L usage rationnel des antibiotiques dans les infections communautaires

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "L usage rationnel des antibiotiques dans les infections communautaires"

Transcription

1 L usage rationnel des antibiotiques dans les infections communautaires Pierre HAUSFATER Service d Accueil des Urgences, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, France I) Introduction La démarche conduisant un médecin à prescrire un antibiotique à un patient est unique en son genre et constitue, du moins en théorie, l acte idéal en médecine : une symptomatologie = un organe infecté = une bactérie isolée = un traitement actif sur la souche isolée. Cette spécificité de la démarche et l assurance quasi certaine d une guérison complète sont responsables du succès des antibiotiques, bien au delà de leur incontestable et irremplaçable efficacité. Malheureusement, la pratique quotidienne a depuis longtemps dévié du postulat idéal de départ. La simple constatation d une hyperthermie un peu prolongée suffit bien souvent à déclencher les hostilités. C est oublier bien vite que la majorité des syndromes infectieux communautaires est d étiologie virale. La prescription inappropriée d antibiotiques a des conséquences néfastes qui sont maintenant parfaitement connues : outre l impact économique d une surprescription, le principal problème est l émergence de souches bactériennes résistantes sous l effet d une pression de sélection liée à l étendue de la prescription d un ou plusieurs antibiotiques. Il existe de nombreuses études publiées authentifiant non seulement l augmentation des résistances suivant de quelques années seulement l introduction sur le marché de nouveaux antibiotiques, mais aussi la diminution de cette résistance après l application de mesures visant à limiter l utilisation de tel ou tel antibiotique. La relation de causalité est bien établie et l impact de la prescription antibiotique sur l écologie nationale voire même régionale également. Pourtant, la situation ne semble pas s inverser et paradoxalement, à l époque où nos moyens diagnostiques s affinent, la prescription d antibiotiques reste tout autant anarchique et irrationnelle dans la grande majorité des cas. Les écueils sont nombreux : indications non validées, durée de traitement inappropriée, spectre trop large, voie d administration inadéquate, dosage inadapté. Les protagonistes et les raisons de cette mauvaise utilisation des antibiotiques sont multiples : les médecins tout d abord, pour lesquels l ordonnance d antibiotique vient trop souvent logiquement clôturer une consultation pour hyperthermie, peut-être dans la crainte d une complication septique à court terme. Les patients également qui d emblée n envisagent peu ou pas de repartir du cabinet médical ou du box de consultation sans cette prescription salvatrice. Dans ces 2 cas, pourtant, une 2 ème consultation à 48 heures aurait le mérite de permettre d apprécier l évolution spontanée de la pathologie, quitte à prescrire dans ce deuxième temps une antibiothérapie en cas d évolution défavorable ou d arguments solides pour une étiologie bactérienne. L industrie pharmaceutique, enfin, qui vient inonder le médecin prescripteur d informations parfois contradictoires et en tout cas sans le recul suffisant pour lui permettre de se faire une idée de la place de telle ou telle nouvelle molécule dans l arsenal antiinfectieux déjà disponible. Pourtant, les sociétés savantes et certains organismes publics se sont attelés à ce sujet d ampleur afin d établir des recommandations pour le traitement des principales infections communautaires. On le verra dans les différents chapitres qui vont suivre : bien souvent, la clé de la démarche réside dans l acuité de l évaluation initiale du patient, donc sur l interrogatoire et l examen clinique minutieux, et l utilisation rationnelle des examens complémentaires. Cette mise au point s est volontairement limitée aux principales infections communautaires de l adulte posant un réel problème de santé public de par la fréquence de l affection en cause. C est pourquoi ne seront pas abordées d autres infections telles que les méningites bactériennes ou les prostatites, ni les infections pédiatriques. II) Infection des voies urinaires chez la femme De toutes les infections communautaires, les infections urinaires (cystite et pyélonéphrite) constituent le site le plus attractif pour l édition de recommandations de traitement antibiotique. En effet, très fréquentes, elles sont par définition microbiologiquement documentées dans l immense majorité des cas, du fait de la facilité d obtention de la souche bactérienne par l examen cytobactériologique des urines (ECBU). Inversement, de part leur forte incidence, elles sont pourvoyeuses d une quantité

