TCC léger Définition
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- Hélène Gilbert
- il y a 7 ans
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1 L ostéopathie intégrée à une approche interdisciplinaire dans un CRDP pour la clientèle adulte ayant subi un TCCL aux prises avec des symptômes persistants. RENDEZ-VOUS 2015 Conférence mondiale sur l ostéopathie pédiatrique et la collaboration interprofessionnelle Chantal Lazure, ostéopathe et Manon Talbot, neurospsychologue
2 TCC léger Définition: Atteinte cérébrale aiguë résultant d un transfert d énergie d une source externe vers le crâne et les structures sous-jacentes (Task force de l OMS); Causé par des forces de contact et/ou d accélération et de décélération ainsi que de rotation
3 Le diagnostic Posé à l aide des signes probants contemporains à l accident ET NON sur les symptômes qui suivent après. Signes probants contemporains recherchés: 1. L objectivation d au moins un élément suivant: Une période d altération de l état de conscience (confusion ou désorientation); Une perte de conscience de moins de 30 minutes; Une APT de moins de 24 heures; ou tout autre signe neurologique transitoire (ex.: signe neurologique localisé, convulsion ou lésion intracrânienne ne nécessitant pas une intervention chirurgicale)
4 Le diagnostic (suite) 2. Un résultat variant de 13 à 15 à l échelle de coma de Glasgow 30 minutes ou plus après l accident, lors de l évaluation à l urgence Au-delà de ces critères, le traumatisme craniocérébral sera considéré modéré ou grave.
5 Le diagnostic (suite) Ces manifestations d un TCCL ne doivent pas être dues à : Une intoxication à l alcool; Aux drogues illicites ou à la médication; Ni être causées par d autres blessures (ex.: lésions faciales, intubation ); Ni résulter d autres problèmes (traumatisme psychologique, barrière linguistique ou autres pathologies coexistantes chez l individu); Ni être causées par un traumatisme craniocérébral de nature pénétrante.
6 Évaluation des facteurs de risques médicaux Parmi les combinaisons possibles de facteurs de risque de complications médicales, trois profils sont associés: 1. TCC léger trivial (grande majorité): GCS=15, sans perte de conscience ni amnésie au moment de l examen à l urgence 2. TCC léger simple (celui qu on voit en milieu hospitalier): GCS 13-15, sans lésion intracrânienne ni fracture du crâne 3. TCC léger complexe: GCS entre 13-15, aggravé par des lésions intracrâniennes ou une fracture du crâne. Ce ne sont pas des diagnostics, mais des catégories pronostiques
7 Les diagnostics cousins du TCCL: quelques précisions Commotion cérébrale (CIM): ce terme désigne habituellement un traumatisme craniocérébral trivial Syndrome post-commotionnel (CIM) Éliminer les termes impliquant le mot «commotionnel» puisque cette nomenclature implique une causalité fiable et durable entre une atteinte traumatique légère et un groupe de symptômes précis On devrait utiliser le terme TCC: symptômes aigus post-tccl et symptômes persistants au-delà de 3 mois (Task force)
8 Les diagnostics cousins du TCCL: quelques précisions (suite) Il est reconnu que la symptomatologie post-tccl n est pas une entité propre au TCCL, donc n est pas un syndrome et que ces symptômes peuvent exister dans d autres problématiques telles que: fatigue chronique, dépression, sxs anxieux, TSPT, etc.
9 Les symptômes Céphalées, fatigabilité, perturbation du sommeil, étourdissements, vertiges, troubles de l équilibre, nausées, troubles visuels, hypersensibilité au bruit et à la lumière, ralentissement de la pensée, difficultés de concentration/attention,/mémoire, labilité émotionnelle, irritabilité, symptômes anxieux et dépressifs. De façon générale, ceux-ci sont importants dans les jours/semaines suivant l accident et se résorbent graduellement (lié à l altération de la cascade neurométabolique, Iverson 2005) L aggravation des symptômes ou l apparition de nouveaux symptômes sont dues à d autres facteurs ou condition.
