au niveau des méthodes utilisées que de la répartition géographique des données (concentration des données sur les sites régulièrement suivis tels que les colonies d espèces à enjeu). Au vu des résultats, on peut dire que la pipistrelle commune est abondante sur le massif. Les résultats de détection acoustique montrent qu elle domine largement l activité dans tous les milieux. Le murin à moustaches semble également commun. On peut de plus considérer que les espèces les plus rarement contactées et pour lesquelles aucun gîte d importance n est connu sont rares sur Belledonne : murin d Alcathoé, petit rhinolophe et oreillard gris. Pour les autres espèces, il est plus prudent d attendre de récolter plus de données pour évaluer leur niveau de rareté sur le massif. Des cartes de répartition pour chaque espèce sont présentes en annexe 2. Page 22

24 Espèces Nb données Nb communes Pipistrelle commune Murin à moustaches Noctule de Leisler Murin de Daubenton Pipistrelle de Kuhl Murin de Natterer Pipistrelle de Nathusius Barbastelle Murin de Brandt Sérotine commune Vespère de Savi Murin à oreilles échancrées Murin de Bechstein Oreillard roux Molosse de Cestoni 15 9 Sérotine de Nilsson 16 9 Grand murin 11 8 Noctule commune 9 6 Sérotine bicolore 8 6 Pipistrelle pygmée 15 5 Grand rhinolophe 19 4 Petit murin 14 3 Minioptère de Schreibers 18 2 Murin d'alcathoé 2 2 Oreillard alpin 4 2 Petit rhinolophe 2 2 Oreillard gris 1 1 Groupes d'espèces Nb données Nb communes Chiroptère sp Murin sp M. de Brandt/moustaches M. de Bechstein/Brandt Oreillard sp Petit/grand murin M. de Brandt/Daubenton P. de Kuhl/Nathusius Pipistrelle sp P. commune/de Nathusius S. commune/bicolore 7 7 Sérotine sp. 7 7 M. de Daubenton/moustaches 10 6 S. bicolore/n. de Leisler 6 6 Sérotine/noctule sp Sérotine commune/nilsson 8 5 M. à oreilles échancrées/moustaches 3 3 P. commune/pygmée 3 3 Pipistrelle sp./m. de Schreibers 13 3 M. de Bechstein/Brandt/moustaches 2 2 M. de Brandt/à oreilles échancrées 4 2 M. de Brandt/Daubenton/moustaches 2 2 M. de Daubenton/à oreilles échancrées 2 2 Sérotine bicolore/de Nilsson 2 2 Gde noctule/molosse de Cestoni 1 1 M. d'alcathoé/à oreilles échancrées 1 1 M. de Bechstein/Brandt/Daubenton 1 1 M. de Bechstein/Daubenton 1 1 M. de Bechstein/Grand murin 1 1 N. de Leisler/S. de Nilsson 3 1 Noctule sp. 2 1 Oreillard roux/alpin 1 1 Oreillard gris/alpin 1 1 P. commune/m. de Schreibers 1 1 P. de Kuhl/V. de Savi 1 1 S. bicolore/noctule sp. 1 1 S. commune/n. de Leisler 1 1 Sérotine/noctule sp./petit/grand murin 1 1 Tableau 3 : Répartition des données par espèce ou groupe d espèces Page 23

25 Carte 5 : Espèce bien répandue sur le massif : la pipistrelle commune Carte 6 : Espèce très localisée : le minioptère de Schreibers Page 24

