Les déterminants de l investissement.

Documents pareils
Résumé du module 6 : Coût et structure du capital

a) Financement par des tiers : emprunts, crédits bancaires, leasing, crédit spontané (lors d un achat à crédit) ;

FIN-INTER-04 LA GESTION DES RISQUES INTERNATIONAUX

Financement des investissements Page 1 sur 6

L'ANALYSE DU BILAN PATRIMONIAL EN VALEURS NETTES. Approfondir l'analyse du bilan financier : retraitements du bilan comptable.

Sociétés Non Financières - taux endettement - % PIB, valeur nominale

LE TABLEAU DE BORD REMONTEE DES COMPTES. Outils de gestion prévisionnelle, d'analyse financière et du contrôle de gestion. TABLE DES MATIERES

LE RVER EN UN COUP D ŒIL

Dossier Spécial. Les 5 étapes pour vendre ACT! Apprendre à détecter un besoin en Gestion de Contacts

Retour à la rentabilité opérationnelle et résultat net de 4,4 M

Recommandations de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain au gouvernement du Canada en vue du budget fédéral 2016

- Le service aux tables. - Le service rapide & commande pour emporter. - Le service à l auto. - La livraison. o Voir le feuillet Livraison.

Les prix de l électricité en France : évolutions passées et perspectives

Amandine CUER INDUSTRIELS! GAGNEZ DU TEMPS DANS VOS ECHANGES AVEC VOS INFORMATIQUE - INTERNET - TELECOMMUNICATIONS LA LETTRE D INFORMATION - MAI 2011

Démarche d'observation de la société de l'information en région Provence Alpes Côte d'azur. Atelier thématique n 1 :

MISSIONS COMMERCIALES

GUIDE pour la CONDUITE D ENTRETIEN

Terrain de jeu Analogie au sport professionnel

Pour répondre au besoin de sécurité juridique et de prévisibilité, la Loi type devrait traiter des questions suivantes:

FOCUS : LES SYSTÈMES D INFORMATION

Les assurances automobiles

Haut Conseil de la santé publique

Changement de régime fiscal des Mutuelles et des IP : remarques d ordre actuariel

COMPAGNIE GENERALE DES ETABLISSEMENTS MICHELIN Information financière au 30 juin 2014

OBSERVATION DES CLASSES

22 LE FINANCEMENT DE L ÉCONOMIE

Chap 10 : L évaluation et la valorisation du potentiel de l équipe commerciale

PROCEDURE POUR UN BESOIN DE SANTE PARTICULIER «PBSP»

Sessions préparation à la retraite Formule Express 1 journée

ACCORD SUR LE RECOUVREMENT AMIABLE EN CREDIT A LA CONSOMMATION

RAPPORT FINANCIER DU PREMIER SEMESTRE DE L EXERCICE

Solutions de pilotage énergétique pour les bâtiments d activité professionnelle

Vente de Capacités de Stockage de gaz du 13 mai 2015

Archivage et valeur probatoire. Livre blanc

Approche générale de l OCRCVM pour l évaluation des risques de crédit liés aux contreparties

Article. «Simulations d un modèle basé sur l hypothèse du cycle de vie» Jean-Pierre Aubry et Diane Fleurent

Coalition énergie et construction durable

Scénario 2 : La promesse

e x o s CORRIGÉ Chapitre 7. La conduite du diagnostic 1. Bilan fonctionnel par grandes masses Bilan fonctionnel de la société Bastin

Nouveautés apportées à l assessment-tool

PREPARATION DE VOTRE PFMP Réalisé et testé par Laurence Martin, enseignante au LP du Toulois et chargée de mission en économie et gestion option vente

Formation Référencement / SEO e-commerce

Programme Eau, Climat et Développement pour l'afrique. Termes de référence pour le recrutement d un Expert Socio/agro-économiste

Dossier de Presse. 1 ier guide Interactif pour créateurs et entrepreneurs

Je suis capable tout seul!

