Fiche Intégrtion MOSE 13 9 Octore 14 Tle des mtières Propriétés de l intégrle 1 Théorème fondmentl du clcul intégrl................................ Intégrle d une fonction de signe quelconque............................... 4 Propriétés clcultoires.......................................... 4 Méthodes de clcul 5 Primitivtion directe............................................ 5 Intégrtion pr prties........................................... 6 Chngement de vrile.......................................... 7 Propriétés de l intégrle Soit f une fonction continue sur un intervlle fermé [, ]. Définition Lorsque f est continue et positive u sens lrge sur [, ], on définit l intégrle de f, notée f () d comme égle à l ire comprise entre l e des et l coure représenttive de f dns un repère crtésien orthonormé, entre les scisses = et =. L surfce hchurée de l figure suivnte illustre cette définition. f() f() d Figure 1 Définition de l intégrle
Encdrement. L inconvénient de l définition ci-dessus est de ne ps être une définition mthémtique. Elle peut stisfire le physicien, qui peut se contenter de l notion intuitive d ire, mis l rigueur mthémtique eige une pproche plus précise. C est l rison pour lquelle les mthémticiens du 19ème siècle, prmi lesquels Bernhrd Riemnn, ont proposé d encdrer l ire en encdrnt le grphe de f entre les grphes de fonctions constntes pr morceu. Pour ces fonctions en effet, le clcul de l ire sous l coure se limite à l somme d un nomre fini d ires rectngulires. f() Figure Encdrement L figure montre ce processus. L intégrle de f est encdrée entre l ire de l zone vert foncé qui est sous l coure, et cette même ire, ugmentée de l ire de l zone vert clir, qui est u dessus de l coure. En considérnt toutes les fonctions en esclier qui encdrent f de cette fçon, on prvient à définir l intégrle de f sns utiliser ucune notion intuitive. Nous n étudierons ps ici les détils de cette construction. Vleur moyenne. Une utre idée qu on peut se fire de l ire sous l coure est d imginer que l figure représente un qurium étroit vu de côté, l coure représenttive de f étnt l surfce (gitée) de l eu dns l qurium. Le rectngle leu de l figure 3 représente l eu revenue à son étt d équilire. L huteur d eu m de ce rectngle représente l vleur moyenne de l fonction f sur l intervlle [, ]. f() m c Figure 3 Vleur Moyenne L eu étnt incompressile, on voit que l surfce ( ) m du rectngle leu doit être égl à l ire sous l coure de f, et pr conséquent l vleur moyenne de f vut. m = 1 f () d On peut montrer, en utilisnt l continuité de f, qu il eiste un point c [, ] tel que cette moyenne ville f (c). Cette propriété porte le nom de théorème de l moyenne. On représenté un tel point c sur l figure, point où se coupent les surfces de l eu dns l qurium gité et dns l qurium u repos. On donc f () d = ( ) f (c)
On peut voir ce résultt un peu différement si on imgine cette fois-ci que l coure représenttive de f représente le profil de l étpe d une course cycliste, comme celles qu on voit dns les journu sportifs. L vleur m est l ltitude moyenne de l étpe et le théorème de l moyenne dit qu à u moins un instnt pendnt l étpe, les coureurs seront ectement à l ltitude moyenne. Théorème fondmentl du clcul intégrl 1. L fonction F définie sur [, ] pr l formule F () = f (t) dt est une primitive de l fonction continue f sur [, ], c est à dire qu elle est dérivle et De plus, F () = F () = f () [, ]. Si G est une primitive de f sur [, ], lors f () d = G () G () L figure 4 montre l définition de F (), c est à dire l intégrle de f entre les scisses et. f() F () Figure 4 Primitive L figure 5 ci-dessous illustre le clcul de l dérivée de F : si h est un réel positif suffisment proche de, l différence F ( + h) F () est l ire sous l coure de f située entre les scisses et + h. Le théorème de l moyenne nous dit lors que cette ire vut (( + h) ()) f (c) pour un certin point c [, + h]. On donc F ( + h) F () = f (c) h Lorsque h tend vers, l vleur de f (c) tend vers f () puisque le point c est entre et + h et f est continue. On otient insi le fit que F est dérivle et de dérivée f. Intégrle indéfinie (sns orne). On utilise l nottion d intégrle sns orne pour désigner une primitive d une fonction f, définie à une constnte dditive près. Pr eemple on peut écrire sin (5) cos (5) d = + C 5 pour signifier qu une primitive de cos (5) est l fonction de droite, où C est une constnte réelle quelconque. On note que l intégrle indéfinie désigne une fonction, tndis que l intégrle définie (vec ornes) désigne un nomre. 3
f() c + h Figure 5 Théorème fondmentl Intégrle d une fonction de signe quelconque Lorsque f est une fonction continue de signe quelconque, on peut l écrire comme l différence de deu fonctions non négtives en posnt Ces fonctions sont continues et on l reltion f + () = m (f (), ) et f () = m ( f (), ) [, ] L figure 6 illustre les grphes de f + et f. f () = f + () f () f() f + () f () Figure 6 Prties positive et négtive. On peut lors définir l intégrle de f comme l différence de deu intégrles de fonctions positives : f () d = f + () d f () d On montre que cette définition permet d étendre le théorème fondmentl et le théorème de l moyenne u fonctions de signe quelconque. Pour ce qui est du clcul des ires, on voit que l intégrle représente cette fois ci une «ire nlytique» entre l coure représenttive de f et l e des scisses, otenue en comptnt positivement les ires pour les prties de coure situés u dessus de l e des scisses, et négtivement les ires pour les prties de coure située en dessous de l e des scisses. Le signe du résultt dépend nturellement de l fonction f. Propriétés clcultoires Les trois propriétés suivntes sont les outils de se permettnt de mnipuler les intégrles dns les clculs : Linérité : l intégrle d une cominison linéire de fonctions est l cominison linéire des intégrles de ces fonctions, c est à dire que (λf + µg) () d = λ f () d + µ g () d 4
où f et g sont deu fonctions continues sur [, ] et λ, µ R. Eemple : / cos () d + / sin () d = / ( cos () + sin () ) / d = 1 d = [] π/ = π Monotonie : Si f et g sont deu fonctions continues telles que f () g () pour tout [, ], lors f () d Eemple : Lorsque [, π 4 ], on sin (), donc 4 sin 3 () d 4 g () d 3 d = π4 56 Reltion de Chsles : Lorsque f est définie et continue sur un intervlle contennt les trois vleurs,, c, on f () d + c f () d = c f () d On peut tirer cette reltion du théorème fondmentl du clcul pr eemple. Cette reltion incite à définir pr convention lorsque f () d = f () d Cette convention permet à l reltion de Chsles d être vrie indépendment de l ordre des trois points,, c. Elle est églement comptile vec les théorèmes fondmentu et de l moyenne. L reltion de Chsles permet de découper l intervlle d intégrtion lorsque l fonction s y prête nturellement, pr eemple lorsqu il y une vleur solue : 1 d = Méthodes de clcul Primitivtion directe 1 d + d = 1 d + d = 1 + = 5 On peut primitiver directement une fonction lorsqu on reconnit une primitive usuelle. Voici le tleu miniml qu il fut connître (C désigne ici une constnte réelle ritrire) 5
f () primitive F () α 1 e α 1 + tn () = 1 cos () α+1 α+1 ln + C e α α tn () + C + C ], + [, α 1 ], [ ], + [ + C ], + [, α ] kπ π, kπ + π [, (k Z) cos () sin () + C ], + [ sin () cos () + C ], + [ 1 1 + rctn () + C ], + [ 1 1 rcsin () + C ] 1, 1[ Utilisées conjointement vec l formule de dérivtions des fonctions composées, ces primitives usuelles permettent de clculer des intégrles telles que u () (u ()) α d = (u ())α+1 α + 1 +C, u () d = ln u () +C, u () u () e u() d = e u() +C où u () est une fonction dont l dérivée est continue et que les domines permettent l composition. Pr eemple [ 1 + d = 1 u () 1 u () d = ln ( 1 + ) ] = 