2 considérable de prescriptions antibiotiques d où l importance d une utilisation rationnelle de ceux-ci pour prévenir la sélection de souches uropathogènes résistantes. Cystite non compliquée de la femme jeune De loin la plus fréquente des infections urinaires, la cystite bactérienne est diagnostiquée sur la présence de signes fonctionnels urinaires associée à une bactériurie. Le débat n est pas parfaitement clos sur l opportunité de réaliser systématiquement un ECBU ou seulement en présence de leucocytes ou de nitrites sur la bandelette urinaire voire de traiter uniquement sur l existence d une bandelette positive sans documentation bactériologique. En effet, le profil de résistance des uropathogènes est bien connu, quoi que variant selon les pays concernés, la sensibilité et la spécificité des bandelettes sont bonnes et l impact économique de la réalisation systématique d un ECBU élevé. Inversement, plusieurs études on montré que l attitude consistant à traiter empiriquement toute cystite diagnostiquée cliniquement aboutissait à de nombreuses prescriptions non justifiées. Quelle que soit l attitude diagnostique retenue, le traitement sera initialement probabiliste, éventuellement conforté par les données de l ECBU si celui-ci a été réalisé. Le choix de l antibiotique dépendra de l écologie microbienne locale et plus particulièrement de la sensibilité des souches d E coli uropathogènes qui représentent plus de 80 % des étiologies. Aux Etats-Unis, l antibiotique de première intention est l association trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX) alors qu en France le choix se porte plutôt sur les fluoroquinolones de 1 ère génération comme la norfloxacine. Les fluoroquinolones sont notamment indiquées en 1 ère intention dans les régions où la résistance au TMP- SMX est supérieure à % des souches. D autres alternatives comme la nitrofurantoïne et la fosfomycine sont possible dans ce cas de figure. La durée de traitement est de 3 jours : en effet, les traitements dits minute ou monodoses semblent exposer à un risque plus élevé de rechute. Inversement, les traitements plus prolongés sont plus chers, exposent le patient à plus d effets secondaires sans bénéfice supplémentaire en terme d éradication ou d absence de rechute. Pyélonéphrite non compliquée Le diagnostic de pyélonéphrite aiguë repose sur l association d un syndrome infectieux, d une douleur lombaire et d un ECBU positif. L antibiotique de 1 ère intention est une fluoroquinolone pour une durée de traitement de 14 jours. Des traitements plus courts de l ordre de 5 à 7 jours sont en cours de validation dans les formes peu sévères. La forme orale est suffisante en l absence de sepsis sévère, en raison de l excellente biodisponibilité de cette classe d antibiotique. L amoxicilline sera indiquée si le germe en cause est à Gram positif (enterococcus sp., streptococcus sp.). Dans tous les cas de figure, l antibiothérapie sera adaptée secondairement à l antibiogramme. Dans les formes sévères, l hospitalisation est justifiée pour débuter une mono ou une bi-antibiothérapie par voie veineuse, associant une fluoroquinolone ou une céphalosporine de 3 ème génération à un aminoside (pendant 48 heures), le plus souvent la gentamycine. Le relais par la voie orale est possible dès l obtention de l apyrexie, soit à heures en général. Ainsi, l évolution dans le traitement des infections urinaires de la femme jeune se fait vers un raccourcissement des durées de traitement et une simplification des spécialités antibiotiques utilisables. Bien entendu, ces recommandations peuvent évoluer en fonction du profil de résistance observé dans la population concernée. III) Infection des voies aériennes Toutes les études sont concordantes pour attribuer à la prise en charge des infections des voies aériennes hautes et basses la responsabilité majoritaire dans l utilisation non rationnelle des antibiotiques. Il existe en pratique une discordance qui ne cesse de s aggraver entre les recommandations éditées par les sociétés savantes ou les organismes publics et la réalité. Dans le rapport 1998 de l Agence Française du Médicament sur l étude de la prescription et de la consommation des antibiotiques en ambulatoire, les infections respiratoires hautes et basses présumées d origine virale étaient le plus souvent responsables de l augmentation de la consommation des antibiotiques : + 86 % chez l adulte entre la période 80/81 et 91/92 et + 115% chez l enfant. Contrairement aux infections des voies urinaires, les infections respiratoires ne sont le plus souvent pas microbiologiquement documentées, compte tenu de la difficulté technique et du caractère invasif inhérents aux prélèvements respiratoires. Dans ce contexte, la décision de démarrer une antibiothérapie doit reposer sur un faisceau d arguments solides pour une étiologie bactérienne et sur

3 une identification la plus précise possible de la pathologie respiratoire. En effet, l attitude pratique n est pas la même selon que l on se trouve en présence d une bronchite aiguë ou d une pneumonie franche lobaire aiguë. Ainsi, la décision de traiter ou non devrait être l aboutissement final d une enquête minutieuse intégrant des paramètres aussi variés que les antécédents respiratoires du patient, les facteurs ou critères de gravité de la pathologie aiguë, l entourage familial et le niveau socioéconomique. C est tout particulièrement dans ces situations d infection des voies aériennes que le concept de visite de contrôle à 48 ou 72 heures trouve son intérêt. Bronchite aiguë sans comorbidité associée Les bronchites aiguës sont le plus souvent d origine virale et la présence d une expectoration purulente n est pas synonyme de surinfection bactérienne. Il n y a donc pas d indication à prescrire une antibiothérapie, celle-ci n ayant pas fait la preuve de son efficacité sur la durée des symptômes ou la survenue de complications. L indication peut être révisée si l expectoration purulente persiste au delà du 7 ème jour, chez un patient tabagique chronique et présentant des râles bronchiques diffus à l auscultation. Dans ce cas, la durée de traitement ne doit pas excéder 5 à 8 jours et l on utilisera un macrolide, une cycline voire une aminopénicilline ou une céphalosporine de première génération. Exacerbation de bronchite chronique La prise en charge des exacerbations de bronchite chronique nécessite de la part du praticien de colliger un certain nombre d informations : stade de bronchite chronique dont est atteint le patient, état respiratoire de base, pertinence du diagnostic d exacerbation. Sans ces informations il est quasiment impossible de raisonner correctement en terme de décision d antibiothérapie. La bronchite chronique simple (BCS) est définie par une expectoration chronique (quotidienne pendant > 3 mois consécutifs et 2 années de suite) sans dyspnée, avec VEMS > 80%, la bronchite chronique obstructive (BCO) par une dyspnée d effort et/ou un VEMS entre 35 et 80% sans hypoxie de repos, et la BCO avec insuffisance respiratoire chronique (IRC) par une dyspnée de repos et/ou un VEMS < 35% et une hypoxémie de repos (PaO2 < 60 mm Hg). Le diagnostic d exacerbation est fait sur une acutisation des symptômes respiratoires et son origine bactérienne (qui ne représente que 20 à 40 % des cas) suspectée sur l augmentation de volume et de la purulence de l expectoration au cours du temps (l aspect purulent en soi n étant pas un argument suffisant pour affirmer l étiologie bactérienne). On utilise classiquement la triade d Anthonisen pour poser le diagnostic d exacerbation d origine infectieuse bactérienne, à savoir la présence chez un patient donné d au moins 2 des 3 critères suivants : augmentation de volume de l expectoration, augmentation de la purulence et augmentation de la dyspnée. La fièvre en elle-même ne constitue pas une preuve de la surinfection bactérienne, mais sa persistance au delà du 4 ème jour en est un argument fort. Certains examens peuvent aider le clinicien à prendre sa décision : la radiographie pulmonaire est recommandée dans les formes fébriles, soit d emblée si la clinique évoque une pneumonie (douleur thoracique, foyer de râles crépitants) soit à heures si la fièvre persiste et s il apparaît des signes cliniques de pneumonie. En revanche, l examen cytobactériologique de l expectoration est habituellement inutile et non recommandé. Les recommandations de l AFSSAPS en matière d antibiothérapie sont les suivantes : Dans l exacerbation de BCS, l antibiothérapie n est pas indiquée en première intention mais peut le devenir à heures si une hyperthermie persiste. Dans l exacerbation de BCO, l antibiothérapie n est recommandée qu en présence d au moins 2 critères d Anthonisen, que se soit en première intention ou lors de la réévaluation à heures. Dans l exacerbation de BCO avec IRC, l antibiothérapie est recommandée d emblée. Comme on le voit, il est souvent difficile de poser l indication d une antibiothérapie lors de la première consultation et bien souvent c est l évolution sans traitement à heures qui permettra de juger de l opportunité ou non de la débuter. La durée de l antibiothérapie est de 7 à 10 jours. Celle-ci doit être ciblée sur les 3 espèces bactériennes habituellement retrouvées dans ces exacerbations d origine infectieuse, à savoir : Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Branhamella catarrhalis. Deux groupes d antibiotiques semblent adaptés à cette situation : groupe 1 (amoxicilline comme traitement de référence, macrolides, pristinamycine et doxycycline) chez les patients ayant 3 exacerbations dans l année et un VEMS de

