SECTEUR TIC ET REFONTE DE LA GOUVERNANCE URBAINE : UNE REFLEXION SUR LES NOUVEAUX ACTEURS DE PUNE

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "SECTEUR TIC ET REFONTE DE LA GOUVERNANCE URBAINE : UNE REFLEXION SUR LES NOUVEAUX ACTEURS DE PUNE"

Transcription

1 Networks and Communication Studies, NETCOM, vol. 23 (2009), n 3-4 pp SECTEUR TIC ET REFONTE DE LA GOUVERNANCE URBAINE : UNE REFLEXION SUR LES NOUVEAUX ACTEURS DE PUNE RECASTING OF URBAN GOVERNANCE: CONSIDERATIONS FROM THE BURGEONING ICT SECTOR IN PUNE DIVYA LEDUCQ 1 Résumé En Inde, l apparition de nouvelles formes de gouvernance territoriale est liée à la conjonction de deux processus : la mondialisation économique (part croissante du pays dans les échanges internationaux) et les réformes politiques (décentralisation). Cet article examine la refonte de la gouvernance urbaine dans une grande ville indienne, Pune, dans l État du Maharashtra. A la fois cause et conséquence de l explosion de l économie numérique, un certain nombre d acteurs dont les associations patronales, développent des stratégies pour insérer davantage la «Reine du Deccan» dans le système de production globalisé. L influence grandissante de certains groupes d intérêts privés métamorphose la ville et redéfinit la distribution des rôles dans l administration des affaires urbaines. La construction d un nouvel espace technopolitain à Pune s accomplit au détriment d un développement durable et équitable. Mots-clés technologies de l information, modèle de développement, réformes, gouvernance, élites Abstract - There are two main reasons explaining the appearance of immature local governance organizations in India: one is the economic globalization (increasing Indian share in the international trade) and the other is linked with the political reforms (decentralization for instance). The aim of this article is to scrutinize the recasting of governance in Pune, a major city located within the south-western state of Maharashtra. At the same time ground and effect of the enlarging knowledge economy, the business associations institute strategies in order to advantage the Queen of Deccan in a globalized ICT services system. So, the growing influence of those private and corporate lobbies fully revamps the urban area and allocates player s new roles on the urban administration stage. Indeed, the technopolitan space achievement goes to the expense of a sustainable urban development. Key-words - information technologies, development model, reforms, governance, upper classes INTRODUCTION 1 Allocataire de recherche - monitrice du MESR à l Université Lille 1. Laboratoire Territoires, Villes, Environnement, Société (EA 4019), UFR de Géographie et Aménagement, Cité Scientifique, Villeneuve d'ascq, divya.leducq@gmail.com,

2 222 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 La globalisation de l économie, facilitée par l adoption de standards technologiques tels qu internet ou la téléphonie mobile, a des conséquences similaires dans le monde entier. La disparition progressive des entraves aux échanges internationaux, la libéralisation des économies nationales et les proximités relationnelles qu offrent les espaces urbains ont entraîné la concentration des activités à haute valeur ajoutée dans les villes. La volonté d intégration toujours plus forte des espaces urbains au système mondial de production engendre une inflexion de la gouvernance territoriale. Cette réflexion s applique aussi à l Inde. Cet article 2 s inscrit donc dans la lignée des travaux portant sur la gouvernance territoriale indienne, prise en tenaille entre les échelles globales et locales. L ouvrage dirigé par I.S.A. Baud et J. de Wit (2008) est consacré aux nouvelles formes d expression de la gouvernance indienne. Les auteurs définissent la gouvernance comme étant un processus coordonné par plusieurs acteurs, qui utilisent leur pouvoir en vue de résoudre les problèmes auxquels la cité est confrontée. Les États ne sont donc pas seuls pour administrer le territoire. La gouvernance urbaine est protéiforme. En Inde, la coopération a lieu non seulement entre différentes échelles publiques (pouvoir central, provincial, municipal), mais aussi entre des acteurs publics et privés (organisations non-gouvernementales). S intéresser aux multiples parties-prenantes des processus décisionnaires implique de questionner leur degré de représentativité de la société locale. Ces changements dans la gouvernance urbaine indienne sont particulièrement visibles pour les chercheurs, dans les agglomérations dont la croissance est subordonnée aux Technologies de l Information et de la Communication (TIC). Les services informatiques aux entreprises et l édition de logiciels marquent l entrée de l Inde dans la mondialisation. Les aires métropolitaines ont fait l objet de nombreuses publications, dont deux s avèrent capitales pour notre analyse. L. Kennedy (2008) démontre que les décisions sectorielles prises à l échelon régional sont primordiales dans les changements spatiaux qui affectent la métropole d Hyderabad. A. Halbert et L. Halbert (2007) soulignent qu il existe autour des TIC, à Bangalore, des convergences d intérêts entre acteurs publics et secteurs privés. Ces articles aboutissent à la conclusion que ce modèle urbain de développement économique, issu du schéma de pensée occidental et dont découle la gouvernance partenariale, n entraîne pas une amélioration équivalente de la condition des différentes couches de la société civile. Les entreprises des TIC se diffusent selon le modèle spatial christallérien, c'est-à-dire au départ des lieux centraux. En Inde, les points nodaux sont les capitales régionales, telles que Bangalore, Chennai ou Hyderabad. La croissance exponentielle et mal-maitrisée de ces métropoles engendre des déséconomies d échelle (congestion 2 Je remercie l AJEI qui m a donné un cadre pour présenter et discuter mes travaux de recherche (séminaire, Paris, 2008), Ludovic Halbert qui m a prodigué de nombreux conseils pour l amélioration de cet article ainsi que Jacqueline Domont qui m a conseillé pour la réalisation du croquis de synthèse.

3 NETCOM, vol. 23, n 3-4, urbaine, pollutions, inflation du foncier) liées à l agglomération saturée des activités économiques (Pumain, Sanders, Saint-Julien, 1989). L insertion de nombreux espaces urbains dans la course mondiale des hautes technologies, résulte de la moindre attractivité des métropoles et de la mise en valeur d atouts hérités de l histoire par des espaces urbains secondaires. Pune est l une de ces agglomérations. Technopole numérique ascendante, elle connaît des modes renouvelés de gouvernance, similaires à ceux que connaissent les aires métropolitaines. Les processus à l œuvre dans la seconde ville de l État du Maharashtra, nous permettront de voir comment la gouvernance urbaine se structure pour spécifier et entretenir les externalités positives ce que H. Gumuchian et B. Pecqueur (2007) nomment, non pas le territoire, mais la ressource territoriale. En illustrant nos propos par des exemples de la ville de Pune 3 (fig. 1), nous démontrerons que les nouvelles formes de gouvernance urbaine naissent de la décentralisation des pouvoirs politiques (I) et de l influence grandissante des élites organisées (II). Enfin, nous confronterons les conséquences spatiales de cette gouvernance multi-acteurs aux principes du développement durable (III). 3 Entre 2007 et 2009, nous avons mené dans la «Reine du Deccan» un travail de terrain de six mois non-consécutifs et avons eu l occasion d y entreprendre des enquêtes de nature différente, qui servent de socle empirique à cette contribution. Des données quantitatives et qualitatives (entretiens semi-directifs) ont ainsi été collectées auprès des acteurs publics (Software Technology Park of India, Région du Maharashtra, Pune Municipal Corporation) ; et auprès des acteurs privés [associations patronales (G. Natarajan, chairman de la National Association of Software and Services COMpanies ; V. Mahajan chairman de The Indus Entrepreneur ; D. Shikarpur du IT sub-comittee de la Mahratta Chamber of Commerce Industries and Agriculture et A. Desphande de la Software Exporters Association of Pune, m ont gratifiée, en mars 2009, de leur temps et de leur vision du développement territorial à Pune), directeurs de multinationales informatiques et entrepreneurs de start-up locales, secteur immobilier (directeurs commerciaux d entreprises appartenant à la Promotors and Builders Association of Poona) et membres de la société civile (universitaires, ingénieurs informatiques, associations caritatives)].

4 224 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 Figure 1 : Carte de localisation de la ville de Pune 1. PUNE, AU SERVICE DE L ECONOMIE MONDIALISEE 1.1. Réformes libérales et construction d un puissant secteur TIC De l Indépendance à 1991, les provinces et les villes indiennes sont réduites à une faible autonomie en matière d orientations politiques décisives pour le

