Baromètre de l investissement immobilier français

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Transcription:

Baromètre de l investissement immobilier français Timide éclaircie pour 2014 13ème édition - Décembre 2013 ipd.com

Principe du Baromètre Depuis plus de trois ans, les plus grandes sociétés d investissement présentes en France confient à IPD leurs anticipations concernant les grandes tendances à venir du marché immobilier. Croissance française, taux de rendement des actifs immobiliers, loyers faciaux contre revenus nets, mesures d accompagnement une vingtaine d indicateurs est passée au crible. Dans cette 13ème édition du Baromètre IPD, les panélistes ajustent leurs anticipations pour 2013 et 2014 dans un contexte de légère reprise de la croissance. Les statistiques immobilières du troisième trimestre en France viennent préciser les perspectives envisageables pour la demande placée et l investissement. Nous remercions tous nos panélistes pour leur éminente contribution, ainsi que Crédit Foncier Immobilier, qui par son soutien, permet au Baromètre IPD d être largement diffusé sur la place immobilière française. Panel du Baromètre IPD Aerium, AEW Europe, AG2R La Mondiale, Allianz Real Estate France, Altaréa France, Amundi Immobilier, AXA Real Estate France, BNP Paribas Cardif, BNP Paribas REIM, Caisse des Dépôts et Consignations, CBRE Global Investors, Foncières des Régions, Gecina, Generali Immobilier France, Invesco Real Estate, KanAm Grund, Klépierre, La Française REM, LaSalle Investment Management, Mercialys, Primonial REIM, Segro, SFL, STAM Europe, Union Investment France, Valad et Viveris REIM. L ensemble de ces sociétés d investissement gère environ 100 milliards d euros d actifs immobiliers en France. En partenariat avec Crédit Foncier Immobilier 2 Baromètre IPD Décembre 2013

Economie Une reprise fragile Après un an et demi de récession, l économie française entrevoit une timide reprise avec une augmentation du PIB à +0,5% au deuxième trimestre, selon l INSEE. Cette légère embellie de l activité caractérise en fait l ensemble de la zone Euro (+0,3%), stimulée par le faible niveau de l inflation et la légère progression des investissements. En comparaison, l activité a augmenté de +0,6% au Etats- Unis et de +0,7% au Royaume-Uni. En majorité les panélistes ont par conséquent revu de façon plus optimiste leurs prévisions sur la croissance française, avec +0,4% en 2013. Pour 2014, ils sont plus optimistes, puisque les trois quarts envisagent une croissance supérieure à +0,5% du PIB. Anticipation de la croissance française 2.5 2.0 Dans ce contexte économique, la BCE a ainsi décidé de ne pas changer son taux directeur à 0,5%, toujours dans le but de soutenir la reprise progressive de l activité économique. Atteignant un plancher à 1,7% le 2 mai 2013, l OAT 10 ans a augmenté doucement, atteignant 2,4% fin septembre. Conformément aux prévisions de la BCE, les panélistes anticipent une stabilité de l OAT 10 ans en 2013, à 2,3% et une légère remontée en 2014 pour atteindre 2,8%, en ligne avec les prévisions d Oxford Economics. Néanmoins, la hausse des taux aux Etats-Unis pourrait constituer un risque sur la reprise mondiale si elle se prolonge. Mario Draghi a réaffirmé en octobre que la BCE est prête à envisager tous les instruments à sa disposition et notamment le LTRO (Long Term Refinancing Operations), pour soutenir l activité de crédit dans la zone Euro en attendant le retour de la croissance. Bureaux 1.5 % 1.0 0.5 0-0.5-1.0 1.0 0.6 Max 0.9 0.9 0.6 0.4 0.4 0.2 0.0 Moy. Prév. Oxford Economics Un marché toujours maussade Cette inflation faible a néanmoins pour effet de comprimer les marges et, par conséquent, de limiter le redémarrage de l investissement des entreprises. Dans un climat de hausse d impôts et de réduction des dépenses publiques, la demande intérieure ne retrouve pas son dynamisme. Parallèlement, le climat des affaires s est légèrement amélioré cet été grâce au maintien de la demande extérieure, mais elle reste limitée du fait de l appréciation de l euro observée Méd. Min Source : Oxford Economics - Baromètre IPD Néanmoins, cette reprise reste incertaine, soumise aux risques souverains et bancaires d une part et aux incertitudes sur la réalité de l amélioration économique d autre part. Sous l effet conjugué du repli des prix de l alimentation et de la hausse du prix des produits pétroliers en septembre, l inflation se maintient à +0,6% en croissance annuelle à fin septembre selon l INSEE. Les panélistes anticipent que cette inflation devrait rester faible en 2013 et atteindre +1,8% en 2014, rejoignant les prévisions d Oxford Economics à +1,6%, soit toujours en dessous de 2%, comme espéré par la Banque Centrale Européenne. Anticipation de la demande placée des bureaux en Ile-de- France, en millions de m² 2,50 2,25 2,00 1,75 1,50 2,41 2008 Réalisé 1,90 2009 2,15 2010 Prévision 13ème Baromètre Moyenne [2008-2012] Source : Immostat - Baromètre IPD 2,45 2011 2,38 2012 Prévision 11ème Baromètre 2,2 2,3 1,9 1,8 2,1 2,0 Prévision 12ème Baromètre Baromètre IPD Décembre 2013 3

