Les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique

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1 Les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique LIMAIR 15, place Jourdan LIMOGES CEDEX Tél Télécopie

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3 Table des matières 1 Introduction Approche épidémiologique de l évaluation de l impact sanitaire de la pollution atmosphérique Etude PSAS-9 portant sur 9 villes françaises Présentation du programme PSAS Résultats de la phase I Résultats de la phase II Etude APHEIS portant sur 26 villes européennes Présentation du programme APHEIS Résultats de la phase I Résultats de la phase II Résultats de la phase III Conclusion Approche expérimentale Le système respiratoire Etude des polluants atmosphériques Les polluants réglementés Dioxyde de soufre Oxydes d azote Ozone Particules en suspension Monoxyde de carbone Hydrocarbures aromatiques monocycliques Plomb Les polluants en cours de réglementation et les polluants émergeants Métaux lourds Cadmium Mercure Arsenic Nickel Autres métaux Hydrocarbures aromatiques polycycliques Pesticides Dioxines-furanes Autres Rôle de la pollution atmosphérique comme co-facteur dans certaines maladies Maladies du système respiratoire L asthme La rhinite allergique LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 3

4 La toux Les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) Maladies du système cardio-vasculaire et du compartiment sanguin Cancer Conclusion...67 Glossaire Annexe 1 : Code de l Environnement Annexe 2 : Exposition en milieu professionnel Annexe 3 : Classification du CIRC Bibliographie LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 4

5 Sommaire des Tableaux Tableau 1 : Indicateurs de pollution dans les 9 zones d'études Tableau 2 : Réglementation française pour le dioxyde de soufre (décret n du 15 février 2002) Tableau 3 : Réglementation française pour le dioxyde d'azote (décret n du 15 février 2002) Tableau 4 : Réglementation française pour l'ozone (décret n du 15 février 2002 et décret n du 12 novembre 2003) Tableau 5 : Réglementation française pour les particules en suspension (décret n du 15 février 2002) Tableau 6 : Classification du CIRC Tableau 7 : Classification de l'union Européenne LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 5

6 Sommaire des Figures Figure 1 : Excès de risque de mortalité pour une augmentation des niveaux de SO Figure 2 : Excès de risque de mortalité pour une augmentation des niveaux de NO Figure 3 : Excès de risque de mortalité pour une augmentation des niveaux de O Figure 4 : Excès de risque de mortalité sur 0-1 jours et 0-5 jours pour une augmentation des niveaux de SO Figure 5 : Excès de risque de mortalité sur 0-1 jours et 0-5 jours pour une augmentation des niveaux de NO Figure 6 : Excès de risque de mortalité sur 0-1 jours et 0-5 jours pour une augmentation des niveaux de O Figure 7 : Evaluation de l'impact sanitaire sur différents indicateurs de mortalité Figure 8 : Evaluation de l'impact sanitaire sur l'indicateur d'admissions hospitalières Figure 9 : Niveaux moyens annuels de PM Figure 10 : Nombre de jours par an au cours desquels la moyenne journalière de PM 10 a dépassé les limites de 20 et 50 µg/m 3 (valeurs limites pour 2005 et 2010) Figure 11 : Gains sanitaires potentiels de réduction de la moyenne journalière de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à court terme des PM Figure 12 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne annuelle de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à long terme des PM Figure 13 : Niveaux moyens annuels de PM Figure 14 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne journalière de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à court terme 0-1 jours des PM Figure 15 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne journalière de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à court terme 0-40 jours des PM Figure 16 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne annuelle de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à long terme des PM Figure 17 : Niveaux moyens annuels de PM 2, Figure 18 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne annuelle de PM 2,5. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à long terme des PM 2, Figure 19 : Gain d'espérance de vie à 30 ans si le taux annuel de PM 2,5 n'excède pas 15 µg/m Figure 20 : L'appareil respiratoire humain Figure 21 : La circulation sanguine cardiaque LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 6

7 Liste des abréviations utilisées ADN : Acide désoxyribonucléique APHEIS : Air Pollution and Health : a European Information System As 2 O 3 : Trioxyde d arsenic AVC : Accident vasculaire cérébral BaP : Benzo[a]pyrène CIM10 : Classification internationale des maladies. 10 ème édition. CO : Monoxyde de carbone CO 2 : Dioxyde de carbone EIS : Evaluation d impact sanitaire HAP : Hydrocarbures aromatiques polycycliques IARC-CIRC : International Agency for Research on Cancer Centre International de Recherche sur le Cancer. IC95% : Intervalle de confiance à 95% IgE, IgA, IgM : Immunoglobuline de type E, A ou M INERIS : Institut National de l Environnement Industriel et des Risques INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité InVS : Institut national de Veille Sanitaire NO : Monoxyde d azote NO 2 : Dioxyde d azote NO x : Oxydes d azote O 2 : Oxygène O 3 : Ozone OMS : Organisation Mondiale pour la Santé PM 13, PM 10, PM 2,5 : Particules de diamètre aérodynamique inférieur à 13 µm, 10 µm ou 2,5 µm PRQA : Plan Régional pour la Qualité de l Air PSAS-9 : Programme de Surveillance Air et Santé 9 villes PTS : Particules Totales en Suspension SO 2 : Dioxyde de soufre UIOM : Usine d Incinération des Ordures Ménagères LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 7