5 NETCOM, vol. 23, n 3-4, développement. Les arrêtés parlementaires de l État central en faveur de la science et de la technologie s inscrivent dans le cadre des plans quinquennaux et les TIC apparaissent rapidement comme un domaine dont l essor est facilité par les politiques publiques. Dans les années 1970, une série de mesures 4 assouplit les règles du marché (affranchissement des importations et exportations de biens électroniques). L absence de Licence Raj, c'est-à-dire de contrôle stricte d une branche de production par l administration indienne, rend le secteur TIC d autant plus flexible. La décennie 1980 voit une abondante main d œuvre qualifiée mais inemployée émigrer vers les États- Unis, afin de travailler dans la Silicon Valley (Arora Gambardella, 2005). Progressivement, les indiens s émancipent de leur condition d employés et créent des start-up informatiques. Dans les années 1990, ils rejoignent un pays qui accueille ses entrepreneurs talentueux comme les figures de proue des capacités de l Inde à s insérer dans le système mondial de production. De 1984 à 1996, Rajiv Gandhi, et son successeur au poste de Premier ministre de l Inde, Narasimha Rao, vont être les animateurs du changement. Les réformes entreprises se donnent pour objectif de moderniser le pays et de le rendre apte à s ouvrir à l économie de marché. Dans le cadre de la mise aux normes des infrastructures, un réseau de stations terrestres pour les communications par satellite relie l ensemble des grandes villes indiennes. Certaines accueillent, à cette occasion, une permanence du National Informatic Center (NIC), office d aide à l utilisation des technologies numériques. En matière de formation, les orientations nouvelles consistent en la promotion accrue de la filière recherche des Indian Institutes of Technology (IIT), et en une meilleure égalité quant à l accès aux savoirs. Cette mesure passe par une déconcentration spatiale des universités et des collèges affiliés et par l élévation du niveau des enseignements dans les formations d ingénierie (Blanpied, Ratchford, Nichols, 2008). Le chapitre fiscal du secteur TIC est marqué par la suppression des barrières aux investissements étrangers, jusqu alors limités à hauteur de 51 %. La géographie de l informatique en Inde est étroitement liée à l agence gouvernementale Software Technology Park of India (STPI), basée initialement à New Delhi et dépendante du Ministère de la Communication et des Technologies de l Information. A travers une permanence installée dans les villes identifiées par l État central, le STPI offre une procédure de simplification pour les entrepreneurs souhaitant amorcer une activité. Les multinationales ayant l intention d ouvrir des bureaux de travail en Inde sont aussi conviées à passer par elle. Les quartiers généraux de cet organisme ont été ouverts à Pune (Maharashtra) en 1990 ; à Bangalore (Karnataka) et Bhubaneshwar (Orissa) en 1991 ; puis à Thiruvananthapuram (Kerala), Hyderabad (Andhra Pradesh), Gandhinagar (Gujarat) et Noida (Uttar Pradesh) en Comme nous l explique S.K. Agrawal (entretien, mars 2009), Directeur général du STPI de 1990 à 1999, ces villes ont été choisies car elles n étaient pas des villes de tradition industrielle. Le développement devait avoir lieu ailleurs que dans les capitales 4 Premier et second Software Export Scheme (1972; 1976) ; Software Export Policy (1981) ; New Computer Policy (1984) ; Software Policy (1986).

6 226 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 économiques et politiques héritées de la colonisation, ces dernières possédant d autres ressources pour croître. L inscription sur les registres du STPI donne droit à une exemption fiscale complète des exportations de services informatiques (software) et à une accélération des phases de mise en fonctionnement de la société (réseau de téléphonie, câblage électrique, accès internet). Ainsi, l ouverture de quarante succursales de STPI, entre 1993 et 2008, dans des villes indiennes de toute taille, allant de Chennai (Tamil Nadu) à Guwahati (Assam), contribue amplement à la progression du secteur informatique. Présent sur le sol californien, le STPI se définit comme le pont entre le gouvernement et les industries qui a aidé le secteur TIC indien à devenir suffisamment fort, pour que l Inde ne se cantonne pas à des tâches numériques faiblement qualifiées au service des États-Unis Politique sectorielle du Maharashtra et nouveaux lieux de coordination des acteurs En Inde, la décentralisation administrative de la dernière décennie du 20 ème siècle a amoindrit les pouvoirs centraux aux bénéfices des échelles régionales et locales, désormais libres de faire des choix de développer certains secteurs clefs (Kennedy, Ramachandraiah, 2006 ; Kennedy, 2007). A l image d autres États provinciaux, le Maharashtra souhaite faire de l informatique un moteur de développement par percolation, «source de plein-emploi pour les générations à venir». Les effets d entraînement sont escomptés dans autant de domaines que sont l industrie, le commerce, la finance, la santé, l éducation, la recherche et le multimédia. De ce fait, dès 1995, la Maharashtra Industrial Policy simplifie les procédures pour les échanges commerciaux dans le secteur informatique, et propose, en 2001, des mesures incitatives aux entreprises de services informatiques. Ces avantages reposent essentiellement sur des exemptions fiscales indirectes (prix plafonné de l électricité, entre autres). Parallèlement, un programme de grands travaux est déployé pour l aménagement des réseaux routiers et câblés. Le Gouvernement sollicite la participation du secteur privé. La IT and ITES policy, adoptée en , est la première résolution économique s attelant exclusivement à fortifier le secteur des technologies de l information mahratte. Considérant que les entreprises TIC fournissent des «services essentiels» dont «la bonne marche ne peut être interrompue», le Maharashtra assouplie la législation du travail (emploi des femmes, activités de nuit, flexibilité des horaires). La IT policy avance un modèle spatial de développement reposant sur la clusterisation des activités dans des enclaves économiques, dénommées IT parks. Les entreprises emménageant dans les parcs technologiques bénéficient d une connectivité excellente et à moindre frais aux réseaux routiers, électriques et télécoms. A l instar des 5 Sous le terme IT (Information Technologies), sont désignés les éditeurs de logiciels et sous le terme ITES (Information Technologies Enabled Services), sont regroupées les sociétés de services informatiques aux entreprises (externalisation, infogérance). Dans l État du Maharashtra, les prochaines orientations pour les activités TIC sont attendues dans le courant de l année 2009.

7 NETCOM, vol. 23, n 3-4, parcs d activités dans le monde, les parcs mahrattes jouissent des privilèges de la zone franche habilitant les entreprises à travailler toute l année sans aucune restriction de dates ni d horaire. Les timbres fiscaux, d installation et de fonctionnement sont défalqués dans les IT parks privés édifiés par les promoteurs immobiliers, et supprimés dans les IT parks publics aménagés par les autorités régionales. Cette IT policy confère de nouveaux droits aux entreprises informatiques, en matière de production d électricité et de création de routes. Nous saisissons là l exemplification d une nouvelle forme de gouvernance qui consiste en la délégation des capacités à fournir les services basiques essentiels (Baud, De Wit, 2008). La Région, en conférant ce droit au secteur privé, encourage le développement des zones les plus lucratives au détriment des autres parties de la ville. Cette politique constitue un tournant en matière de gouvernance territoriale des TIC. D une part, à l échelle régionale, un syndicat mixte est créé pour animer les rencontres avec les investisseurs. Il est composé des secrétaires ministériels aux technologies de l information, aux finances et au développement urbain ; des élus municipaux des villes mahrattes ; du commissaire au développement industriel ; des représentants régionaux de NASSCOM et du STPI ; d entreprises informatiques et de promoteurs immobiliers. Ce comité, non-élu, est compétent pour fixer l emprise au sol des IT parks privés et donne un avis consultatif sur les problèmes concernant la croissance du secteur TIC. D autre part, le changement en matière de gouvernance urbaine tient dans l habilitation des Urban Local Bodies pour encourager la croissance du secteur TIC. Ce nouveau partenariat public multi-acteurs réunit la Municipal corporation concernée et les commis du pouvoir régional. Cette commission n est pas tant un lieu de discussion du modèle de développement urbain, qu un organe public servant les intérêts privés des entreprises informatiques. Elle abolit notamment les taxes professionnelles sur la valeur ajoutée et sur le foncier, privant la municipalité de recettes fiscales conséquentes The brain beyond the policy ou l influence des cabinets d expertise J. Perrat (2009) attire l attention sur le fait qu au Maghreb les cabinets d expertise ont acquis une influence essentielle dans les processus de normalisation des territoires. Le propos semble généralisable à d autres pays du Sud. En Inde, les suggestions faites par les rapports de benchmarking trouvent un écho grandissant chez les décideurs politiques. Ces rapports affichent une filiation directe avec les études de M. Porter (1990) sur la réussite des clusters. Les cabinets de conseils s attachent à définir une hiérarchie entre les territoires. Ils prônent la capacité des agglomérations à devenir des avant-gardes de l innovation informatique, à condition que les politiques publiques satisfassent aux exigences du secteur privé. Le consultant AT Kearney a classé, pour le lobby des TIC indien NASSCOM (2008), les villes selon leur degré de compétitivité sur la scène internationale. Cette taxinomie est conçue à partir de quatre variables éminemment géographiques : suffisance et qualité de la main d œuvre ; entretien par les

8 228 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 gouvernements régionaux d un environnement favorable aux affaires ; coûts de l installation et du fonctionnement de l entreprise ; infrastructures, environnement social et cadre de vie. Un cahier des charges est proposé pour permettre aux villes en pointe de se maintenir et aux concurrents directs, suivants et aspirants de progresser. Ces recommandations influencent donc la gouvernance urbaine. Les élus sont encouragés à aider une branche d activité porteuse d un marquage social fort, au prix d une stratégie territoriale de long terme basée sur un environnement économique et spatial favorable aux TIC, c'est-à-dire de solutions permettant une installation immédiate des firmes. Pune appartient au groupe des villes en pointe au même titre que Bangalore, Kolkata, Mumbai, Chennai, Hyderabad, Delhi, Noida, Gurgaon et Faridabad. Ces études, régulièrement mises à jour, sont aussi destinées aux Sociétés de Services en Ingénierie Informatique (SSII) qui effectuent leur choix de localisation (primo-arrivant ou agrandissement) en fonction de l évaluation des externalités qui ont été faites des lieux. En 2005, le Gouvernement indien met en place la politique des Zones Economiques Spéciales (SEZ policy) dans le but d encourager l installation des entreprises exportatrices de biens et de services dans des zones identifiées de développement économique. La création d emplois par les investissements massifs a pour corollaire l absence de franchises pour les financeurs, les promoteurs (acquisition des terrains, réalisation du gros œuvre), les co-promoteurs (équipements) et les entreprises des ZES (construction, achats ou location des bureaux). Ces dernières ne sont pas dédiées exclusivement au secteur des technologies de l information mais à l ensemble des branches économiques occupant des locaux neufs. Toutefois, la taille minimum des IT-SEZ est fixée à dix hectares. A proximité immédiate des zones de production, les quartiers d habitations et leurs équipements (écoles privées, cliniques, centres commerciaux, bases de loisirs) peuvent également faire l objet d une approbation comme ZES. A la suite de la promulgation de cette loi, NASSCOM coécrit un rapport avec le consultant Mc Kinsey (2005). Ils recommandent aux Régions d identifier, dans leurs plans quinquennaux de croissance, des ZES qui seront exclusivement destinées aux TIC, afin d accroître les externalités positives liées à l agglomération d acteurs semblables. Les Régions sont poussées à accepter la création de nouvelles zones franches en périphérie des villes pour un secteur TIC déjà florissant. Adopté en 2006, le Maharashtra SEZ Act est le décret régional d application de la loi centrale. Le Maharashtra a approuvé définitivement, entre 2006 et 2009, la création de dix ZES à Pune sur les quinze régionales. Il participe ainsi à l accentuation des centralités périphériques et confirme la prééminence de la ville de Pune dans le secteur des TIC Pune, quatrième pilier de la manufacture numérique? La décentralisation indienne des années 1990 coïncide avec l accroissement de la compétition internationale et l avènement de changements technologiques majeurs, tels que la généralisation de l utilisation d internet et le passage des câbles de fibre optique sous-marins. Les entreprises américaines externalisent en premier les

