Le commerce international: théorie, structures et développements S. Kjeldsen-Kragh KVL : The Royal Veterinary and Agricultural University, Copenhague

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1 Jour 4: Le commerce international: théorie, structures et développements S. Kjeldsen-Kragh KVL : The Royal Veterinary and Agricultural University, Copenhague Table des matières Ce chapitre traite de la théorie économique liée au commerce international. L objectif principal est d essayer de répondre à quelques questions cruciales, à savoir: 1. Que nous dit la théorie économique à propos du libre-échange et du protectionnisme? 2. Quelles sont les sources de gains du commerce international? 3. Quelles sont les implications politiques de la théorie du commerce international? 71

2 1. Que peut nous apprendre la théorie économique sur le libre échange et le protectionnisme? 1.1 Une illustration géométrique des gains des échanges La manière traditionnelle d illustrer les gains des échanges est d utiliser les outils géométriques de la courbe des possibilités de production, montrant les conditions de l offre, et la courbe d indifférence collective, montrant les conditions de la demande. La figure 1 illustre les conditions de l offre et de la demande dans une économie (pays Z), où deux biens sont produits et consommés, à savoir un produit agricole (a) et un produit industriel (i). Figure 1 [figure 1 p.111] La courbe qq est la courbe des possibilités de production et les courbes cic sont les différentes courbes d indifférence collectives. S il n y a pas d échange, la combinaison optimale des deux biens dans la production et la consommation peut être décrite par le point Q 1. On fait l hypothèse que les marchés sont en concurrence parfaite. Dans le cas d autocratie (point Q 1 ), le taux marginal domestique de transformation dans la production (TMT d ) est égal au taux marginal domestique de substitution dans la consommation (TMS d ). TMS d et TMT d sont égaux au prix relatif P i /P a, qui à son tour est égal à la pente de la tangente PP à la courbe de transformation. S il y a commerce international, le prix relatif du marché mondial peut être décrit par la pente des lignes droites indiquées par W. C est le taux marginal étranger de transformation (TMT e ). Sur le marché mondial, le produit industriel est relativement plus cher que dans le pays dont nous traitons, quand ce pays ne participe pas au commerce mondial. Quand le pays participe aux échanges mondiaux, les producteurs et les consommateurs sont confrontés aux prix relatifs du marché mondial. Dans le cas du marché libre, la production s établit au point Q 2 et la consommation au point C 2. C 2 se trouve sur une cic plus haute que Q 1, ce qui indique un gain provenant de l échange. Les gains provenant de l échange peuvent être divisés en deux parties, à savoir un gain de consommation et un gain de production. Le premier est associé au mouvement de c 1 à c 2. La composition du produit dans la production est inchangée, mais il y a un effet d amélioration du bien-être associé avec la possibilité de vendre les biens produits sur le plan international à d autres termes de l échange que dans le cas de l autarcie. Le TMS d de la consommation dans le pays Z est maintenant égal au TMT e. La seconde partie est associée au mouvement de c 2 à c 3, qui est dû au déplacement de la production de Q 1 à Q 2. Le pays Z gagne à spécialiser sa production, de sorte que le TMT d dans le pays Z soit égal au TMT e. 72

3 Faisons l hypothèse que l autarcie était due à un droit de douane prohibitif sur le bien a. Si ce droit est graduellement levé, de sorte que le pays Z évolue de l autarcie vers le libre échange, le bien-être dans le pays Z va augmenter progressivement. Par cette illustration simple nous avons prouvé que le libre échange est meilleurs que le commerce réduit par des intervention de protection, qui de nouveaux est préférable à l absence totale d échange. Malheureusement l histoire n est pas si simple. 1.2 L hypothèse à la base du modèle Le modèle de la figure 1 est basé sur plusieurs hypothèses. Nous nous demander ici si l abandon d une de ces hypothèses va résulter à d autres conclusions. Les différentes hypothèses sont liées: au côté de la demande au côté de l offre au fonctionnement des marchés à la méthode analytique utilisée Le côté de la demande Le problème de la distribution des revenus Il est fait l hypothèse que la demande pour les deux produits dans le pays peut être décrite par un ensemble de courbes d indifférences collectives. Il n est possible de construire ces courbes d indifférences que si nous avons seulement un consommateur, ou si nous avons des consommateurs avec des préférences identiques. Si nous avons plus d un consommateur, nous avons un problème de distribution des revenus, sans tenir compte de l hypothèse de préférences identiques ou non entre les consommateurs. Pour illustrer cela, introduisons le concept le frontière des possibilités d utilité. Nous avons deux consommateurs, chacun avec un ensemble pertinent de courbes d indifférence. Dans la figure 2, nous avons l utilité des deux ménages UA et UB sur les axes. Figure 2 [figure 2 p.113] S il y a autarcie, et le pays produit et consomme le panier de biens Q1 sur la figure 1, le panier peut être divisé entre les deux ménages, de sorte que la combinaison maximale accessible des utilités puisse être tracée dans le diagramme (figure 2). Si une autre politique interne des prix, avec une autre relation interne des prix est suivie, le point de production sera à un autre point de la courbe qq sur la figure 1. Ce panier de produits peut de nouveau être divisé entre les deux 73

