Les interventions psychosociales: classification, définition, méthodologie, apports et limites.
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- Thomas Martin Primeau
- il y a 7 ans
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1 Ligue ALZHEIMER Formation Référent démence Les interventions psychosociales: classification, définition, méthodologie, apports et limites. M. YLIEFF, prof honoraire ULg UNITE DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE DU VIEILLISSEMENT GROUPE DE RECHERCHE QUALIDEM
2 Développement de nombreuses méthodes d intervention ciblant les personnes démentes et leur prise en charge; Mise en exergue et promotion des effets positifs sur divers aspects du fonctionnement cognitif, de l humeur, du bien-être, de la qualité de vie, des troubles comportementaux, etc la démence est devenue un «marché commercial» (vente de de matériaux, de formation, d ouvrages, etc..); LA VALEUR D UNE METHODE NE RESIDE PAS DANS CE QU ELLE PROMET, MAIS DANS CE QU ELLE DONNE! NECESSITE D ETUDES SCIENTIFIQUES RIGOUREUSES.
3 Validation scientifique: nombreuses difficultés méthodologiques (sélection et nombre des sujets, format précis de l intervention, évaluation pré- et post-traitement des effets au moyen d épreuves standardisées, analyse des données recueillies, nombreux biais possibles,.); distinction entre validation scientifique et clinique Problématique de la généralisation «in vivo» des changements constatés «in vitro» et de leur maintien à moyen terme; nécessité d études longitudinales d efficience et de suivi (validation «écologique»). «Démence: quelles interventions non pharmacologiques? Centre fédéral d expertise des soins de santé (KCE), 2011, 118 p. uniquement validation scientifique (méta-analyse des publications dans des revues internationales avec comité de lecture).
4 A) TRAITEMENTS COGNITIFS 1. Reality Orientation (RO) - plusieurs techniques (class RO, 24h. RO, attitude RO); - peu d études robustes: résultats faibles ou nuls. 2. Stimulation, rééducation cognitive - différentes techniques (traitements individuels ou de groupe) - quelques études contrôlées: effets légers à modérés sur le fonctionnement cognitif, les AVQ, le comportement, l humeur ou le bien-être des aidants.
5 A) TRAITEMENTS COGNITIFS 3. Guidance, gestion des problèmes comportementaux - techniques centrées sur l aidant et le patient; - peu d études: pas d effet significatif mis en évidence. 4. Méthode Montessori - développée initialement chez l enfant (activités diverses) - aucune publication répertoriée.
6 B) TRAITEMENTS CENTRES SUR LES EMOTIONS 5. Thérapie de réminiscence - traitement de groupe portant sur l estime de soi et l évocation d événements vécus; - plusieurs d études robustes: résultats positifs sur la cognition, le comportement, les AVQ (intensité faible) mais données contradictoires 6. Validation Therapy - modèle théorique et méthodologique N. Feil, - quelques études contrôlées: aucune différence significative entre les groupes au niveau de l humeur et du comportement.
7 B) TRAITEMENTS CENTRES SUR LES EMOTIONS 7. Thérapie de l estime de soi - maintenir le sens de l identité personnelle, de la continuité et de la cohérence (combinaison de plusieurs techniques); - aucune étude contrôlée disponible 8. Technique spécifique individualisée - stimuler la participation du sujet à une activité particulière - aucune étude contrôlée disponible.
8 C) STIMULATIONS SENSORIELLES 9. Snoezelen - Séances de stimulations multisensorielles - Quelques études: peu d effets significatifs mis en évidence. 10. Massage et aromathérapie - séances individuelles ou de groupe - Quelques études robustes: résultats prometteurs pour l aromathérapie (agitation), pas de résultats concluant pour le massage.
9 C) STIMULATIONS SENSORIELLES 11. Thérapie de présence simulée - diffusion d enregistrements (audio/vidéo) de scènes de la vie familiale des proches du patient. - Quelques études robustes: données contradictoires. 12. Acupuncture - aucune donnée probante sur les effets positifs de cette technique.
10 C) STIMULATIONS SENSORIELLES 13. Musicothérapie - stimulation par la musique des émotions et des interactions sociales; - nombreuses publications mais peu robustes: résultats contradictoires et insuffisants pour tirer des conclusions scientifiquement fondées. 14. Luminothérapie - exposition à une lumière intense pendant un temps déterminé; -quelques études robustes: pas d effet démontré sur la cognition, le sommeil, les troubles comportementaux.
11 D) Activités quotidiennes 15. Thérapie récréative (ludothérapie) - participation à différente activités ludiques pendant un temps déterminé; - Quelques études: pas d effet significatif mis en évidence. 16. Réhabilitation AVQ (alimentation, toilette, habillage) - traitements individualisés; - quelques études : résultats contradictoires.
12 E) Activité physique 17. Thérapie d exercice - Participation à des programmes d activités physique (gymnastique, aérobic,. ) - nombreuses études : certaines montrent des résultats positifs sur le fonctionnement physique, les AVQ, le bien-être et l humeur. D autres études ne constatent aucun effet.
13 F) Communication/interaction/relation 18. Thérapie interpersonnelle - Traitement psychothérapeutique (cfr dépression) - aucune étude sérieuse publiée. 19. Interventions sur la communication - stimulation de la communication (promenade, conversation, animal de compagnie, ); - données insuffisantes pour évaluer l efficacité clinique.
14 G) Modification de l environnement 20. Adaptation de l environnement - issue du concept d environnement prothétique. - études contrôlées peu nombreuses, dans des contextes différents avec des adaptations diversifiées. Des études plus ciblées sont indispensables. 21. Unités de soins spécialisée ( cfr cantous,.. ) - distinctes géographiquement, environnement sécurisé, nombre limité de sujets déments, équipe soignante motivée et formée. - études complémentaires indispensables pour évaluer leur efficacité clinique. 22. Milieu Therapy - centration sur l adaptation, les capacités résiduelles, les interactions, les compétences sociales des sujets déments. - Pas d étude spécifique évaluant les effets cliniques.
15 RECOMMANDATIONS Données scientifiques suffisantes pour recommander les catégories de traitements suivantes : Support et formation des aidants informels comprenant des interventions multiples à domicile (effet positif sur l institutionnalisation) Formation du personnel soignant en institution, Programmes d activité physique à domicile ou en institution, Thérapie de stimulation/entraînement cognitif. Ces interventions sont plus efficaces si : adaptées au patient et à son entourage, appliquées par un personnel spécifiquement formé, poursuivies dans la durée avec des séances régulières. Pour les autres interventions, les données actuelles ne permettent pas de formuler de recommandations.
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