9 NETCOM, vol. 23, n 3-4, opérations de fonctionnement qui n appartiennent pas à leur cœur de métier (finances, publicité, gestion, traitement des salaires, services clientèles, etc.). Les services informatiques aux entreprises et aux administrations forment dans leur globalité les métiers de l infogérance. L accroissement de la demande mondiale et la concentration des coûts ont rendu le recours à l abondante main d œuvre indienne anglophone et qualifiée indispensable. L infogérance se diffuse à partir de Bangalore, qui constitue la porte d entrée des «nouvelles technologies» pour le territoire indien (Didelon, 2003). Dans le sillon de cette métropole, d autres grandes villes indiennes soutenues par des politiques publiques centrales et régionales, prennent leur place au banquet des TIC. La mise aux normes des infrastructures de communication et la valorisation d atouts anciens servent aussi ces entreprises. Enfin, la congestion bangaloréenne des années 2000 aide ces villes à attirer davantage de capitaux. Le Karnataka (fig. 1), avec un revenu de 8030 millions d euros 6, reste la première région exportatrice de TIC en Le Maharashtra, pour la quatrième année comptable consécutive, est le second État indien à vendre des services informatiques à l étranger. En 2008, la part de l État mahratte, 5164 millions d euros, représente environ vingt pour cent du total de la balance des exportations de software indien. La même année, le Tamil Nadu exporte des services TIC pour 4131 millions d euros, quand les profits de la National Capital Region (NCR) autour de New Delhi s élèvent à 3930 millions d euros et ceux de l Andhra Pradesh à 3813 millions d euros (STPI, 2009). En s attachant à décrypter les chiffres des exportations réalisées à travers la structure du STPI, on constate que le classement des villes, considérées dans leur individualité, ne recoupe pas le palmarès des Etats. Ainsi, si Bangalore continue d être le fleuron de l informatique indienne, elle est suivie, dans l ordre décroissant, de Chennai, Hyderabad et Pune. Les métropoles, que sont Mumbai, Delhi et Kolkata se retrouvent respectivement à la cinquième, huitième et neuvième place pour les exportations de software. Les villes de Gurgaon (Haryana) et Noida (Uttar Pradesh), comprises dans le périmètre de la NCR 7, se positionnent en rang six et sept de ce classement des agglomérations indiennes. Le STPI a ouvert, depuis 2001, des nouveaux points d enregistrement pour les entreprises informatiques exportant des services, dans les petites villes mahrattes de Nasik, Nagpur et Kolhapur. Elles connaissent ainsi un développement endogène du secteur numérique. Toutefois, un quart des cinq-cents premières entreprises informatiques de l Inde (GoM, 2006a) subsiste dans les deux principaux clusters TIC, Mumbai et Pune. La figure 2 met en évidence trois caractéristiques quantitatives des TIC du Maharashtra et de Pune. La croissance mahratte, deux fois plus rapide que celle de l Inde sur la période , a lieu après le bug redouté de l an 2000 (Y2K). Le STPI punekar continue d afficher les meilleures performances régionales, 6 Un Crore de Roupie indienne (Rs. cr) équivaut à 10 millions de roupies, soit à euros le 14 décembre Faridabad, nouvelle venue dans la course aux TIC, est la quatrième composante de la Région de la Capitale Fédérale.

10 230 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 en termes de chiffres d affaires réalisés à l export. La part de Pune dans les ventes indiennes de software croît de manière progressive, même si on observe une accélération après Figure 2 : Exportations de services informatiques et de logiciels à travers le STPI (en millions d euros). Source : D. Leducq (STPI, 2009) La quatrième place de Pune, dans les exportations informatiques nationales, repose sur les douze parcs d activités informatiques de la ville (fig. 3). Au nombre de trois, les IT parks publics ont été aménagés, à partir de l an 2000, par le Maharashtra Industrial Development Corporation (MIDC). Cette agence de développement régionale a pour objectif, depuis sa création en 1962, de promouvoir le développement industriel et serviciel des districts. Le MIDC est mandaté pour l équipement de ses parcs : routes, éclairage, adduction d eau, retraitement des eaux usées et de l offre de services nécessaires à la bonne marche des entreprises (banques, poste, télécoms, police, pompiers, aide médicale et point de restauration). Le Rajiv Gandhi Infotech Park enregistre le succès le plus important des IT parks publics. En 2008, il se targue d une troisième phase d expansion, sous la forme d une ZES, sur une parcelle de plus de cent hectares. Les IT parks privés qui réalisent les meilleures prouesses, sont aussi ceux dont l extension actuelle tombe sous le coup de la loi des zones économiques spéciales, en l occurrence Magarpatta City et Eon Free Zone. Six-cents prestataires de services informatiques se disséminent dans les IT parks de Pune (enquêtes de terrain, 2007). Des entreprises de moins de dix salariés aux unités de plus de quatre mille employés, le secteur TIC punekar emploie personnes. La complémentarité de la taille des sociétés rend aisée la répartition des tâches entre sous-traitants.

11 NETCOM, vol. 23, n 3-4, Figure 3 : Schéma de l organisation spatiale de Pune Un des fondements de l ascension punekar réside dans la valorisation du système d enseignement supérieur hérité de la période britannique et post-coloniale.

12 232 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 De nombreux Colleges affiliés à l Université de Pune assoient la réputation de la ville dans les métiers d ingénierie. Plus de quatre mille diplômés sortent chaque année d institutions telles que Fergusson College, International Symbiosis College, Maharashtra Institute of Technology et Mahindra Institute of Software Engineering and Management. Pune est aussi compétitive dans des domaines scientifiques variés grâce à des centres de recherche nationaux. Le cas est avéré en génie militaire, avec le centre d expérimentation des explosifs de l Armée de l Air, en informatique grâce au Centre for Development of Advanced Computing, et en physique-chimie avec le National Chemical Laboratory. Cet exposé sur les processus de construction spatiales du secteur TIC indien nous a permis de mettre en avant le rôle de l État central, de la Région du Maharashtra et des cabinets d expertises dans la montée en puissance de la ville de Pune. Toutefois, nous allons voir que la déconcentration des pouvoirs politico-administratifs questionne la notion même de «gouvernance multi-acteurs», lorsque celle-ci s organise pour la réévaluation constante de la place d une aire urbaine dans le système informatique mondial. 2. UNE RELATIVE MULTIPLICITE DES ACTEURS DE LA GOUVERNANCE URBAINE 2.1. Groupes d intérêts sectoriels et administration des affaires locales Pune se mondialise au gré des TIC. Son ascension économique débouche sur une refonte progressive de la gouvernance urbaine, à l image de la Silicon Valley de l Inde autour de Bangalore (Halbert, Halbert, 2007). Les cadres dirigeants des entreprises informatiques s organisent au sein de forums de discussion et de groupes de pression, afin de faire entendre leurs revendications sectorielles. La prospérité financière et sociale des lobbies patronaux de la croissance punekar leur confère une écoute attentive de la part des autorités régionales et urbaines. Cependant, les intérêts qu ils défendent ne représentent pas ceux de la majorité des administrés de la cité. Ils sont une illustration de ce que Swyngedouw (2005) nomme le gouvernement derrière l État. Dans une perspective néolibérale, ces groupes d intérêts privés exercent des droits habituellement réservés aux acteurs publics, dans l intention de faire fructifier leurs marges et parfois d engager un processus d innovation. Les associations punekar intercédant en faveur des TIC renvoient à des configurations différentes. Néanmoins, toutes présentent la caractéristique d être une réunion d entrepreneurs autour d un grand nom du software. La sociologie et les ressources financières des entreprises membres déterminent l ampleur des objectifs. Ces lobbies, interférant dans les affaires de la cité, se dessinent à deux échelles, locale et nationale.