26 4.2. Statuts des espèces présentes On rappellera ici que toutes les espèces de chauves-souris sont protégées en France. Sur les 27 espèces connues, on trouve : 8 espèces inscrites en annexes II et IV de la directive européenne Habitats-Faune-Flore, 1 espèce «vulnérable» sur la liste rouge nationale, 9 espèces considérées «en grave danger» ou «en danger» sur la liste rouge régionale (CORA, 2008), 10 espèces considérées «en grave danger» ou «en danger» sur la liste rouge de l Isère (CG38 & LPO38, 2007). Les espèces à forts enjeux de conservation sont la barbastelle, la sérotine de Nilsson, le minioptère de Schreibers, le murin de Bechstein, le murin de Brandt, le petit murin, le grand murin, le grand rhinolophe, le petit rhinolophe et la sérotine bicolore. Le murin d Alcathoé qui n a pas encore fait l objet d une évaluation de son état de conservation régional, semble très rare localement. Nom commun Nom scientifique Protection Europe LRN LRR LR38 ZNIEFF Barbastelle Barbastella barbastellus Art 2 CDH2/CDH4 LC EN-VUh EN D Sérotine de Nilsson Eptesicus nilssonii Art 2 CDH4 LC EN-CRh-DDt EN DC Sérotine commune Eptesicus serotinus Art 2 CDH4 LC VU-NTh NT DC Vespère de Savi Hypsugo savii Art 2 CDH4 LC NT NT DC Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii Art 2 CDH2/CDH4 VU EN EN D Murin d'alcathoé Myotis alcathoe Art 2 CDH4 LC NA DD Murin de Bechstein Myotis bechsteinii Art 2 CDH2/CDH4 NT CR-DDh EN D Murin de Brandt Myotis brandtii Art 2 CDH4 LC EN CR DC Murin de Daubenton Myotis daubentonii Art 2 CDH4 LC LC DC Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus Art 2 CDH2/CDH4 LC VU-DDh VU D Petit murin Myotis blythii Art 2 CDH2/CDH4 NT VU-ENh EN D Grand murin Myotis myotis Art 2 CDH2/CDH4 LC VU-DDh EN D Murin à moustaches Myotis mystacinus Art 2 CDH4 LC NT-NTh NT DC Murin de Natterer Myotis nattereri Art 2 CDH4 LC NT VU DC Noctule de Leisler Nyctalus leisleri Art 2 CDH4 NT LC DC Noctule commune Nyctalus noctula Art 2 CDH4 NT DD DD DC Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii Art 2 CDH4 LC LC DC Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii Art 2 CDH4 NT DD-DDt DD DC Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus Art 2 CDH4 LC LC DC Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus Art 2 CDH4 LC NA DD Oreillard roux Plecotus auritus Art 2 CDH4 LC LC DC Oreillard gris Plecotus austriacus Art 2 CDH4 LC NT DD DC Oreillard alpin Plecotus macrobullaris Art 2 CDH4 DD VU DD Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Art 2 CDH2/CDH4 NT CR-ENh EN D Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros Art 2 CDH2/CDH4 LC EN-VUh EN D Molosse de Cestoni Tadarida teniotis Art 2 CDH4 LC LC DC Serotine bicolore Vespertilio murinus Art 2 CDH4 DD CR-CRh EN DC Protection Art 2 : article 2 de l'arrêté du 23 avril 2007 Europe CDH2 : inscrite à l'annexe II de la Directive Habitat Faune-Flore (Directive 92/43/CEE modifiée par Directive (97/62/CEE)) CDH4 : inscrite à l'annexe IV de la Directive Habitat Faune-Flore (Directive 92/43/CEE modifiée par Directive (97/62/CEE)) Listes rouges LRN : Nationale LRR : Régionale LR38 : Isère RE : Eteint au niveau régional CR : En grave danger EN : En danger VU : Vulnérable t : pendant leur transit ZNIEFF LC : Faible risque de disparition NA : Non applicable DD : Insuffisamment documenté NT : Quasi menacé h : pendant leur hivernage D : Espèce déterminante DC : Espèce déterminante pour les populations remarquables ou station remarquable Tableau 4 : Statuts des espèces connues sur le massif de Belledonne Page 25