depuis. Ainsi, au troisième trimestre 2013, la hausse du taux de chômage s est atténuée pour atteindre 11% selon les chiffres publiés par l INSEE. Le marché de l emploi est toujours perçu comme maussade par le panel du Baromètre IPD qui anticipe une légère contraction de -0,2% du nombre d emploi tertiaire en Ile-de-France pour l année 2013 tandis qu Oxford Economics anticipe une reprise timide de +0,3% portée par la légère amélioration de ce troisième trimestre. Pour 2014, les participants maintiennent une remontée de seulement +0,3% tandis qu Oxford Economics revoit sa prévision à la baisse à +0,5%. Cette fragilité du marché de l emploi se répercute sur les mauvais résultats de la demande placée en Ile-de-France, qui, selon IMMOSTAT, atteint 1,3 millions de m² sur les trois premiers trimestres 2013, soit une baisse de 30% par rapport aux trois premiers trimestres 2012. Elle est observée notamment sur le segment des grandes surfaces (plus de 5 000m²), tandis que la baisse semble plus modérée sur les surfaces inférieures à 5 000m². Ce ralentissement a poussé les panélistes à dégrader leurs anticipations en terme de demande placée pour 2013 et 2014. Ceci ramène l activité envisagée pour 2013 à 1,8 millions de m², en-dessous des volumes observés en 2009. Les panélistes envisagent néanmoins une légère amélioration en 2014 avec 2,0 millions de m² en Ile-de- France, toujours en net recul par rapport au niveau de la demande placée de 2,4 millions de m² atteint en 2012. Le marché locatif francilien, après une baisse en 2013, devrait donc légèrement reprendre en 2014, même si cette reprise reste fragile. Un taux de vacance toujours anticipé à 7,0% à fin 2013 Ce fléchissement de la demande placée aura des répercussions sur la vacance. Alors que le taux de vacance dans le parc de bureaux franciliens augmente légèrement pour atteindre 6,8% au troisième trimestre 2013, d après CBRE, les membres du Baromètre IPD anticipent sa progression à 7,0% d ici. Cette augmentation cache néanmoins des disparités géographiques fortes avec une vacance en légère baisse sur Paris Centre Ouest, tandis que Croissant Ouest la Défense voit des livraisons et des libérations de locaux importantes. Selon les panélistes, ce taux de vacance devrait rester stable en 2014. Des mesures d accompagnement toujours conséquentes Mais cette stabilité en 2014 aura un coût qui se traduira par des renégociations de loyers et des mesures d accompagnement toujours aussi importantes. Les membres du panel anticipent qu à les loyers faciaux considérés prime dans Paris QCA s établiront autour de 740 /m², confirmant le fléchissement observé pour la première fois depuis 3 ans, le loyer facial prime de référence s établissant, selon DTZ, à 745 /m². Selon les panélistes, ces loyers devraient rester stables en 2014. Le loyer facial des actifs de seconde main devrait rester stable dans Paris d ici. Quant aux mesures d accompagnement, les investisseurs interrogés considèrent qu une remise globale de 15% à 20% s applique dans Paris et dans la Boucle Sud. Anticipation de la vacance des bureaux en Ile-de-France? Gamme des loyers et mesures accompagnement 2013 9.5 740 % 9.0 8.5 8.0 7.5 7.0 6.5 6.0 5.5 7.2 7.0 6.9 6.8 6.8 7.0 6.7 6.8 6.9 /m 2 700 600 500 400 300 200 19.2 598 "Prime" Paris QCA 490 18.7 399 Seconde main Paris QCA 300 19.3 242 Seconde main Boucle Sud Max Méd. Moy. Min Loyer facial Loyer économique 4 Baromètre IPD Décembre 2013