13 NETCOM, vol. 23, n 3-4, La première cohorte est composée des groupes d intérêts formés par des entrepreneurs endogènes. Leurs membres sont ancrés géographiquement. Ainsi, le «InfoTech sub-comittee» de la Mahratta Chamber of Commerce, Industries and Agriculture (MCCIA) et la Software Exporters Association of Pune (SEAP) interviennent au niveau local et régional. En 1996, D. Shikarpur, fondateur de plusieurs start-up couronnées de succès, crée une division consacrée aux TIC, dans la chambre de commerce de sa ville. A ses débuts, le IT sub-comittee assiste les investisseurs dans leurs démarches auprès des pourvoyeurs de réseau. Il recense aussi les entreprises informatiques (MCCIA, 2009). Progressivement, la quasi-totalité des établissements informatiques installés à Pune devient membre de ce comité. Depuis 2000, il s est érigé en club de prospective économique et urbaine facilitant la rencontre entre les firmes et les deux municipalités qui composent l aire urbaine de Pune (Pune Municipal Corporation et Pimpri-Chinchwad Municipal Corporation). L objectif avoué est de dénouer rapidement les problèmes auxquels sont confrontés les entreprises et ce, en leur faveur. Les ambitions métropolitaines que nourrit le directeur du IT sub-comittee sont discutées dans les séminaires, ou lors de réunions plus informelles. De son côté, l association normative SEAP fondée en 1998 par S. Desphande, directeur général de Persistant, intervient auprès du Gouvernement mahratte. Ses soixante-dix membres font entendre aux autorités régionales que le secteur des TIC a besoin de liberté ne devrait être soumis aux contrôles des inspecteurs du travail au même titre que les épiceries, ni aux contrôles de pollution destinées aux activités pétrochimiques (entretien, mars 2009). SEAP revendique aussi, malgré sa réussite mitigée, une stratégie d évitement des conflits avec les autorités urbaines. La seconde cohorte est constituée des lobbys patronaux indiens présents à l étranger, et notamment aux États-Unis. Ils ont été formés par des Indiens de la Silicon Valley américaine. Ces groupes identifient les espaces clefs, porteurs de potentialités nécessaires à la remontée de la chaîne de valeur des TIC. Ces associations s inscrivent dans le paradigme du «glocal», d un secteur mondialisé sur les territoires urbains. Deux lobbies nationaux influencent le devenir de Pune, The Indus Entrepreneur (TiE) 8 et la National Association of Software and Services COMpanies (NASSCOM). L un des présidents d honneur de NASSCOM est le Directeur général d une multinationale de software dont le siège social se trouve à Pune. Il est vraisemblable que cette variable pèse dans l émission des rapports stratégiques édités par l association. En effet, depuis la nomination de ce président d honneur punekar, nous constatons une réévaluation constante du rôle de Pune dans la marche à l innovation de l Inde. Ce repositionnement influence les orientations prises en matière de modèle de développement urbain (NASSCOM, 2009). 8 Nous ne l évoquons pas dans cet article, car le propos serait davantage centré sur le fonctionnement du cluster.

14 234 NETCOM, vol. 23, n 3-4, La promotion par les élites d un modèle urbain exclusif Le modèle de développement urbain en enclaves est célébré par les nouveaux acteurs de la gouvernance urbaine (agences gouvernementales, Région, lobbies patronaux) comme étant le mieux à même d insérer davantage Pune dans le système de production globale des TIC. Ce modèle urbain est similaire aux formes spatiales exprimées dans un contexte différent, en l occurrence dans les pays du Nord. Il se révèle inadapté à la prise en compte de la réalité sociétale indienne. En effet, aucune alternative ne vient véritablement contrecarrer la mise en place de ce modèle à Pune. Enfin, une partie de la population est mise à l écart des zones de croissance et de l accès aux services publics. A Bangalore, Hyderabad et Chennai, la gouvernance est comme prise en otage par des groupes d intérêt privés construisant la métropole pour les franges aisées et solvables de la population. Cette observation semble se vérifier à Pune. Une approche intéressante pour le géographe se trouve dans un rapport du secteur TIC édité par NASSCOM. L aménagement au sein des enclaves, par les pouvoirs publics, y est compris comme le préalable à la croissance des activités économiques privées (NASSCOM, Mc Kinsey, 2005 : ). Le développement des infrastructures basiques (réseaux) et intégrées (circulation des flux) par les gouvernements régionaux dans de nouveaux townships, est présenté comme une condition inéluctable aux investissements du secteur immobilier (espaces de bureaux, zones résidentielles, espaces récréatifs). La rentabilité pour les pouvoirs publics tient dans la vente des terrains dont la valeur foncière est réévaluée au fur et à mesure de l accumulation des investissements. Concernant les infrastructures lourdes que l Etat seul ne peut construire, le rapport préconise de développer, autour des aéroports, d autres ZES de production et de stockage, afin que les investisseurs privés soient incités à prendre en charge une partie des coûts. Le secteur TIC sollicite aussi une visibilité sur la planification régionale et urbaine à moyen terme, afin de se positionner directement dans un aménagement du territoire rentable. La Jawaharlal Nehru National Urban renewal Mission (JNNURM) est un programme de renouvellement urbain initié en 2005 par New Delhi. Ce programme est la traduction d une nouvelle vague de décentralisation depuis les régions vers les aires urbaines. Il doit permettre aux Urban Local Bodies de développer les infrastructures vitales (eau, électricité, égouts), les réseaux de transports publics et l habitat décent pour les couches les plus pauvres de la population. NASSCOM identifie ce programme comme crucial pour permettre le développement des «satellites urbains» consacrés aux TIC. Pune, de rang B dans la hiérarchie spatiale indienne, est l une de ces aires urbaines (NASSCOM, Mc Kinsey, 2005 : 117). L objectif de la JNNURM devrait ainsi être réorienté afin de ne plus bénéficier exclusivement aux quartiers centraux insalubres ou mal connectés, mais davantage aux quartiers périphériques qui gagnent du terrain de manière exponentielle. Cela revient à avantager les couches privilégiées de la société qui s établissent nouvellement dans les townships (Jaffrelot, Van der Veer, 2008).

15 NETCOM, vol. 23, n 3-4, Les tensions entre système public et volonté privée Le Maharashtra Township Act accélère la construction de quartiers satellitaires autour de Pune. Il appartient au corpus de la Housing Policy voté en 2006 (GoM, 2006b) et stipule : In view of the rapid urbanization process and growing population in the urban areas of Maharashtra [...], Government has decided to give importance to providing connectivity and better means of communication to the Satellite Townships. Government of India has announced its policy to permit 100 % Foreign Direct Investment for development of integrated township. (ibid : 21-22). La domination du développement urbain par des capitaux internationaux conduit à l accroissement spatial et numéraire des enclaves périphériques. A Pune, l essor de Magarpatta City (fig. 3), quartier résidentiel et serviciel dévolu aux TIC, bénéficie directement des lois sur les ZES et les townships. Le Cybercity se localise au centre du projet architectural de S. Magar. Il est le cœur d une «ville nouvelle» entremêlant les mixités fonctionnelles, au service de la classe moyenne indienne montante (Leducq, Liefooghe, 2007). Entamée en 1992, cette opération d urbanisme devient le modèle d autres communautés encloses. Elles sont aménagées le long de l autoroute conduisant de Mumbai à Pune ou autour des parcs d activités informatiques, à l instar d Eon Free Zone, aux alentours de Kharadi Knowledge Park, et de Megapolis, planifiée à proximité du Rajiv Gandhi Infotech Park (fig. 4). Figure 4 : Rajiv Gandhi Infotech Park, économie numérique et mutations périurbaines Ce parc technologique est dédié aux activités informatiques, bioinformatiques et biotechnologiques (photo 1). Situé à l extrémité d une voie expresse nationale (photo 2), l architecture des firmes mêle tradition et avant-gardisme (photo 3). L ascension de ce parc est accompagnée de l essor des townships (arrière plan de la

16 236 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 photo 4). Ces résidences de standing périurbaines en cours d édification bordent la route menant au IT park, provoquant un déploiement urbain à la fois horizontal et vertical. En 2006, le secteur TIC occupe sept pourcent des 430 km² de la surface totale de Pune. L absence de géolocalisation de l activité informatique dans le Comprehensive Development Plan (CDP) atteste du rôle réduit du commissaire municipal (PMC 2006 ; Ghosh, 2005). La vision de ce plan local d urbanisme repose exclusivement sur la maîtrise foncière des sols. Or, les tractations informelles pour l acquisition des terrains, la modification du coefficient constructible des sols et les changements intempestifs de l utilité du zonage ne sont pas pris en considération. Ce manque de précision est du à l incapacité technique de la municipalité punekar et à la volonté de ne pas brider la croissance des TIC par une réglementation suivie. Les complexités de gérance de l aire urbaine punekar résultent de divergences héritées de l histoire. Créée sur le papier en 1967, l aire métropolitaine de Pune est en réalité une chimère intégrant les périmètres de Pune Municipal Corporation (PMC), Pimpri-Chinchwad Municipal Corporation (PCMC), Khadki et Dehu Road Cantonments. Chaque année, des bourgs ruraux sont ajoutés à la «Pune Metropolitan Area». En 2001, ses quatre millions d habitants s étalent sur un rayon de vingt cinq kilomètres autour du noyau historique de Kasba Peth (fig. 3). Le cluster informatique s ancre davantage dans PMC que dans PCMC, à l exception du nord-est de la ville. Les deux municipalités coopèrent uniquement sur des projets de fluidification du trafic routier aux alentours du Rajiv Gandhi Infotech Park. En dépit de la déconcentration des pouvoirs en faveur des agglomérations, transcrite dans le 74 ème amendement à la Constitution indienne (Mathur, 2007), aucune appréhension globale du devenir métropolitain punekar n est porté dans un schéma directeur d aménagement. Le troisième volet du 74 ème amendement concerne le partenariat privé-public (Ghosh, 2005). En 2005, la Pune Task Force a été crée dans le cadre de cette réforme, sur le modèle de la Bangalore Agenda Task Force (BAFT). Elle est née d un accord entre le Gouvernement du Maharashtra, PMC, la Confederation of Indian Industry (CII), des représentants de la MCCIA et des entrepreneurs punekar. Son objectif est de solidifier le potentiel de la ville pour attirer les industries et services de hautes technologies. En veillant à l application des décisions prises collégialement pour la préservation d une atmosphère saine en faveur du développement harmonieux de la ville, le secteur des TIC s autorise une incursion directe dans les affaires urbaines, assurant la flexibilité escomptée pour les Investissements Directs Etrangers (entretien MCCIA, 2008). La Pune Task Force constituera peut-être, à l instar de Bangalore, les fondations du Metropolitan Planning Committee. La puissance du secteur des TIC punekar induit des mutations dans l administration des affaires urbaines. Nous constatons dans un contexte économique favorable, l avènement d une gouvernance partenariale (Gumuchian, Pecqueur, 2007), basée sur la coopération d acteurs privés et d organisations publiques. Toutefois, cette