Proposition de Veille Internet Campagnes Electorales 2012

Processus des services

Fiche de projet pour les institutions publiques

CAHIER DES CHARGES Consultation expert en investissement participatif

Présentation de la SCHL Canada

Gestion des Prospects : Adresses à exporter

Bourse Étienne-Beauclair Banque Nationale

Les dossiers de FO RÉSIDENCE PRINCIPALE. Prêts soumis à conditions de revenus : o Critères d attribution :

PRIMONIAL SÉRÉNIPIERRE CONTRAT D ASSURANCE VIE

[SIMULATEUR DE CREDIT IMMOBILIER]

Fiche sur les assurances nécessaires lors d un séjour à l étranger

Comportement sécuritaire en clinique

CYBERLEARN COURS MOODLE. SUPPORT DE TRAVAIL Pour professeur-es et assistant-es d'enseignement

Chap I : Economie d'entreprises

Vivre avec un conjoint alcoolodépendant

ENREGISTEUR NUMERIQUE USB Guide utilisateur

CATALOGUE DE FORMATION «EXPERTS COMPTABLES ET AVOCATS»

Titre II / Chapitre 1I : Faciliter l accès au soins de premier recours

ITIL V3. Les principes de la conception des services

ÉTAPES CLÉS DE LA RÉPONSE AUX VIOLATIONS DU RESPECT DE LA

Consultation relative aux pratiques commerciales dans le secteur du courtage en assurance de dommages au Québec Commentaires présentés à

Obligations des employeurs par seuils d effectifs de l entreprise. Toutes entreprises confondues

Kluwer ERP Dashboard - VERO.

Les stratégies de Backup dans WSS V3

esil PROJET DE MODELISATION ORIENTEE OBJET INFORMATIQUE - 3 ANNEE

AC T I V I T É PHYSIQUE

PROCESSUS DE CERTIFICATION DES MONITEURS JE NAGE INFORMATIONS POUR LES MAITRE ÉVALUATEURS

Service de mobilité interbancaire - Règlement

Guide d aide à la rédaction d un essai

Expertises juridiques et entreprises dans la Région Nord - Pas de Calais : quels besoins? Quelles réponses? Quelle adéquation?

Manuel d'utilisation: Gestion commerciale - CRM

Service de mobilité interbancaire - Règlement

Forum 3.0 de l industrie des médias interactifs

3 extraits de l Observatoire des Grandes Ecoles Gallileo Edition 2014 :

Promotion Le défi des étoiles Aéroplan Q1. Qu est-ce que la promotion Le défi des étoiles Aéroplan?

Contenu de version

Les accidents du travail

Patrice LE LOUS. Rapport de stage

Projet «Pour une Europe sociale, apprenons la MOC»

Agilité et gestion de projet

ALL Arts, Lettres, Langues. Information Communication Culture

CONSOLIDATION DES COMPTES - PRINCIPES. Exposés des principes liés aux participations et aux contrôles des sociétés, Exercices corrigés, Synthèse.

(les caractères apparaissent en vidéo inversé : blanc sur fond

GUIDE DU CANDIDAT REPRESENTANT EN ASSURANCE DE DOMMAGES DES PARTICULIERS. Préparation aux examens de l AMF. Pour : DESJARDINS ASSURANCES GENERALES

CE QU IL FAUT RETENIR DE HITECHPROS UNE OPPORTUNITE POUR LES ACTEURS DU SECTEUR UN OBSERVATEUR PRIVILEGIE DU MARCHE

A toutes les Directrices et à tous les Directeurs des établissements scolaires de l enseignement secondaire et secondaire technique

Impôt des personnes physiques - Habitation propre et avantages fiscaux avant 2015

livraisons en centrale

E-COMMERCE ET TVA. Cliquez pour modifier les styles du texte du masque. Deuxième niveau > Troisième niveau Quatrième niveau #ECP14

Logiciel de gestion des inscriptions en CPGE

GUIDE INSTALLATION IAS

Master en alternance dans l enseignement supérieur. Vade-mecum à destination des étudiants

GUIDE DU PROGRAMME DE VÉRIFICATION DE LA CONFORMITÉ ET DE L UTILISATION DES DONNÉES DU FICHIER CENTRAL DES SINISTRES AUTOMOBILES

PHASE 1 : choix et définition du sujet du TM.