Commerces Les investisseurs à l épreuve de la consommation Dans un contexte de hausse des prélèvements sur le revenu et le patrimoine, des dépenses en énergie importantes dues à un hiver long et un fort taux d épargne, la consommation des ménages est restée atone au troisième trimestre. La faiblesse de l inflation en 2013 et le déblocage de l épargne salariale devrait permettre ponctuellement au pouvoir d achat des français de progresser à nouveau. Avec 53% d avis à la baisse, contre 81% lors de notre dernier Baromètre, certains panélistes perçoivent ainsi une légère embellie de la consommation des ménages pour le quatrième trimestre. Cette tendance se confirme pour 2014, car la perspective d une «légère amélioration» est envisagée par 56% d entre eux. Malgré tout, ce regain d optimisme risque de ne pas être suffisant pour pouvoir observer une réelle reprise de la fréquentation des centres commerciaux. Alors que juillet et août ont enregistré des hausses de fréquentation, et septembre une baisse selon le CNCC, les avis des panélistes semblent partagés entre baisse et stabilisation pour la fin de l année et 37% d entre eux envisagent une amélioration de la fréquentation en 2014. Par ailleurs, le commerce en ligne ouvre également d autres canaux de consommation aux français, ce qui incite les centres commerciaux à redoubler d effort pour attirer des visiteurs, dans un contexte de réglementation durcie concernant les horaires d ouvertures des magasins. Certains acteurs du e-commerces commencent néanmoins à évoquer des synergies entre magasins physiques et commerce en ligne, comme le nouveau service Le Pass, proposé par vente-privee.com, ayant vocation à générer du trafic auprès des points de vente physiques, grâce à l envoi d offres négociées sur les smartphones des utilisateurs. Néanmoins, selon les panélistes, cette stabilisation risque de ne pas être suffisante pour endiguer la progression de la vacance d ici la fin de l année puisqu ils sont prêts de 60% à anticiper une dégradation, ce chiffre passant à moins de 40% pour ce qui est de l année 2014, confirmant le scenario de stabilisation. Les chiffres d affaires contraignent le niveau des loyers Fréquentation et consommation atones ne sont pas des indicateurs encourageants pour les chiffres d affaires des commerçants. Le panel, dans une très large majorité, confirme cette tendance à une poursuite de la baisse du chiffre d affaires en 2013. Afin de desserrer le taux d effort et de conserver leurs locataires, un tiers des panélistes anticipent une baisse des loyers tandis que les autres pensent que les loyers resteront stables. En 2014, le panel entrevoit en revanche une stabilité des chiffres d affaires voire une amélioration pour plus de 30% d entre eux. En revanche, ils penchent toujours en majorité (près de 70%) pour un scenario de stabilisation des loyers. Tendances à venir pour les actifs commerciaux Evolution du chiffre d'affaires Evolution des loyers % 24 53 36 43 43 50 55 15 75 79 25 25 60 63 22 50 18 21 59 64 44 50 50 40 44 36 64 65 20 25 63 22 67 Diminution Stabilisation Augmentation 24 21 30 19 7 6 21 28 24 50 15 13 14 15 6 10 6 13 11 Baromètre IPD Décembre 2013 5