17 NETCOM, vol. 23, n 3-4, inégale mixité des acteurs clefs du territoire conduit à une gestion des intérêts au profit d une frange de la société civile. Les conséquences de la gouvernance territoriale par des réseaux sociaux dont le modèle de référence est l entreprise, questionnent les préceptes du développement durable. 3. DE LA SOUTENABILITE DE CETTE NOUVELLE FORME DE GOUVERNANCE URBAINE 3.1. Périphéries prospères, centre en crise? Les gouvernements des pays émergents initient des politiques d agglomération sur la conviction profonde que les clusters présentent une forme de compétitivité inégalée (Hamdouch, 2008). Le parc technologique et scientifique valorise la proximité spatiale entre les entreprises et les acteurs de la recherche-développement (R&D). La colocalisation devient le point d achoppement des politiques technopolitaines. Cette caractéristique entraîne l émergence d IT parks aux formes différentes, allant de l immeuble de bureaux aux zones d entreprises. Les espaces périphériques sont recherchés pour leur disponibilité foncière importante et leur connexité avec les réseaux alors que les espaces centraux le sont pour leur symbolique forte (Aranya, 2008). Des quartiers de logements neufs s érigent autour des parcs informatiques, entraînant un accroissement des mobilités périurbaines et des migrations pendulaires entre périphéries. En 2006, les townships punekar occupent soixante-neuf nouveaux hectares de terrains. Nous pouvons nous interroger sur la viabilité économique et environnementale d un étalement non contenu, repoussant toujours plus loin les limites de la ville. Si les couronnes périurbaines se transforment au gré des TIC, le centre historique de Pune n est pas en reste de mutations. Contrairement à ce que l observation directe laisse à penser, la croissance induite par l informatique ne transforme pas uniquement les périphéries, mais aussi le centre ville. En effet, certains wards 9, à la fois prisés par les compagnies informatiques (installation en dehors des IT parks) et par les professionnels des TIC (habitat), dynamisent le paysage urbain central. Aundh, Kothrud et Hadaspar (fig. 3) se densifient du fait de leur accessibilité aisée depuis l extérieur. Ces quartiers sont aussi les plus verdoyants et les moins pollués. Les shopping malls métamorphosent le cœur de la ville. L implantation de supermarchés, de cafés branchés et de boutiques de marques occidentales sont les symboles d une nouvelle modernité indienne. Ces magasins réhabilitent la Mahatma Gandhi Road et la Moledina Road, principales artères commerçantes de Pune (Deddee, Gupta, 2000). Ainsi, le centre-ville se renouvelle sur lui-même, grâce à la diversification de son offre 9 Division administrative servant de découpage électoral des agglomérations indiennes.

18 238 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 de services banaux (complexes cinématographiques climatisés, boîtes de nuit, avenues piétonnières les dimanches et jours de fêtes). Les parkings aériens de plusieurs étages rappellent que l automobile se démocratise et que l offre de transport public est inexistante ou inefficace. Enfin, les acteurs de la gouvernance urbaine, intimement liée aux TIC, vantent les aménités de la ville (hôtellerie de luxe, cliniques internationales, parcours de golf, terrains de tennis) et sa capacité métropolitaine à organiser des évènements (Commonwealth Games de 2008 et nouveau stade pour les compétitions de cricket). Toutefois, il semble que ce dynamisme et ces opérations de renouvellement ponctuels soulèvent des problèmes d équité environnementale et sociale face à la croissance Des solutions transitoires pour quelle vision de la ville sur le long terme? Le secteur des TIC est porteur d une symbolique forte. Le mythe impute à l économie numérique la capacité de transformer rapidement et en profondeur le pays. Cet enjeu du développement par percolation est véhiculé à l échelle urbaine par les acteurs privés et publics (Upadhya, 2008 ; Varrel, 2008). La gouvernance urbaine s expose aux risques induits par l écart grandissant entre les exigences des entreprises, de plus en plus multi-territorialisées et mobiles, et la satisfaction des besoins de la majorité de la population. La figure 5 relate les écarts ponctuels de fortune au sein des quartiers centraux de Pune, comme le montrent les deux bas côtés de la University Road (photo 1 et 2). Cette disparité n est pas le fruit d une distance kilométrique, mais d une distance économico-sociale qui se mesurerait en kiloroupies 10. Les inégalités deviennent de plus en plus criantes, à l image des bidonvilles au pied des immeubles de verres dédiés aux TIC (photo 3). Les portions de la ville très bien dotées en infrastructures, contrastent au regard de l habitat insalubre qui ne connaît pas d amélioration notable. L envolée récente de l immobilier autour de la MCCIA prodigue un bon exemple de ce fractionnement urbain en cours (photo 4). 10 L expression est de F. Landy

19 NETCOM, vol. 23, n 3-4, Figure 5 : Fracture sociale à Pune La persistance de la concentration des activités de services informatiques aux entreprises s explique par la genèse d économies d agglomération. L abondance en main d œuvre spécialisée, la constitution de savoir-faire, les informations pertinentes dérivées des réseaux, les possibilités d essaimage et les rencontres directes s avèrent indispensables au fonctionnement des firmes. Cependant, l agrégation des entreprises informatiques engendre des externalités négatives pour le territoire (pollution sonore et olfactive, explosion du trafic urbain). Dans les grandes aires urbaines, l absence de conciliation sur des stratégies de croissance et sur des politiques sociétales aggrave les déséconomies de l agglomération, entraînant un accroissement des inégalités devant l accès aux réseaux (Graham, Marvin, 2000). Les ingénieurs, travaillant dans les parcs d activités informatiques de Pune, sont conscients de la différentiation spatiale en cours et trouvent leur lieu de travail bien plus agréable que le reste de la ville (enquêtes par questionnaires, 2007). Ils souhaitent qu un effort soit fourni de la part des entreprises et de la municipalité, pour améliorer leurs conditions de transports. On assiste à l instrumentalisation de cette dégradation environnementale et paysagère dans les discours des firmes multinationales (étrangères et indiennes) et des promoteurs immobiliers (mahrattes), qui investissent la cité punekar. Ainsi, ces derniers ont réagi négativement à l annonce de l abandon d un projet municipal de réseau d eau potable, financé par la Banque Mondiale. Celui-ci aurait dû être mené entre 2000 et 2025, avec l objectif de résoudre les problèmes d adduction d eau dans la septième plus grande ville de l Inde. Cet avortement accentue l inégalité devant l accès à l eau consommable et augmente les charges des entreprises dans la mise en place de leurs propres réseaux d approvisionnement. Le secteur privé n intègrera pas les

20 240 NETCOM, vol. 23, n 3-4, 2009 quartiers non rentables, et la fin de non recevoir des autorités politiques devenus hostiles à l adoption de ce projet, condamnent le développement soutenable de Pune (Zérah, 2001). A Pune, la conscience écologique et la prise en compte de la problématique du développement durable ont éclos dans des Organisations Non-Gouvernementales (ONG) à but non-lucratif, impliquant à la fois des membres punekar, indiens et étrangers. Dans les années 2000, l International Institute for Energy Conservation construit plusieurs bâtiments de haute qualité environnementale dans le centre ville. Citizens Development Society of India régularise et rénove des bidonvilles déjà solidifiés en y introduisant les équipements basiques (sanitaires communs, écoles primaires). Les instances, non-élues, de la gouvernance mixte évoquée tout au long de l article, soutiennent des programmes de sensibilisation afin de promouvoir les éco-logements et les éco-bureaux. De nouveaux partenariats se créent autour d agences du monde informatique (Science & Technology Park, Université de Pune) et du secteur immobilier (Promotors and Builders Association of Poona). Du coté des acteurs strictement publics, la notion de développement durable n est prise que vaguement en compte par le Comprehensive Development Plan. L effet d annonce pour le secteur informatique est donné par la collaboration de Pune avec deux hauts lieux des TIC, le Japon et San José (Californie, Etats-Unis), pour la gestion du volet économie soutenable du CDP 11 (PMC, 2006). Toutefois, le CDP mentionne longuement le projet «Eco-city», en place depuis 2005 dans l agglomération punekar. Sur le modèle d Edimbourg (1992), une approche globale intègre la diversité des acteurs (administrations, industries, citoyens) pour une amélioration des paysages urbains. En Inde, ce programme national décentralisé est soutenu par le Ministère de l Environnement et des Forêts. Le Gouvernement central aspire à une alliance des préceptes du développement durable et de la croissance économico-urbaine. Eco-city, qui demeure un programme circonscrit, génère cependant un certain nombre de conflits entre l intérêt des entreprises et le bien-être de la société civile. En effet, des mesures incitatives mais aussi contraignantes accompagnent ce projet sur des points de sécurité écologique, de construction durable, d assainissement, d industries polluantes et de protection du patrimoine. C est donc dans le cadre d Eco-city qu a été adoptée une mesure sur le contrôle de la pollution des entreprises TIC, alors que dans la IT and ITES policy du Maharashtra (2003), les services informatiques sont considérés comme des industries non polluantes. Depuis et malgré le mécontentement de SEAP, elles sont obligées de rendre compte au Maharashtra Pollution Control Board (MPBC), de la pollution émise lors de l édification des bâtiments, de leur consommation d eau et du devenir des déchets rejetés. Ce pas dans la régulation du secteur des TIC, a été franchi après qu une plainte ait été portée contre les autorités en charge de Rajiv Gandhi Infortech Park, par un groupe de villageois incommodés par l abondance des déchets 11 Son budget total est de 1320 millions de dollars répartis sur six annuités de 2006 à Times of India, 2008, «Now pollution control on IT industries too», Pune edition, 29 mars.