8 Résumé L impact sanitaire de la pollution atmosphérique est étudié depuis de nombreuses années et les connaissances ne cessent de s améliorer : les résultats tendent à montrer que la mauvaise qualité de l air constitue un véritable problème de santé publique. Le développement de réseau de surveillance de la qualité de l air, tel que LIMAIR en Limousin, a permis de fournir aux épidémiologistes les données nécessaires à l élaboration d études cherchant à relier les indicateurs de pollution et les indicateurs sanitaires (mortalité, admissions hospitalières, ). Le présent document rapporte deux études épidémiologiques réalisées ces dernières années : le programme PSAS-9 en France et le programme APHEIS en Europe. Ces deux études montrent qu un gain sanitaire est observable dans les différents scénarii de réduction des niveaux de pollution. Pour confirmer ces résultats, les différents effets sur les systèmes biologiques des polluants réglementés ou en cours de réglementation sont étudiés expérimentalement chez l homme et l animal. Enfin, les principales pathologies (respiratoires, cardiaques et cancer) sont présentées d un point de vue clinique et épidémiologique. Mots-clé : pollution air santé épidémiologie impact sanitaire. Abstract Different studies sought to quantify the effects of air pollution on health for many years, and now scientists have a good knowledge of it : all of these results tend to show that the bad quality of air is considered as a public health problem. The expansion of the monitoring system of the air quality, such as LIMAIR in Limousin, provides to the epidemiologists all the data they need to evaluate the relationship between changes in level of air pollution and health indicators (mortality, hospital admissions, ). In this report, two epidemiological project carried out the last years are presented : firstly the PSAS-9 program in France and secondly the APHEIS program in Europe. They show health benefits for the different scenarios of reduction in air pollution levels. In order to confirm the results, scientists research the effects of the reglemented or non-reglemented pollutants on organs or tissues by carrying out experiments in human or in animal. Finally, principal pathologies (respiratory, cardio-vascular and cancer) linked with air pollution are explicated with clinical mechanisms and epidemiological studies. Key-words : pollution air health epidemiology health impact. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 8

9 LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 9

10 1 Introduction La pollution atmosphérique est une notion récente, apparue avec le développement industriel. L utilisation de charbon ou de dérivés pétroliers dans ce nouveau tissu industriel a constitué les prémices de cette pollution principalement riche en dérivés soufrés. Suivant le développement des nouvelles technologies, les polluants émis dans l atmosphère ont eux aussi été modifiés. Ainsi, le charbon est de moins en moins utilisé en France, remplacé en partie, pour ce qui est de la production électrique, par une industrie moins polluante pour l air : l énergie nucléaire. Le chauffage des maisons individuelles au gaz ou à l électricité a également contribué à la baisse des polluants dans l atmosphère. La pollution industrielle au dioxyde de soufre a certainement diminué, mais celle liée au transport routier s est développée à partir des années 1980 et de nouveaux polluants : dérivés nitrés, particules en suspension, benzène, ont été pris en compte. Cette évolution des technologies, entraînant une modification des polluants de l air, a été parfois incitée et/ou rendue obligatoire par les pouvoirs publics. Ceux-ci ont pris conscience grâce aux différentes études menées sur le sujet que la pollution atmosphérique a joué, et joue encore, un rôle sanitaire important. En effet, non seulement des mesures de limitation de rejets de polluants par les industries ont été mises en place, mais aussi des contraintes imposées aux constructeurs automobiles pour que ceux-ci réduisent significativement les émissions des véhicules. Ainsi avons nous vu apparaître dernièrement des moteurs «propres», avec une consommation qui tend à être de plus en plus faible. La présence de pots catalytiques et de filtres à particules sur les voitures est la conséquence de réglementations européennes de plus en plus strictes visant à réduire les émissions. Les différentes sources de pollution atmosphérique sont [1] : - le chauffage urbain : les combustibles utilisés vont générer différents polluants tels que le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, des particules en suspension, le dioxyde d azote, pour les plus importants. - les activités industrielles : les industries sont des sources de pollution à la fois par les rejets dus à la combustion, mais aussi par des émissions de chlore, métaux lourds, composés organiques volatiles, particules en suspension, qui sont caractéristiques de l activité de l industrie. - la circulation automobile : les moteurs vont rejeter des oxydes d azote, des oxydes de carbone, du dioxyde de soufre, des particules fines, des hydrocarbures, Le secteur des transports est très important dans la mesure où il intervient pour une part importante dans les émissions de polluants réglementés. - les activités agricoles sont elles aussi à l origine de pollution, notamment par l utilisation de plus en plus importante de pesticides et d herbicides dont les effets sanitaires sont encore mal connus. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 10

11 La pollution atmosphérique a été définie une première fois au niveau législatif par l article 2 de la loi du 30 décembre 1996 sur l air et l utilisation rationnelle de l énergie : «constitue une pollution atmosphérique au sens de la présente loi l introduction par l homme, directement ou indirectement, dans l atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives». Aujourd hui, les dispositions législatives concernant l air et l atmosphère sont décrites dans le livre II du Code de l Environnement, l article 2 de la loi précédente devenant l article L de ce Code. Les effets des polluants sur la santé font donc partie du cadre réglementaire de la loi sur l air, et le PRQA doit évaluer «les effets de la qualité de l air sur la santé, sur les conditions de vie, sur les milieux naturels et agricoles et sur le patrimoine». La loi sur l air et la mise en place des PRQA ont également permis le développement des outils de mesure des polluants atmosphériques dans les régions. Ces mesures sont effectuées par des associations agréées de surveillance de la qualité de l air (AASQA). Ces mesures se font sur les polluants réglementés 1 (NO x, SO 2, O 3, PM 10, CO, Pb, benzène) ainsi que sur d autres polluants nouvellement réglementés 2 : métaux lourds autre que le Pb (As, Hg, Cd, Ni), hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP (benzo[a]pyrène), ou moins connus et qui feront sûrement l objet de réglementations dans les années à venir PM 2,5, pesticides, Le rôle joué par la pollution atmosphérique comme co-facteur de risque d apparition de maladies, notamment respiratoires, a été évoqué et doit être confirmé. Toutes les mesures réalisées dans le cadre de la surveillance de la qualité de l air ont été utilisées pour la mise en oeuvre d études épidémiologiques cherchant à étudier l impact sanitaire des polluants. Le choix a été fait ici de traiter dans un premier temps deux études épidémiologiques : le programme de surveillance Air et Santé sur neuf villes françaises (PSAS-9) et l étude APHEIS sur 26 villes européennes. Ces deux programmes réalisés sur une échelle géographique et démographique importante ainsi que sur un temps assez long permettent de donner une idée assez précise de l impact de la pollution atmosphérique. Par ailleurs, de nombreux travaux expérimentaux ont également été réalisés pour étudier l effet d un polluant sur un organisme vivant, in vitro ou in vivo. Les mécanismes d action des principaux polluants réglementés sont pratiquement mis en évidence mais les autres polluants sont toujours à l état d études. Très peu de travaux biologiques existent sur un effet global de la pollution, ce qui rend délicat l interprétation et la comparaison des résultats concernant un polluant particulier et l extrapolation à la pollution générale. 1 : [Décret du 15 février 2002 transposant les directives européennes n 1999/30/CE du 22 avril 1999, n 2000/69/CE du 16 novembre 2000 et n 2002/3/CE du 12 février 2002] 2 : [Directive européenne n 2002/3/CE du 26 mars 2004 concernant les métaux lourds et les HAP] LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 11