27 4.3. Pourquoi une telle richesse? Dans les forêts Belledonne est un massif où la forêt domine depuis l abandon de l industrie minière et la déprise agricole. La forêt est un milieu très important pour les chauves-souris. Elle permet le développement de nombreux insectes, et donc de proies pour les chauves-souris, et constitue aussi une ressource en gîtes pour les espèces arboricoles. Tous les boisements ne présentent toutefois pas le même intérêt pour ces mammifères et pour la biodiversité en général. Les chauves-souris privilégient les boisements de feuillus ou mixtes, matures, riches en bois mort et en arbres à cavités. La présence de zones humides augmente l intérêt écologique de ces milieux. Le murin à moustaches, la Photo 15 : Boisement dans les Hurtières noctule de Leisler et l oreillard roux sont bien représentés dans les forêts du massif. La pipistrelle commune vient beaucoup y chasser également. C est entre 500 m et 1500 m, altitudes auxquelles la forêt domine, que l activité des chauves-souris et en particulier celle des murins est la plus importante. Certaines espèces trouvent en forêt leurs gîtes pour la reproduction, l hibernation ou tout simplement comme refuge. Elles s installent alors dans les arbres dans une cavité creusée par un pic, dans une fissure ou sous une écorce décollée. Les contacts relativement réguliers d espèces forestières rares et exigeantes (murin de Bechstein, murin de Brandt, barbastelle, murin d Alcathoé) reflètent le fort intérêt écologique de certains boisements du massif. Il est important de signaler, dans deux forêts riches en zones humides, la présence d une espèce migratrice dont la reproduction n a pas été définitivement prouvée en Rhône-Alpes : la pipistrelle de Nathusius. L enregistrement de nombreux contacts avec des cris sociaux le 2 aout 2013 et la capture d une femelle allaitante en juillet 2010 laissent supposer la présence possible d une population reproductrice. Le murin d Alcathoé, espèce récemment décrite, a été identifié dans le pays d Arvillard et dans la vallée de la Romanche avec une unique donnée pour chaque secteur. Les forêts sont un écosystème riche et fragile. Le maintien de boisement mature de feuillus ou mixte riche en arbres à cavités est essentiel pour la conservation de certaines espèces telles que le murin de Brandt, le murin de Bechstein, le murin d Alcathoé ou la barbastelle. Le mode de gestion des forêts a une importante influence sur leur richesse écologique. L enrésinement, la coupe des arbres à cavités ou encore la diminution des cycles des révolutions (exploitation de forêts plus jeunes) entraine une perte d habitat pour les espèces forestières les plus exigeantes et réduit la ressource alimentaire pour tous les insectivores. Photo 16 : Murin de Bechstein (O. SOUSBIE) Photo 17 : Murin de Brandt et pipistrelle de Nathusius Page 26

28 Près des zones humides Le massif de Belledonne est particulièrement riche en zones humides ; qu il s agisse de rivières (Gelon, Eau d Olle, Romanche, Glandon, ), de lacs ou plans d eau de fond de vallée (lac St-Clair à Détrier, réservoir de Fond de France, barrage du Verney ), de mares forestières (lac de Crèvecoeur, ), de lacs d altitude, de marais (marais du Pontet, des Etelles, de Sailles, des Seiglières, marais Chauds ) ou encore de tourbières (Grand Leyat, Luitel, ). Ces zones humides, à l exception peut-être des lacs de haute altitude, sont aussi d importantes zones de développement d insectes et donc de chasse pour les chauves-souris. Ces milieux attirent toutes les espèces de Photo 18 : le Gelon chauves-souris. Le murin de Daubenton est même un spécialiste de la chasse dans les zones humides. 21 espèces ont été contactées lors de l étude GCRA sur ou à proximité de zones humides. La pipistrelle commune et le murin de Daubenton sont les plus représentés en chasse dans ces milieux. D autres espèces telles que le murin de Brandt, le murin de Natterer ou la pipistrelle de Nathusius affectionnent les boisements humides. La pipistrelle pygmée a été contactée en chasse en bordure de la Romanche et sur le lac St-Clair de Détrier. L omniprésence de l eau sur le massif, notamment dans les boisements, augmente sans aucun doute l attractivité des milieux pour les chauves-souris. Les plus fortes activités et richesses spécifiques ont été obtenues à proximité de zones humides. Photo 19 : Murin de Daubenton Photo 20 : Pipistrelle pygmée Page 27

29 En altitude Les pelouses, les landes et les lacs d altitude sont aussi fréquentées par les chauves-souris pour chasser à la belle saison. Les cols sont des lieux stratégiques pour passer d une vallée à l autre. A partir de l étage subalpin, les gîtes disponibles en bâti sont rares et les gîtes arboricoles inexistants. Les milieux rupestres offrent des gîtes pour certaines espèces comme le molosse de Cestoni et le vespère de Savi mais les connaissances sur ce type de fréquentation sont très faibles. Des espèces montagnardes peuvent utiliser ce type de gîte, comme l a montré une étude dans le massif des Bauges où la sérotine de Nilsson occupait une écaille rocheuse. 13 espèces et le groupe petit/grand murin ont été identifiés au-dessus de 2000 m Photo 21 : Valpelouse d altitude. Il s agit en premier lieu de la pipistrelle commune et d espèces capables de se déplacer aisément en milieu ouvert (noctule de Leisler, sérotine de Nilsson, sérotine bicolore, pipistrelle de Nathusius, ). Certains murins n hésitent toutefois pas à sortir dans ces milieux ouverts d altitude : murin de Daubenton, petit/grand murin, murin de Bechstein,... Pour ce dernier, un contact a été fait en période de parturition sur le lac Potron (Col de la Croix de Fer) à 2021 m d altitude et un en période de transit automnal sur la commune de Revel à 2110 m. Ces contacts sont très surprenants pour cette espèce considérée comme forestière et sédentaire. Les 3 espèces dites «montagnardes» sont présentes sur le massif en particulier dans les prairies et landes d altitude : sérotine de Nilsson, sérotine bicolore et oreillard alpin. L écologie de ces espèces dans les Alpes françaises est encore très mal connue. Bien que plus présentes en altitude, la sérotine de Nilsson et la sérotine bicolore ont été contactées ponctuellement à basse altitude. L oreillard alpin n est connu que dans la vallée des Villards et au niveau du col de la Croix de Fer. Photo 22 : Sérotine bicolore (O. SOUSBIE) Photo 23 : Sérotine de Nilsson (O. SOUSBIE) Page 28

