Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier



Documents pareils
Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre Accelerating success.

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

L année immobilière 2014

vos contacts CREDIT FONCIER IMMOBILIER

Les clés du marché Ile-de-France Bureaux T Fort recul des grandes transactions

Marchés immobiliers : conjoncture et perspectives

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre Tendances. Le contexte macroéconomique

#Club Pierre. Marché des bureaux en Ile-de-France. 9 Juillet 2015 DTZ Research

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON

Property Times La Défense Bureaux T Un début d année encourageant

Marchés immobiliers en régions. Marseille 9 avril 2015

Le marché des bureaux 3ème trimestre 2008 Octobre Nanterre

IMMOBILIER D ENTREPRISE CROISSANT OUEST POINT SECOND SEMESTRE 2013

DTZ Research. Les Clés du Marché ILE-DE-FRANCE T Léger mieux côté transactions. Clés du marché du 4 ème trimestre 2013.

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

performance environnementale Synthèse Décembre 2013 Analyse de la demande de bureaux «verts» EN ile-de-france

Effet «La Marseillaise»

LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES

Perspectives Entreprises Ile-de-France 4 ème trimestre 2013

m² LE MARCHÉ LOCATIF - 3T 2014 LA DÉFENSE. Demande placée. Taille des transactions T T2014

CONSEIL EXPERTISE COMMERCIALISATION

French Lease Events Etude sur le comportement des locataires de bureaux en France

Perspectives Entreprises Ile-de-France

Immobilier de bureaux

Le marché locatif de bureaux en région lyonnaise

IMMOBILIER D ENTREPRISE

esynthèse Études & Recherche Le marché des bureaux en Ile-de-France Août 2007 Forte augmentation de l'offre neuve

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

ATELIER PARISIEN D URBANISME. Le parc de bureaux parisien et son potentiel de transformation

Quand le QCA va. DTZ Research PROPERTY TIMES. Paris QCA T Sommaire. Auteur. Contacts

L immobilier au service de l épargne

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier

LES VALEURS LOCATIVES COMMERCIALES SAINSARD EXPERTS

note de conjoncture immobilier d entreprise Bilan du 1 er semestre 2013

Un bon début d année. 6 mai Des succès locatifs grâce à un patrimoine de qualité. Solides performances opérationnelles

Les paradoxes des marchés de bureaux et du logement Les prévisions IEIF : l année dangereuse Entre rechute et guérison?

Panorama bureaux Ile-de-France. On Point 1 er trimestre 2014

Observatoire. de l immobilier d entreprise de Maine-et-Loire EDITION 2011

LE MARCHÉ DE L INVESTISSEMENT EN FRANCE

Le marché des bureaux dans le pays de Lorient en 2013

Conférence de presse : les marchés immobiliers à mi-année. Bruno Deletré, Directeur Général du Crédit Foncier

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution

Marché immobilier en Ile-de-France

Panorama bureaux Ile-de-France

Performances contrastées entre les marchés locatif et d investissement

Carré Vélizy, Vélizy-Villacoublay (78)

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

Property Market Trends FRANCE MARS

Durée d investissement recommandée de 8 ans. Lorsque vous investissez dans une SCPI, vous devez tenir compte des éléments et risques suivants :

Édito FRANCE NOTE DE CONJONCTURE. 1er trimestre 2012 FRANCE.

Edissimmo SCPI CLASSIQUE DIVERSIFIÉE

Panorama bureaux Lyon. On Point 1 er trimestre 2014

Cinq ans après le début de la crise financière, l économie

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Conférence de Presse Immobilier d Entreprise. AGGLOMÉRATION LYONNAISE 21 janvier 2011

Investir indirectement dans l immobilier d entreprise et bénéficier de revenus potentiels réguliers

FRANCE Immobilier résidentiel Évolutions récentes et perspectives

Paris-Saclay Index Immobilier d entreprise nº 1 mars 2015

Le marché locatif privé sur Lille et la métropole lilloise Les loyers de marché à fin novembre 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

1 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier MARS 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Valorisation des patrimoines. Conseil et accompagnement stratégique

Edissimmo. Valorisez votre patrimoine en investissant indirectement dans de l immobilier d entreprise avec la SCPI Edissimmo

LILLE MÉTROPOLE BUREAUX

Activité du 1 er trimestre 2014 : chiffre d affaires en hausse de 15%

Démarrage en trombe. DTZ Research INVESTMENT MARKET UPDATE. France T Sommaire. Auteur