1 ln (5) 1 ln (5) ln (1) = en posnt u () = 1 +. Il fut pour cel repérer que l fonction à intégrer est de l forme u () f (u ()), où f est une fonction usuelle de primitive F connue. L primitive cherchée est lors F (u ()). Intégrtion pr prties Si u et v sont deu fonctions continûment dérivles sur l intervlle [, ] (fonctions dérivles dont les dérivées sont continues), on sit que le produit uv est l primitive de u v + uv, donc (u () v () + u () v ()) d = [u () v ()] En coupnt l intégrle en deu à l ide de l linérité, il vient l etc formule d intégrtion pr prties. u () v () d = [u () v ()] u () v () d Le sens du crochet est ici [u () v ()] = u () v () u () v () On utilise l intégrtion pr prties comme une formule de trnsformtion d intégrle. Le prolème de clculer l intégrle de guche est remplcé pr le prolème de clculer l intégrle de droite, qu on espère plus simple. 6
Eemple Soit l intégrle on peut poser L formule donne lors sin () d u () = sin () v () = u () = cos () v () = 1 [( cos ()) ] π On urit pu fire le choi ( cos ()) 1 d = π + cos () d = π + [sin ()] π = π u () = v () = sin () u () = v () = cos () L formule conduit lors à [ ] π sin () cos () d = cos () d ce deuième choi conduit donc à une intégrle qui semle plus difficile que l intégrle initile. L intégrtion pr prtie est donc une technique qu on essye, éventuellement de plusieurs fçons différentes, qui peut réussir ou échouer en conduisnt à des intégrles qu on sit ou ne sit ps clculer. Chngement de vrile Cette technique s ppuie sur l formule de dérivtion des fonctions composées. Soit α, β R, et soit une fonction ϕ continue sur [α, β] et continûment dérivle sur ]α, β[. Soit pr illeurs f une fonction continue sur ϕ ([α, β]), de primitive F. On lors, pr le théorème fondmentl du clcul β α f (ϕ (t)) ϕ (t) dt = β α (F (ϕ (t))) dt = [F (ϕ (t))] α β = F (ϕ (β)) F (ϕ (α)) = ϕ(β) ϕ(α) f () d Un cs prticulier intéressnt est celui où ϕ est une ijection de l intervlle [α, β] sur un intervlle [, ], ce qu on peut ssurer en demndnt que l dérivée ϕ ne s nnule ps sur ]α, β[. Dns ce cs, cette dérivée est de signe constnt et ϕ est strictement monotone sur [α, β]. C est lors une ijection de l intervlle [α, β] dns l intervlle [, ]. Remrque. Dire que ϕ est une ijection de [α, β] dns [, ] signifie que Pour tout t [α, β], on ϕ (t) [, ]. Pour tout [, ], il eiste un t [α, β] et un seul tel que ϕ (t) =. On note t = ϕ 1 (). L formule précédente peut lors s écrire Formule de chngement de vrile. f () d = ϕ 1 () ϕ 1 () f (ϕ (t)) ϕ (t) dt où ϕ 1 est l ijection réciproque de ϕ. Eemple. Soit à clculer l intégrle 4 e d 7
On choisit générlement comme nouvelle vrile un terme qui prit gênnt dns l intégrle. Ici on pose t =. Cel revient à choisir l fonction réciproque ϕ 1 () =, de sorte que l fonction ϕ s otient en clculnt en fonction de t, c est à dire = ϕ (t) = t ϕ (t) = t On pplique l formule de chngement de vrile, et cel donne 4 e t t dt = [ (t 1) e t] = e + (on pssé sous silence ici l otention de l primitive de te t, c est à dire (t 1) e t ). On risonne souvent sns epliciter ϕ ou ϕ 1. Pr eemple soit l intégrle 1 1 d cette intégrle donne l surfce du qurt de disque de ryon 1 puisque l coure représenttive de l fonction intégrée est celle d un qurt de cercle. On pose = sin (t) et on choisit donc t comme nouvelle vrile. On clcule ensuite l dérivée vec une nottion de physicien et on écrit d = cos (t) = d = cos (t) dt dt On remplce ensuite dns l intégrle en éliminnt toute référence à =1 = 1 sin (t) cos (t) dt = t=π/ t= cos (t) dt On vérifie que le chngement de vrile est strictement monotone sur l intervlle ouvert (l dérivée cos (t) ne s nnule ps). Pour les ornes, le risonnement à tenir est qund =, on t = qund = 1, on t = π/. On utilise mintennt l formule de trigonométrie ien connue cos (t) = cos (t) 1, d où / ( ) [ ] π/ 1 cos (t) t sin (t) + dt = + = π 4 4 8