4 ménages, et la combinaison maximale accessible des utilités peut de nouveau être déterminée dans le diagramme. Toutes les combinaisons maximales des utilités forment la frontière des possibilités d utilité. La courbe 1 de la figure 2 montre la frontière des possibilités d utilité dans le cas de l autarcie. Quand nous nous déplaçons le long de la courbe, les paniers des deux biens sont différents et la distribution de revenu entre les ménages change. Les courbes 2 et 3 sont les frontières des possibilités d utilité quand nous avons respectivement échange avec une certaine protection et libre échange. Les prix internationaux sont supposés constants. Initialement, il y a autarcie et il existe une certaine structure de production et une distribution de revenu dans la société, ce qui signifie que la combinaison des utilités est en A. Maintenant le libre-échange est introduit et la combinaison des utilités est en B. Dans ce cas, le ménage B a amélioré son bien-être, mais le ménage A en obtient un plus faible. Est-il impossible dans ce cas d établir que la situation de libre échange est préférable à l autarcie, en se souvenant du critère de Pareto pour un bien-être amélioré? Si la distribution des revenus dans le cas du libre échange est changée, il est possible de se déplacer de B à B 1. Il ne peut donc être mis en doute que le libre échange est potentiellement meilleur que l autarcie. La discussion ici n est pas une discussion académique sans implications pratiques. Selon le modèle de Heckscher - Olin (voir plus loin), l ouverture des échanges va améliorer le revenu du facteur de production relativement abondant, et diminuer le revenu du facteur relativement rare. L objection au libre-échange basée sur la distribution des revenus est donc balayée, si nous disons qu un changement dans le régime des échanges est meilleur quand le bien-être de tous les citoyens peut potentiellement être augmenté. La variété des produits Les produits a et i (voir figure 1) sont souvent considérés comme des produits standardisés. Ce n est évidemment plus le cas des biens industriels. Nous traitons ici des produits différenciés pour lesquels le niveau de qualité peut être différent, et le mix de qualités suivant différentes caractéristiques pour différents biens, à un niveau moyen donné de qualité, peut varier. Des consommateurs différents ont des préférences différentes sur i pour le niveau de qualité et le mix de qualités. Quand il y a commerce international, les chances de trouver la variété idéale est plus grande que s il n y avait pas d échange. Différentes marques de voiture ont des qualités différentes et des caractéristiques différentes. Au plus la variété de marques est grande, au plus la chance de trouver le produit que vous préférez est grande. En achetant des biens d un certain type, le consommateur veut couvrir un ensemble de besoins. Quand les personnes achètent des vêtements, ils ne le font pas seulement pour se couvrir, mais aussi parce que le vêtement peut être plus ou moins agréable à porter en différentes occasions sociales. Une variété de produits différenciés est plus apte à satisfaire un tel ensemble complexe 74

5 de besoins. Si le commerce international permet l accès à une variété plus large, qui satisfait mieux des différents besoins, le bien-être des consommateurs augmente. 75

6 1.2.2 Le côté de l offre L hypothèse à la base de la courbe des possibilités de production Dans la figure 1, la courbe qq est concave. Elle pourrait cependant être droite ou convexe. La forme de qq dépend des hypothèses sur les conditions de production. Même sans tenir compte de la forme de qq, nous allons toujours obtenir un gain des échanges. La forme influence seulement la grandeur des gains et influence aussi la structure de production. Les différentes formes de la courbe des possibilités de production, et les hypothèses induites, sont intéressantes quand nous discutons les raisons et la structure du commerce international. Ce n est cependant pas très intéressant pour discuter de l existence de gains provenant des échanges. Dans tous les cas, nous allons gagner à échanger, même si la grandeur des gains que nous allons en tirer variera selon les conditions spécifiques. Les produits intermédiaires Le modèle de la figure 1 fait l hypothèse implicite que nous avons deux produits finis. Les échanges entraînent alors une spécialisation entre les deux industries, chacune produisant un produit fini. Cependant, il est bien connu que ceci est une mauvaise description du processus de production. Les matières premières sont tirées des ressources naturelles en utilisant des inputs. Les matières premières sont ensuite transformées en produits intermédiaires. Différents produits intermédiaires de différentes industries, combinés au travail et au capital, sont nécessaires pour produire le produit fini. Plutôt que de parler de spécialisation entre produits, on devrait plutôt parler de spécialisation entre processus. Les échanges ont lieu à tous les niveaux entre matières premières, biens intermédiaire et produits finis. Quand on se penche sur la structure de spécialisation entre produits finis, cette structure est très dépendante du fait qu il y ait ou non des barrières aux échanges pour les matières premières et les biens intermédiaires. Nous avons deux pays Z et Y, et nous avons deux produits finis, A et B. La production de A et de B nécessite à la fois du capital et du travail, mais de plus la production de chaque bien nécessite un produit intermédiaire spécifique, respectivement a et b. Pour donner un exemple, A est la production de vêtements et a est la matière première, le coton. B est l ameublement et b le bois. La production de vêtements (A) est la production intensive en capital et Z est le pays où le capital est relativement abondant, avec seulement une petite production de coton mais une production élevée de bois, qui est intensive en travail. S il n y a pas d échange de biens intermédiaires, nous avons une courbe de possibilité de production qq1 pour le pays Z, comme nous le voyons dans la figure 3. Le pays Z produit en P 1 et consomme en C 1. Il exporte des meubles (B) dont la production est intensive en travail, bien que le pays Z soit le pays riche en capital. 76