Logistique Un marché contrasté à l horizon 2014 Sur les 9 premiers mois de l année, CBRE souligne une hausse de +5% de la demande placée en France (1,7 millions de m²) par rapport à la même période en 2012. Nos panélistes semblent néanmoins croire en ce rebond même si leurs avis sont partagés. Selon l observatoire «Log&stat», les ménages consolideront leur consommation de produits et seront plus nombreux à faire livrer leurs achats internet. Les flux d exports devraient également progresser plus rapidement que la demande intérieure. Ainsi, à l instar des prévisions de cet organisme, nos panélistes tablent sur une progressive amélioration de l activité logistique à l horizon 2014. En effet, s il est vrai qu un panéliste sur 8 envisage pour 2014, une baisse de la demande placée, la part de ceux qui prévoient une stagnation ne fait que diminuer, se réduisant de 67% à 50% à. Près de 40% envisagent, quant à eux, à fin d année, une hausse de la demande placée, venant corroborer cette lueur d espoir. Selon CBRE, la dorsale Nord/Sud a contreperformé cette année, surtout en Ile-de-France et Rhône-Alpes, contractant moins de 60% des volumes contre 75% en 2012. Ce résultat mitigé se reflète dans les évolutions des loyers prime des entrepôts en Ile-de-France. Ainsi le seuil des 51 /m², maintenu depuis les 4 dernières éditions du Baromètre IPD, ne semble plus accessible pour 2014. A fin 2013, IPD observe un fort consensus quant à un léger fléchissement de ce loyer, pour s établir au niveau anticipé début 2012, à 50 /m². Certes cette baisse reste marginale. Néanmoins les mesures d accompagnement s accroissent, atteignant environ 16% pour 2013 et 2014, abaissant le loyer économique à 42 /m². Anticipation des loyers prime des entrepôts en Ile-de-France /m 2 55 50 45 40 50 10% 45 51 51 51 51 10% 46 12% 13% 14% 45 44 Source : Immostat - Baromètre IPD 44 51 16% 43 51 51 12% 45 Loyer facial Loyer économique 13% 45 50 16% 42 Investissement 14,4 milliards d euros anticipés pour 2014 Le volume global de l investissement au T3 s élève à 10,7 milliards d euros selon CBRE, soit une augmentation de 15% sur un an malgré un contexte économique français morose. Si le marché français de l investissement pourrait légèrement s essouffler, pour atterrir autour de 12,9 milliards d euros, soit 2% en deçà de leurs anticipations en début d année, nos panélistes envisagent une hausse pour l exercice 2014. Le volume est estimé à 14,4 milliards d euros. Cependant, il est intéressant de noter que cette édition présente une plus forte dispersion des résultats. Ainsi, à mi-année, les prévisions d investissement étaient plus concentrées, les anticipations du dernier panel divergent grandement allant de 10 à 18 milliards d euros. Sans réelle surprise les investisseurs en fonds propres, compagnies d assurances en tête, sont annoncés comme Anticipation du volume global d investissement en France (en milliards d euros) 20 Mds 18 Mds 16 Mds 14 Mds 12 Mds 10 Mds 8 Mds 6 Mds 13.7 12.9 12.5 Source : CBRE Baromètre IPD 13.1 13.2 Max Méd. Moy. Min 12.8 Réalisé 14.5 14.6 14.2 6 Baromètre IPD Décembre 2013