Transcription:

Intrductin Les déterminants de l investissement. La prblématique du cût de l investissement. Le taux d intérêt réel et l effet de levier Hypthèse Cmprendre l effet de levier La prfitabilité Le rôle des anticipatins et de l incertitude. La prblématique de l épargne : principe de sacrifice u de dépense? Le rôle majeur des anticipatins. L efficacité marginale du capital Le rôle clé de la demande anticipée. intrductin Les déterminants de l investissement, cela signifie les causes, les facteurs de l investissement. Quels snt les éléments que le chef d entreprise prend en cmpte pur investir? Étude de marché : il faut cnnaître la demande (investissement de capacité). La cncurrence : pur être cncurrentiel il faut baisser les cûts de prductin (investissement de prductivité). Le financement de l investissement : Il y a le bénéfice pur financer l investissement Il y a les emprunts avec les taux d intérêt Il y a également les actins. La rentabilité de l investissement : l investissement sera décidé si n estime qu il sera rentable. Purqui cherche t n à cmprendre ses déterminants? La FBCF est un élément de la demande. PIB + M = Cnsmmatin finale + FBCF + Exprtatins + variatin de stcks + dépenses publiques.

Si les entreprises investissent alrs il faudra prduire pur satisfaire cette demande de biens d équipement. La Fbcf est également un élément de l ffre. Si les entreprises investissent plus alrs la prductin va augmenter. Cnclusin : Si l investissement n augmente pas beaucup d une année sur l autre, cela freinera la crissance écnmique. Cmment une entreprise se finance-t-elle? Financement Interne / financement Externe Financement direct / financement indirect Écnmie d endettement / écnmie de marché Le financement interne c est l autfinancement c est à dire que les entreprises financent par elles-mêmes leur investissement à l aide des prfits mis en réserve. Le financement externe des entreprises peut prvenir des banques, des sciétés financières mais également de l émissin d bligatins u d actins. Émettre des actins c est accepter de nuveaux prpriétaires (l actin est un titre de prpriété). Émettre des bligatins, c est s endetter (l bligatin est un titre de créance). Quand le financement se fait par le crédit bancaire, il y a créatin mnétaire. Lrsqu une entreprise a un besin de financement il n y a pas tujurs créatin mnétaire dans la mesure ù les entreprises u les ménages à capacité de financement prêtent leur épargne.

Prblématique intéressante : En qui le passage d une écnmie d endettement à une écnmie de marché financier affecte-t-il la décisin d investir? Annnce du plan : Pur cmprendre l investissement il faut s intéresser à deux questins : l influence du cût de l investissement sur la décisin d investir l influence de l incertitude sur la décisin d investir, décisin face au futur. La prblématique du cût de l investissement. Le taux d intérêt intervient dans le calcul du cût de l investissement (le cût de l équipement est majré de l intérêt à payer si le financement est fait par emprunt). Pur cmprendre l influence du taux d intérêt sur l investissement il nus faut distinguer le taux d intérêt nminal, du taux d intérêt réel sachant que celui qui imprte est le taux d intérêt réel (c est à dire en francs cnstants, c est à dire en vlume, il faut dnc enlever au taux d intérêt nminal, le taux d inflatin.) Le taux d intérêt réel = taux d intérêt nminal taux d inflatin.

Le taux d intérêt réel et l effet de levier On peut avir un taux d inflatin supérieur au taux d intérêt nminal dnc le taux d intérêt réel sera négatif. Quand n emprunte, il vaut mieux que le taux d inflatin sit élevé et le taux d intérêt réel négatif u faible. Quand le taux d intérêt réel diminue, les entreprises nt mins d appréhensin à emprunter. Par cntre pur ceux qui prêtent de l argent il vaut mieux que les taux d intérêt réels sient élevés c est à dire le taux d inflatin bas. Hypthèse A la fin des années 80, le taux d inflatin était supérieur au taux d intérêt nminal. Cnstat (vir le graphique ci dessus) Entre 1980 et 1992, le taux d intérêt réel ne cesse d augmenter. A partir de 1992, il baisse mais il demeure psitif. Le fait que le taux d intérêt réel augmente n entraîne pas une baisse du taux d investissement, au cntraire. L évlutin du taux d investissement n est dnc pas celle du taux d intérêt réel. Bilan Pur préciser l influence du taux d intérêt réel sur la décisin d investir, nus avns besin d intrduire 2 ntins : L effet de levier La prfitabilité Cmprendre l effet de levier