7 S il y a échange entre produits intermédiaires, le pays Z va importer du coton et exporter du bois. La courbe des possibilités de production va maintenant être qq2. Le pays Z va maintenant produire en P 2 et consommer en C 2, ce qui signifie que le pays Z exporte le produit intensif en capital A (vêtements), parce que la pays est doté en capital et a la possibilité d importer le produit intermédiaire nécessaire, le coton. En introduisant les échanges dans les produits intermédiaires, la structures des échanges a changé. En même temps, le pays Z obtient un plus haut niveau de bien-être. L introduction des échanges dans les produits intermédiaires ne viole pas la conclusion sur les gains des échanges. Elle souligne au contraire les gains potentiels. Figure 3 [figure 3 p.116] Le fonctionnement du marché La concurrence parfaite L existence de la concurrence parfaite est normalement supposée dans le cas des marchés restreints et des marchés libres. Il est bien connu que cette hypothèse n est plus valide, particulièrement sur les marchés industriels. S il l on observe les petites économies fermées, il est certain que la plupart des marchés sont dominés par des monopoles, des oligopoles ou autres structures de marché de concurrence imparfaite. En s ouvrant au commerce international, on aura une plus forte concurrence sur ces marchés. La modification de la structure de marché va d elle-même améliorer le bien-être. Ceci est illustré à la figure 4. Avant d avoir des échanges, nous avions un monopole dans la production du bien A. Nous produisions et consommions en P 1, et nous avons un niveau de bien-être décrit par c 1. Si nous avons toujours une économie fermée en concurrence parfaite, nous nous déplaçons vers P 2, ou nous avons un niveau de bien-être supérieur, décrit par c 2. Figure 4 [figure 4 p.116] La modification de la structure de marché vers plus de concurrence, entraînée par le commerce international, a un effet d amélioration du bien-être, qui est négligé dans notre modèle original de la figure 1. La pleine utilisation de toutes les ressources Dans la figure 1, on fait l hypothèse que toutes les ressources sont toujours utilisées. Nous opérons sur la courbe des possibilités de production qq. Si toutes les ressources ne sont pas utilisées, nous opérons à l intérieur de la ligne en pointillés de la figure 5. 77

8 S il y a plein emploi sans échanges, nous produisons et consommons en P 1. C est alors que nous ouvrons aux échanges, et si nous sommes en sous-emploi, nous produisons en P 2 et consommons en C 2, avec un niveau de bien-être inférieur. On pourrait alors affirmer que le protectionnisme est préférable aux échanges. Dans un monde néoclassique, avec substituabilité entre capital et travail, et avec flexibilité des prix sur le marché des facteurs, les prix relatifs entre le capital et le travail vont s ajuster et assurer le plein emploi et la pleine utilisation des capacités de production. Si B est le produit intensif en capital, alors son prix va augmenter et le prix du produit intensif en travail va chuter dans les termes de l échange internationaux, comme on le voit dans la figure 5 (la pente de la droite en pointillés). Pour avoir le plein emploi, le taux de salaire doit diminuer, et le taux de rendement du capital doit augmenter. Si les prix des facteurs ne sont pas flexibles, c est-à-dire si le taux de salaire n est pas flexible, il y aura sous-emploi. S il y a concurrence sur le marché du travail, il y aura tôt ou tard plein emploi. Le problème est de savoir si l ajustement prend place et à quelle vitesse. Un alternative à la baisse des salaires nominaux est une dévaluation, à travers laquelle les travailleurs acceptent une baisse des salaires réels. Figure 5 [figure 5 p.117] Dans le cas d une rigidité du taux de salaire, il y a une distorsion sur le marché du travail parce que les coûts privés sont supérieurs aux coûts sociaux. La question est si la politique des échanges sous forme de protection est un instrument adéquat pour obtenir le plein emploi. A travers le protectionnisme, le pays essaie de résoudre le problème de l emploi, tout en créant des problèmes similaires pour les voisins. Le résultat pourrait facilement être que les voisins protègent aussi leurs industries concurrentes aux importations, et le bien-être global décroît. En particulier, si la demande mondiale en général est apathique, il est risqué d utiliser les instruments de la politique des échanges. Une dévaluation est préférable, si elle est capable de modifier les prix relatifs des facteurs dans le long terme. Même dans le cas d une dépression mondiale, un ajustement du taux de change avec l étranger peut être remis en question, parce que les autres pays peuvent avoir recours aux mêmes politiques. De là, le problème de l emploi devrait être résolu par une coordination des politiques macroéconomiques, et non par l utilisation d instruments de la politique des échanges. Les coûts d ajustement Dans le modèle présenté à la figure 1, on a fait l hypothèse que la production pouvait s ajuster sans difficultés au nouveau rapport des prix. On peut étendre l activité d un secteur et la restreindre dans un autre sans problèmes. Le modèle ne prend pas en considération le fait que l ajustement soulève nécessairement des coûts. La force de travail ne peut pas non plus se déplacer géographiquement sans coûts. La force de travail ne peut pas s adonner à de nouvelles activités sans formation. A court terme, il n y a pas de substitution parfaite entre une force de travail donnée ayant différentes occupations. 78