les plus actifs à l investissement pour 2014. Après une forte progression lors de la précédente édition, la part des SCPI et OPCI Retail revient à des niveaux antérieurs, pour plus de 1/5ème des investissements. Les OPCI professionnels, pour lesquels on supposait un impact négatif de la fin de l article 210-E, séduisent encore par leur dynamisme et moindre coût. Ils devraient de fait compter parmi les véhicules d investissement les plus actifs, représentant 15% des montants estimés. Par rapport au précédent Baromètre, le poids des investisseurs moyens-orientaux et asiatiques augmente quant à lui de 30%, néanmoins en deçà des anticipations de. Les investisseurs, toujours prudents, anticipent une activité très faible des fonds opportunistes pour 2014. Dans la lignée de ce constat, selon nos panélistes, le marché français séduit peu les investisseurs nord-américains ou européens. Néanmoins la part des investisseurs nordaméricains, certes marginale, est en constante augmentation depuis les 3 dernières éditions du Baromètre IPD. Un éditorial du magazine américain PERE titrait ainsi «Vive la France» et JLL soulignait que la France, même classée 28ème au classement IMD de compétitivité des économies mondiales, préserve une partie de son attractivité grâce à sa productivité, ses solides infrastructures et sa métropole Parisienne. Les trois types d acteurs les plus actifs à l investissement Compagnies d'assurance et assimilés SCPI - OPCI Retail Fonds non cotés (y compris OPCI RFA) Investisseurs moyen-orientaux ou asiatiques Foncières cotées 5% 13% 16% 20% 39% Freins à l investissement : l incertitude pousse toujours vers les actifs Core La question du financement a entièrement disparu des freins à l investissement. Pour autant, les incertitudes pesant sur l environnement économique restent le principal frein d investissement, selon nos panélistes. L essentiel des transactions portant sur des actifs sécurisés, la concurrence est extrêmement forte sur ce type d actifs. En effet, malgré un renforcement de la sécurisation des revenus futurs en contrepartie de mesures d accompagnement plus importantes et une diminution du taux de libération moyen sur les bureaux en 2012 (cf. Etude IPD Deloitte), le risque locatif grève le dynamisme du marché. S il est toujours difficile, à ce jour, de mesurer clairement les incidences des directives AIFM sur les gestionnaires de fonds d investissement alternatif (FIA), l impact de la réglementation et de la fiscalité, frein notable au précédent trimestre, voit ici son poids diminuer. Les freins actuels au redémarrage de l investissement Incertitudes sur l'environnement économique/le marché locatif Concurrence trop forte sur les actifs dits «core» Fourchette Bid-Ask trop importante Impact des réglementations et/ou de la fiscalité Financements bancaires limités 2% 8% 19% 2013 2013 2013 2013 30% 33% Fonds allemands (ouverts et fermés) Investisseurs nord-américains Autres investisseurs européens Fonds Opportunistes 3% 3% 1% 0% 2013 2013 2013 2013 Baromètre IPD Décembre 2013 7