Pur cmprendre l effet de levier n dit distinguer tut d abrd 2 frmes de rentabilité. L entreprise dit cnnaître la capacité de l investissement à prcurer des revenus (s il est rentable u nn d investir) La rentabilité écnmique Elle est un indicateur de la perfrmance de l ensemble des capitaux engagés. Fnds prpres (KP) : autfinancement et capital scial. Dettes (D) : crédits, bligatins Capitaux engagés (K) = dettes (D) + fnds prpres (KP) La rentabilité écnmique intéresse l entreprise. Elle mesure sa capacité à dégager du prfit à partir de l investissement réalisé. La rentabilité financière Elle est un indicateur de la perfrmance des fnds prpres La rentabilité financière intéresse les prpriétaires de l entreprise. Ils snt intéressés par sn augmentatin. La rentabilité financière est fnctin de la rentabilité écnmique ; elle se calcule de la manière suivante : Frais financiers/dettes : taux d intérêt Dettes / capitaux prpres : levier d endettement. Exercice p102 EBE = 10 et K = 100 dnc RE = 10 %

RE = 10% Origine des capitaux Hypthèse 1 : Hypthèse 2 : Taux d endettement Taux = 5% Taux = 15% levier KP = 100 ; D= 0 10,00% 10,00% 0,00% 0 KP = 90 ; D= 10 10,55% 9,44% 10,00% 1/9 KP = 50 ; D= 50 15,00% 5,00% 50,00% 1 KP = 10 ; D= 90 55,00% -35,00% 90,00% 9 Cmprendre les calculs - Exemple : Pur un taux d intérêt de 5 % - si KP = 90 et D= 10 alrs RF = 10,55 %

RF = 10 + ((10 5) X 1/9) = 10,55 % Cnstats Lrsque le taux d intérêt est de 5 %, n bserve une crrélatin psitive entre le taux d endettement et la rentabilité financière. On cnstate que l augmentatin du taux d endettement s accmpagne d une augmentatin du taux de rentabilité financière. On vit que la rentabilité financière est systématiquement supérieure à la rentabilité écnmique et cela d autant plus que le levier d endettement est imprtant. C est l effet de levier. Lrsque le taux d intérêt est de 15%, n bserve une crrélatin négative entre le taux d endettement et la rentabilité financière. On cnstate que l augmentatin du taux d endettement s accmpagne d une diminutin du taux de rentabilité financière. On vit que la rentabilité financière est systématiquement inférieure à la rentabilité écnmique et cela d autant plus que le levier d endettement est imprtant. C est l effet bmerang. Enseignements Jusque dans les années 70, n est dans une situatin d inflatin dnc les taux d intérêt réels snt bas vire négatifs. L écnmie d endettement a dnc favrisé le financement de l investissement par la dette et dnc finalement l investissement. Durant les années 80 il y a une hausse du taux d intérêt nminal (plitique écnmique d austérité) et une baisse de l inflatin dnc une hausse du taux d intérêt réel. L effet bmerang va peser sur la rentabilité financière de l investissement, cela d autant plus si l entreprise a un levier d endettement imprtant. Dans ce cntexte, la préccupatin va être d abaisser ce levier en se désendettant (au détriment de l investissement) et en augmentant les fnds prpres mais pur cela il faut rétablir la rentabilité financière (les entreprises vnt chercher à réduire les cûts de prductin par la recherche d une plus grande flexibilité de la prductin). (vir la créatin de valeur pur l actinnaire) Le taux d intérêt réel influence l investissement par un autre canal. La prfitabilité C est la différence entre la rentabilité financière (u écnmique) et le taux d intérêt réel.