12 2 Approche épidémiologique de l évaluation de l impact sanitaire de la pollution atmosphérique 2.1 Etude PSAS-9 portant sur 9 villes françaises Présentation du programme PSAS-9 Ce programme coordonné par l Institut national de Veille Sanitaire (InVS) s inscrit dans le cadre de la loi sur l air et l utilisation rationnelle de l énergie qui stipule dans son article 3 que «l Etat assure la surveillance de la qualité de l air et de ses effets sur la santé». Il a été implanté dans 9 villes françaises en 1997 (Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg, Toulouse). Son objectif est de quantifier les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique urbaine et de surveiller leur évolution au cours du temps, ainsi que de permettre la réalisation d évaluations d impact sanitaire (EIS) de la pollution atmosphérique tant à l échelle locale et régionale que nationale. Les résultats obtenus permettent aux différents partenaires d affiner et de préciser les décisions prises pour surveiller et améliorer la qualité de l air. Les données sur la pollution atmosphérique sont fournies par les associations agréées de surveillance de la qualité de l air (AASQA), tandis que les données sanitaires sont collectées par l Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) pour ce qui est de la mortalité, et par les Départements d Information Médicale (DIM) des hôpitaux concernés pour les admissions hospitalières. Les polluants étudiés sont le dioxyde de soufre (SO 2 ), les particules en suspension (fumées noires, PM 13, PM 10 ), le dioxyde d azote (NO 2 ) et l ozone (O 3 ), qui représentent les quatre principaux indicateurs de la pollution de l air et qui permettent le calcul de l indice ATMO de la qualité de l air. Les mesures doivent être issues de stations de prélèvement représentatives de l exposition ambiante : les stations en zone industrielle ou en zone de fort trafic sont donc exclues de l étude au profit des stations dites de fond (urbaines et périurbaines). Trois indicateurs sanitaires de mortalité ont été retenus après analyse statistique (nombre moyen suffisant d événements journaliers ) : - mortalité totale non accidentelle - mortalité par maladies de l appareil circulatoire - mortalité par maladies de l appareil respiratoire Enfin, seules les admissions hospitalières en rapport avec des affections d origine cardio-vasculaire et respiratoire ont été étudiées. L étude des relations à court terme entre des indicateurs de pollution atmosphérique et des indicateurs de santé fait appel habituellement aux méthodes de modélisation de séries LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 12

13 chronologiques. Les indicateurs de santé, tout comme les indicateurs de pollution atmosphérique, connaissent des variations temporelles dues à de multiples facteurs. Pour identifier et estimer de manière non biaisée la relation existant à court terme entre les indicateurs, il est indispensable de tenir compte à la fois des phénomènes temporels (la mortalité est plus importante l hiver que l été) et des phénomènes d autocorrélation (le nombre d hospitalisation un jour donné dépend de celui de la veille et des jours précédents). D autres facteurs interviennent à court terme comme facteurs de confusion, notamment la température et l humidité relative, les épidémies de grippe ou les pollens. En effet, leurs variations temporelles sont reliées à la fois à celles des polluants et à celles des données sanitaires. Les données obtenues et les relations exposition / risques utilisées sont extrapolables aux autres villes : dans le cadre de la mise en place du Plan Régional pour la Qualité de l Air (PRQA) dans la région Limousin, il a été estimé l impact sanitaire de la pollution atmosphérique dans la ville de Limoges. En effet, bien que la démographie soit plus faible à Limoges que dans les 9 autres villes, les indicateurs de mortalité sont équivalents une fois ramenés pour habitants. La méthode appliquée dans cette étude a été développée par l InVS [2] et permet de donner un ordre de grandeur de l impact sanitaire de la pollution atmosphérique dans une zone donnée pendant une période donnée. Elle repose sur la démarche d évaluation de risque qui comporte 4 étapes : - l identification des dangers, - la détermination de la relation dose-réponse, - l estimation de l exposition de la population, - la caractérisation du risque. Le programme Air & Santé est mené sur plusieurs années et les résultats obtenus sont répartis en deux phases Résultats de la phase I La première phase, dont le rapport publié en mars 1999 est disponible sur le site a permis de montrer l existence d une relation entre les variations journalières de pollution atmosphérique et la mortalité quotidienne totale, cardio-vasculaire et respiratoire : cette association est de type linéaire, sans seuil, et est homogène dans les zones d études. Ainsi, quelque soit le polluant considéré et la zone d étude, pour une augmentation de 50 µg/m 3 de l indicateur de pollution l excès de risque de décès anticipés est de l ordre de 3%. Le risque de mortalité associé à l indicateur PM 13 n a pas pu être estimé en raison de l insuffisance de données récoltées pour ce type de particules. L étude des fumées noires (FN) n est pas rapportée ici car cet indicateur est de moins en moins utilisé et tend à être remplacé par les indicateurs PM 10 et PM 2,5. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 13