10 Les symptômes persistants Après 3 mois Les symptômes persistants chez l adulte (15% des cas) seraient majoritairement liés à des : Facteurs personnels (prémorbides ou réactionnels); Autres blessures (la douleur étant un élément important) ou diagnostics (ex: Trouble vestibulaire, TSPT); À la recherche d une compensation financière pour les blessures subies.
11 Différents facteurs causant des symptômes d allure postcommotionnelle Facteurs concomitants Facteurs prétrauma Blessures orthopédiques Ex: entorse cervicale Difficultés psychologiques (anxiété, dépression) Insomnie Douleur Atteinte vestibulaire Symptômes «Postcommotionnels» Traits de caractères Condition médicale préalable Histoire d abus de substance Historique de difficultés psychologiques
12 Effets du TCCL sur la cognition Les effets du TCCL sur la cognition après la période aiguë (après 3 mois) sont plus PETITS que: Les effets de la dépression; Maladie bipolaire TDAH (ADHD) Sevrage de benzodiazépines; Litige; Simulation
13 Présence et magnitude de symptômes «post-commotionnels»
14 TCCL et réadaptation TCCL avec symptômes persistants (3 mois et +) et pronostic défavorable (15%) Référents: HCLM, SAAQ, CSST, médecin traitant Clients ayant bénéficié d un suivi non concerté et/ou non spécifique au TCCL
15 Programmation TCCL à notre CRDP Interventions qui reposent sur les données probantes et les meilleures pratiques Interventions spécifiques, individualisées et courtes dans le temps (révision de plan aux 6 semaines) Réorganisation afin de favoriser l interdisciplinarité et le bon «timing» Adresser rapidement les troubles psychologiques et les troubles vestibulaires Permettre une activation cardiovasculaire rapide et rigoureuse en groupe (Impact du groupe) Favoriser l autodétermination des clients Favoriser la motivation des cliniciens
16 Interventions dans la période persistante On sort du subjectif le plus tôt possible pour des interventions efficaces et porteuses de sens et de changements! Importance capitale de déterminer l origine des troubles (DX différentiel, Dx concomitant)
17 Interventions dans la période persistante (suite) Première intervention: Entrevue clinique dirigée afin de déterminer les diagnostics différentiels et de cibler les interventions à préconiser (fait par le neuropsychologue et le coordonnateur clinique)
18 Interventions dans la période persistante (suite) Deuxième intervention (idéalement la semaine qui suit l entrevue d orientation): Évaluation vestibulaire en physiothérapie pour tous les clients présentant des étourdissements suite à laquelle: Référé en physiothérapie pour rééducation vestibulaire et/ou Référé en physiothérapie conventionnelle (TMO, rééducation proprioceptive générale et/ou cervicale, intervention patron respiratoire, etc.) et/ou Référé en ostéopathie
19 Interventions dans la période persistante (suite) Troisième intervention (après évaluation vestibulaire si nécessaire. Sinon, immédiatement après l orientation): Évaluation en kinésiologie pour intégration du client dans un groupe d activation TCCL Approche dont l emphase est mise sur l activation physique (groupe d activation ouvert pour 10 semaines (2 fois 90 minutes/semaine)
20 TCCL et activité physique L inactivité peut précipiter, exacerber ou prolonger la phase de récupération de plusieurs conditions de santé souvent comorbides avec le TCCL (trouble vestibulaire, dépression, anxiété, TSPT, fatigue, douleurs, etc.) Activité physique impact favorable pour la récupération cognitive Le repos complet prolongé est suffisant pour causer des symptômes post-commotionnel Par contre, autant la sous-activation que la suractivation sont contre-productives (importance du monitoring)
21 Équipe interdisciplinaire Disciplines principales: Neuropsychologie Physiothérapie conventionnelle et/ou vestibulaire et/ou approche ostéopathique Kinésiologie Disciplines avec mandats spécifiques (circonscrit dans le temps) Ergothérapie Psychologie Ostéopathie
22 Exemple d orientation clinique ORIENTATION THÉRAPEUTIQUE Neuropsychologie: Évaluation à déterminer selon l évolution Éducation psychologique Psychologie: Précisez : TAG Physiothérapie: Évaluation vestibulaire Approche ostéopathique Autre: Kinésiologie Groupe Individuel Ergothérapie Précisez: Service social Précisez: Autre discipline:
23 Mandat spécifique : ostéopathie Adresser les problématiques physiques avec l approche ostéopathique Notamment dans les sphères C/S et viscérale, non adressées en physiothérapie conventionnelle (complémentarité) Interventions ciblées permettant d améliorer la capacité d adaptation et non de la suradaptation Permet d agir sur le terrain de la personne, souvent contributif
24 Mandat spécifique : ostéopathie (suite) Référence en ostéopathie: Peut être faite suite à la rencontre d orientation Référence peut être faite suite à l évaluation vestibulaire en physiothérapie Référence peut être faite en cours de suivi en physiothérapie selon évolution (approche alternative)
25 Mandat spécifique : ostéopathie (suite) Exemples flags cliniques menant à une référence en ostéopathie: Symptomatologie: Céphalées, troubles ORL, troubles de sommeil, fatigue, étourdissements d origine non vestibulaire, symptôme de nature viscérale (exemple maux de ventre, reflux, nausées) compromettant l évolution Dans l histoire: mécanisme du traumatisme, fractures crâniennes ou autre atteintes structurelles (au niveau crânien notamment)
26 Pistes ostéopathiques Exemples de raisonnement ostéopathique (TCCL) - Quelques facteurs pouvant entraîner échec des mécanismes d adaptations et chronicité la symptomatologie: Importance du traumatisme (et importances des dysfonctions) ex: impact direct a/n visage Historique témoignant d une surcharge sur la sphère C/S Influence significative de l aspect psychologique (modulation des symptômes) Effet cumulatif (SNC) de plusieurs TCCL Perte d intégrité structurelle trop importante - Particularité de la clientèle en réponse au traitement: Effets «rebond» plus longs Incapacité fonctionnelle fréquente (48-72 heures) secondaire à la fatigue post traitement
27 Ostéopathie et TCC léger Valeurs ajoutées: Permet d adresser l ensemble des problématiques physiques et de maximiser la capacité d adaptation du client au fur et à mesure de la réadaptation Validation des symptômes pour le client Complémentarité de la physiothérapie traditionnelle, rééducation vestibulaire, ostéopathie Horaire des séances organisé de manière optimale en terme de fréquence et de séquence Rayonnement de l ostéopathie et de ses cibles d intervention auprès de la clientèle, des autres intervenants et des médecins traitants (généralistes et spécialistes)
28 Ostéopathie et TCC léger (suite) Limites / embûches: Contexte actuel (listes d attente) ne permet pas de respecter les PEC simultanées dans toutes les disciplines concernées 3 jours / semaine de service en ostéopathie (TA, TJ, DMA)
29 Ostéopathie et TCC léger (suite) Améliorations organisationnelles souhaitées: Préciser/uniformiser les motifs de référence en ostéopathie Place de l ostéopathie au sein de l établissement cohérente avec les changements à venir (ordre, statut de la formation)
30 Résultats de l approche globale Chez la clientèle: Support à l activation; Passe à l action/sort de leur impuissance; Génère des changements significatifs et assez rapides (physiques, psychologiques); Effet de groupe; Confiance en l approche/reconnaissance de l expertise.
31 Résultats de l approche globale (suite) Chez les professionnels: Satisfaction/accomplissement professionnel; Succès cliniques même dans les dossiers où le client ne retourne pas au travail, permet un cheminement psy, permet d isoler la variable d organicité; Permis de croire aux changements possibles chez cette clientèle. Permis d offrir des services de qualité (bon «timing», efficience, efficacité); Médecin des clients sont satisfaits de l évolution; Goût constant d innover; Proactivité et non en réaction.
32 Limites/embûches RAT parfois trop hâtif (médecin traitant en charge); Erreur diagnostic initial (émis par un médecin spécialiste); Difficile de maintenir la stabilité de l équipe (changements constants); Liste d attente actuelle qui compromet la prise en charge simultanée
o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre
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