4 base > 35 %, et groupe 2 (amoxicilline-acide clavulanique comme traitement de référence, céphalosporines orales de 2 ème ou 3 ème génération (sauf céfixime), ou fluoroquinolones actives sur le pneumocoque) en cas d échec d un premier antibiotique ou d emblée si exacerbations fréquentes ( 4 dans l année) ou VEMS < 35 %. En résumé, l antibiothérapie des exacerbations de bronchite chronique répond à une démarche rigoureuse reposant sur une bonne connaissance du statut de base du patient et une réévaluation quasi systématique à heures. Seule cette attitude stéréotypée peut permettre d espérer une limitation des antibiothérapies non justifiées dans cette pathologie fréquente. Pneumonie communautaire de l adulte (PCA) Dans cette entité, la discussion ne repose pas sur le fait de savoir s il y a une indication d antibiothérapie : elle doit être systématique en raison de l importante morbi-mortalité spontanée de la pneumonie à pneumocoque. La discussion porte plus sur le choix de l antibiotique et la durée de traitement. Les indications de radiographie pulmonaire doivent être larges, ce d autant que la clinique n est pas typique. Elle permettra dans la grande majorité des cas de confirmer le diagnostic voire d orienter vers l étiologie (pneumonie franche lobaire aiguë à pneumocoque ou pneumopathie non systématisée à mycoplasme par exemple). L épidémiologie globale des PCA est bien connue, même si la fréquence respective des différentes bactéries est plus aléatoire : le pneumocoque est la première étiologie bactérienne dans les PCA, tous âges et comorbidités confondus. Les germes dits atypiques (Mycoplasma, Chlamydia, Legionnella) viennent en 2 ème position, les pneumonies à mycoplasme étant probablement plus fréquentes qu on ne le pense chez l adulte jeune (< 40 ans) et pourraient même représenter la première étiologie. Le choix de l antibiothérapie est rendu difficile par le fait qu il n y a pas à l heure actuelle d antibiotique qui soit efficace de manière homogène sur l ensemble des agents pathogènes incriminés. En effet, l antibiotique de choix dans les pneumonies à pneumocoque est l amoxicilline à 3 gr/j et dans les pneumonies à bactérie atypique un macrolide, sachant que les atypiques sont naturellement résistant à l amoxicilline et qu environ 30% des pneumocoques sont résistants aux macrolides (ce taux étant encore plus important chez les pneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline). L orientation étiologique initiale est d autant plus difficile qu il n existe pas d outils suffisamment fiables ou pratiques pour faire la différence entre pneumocoque et bactérie atypique, que ce soit sur la présentation clinique, l aspect radiologique, le profil biologique ou les tests spécifiques. Le praticien doit ainsi effectuer un choix probabiliste après avoir intégré un certain nombre d informations complémentaires : - Age (< 40 ans ou > 65 ans) - existence d une comorbidité (insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique, maladie cérébrovasculaire, BPCO, diabète sucré, drépanocytose, hospitalisation dans l année précédente, ATCD de pneumonie, vie en institution, immunodépression) - signes de gravité (altération de la conscience, PA systolique < 90 mm Hg, pouls > 120/mn, fréquence respiratoire > 30/mn, température < 35 ou > 40 C, néoplasie associée, notion de pneumonie sur inhalation) - facteurs de risque de pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline (âge > 65 ans, hospitalisation ou traitement par une βlactamine dans les 3 mois précédents, maladie chronique, signes de gravité de la pneumopathie). Chez l adulte jeune sans comorbidité ou critère de gravité, le traitement reposera en 1 ère intention sur un macrolide ou sur l amoxicilline à 3 gr/j (si arguments cliniques forts pour un pneumocoque) prescrit en ambulatoire. Chez l adulte de plus de 65 ans avec une comorbidité, le même schéma peut en théorie être utilisé, le plus souvent en hospitalisation, en gardant à l esprit le fait que le pneumocoque reste la cible prioritaire à atteindre, que la possibilité d une souche de sensibilité diminuée à la pénicilline doit être envisagée, que certaines étiologies particulières doivent également être envisagée (Haemophilus influenzae chez le tabagique chronique, autres bacilles gram négatif en cas de pneumopathie d inhalation, etc.). L ensemble de ces données peut justifier l emploi d autres molécules comme l association amoxicilline-acide clavulanique, ou une céphalosporine de 3 ème génération injectable. La