9 De la même manière, il n y a pas substitution parfaite dans l utilisation du stock de capital existant. L hypothèse néoclassique sur la substitution entre le capital et le travail n est pas valide à court terme. Dans le très court terme, on est limité dans l utilisation du capital et du travail. Ce n est qu en rapport avec de nouveaux investissements dans de nouvelles technologies que nous avons des possibilités de substitution. Le point principal est qu un marché plus libre a besoin d un ajustement des ressources dans les pays participants. Au plus vite il prend place, au plus vite le pays ressentira les bénéfices des échanges. Nous ne devons pas oublier que dans tous les cas le processus d ajustement est coûteux. Pour tout changement, nous avons un stock de capital donné, qui ne peut être utilisé que dans une production spécifique. Nous n avons pas substitution parfaite dans l utilisation du capital entre différents secteurs à court terme. De là, l annonce d un programme graduel de libéralisation va faciliter le processus d ajustement, parce que le stock de capital existant devient graduellement obsolète et les nouveaux investissements peuvent prendre place dans les nouvelles productions plus prometteuses. La concurrence avec des conditions changeantes nécessite toujours des ajustements de l économie si nous voulons obtenir des gains de l échange. Le libre-échange accroît la concurrence et un ajustement de la production est nécessaire. Dans le court terme, il y a des coûts associés avec l ajustement, mais ce n est pas une raison pour éviter l ajustement, mais au contraire un argument pour le faciliter, afin de minimiser les coûts totaux. Chaque pays devrait payer sa part des coûts d ajustement, en prenant en considération que dans certains pays il est plus facile de s ajuster que dans d autres. Typiquement, les pays industrialisés ont des possibilités plus larges que les pays en voie de développement, parce que les possibilité de production alternatives sont variées. En même temps le système de sécurité sociale est meilleur. Dans les deux cas, le déplacement de la protection vers le libre échange, et le libre échange, les ajustements sont nécessaires. Dans le court terme, ils peuvent entraîner un chômage plus élevé et des problèmes de balance des paiements. Ceci fait partie intégrante du processus d ajustement,et ce n est pas un argument pour le protectionnisme. Uniquement dans certains cas de dumping ou de subside, il est acceptable d utiliser des tarifs antidumping et des droits compensatoires pour éviter de subir les coûts d ajustement sans profiter des gains des échanges. Les distorsions Jusqu à maintenant, nous avons fait l hypothèse que les prix étaient corrects. Les prix reflètent les coûts privés de production et l utilité privée, si nous avons des conditions de marché parfaites. Cela signifie que des gains excessifs pour les différents facteurs de production ne sont pas possibles dans le plus long terme. La question est de savoir si nous avons pleine correspondance entre les coûts privés et sociaux, ou pleine correspondance entre utilité privée et sociale. 79

10 Nous avons déjà mentionné les problèmes à propos du niveau de salaire et du taux de change avec l étranger. Le taux de salaire devrait être si élevé qu il est impossible d avoir le plein emploi et une balance des paiements équilibrée. Le taux de change réel devrait être surévalué ou sousévalué. Les instruments de la politique des échanges ne sont pas adéquats pour corriger ces déséquilibres macro-économiques. La question reste de savoir si les instruments de politique des échanges sont adéquats pour corriger les imperfections micro-économiques. En connexion avec une production spécifique, nous avons souvent des externalités, la taille desquelles peut varier selon le produit. En lançant une nouvelle production, une firme doit subir des coûts additionnels pour former la force de travail. Cette formation est utile à la société, qui obtient une force de travail avec des capacités améliorées. Mais la firme ne profite pas de cette amélioration si la force de travail la quitte pour travailler dans une autre firme après avoir été formée. Nous avons des économies et des déséconomies internes et externes. La pollution causée par la production ou la consommation est un exemple bien connu d externalité. On soutient parfois que le régionalisme est préférable au multilatéralisme du point de vue de l environnement. Cela diminue le besoin de transport, qui pollue. C est une manière dangereuse de penser, parce qu elle laisse la porte ouverte à toutes les initiatives protectrices. Au lieu de cela, on peut argumenter pour une taxe sur les différentes productions polluantes et les processus de consommations polluants. Si les pays étrangers n introduisent pas une telle taxe, est-il permis de restreindre les importations de l étranger? Si la pollution étrangère a des conséquences sur le plan mondial, la réponse devrait en principe être oui, bien qu il y ait de grandes difficultés à déterminer et à tomber d accord sur ce que devrait être un tarif raisonnable. Si les externalités sont limitées à la nation où a lieu la production, il ne devrait pas être permis de renforcer les barrières aux échanges. La forêt vierge d Amazonie est un bien commun de l humanité, dans le sens que son existence est très importante pour le climat mondial. Les Brésiliens détruisent la forêt et exportent du bois et des biens agricoles cultivés sur la terre ainsi récupérée. Devrait-il être permis de renforcer les barrières aux échanges sur les produits forestiers et agricoles provenant du Brésil? En ne détruisant pas la forêt vierge, le gouvernement du Brésil préserve un bien public mondial. Devrait-il être payé pour cela, et si oui, combien? Les hormones artificielles sont acceptées dans la production de nourriture animale aux USA. Elles ne le sont pas dans l UE. Est-ce que l UE peut interdire l importation de nourriture animale provenant des USA, et produite en utilisant des hormones? Quand le mécanisme de marché ne fonctionne pas parfaitement à cause des externalités, la question se pose de savoir si on va permettre l introduction de barrières aux échanges d une sorte ou l autre. Il est raisonnable d intervenir, mais il faut analyser en détail si les barrières aux échanges sont l instrument adéquat. Pour éviter des distorsions liées aux produits, l intervention doit prendre place le plus près possible du problème réel. 80