LE MARCHÉ DES BUREAUX DE L'AGGLOMÉRATION DE TOURS

Conjuguez immobilier d entreprise et démarche environnementale

BREST LILLE LYON NICE ROUEN

4 CHIFFRES À RETENIR

Le marché des bureaux dans l agglomération rennaise

Immobilier public. L immobilier au service du secteur public Valorisez votre patrimoine

FLASH ÉCO 94 NUMÉRO SPÉCIAL - CONJONCTURE IMMOBILIER D ENTREPRISE 2014 : UNE ANNÉE DE RETOUR A LA NORMALE MAIS UN MARCHÉ QUI RESTE ENCORE FRAGILE

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes

DU GRAND LYON MISE A JOUR 31/12/2012. Avril 2013

Le financement des professionnels de l immobilier par les banques françaises en 2013 n 34 septembre 2014

Point marché de l immobilier d entreprise

Office Avenue. Montrouge Hauts de Seine (92) Espaces Business Montrouge. A partir de HT. Mobilier et équipement inclus Rentabilité 4,60% HT

L OBSERVATEUR DE L IMMOBILIER DU CRÉDIT FONCIER

Contre vents et marées

PIERRE PLUS CILOGER. Société Civile de Placement Immobilier classique diversifiée à capital variable. Immobilier d entreprise

8 Certifications Minergie

SCPI Renovalys 3. Editorial. SCPI Malraux à capital fixe Bulletin trimestriel d information n 11 Mars 2014

FONDS DE PLACEMENTS IMMOBILIERS SUISSES

DOSSIER SPECIAL. fc i. IMMOBILIER DE PARIS SERA TOUJO. Date : AVRIL 15 Page de l'article : p Journaliste : Julie Tadduni

Le marché immobilier en France

CONJONCT URE. +1 point. Intentions de recrutements de cadres : entre prudence et reprise de confiance

Le Jatte 6. 7/13 Boulevard Paul-Emile Victor Neuilly-sur-Seine

Le Secteur des Mutuelles, Retraites complémentaires & Opérateurs de la Prévoyance

BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES

SCPI. Pierre à pierre, tout est affaire de régularité

Un climat des affaires conforté

Bulletin trimestriel de conjoncture n 59

Transcription:

Étude trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier UN MARCHÉ LOCATIF QUI TOURNE AU RALENTI 3 e trimestre 2013 Direction des Études Point de conjoncture bureaux marché locatif FORTE DÉCÉLÉRATION SUR LES GRANDES TRANSACTIONS 1,3 million de mètres carrés de bureaux ont été placés en Île-de-France sur les neuf premiers mois de 2013. Le constat de fort ralentissement est sans appel, avec une inflexion de volumes commercialisés de 22 % par rapport à la moyenne décennale (proche de 1,7 million de mètres carrés) et une réduction de 24 % comparée aux neuf premiers mois de 2012. Les 424 200 m 2 tertiaires placés au troisième trimestre accentuent la tendance, en retrait de 38 % par rapport aux 681 600 m 2 (1) du troisième trimestre 2012, très porteur, il est vrai. Au final, l atterrissage à fin 2013 devrait avoisiner les 1,8 million de mètres carrés de bureaux placés, soit un repli sur l année de 22 % par rapport à la moyenne décennale (environ 2,3 millions de mètres carrés) et à 2012. La principale explication réside dans l essoufflement des grandes transactions, dont le volume se rétracte de moitié sur un an glissant au troisième Ce segment avait jusqu ici porté de 30 % à plus de 40 % de l activité locative, pour un nombre limité de signatures (moins de 70 à l année). Propriétaires de leur immobilier (vieillissant) et de leur siège historique prestigieux il y a encore 15 ou 20 ans, les entreprises du CAC 40 sont aujourd hui pour la plupart locataires. Une majorité a par ailleurs transféré ses activités en proche périphérie parisienne, dans un souci de modernisation, de regroupement et de rationalisation de l outil immobilier, avec des exigences de meilleur rapport qualité/prix (flexibilité des espaces de travail, bonne desserte par les transports en commun, performance énergétique ). C est ce mouvement de fond, initié il y a dix ans (avec, par exemple, l implantation de Generali en 2003 sur le pôle de la Plaine-Saint-Denis), qui semble se tarir, alors qu il a contribué à porter le marché dans un contexte économique difficile. Autre facteur non négligeable, en 2013, les entreprises, les bailleurs comme les grands locataires, recherchent davantage de sécurité. Ils utilisent largement le levier de la renégociation du bail, les uns pour pérenniser l occupation de leur immeuble, les autres pour négocier facilement une réduction de leur loyer. Autre pan du marché locatif tertiaire fragilisé, cette fois essentiellement à cause du contexte économique et de l environnement anxiogène, celui des petites surfaces de bureaux de moins de 500 à 1 000 m 2. Les PME se sont montrées bien moins mobiles en 2013, mais continuent d alimenter le moteur de l activité parisienne dans le quartier central des affaires (Q.C.A.). (1) Volume de bureaux placés retraité par CFI pour le troisième trimestre 2012, excluant les 135 000 m 2 de l opération de partenariat public-privé «Pentagone Balard». CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER (Source: Banque de France indicateurs conjoncturels France au 4 octobre 2013.) FRANCE 2010 2011 2012 Troisième trimestre 2013 (chiffres provisoires) INDICATEURS ÉCONOMIQUES PIB 1,40 % 1,70 % 0,00 % 0,00 % Taux de chômage 9,30 % 9,80 % 10,60 % 11,10 % (1) Inflation 1,70 % 2,30 % 1,50 % 1 % (2) INDICATEURS FINANCIERS Taux directeur BCE 1,00 % 1,24 % 0,75 % 0,50 % (3) Taux Euribor 3 mois France (4) 0,80 % 1,40 % 0,57 % 0,21 % Taux OAT 10 ans France (4) 3,10 % 3,33 % 2,54 % 2,16 % Évolution trimestrielle (1) Donnée Eurostat, cvs à septembre 2013 (source Insee T2 2013 : 10,5 % en France métropolitaine). (2) IPCH Insee septembre 2013 en glissement annuel. (3) Taux directeur applicable depuis le 8 mai 2013. (4) Moyennes annuelles calculées à partir des taux moyens mensuels (source BDF.). 1 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 2 e trimestre 2013

Point de conjoncture bureaux marché locatif SYNTHÈSE DES MÉCANISMES ACTUELS DE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ TERTIAIRE économie réelle Croissance nulle du PIB Destruction d emplois tertiaires Moindre consommation de surfaces UTILISATEURS BUREAUX Dégradation des marges, trésorerie tendue Rationalisation, réduction coûts fixes, flexibilité Immobilier : renégociation loyer ou prospection MARCHÉ LOCATIF Recherche du meilleur rapport qualité/prix Immeubles performants Modernes, flexibles, moins coûteux Remise sur le marché d immeubles anciens/obsolètes L offre immédiate remonte à près de 3,8 millions de mètres carrés. La période de stabilité du stock de bureaux francilien immédiatement disponible est révolue : ce dernier bondit de l ordre de 5 % en neuf mois, pour atteindre un point haut historique depuis 2001, à près de 3,8 millions de mètres carrés. La décorrélation s accentue entre la demande latente, exigeante et centrée sur l offre qualitative, et le stock disponible, composé à plus de 75 % d immeubles de bureaux anciens dont l obsolescence s accélère du fait des nouvelles normes de performance énergétique. Mais, depuis le deuxième trimestre 2013, ce sont aussi les livraisons effectives de programmes neufs de taille significative, dont une partie «en blanc», qui ont contribué à cette augmentation, malgré la relative prudence des promoteurs. La part du neuf au premier trimestre s établissait en effet à moins de 20 % du stock global. Loin de trouver son explication dans la tonicité de la demande placée globale francilienne qui s étiole, la relative stabilisation de la part (élevée) de bureaux de seconde main dans le stock est favorisée par les initiatives, nombreuses en 2013, des bailleurs pour éviter les libérations de surfaces. Stratégie de sécurisation et de maintien dans les lieux que privilégient également les preneurs, très souvent après renégociation des conditions économiques de leur bail. Néanmoins, au-delà de la tendance globale francilienne, seule une analyse sectorielle peut réellement permettre d appréhender le risque locatif, tant les disparités sont fortes. LA DEMANDE PLACÉE DE BUREAUX (en m 2 ) (Source : CFI/IPD Immostat.) RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE sur les 9 PREMIERS MOIS (en %) 10 % 14 % En 2013 En 2012 31 % 38 % 7 % 21 % 22 % 23 % 30 % 4 % Paris La Défense Croissant Ouest 1 re Couronne 2 e Couronne RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE L offre immédiate au troisième trimestre 2013 (en %) La Défense 1 re Couronne Paris Croissant Ouest 2 e Couronne 9 % 14 % 19 % 28 % 30 % 3 000 000 2 700 000 2 400 000 2 100 000 1 800 000 1 500 000 1 200 000 9 00 000 600 000 300 000 0 T1 T2 T3 T4 Prévision 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 ÎLE-DE-FRANCE : OFFRE EXPRIMÉE EN ANNÉES DE PLACEMENT LOCATIF Paris intra-muros 1,05 La Défense Croissant Ouest 1 re Couronne 2 e Couronne 1,72 2,09 2,00 4,35 2 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3 e trimestre 2013