5 place des nouvelles fluoroquinolones actives sur le pneumocoque n est pas encore parfaitement définie. Sur ce type de terrain, le choix est fait le plus souvent au cas par cas en tenant compte des ATCD pneumologiques récents, du type de comorbidité associé et de la gravité potentielle de la pneumonie. La durée de traitement, elle, ne varie pas : elle est de 7 à 14 jours soit en moyenne de 10 jours. La forme orale doit être privilégiée dans tous les cas où elle est possible. Il n y a pas d indication à une bi-antibiothérapie d emblée, sauf pneumonie grave engageant rapidement le pronostic vital, au cours de laquelle le praticien ne peut prendre le risque d hypothéquer sur l étiologie. Dans tous les cas de figure (et plus particulièrement en ambulatoire) une réévaluation à 72 heures est impérative : l absence d amélioration lors de cette 2 ème consultation peut conduire à changer d antibiotique (amoxicilline macrolide), discuter une association ou, plus souvent, à poser l indication d une hospitalisation, ce d autant qu apparaissent des signes de gravité. Sinusite aiguë de l adulte La prise en charge thérapeutique des sinusites aiguës en terme d antibiothérapie se heurte à un problème majeur qui est celui du diagnostic différentiel entre sinusite aiguë purulente (justifiant le plus souvent d une antibiothérapie) et rhinosinusite aiguë virale (de prévalence bien plus élevée que les sinusites aiguës) où l antibiothérapie n est pas indiquée. Là encore, le caractère purulent du mouchage n est pas en soi un stigmate d infection bactérienne et se voit très fréquemment au cours des rhinopharyngites virales. Les arguments cliniques pour la sinusite aiguë maxillaire sont : la persistance et/ou l augmentation des douleurs infra-orbitaires malgré 48 heures de traitement antalgique, antipyrétique ou décongestionnant, le type de la douleur (unilatérale, augmentée par la position penchée en avant, pulsatile, maximale le soir ou la nuit), l augmentation de la rhinorrhée ou de sa purulence (le caractère unilatéral étant là aussi un argument fort). En cas de doute diagnostique la radiographie des sinus peut être utile. Si le diagnostic de sinusite maxillaire aiguë est établi, l antibiothérapie est indiquée en ciblant les 2 germes le plus fréquemment en cause (Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae) sachant que de nombreuses souches d Haemophilus influenzae sécrètent une pénicillinase et que le taux de pneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline est particulièrement élevé dans cette pathologie (40 à 50%). Les antibiotiques répondant à ces critères sont : l association amoxicilline-acide clavulanique, les céphalosporines orales de 2 ème et 3 ème génération (sauf cefixime), la pristinamycine. La durée de traitement est de 7 à 10 jours. L antibiothérapie est également indiquée dans toutes les autres localisations des sinusites (frontale, ethmoïdale, sphénoïdale). Angines aiguës La problématique de l antibiothérapie des angines aiguës est la suivante : - les angines aiguës sont de 2 types: streptocoque β hémolytique du groupe A SGA- (25 à 40% des étiologies chez l enfant, 10 à 25% chez l adulte) et viral. - Aucun signe ou score clinique n a de valeur prédictive positive ou négative suffisante pour affirmer l origine streptococcique d une angine. - Les angines guérissent favorablement en 3-4 jours avec ou sans traitement même dans les étiologies streptococciques - La seule complication préoccupante des angines streptococciques est le rhumatisme articulaire aiguë RAA- (plus que les glomérulonéphrites post-streptococciques dont le point de départ est rarement pharyngé et dont le risque, en cas d angine, semble peu modifié par une antibiothérapie). - La pénicilline G en traitement des angines à SGA a fait la preuve de son efficacité dans la prévention du RAA Toute la stratégie consiste donc à identifier correctement et ne traiter que les angines streptoccocciques. L attitude par excès qui consisterait à traiter toutes les angines en faisant abstraction de leur étiologie va à l encontre d une utilisation rationnelle des antibiotiques. Parmi les moyens actuellement disponibles, outre la culture du prélèvement pharyngé (peu réalisée en pratique), il existe des tests de diagnostic rapide (TDR) réalisables «au lit du patient» (résultat en 5 à 10 minutes) reposant sur la mise en évidence d antigènes streptococciques, dont la sensibilité est

6 d environ 90% et la spécificité identique a celle des cultures. Un TDR positif justifie à priori une antibiothérapie. Un TDR négatif mais dans un contexte à risque de RAA (ATCD personnel de RAA, âge entre 5 et 25 ans et séjour en zone d endémie rhumatismale ou ATCD multiples d angine streptococcique) peut être contrôlé par la culture du prélèvement pharyngé qui, si elle est positive, doit conduire à démarrer l antibiothérapie. Toute la difficulté réside alors à faire accepter un traitement antibiotique sur une symptomatologie qui aura le plus souvent régressé au moment du résultat de la culture En revanche, le retard au démarrage de l antibiothérapie ne modifie pas son efficacité en terme de prévention du RAA. Un TDR négatif chez un patient sans facteur de risque de RAA ne justifie ni antibiothérapie ni investigations complémentaires. Le traitement antibiotique repose sur la pénicilline G ou V pour une durée de 10 jours. En cas d allergie, les macrolides ou céphalosporines de 1 ère génération sont indiqués. Des traitements plus courts ont été validé : amoxicilline 6 jours ou azithromycine 5 jours. IV Erysipèle L érysipèle de jambe ou dermo-hypodermite aiguë bactérienne est une toxi-infection fréquente dont l étiologie est avant tout streptococcique (streptocoque β hémolytique du groupe A, B, C et G). C est en tout cas la seule étiologie clairement démontrée, les érysipèles staphylococciques étant encore sujet à discussion. Si l indication d une antibiothérapie ne se discute pas en raison des risques évolutifs locaux (fasciite nécrosante) et généraux (choc septique) sans traitement, le choix de l antibiotique est souvent démesuré par rapport à la sensibilité habituelle des streptocoques en cause. Le traitement de référence a toujours été et reste la pénicilline G (10 à 20 millions d unités par jour). D autres alternatives sont utilisables si l on veut éviter l hospitalisation et/ou la voie injectable : amoxicilline 3 à 4 gr/j. La pristinamycine (2 à 3 gr/j) est indiquée en cas d allergie aux β lactamines, de même que les macrolides ou la clindamycine. La durée de traitement est habituellement de 15 jours. Il n y a pas de supériorité à utiliser l association amoxicilline-acide clavulanique ou une céphalosporine. V Conclusion et perspectives Au travers des différents exemples traités ici, plusieurs constantes se dégagent quant aux moyens à mettre en œuvre pour une utilisation rationnelle des antibiotiques. - Tout d abord, les référentiels existent, sont souvent de bonne qualité et mériteraient d être connus et lus de tous. - Quelle que soit la pathologie infectieuse en cause, les recommandations doivent être modulées en fonction de l écologie bactérienne locale, la meilleur illustration étant les uropathogènes. - Une des clés de l usage rationnel des antibiotiques réside dans l acuité du diagnostic de l infection et la parfaite connaissance du terrain (patient) et de son entourage. - L autre aspect fondamental est cette fois-ci organisationnel : la consultation de contrôle à 48 ou 72 heures est certainement un remède efficace contre la mauvaise utilisation des antibiotiques. Elle permet de temporiser en suivant l évolution spontanée de la pathologie (si celle-ci n a pas fait la preuve de son origine bactérienne et qu elle ne présente pas de critères de gravité) et ainsi de faire l économie de nombreuses prescriptions injustifiées. Pourtant cette démarche n est pas facile à faire accepter au patient, lequel est bien souvent le premier partisan d une antibiothérapie immédiate en cas de fièvre. C est là que le rôle du médecin prend toute son importance : à lui de bien connaître son patient et de savoir argumenter une attitude rationnelle même si celle-ci «troque» une antibiothérapie contre une consultation de suivi. Parmi les perspectives envisageables, la plus prometteuse et l amélioration des outils diagnostiques dans les syndromes infectieux, notamment ceux permettant de différencier les infections bactériennes des infections virale, véritable source du problème. A cet égard, le dosage de la procalcitonine (PCT), précurseur de la calcitonine, est une avancée notable : la PCT est normalement indétectable dans le sérum et son taux augmente de manière extrêmement spécifique au cours des infections bactériennes systémiques. Cette spécificité est très intéressante mais malheureusement, ce marqueur manque de sensibilité dans les infections bactériennes localisées ou les taux sont normaux ou peu élevés. Inversement, il n y a pas à l heure actuelle de marqueur d infection virale facilement utilisable. La présence d interferon alpha dans le sérum semble avoir de bonnes sensibilité et spécificité au cours des infections virales, mais les données publiées sont encore limitées et les méthodes de dosage lourdes.