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire PROJET D ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE OCTOBRE 2014 TABLE DES MATIÈRES POURQUOI UN ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE?...

Plus en détail

10 Cycle de vie des immeubles de bureaux

10 Cycle de vie des immeubles de bureaux 10 Cycle de vie des immeubles de bureaux Surfaces de bureaux et mutations structurelles Les immeubles de bureaux sont exposés à trois cycles distincts: premièrement, au cycle de vie de tout objet immobilier,

Plus en détail

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances August 2014 ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances Résumé L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises membres

Plus en détail

La place bancaire de Zurich. Faits et chiffres Edition 2015/2016

La place bancaire de Zurich. Faits et chiffres Edition 2015/2016 La place bancaire de Zurich Faits et chiffres Edition 2015/2016 Avant-propos Pour la région zurichoise, la place bancaire de Zurich revêt une importance décisive. Elle apporte une contribution significative

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Thème : Commercialiser la campagne : les questions de base posées aux territoires

Plus en détail

Augmenter l impact économique de la recherche :

Augmenter l impact économique de la recherche : Augmenter l impact économique de la recherche : 15 mesures pour une nouvelle dynamique de transfert de la recherche publique, levier de croissance et de compétitivité Partout dans le monde, la recherche

Plus en détail

POUR LE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE D EST ENSEMBLE 2014-2017

POUR LE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE D EST ENSEMBLE 2014-2017 LE PACTE : un outil pragmatique et partenarial au service des habitants et des acteurs économiques POUR LE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE D EST ENSEMBLE 2014-2017 Depuis sa création Est Ensemble a fait du

Plus en détail

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs Lors du Sommet pleines voiles en janvier 2007, la Commission des valeurs mobilières du Nouveau-Brunswick a publié

Plus en détail

IMMOBILIER D ENTREPRISE

IMMOBILIER D ENTREPRISE La transformation de bureaux en logements : un premier bilan PAR BRIGITTE JOUSSELLIN 1 Entre 1994 et 1998, plus de 500 000 m 2 de surfaces d activités ont été transformées en logements, permettant de résorber

Plus en détail

Intervenant : Séverin Poutrel, BURGEAP

Intervenant : Séverin Poutrel, BURGEAP Capacités d accueil, aménagements commerciaux, mutabilité foncière : des outils concrets pour construire un SCOT intégrant les vulnérabilités énergétiques et climatique Intervenant : Séverin Poutrel, BURGEAP

Plus en détail

Plan d actions 2011/2014

Plan d actions 2011/2014 Plan d actions 2011/2014 Le présent plan d actions s organise en fiches actions, qui précisent les objectifs opérationnels des actions et explicite les modalités de mise en œuvre. Ces fiches répondent

Plus en détail

Smart Cities :! concept marketing, produit technologique ou enjeu citoyen?

Smart Cities :! concept marketing, produit technologique ou enjeu citoyen? :! concept marketing, produit technologique ou enjeu citoyen? Jacques Teller! Urbanisme et d aménagement du territoire! Université de Liège, LEMA!! Colloque SMART Village et territoire RURAL Quelques éléments

Plus en détail

CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE

CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE CHARTE DES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES POUR L APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIE European University Association Association Européenne de l'université Copyright 2008 par l Association Européenne de l Université

Plus en détail

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture Plan d action de développement durable 2009-2015 Le développement durable, une question de culture Révisé en mars 2013 Note importante Le gouvernement du Québec a autorisé le 29 février 2013 par décret

Plus en détail

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF : INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF : Complément au chapitre VII «Valorisation du Patrimoine Régional et Projets Innovants» du cadre d intervention régional sur l habitat et le logement, adopté par délibération

Plus en détail

Favoriser la création d emplois et la croissance dans l industrie et l innovation

Favoriser la création d emplois et la croissance dans l industrie et l innovation Un leadership fort Favoriser la création d emplois et la croissance dans l industrie et l innovation Le gouvernement Harper tient sa promesse de rétablir l équilibre budgétaire en 2015. Le Plan d action

Plus en détail

Le secteur des Technologies de l Information et de la Communication: Des Réalisations Importantes et des Perspectives Prometteuses

Le secteur des Technologies de l Information et de la Communication: Des Réalisations Importantes et des Perspectives Prometteuses REPUBLIQUE TUNISIENNE Ministère des Technologies de la Communication Le secteur des Technologies de l Information et de la Communication: Des Réalisations Importantes et des Perspectives Prometteuses Grâce

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Depuis 2012, un ensemble d actions est engagé au service du renforcement

Plus en détail

Introduction. 1. Les engagements de McGill

Introduction. 1. Les engagements de McGill Introduction L Université McGill remercie le Conseil municipal et l Office de consultation publique de Montréal de tenir des consultations publiques sur le projet du Plan de protection et de mise en valeur

Plus en détail

Promulgue la loi dont la teneur suit : TITRE I

Promulgue la loi dont la teneur suit : TITRE I Loi n 98-11 du 29 Rabie Ethani 1419 correspondant au 22 août 1998 portant loi d Orientation et de Programme à Projection Quinquennale sur la Recherche Scientifique et le Développement Technologique 1998-2002

Plus en détail

C ) Détail volets A, B, C, D et E. Hypothèses (facteurs externes au projet) Sources de vérification. Actions Objectifs Méthode, résultats

C ) Détail volets A, B, C, D et E. Hypothèses (facteurs externes au projet) Sources de vérification. Actions Objectifs Méthode, résultats C ) Détail volets A, B, C, D et E Actions Objectifs Méthode, résultats VOLET A : JUMELAGE DE 18 MOIS Rapports d avancement du projet. Réorganisation de l administration fiscale Rapports des voyages d étude.

Plus en détail

Dossier de Presse CREATION DU NOUVEAU SYNDICAT IMMOBILIER : UNIS. Union des Syndicats de l Immobilier. Conférence de Presse du 4 février 2009

Dossier de Presse CREATION DU NOUVEAU SYNDICAT IMMOBILIER : UNIS. Union des Syndicats de l Immobilier. Conférence de Presse du 4 février 2009 Dossier de Presse CREATION DU NOUVEAU SYNDICAT IMMOBILIER : UNIS Union des Syndicats de l Immobilier Conférence de Presse du 4 février 2009 Service de Presse d UNIS Agence côtéjardat Tel : 01 41 05 94

Plus en détail

Expériences avec les contrats de la communauté dans les travaux d infrastructure urbaine

Expériences avec les contrats de la communauté dans les travaux d infrastructure urbaine v Renforcement des compétences opérationnelles dans le développement mené par la communauté 15 au 19 avril 2002 Washington, D.C. Expériences avec les contrats de la communauté dans les travaux d infrastructure

Plus en détail

Contribution des industries chimiques

Contribution des industries chimiques Contribution des industries chimiques au débat national sur la transition énergétique Les entreprises de l industrie chimique sont des acteurs clés de la transition énergétique à double titre. D une part,

Plus en détail

Ministère de l intérieur --------

Ministère de l intérieur -------- Ministère de l intérieur -------- Examen professionnel d ingénieur principal des systèmes d information et de communication du ministère de l intérieur Session 2013 Meilleure copie Sujet n 1 - Réseaux

Plus en détail

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS 1 L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS xz Sabrina TONNERRE Juriste Master II Droit des activités économiques Option Droit de l agroalimentaire Sous la direction de Maître

Plus en détail

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT Introduction Frédéric PETITBON Directeur général délégué, IDRH Les collectivités doivent à la fois respecter des engagements vis-à-vis des citoyens, poursuivre des démarches managériales et tenir compte

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) Former des urbanistes Le master Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) s appuie sur

Plus en détail

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GB.277/ESP/4 (Add.1) 277 e session Conseil d administration Genève, mars 2000 Commission de l'emploi et de la politique sociale ESP QUATRIÈME QUESTION À L ORDRE DU JOUR

Plus en détail

BREST LILLE LYON NICE ROUEN

BREST LILLE LYON NICE ROUEN BORDE BREST AUX IS D PAR GRAN BLE GRENO LILLE LYON EILLE MARS ER PELLI T N O M ES NANT NICE ES RENN ROUEN BOURG STRAS USE TOULO COMMUNIQUÉ DE PRESSE SIMI 2014 L immobilier de bureaux et l attractivité

Plus en détail

Les enjeux du projet Cœur de Quartier sont :

Les enjeux du projet Cœur de Quartier sont : Communiqué de presse 23 avril 2014 Établissement public d aménagement de La Défense Seine Arche 55 Place Nelson Mandela 92024 Nanterre Cedex L Etablissement Public d Aménagement de La Défense Seine Arche

Plus en détail

Redressement et stabilisation du cadre. Reformes structurelles de l économie Reformes des finances publiques Bonne gouvernance

Redressement et stabilisation du cadre. Reformes structurelles de l économie Reformes des finances publiques Bonne gouvernance Avant - Économie congolaise caractérisée par un tissu industriel délabré - Infrastructures socio-économiques de base détruites - Inflation galopante - Monnaie chancelante Après - Ambitieux programme de

Plus en détail

Stratégies gagnantes pour la fabrication industrielle : le cloud computing vu par les dirigeants Dossier à l attention des dirigeants

Stratégies gagnantes pour la fabrication industrielle : le cloud computing vu par les dirigeants Dossier à l attention des dirigeants Stratégies gagnantes pour la fabrication industrielle : Dossier à l attention des dirigeants Centres d évaluation de la technologie inc. Stratégies gagnantes pour l industrie : Synthèse Jusqu ici, les

Plus en détail

Charte d utilisation du site bluefactory

Charte d utilisation du site bluefactory Charte d utilisation du site bluefactory Version 1.5 Date : 17.05.2013 1 Sommaire 1 Contexte... 3 2 Principes d utilisation du site... 3 2.1 Principes de Création, d Innovation et d Excellence... 3 2.2

