LE «CARTOGRAPHE» : INSTRUCTIONS «AU SOSIE». (première tentative-ébauche)

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Agathe Labelle
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1 LE «CARTOGRAPHE» : INSTRUCTIONS «AU SOSIE». (première tentative-ébauche)? Je reçois des personnes envoyées par un généraliste qui soupçonne une atteinte imputable au milieu de travail

2 J ouvre une «feuille d accompagnement» où j enregistre tout ce que je suis capable d extraire de sa tête. CAS 127AZ (médecin 14C), homme de 60 ans. DEMANDE DU MÉDECIN. Troubles respiratoires (dyspnée asthmatiforme, emphysème, déficit ventilatoire obstructif) chez un peintre-sableur. ENQUETE PROFESSIONNELLE. Parcours professionnel sommaire : : arrivée en France (provenance : Algérie) : peintre industriel dans les sites de Fos-Berre, divers employeurs. Enquête sur les postes de travail : C'est dans les espaces confinés qu'on est le plus exposé aux poussières (et comme je suis petit, c'est moi qu'on envoyait dans les espaces les plus difficiles d'accès). Les installations dont il faut décaper les parois intérieures sont les suivantes : - Les fours à serpentins, - Les échangeurs, - Les bacs, - Les ballons de gaz. Les travaux que j'ai effectué comme peintre industriel dans ces lieux sont : a) Le décapage des métaux par sablage. Je m'équipe d'une cagoule à adduction d'air (reliée à un compresseur : il nous envoie de l'air mais aussi des huiles minérales quand il est trop vieux ou mal réglé), et j'utilise une lance qui projette du sable à très haute pression sur les métaux à décaper. Au début (jusqu'en 1977 je crois), on utilisait de la "farine blanche", un sable très fin (de la silice). Puis il a été interdit, mais on a continué un certain temps pour des pièces spéciales devant être parfaitement décapées. Maintenant on utilise des sables noirs : un gros (le scorex?) et un fin (le corindon?). b) L'application de peintures sur métaux. On applique la peinture par pulvérisation soit au pistolet, soit à l'airless (pour les grandes surfaces). Dans les années 70, j'utilisais beaucoup la

3 Je demande à la personne de dessiner son poste de travail : 2mx2m A l 'intérieur du f our à serpentins (un espace confiné d'une surface de 2 m x 10 m et d'une hauteur de 12 mètres) équipé d'un é chafaudage intérieur. Ce Qu'il Fait Après démolition du briquetage par les fumistes, rentre dans le four avec deux autres sableurs, monte sur les échafaudages intérieurs et décape les parois métalliques par projection haute pression d'abrasifs au moyen d'une lance à sabler placée en appui sur l'épaule. Spécificité Locale Vétusté des compresseurs de l a cagoule à adduction d'air : pré sence d'huile dans l'air inspiré.

4 Je lui transmets un modèle de lecture : les 4 groupes de facteurs.

5 J en dérive des fiches de poste de travail «transmissibles» : 1) Fours à serpentins (espace confiné) / Décapage des parois intérieures par sablage. 2mx2m A l 'intérieur du f our à serpentins (un espace confiné d'une surface de 2 m x 10 m et d'une hauteur de 12 mètres) équipé d'un é chafaudage intérieur. Ce Qu'il Fait Après démolition du briquetage par les fumistes, rentre dans le four avec deux autres sableurs, monte sur les échafaudages intérieurs et décape les parois métalliques par projection haute pression d'abrasifs au moyen d'une lance à sabler placée en appui sur l'épaule. Spécificité Locale Vétusté des compresseurs de l a cagoule à adduction d'air : pré sence d'huile dans l'air inspiré. Risques PAR Risques DE 2) Fours à serpentins (espace confiné) / Peinture des parois, pulvérisation haute pression. Bruit +++ Poussières d'oxydes de fer +++ Poussières de matériaux réfractaires + Postures ++ Anxiété +++ SURDITÉ2mx2m BRONCHITE A l CHRONIQUE 'intérieur du f our à Sidérose serpentins (un espace confiné Troubles musculo-squelettiques d'une surface de 2 m x 10 m et d'une hauteur de 12 mètres) équipé d'un é chafaudage intérieur. Ce Qu'il Fait Après décapage des parois du four, prépare les peintures polyuréthane par addition de résines et durcisseurs, les applique par pulvérisation haute pression à l'airless placé en appui sur l'épaule, nettoie les outils aux solvants. Spécificité Locale Risques PAR Risques DE Bruit + Vapeurs de peintures polyuréthane ++ Vapeurs de résines isocyanates ++ Vapeurs de solvants ++ Postures ++ ALLERGOPATHIE Troubles musculo-squelettiques

6 Je transmets toute la feuille d accompagnement au médecin consultant, On utilise les «cinq critères» du cogniticien pour aider le généraliste à identifier les points qui restent à résoudre. 1) Est-ce une pathologie susceptible d avoir une origine professionnelle? 2) A quels risques PAR (nuisances) cette atteinte peutelle être imputée? 3) Ces risques PAR sont-ils présents dans les postes de travail du sujet? 4) D autres facteurs notables, d origine non professionnelle, peuvent-ils expliquer l atteinte? 5) D autres données, de type épidémiologique, confirment-elles le soupçon? J insère ces éléments dans une «maquette» de réponse au généraliste.