14 Tableau 1 : Indicateurs de pollution dans les 9 zones d'études Zones SO 2 (moy-24 h) NO 2 (moy-24 h) O 3 (moy-8 h) P25 P50 P75 P25 P50 P75 P25 P50 P75 Bordeaux 5,8 9,2 13, Le Havre 11,2 17,8 35,6 25,9 35,2 46,0 27,9 43,4 61,1 Lille 11,8 18,9 29, Lyon 14,5 20,9 30,8 32,9 39,9 49,8 25,3 52,0 89,0 Marseille 11,0 16,0 22, Paris 10,0 14,0 22,0 45,0 54,0 65,0 12,0 26,0 44,0 Rouen 17,6 25,6 36,4 25,3 32,9 42,2 38,7 57,9 77,1 Strasbourg 15,0 21,0 31,0 41,0 51,0 63,0 17,0 37,0 72,0 Toulouse ,0 28,0 37,0 46,0 68,0 91,0 Les concentrations des polluants sont exprimés en µg/m 3. P25 : percentile 25 correspond à la valeur représentant 25% des concentrations rangées par ordre croissant. Il correspond à la valeur la plus forte des 91 jours pour lesquels le paramètre de la qualité de l air est le meilleur. P75 : percentile 75 correspond à la valeur représentant 75% des concentrations rangées par ordre croissant. Il correspond à la valeur la plus faible des 91 jours pour lesquels le paramètre de la qualité de l air est le moins bon. Figure 1 : Excès de risque de mortalité pour une augmentation des niveaux de SO 2 Excès de risque (%) Concentration (µg/m 3 ) Mortalité totale Mortalité cardio-vasculaire Mortalité respiratoire Pour une augmentation de 50 µg/m 3 des niveaux de SO 2, l excès de risque de décès anticipés est de l ordre de 3% pour la mortalité totale et de 5% pour la mortalité cardiovasculaire et la mortalité respiratoire. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 14

15 Figure 2 : Excès de risque de mortalité pour une augmentation des niveaux de NO 2 Excès de risque (%) Concentration (µg/m 3 ) Mortalité totale Mortalité cardio-vasculaire Mortalité respiratoire Pour une augmentation de 50 µg/m 3 des niveaux de NO 2, l excès de risques de décès anticipés est de l ordre de 4% pour les trois indicateurs de mortalité. Figure 3 : Excès de risque de mortalité pour une augmentation des niveaux de O 3 10 Excès de risque (%) Concentration (µg/m 3 ) Mortalité totale Mortalité cardio-vasculaire Mortalité respiratoire Pour une augmentation de 50 µg/m 3 des niveaux d O 3, l excès de risque de décès anticipés varie de 2 à 3%. L excès de risque pour la mortalité respiratoire est plus faible, de l ordre de 1%. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 15

16 Le nombre de décès anticipés attribuable à chaque indicateur de pollution a été calculé sous l hypothèse d une réduction des niveaux d exposition correspondant au passage de la valeur du P75 à celle du P25, c est-à-dire si, durant une année, tous les jours pour lesquels le niveau de pollution était supérieur ou égal au niveau correspondant au P75 avaient eu un niveau correspondant au P25. Le nombre de décès anticipés attribuable à la pollution atmosphérique dans les 9 zones est de 265 pour la mortalité totale, dont 107 décès pour causes cardio-vasculaires et 23 décès pour causes respiratoires Résultats de la phase II La seconde phase du programme, menée entre juin 1999 et juin 2001, a permis d analyser les relations entre pollution atmosphérique et morbidité hospitalière, et d affiner les résultats de la phase I concernant les relations entre pollution atmosphérique et mortalité sur une durée plus longue. Les données récoltées sont généralement plus nombreuses et plus représentatives, ce qui augmente la force statistique de l étude et la pertinence des résultats. Les indicateurs utilisés sont les mêmes que ceux de la phase I, sauf pour les admissions hospitalières où il est distingué les admissions pour pathologies cardio-vasculaires chez des patients âgés de 15 à 64 ans et ceux de plus de 65 ans, et les admissions pour pathologies respiratoires des patients âgés de 15 à 64 ans et de 65 ans et plus. Figure 4 : Excès de risque de mortalité sur 0-1 jours et 0-5 jours pour une augmentation des niveaux de SO 2 Excès de risque (%) Concentration (µg/m 3 ) Mortalité totale 0-1 j Mortalité cardio-vasculaire 0-1 j Mortalité respiratoire 0-1 j Mortalité totale 0-5 j Mortalité cardio-vasculaire 0-5 j Mortalité respiratoire 0-5 j LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 16

17 Une augmentation de 50 µg/m 3 des niveaux de SO 2 entraîne un excès de risque de mortalité de l ordre de 4 à 5% lors d une exposition 0-1 jours, contre une augmentation de l ordre de 7 à 8% lors d une exposition 0-5 jours. L excès de risque est beaucoup plus élevé pour la mortalité respiratoire mais il n est pas statistiquement significatif. Figure 5 : Excès de risque de mortalité sur 0-1 jours et 0-5 jours pour une augmentation des niveaux de NO 2 Excès de risque (%) Concentration (µg/m 3 ) Mortalité totale 0-1 j Mortalité cardio-vasculaire 0-1 j Mortalité respiratoire 0-1 j Mortalité totale 0-5 j Mortalité cardio-vasculaire 0-5 j Mortalité respiratoire 0-5 j Les excès de risque sont compris entre 5 et 7% lors d une élévation des niveaux de NO 2 de 50 µg/m 3, et les excès de risque sont plus importants lors d une exposition sur 0-5 jours. L excès de risque pour la mortalité respiratoire atteint plus de 15% lors d une augmentation de 50 µg/m 3 et cumulée sur 0-5 jours. Tous les excès de risque sont statistiquement significatifs. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 17