7 Ce n est qu avec la mise au point d outils biologiques extrêmement sensibles et spécifiques de l une ou l autre étiologie infectieuse que l on pourra progresser de manière significative dans la prise en charge thérapeutique des infections communautaires. Références bibliographiques Conférence de consensus. Erysipèle et fasciite nécrosante : prise en charge. Ann Dermatol Venereol 2000 ;127 : Portier H, Filipecki J, Weber P, Goldfarb G, Lethuaire D, Chauvin JP. Five day clarithromycin modified release versus 10 day penicillin V for group A streptococcal pharyngitis : a multi-centre, open-label, randomized study. J Antimicrob Chemother 2002 ;49 : Bisno AL, Gerber MA, Gwaltney JM, Kaplan EL, Schwartz RH. Practice guidelines for the diagnosis and management of group A streptococcal pharyngitis. Clin Infect Dis 2002 ;35 : Gonzales R, Steiner JF, Sande MA. Antibiotic prescribing for adults with colds, upper respiratory tract infections, and bronchitis by ambulatory care physicians. JAMA 1997 ;278 : Nyquist AC, Gonzales R, Steiner JF, Sande MA. Antibiotic prescribing for children with colds, upper respiratory tract infections, and bronchitis. JAMA 1998 ;279 : Avorn J, Solomon DH. Cultural and economic factors that (mis)shape antibiotic use : the nonpharmacologic basis of therapeutics. Ann Intern Med 2000 ;133 : Magee JT, Pritchard EL, Fitzgerald KA, Dunstan FDJ, Howard AJ on behalf of the Welsh Antibiotic Study Group. Antibiotic prescribing and antibiotic resistance in community practice : retrospective study, BMJ 1999 ;319 : Austin DJ, Kristinsson KG, Anderson RM. The relationship between the volume of antimicrobial consumption in human communities and the frequency of resistance. Proc Natl Acad Sci USA ;96 : Trap B, Hansen EH. Treatment of upper respiratory tract infections : a comparison of dispensing and non-dispensing doctors. J Clin Pharm Ther 2002 ;27 : McIsaac WJ, Low DE, Biringer A, Pimlott N, Evans N, Glazier R. The impact of empirical management of acute cystitis on unnecessary antibiotic use. Arch Intern Med 2002 ;162 : Warren JW, Abrutyn E, Hebel R, Johnson JR, Schaeffer AJ, Stamm WE. Guidelines for antimicrobial treatment of uncomplicated acute bacterial cystitis and acute pyelonephritis in women. Clin Infect Dis 1999 ;29 : AFSSAPS. Agence du médicament. Antibiothérapie par voie générale en pratique courante : infections ORL et respiratoires basses. Angines aiguës. Recommandations. Janvier AFSSAPS. Agence du médicament. Antibiothérapie par voie générale en pratique courante : infections ORL et respiratoires basses. Infections respiratoires basses de l adulte : bronchite aiguë et pneumonie communautaire. Synthèse, recommandation, argumentaire. Janvier AFSSAPS. Agence du médicament. Antibiothérapie par voie générale en pratique courante : Exacerbations de bronchite chronique. Recommandations. Juillet AFSSAPS. Agence du médicament. Antibiothérapie par voie générale en pratique courante : Sinusite aiguë de l adulte. Recommandations. Juillet Agence du médicament. Observatoire National des prescriptions et consommations des médicaments. Etude de la prescription et de la consommation des antibiotiques en ambulatoire. Mai Hausfater P, Garric S, Ayed SB, Rosenheim M, Bernard M, Riou B. Usefulness of procalcitonin as a marker of systemic infection in emergency department patients: a prospective study. Clin Infect Dis. 2002;34: Moulin F, Raymond J, Iniguez JL, Ravilly S, Lebon P, Gendrel D. Serum alpha-interferon in lower respiratory tract infections of children. Pediatr Infect Dis J. 1996;15:883-6.

L ANGINE. A Epidémiologie :

L ANGINE. A Epidémiologie : L ANGINE L angine est une inflammation aiguë des amygdales d origine essentiellement virale, et secondairement bactérienne. C est les streptocoque ß hémolytique du groupe A, qui est l agent responsable

Plus en détail

Docteur, j ai pris froid!

Docteur, j ai pris froid! Dr j ai pris froid: Objectifs Docteur, j ai pris froid! Jean-Paul Humair Avec la contribution de MC Kramer Colloque SMPR 21.12.2011 Connaitre l épidémiologie des infections des voies respiratoire sup (IVRS)

Plus en détail

ANTIBIOTHÉRAPIE PAR VOIE GÉNÉRALE. Infections ORL et respiratoires basses

ANTIBIOTHÉRAPIE PAR VOIE GÉNÉRALE. Infections ORL et respiratoires basses ANTIBIOTHÉRAPIE PAR VOIE GÉNÉRALE Infections ORL et respiratoires basses RECOMMANDATIONS 1 Les recommandations ont été établies par un groupe de travail multidisciplinaire, sous l égide de l Agence du

Plus en détail

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées Bon usage Mise au point Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées Actualisation Octobre 2008 MESSAGES CLÉS L évolution de la résistance du gonocoque aux quinolones

Plus en détail

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus Otite Moyenne Aiguë OMA / modèle Origine bactérienne dans 70 % des cas Première infection bactérienne tous âges confondus Efficacité prouvée des antibiotiques Une des première cause d utilisation des antibiotiques

Plus en détail

«Les antibiotiques c est pas automatique», 12 ans après, quels sont les changements laissés par ce slogan percutant?