Dans cette frmule, le taux d intérêt dit être cmpris sit cmme le cût de l investissement sit cmme la rémunératin de placements financiers. C est cette secnde acceptin qui nus intéresse ici. Si la prfitabilité est négative, les épargnants n nt aucun intérêt à une augmentatin du capital scial (achat d actins) car la rémunératin des capitaux prpres (rentabilité financière) est inférieure à celle de placements financiers grâce au taux d intérêt. Cela finalement ne prfite pas à l investissement. Il faut que la prfitabilité sit au mins psitive pur inciter les actinnaires à financer des prjets d investissement. Aujurd hui, les exigences en terme de prfitabilité snt frtes. (vir la créatin de valeur pur l actinnaire) Dcument 15 p102 Ce qui intéresse l entreprise c est de satisfaire ses actinnaires. La prfitabilité est très imprtante pur une entreprise aujurd hui. Elle indique s il est avantageux d investir u nn. C est le capital scial qui jue un rôle imprtant aujurd hui. La rémunératin des actinnaires par les dividendes est avantagée par rapprt à l investissement. Le taux d intérêt réel influence la décisin d investir de deux manières : Au niveau du cût de l investissement Au niveau de la prfitabilité Si le taux d intérêt réel jue un rôle pur expliquer l évlutin de l investissement, les mécanismes snt lin d être autmatiques. Le rôle des anticipatins et de l incertitude. L entreprise qui a une capacité d investissement peut chisir sit de faire de l épargne sit d investir. La prblématique de l épargne : principe de sacrifice u de dépense? Dc 19 p105 Principe de sacrifice : La thérie libérale (thérie néclassique) dit que pur tut investissement, il faut une épargne préalable.

Marché de fnds préalables est la rencntre des agents à capacité de financement (Offre de fnds préalable = l épargne) avec des agents à besin de financement (Demande de fnds préalables = investissement). L investissement s adapte à l épargne et dnc pur un investissement, n a besin d une épargne préalable. Prblématique Est-ce que l épargne des entreprises est un préalable à l investissement? C est à dire faut-il que les entreprises fassent du bénéfice pur investir? p. 102 dc 14 Il y a tris curbes sur ce graphique : une représente le taux de marge, une autre le taux d investissement et une autre enfin le taux d autfinancement. Taux de marge = (EBE/VAB) x 100 Taux d autfinancement = (EB/FBCF) x 100. Taux d investissement = (FBCF / VAB) x 100 Avant 1982 le taux de marge est de plus en plus faible. A partir de 1982 il y a une prgressin du taux de marge. Dnc les entreprises s enrichissent. Le fait que le taux de marge augmente explique que le taux d autfinancement augmente. Est-ce que cette prgressin du taux de marge a favrisé la crissance de l investissement? Sur l ensemble de la péride cette hypthèse n est pas ttalement vérifiée. Exemples : Entre 1982 et 1985, le taux de marge augmente et le taux d investissement baisse. A partir de 1990, le taux d investissement baisse alrs que le taux de marge reste stable. Cette analyse met en cause le principe de sacrifice qui peut-être illustré par la thérème de Schmidt : «les prfits d aujurd hui snt les investissements de demain»

Cela démntre que l épargne n est pas une cnditin suffisante pur l investissement. C est à dire qu il ne suffit pas que l entreprise épargne pur investir. A ce stade n peut s intéresser au principe de dépense de la thérie keynésienne. Ce principe est illustré par le thérème de Kalecki. Il dit «les capitalistes gagnent ce qu ils dépensent, et les salariés dépensent ce qu ils gagnent.» C est à dire que pur les capitalistes leur dépense c est l investissement et c est l investissement qui fait le bénéfice. Ce principe de dépense entre en cntradictin avec le principe de sacrifice. (Parce que le principe de sacrifice c est : épargner et après vus investirez). En effet, si les agents écnmiques épargnent, cela signifie que la demande va baisser et dnc les entreprises aurnt mins l ccasin de prduire et dnc de faire du bénéfice. Ce principe de dépense permet de cmprendre l évlutin cntradictire du taux d autfinancement et celle du taux d investissement. Car malgré le fait que les entreprises fassent du bénéfice, si elles ne prévient pas une crissance de la demande alrs elles ne sernt pas incitées à investir pur prduire. Les prfits ne suffisent pur investir. Ce qui va cmpter c est la cnfiance dans l avenir, autrement dit les anticipatins que vnt faire les entrepreneurs sur l évlutin de la demande. Le rôle majeur des anticipatins. L efficacité marginale du capital L analyse keynésienne a insisté sur cet aspect cnsidérant que le chef d entreprise prend la décisin d investir dans un univers incertain et que face à cette incertitude il a un cmprtement mimétique (c est à dire qu il fait cmme les autres). Keynes dit : «Il vaut mieux se trmper tus ensemble, qu avir raisn tut seul». Dans l analyse de Keynes, le taux d intérêt va juer un rôle imprtant. En effet, n cnsidère qu il cristallise la cnfiance u l absence de cnfiance dans l avenir. Cncrètement, lrsque l avenir est de plus en plus incertain les taux d intérêt nt tendance à augmenter.