18 Figure 6 : Excès de risque de mortalité sur 0-1 jours et 0-5 jours pour une augmentation des niveaux de O 3 Excès de risque (%) Concentration (µg/m 3 ) Mortalité totale 0-1 j Mortalité cardio-vasculaire 0-1 j Mortalité respiratoire 0-1 j Pour l ozone, le calcul n a pas été fait sur une exposition cumulée 0-5 jours car pour cette indicateur il existe un effet saisonnier très important qui entraîne des différences de mesure entre l été et l hiver. Lors d une exposition 0-1 jours, l excès de risque observé si les niveaux d O 3 augmentent de 50 µg/m 3 sont compris entre 3 et 6%. Dans la plupart des cas les risques sont statistiquement significatifs, notamment pour les indicateurs de mortalité. En général, les excès de risque sont plus élevés quand ils ont été établis à partir d une exposition cumulée sur 6 jours, et plus élevés pour les affections respiratoires que pour les affections cardio-vasculaires. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 18

19 Pour déterminer l évaluation de l impact sanitaire (EIS), le taux de décès anticipés attribuable à la pollution atmosphérique est calculé pour la mortalité totale, cardio-vasculaire et respiratoire sous l hypothèse d une réduction des niveaux de pollution à 10 µg/m 3, et également d une réduction des niveaux moyens de pollution de 50 et de 10%. Le taux d admissions hospitalières pour causes respiratoires chez les moins de 15 ans attribuable à la pollution atmosphérique a également été évalué. Figure 7 : Evaluation de l'impact sanitaire sur différents indicateurs de mortalité Nombre annuel de décès evitables µg/m3 50% 10% 42 Mortalité totale Mortalité cardio-vasculaire Mortalité respiratoire Nombre annuel de décès qui auraient pu être évités si les indicateurs de pollution avaient été ramenés à 10 µg/m 3 sur l ensemble des 9 villes : - mortalité totale : 2786 (IC 95% : ) - mortalité cardio-vasculaire : 1097 (IC 95% : ) - mortalité respiratoire : 316 (IC 95% : ) Nombre annuel de décès qui auraient pu être évités si les indicateurs de pollution avaient été réduits de 50% dans chacune des villes : - mortalité totale : 1834 (IC 95% : ) - mortalité cardio-vasculaire : 705 (IC 95% : ) - mortalité respiratoire : 209 (IC 95% : ) Nombre annuel de décès qui auraient pu être évités si les indicateurs de pollution avaient été réduits de 10% dans chacune des villes : - mortalité totale : 367 (IC 95% : ) - mortalité cardio-vasculaire : 141 (IC 95% : ) - mortalité respiratoire : 42 (IC 95% : 16 68) LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 19

20 Figure 8 : Evaluation de l'impact sanitaire sur l'indicateur d'admissions hospitalières Nombre annuel d'admissions hospitalières évitable µg/m3 50% 10% Nombre annuel d admissions hospitalières qui auraient pu être évités si les indicateurs de pollution avaient été ramenés à 10 µg/m 3 sur l ensemble des 9 villes (hors Bordeaux) : 748 (IC 95% : ). Nombre annuel d admissions hospitalières qui auraient pu être évités si les indicateurs de pollution avaient été réduits de 50% dans chacune des 9 villes (hors Bordeaux) : 531 (IC 95% : ). Nombre annuel d admissions hospitalières qui auraient pu être évités si les indicateurs de pollution avaient été réduits de 10% dans chacune des 9 villes (hors Bordeaux) : 106 (IC 95% : ). Au final, il apparaît que les risques relatifs observés pour la mortalité sont généralement plus robustes que lors de la phase I : ils sont du même ordre de grandeur, voire légèrement supérieurs pour les indicateurs O 3 et NO 2, et les intervalles de confiance à 95% sont aussi plus étroits. Cela peut s expliquer en partie par des séries de données plus longues, en général d une ou deux années. D autre part, les villes ont développé leur capacité de mesures, ce qui permet de disposer de données supplémentaires pour chaque indicateur. En ce qui concerne les admissions hospitalières, les risques relatifs sont moins forts que pour la mortalité, que ce soit pour les retards 0 1 jours ou pour les retards 0-5 jours. Les résultats sont variables, selon l indicateur d exposition et l indicateur d admissions hospitalières, et rarement significatifs. Leurs intervalles de confiance sont larges. Ces résultats sont donc à considérer avec précaution pour l interprétation. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 20

21 Les deux phases du programme ont donc permis d établir des relations exposition/risque pour différents indicateurs sanitaires et de pollution. Ces outils épidémiologiques seront utilisés dans un but décisionnel dans le suivi de la qualité de l air et de ses effets sur la santé (choix des valeurs seuils pour les niveaux d information et d alerte par exemple). Ces études devront être affinées et précisées en ce qui concerne les admissions hospitalières. De nouvelles relations exposition/risque peuvent également être étudiées pour de nouveaux indicateurs sanitaires (consommation médicamenteuse) et de nouveaux indicateurs de pollution (PM 2,5, benzène, ) 2.2 Etude APHEIS portant sur 26 villes européennes Présentation du programme APHEIS La pollution atmosphérique n est pas uniquement un problème local ou régional : la pollution à l ozone par exemple est représentative d une pollution à grande échelle. La mise en place d un réseau européen permet d avoir non seulement une vision d ensemble de l état de la pollution atmosphérique mais aussi de réagir en commun face aux problèmes sanitaires qui font de la pollution un problème de santé publique en Europe et dans le monde. Le programme APHEIS (Air Pollution and Health : a European Information System) a été créé en 1999 dans cette optique, afin de fournir aux professionnels de l environnement et de la santé, ainsi qu aux décideurs, les éléments nécessaires pour les aider dans leurs démarches. Le programme se base sur un réseau de 26 villes européennes (dont les 9 villes du PSAS-9) : Athènes, Barcelone, Bilbao, Bordeaux, Bucarest, Budapest, Celje, Cracovie, Dublin, Göteborg, Le Havre, Lille, Ljubljana, Londres, Lyon, Madrid, Marseille, Paris, Rome, Rouen, Séville, Stockholm, Strasbourg, Tel Aviv, Toulouse et Valence Résultats de la phase I Au cours de sa première année d existence, les meilleurs indicateurs à utiliser pour la surveillance épidémiologique et les évaluations de l impact sanitaire en Europe ont été déterminés. Le but était également de mettre en place des méthodes de recueil et d analyses communes entre les différentes stations. Par ailleurs, le second objectif atteint était d identifier les organismes capables d exploiter les données épidémiologiques de surveillance. Une enquête de faisabilité a montré qu en termes institutionnels et opérationnels, la plupart des centres APHEIS pouvait créer une organisation capable d élaborer et d utiliser des rapports réguliers sur les retombées de la pollution atmosphérique. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 21