«Les antibiotiques c est pas automatique», 12 ans après, quels sont les changements laissés par ce slogan percutant? «Les antibiotiques c est pas automatique», 12 ans après, quels sont les changements laissés par ce slogan percutant? Thèse présentée et soutenue publiquement Le 17 juin 2014 Pour obtenir le Diplôme d État

Plus en détail

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie Bull. Acad. Natle Chir. Dent., 2007, 50 113 Commission de l exercice professionnel et Groupe de réflexion Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Plus en détail

Cas clinique infection ORL

Cas clinique infection ORL Cas clinique infection ORL... 1 Infections ORL... 2 Angine à streptocoque béta hémolytique du groupe A (SGA)... 2 Otite moyenne purulente... 3 Sinusites purulentes... 4 Cas cliniques bronchites... 4 Bronchites

Plus en détail

4eme réunion régionale des référents en antibiothérapie des établissements de Haute-Normandie

4eme réunion régionale des référents en antibiothérapie des établissements de Haute-Normandie 4eme réunion régionale des référents en antibiothérapie des établissements de Haute-Normandie Infection pulmonaire du sujet âgé A. Barrel CH Darnetal Omedit Rouen 20 juin 2013 Cas clinique Mme H. Patiente

Plus en détail

Tout sur la toux! La toux est une des principales causes de. La classification de la toux. Les caractéristiques de la toux selon son étiologie

Tout sur la toux! La toux est une des principales causes de. La classification de la toux. Les caractéristiques de la toux selon son étiologie Tout sur la toux! Mise àj our Louis-Philippe Boulet, MD, FRCPC, FCCP La classification de la toux La toux est une des principales causes de morbidité et un des plus fréquents motifs de consultation médicale.

Plus en détail

Comment devenir référent? Comment le rester?

Comment devenir référent? Comment le rester? Comment devenir référent? Comment le rester? Patrick CHOUTET Service des Maladies infectieuses CHU Bretonneau Tours RICAI décembre 2005 Quels enjeux? autres que le pouvoir Total Outpatient antibiotic use

Plus en détail

recommandations pour les médecins de famille

recommandations pour les médecins de famille BPCO: recommandations pour les médecins de famille BPCO: recommandations pour les médecins de famille Dr. med. Werner Karrer, Prof. Dr. med. Jörg D. Leuppi Les médecins de famille jouent un rôle central

Plus en détail

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. DIRECTION GENERALE DE LA SANTE DIRECTION DE L HOSPITALISATION ET DE L ORGANISATION DES SOINS Comité technique des infections nosocomiales et des infections

Plus en détail

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011 Note de synthèse Assurance Maladie Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011 Au début des années 2000, l Assurance Maladie a commencé à construire puis développer une

Plus en détail

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Auteurs Cendrine Godet (*) Jean-Pierre Frat (**) Cédric Landron (*) Lydia Roy (***) Paul Ardilouze (****) Jean-Pierre Tasu (****) (*)

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Définition de l Infectiologie

Définition de l Infectiologie Définition de l Infectiologie Discipline médicale clinique Spécialisée. Prise en charge des Maladies Infectieuses et Tropicales. Actuelles, émergentes ou ré-émergentes. Référents dans le cadre d un maillage

Plus en détail

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Service Régional Universitaires des Maladies Infectieuses et du Voyageur, Hôpital Gustave Dron 59208 TOURCOING

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions.

Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions. Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions. Exemple d une étude prospective sur la place d un test de détection rapide du SGB. HONORAT Raphaële 1, ASSOULINE Corinne 1,

Plus en détail

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Nathalie QUILES TSIMARATOS Service de Dermatologie Hôpital Saint Joseph Marseille Ce que nous savons Le psoriasis Affection dermatologique très fréquente,

Plus en détail

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015 Gestion des épidémies en FAM et MAS 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015 Rappels En EMS, le risque infectieux est présent, avec cumul des différents aspects de ce risque: Infections communautaires:

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale 16-17 septembre 2009

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale 16-17 septembre 2009 Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale 16-17 septembre 2009 Complications pulmonaires en onco-hématologie (Mokart et al Chest 2003) ~ 20 % des patients ~

Plus en détail

Mise en place du contrôle du bon usage des carbapénèmes: expérience d une équipe pluridisciplinaire

Mise en place du contrôle du bon usage des carbapénèmes: expérience d une équipe pluridisciplinaire Mise en place du contrôle du bon usage des carbapénèmes: expérience d une équipe pluridisciplinaire Murielle Galas, Gaëlle Dunoyer, Claude Olive, Rafaëlle Théodose, François Lengellé, Patrick Hochedez,

Plus en détail

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales A propos de 35cas L.Derouich, N.El Benna, N.Moussali, A.Gharbi, A.Abdelouafi Service de Radiologie Hôpital 20 Aout CHU Ibn Roch Casablanca Maroc plan

Plus en détail

Faq 1 - Mener l interrogatoire et l examen clinique d un enfant fébrile

Faq 1 - Mener l interrogatoire et l examen clinique d un enfant fébrile Fièvre aiguë de l enfant (et de l adulte : non traité) Critères de gravité d un syndrome infectieux Auteurs : J. Gaudelus, M.Voisin Objectifs : Objectifs terminaux Diagnostiquer une fièvre aiguë chez l

Plus en détail

Politique de remboursement des anti-infectieux? Dr Y. Van Laethem (ULB) Prof. P. Tulkens (UCL)

Politique de remboursement des anti-infectieux? Dr Y. Van Laethem (ULB) Prof. P. Tulkens (UCL) Politique de remboursement des anti-infectieux? Dr Y. Van Laethem (ULB) Prof. P. Tulkens (UCL) Séminaire de Pathologie Infectieuse UCL / St Luc 1 avril 2002 1 Qui sommes nous? Membres de La Commission

Plus en détail

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes G Borgherini 1, A Gouix 1, F Paganin 1, A Jossaume 1, L Cotte 2, C Arvin-Berod 1, A Michault

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens

La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens DECLARATION COMMUNE DES ACADEMIES DU G SCIENCE 2013 La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens Une menace globale pour l'humanité Depuis l introduction dans les années 40 du premier