30 Dans les villages Un autre élément indispensable aux chauves-souris est la présence de gîtes pour la reproduction, l hibernation ou tout simplement comme refuge. Nombre d espèces ont appris à tirer profit des infrastructures humaines. Des espèces rares (rhinolophes, grand murin, murin à oreilles échancrées, ) affectionnent les combles d églises ou de châteaux mais aussi les vieilles fermes et granges. Les gîtes connus pour ces espèces sont peu nombreux sur le massif. Il existe indiscutablement une lacune de connaissances sur ce point. Plusieurs gîtes de parturition d espèces remarquables sont connus sur le massif : murin à oreilles échancrées et grand rhinolophe entre la colline de Photo 24 : Eglise du Pontet Montraillant et le Val Gelon ; oreillard alpin dans la vallée des Villards ; petit et grand murins entre balcons occidentaux et Grésivaudan. Quelques rares données d individus isolés en bâti sont connues pour le petit/grand murin, le murin à oreilles échancrées et le grand rhinolophe. D autres espèces beaucoup plus tolérantes, en particulier la pipistrelle commune, peuvent être rencontrées dans tous types de bâtiments où elles s installent dans la charpente, sous les tuiles, derrière un volet ou dans un disjointement entre deux pierres. La pipistrelle commune et dans une moindre mesure la pipistrelle de Kuhl sont omniprésentes sur le massif et fréquemment rencontrées dans les villages de Belledonne. Plusieurs colonies de pipistrelles sont identifiées mais la plupart nous reste inconnue. L oreillard roux est également fréquent dans certains villages. Certaines modifications dans le bâti sont responsables d une baisse de l attractivité pour les chauves-souris. L aménagement des combles ou la rénovation de vieux bâtiments entrainent la disparition de gîtes pour ces espèces. Les villages des balcons proches de Grenoble ou du Grésivaudan, occupées en partie par une population urbaine, sont plus concernés que les villages qui conservent un caractère très rural à l intérieur du massif. D autres menaces pour les chauves-souris sont plus fortes à proximité des grandes vallées périphériques (Grésivaudan, Maurienne, ) : pollution lumineuse, collision avec les véhicules, Photo 25 : Colonie de grand murin Photo 26 : Colonie de murin à oreilles échancrées Page 29

31 Sous terre Une dernière caractéristique du massif de Belledonne est liée à sa géologie. Contrairement aux massifs karstiques voisins (Bauges, Chartreuse, ), ce massif cristallin ne présente pas d importants réseaux souterrains naturels, élément important pour l hibernation des chauvessouris. Cette caractéristique constitue un facteur limitant pour les chauves-souris qui doivent soit trouver d autres types de gîtes d hibernation (caves, mines, tunnels, ) soit se déplacer pour passer l hiver dans d autres massifs. Les données disponibles ne montrent pas une importante fréquentation du réseau de mines de Belledonne pour l hibernation. Quelques espèces rares y ont été observées mais en très faible effectif. Ces mines et carrières peuvent aussi être fréquentées à d autres périodes de l année. On citera notamment une ardoisière de la vallée des Villards utilisée par des petits murins pour les accouplements à l automne (swarming). Un autre gîte souterrain d origine artificielle présente un fort enjeu dans la vallée de la Romanche. Il s agit d un gîte de transit utilisé au printemps et à l automne par le très rare minioptère de Schreibers. Sur le massif de Belledonne, il n est connu que dans la vallée de la Romanche. Photo 27 : Petit murin Photo 28 : Minioptère de Schreibers Page 30

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