22 2.2.3 Résultats de la phase II La deuxième phase du programme a permis de proposer des scénarii différents pour estimer les effets aigus d une exposition à court terme des particules sur la mortalité anticipée, ainsi que sur les effets chroniques d une exposition à long terme. Les figures 9 et 10 donnent une indication des niveaux de particules dans les villes mesurant les PM 10. Selon la Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999 relative aux valeurs limites pour les concentrations ambiantes du dioxyde de soufre (SO 2 ), du dioxyde d azote (NO 2 ), des oxydes d azote, des particules et du plomb, la valeur limite de 50 µg/m 3 des PM 10 sur une durée de 24 heures ne doit pas être dépassée plus de 35 jours par an au 1 er janvier 2005 et pas plus de sept jours par an au 1 er janvier 2010 dans les Etats membres. De même, la moyenne annuelle des PM 10 ne doit pas dépasser 40 µg/m 3 au 1 er janvier 2005 et 20 µg/m 3 au 1 er janvier Dans les graphiques suivants, le nombre de décès pour habitants attribuable aux effets à court terme et à long terme sont présentés pour la réduction des concentrations du scénario correspondant. Le gain sanitaire potentiel doit donc être mis en parallèle avec le nombre de décès pris dans des conditions de pollution atmosphérique initiales (en l absence de simulation de limitation des concentrations en polluants) afin de mieux appréhender l importance du gain observé. Les indicateurs sanitaires des villes étudiées sont disponibles dans le rapport de la phase II du programme APHEIS téléchargeable sur le site Figure 9 : Niveaux moyens annuels de PM Concentration (µg/m 3 ) Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse Seuil réglementaire 2005 Seuil réglementaire 2010 LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 22

23 Les niveaux les plus élevés sont observés à Bucarest mais les mesures de cette ville n étaient réalisées que quatre jours de la semaine, ce qui peut expliquer les valeurs élevées observées. Au total, cinq villes ont des niveaux de PM 10 supérieurs à la valeur limite de 40 µg/m 3 fixée par l Union Européenne pour La plupart des villes a des niveaux compris entre 20 et 40 µg/m 3. Göteborg, Lille, Stockholm et Toulouse ont des niveaux inférieurs à 20 µg/m 3 et sont donc, toutes choses étant égales par ailleurs, en conformité pour La figure suivante représente le nombre de jours par an au cours desquels la moyenne journalière de PM 10 a dépassé les limites de 20 et 50 µg/m 3 (valeurs limites pour 2005 et 2010). Figure 10 : Nombre de jours par an au cours desquels la moyenne journalière de PM 10 a dépassé les limites de 20 et 50 µg/m 3 (valeurs limites pour 2005 et 2010) Nombre de jours Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Séville Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse PM10 > 20 µg/m3 PM10 > 50 µg/m3 Les niveaux relevés à Bucarest doivent être observés avec précaution car les mesures ne se font que sur quatre jours par semaine. Sur un an, le niveau journalier de PM 10 a dépassé 20 µg/m 3 pendant 300 jours ou plus dans 6 villes. 5 villes dépassent ce seuil moins de 150 jours par an. 8 villes dépassent le seuil de 50 µg/m 3 pendant plus de 50 jours par an. Dans les autres villes, ce seuil n a été dépassé que quelques jours, et elles sont donc en conformité avec les valeurs limites journalières de PM 10 fixées pour 2005 et qui ne doivent pas être dépassées plus de 35 fois par an. L étude des niveaux de pollution permet de mieux comprendre les évaluations d impact sanitaire dans la mesure où les scénarii choisis sont conçus en fonction des valeurs seuils. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 23

24 Pour les effets à court terme, les scénarii sont les suivants : - réduction des niveaux de PM 10 à 50 µg/m 3 sur 24 heures (valeur limite pour 2005 et 2010), pour l ensemble des jours dépassant cette valeur - réduction des niveaux de PM 10 à 20 µg/m 3 sur 24 heures (pour tenir compte des villes présentant de faibles taux de PM 10 ), pour l ensemble des jours dépassant cette valeur - réduction de 5 µg/m 3 de l ensemble des valeurs journalières sur 24 heures de PM 10 (pour tenir compte des villes présentant des faibles taux de PM 10 ). Figure 11 : Gains sanitaires potentiels de réduction de la moyenne journalière de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à court terme des PM 10 Taux / / an Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Séville 50 µg/m3 20 µg/m3-5 µg/m3 Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse La réduction des niveaux à 50 µg/m 3 sur 24 heures permet d obtenir un gain sanitaire de plus de 5 décès pour habitants dans les villes présentant de forts taux de PM 10. Pour les autres villes dont le taux de PM 10 est inférieur à la valeur limite pour le gain sanitaire n apparaît pas. Par contre, si tous les jours pour lesquels la moyenne journalière des niveaux de PM 10 excèdent 20 µg/m 3 étaient ramenés à 20 µg/m 3, les gains sanitaires concerneraient davantage de villes et seraient plus importants. Enfin la réduction de 5 µg/m 3 de la moyenne journalière de PM 10 dans toutes les villes permettraient d obtenir une diminution de 3 décès en moyenne pour habitants dans les 19 villes mesurant les PM 10. Dans ces villes, totalisant habitants, l EIS a comptabilisé 820 décès qui pourraient être évités si, toutes choses étant égales par ailleurs, l exposition à court terme aux concentrations ambiantes de PM 10 était réduite de 5 µg/m 3. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 24

