COMMUNIQUER SUR LA DÉMARCHE «ZÉRO PESTICIDE»

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1 COMMUNIQUER SUR LA DÉMARCHE «ZÉRO PESTICIDE» Christophe PARISOT Directeur Seine-et-Marne Environnement (SEME) Mail : direction@me77.fr

2 Pourquoi communiquer? Pour accompagner le changement : - changement de pratique - changement d'esthétique - changement paysager Pour expliquer pourquoi ne plus désherber chimiquement - pour préserver la ressource en eau - pour éviter de devoir potabiliser l'eau et augmenter le prix de l'eau - pour préserver la santé des citoyens et des agents applicateurs - pour préserver la biodiversité et notamment la santé des sols Pour éviter de mauvaises interprétations - «la commune fait des économies» - «les agents techniques ne font pas leur travail» Pour que les citoyens puissent l'appliquer chez eux - en reproduisant les bonnes pratiques des agents des collectivités Pour, prochainement, respecter la loi

3 Pourquoi communiquer? Pour contrer la communication rodée des vendeurs de produits phytosanitaires : - La propreté et plus précisément le propre : Entretenir, soigner, traiter, prévenir font tous référence à la notion du propre. L ensemble de ces mots et de ces phrases s attachent à transmettre une valeur commune : celle de la propreté. Désherber c est faire propre, nettoyer. - La destruction ou le moyen d agir pour la propreté : Tout ici évoque une lutte, un combat, une guerre brutale et violente qui engendre la destruction. La destruction est donc le moyen qui amène à la propreté. - L efficacité garantissant la réussite de l action : Mener un combat est une chose mais encore faut-il être sûr de gagner la partie. Ici, la promesse réside dans l efficacité ; nous serons certain de gagner la bataille - La facilité rassurant sur l effort à produire : Si plus haut la brutalité et la violence d un combat voué à la destruction s expri mait, celui-ci se mène ici avec facilité et sans effort. Nous avons là une promesse supplémentaire : ne produire aucun effort. - Le bien-faire ou la loi : Ces arguments sont issus de documents plus récents. Les actions menées par les associations luttant contre ces produits ont amené les firmes à mettre en place un autre discours qui déplace la nocivité du produit vers son usage. C est alors la mauvaise utilisation qui est coupable et non plus le produit. Issu de Plantes et Cité, acceptaflore Analyse des communications «pour» ou «contre» la flore spontanée

4 Pourquoi communiquer? 1/3 des personnes ne sont pas dérangées par la végétation spontanée 1/3 l interprète comme un abandon, une négligence 20% parlent de saleté et de propreté Moins de 10% sur la praticabilité, le danger 4% aborde une notion d'image 4% aborde la hauteur comme facteur limitant l'acceptation Mais 79% souhaite l'abandon des produits phytosanitaires 83% (dont 58% sans conditions se disent prêt à accepter une végétation plus naturelle Une autre étude montre que seuls 52% des personnes interrogées ne se souciaient de la flore spontanée. Issu de Pôle gestion différenciée de Wallonie, la perception de la végétation spontanée"

5 Comment communiquer? Par des articles dans vos journaux communaux - l'avantage d'être lus par la population - diffusés dans toutes les boîtes aux lettres

6 Comment communiquer? Par des panneaux en ville, des prospectus - sur les lieux où les actions sont les plus marquantes - en expliquant l'action de sorte à permettre au citoyen de se l'approprier

7 Comment communiquer? Par les vêtements des agents et/ou les véhicules - «la commune fait des économies» - «les agents techniques ne font pas leur travail»

8 Comment communiquer? Par des sensibilisations - en reproduisant les bonnes pratiques des agents des collectivités - par des animations, des stands, des conférences, des expositions...

9 Comment communiquer? Par l'entretien - en veillant à toujours montrer en entretien, même limité, une action volontaire : il vaut mieux végétaliser certains espaces notamment de faible surface plutôt que de laisser apparaître la flore spontanée sporadiquement sur des espaces Une enquête (en Belgique) a montré - qu'un revêtement où la jointure des pavés est recouvert d'une végétation courte et homogène est mieux accepté que si la végétation est hétérogène - de même sur un chemin de gravier, la végétation se doit d'être courte Une enquête en France montre que la végétation spontanée est plus appréciée dans les macro habitats et nécessite d'être plus contrôlée dans les micro habitats Un naturel maîtrisé Plante et Cité, Acceptaflore la perception de la végétatation spontanée

10 Positiver la communication Ce n'est pas l'arrêt des produits phytosanitaires mais au contraire la préservation de l'eau la sauvegarde de la biodiversité la santé des citoyens Fait sale ou au contraire une nouvelle propreté - changement de pratique - changement d'esthétique - changement paysager - rendre l'eau propre... Un manque d'entretien Ou plutôt une manifestation de la nature Une mauvaise herbe Ou une malesherbe, une herbe aux maux, une plante à usage

11 Relativiser les plaintes Souvent les plaintes arrivant en mairie ont raison de l'entretien en zéro phyto Pourtant il faut les relativiser sur le nombre d'habitants Les plaintes nécessitent l'apport de réponses argumentées N'hésitez pas à vous faire accompagner pour la rédaction d'articles ou de réponses!

12 Mettre en valeur le travail réalisé Par le fleurissement de pieds de mur par exemple - en préparant le sol et en permettant aux habitants de se l'approprier Par la créativité des agents - cela permet de valoriser l'agent Par la formation et la sensibilisation des citoyens par les agents et d'autres acteurs - cela permet de remettre l'agent comme «expert» du jardinage sans phytosanitaire Par la communication sur les bonnes pratiques et les conseils pour jardiner sans pesticides - la commune devient acteur d'un nouveau savoir faire

13 MERCI DE VOTRE ATTENTION Christophe PARISOT Directeur Seine-et-Marne Environnement (SEME) Mail : direction@me77.fr