Dans un cntexte d incertitude, face à l avenir, les entrepreneurs cherchent à prévir ce que sera la demande et surtut cherchent à préciser leurs recettes futures. Pur cela, la variable clé est le taux d intérêt qui indique l état des anticipatins cncernant le futur. On dit cnsidérer que le taux d intérêt va représenter 2 chses : il est le cût du financement de l investissement. Il est également le taux d actualisatin des recettes futures. L entrepreneur va cmparer ce que lui cûte sn investissement avec ce qu il va lui rapprter. Pur cela deux prblèmes se psent : prévir les revenus futurs et les actualiser. Pur cela il va utiliser le taux d actualisatin dnc le taux d intérêt. Le raisnnement est le suivant : L entrepreneur prévit ses revenus futurs et les actualise (1 apprche de la ntin d efficacité marginale du capital (EMC)). Par hypthèse, l entrepreneur va avir un cmprtement mimétique c est à dire qu il va faire cmme les autres. Les anticipatins pur le futur vnt se retruver dans le taux d intérêt. Le taux d intérêt représente l anticipatin. Si les taux d intérêt augmentent traduisant une perte de cnfiance dans le futur, alrs les revenus futurs actualisés baissent. Ainsi, les anticipatins sur le futur juent un rôle imprtant sur la décisin d investir. Même si les entreprises fnt du prfit, elles peuvent prévir que le futur se dégrade et dnc elles hésiternt à investir. Il est difficile pur une entreprise de faire des anticipatins. Cependant n sait que ce qui préccupe l entreprise c est la demande anticipée. Hausse de la demande anticipée hausse de la prductin hausse de l investissement. Le rôle clé de la demande anticipée. Nus avns vu que la décisin d investir dépendait de plusieurs facteurs : les taux d intérêt réels l effet de levier la prfitabilité les bénéfices On vient de vir que l investissement dépend des anticipatins que fnt les entrepreneurs. Dans ce dernier pint, n insistera sur le rôle de la demande et n mntrera que ce dernier facteur ( la demande anticipée) est un élément essentiel dans la décisin d investir. On s intéresse à un mécanisme qui s appelle le principe de l accélérateur. Nus savns que

l investissement est un élément de la demande et dnc si l investissement augmente, la prductin augmente également. Nus allns nus intéresser au raisnnement inverse : lrsque la prductin augmente, l investissement augmente. sit l'exercice suivant : Demande anticipée (P) Équipement nécessaire (K) Investissement induit Taux de variatin de la demande Taux de variatin de l investissement 100 300 - - - 103 309 9 + 3 % - 110 330 (110 x 3) 21 (330 309) + 6,8 % 133% ([( 21 9)/9] x 100) 125 375 45 13,6 % 11,4% ([(125 110)/110] x 100) 130 390 15 4 % - 66,6 % 130 390 0 0% -100 % Quel est le cefficient de capital de cette écnmie? K/P = Capital/prductin C est le nmbre d unités de capital qu il faut pur une unité de prductin. Équipement nécessaire = K Demande anticipée = P Ici K/P = 3 L investissement induit c est la même chse que l investissement prvqué par la variatin de la demande.

Si la demande augmente, la prductin augmente, dnc le capital nécessaire augmente (seln le cefficient de capital) et dnc il y a une variatin de l investissement (variatin du capital) et inversement. Ceci explique le fait que si la demande varie alrs l investissement varie aussi. Quand n passe d une demande de 125 à une demande de 130, n cnstate que la demande augmente mins vite, il y a un ralentissement de la demande. Ce ralentissement de la demande induit une variatin de l investissement qui devient négative. Phénmène accélérateur : la demande augmentant de mins en mins vite, cela prvque une variatin de l investissement très faible. L investissement a baissé parce que la demande n a pas suffisamment augmenté par rapprt au capital détenu par l entreprise. Principe d accélératin : la variatin de la demande finale anticipée induit une variatin plus que prprtinnelle de l investissement. ntes de curs prpsées par Marin et Pauline - année sclaire 2001 / 2002 Jana C. et