Plus en détail

MOBILITÉ DURABLE: CONCEPT ET APPLICATIONS, DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE. Présenté par Monique Léveillé Sherbrooke, le 17 février 2011

MOBILITÉ DURABLE: CONCEPT ET APPLICATIONS, DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE. Présenté par Monique Léveillé Sherbrooke, le 17 février 2011 MOBILITÉ DURABLE: CONCEPT ET APPLICATIONS, DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE. Présenté par Monique Léveillé Sherbrooke, le 17 février 2011 MOBILITÉ DURABLE: CONCEPT En théorie,un concept à déclinaisons multiples,

Plus en détail

[Texte] GLOSSAIRE DU CDT. [Texte]

[Texte] GLOSSAIRE DU CDT. [Texte] GLOSSAIRE DU CDT AGENCE NATIONALE POUR LA RENOVATION URBAINE (ANRU) L agence nationale pour la rénovation urbaine est un établissement public industriel et commercial, créé par l article 10 de la loi d

Plus en détail

Tirez plus vite profit du cloud computing avec IBM

Tirez plus vite profit du cloud computing avec IBM Tirez plus vite profit du cloud computing avec IBM Trouvez des solutions de type cloud éprouvées qui répondent à vos priorités principales Points clés Découvrez les avantages de quatre déploiements en

Plus en détail

CONSEIL DES MINISTRES

CONSEIL DES MINISTRES CONSEIL DES MINISTRES LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A REUNI LE CONSEIL DES MINISTRES AU PALAIS DE L ÉLYSEE LE MERCREDI 2 SEPTEMBRE 2015 À L ISSUE DU CONSEIL, LE SERVICE DE PRESSE DE LA PRESIDENCE DE LA

Plus en détail

pas de santé sans ressources humaines

pas de santé sans ressources humaines Résumé Une vérité universelle : pas de santé sans ressources humaines + alliance mondiale pour les personnels de santé Résumé Objectif Le présent rapport est destiné à éclairer les débats du troisième

Plus en détail

L autopartage en trace directe : quelle alternative à la voiture particulière?

L autopartage en trace directe : quelle alternative à la voiture particulière? L autopartage en trace directe : quelle alternative à la particulière? Résultats de la première enquête sur l impact d un service d autopartage en trace directe (le cas d Autolib ) Cette étude réalisée

Plus en détail

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales Les tendances du marché de la production d électricité dans le monde Samir Allal La globalisation économique a favorisé une plus grande expression des mécanismes concurrentiels. Désormais la concurrence

Plus en détail

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL XXVII e Édition Règlement n o 2014-02 : Règlement sur le développement des toits verts et l agriculture urbaine PRÉSENTATION Présenté par M. Charles Marois, membre du comité exécutif,

Plus en détail

Programme «Société et Avenir»

Programme «Société et Avenir» Programme «Société et Avenir» Rapport final volet «Synthèse de recherche» 1 CONTRAT DE RECHERCHE : TA/00/23 ACRONYME DU PROJET : REFBARIN TITRE : «RÉFORME DU MARCHÉ DES BIENS ET SERVICES, NÉGOCIATION SALARIALE

Plus en détail

COMPTES-RENDUS DES ATELIERS THÉMATIQUES AGENDA 21 COMMUNAUTÉ DE COMMUNES PAYS AUBENAS VALS JUIN 2010 - PHASE DE DIAGNOSTIC

COMPTES-RENDUS DES ATELIERS THÉMATIQUES AGENDA 21 COMMUNAUTÉ DE COMMUNES PAYS AUBENAS VALS JUIN 2010 - PHASE DE DIAGNOSTIC COMPTES-RENDUS DES ATELIERS THÉMATIQUES JUIN 2010 - PHASE DE DIAGNOSTIC AGENDA 21 COMMUNAUTÉ DE COMMUNES PAYS AUBENAS VALS ATELIER N 1 «STRATÉGIE TERRITORIALE ET AMÉNAGEMENT» Animateur des ateliers thématiques

Plus en détail

APFP. Les Pays, moteurs de stratégies de développement territorial et de gouvernance locale. Contribution de l Association de

APFP. Les Pays, moteurs de stratégies de développement territorial et de gouvernance locale. Contribution de l Association de Mars 2012 cahier d acteurs Association de Promotion et de Fédération des Pays APFP APFP Pays / Territoires de projet Contribution de l Association de Promotion et de Fédération des Pays dans le cadre des

Plus en détail

résumé un développement riche en emplois

résumé un développement riche en emplois ne pas publier avant 00:01 Gmt le mardi 27 mai 2014 résumé un développement riche en emplois Rapport sur le Travail dans le Monde 2014 Un développement riche en emplois Résumé ORGANISATION INTERNATIONALE

Plus en détail

Plan d action de l ISO pour les pays en développement 2011-2015

Plan d action de l ISO pour les pays en développement 2011-2015 Plan d action de l ISO pour les pays en développement 2011-2015 ISO l Organisation internationale de normalisation L ISO comprend 163* membres qui sont les instituts nationaux de normalisation de pays

Plus en détail

Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA)

Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) PLACE ET RÔLE DE L ADMINISTRATION - DE LA FONCTION PUBLIQUE - DANS LA MISE EN ŒUVRE DES MISSIONS DE L ETAT ET DE LA VISION NATIONALE DE DEVELOPPEMENT

Plus en détail

Les GU comme outil pour améliorer l accessibilité et la qualité des services. Alternative aux services publics existants?

Les GU comme outil pour améliorer l accessibilité et la qualité des services. Alternative aux services publics existants? Rôle d avant-garde ou lieu d expérimentation avant réforme des services? Alternative aux services publics existants? Modification profonde et durable de l offre de services publics et/ou de la relation

Plus en détail

L externalisation des activités bancaires en France et en Europe

L externalisation des activités bancaires en France et en Europe ÉTUDES L externalisation des activités bancaires en France et en Europe Si l externalisation des activités (outsourcing) est un phénomène courant au sein des entreprises non financières en Europe, comme

Plus en détail

Grand Hameau. Une entrée de ville à la campagne

Grand Hameau. Une entrée de ville à la campagne Grand Hameau Une entrée de ville à la campagne Une entrée de ville à la campagne Afin de donner une nouvelle impulsion à son développement, la Ville du Havre a choisi de mettre en valeur les derniers espaces

Plus en détail

Application Portfolio Management (APM) : Redonner de la valeur à l entreprise

Application Portfolio Management (APM) : Redonner de la valeur à l entreprise IBM Global Services Application Portfolio Management (APM) : Redonner de la valeur à l entreprise L analyse du parc applicatif d une entreprise peut aider à maintenir une cohérence entre son organisation

Plus en détail

Conseil économique et social

Conseil économique et social Nations Unies ECE/CECI/2015/4 Conseil économique et social Distr. générale 30 juin 2015 Français Original : anglais Commission économique pour l Europe Comité de la coopération et de l intégration économiques

Plus en détail

La gestion des performances en Europe. Panel d expériences européennes et possibles synergies

La gestion des performances en Europe. Panel d expériences européennes et possibles synergies La gestion des performances en Europe. Panel d expériences européennes et possibles synergies Atelier n 15 Organisateurs : Conseil de l Europe (Centre d expertise sur la réforme de l administration locale

Plus en détail

La construction métropolitaine en Ile-de-France

La construction métropolitaine en Ile-de-France 1 La construction métropolitaine en Ile-de-France Eléments d actualité: La réforme territoriale Le devenir du Grand Paris 29 Novembre 2012 Intercommunalité et Métropolisation en Ile-de-France 2 Eléments

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

MESURES D ACCOMPAGNEMENT

MESURES D ACCOMPAGNEMENT LIVRET VI MESURES D ACCOMPAGNEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU SCOT ET SUIVI DE L ANALYSE DE LA SITUATION 127 Sommaire I DES MESURES D ACCOMPAGNEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU SCOT page 126 HABITAT EQUIPEMENTS

Plus en détail

Les mesures en faveur de

Les mesures en faveur de Les mesures en faveur de l attractivité Invest in France La France est une destination de premier ordre pour les investissements directs étrangers. Elle accueille sur son sol plus de 0 000 entreprises

Plus en détail

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES L ENVIRONNEMENT EN FRANCE 2 FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES des initiatives locales et des actions de long terme VERS UN RAPPROCHEMENT DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET DE L ENVIRONNEMENT? INTRODUCTION L OBSERVATION

Plus en détail

Au-delà du commerce lui-même, l'urbanisme

Au-delà du commerce lui-même, l'urbanisme Grand Angle Au-delà du commerce lui-même, l'urbanisme commercial touche aussi fortement les consommateurs, qu ils soient résidents ou de passage, et plus largement toute l économie de notre territoire,

Plus en détail

Plan Local de Développement de l Économie Sociale et Solidaire 2011-2015

Plan Local de Développement de l Économie Sociale et Solidaire 2011-2015 Plan Local de Développement de l Économie Sociale et Solidaire 2011-2015 MAI 2011 1 Sommaire 1. Eléments de contexte... 3 1.1 L économie sociale et solidaire à Lille, Lomme et Hellemmes en quelques chiffres..4

Plus en détail

LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES

LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. La durée de placement

Plus en détail

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB En juin 2012, le conseil d administration de l AFANB a décidé d entreprendre une démarche de révision du plan stratégique qui mènera au dépôt d un plan stratégique

Plus en détail

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution 1999-2005

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution 1999-2005 Les parcs de logements et leur occupation dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence Situation 2005 et évolution 1999-2005 Décembre 2008 Le territoire d étude 2 Agence de développement et d urbanisme

Plus en détail

PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012

PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012 PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012 DOCUMENT PRÉPARÉ PAR L ASSOCIATION CANADIENNE DES COMPAGNIES D ASSURANCE MUTUELLES À L INTENTION DU COMITÉ PERMANENT DES FINANCES DE LA CHAMBRE DES COMMUNES Août

Plus en détail

Qui fait quoi sur internet?