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée C. Rondé-Oustau, JY. Jenny,J.Sibilia, J. Gaudias, C. Boéri, M. Antoni Hôpitaux

Plus en détail

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban Vaccination et tuberculose en Gériatrie Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban VACCINATIONS 2 Personnes âgées et vaccinations Avec

Plus en détail

o Non o Non o Oui o Non

o Non o Non o Oui o Non Enquête générale (à remplir une fois) [ ] = plusieurs réponses possibles o = une seule réponse possible Date de votre réponse à ce questionnaire Nombre de lits dans l'unité Connaissez-vous l incidence

Plus en détail

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES Dr Virginie NAEL Service de Santé au travail du personnel hospitalier CHU Nantes 44èmes journées FMC ANMTEPH / SOHF - Lausanne - Septembre

Plus en détail

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014 Etude descriptive des accidents hémorragiques sous Nouveaux Anticoagulants Oraux au Service d Accueil des Urgences du CHU de Besançon entre janvier 2012 et janvier 2014 { Dr Claire KANY SAMU Besançon KEPKA

Plus en détail

Les Infections Associées aux Soins

Les Infections Associées aux Soins Les Infections Associées aux Soins Dr Catherine Sartor EOH Conception Assistance Publique Hôpitaux de Marseille Ecole IFSI, Marseille, 12 septembre 2014 Définitions 2007 Infection Nosocomiale (IN) 1999

Plus en détail

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES CHAPITRE VI RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES I - Situation juridique La notion de références médicales opposables (RMO) est apparue dans la convention nationale des médecins de 1993. La réforme

Plus en détail

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Dans son avis de 2012 «L assurance maladie : les options du HCAAM» qui synthétise l ensemble

Plus en détail

Mise au point sur le bon usage des aminosides administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, nétilmicine, amikacine

Mise au point sur le bon usage des aminosides administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, nétilmicine, amikacine Mise au point mars 2011 MAP Mise au point sur le bon usage des aminosides administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, nétilmicine, amikacine Sommaire ~ ~ ~ ~ ~ ~ d un traitement par aminosides

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte Psoriasis et travail dans le BTP Pr E. Delaporte 30 Mai 2013 Janvier 2013 : File active de 335 malades traités (293) ou ayant été traités (42) par immunosupp./ modulateurs (MTX CyA biomédicaments) 214

Plus en détail

Item 127 : Transplantation d'organes

Item 127 : Transplantation d'organes Item 127 : Transplantation d'organes Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Allogreffe de moelle ou de cellules souches...1 2 Transplantation d'organes... 2 3 Diagnostic...3

Plus en détail

2 - AMMARI H., RAMDANI-BOUGUESSA N., BELLOUNI R. Antibiothérapie dans les infections ORL Médecine du Maghreb, 2001, 91 : 28-31

2 - AMMARI H., RAMDANI-BOUGUESSA N., BELLOUNI R. Antibiothérapie dans les infections ORL Médecine du Maghreb, 2001, 91 : 28-31 1 - AGENCE FRANCAISE DE SÉCURITÉ SANITAIRE DES PRODUITS DE SANTÉ Antibiothérapie par voie générale en pratique courante dans les infections respiratoires hautes de l adulte et de l enfant Octobre 2005

Plus en détail

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? H Le Hors-Albouze Urgences pédiatriques Timone enfants Marseille Traumatismes crâniens (TC) de l enfant Grande fréquence même si incidence réelle mal

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

Approche centrée e sur le patient

Approche centrée e sur le patient Approche centrée e sur le patient Objectifs Prendre conscience des différences de type d approche Connaître le concept de l approche centrée sur le patient Savoir utiliser un outil d approche centrée sur

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

Danielle D Amour, inf. Ph.D. IUFRS 24 février 2011

Danielle D Amour, inf. Ph.D. IUFRS 24 février 2011 + Miser sur le renouvellement de l organisation des services infirmiers pour améliorer la qualité et la sécurité des soins Danielle D Amour, inf. Ph.D. IUFRS 24 février 2011 + Membres de l équipe Carl-Ardy

Plus en détail

Tuméfaction douloureuse

Tuméfaction douloureuse Santé bucco-dentaire Médecin de 1 er recours et problèmes dentaires fréquents Dre May SALMAN, médecin dentiste HUG Dr Jean-Pierre RIEDER, médecin interniste HUG Plan de présentation Santé bucco-dentaire

Plus en détail

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme Patho Med Cours 5 Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme BPCO: B: Broncho ( Bronche) P: Pneumopathie C: Chronique O: Obstructive Asthme Maladies avec des spasmes bronchiques Maladies avec des spasmes

Plus en détail

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES QU EST-CE QUE LE MDRD? Il s agit d une formule permettant d estimer le débit de filtration glomérulaire et donc la fonction rénale La formule est la suivante :

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

Guide du parcours de soins Titre GUIDE DU PARCOURS DE SOINS. Bronchopneumopathie chronique obstructive

Guide du parcours de soins Titre GUIDE DU PARCOURS DE SOINS. Bronchopneumopathie chronique obstructive Guide du parcours de soins Titre GUIDE DU PARCOURS DE SOINS Bronchopneumopathie chronique obstructive Juin 2014 Guide téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de Santé 2 avenue du Stade de France

Plus en détail

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut Les micro-organismes de l eau impliqués dans les infections nosocomiales Depuis 2001 chez Pall, en charge de l information scientifique et réglementaire dans les domaines d applications couverts par la

Plus en détail

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES Conduite à tenir pour la prise en charge des personnes présentant un syndrome ou une suspicion de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

ANTIBIOGRAMME VETERINAIRE DU COMITE DE L ANTIBIOGRAMME DE LA SOCIETE FRANCAISE DE MICROBIOLOGIE

ANTIBIOGRAMME VETERINAIRE DU COMITE DE L ANTIBIOGRAMME DE LA SOCIETE FRANCAISE DE MICROBIOLOGIE 1 ANTIBIOGRAMME VETERINAIRE DU COMITE DE L ANTIBIOGRAMME DE LA SOCIETE FRANCAISE DE MICROBIOLOGIE Membres (2012 2013) MADEC Jean-Yves Coordonnateur, Anses Lyon DECOUSSER Jean-Winoc CHU Antoine Béclère

Plus en détail

Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois

Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois Dr Sophie Blumental Service de Maladies Infectieuses Pédiatriques Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola Bruxelles INTRODUCTION Fièvre = symptôme

Plus en détail

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalées de tension Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalée de tension : une maladie hétérogène La plus fréquente des céphalées primaires Diagnostic basé sur l interrogatoire Manque de spécificité

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D.