7 Si le médecin conclut que l atteinte a probablement une origine professionnelle

8 J annexe les postes de travail en cause à la déclaration : 2) Fours à serpentins (espace confiné) / Peinture des parois, pulvérisation haute pression. 2mx2m A l 'intérieur du f our à serpentins (un espace confiné d'une surface de 2 m x 10 m et d'une hauteur de 12 mètres) équipé d'un é chafaudage intérieur. Ce Qu'il Fait Après décapage des parois du four, prépare les peintures polyuréthane par addition de résines et durcisseurs, les applique par pulvérisation haute pression à l'airless placé en appui sur l'épaule, nettoie les outils aux solvants. Spécificité Locale Risques PAR Bruit + Vapeurs de peintures polyuréthane ++ Vapeurs de résines isocyanates ++ Vapeurs de solvants ++ Postures ++ Risques DE ALLERGOPATHIE Troubles musculo-squelettiques

9 J insère le cas dans le Panneau Communal des Risques : Où est le risque?

10 Je me relie à tous ceux qui ont des compétences techniques ou des fonctions sociales utiles à la résolution du cas : LE «CARRÉ DE L ASSAINISSEMENT» DU SIC. LES MÉDECINS LE POLE PÉRIPHÉRIQUE S.I.C. LES ORGANISMES LE GROUPE D EXPERTS

11 Je tente de rassembler tout ce qui sert à ceux qui peuvent transformer les informations en actions d assainissement. LISTE DES DI X-HU IT ÉLÉM ENTS. A) PRI S EN CHARG E PAR LE M ÉD ECI N. A1) DIAGN OSTIC (médecin). A2) RISQUE DE (trav aill eur, médecin, car tograph e). A3) PROFIL PATHO LOGIQU E (médecin). A4) TEXTE DE DÉCLARATION DE M ALAD IE PROFESSIO NNELLE ou TABLEAUX (médecin, trav ail leur ). A5) ÉLÉM ENTS EN FAVEU R DE L'ÉTIOL OGIE DUE AU MI LIEU DE TRAV AIL (médecin). A6) ÉTAT CLINIQUE ET FON CTIONNEL (médecin). B) PRI S EN CHARG E PAR LE PÔLE PÉRI PHÉRI QU E. B1) ID ENTI FICA TION DU POSTE DE TRAV AIL (tra vaill eur). B2) D ESSIN/E SQUI SSE DU POSTE DE TRAV AIL (tra vaill eur, secrétaire). B3) D EU X MÈT RES PAR DEUX MÈT RES (tra vaill eur, secrétaire, car tograph e). B4) CE QU 'IL FAIT (tra vaill eur, secrétaire, car tograph e). B5) RISQUE PAR (tra vaill eur, médecin, car tograph e). B6) NOMB RE D'EXPOSÉS (tra vaille ur, car tograph e). B7) NOMB RE D'ATTEINT S (tra vaill eur, car tograph e). C) PRI S EN CHARG E PAR LA COM MI SSION D'EXPERTS. C1) SPÉCIFIC ITÉ LOCALE (tra vaill eur, car tograph e, experts de techn ologie). C2) NI VEAU DE SURET É TECHNOLOGI QUE (experts, car tograph e, tra vaill eur). D ) PRI S EN CHARG E PAR LES ORGANISMES "DE POU VOIR". D1) RECONN AI SSANCE MP (tra nsmissi on de la Sécu, au ssi au médecin déclar ant) D2) M ISE EN MÉMO IRE des postes de trav ail à risque recon nus (arch iv es accessibles). D3) ASSAI NI SSEMENT des postes de tr avail à risque ar chivés (arch iv es accessibles). RESTES (feui lles d accompa gnemen t) : descripti on compl ète du cas par le tr availl eur, secrétair e, médecin, cartogr aph e etc.

12 Pour une carte régionale vivante capable de relier ce que savent les experts et la connaissance de la réalité concrète. Le SIC ne remplace pas les organismes spécialisés de l État. Il peut être utilisé comme organisation de base complémentaire, à répéter sur le reste du territoire, pour récupérer toutes les connaissances disponibles sur la réalité productive.

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