Investissement Compression des taux en logistique et commerces, les bureaux Paris QCA préservés Dans la lignée du précédent Baromètre, les panélistes sont, pour cette édition, tous unanimes quant au taux prime sur les bureaux dans Paris QCA, qui s établirait à 4,3%. Le douzième Baromètre IPD avait prédit une hausse des taux prime moyens pour les commerces et la logistique. Cette édition anticipe une compression assez significative des taux pour ces deux classes d actifs. Les plateformes logistiques retrouveraient en 2014 leur niveau attendu début 2012, autour de 7,5%, en particulier suite aux contractions observées sur les marchés lyonnais et parisien. Les centres commerciaux prime, eu égard à la faiblesse de biens aujourd hui disponibles sur le marché, ont également vu leur taux prime baisser de 5,1% pour s établir à 4,8% en 2014, selon nos panélistes. Quelles perspectives financières? A juin 2013, les indices semestriels IPD présentaient pour le secteur Bureaux un rendement global stable de 1,2% avec notamment une baisse significative des valeurs : -1,6% (rendement en capital sur 6 mois). Néanmoins, nous soulignons une polarité toujours plus prononcée. Paris, seul secteur préservant ses valeurs, avec un rendement en capital de 0,4%, s annonce comme la principale cible d investissement, confortant ainsi le point de vue des investisseurs internationaux. Le marché hors Paris voit ses valeurs se déprécier, le segment Croissant Ouest La Défense fermant la marche avec -4,8% de baisse de valeur sur la période décembre 2012 à juin 2013. Les commerces, eux, résistent avec une performance semestrielle à 3,6%. Ainsi, malgré un premier semestre 2013 marqué par une hausse de la vacance et une incertitude quant à la consommation, la résilience de cette classe d actif se confirme encore. Malgré les résultats ternes du premier semestre 2013, nos panélistes restent optimistes et envisagent pour 2013 et 2014 un rendement en capital de 1,4% pour les bureaux dans Paris QCA. Anticipations des taux prime des bureaux Paris QCA 6.0 5.5 Anticipations des taux prime des plateformes logistiques 9.0 8.5 Anticipations des taux prime des centres commerciaux 7.0 6.5 5.0 % 4.5 4.0 3.5 4,9 4,9 4,7 4,4 4,3 4,3 4,5 4,3 4,3 8.0 % 7.5 7.0 6.5 7,5 7,4 7,7 7,6 7,8 7,5 7,7 7,8 7,5 6.0 % 5.5 5.0 4.5 5,2 5,2 5,2 4,9 5,1 4,7 5,0 5,1 4,8 3.0 6.0 4.0 Max Moy. Max Moy. Max Moy. Méd. Min Méd. Min Méd. Min 8 Baromètre IPD Décembre 2013

Stratégie Bureaux et commerces, les actifs les plus courtisés Les préférences à l achat des investisseurs restent toujours centrées sur les bureaux et les commerces, qui devraient peser pour près de 70% dans les préférences des investisseurs. Concernant les bureaux, Paris QCA (24%) est détrôné par les Bureaux 1ère couronne et Reste de Paris, qui représentent 33% des intentions exprimées. En effet DTZ soulignait courant octobre 2013 que les investisseurs commençaient à changer d avis devant le «renchérissement des valeurs dans le QCA qui tend à devenir le monopole d investisseurs originaires du Moyen-Orient». Centres commerciaux et Autres commerces couvrent à eux deux plus de 21% des intentions de nos panélistes. Le segment Croissant Ouest - la Défense continue à reculer, principalement dû aux effets combinés d une vacance et d une offre future supérieure à la moyenne francilienne, selon CBRE, ce qui limite l attrait des investisseurs. Les classes d actifs alternatifs ne représentent encore que 5% des cibles d achat. Bien que l attrait pour les actifs à revenu sécurisé recule de trimestre en trimestre, du fait du niveau des prix et de leur rareté, cette typologie d actifs reste la première cible d acquisition de nos panélistes. A l image des précédents Baromètres IPD, les investisseurs interrogés se tournent également vers des projets plus risqués comme les développements pré-commercialisés visés par 19% des répondants ou les actifs à restructurer pour 21% d entre eux. 12% des répondants se disent même attirés par les actifs présentant de la vacance. Centralisant respectivement 9% et 5% des votes, l acquisition de portefeuilles et les opérations de Sale & Lease Back ne ressortent pas encore comme investissements privilégiés. Types d actif privilégiés en France à l achat Actifs à revenu sécurisé Développements précommercialisés 18% 35% Produits privilégiés en France à l achat Actifs présentant de la vacance 14% Bur. 1ère couronne et Reste de Paris Bureaux Paris QCA 24% 34% Actifs à restructurer Portefeuille* 8% 13% 2013 2013 Centres commerciaux 11% Sale & Lease Back* 5% 2013 2013 Autres commerces 11% Bureaux Croissant Ouest La Défense 8% Bureaux en région 4% Hôtels / Santé 4% Logistique Résidentiel Bureaux reste de l'ile-de-france 0% 0% 2% 2013 2013 2013 2013 Baromètre IPD Décembre 2013 9