25 Pour les effets à long terme, les scénarii sont les suivants : - réduction de la valeur moyenne annuelle des PM 10 à un niveau de 40 µg/m 3 (valeur limite pour 2005) - réduction de la valeur moyenne annuelle des PM 10 à un niveau de 20 µg/m 3 (valeur limite pour 2010) - réduction de la valeur moyenne annuelle des PM 10 à un niveau de 10 µg/m 3 (pour tenir compte des villes présentant de faibles taux de PM 10 ) - réduction de 5 µg/m 3 de la valeur moyenne annuelle des PM 10 (pour tenir compte des villes présentant de faibles taux de PM 10 ). Figure 12 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne annuelle de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à long terme des PM 10 Taux / / an Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Séville Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse 40 µg/m3 20 µg/m3 10 µg/m3-5 µg/m3 Le premier scénario des effets à long terme montre que la grande majorité des villes est en conformité avec la valeur limite pour 2005 : seules 5 villes sur 19 voient un gain sanitaire pour une réduction de la moyenne annuelle à 40 µg/m 3. La réduction de la moyenne annuelle des PM 10 à 20 µg/m 3 entraîne un gain sanitaire pour la majorité des 19 villes, allant de 154 décès pour habitants à Bucarest à 6 décès pour habitants à Londres et Strasbourg. 5 villes sont déjà en conformité pour 2010 : Bordeaux, Göteborg, Lille, Stockholm et Toulouse. Le troisième scénario qui considère une réduction des moyennes annuelles de 10 µg/m 3 permet aux villes présentant de faibles niveaux de pollution atmosphérique de bénéficier d une amélioration de la qualité de l air et donc d un gain sanitaire. Les gains sanitaires sont d autant plus important pour les autres villes. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 25

26 Enfin, si les moyennes annuelles de PM 10 étaient réduites de 5 µg/m 3 dans toutes les villes, la diminution du nombre de décès pour habitants serait en moyenne de 19 décès. Pour toutes ces villes, l EIS a estimé que, toutes choses étant égales par ailleurs, décès pourraient être évités annuellement si l exposition à long terme aux concentrations ambiantes de PM 10 était réduite de 5 µg/m 3 dans chacune des villes. Cette première série de mesure et de résultats du programme APHEIS a permis de mettre en place un réseau uniforme et homogène de mesure dans les 26 villes européennes. Le gain sanitaire observé, parfois faible dans certaines villes, justifient la mise en place de mesures préventives par les autorités et encouragent les villes à développer et étoffer leurs réseaux de mesure afin d étudier plus efficacement l impact des PM 10 et aussi des PM 2, Résultats de la phase III La troisième phase du programme s est déroulée entre 2002 et 2003 et avait comme objectif non seulement de poursuivre et de compléter les études et les résultats obtenus lors des mesures précédentes, mais aussi en développant des outils de communication performants au service des pouvoirs publics, des scientifiques et du grand public afin de rendre les effets de la pollution atmosphérique accessible à tous. Les études ont porté sur les PM 10 et les PM 2,5 qui restent au niveau européen caractéristiques d une pollution d origine automobile. Les indicateurs sanitaires ont été également affinés par rapport à la première phase. En effet les effets à court terme des PM 10 sont étudiés sur la mortalité totale et sur la mortalité pour raison cardio-vasculaire, ainsi que pour raison respiratoire. Les effets chroniques à long terme sont toujours étudiés pour la mortalité totale. L étude des PM 10 a été affinée en utilisant des courbes exposition/risque sur du très court terme (1 ou 2 jours), sur du court terme (cumulé sur 40 jours) et sur du long terme. Seuls les effets à long terme des PM 2,5 sont étudiés pour la mortalité totale, la mortalité d origine cardio-pulmonaire et la mortalité par cancer du poumon. Les gains sanitaires sont toujours exprimés en nombre de décès qui aurait pu être évités, que ce soit pour les PM 10 ou pour les PM 2,5. Par contre, pour les PM 2,5, en raison des résultats obtenus pour l un des scénarii, le choix a été fait d exprimer également le gain sanitaire en espérance de vie, ce qui permet d avoir une vision différente des effets d une réduction des niveaux de pollution. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 26