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12 Le cas du grand pays Jusqu à maintenant on a fait hypothèse implicite que le pays en cause était un petit pays, qui n était pas capable d influencer les termes de l échange. Cette hypothèse n est pas toujours valide. Les USA et l UE sont deux grands exportateurs et importateurs pour de nombreux produits. Des accords formels ou des collusions parmi les producteurs de produits spécifiques peuvent influencer les prix du marché mondial, par exemple l OPEP et autres accords sur le commerce d un bien. Un certain pouvoir de monopsone signifie que le pays ou le groupe de pays peut obtenir un prix à l importation plus bas en réduisant ses importations. Ceci embrasse la discussion du tarif optimal. Un certain pouvoir de monopole rend possible l amélioration des revenus des exportations, soit par des quotas de production, soit par des taxes aux exportations. S il y a deux pays qui prennent part aux échanges et deux produits, un produit exporté et un produit importé, la structure de l échange sera la même que les nouveaux termes de l échanges soient établis soit par un tarif sur les importations, soit par une taxe sur les exportations. La distribution du revenu entre les deux pays sera cependant différente. Le pays imposeur de taxe va toujours gagner. D un point de vue purement national, il y a un argument pour l introduction d un tarif à l importation si le pays a un pouvoir de monopsone, ou d une taxe à l exportation si le pays a un pouvoir de monopole. Le bien-être dans le pays qui impose la taxe va augmenter, mais ce sera toujours aux dépends de l autre pays. Le bien-être total dans le monde va diminuer. Plutôt que d introduire des taxes, il serait préférable de transférer directement du revenu. De plus il ne faut pas oublier que chaque pays imposant un tarif optimal peut causer des répercussions au niveau international. S il y a deux grands pays avec un pouvoir de monopsone, agissant indépendamment, nous allons terminer avec une situation d autarcie. En regardant la situation réelle dans le monde, il est évident que l hypothèse du petit pays n est pas adéquate. En relation avec les négociations du GATT, les USA et l UE jouent des rôles majeurs. Des groupes de pays tels que le Groupe de Cairns peuvent aussi être un agent important. Quelques producteurs (l accaparement de la rente - rent snatching ) Le cas d'accaparement de la rente est associé à des produits techniquement avancés, avec des coûts fixes de développement élevés. Dans certaines parties du secteur manufacturier, il y a de larges économies d échelle. L industrie aéronautique est un bon exemple. Si Boeing identifie d abord les opportunités du marché et puis lance la production, il fera des profits élevés et dissuadera le compétiteur potentiel, l Airbus européen, d entrer dans la production. Supposons qu il n y ait la place que pour une firme profitable dans une gamme particulière de produits de l industrie aéronautique. Si les gouvernements européens répugnent à accepter l avantage de Boeing et s engagent eux-mêmes à subventionner une production d Airbus, alors la production d Airbus sera profitable de manière privée, que Boeing produise ou non. Sans support réciproque aux USA, Boeing ne va pas produire sachant qu Airbus va le faire. Tous les profits 82

13 de monopole vont terminer chez Airbus et l Europe s en porte mieux. Les gouvernements européens peuvent récupérer leurs subsides en taxant les profits du monopole d Airbus. Ce modèle d accaparement de rente n est pas un argument très convainquant pour l intervention dans les échanges. Premièrement, le monde ne s en porte pas mieux. Deuxièmement, il y a un risque de représailles si un pays commence à intervenir. Troisièmement, les conditions derrière le modèle sont de grandes économies d échelle, créant une solide position dans le marché pour la première firme entrante. Le nombre de secteurs où il n y a de la place que pour un ou deux producteurs est très restreint. Quatrièmement, le modèle est un modèle à un secteur, ne prenant pas en considération le fait que les ressources utilisées dans le développement d un produit ne peuvent pas être utilisées dans d autres productions. L existence d économies d échelle importantes est ici utilisée comme argument pour l intervention. Les bénéfices des échanges sont même supérieurs que quand nous avons des économies d échelle dans le cas traditionnel des rendements constants. C est un nouvel argument pour le libre échange La méthode analytique Les avantages comparatifs statiques et dynamiques Le modèle de la figure 1 est un modèle statique. Il y a une dotation donnée des facteurs dans le pays. Il y a des termes de l échange internationaux donnés. Les résultats du libre échange sont comparés avec une situation d autarcie ou une situation avec des barrières tarifaires. Il n y a ni croissance ni développement dans le modèle 1. La croissance et le développement sont en rapport avec le montant et la qualité des facteurs de production. La croissance démographique élargit la force de travail. L accumulation élargit le stock physique de capital. L éducation améliore le capital humain sous forme d une force de travail mieux qualifiée. Le capital intangible augmente quand le progrès technologique prend place. Une augmentation du stock des différents facteurs de production et une amélioration de la qualité de ces facteurs peuvent être introduites dans l analyse par un glissement vers l extérieur de la courbe des possibilités de production. Dans la théorie néoclassique des échanges, on fait l hypothèse que les facteurs de production sont totalement mobiles entre secteurs et entre régions dans chaque pays, mais ils sont totalement immobiles sur le plan international. Un flux de ressources de l étranger va augmenter le stock des facteurs de production. Cependant, il est bien connu que la migration a historiquement eu lieu, et existe encore aujourd hui. Le capital et le savoir faire se déplacent également à travers les frontières. La mobilité internationales des facteurs de production introduit également un déplacement de qq. 1 Quelle est la différence entre croissance et développement? Normalement, la croissance est mesurée par le taux de croissance du produit national brut (PNB). Le développement est mesuré non seulement par le PNB, mais aussi par un ensemble d autres indicateurs importants de bien-être. 83

14 La courbe qq se déplace vers la droite de différentes manières, dépendantes des modifications dans la dotation des facteurs. La force de travail ou le stock de capital peuvent s accroître. Il va y avoir des progrès technologiques, et ils peuvent être de type différent, selon qu ils soient économes en capital, en travail, ou neutres. En introduisant des glissements de la courbe des possibilités de production, l analyse devient de statique comparative. Chaque pays dans le monde doit décider quel type de politique économique il veut poursuivre. Une question très importante est si le pays doit s intégrer dans l économie mondiale sur une base de libre échange, ou s il doit de se protéger. Chaque pays a le choix entre une stratégie tournée vers l extérieur et une stratégie tournée vers l intérieur. Chaque pays doit aussi décider quelle sera son attitude envers l ensemble des règles régissant le commerce international. Chaque pays veut élargir ses possibilités de production pas seulement maintenant, mais aussi dans le futur. En exploitant ses avantages comparatifs, il pourrait obtenir un niveau de bien-être supérieur maintenant, mais ce n est pas toujours conforme avec le plus haut bien-être accessible à plus long terme. Les avantages de la statique comparative ne correspondent pas nécessairement aux avantages de la dynamique comparative. Si les avantages de la dynamique comparative ne correspondent pas à ceux de la statique comparative, la question est comment le gouvernement doit intervenir pour obtenir les avantages dynamiques. Il est très important de réaliser que les avantages de la dynamique comparative dépendent très fort de la situation économique globale et du comportement des autres pays. Une stratégie de libre échange est-elle plus favorable à l obtention des avantages dynamiques? Ou la protection est-elle une stratégie plus prometteuse? Il est difficile de trouver une stratégie générale qui soit optimale pour tous les pays. Les conditions sont très différentes pour les différents pays. A un moment donné, les pays sont à des stades différents du processus de développement. La base des ressources naturelles est différente, le montant et la qualité des stocks de facteurs faits par l homme sont différents, la taille de l économie est différente, les institutions sont différentes. Comme les conditions sont changeantes, il est très important que chaque pays soit capable de s ajuster. La possibilité de s ajuster n est pas la même partout. Cela devrait se passer de sorte que les pays capables de s ajuster à des coûts plus bas supportent cette responsabilité plus que les pays plus pauvres ayant de grandes difficultés à s ajuster. Quand le sujet de discussion est le libre échange ou le protectionnisme, il est important d analyser comment chacune de ces stratégies va influencer la dotation des facteurs et comment les modifications dans les dotations de facteurs vont influencer le bien-être. De ce point de vue, une analyse des liens au sein de l économie est très importante. 84

15 L argument de l industrie dans l enfance L attaque la plus sérieuse contre la pensée du libre échange a été l argument économique classique pour la protection, à savoir l argument de l industrie dans l enfance. Son plus célèbre adepte a été l économiste allemand Frederich List. L idée de base est qu il est difficile pour une industrie dans un pays sous développé de s établir, quand elle est exposée à la libre concurrence des industries bien établies dans les autres pays. Même si la production domestique peut être relativement inefficace dans le court terme, on argumente qu il y a un avantage national à long terme à établir ou étendre la base industrielle, comme condition nécessaire au développement économique. Il existe certaines économies externes qui vont graduellement apparaître quand l industrie aura été établie. De là, la protection est nécessaire au début, mais devrait plus tard être levée quand les économies externes seront obtenues. L argument de l industrie dans l enfance est basé sur des imperfections situées quelque part dans le mécanisme du marché. Les imperfections peuvent être de différentes sortes. Même s il est raisonnable d essayer de remédier aux imperfections par l intervention, il n est pas du tout certain que les barrières aux échanges soient le meilleur instrument. Si l imperfection est due à un niveau de salaire trop élevé, parce que les travailleurs n ont pas les capacités nécessaires, alors un subside des salaires serait un instrument adéquat. Si l imperfection est due à un marché du capital imparfait, il est raisonnable soit d essayer de créer un marché du capital plus parfait, soit d allouer des subsides compensatoires. Il n est pas du tout établi qu un tarif protecteur soit le meilleur instrument. Bien que l argument de l industrie dans l enfance puisse être valide, il y a deux grands problèmes en pratique. Il peut être difficile d identifier les industries qui seront compétitives sans support dans le long terme. Quand la protection est établie, elle va mener à une production inefficace, de sorte que le support ne sera jamais supprimé. S il n y a pas une pression accrue pour augmenter la protection. L argument de l industrie dans l enfance est l argument sous-jacent au développement de la stratégie de l import-substitution. Avant de choisir une telle stratégie, il faut aussi considérer les possibilités alternatives. La clé de la croissance est l accumulation des facteurs. Ce n est pas seulement l accumulation de capital physique, mais aussi de capital humain, de savoir-faire et de progrès technologique. Croissance immiserizing Le problème est que l accumulation des facteurs va immiserize l économie et résulter dans des gains inférieurs à ceux escomptés du commerce international. Le libre échange L accumulation des facteurs va influencer négativement les termes de l échange. Dans la figure 6, qq 1 est la courbe des possibilités de production originale. La production s établit en P 1 et la consommation en C 1. Le pays se spécialise en A, qui est exporté, et il importe B. Quand l accumulation des facteurs est concentrée dans le secteur A, la courbe des possibilités de production se déplace vers qq2. A termes de l échange inchangés, il y a une forte augmentation 85

16 de l offre du bien exportable. La production sera P 3, où la production du bien importable va décroître. L accumulation dans le secteur de l exportation, par exemple des matières premières, évince le secteur de l importation, par exemple le secteur manufacturier. S il n y a pas une demande internationale suffisante pour l offre supplémentaire du bien exporté, les termes de l échange vont se détériorer. Si le pays fini par produire P 2 et consommer C 2, alors le bien-être est plus bas après l accumulation qu avant. L alternative est de protéger le secteur de l importation. Dans un monde dans lequel nous avons seulement deux pays et deux biens, le résultat économique est indifférent entre une taxe à l exportation et un tarif à l importation. Quand nous abandonnons ces simples hypothèses, les choses sont différentes. Figure 6 [figure 6 p.124] L import substitution Une stratégie de substitution aux importations peut aussi résulter en un bien-être inférieur, même dans le long terme. Il est généralement accepté que ce type de stratégie va diminuer le bien-être dans le court terme. L idée sous-jacente à la stratégie est que l import substitution va étendre les possibilités de production d une telle manière que les pertes initiales vont être plus que compensées par les gains à long terme. Dans la figure 7, un tarif à l importation est initialement imposé. Le pays produit en P 1. La pente de la tangente en P 1 indique la relation interne des prix, quand un tarif à l importation est imposé. La consommation s établit en C 1. A cause de la protection de l industrie concurrente aux importations, supposée intensive en capital, la capacité de production va être élargie dans ce secteur. Elle s établit soit par le progrès technique, soit par l accumulation de capital. La courbe des possibilités de production se déplace alors vers l extérieur. La production sous la relation des prix domestique va s établir en P 2. Quand les termes de l échange internationaux sont inchangés, il est clair que le montant de biens à la consommation est plus bas qu avant le déplacement de la courbe des possibilités de production. Figure 7 [figure 7 p.125] Le fait que P 2 soit à gauche ou à droite de la ligne droite P 1 C 1 est décisif. Si P 2 est à gauche, c est un cas de croissance immiserizing. Si P 2 est à droite de P 1 C 1, il y a une hausse de bienêtre, par rapport à la situation initiale, quand le tarif a été introduit. Au plus la courbe des possibilités de production s est déplacée sur la droite, au plus P 2 a de chance de se trouver à la droite de P 1 C 1 (production en P 1 et consommation en C 1 ). Nous avons montré qu il y a un risque que la stratégie d import substitution diminue le bien-être non seulement à court terme, mais aussi à long terme. Dans la figure 7, la courbe des possibilités 86

17 de production s est déplacée vers l extérieur, de telle sorte que le bien-être a baissé non seulement à court terme, quand le tarif est imposé, mais aussi à long terme, où il baissera encore. De là, cette stratégie sera considérée comme un échec si les ressources employées dans l industrie concurrente aux importations auraient pu être employées d une manière plus profitable dans l autre secteur, dans le cas d une autre structure. Conclusions Dans un monde parfait ou le mécanisme du marché fonctionne, et ou le système de prix reflète non seulement les coûts et valeurs privés, mais aussi les coûts et valeurs sociaux, le libre échange est la stratégie optimale si aucun des pays n a de pouvoir de marché. Si un pays a un pouvoir de marché, ou si un certain nombre de pays coopèrent afin d avoir ensemble un certain pouvoir de marché, alors il est possible pour le pays ou pour le groupe d obtenir un gain de bien-être national en introduisant un tarif à l importation ou une taxe à l exportation. D un point de vue global, le bien-être est plus bas. Le modèle fait aussi l hypothèse qu aucune représailles n a lieu. Si un pays essaie d obtenir de meilleurs termes de l échange, et les autres pays réagissent aussi en imposant des tarifs, cela va se terminer en une situation dans laquelle tout le monde est moins bien nanti. Cependant, il est bien connu que le mécanisme du marché est loin d être parfait, et les prix établis ne reflètent pas toujours les coûts et valeurs sociaux ni à présent, ni dans le futur. Il n y a pas mobilité parfaite sur le marché du travail, même pas dans le cas où la force de travail est homogène. De plus, le marché du travail n est pas homogène mais consiste en plusieurs marchés séparés où chaque groupe de travail a certaines aptitudes. L acquisition de nouvelles capacités est un investissement en capital humain, qui prend du temps et exige des ressources. Il n y a pas mobilité parfaite sur le marché du capital physique. Il faut du temps avant que le stock de capital existant soit usé et puisse être remplacé par un nouveau capital avec la qualité désirée. A cause de l immobilité, l ajustement à de nouvelles conditions prend du temps et est exigeant en ressources. Dans un monde avec des conditions variables, l ajustement est nécessaire. Il est coûteux. On peut éviter le processus d ajustement à travers le protectionnisme, mais le résultat à plus long terme sera un niveau de vie inférieur si la protection n est pas limitée à une certaine période de temps. Les coûts d ajustement varient selon les cas. Il est raisonnable de supposer que la réallocation à l intérieur de l industrie est moins coûteuse qu entre les industries. Entre pays industrialisés, la plupart de la spécialisation se fait à l intérieur de l industrie, alors que la plupart des échanges entre pays développés et pays en voie de développement se font entre industries, et la réallocation est donc plus coûteuse. Cela peut expliquer l émergence du régionalisme. On veut accepter le libre échange, où les problèmes d ajustement sont moins nombreux que dans le cas de la production agricole et textile, où les ressources peuvent être déplacées vers de nouvelles industries. 87

18 A cause des imperfections du marché et des externalités, il peut être raisonnable d intervenir pour corriger les distorsions. De telles corrections peuvent être mises en oeuvre de différentes manières, par différents instruments. En analysant les différents instruments, on peut aussi montrer que l imposition de tarifs est très rarement la meilleure solution. Très souvent, les subsides sont une meilleure solution. L intervention doit prendre place aussi près possible du problème réel. Bien que les subsides soient souvent préférables aux tarifs et taxes, les deux ensembles d instruments ont différentes conséquences budgétaires. Les tarifs et les taxes rapportent des revenus à l état, alors que les subsides nécessitent un financement par la collecte de taxes quelque part dans le système. Dans les pays en voie de développement, les systèmes de collecte de taxes ne sont pas aussi élaborés que dans les pays développés. Sous ces circonstances, il serait raisonnable pour les pays en voie de développement de préférer les tarifs aux subsides. Les interventions peuvent être soit sélectives, soit générales. Ce n est pas un argument en faveur de la protection tarifaire, à moins qu il y ait un problème général d emploi ou de la balance des paiements. Un déséquilibre macro-économique peut être résolu par d autres instruments politiques généraux tels que des politiques du taux de change. Les instruments généraux ne déforment pas l allocation des ressources de la même manière que des instruments sélectifs. Une protection tarifaire générale, par exemple un tarif de 10% sur tous les biens entraîne une moindre distorsion qu un tarif spécifique, qui diffère d un bien à l autre. 2. Quelles sont les sources de gains des échanges? Pourquoi le commerce international est-il bénéfique? Quelles sont les forces qui le soutiennent? Ce sont des questions pertinentes auxquelles il faut répondre quand on veut avoir une compréhension claire des sources à la base des gains provenant des échanges. Aujourd hui nous avons toute une série de théories qui tentent d expliquer la structure du commerce international. Ces théories sont positives. La tendance da la théorie du commerce international est la même que dans d autres domaines économiques. Nous avons observé la tendance d un paradigme principal, à savoir la théorie de la proportionnalité des facteurs, pour une multitude de théories essayant chacune d expliquer seulement une partie du commerce international. Dans le paragraphe suivant, une brève description de chaque théorie des échange va être présentée. 2.1 La théorie des avantages absolus C est la théorie d Adam Smith. On fait l hypothèse que la fonction de production pour un bien donné est différente dans les deux pays considérés. Il n y a qu un facteur de production et un rendement d échelle constant. 88

19 Dans le pays A, la productivité du travail dans la production des biens x et y sont respectivement Pm x A > Pm y A. Dans le pays B, les productivités du travail pour les deux biens sont Pm x B et Pm y B. Quand Pm x A > Pm x B et Pm y A < Pm y B, le pays A a un avantage absolu dans la production de x et le pays B a un avantage absolu dans la production de y. Le pays A exporte du bien x et le pays B exporte du bien y. On peut se demander si cette théorie simple des avantages absolus est la contribution principale d Adam Smith à la théorie du commerce international. Adam Smith est très intéressé par l importance de la taille du marché. Il y a deux idées principales dans ses écrits sur le commerce international. Tout d abord, le commerce international dépasse l étroitesse du marché domestique et fournit un débouché pour le surplus de production au-dessus des besoins locaux. Ceci se développe dans ce qui est appelé la théorie vent for surplus.(débouché pour le surplus). En termes modernes, on peut dire qu avant les échanges le pays n est pas sur sa courbe de possibilité de production. Ensuite, en élargissant l étendue du commerce international, les échanges améliorent aussi la division du travail et augmentent le niveau général de productivité à l intérieur du pays. Ceci est développé dans ce qu on peut appeler la théorie de la productivité. 2.2 La théorie des avantages relatifs Ricardo a établi une condition plus faible pour les échanges. Même si le pays avait un avantage absolu dans toutes les industries, il y a toujours une place pour le commerce international s il y a des différences dans les avantages relatifs dans la production de deux biens dans deux pays. Si [équation p.127] alors le pays A va exporter le bien x et le pays B le bien y. La source des échanges est en rapport avec les différences techniques. Les différences techniques dans les deux pays, qui résultent de différences dans les productivités relatives du travail dans différentes industries, provoquent le commerce international. La théorie est basée sur l hypothèse d un facteur de production unique (le travail), de rendements d échelle constants et de fonctions de production différentes pour une industrie donnée dans les deux pays. Les coefficients techniques (les coefficients input - output) sont fixés et ils sont différents pour des industries différentes. La théorie est souvent appelée la théorie classique des échanges. La théorie de Ricardo peut être considérée comme une théorie des avantages comparatifs, où les avantages sont liés aux différences techniques. 2.3 La théorie de la dotation des facteurs C est la théorie de la proportionnalité des facteurs, ou la théorie de Heckscher - Ohlin, ou la théorie néoclassique des échanges. 89

20 La théorie est basée sur une série d hypothèses en relation avec la production, la consommation et les marchés. La fonction de production est la même pour une industrie donnée dans tous les pays. Il y a un rendement d échelle constant. Il y a substitution entre les facteurs dans la fonction de production. Il n y a pas de renversement des facteurs, ce qui signifie qu à tout prix relatif des facteurs, un bien est toujours plus intensif en travail que l autre. Il y a deux facteurs homogènes de production, le travail et le capital. Les fonctions de consommation sont de telle sorte que les courbes d indifférence sont homothétiques. Les fonctions de consommation sont les mêmes dans les deux pays. Les marchés des biens sont des marchés en concurrence parfaite. Sur le marché des facteurs, le marché du travail et le marché du capital, il y a également concurrence parfaite. Cela signifie l entière mobilité entre les industries du pays. Un ajustement instantané aux nouveaux prix relatifs sans coûts d ajustement. Les facteurs de production sont totalement immobiles entre les pays. Il n y a pas de coûts de transport. En se basant sur ces hypothèses, il est possible d obtenir quelques conclusions pertinentes à propos du commerce international. [schéma p.128] La structure des échanges Tout d abord, la structure des échanges est déterminée par la dotation des facteurs dans les différents pays. Le montant relatif de capital et de travail est le facteur crucial. On fait l hypothèse que le pays A est le pays avec un stock de capital relativement grand, en comparaison avec le pays B qui est le pays où le travail est abondant. Les proportions des facteurs déterminent les prix relatifs des facteurs. Dans le pays A le prix du capital est relativement bas, et dans le pays B le travail est relativement bon marché. Si le bien x est le produit relativement intensif en capital, alors le prix de x avant l échange est relativement bas. Par opposition, dans le pays B, le produit intensif en travail, y est relativement bon marché. De là, le pays où le capital est abondant se spécialise dans le produit intensif en capital, qui est exporté. Le pays doté en travail se spécialise dans la production du produit intensif en travail, qui est exporté Les prix Ensuite, après l échange, il y aura une modification de la distribution du revenu. Le facteur de production relativement rare dans chaque pays va perdre en termes absolus, et le facteur relativement abondant va gagner. 90

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