Stratégie Cessions des bureaux et résidentiels à revenu sécurisé A l image du précédent Baromètre, le profil des cessions envisagées varie sensiblement, confortant l incertitude de nos panélistes évoquée précédemment. En ligne avec les intentions d achat, les Bureaux 1ère couronne et Reste de Paris sont en tête de palmarès. Ces marchés devraient de fait nettement gagner en profondeur courant 2014. Les investisseurs continuent également à se désengager du résidentiel compte tenu de son rendement locatif faible. A contrario, les produits commerciaux continueront de rester rares, aux dépens d une mise sur le marché d actifs résidentiels (12% des intentions) permettant de concrétiser des plus-values dans le cadre de stratégie d investissement et vraisemblablement destinés également à des particuliers. Il est également intéressant de soulever le net recul des actifs bureaux Paris QCA dans les stratégies de désinvestissement de nos panélistes. Produits à céder en priorité Bur. 1ère couronne et Reste de Paris Bureaux en région Résidentiel Bureaux reste de l'ile-de-france Bureaux Paris QCA Logistique Bureaux Croissant Ouest La Défense Autres commerces Locaux d'activités* Centres commerciaux Hôtels / Santé 2% 4% 4% 5% 4% 6% 7% 12% 17% 18% 22% 2013 2013 2013 2013 Types d actif à céder en priorité Actifs à revenu sécurisé Actifs présentant de la vacance Actifs à restructurer Portefeuille* Autres Développements en blanc 1% 9% 14% 12% Concernant le type de produits cédés, les actifs sécurisés restent la règle car ce sont les plus liquides. Pour autant, les investisseurs continuent à mettre sur le marché des actifs présentant de la vacance (24%). La part des actifs à restructurer baisse quant à elle sensiblement pour cette édition (19%). Investissement indirect : attrait pour les fonds non cotés Core et dettes immobilières Les fonds non cotés Core prennent la tête des intentions d investissement indirect de nos panélistes (35%), légèrement devant les fonds de dettes immobilières, récoltant 32% des votes. Entérinant le succès de leurs émissions obligataires, les foncières cotées restent dans le trio gagnant, totalisant 29% des intentions. Sans surprise le rachat de sociétés avec effectifs n est pas envisagé par les panélistes : dans le contexte actuel, cela peut ne pas s avérer opportun. Dans la même veine, l investissement en fonds non côtés Core+ ou Value- Added est loin d être plébiscité par nos répondants avec seulement 3% des intentions. Investissement à l étranger : le Royaume-Uni stagne, l Allemagne séduit Totalisant 33% du choix des allocataires l Allemagne est le principal marché visé par nos panélistes. Non loin derrière le Royaume-Uni garde tout son attrait avec près de 30% des intentions. 23% 41% 2013 2013 2013 2013 10 Baromètre IPD Décembre 2013

S il est à noter une belle progression de l attractivité du marché espagnol (11%), les faibles perspectives de croissance en France semblent propres à l ensemble de la zone Euro (à l exception de l Allemagne), qui n apparaît de fait pas comme un choix d allocation prioritaire. L Asie reste absente des investissements ciblés par les panélistes. A contrario l Amérique du Nord séduit nos répondants, qui sont désormais 8% à souhaiter investiguer ce marché. Chiox d allocation des investisseurs par pays Allemagne Royaume-Uni 29% 34% Chiox d allocation des investisseurs par type de véhicules indirects Fonds non cotés Core Dettes immobilières Foncières cotées Fonds non cotés Core + / Value Added Rachat de sociétés (avec effectif salarié) 0% 8% 24% 30% 38% 2013 2013 2013 2013 Espagne 12% Amérique du Nord 7% Benelux 5% Autres 5% Italie Asie Pays Nordiques 1% 3% 4% 2013 2013 2013 2013 Baromètre IPD Décembre 2013 11

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