FORTE DÉCÉLÉRATION SUR LES GRANDES TRANSACTIONS ANALYSE PAR SECTEUR LOCATIF FRANCILIEN PARIS : demande placée sur les 9 premiers mois de 2013 (en m 2 ) 250 000 224 056 PARIS Paris intra-muros confirme sa relative résistance dans un contexte d activité locative baissière. Paris résiste bien, comparativement aux autres secteurs, et capte 38 % de la demande placée francilienne (contre 30 % à la même époque de 2012). Le recul d activité locative n y est que de l ordre de 3 % sur les neuf mois de 2013, avec un total de 500 000 m 2 placés ( 12 % par rapport à la moyenne décennale). Avec 224 000 m 2 de bureaux placés depuis le début de l année, le Q.C.A. capte 45 % de l activité locative parisienne à fin septembre et confirme le rebond salutaire depuis le deuxième trimestre, limitant la baisse sur neuf mois à 1,64 %. Sur deux ans (2), la contraction des volumes du Q.C.A. de 28 % traduit bien à la fois la fragilisation des PME qui animent l essentiel de ce secteur phare, mais aussi la baisse de la part des grandes transactions locatives, qui ont absorbé l essentiel de la production d immeubles neufs ou restructurés. Paris Sud, deuxième pôle parisien, affiche un volume placé de 122 400 m 2 sur les neuf mois de 2013, performance divisée par deux par rapport à 2011 et en retrait de 5 % comparée à la même période de 2012. 200 000 150 000 100 000 50 000 0 Paris Q.C.A. 85 497 Paris Centre Ouest 122 382 Paris Sud paris : une offre de bureaux maîtrisée Paris intra-muros Paris Nord-Est Paris Sud Paris Centre Ouest Paris Q.C.A. 67 484 Paris Nord-Est 1,05 1,14 1,05 1,24 0,97 En revanche, le secteur de Paris Centre Ouest voit clairement son activité croître d année en année. Avec un peu plus de 85 500 m 2 de bureaux placés à fin septembre 2013 contre 69 200 m 2 pour 2012, ce score locatif est synonyme de hausse en volumes de 24 % sur un an glissant et 36 % sur deux ans. Le secteur de Paris Nord-Est, au stock tertiaire hétérogène, s inscrit toujours dans une tendance baissière de 25 % et 32 % sur respectivement un an et deux ans, en glissement annuel (67 500 m 2 de bureaux placés sur neuf mois, dont plus de 33 000 m 2 au premier trimestre 2013). Dans la capitale, le stock immédiat est stable sur neuf mois par rapport à fin 2012 (+ 0,95 %) ; il régresse même de l ordre de 3 % dans le Q.C.A. et de près de 5 % à Paris Sud, tandis qu il s accroît d environ 12 % dans le secteur Centre Ouest. Comme le montre le graphique ci-contre, la résistance, et surtout le rebond de l activité locative à Paris depuis le deuxième trimestre 2013, et la rareté de la production neuve (rapidement absorbée) placent la capitale dans une position de maîtrise de l offre, qui représente un an de placement locatif. Néanmoins, paradoxalement, la pénurie d offre neuve ou restructurée pourrait pénaliser ce secteur phare à terme, tant la recherche de rationalisation des espaces de travail correspond peu au stock parisien majoritaire de locaux haussmanniens. (2) Neuf premiers mois de 2013 comparés aux neuf premiers mois de 2011. 3 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3 e trimestre 2013