27 Les niveaux annuels moyens de PM 10 sont présentés dans la figure suivante : Figure 13 : Niveaux moyens annuels de PM Concentration (µg/m3) Seuil réglementaire 2005 Seuil réglementaire Athenes Bilbao Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Le Havre Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Rouen Seville Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse Parmi les 23 villes mesurant les PM 10, trois se détachent très nettement avec des taux supérieurs à 50 µg/m 3 : Tel Aviv, dont le niveau peut s expliquer par les particules amenées du désert par le vent, Bucarest où les mesures ne se font que quatre jours par semaine et Athènes où quatre des six stations de mesure sont des stations dites de trafic automobile. Les villes de Rome et Séville ne respectent pas elles non plus la valeur seuil prévue pour Seules les villes suédoises sont en conformité avec la valeur limite fixée pour Les scénarii envisagés pour les PM 10 sont identiques à ceux de la phase précédente du programme, à la seule différence qu ils sont réalisés pour différents indicateurs sanitaires. Pour les effets à court terme sur 0-1 jours et 0-40 jours sur la mortalité totale, la mortalité cardio-vasculaire et la mortalité respiratoire, les scénarii sont les suivants : - réduction des niveaux de PM 10 à 50 µg/m 3 sur 24 heures (valeur limite pour 2005 et 2010), pour l ensemble des jours dépassant cette valeur - réduction des niveaux de PM 10 à 20 µg/m 3 sur 24 heures (pour tenir compte des villes présentant de faibles taux de PM 10 ), pour l ensemble des jours dépassant cette valeur - réduction de 5 µg/m 3 de l ensemble des valeurs journalières sur 24 heures de PM 10 (pour tenir compte des villes présentant des faibles taux de PM 10 ). Le choix a été fait de privilégier les résultats concernant la mortalité totale car c est l indicateur dont l impact est le plus important d un point de vue décisionnel. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 27

28 Figure 14 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne journalière de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à court terme 0-1 jours des PM Athenes Bilbao Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Le Havre Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Rouen Seville Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse Taux / / an 50 µg/m3 20 µg/m3-5 µg/m3 Les résultats des PM 10 confirment ceux obtenus lors de la phase précédente du programme. En effet, la réduction à 50 µg/m 3 des niveaux d exposition sur 24 heures n apporte un gain sanitaire que dans quelques villes car la majorité des villes étudiées ne dépasse jamais ce niveau de pollution et est donc en conformité avec la valeur limite pour 2005 et Par contre une réduction du niveau à 20 µg/m 3 concerne la majorité des villes et entraîne un gain sanitaire non négligeable. Une réduction de l ensemble des valeurs journalières de 5 µg/m 3 entraîne un gain sanitaire moyen d environ trois décès par an dans chaque ville pour habitants. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 28

29 Figure 15 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne journalière de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à court terme 0-40 jours des PM Taux / / an Athenes Bilbao Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Le Havre Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Rouen Seville Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse 50 µg/m3 20 µg/m3-5 µg/m3 L étude cumulée sur 40 jours montre un gain pour chaque ville et chaque scénario environ deux fois plus important que dans l étude précédente. Pour les effets à long terme, les scénarii sont les suivants : - réduction de la valeur moyenne annuelle des PM 10 à un niveau de 40 µg/m 3 (valeur limite pour 2005) - réduction de la valeur moyenne annuelle des PM 10 à un niveau de 20 µg/m 3 (valeur limite pour 2010) - réduction de 5 µg/m 3 de la valeur moyenne annuelle des PM 10 (pour tenir compte des villes présentant de faibles taux de PM 10 ). LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 29

30 Figure 16 : Gains sanitaires potentiels d'une réduction de la moyenne annuelle de PM 10. Nombre de décès pour habitants attribuables aux effets à long terme des PM Taux / / an Athenes Bilbao Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Le Havre Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Rouen Seville Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse 40 µg/m3 20 µg/m3-5 µg/m3 Seules les villes qui présentent des niveaux annuels moyens de PM 10 supérieurs à 40 µg/m 3 (Athènes, Bucarest, Rome, Séville et Tel Aviv) ont un gain sanitaire important. Pour les autres villes qui respectent cette valeur seuil pour 2005 le gain sanitaire est très faible, voire inexistant. Par contre la majorité des villes présentedes niveaux annuels compris entre 20 et 40 µg/m 3 et les gains sanitaires sont compris entre 6,74 décès à Londres et 116,6 décès à Celje pour habitants. Les cinq villes précédentes voient leur nombre de décès évitables augmenter jusqu à 193,78 décès pour Tel Aviv. Les deux villes suédoises et Bordeaux respectent les valeurs seuils pour 2005 et Elles ne présentent donc un gain sanitaire que dans le scénario de réduction de 5 µg/m 3 de la valeur moyenne annuelle. Ce scénario est intéressant car il montre que même pour des villes peu polluées, une réduction même faible des niveaux de pollution peut permettre d éviter des décès liés à la pollution atmosphérique. Sur la totalité des populations des villes étudiées, une réduction des niveaux de PM 10 à 20 µg/m 3 entraîne un gain sanitaire de décès dont pour cause cardiovasculaire et 429 pour cause respiratoire sur une exposition à très court terme. Une exposition sur 40 jours permet de quasiment doubler ces résultats avec décès dont pour cause cardio-vasculaire et pour cause respiratoire. Enfin L EIS estime que décès serait évités par an sur une exposition long terme à des niveaux de PM 10 réduits à 20 µg/m 3. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 30

31 En ce qui concerne les PM 2,5, seuls les effets à long terme ont été étudiés et les scénarii choisis sont les suivants : - réduction de la valeur moyenne annuelle de PM 2,5 à 20 µg/m 3 - réduction de la valeur moyenne annuelle de PM 2,5 à 10 µg/m 3 - réduction de 3,5 µg/m 3 de la valeur moyenne annuelle de PM 2,5 Toutes les villes ne mesuraient pas les PM 2,5 lors de l élaboration du programme. Pour ces villes, le taux de PM 2,5 est obtenu par un facteur de conversion à partie des taux de PM 10. Ce facteur est de 0,7. Figure 17 : Niveaux moyens annuels de PM 2, Concentration (µg/m3) Athenes Bilbao Bordeaux Bucarest Budapest Celje Cracovie Göteborg Le Havre Lille Ljubljana Londres Lyon Madrid Marseille Paris Rome Rouen Seville Stockholm Strasbourg Tel Aviv Toulouse Contrairement à l indicateur PM 10, les taux de PM 2,5 sont beaucoup plus homogènes entre les différentes villes. Les niveaux sont compris entre 11 µg/m 3 à Stockholm et 43 µg/m 3 à Bucarest et Rome. LIMAIR La Surveillance de l Air en Limousin 31

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