Qui fait quoi sur internet? Ans Note d éducation permanente de l ASBL Fondation Travail-Université (FTU) N 2015 8, avril 2015 www.ftu.be/ep Qui fait quoi sur internet? Analyse des inégalités sociales dans l utilisation d internet

Plus en détail

LE MAROC, UN VÉRITABLE HUB DES AFFAIRES

LE MAROC, UN VÉRITABLE HUB DES AFFAIRES LE MAROC, UN VÉRITABLE HUB DES AFFAIRES À seulement 15km de l Europe et à 3h de vol des grandes capitales européennes Véritable carrefour d échanges économiques et culturels entre l Europe, le Moyen Orient

Plus en détail

Contribuer au Développement de Territoires Solidaires

Contribuer au Développement de Territoires Solidaires Contribuer au Développement de Territoires Solidaires des entreprises en mouvement! Les 500 adhérents* COORACE défendent depuis 1985 le droit au travail pour tous. Ils participent sur l ensemble du territoire

Plus en détail

Thème 2: L impact des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur la structure et l organisation des régimes de sécurité sociale

Thème 2: L impact des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur la structure et l organisation des régimes de sécurité sociale Association internationale de la sécurité sociale Conférence internationale sur Les changements dans la structure et l organisation de l administration de la sécurité sociale Cracovie, Pologne, 3-4 juin

Plus en détail

CANDIDAT JAPONAIS AU POSTE DE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

CANDIDAT JAPONAIS AU POSTE DE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CANDIDAT JAPONAIS AU POSTE DE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL Dr. Sawako TAKEUCHI Docteur es Ingénierie, l Université de Tokyo et Docteur es Sciences économiques Ancien conseiller du Premier Ministre du Japon sur la

Plus en détail

Passeport pour ma réussite : Mentorat Vivez comme si vous mourrez demain. Apprenez comme si vous vivrez éternellement Gandhi

Passeport pour ma réussite : Mentorat Vivez comme si vous mourrez demain. Apprenez comme si vous vivrez éternellement Gandhi Passeport pour ma réussite : Mentorat Vivez comme si vous mourrez demain. Apprenez comme si vous vivrez éternellement Gandhi Éléments principaux de Passeport pour ma réussite Passeport pour ma réussite

Plus en détail

Lutte contre l étalement urbain

Lutte contre l étalement urbain Lutte contre l étalement urbain L étalement urbain et la consommation d espace résultent de plusieurs causes cumulatives. Ces phénomènes s expliquent notamment par l insuffisance et l inadaptation de l

Plus en détail

Musées et paysages culturels

Musées et paysages culturels La Charte de Sienne Musées et paysages culturels Proposée par l ICOM Italie le 7 juillet 2014 à la Conférence internationale de Sienne 1. Le paysage italien Le paysage italien est le pays que nous habitons,

Plus en détail

Lambotte J.-M. Géographe-Urbaniste. Chercheur au Lepur ULg. Semaine Universitaire Luxembourgeoise de l'environnement - Libramont - 15-11-2011

Lambotte J.-M. Géographe-Urbaniste. Chercheur au Lepur ULg. Semaine Universitaire Luxembourgeoise de l'environnement - Libramont - 15-11-2011 Aménagement rural et développement durable Dépendance à la voiture en milieu rural : le cas de la Province du Luxembourg Constats, enjeux et pistes de solutions à moyen-long terme via l aménagement du

Plus en détail

L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION :

L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION : CHRONIQUE 88. L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION : Bonne foi contractuelle, Co-investissement, fin de la logique fiscale «d imputabilité», pilotage stratégique,

Plus en détail

Elaboration participative des programmes communaux

Elaboration participative des programmes communaux Séminaire Elaboration participative des programmes communaux 29-29 Mars 2014 à Ain Draham Hôtel «Nour El Ain» Première journée : Vendredi 28 Mars Ain Draham Contexte général et objectifs : L Association

Plus en détail

Les projets d investissement en PME

Les projets d investissement en PME Le point sur Les projets d investissement en PME Concilier performance économique et conditions de travail L investissement reste un moment clé du développement d une entreprise. C est l occasion de repenser

Plus en détail

Introduction Que s est-il passé en 2014? Qu attendre de 2015?

Introduction Que s est-il passé en 2014? Qu attendre de 2015? Les grandes tendances Data & Analytics 2015 L épreuve de la réalité janvier 2015 Introduction Que s est-il passé en 2014? Qu attendre de 2015? 2014 a confirmé l intérêt croissant pour la donnée au sein

Plus en détail

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT EUROPÉEN LEADER AU SERVICE DE L ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : Le programme LEADER est un outil au service de la mise en œuvre du projet de territoire

Plus en détail

Régime de l utilisation de terres en Chine

Régime de l utilisation de terres en Chine Régime de l utilisation de terres en Chine La première Constitution chinoise en 1954 a stipulé qu en Chine le sol en milieu urbain appartient à l État, en milieu rural il appartient aux collectivités locales.

Plus en détail

Livre Blanc. L hébergement à l heure du Cloud. Comment faire son choix?

Livre Blanc. L hébergement à l heure du Cloud. Comment faire son choix? Comment faire son choix? Document conçu et rédigé par le cabinet de conseil et d études Pierre Audoin Consultants Mars 2014 www.pac-online.com blog.pac-online.com Sommaire Un nouveau paradigme... 3 L'hébergement

Plus en détail

MONITORING DE LA COMPÉTITIVITÉ DU TRANSPORT AÉRIEN SUISSE

MONITORING DE LA COMPÉTITIVITÉ DU TRANSPORT AÉRIEN SUISSE MONITORING DE LA COMPÉTITIVITÉ DU TRANSPORT AÉRIEN SUISSE 2015 Résumé Le niveau et la dynamique de développement du transport aérien suisse sont analysés et évalués dans le cadre d un vaste monitoring

Plus en détail

Opération d Intérêt National Éco-Vallée EcoCité plaine du Var. www.ecovallee-plaineduvar.fr

Opération d Intérêt National Éco-Vallée EcoCité plaine du Var. www.ecovallee-plaineduvar.fr Opération d Intérêt National Éco-Vallée EcoCité plaine du Var www.ecovallee-plaineduvar.fr 1 2 3 3 Eco-Vallée Un nouveau positionnement économique Faire d Eco-Vallée l accélérateur de la mutation économique

Plus en détail

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Bien vivre, dans les limites de notre planète isstock Bien vivre, dans les limites de notre planète 7e PAE le programme d action général de l Union pour l environnement à l horizon 2020 Depuis le milieu des années 70, la politique environnementale

Plus en détail

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS Synthèse des débats rédigée par : 26 janvier 2012 Dans le cadre de son Tour de France du Dialogue, la CFE-CGC a organisé à Poitiers, le 26 janvier 2012,

Plus en détail

PRÉVENIR ET DIMINUER VOS RISQUES ANTICIPATE AND REDUCE YOUR RISKS

PRÉVENIR ET DIMINUER VOS RISQUES ANTICIPATE AND REDUCE YOUR RISKS PRÉVENIR ET DIMINUER VOS RISQUES ANTICIPATE AND REDUCE YOUR RISKS Edito C est grâce à son héritage que SECTRANS-CP Conseils est aujourd hui un acteur majeur dans un domaine en pleine expansion. Notre structure

Plus en détail

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Distr. générale 14 octobre 2014 Français Original: anglais Conseil du développement industriel Quarante-deuxième session Vienne, 25-27 novembre

Plus en détail

L immobilier d entreprise artisanale

L immobilier d entreprise artisanale e s c a L immobilier d entreprise artisanale n l B e E n j e u x L i v r S t r a t é g i P r o p o s i t i o n s Ile-de-France Rhône-Alpes Le Livre Blanc de l immobilier d entreprise artisanale Pourquoi?

Plus en détail

Opération d intérêt national Bordeaux Euratlantique. Point d étape

Opération d intérêt national Bordeaux Euratlantique. Point d étape Opération d intérêt national Bordeaux Euratlantique Point d étape Une feuille de route initiale Un enjeu économique : - créer un centre d affaires européen (tertiaire supérieur) - faire un effet levier

Plus en détail

Le tourisme, un impératif national d avenir...

Le tourisme, un impératif national d avenir... Le tourisme, un impératif national d avenir... 2 Le développement du tourisme est consacré par le Schéma Directeur de l Aménagement Touristique SDAT qui vise une «mise en tourisme» de l Algérie à l horizon

Plus en détail

www.cercledoutremanche.com

www.cercledoutremanche.com LE FINANCEMENT DES PME : LES BUSINESS ANGELS P our placer l entreprise et l emploi au cœur de l économie de marché, du processus de plein-emploi et de justice sociale, encore faut-il avoir les moyens de

Plus en détail

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 15 mai 2009 Français Original : anglais Troisième

Plus en détail

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques?

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Rencontre professionnelle 4 Ont participé à cet atelier : David ALCAUD,

Plus en détail

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste Appel à projets " Plan Climat Régional» Soutien de l investissement participatif dans les énergies renouvelables et la maîtrise de l énergie au bénéfice des territoires 1 Contexte : Les grands objectifs

Plus en détail

Licence professionnelle Gestion du patrimoine immobilier

Licence professionnelle Gestion du patrimoine immobilier Formations et diplômes Rapport d'évaluation Licence professionnelle Gestion du patrimoine immobilier Université de Bordeaux Campagne d évaluation 2014-2015 (Vague A) Formations et diplômes Pour le HCERES,

Plus en détail