Point de conjoncture bureaux marché locatif LA DÉFENSE Un vent de reprise souffle-t-il? Sur le pôle d affaires, emblématique des tours de 50 000 à 80 000 m 2 l unité, le niveau de la demande placée (89 000 m 2 sur les neuf mois de 2013) est en reprise de + 50 % par rapport aux neuf premiers mois de 2012 (60 000 m 2 pour 2012). La statistique n est, pour l heure, pas significative : l an dernier a marqué le point bas historique d activité locative sur La Défense depuis 2002 ; la performance 2013 à neuf mois (89 000 m 2 ) demeure en retrait par rapport à la moyenne décennale 2003-2012 (141 000 m 2 ). LA DÉFENSE ET le CROISSANT OUEST : TENDANCE HISTORIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE SUR LES 9 PREMIERS MOIS (en m 2 ) 600 000 500 000 400 000 La Défense Croissant Ouest Il est vrai que l appétence des grands utilisateurs pour le format horizontal de «campus» et la forte concurrence du Croissant Ouest voisin, plus attractif en termes de loyers, rendent les conditions de commercialisation difficiles sur le secteur de La Défense. Et elles sont aggravées par la livraison programmée d une abondante production «en blanc» dans le cadre du plan de renouveau, décidé en 2006 (période d euphorie du marché). Détail révélateur, Icade présente sa tour Eqho (78 000 m 2 ), qui vient d être livrée, comme le «premier campus vertical», tandis que Carpe Diem, certifiée Leed Platinum, est toujours sur le marché (environ 44 000 m 2 ). En 2014, sont attendues les tours Majunga (63 000 m 2 ), D2 (45 000 m 2 ), Chartis (23 000 m 2 ) et Athéna (environ 33 000 m 2 ). 300 000 200 000 100 000 0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Au total, ce sont donc 288 000 m 2 de tours livrées et livrables à deux ans qui viendront exacerber la concurrence locale sur ce micro-marché, manquant depuis quelques années d un véritable essor de la demande exogène. En effet, la plupart des transactions récentes sont signées d utilisateurs déjà présents sur La Défense. Ainsi, ERDF, qui occupe déjà sa tour emblématique, vient de prendre à bail les 30 000 m 2 de la tour Blanche et quittera les surfaces louées dans la tour Winterthur, rebaptisée W. La Défense s inscrit donc comme un micro-marché offreur. L offre immédiate s y est accrue de 57 % sur neuf mois (327 000 m 2 contre 209 000 m 2 fin 2012) et représente désormais près de deux ans de placement locatif. Et la véritable problématique, pour les bailleurs, porte à la fois sur les délais et le coût de portage, l adaptation des conditions de loyer rendue impérative et les scénarios de retour sur investissement qui s éloignent. CROISSANT OUEST La croissance de l offre et de la demande. Grand pourvoyeur de très grandes surfaces neuves à loyers attractifs, le Croissant Ouest s affiche définitivement comme deuxième secteur francilien après Paris, avec 31 % des signatures locatives de l Île-de-France sur les neuf premiers mois de 2013. 398 000 m 2 de bureaux y ont été placés durant cette période, volume quasi équivalent à celui de 2012 (399 300 m 2 ) et très légèrement supérieur à la moyenne décennale sur neuf mois. Au-delà des volumes commercialisés, le Croissant Ouest arrive aussi au deuxième rang des secteurs les plus offreurs d Île-de- croissant ouest : offre exprimée en années de placement locatif Croissant Ouest 2,09 Boucle Nord Péri-Défense Boucle Sud Neuilly Levallois 1,48 1,46 2,87 2,92 4 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3 e trimestre 2013

FORTE DÉCÉLÉRATION SUR LES GRANDES TRANSACTIONS France, après la Deuxième Couronne. Le stock immédiat y a quasiment doublé en dix ans pour atteindre 1 million de mètres carrés à fin septembre 2013, essentiellement sur la Boucle Nord et à Péri-Défense. Ce qui pose surtout question, c est la poursuite de la production neuve, puisqu environ 137 000 m 2, non commercialisés à ce jour, sont ou vont sortir de terre d ici 2014. PREMIÈRE COURONNE Une chute libre comparée à la dynamique de 2012. Grand secteur phare de 2012 (368 000 m 2 placés en neuf mois), ce secteur ne totalise que 131 000 m 2 sur les neuf mois de 2013, volume divisé par 2,5 en un an (réduction de moitié par rapport à la moyenne décennale 2003-2012). L essoufflement des très grandes transactions n y est certes pas étranger, d autant que l offre neuve se résorbe rapidement sur ses principaux pôles d affaires de la Première Couronne Sud. L activité en Première Couronne Est, toujours limitée, se redresse au troisième trimestre 2013, après un premier semestre particulièrement atone (36 000 m 2 sur les neuf premiers mois 2013, + 9 %), volume placé qui contribue à l absorption d une partie de l offre sur ce secteur. En revanche, les volumes placés de bureaux sont divisés par 4 en Première Couronne Sud (52 000 m 2 contre 228 000 m 2 ) et par plus de 2,5 en Première Couronne Nord (43 000 m 2 contre 114 000 m 2 ). PREMIÈRE et DEUXIÈME couronnes : TENDANCE HISTORIQUE DE LA DEMANDE PLACÉE SUR LES 9 PREMIERS MOIS (en m 2 ) 450 000 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0 1 re Couronne 2 e Couronne 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Encore une fois, la confrontation offre/demande placée permet une appréciation plus fine du risque locatif : en Première Couronne Sud, le stock gonfle légèrement, de 182 000 m 2 au troisième trimestre 2012 à 206 000 m 2 fin septembre 2013. PREMIÈRE couronne : offre exprimée en années de placement locatif 1 re Couronne 2,00 1 re Couronne Sud 1 re Couronne Est 2,14 1 re Couronne Nord 1,62 2,59 5 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3 e trimestre 2013

Point de conjoncture bureaux marché locatif DEUXIÈME COURONNE La Deuxième Couronne dévisse de 49 % sur les neuf premiers mois de 2013. L année 2013 est synonyme de chute des volumes, également pour la Deuxième Couronne, où seulement 185 000 m 2 ont trouvé preneur sur neuf mois contre plus de 364 000 m 2 un an plus tôt ( 49 %) et 303 000 m 2 en moyenne décennale ( 39 %). Il s agit là du plus mauvais score historique depuis 2002. Avec un stock majoritairement ancien à obsolète, souvent excentré des transports en commun, la Deuxième Couronne porte toujours une offre immédiate disponible significative de 1 113 000 m 2, quasi stable par rapport à fin 2012 ( 0,89 %), soit 30 % du total disponible francilien. Les secteurs de Marne-la-Vallée et Roissy doivent faire l objet d une vigilance particulière, avec des stocks immédiats respectifs de l ordre de six ans de placement locatif. Et, loin de concourir à l absorption de l offre, les mégatransactions de 2012 signées par de grands groupes industriels libéreront d importantes surfaces de seconde main pour regrouper leurs entités sur un campus à construire. deuxième couronne : offre exprimée en années de placement locatif 4,35 2 e Couronne 4,94 2,79 6,39 2 e Saint- Marne-la- Couronne Quentin-en- Vallée Sud Yvelines 5,69 Pôle de Roissy 4,07 Reste 2 e Couronne 6 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3 e trimestre 2013

FORTE DÉCÉLÉRATION SUR LES GRANDES TRANSACTIONS ÉVOLUTION DES LOYERS ÉVOLUTION DES LOYERS moyens en île-de-france au TROISIÈME trimestre 2013 ( /m²/an HT HC) Les conditions de marché plus difficiles ont exercé une pression baissière sur les loyers faciaux franciliens, qui se replient de 3,12 % sur un an glissant au troisième Si le rapport entre le loyer moyen de Paris Q.C.A. et celui en Deuxième Couronne est de plus de 2 (224 à 491 e/m 2 /an), l effritement en 2013 porte surtout sur les niveaux de loyer les plus élevés, comme à Paris Q.C.A. ( 6 % sur un an glissant) et bien davantage à La Défense ( 9 % en glissement annuel). Le recul des niveaux de loyers, une fois corrigés des «mesures d accompagnement» (remises de loyers stipulées dans les baux), est en réalité bien plus important. En effet, les négociations ou renégociations de bail sont actuellement toujours plus favorables aux locataires, en particulier les grands comptes. L actualité récente l illustre bien, au travers de la prise à bail du 6/8 boulevard Haussmann (Paris 8 e ) par la Banque Publique d Investissement (BPI). Le loyer révélé de 630 e/m 2 /an, facial, s élèverait à 480 e/m 2 en loyer économique, soit un écart de 23,80 %... LA DÉFENSE CROISSANT OUEST 403 9,03 % 277 2,12 % PARIS CENTRE OUEST 402 0,25 % PARIS Q.C.A. PREMIÈRE COURONNE 224 3,03 % 491 5,94 % PARIS NORD-EST 310 + 5,8 % PARIS SUD 417 + 2,71 % DEUXIÈME COURONNE 146 + 0,69 % Variation des loyers moyens : base troisième trimestre 2013 comparé au troisième trimestre 2012. Décotes calculées entre loyers faciaux et loyers réels (bureaux > 5 000 m 2 ) CROISSANT OUEST 8 % à 17 % PREMIÈRE COURONNE 13 % à 17 % PARIS 10 % à 23 % DEUXIÈME COURONNE 10 % à 26 % À partir de l analyse statistique des baux commerciaux les plus récents étudiés par Crédit Foncier Expertise depuis 2012. 7 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3 e trimestre 2013

Crédit Foncier Immobilier développe une plate-forme de services et de conseil à destination des grands propriétaires, professionnels de l immobilier, établissements financiers et particuliers, pour les accompagner dans la valorisation de leur patrimoine. CONTACTS crédit foncier immobilier Nos métiers du conseil et de l expertise Christian de Kerangal, directeur général délégué Tél. : 01 57 44 58 08 christian.dekerangal@creditfoncierimmobilier.fr Direction des Études Emmanuel Ducasse, directeur Tél. : 01 57 44 85 20 emmanuel.ducasse@creditfoncierimmobilier.fr Crédit Foncier Conseil et Audit Sandrine Fougeirol du Boullay, directrice Tél. : 01 57 44 58 07 sandrine.duboullay@creditfoncierimmobilier.fr Crédit Foncier Expertise Philippe Taravella, directeur général Tél. : 01 57 44 58 10 philippe.taravella@creditfoncierimmobilier.fr Serexim, avis de valeur Richard Walter, directeur général Tél. : 01 57 44 86 10 richard.walter@creditfoncierimmobilier.fr Nos métiers de la transaction Olivier Boussard, directeur général délégué Tél. : 01 57 44 58 30 olivier.boussard@creditfoncierimmobilier.fr Ad Valorem Investissement Conseil à l investissement Gilles Pruvost, directeur Tél. : 01 57 44 58 11 gilles.pruvost@creditfoncierimmobilier.fr AD VALOREM BUREAUX Vente et location de bureaux Laurent Vignon, directeur Tél. : 01 57 44 57 90 laurent.vignon@creditfoncierimmobilier.fr MILLESIME BY AD VALOREM Immobilier haut de gamme Dominique Beguet, directeur Tél. : 01 57 44 59 11 dominique.beguet@creditfoncierimmobilier.fr Ad Valorem RÉSIDENTIEL Vente d immobilier neuf Nicolas de Bucy, directeur Tél. : 01 57 44 58 40 nicolas.debucy@creditfoncierimmobilier.fr Grégory Moreaux, directeur adjoint Tél. : 01 57 44 58 41 gregory.moreaux@creditfoncierimmobilier.fr Ad Valorem Gestion Éric Lucia, directeur Tél. : 01 57 44 86 13 eric.lucia@creditfoncierimmobilier.fr Crédit Foncier Immobilier. Siège social : 19 rue des Capucines 75002 Paris. RCS Paris 405 244 492. Photononstop. Conception-réalisation :. 15 implantations, autant de marques d attention RENNES ROUEN PARIS LILLE NANCY Toutes nos études de marché locales sont consultables sur : www.marche-immo.fr NANTES BORDEAUX TOURS LYON DIJON CHAMBÉRY TOULOUSE MONTPELLIER MARSEILLE NICE Toute référence, reproduction ou diffusion, totale ou partielle, du présent document et des informations qui y figurent, vis-à-vis de tiers, quels qu ils soient, est interdite. La présente étude représente la vision de Crédit Foncier Immobilier sur le marché spécifique abordé et selon les informations disponibles à la date de rédaction. Notre responsabilité ne saurait être engagée en aucune manière en cas de pertes, dommages, coûts ou dépenses subis suite à l utilisation de ces informations. 8 Étude Trimestrielle de Crédit Foncier Immobilier 3 e trimestre 2013