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D. TRAITEMENT DE LA MPOC Présenté par : Gilles Côté, M.D. Département clinique de médecine générale Avril 2001 TRAITEMENT DE LA MPOC I- INTERPRÉTATION DES TESTS DE FONCTION RESPIRATOIRE II- PRISE EN CHARGE

Plus en détail

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD Service de Pneumologie Hôpital Beauregard - THIONVILLE 1 Bilan initial Objectifs Bilan de base Traitement pharmacologique Autres traitements pharmacologiques Autres

Plus en détail

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005)

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005) Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005) Pré-Requis : Anatomie faciale Principes de traitement des plaies Principes d'antibiothérapie

Plus en détail

IMR PEC-5.51 IM V2 19/05/2015. Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES

IMR PEC-5.51 IM V2 19/05/2015. Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES DOSSIER D ADMISSION 1/6 Date d'admission souhaitée : Date de la demande : Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES Renseignements administratifs

Plus en détail

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR?

Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR? Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR? J P Bedos, Réanimation, Hôpital Mignot Journée Antibio Résistance et Infections, 5 décembre 2013 Effets pervers des Conflits d intérêt

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

Item 95 Maladies sexuellement transmissibles : infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas-Favre)

Item 95 Maladies sexuellement transmissibles : infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas-Favre) Annales de dermatologie et de vénéréologie (2012) 139, A57 A61 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com I. MODULES TRANSDISCIPLINAIRES Module 7 : Santé et environnement, maladies transmissibles Item

Plus en détail

PSDP et usage des pénicillines - ESAC

PSDP et usage des pénicillines - ESAC Plan National d alerte sur les Antibiotiques 2011/2016 Déclinaison régionale Pr Pierre DELLAMONICA CHU de Nice ARS 29/11/12 1 Plans précédents 2001/2005 et 2007/2010 «Menace de santé publique majeure»

Plus en détail

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici Un résumé des recommandations éditées par l AFEF le 1 er juin 2015 Les recommandations de l AFEF vont plus loin que celles de l EASL. Le Pr Victor De Lédinghen, du CHU de Bordeaux, et secrétaire général

Plus en détail

Rhume ou grippe? Pas d antibiotiques!

Rhume ou grippe? Pas d antibiotiques! Brochure d information En utilisant mal une ressource, elle devient inefficace! Rhume ou grippe? Pas d antibiotiques! z6creation.net Une initiative européenne en matière de santé. Rhume ou grippe? Pas

Plus en détail

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques B. Dureuil, PG. Yavordios, A. Steib Collège Français des Anesthésistes Réanimateurs (Absence de conflits d intérêts sur le sujet)

Plus en détail

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES Classement NABM : non inscrit code : non codé DÉCEMBRE 2006 Service évaluation des actes professionnels

Plus en détail

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Vaccinations pour les professionnels : actualités Vaccinations pour les professionnels : actualités Dominique Abiteboul Service de Santé au Travail Hôpital Bichat - Claude Bernard Paris GERES Les vaccins A (H1N1)v 4QUESTIONS +++++ Pas assez de recul???

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

Résistance aux Antimicrobiens: Ensemble, nous pouvons réduire ce risque

Résistance aux Antimicrobiens: Ensemble, nous pouvons réduire ce risque Résistance aux Antimicrobiens: Ensemble, nous pouvons réduire ce risque Débats de Santé Publique 2014 Carmem Lúcia Pessoa-Silva, MD, PhD Health Security and Environment, WHO Headquarters, Geneva pessoasilvacl@who.int

Plus en détail

Infections urinaires chez l enfant

Infections urinaires chez l enfant Infections urinaires chez l enfant Questions et réponses pour diminuer vos inquiétudes Chers parents, Cette brochure a pour but de faciliter votre compréhension et de diminuer vos inquiétudes en vous

Plus en détail

Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014

Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014 Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014 Nadège Caillere, Cire Océan Indien Dr Joao Simoes, Cellule de veille, d alerte et de gestion

Plus en détail

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées BON USAGE DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées Les systèmes de traitement des plaies par pression négative (TPN) sont des

Plus en détail

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME Département des situations d urgence sanitaire Personne chargée du dossier : Evelyne FALIP/Nicole BOHIC Tél : 01 40 56 59 65/02 32 18 31 66 evelyne.falip@sante.gouv.fr MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES

Plus en détail

Nouveautés dans Asthme & MPOC

Nouveautés dans Asthme & MPOC Nouveautés dans Asthme & MPOC Dr Gilles Côté Pneumologue CSSSGatineau Pavillon de Hull 31 Janvier 2014 Conflit d intérêt Aucun 2 1 Objectifs A la fin de cette capsule, le participant pourra identifier

Plus en détail

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se Le psoriasis est une maladie fréquente Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se traduit le plus souvent par des plaques rouges sur la peau, légèrement surélevées

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport Service d ambulance Normes de soins aux patients et de transport Ministère de la Santé et des Soins de longue durée Direction des services de santé d urgence Avril 2000 (Mise à jour : octobre 2002) Soins

Plus en détail

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Tuberculose bovine. Situation actuelle Tuberculose bovine Situation actuelle 21 mai 2013 Dr G. Peduto Vétérinaire cantonal Service de la consommation et des affaires vétérinaires 1 Tuberculose bovine La Suisse est indemne depuis 1959 Dernier

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE SOLIDARITÉS

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE SOLIDARITÉS SOLIDARITÉS ETABLISSEMENTS SOCIAUX ET MÉDICO-SOCIAUX MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE Direction générale de la cohésion sociale Service

Plus en détail

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Etude rétrospective de 45 cas Didier MAINARD, Jérôme DILIGENT Service de Chirurgie Orthopédique,

Plus en détail

«Les lombalgies chroniques communes à la consultation de rhumatologie du CHU de Fès»

«Les lombalgies chroniques communes à la consultation de rhumatologie du CHU de Fès» 2006-2007 Premier Prix : «La voie d abord postérieure mini-invasive modifiée de la hanche» Dr. Chbani Idrissi Badr Deuxième Prix «Éradication de l helicobacter pylori: quelle trithérapie en première intention?»

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail