Le Programme national de requalification

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1 La Maison de Paris 8 Au cœur de l université, un lieu centralise médecine préventive, bureau de gestion des bourses, accompagnement des étudiants étrangers, services sociaux du Crous. p.8 N 895 1,00 Du 7 au 13 décembre 2011 N importe quoi les bus! Des usagers de ce mode de transport en commun ont pu dire leur insatisfaction lors d une rencontre organisée au dépôt Pleyel. p.3 Au coin de la Une PNRQAD à double face Le Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), a présenté cette semaine son côté lumière et sa face sombre. Lumineux les deux bâtiments taudis ressuscités en superbes bâtisses dans le périmètre des rues de la Légion-d honneur, Haguette et Pinel dont, soit dit en passant, on peut s étonner qu ils furent inaugurés presque en catimini un lundi (lire page 8). Côté obscur de la force, l expulsion manu militari de familles d un bâtiment «fléché PNRQAD» de la rue Dezobry et celle annoncée du 76 Péri (lire page 5). Dans les deux cas, la préfecture prend la décision contre l avis de la municipalité qui est vent debout, à l image de Stéphane Peu, pour dénoncer le délogement de familles sans qu aucune solution de rechange n ait été envisagée et alors que les deux squats ont bénéficié de travaux importants pour limiter le péril. Les réseaux militants se remettent aussi en mouvement pour rappeler qu éradiquer l insalubrité ce n est pas éradiquer les pauvres. Trampoline version mondiale p.12 Expo des savoir-faire p.9 Rencontre avec trois créatrices qui, du 8 au 18 décembre, seront sous la grande tente qui abrite la Foire des savoir-faire solidaires, devant la mairie, pour les fêtes de fin d année. Nicolas Frize loin d être (es)soufflé p.16

2 N 895DU 7 AU 13DÉCEMBRE ACTUALITÉS La semaine du 7 décembre 2011 N 895DU 7 AU 13DÉCEMBRE 2011 ACTUALITÉS 3 Chroniques dionysiennes Cité du cinéma inaugurée La Cité du cinéma qui pousse du côté de Pleyel sera inaugurée début mai Luc Besson et ses équipes concoctent des surprises secrètes par nature. On sait toutefois que les festivités doivent s étaler sur plusieurs jours et concerner, outre les stars du grand écran, les habitants et salariés du secteur. D.Sz La vie entre en gare Une femme a accouché le 6 décembre dans un couloir de la gare du RER D de Saint-Denis! Un peu après 5 h, la jeune habitante de L Île- Saint-Denis a brutalement perdu les eaux et a donné naissance, assistée de son mari, à une petite fille, dans ce lieu inattendu. Les secours, arrivés peu après, ont emmené la mère et l enfant, qui a poussé ses premiers cris, à l hôpital Lariboisière. S.B. Le foot allié du tram? Le Paris Saint-Germain jouera deux saisons durant au Stade de France (2013 à 2015), le temps que le Parc des Princes se refasse une beauté. Pour le moment, les instances du club parisien n ont pas pris langue avec les élus de Saint-Denis mais eux vont solliciter un rendez-vous pour le début de l année prochaine. C est sûr que l arrivée, même temporaire, d un club résident et de ses supporters ne s improvise pas. «Ça milite aussi pour le passage du T8 à la Plaine», nous confiait le maire récemment. D.Sz Trajet domicile travail Plus de la moitié des habitants de Seine-Saint-Denis travaillent hors du département. Une statistique à mettre en rapport avec les %de emplois privés recensés sur le territoire Plaine commune. Jeudi 1 er décembre dans les salons du Sovereign. Plaie ouverte au PS Législatives. Hanotin investi, une victoire contestée par Sali. Mathieu Hanotin portera les couleurs du PS dans la 2 e circonscription du 93 pour les législatives. Il a obtenu 121 voix, contre 87 à Georges Sali et un bulletin nul dans l ensemble des trois sections de Pierrefitte, Villetaneuse et Saint-Denis. Le dépouillement et la proclamation des résultats, jeudi 1 er décembre en soirée à l hôtel Sovereign, se sont déroulés dans une atmosphère à couper au couteau. Peu après 22 h, le détail des résultats des trois sections était connu : M.Hanotin approche les 100 % à Pierrefitte (35 suffrages contre un seul à M.Sali). Son avantage est net aussi à Villetaneuse (51 voix contre 7), ville qui a enregistré récemment une vague de 85 adhésions fortement contestées par M. Sali (JSD n 894). À Saint-Denis, par contre, ce dernier fait la course en tête (79 voix contre 35). Le soir même, pendant que ses partisans le félicitaient, M. Hanotin s est dit «content du résultat» qu il considère comme «un vote de rassemblement» (mathieuhanotin.fr). M. Sali n a pas entendu ces paroles. Il était déjà dans une autre salle et tirait les premières conclusions à chaud : «L opération Villetaneuse a payé. Il faut que nous réfléchissions dans les prochains jours pour décider quelle est la meilleure candidature aux législatives pour l avenir du territoire», a-t-il dit aux militants qui le soutiennent, laissant ainsi planer le doute sur ses choix futurs. Avant de conclure par une certitude : «À titre personnel, je n apporte pas mon soutien à une candidature qui n a pas été acquise de façon honnête.» Le «rassemblement»que prône Mathieu Hanotin devrait rester un vœu pieux. Une page de la vie du PS local est en train de se tourner comme l atteste le long argumentaire que M. Sali publie sur son blog (georgessali.fr). D.Sz Parvis de la gare inauguré Aménagé par l agence Hyl, sur près m 2 pour un coût de 1,8ME, le parvis de la gare SNCF a été inauguré le samedi 3 décembre. Le ruban a été coupé par le président de Plaine commune, Patrick Braouezec, la sous-préfète Christine Wils-Morel, la conseillère régionale socialiste Viviane Romana et le maire Didier Paillard. Retrouvez toutes les infos et les images de la semaine, et des vidéos sur JSD 59 rue de la République, Saint-Denis ; Tél. : ; Fax : ; Mail : info@lejsd.com Directeur de la publication Gilles Henique, gilles.henique@lejsd.com Directeur, directeur de la rédaction Dominique Sanchez : ; lejsd.ds@wanadoo.fr Rédacteur en chef adjoint Gérald Rossi : , lejsd.gr@ wanadoo.fr Secrétaire de rédaction Patricia Da Silva Castro : , lejsd.pdsc@wanadoo.fr Maquettiste Véronique Le Coustumer : , lejsd.vlc@wanadoo.fr Rédacteurs Benoît Lagarrigue : , lejsd.bl@wanadoo.fr ; Marylène Lenfant : , lejsd.ml@wanadoo.fr ; Sébastien Banse : , sebas tien.banse@lejsd.com ; Aurélien Soucheyre : , aurelien.soucheyre@lejsd.com Photographes Yann Mambert : , lejsd.ym@wanadoo.fr ; Gérard Monico : , lejsd.gm@wanadoo.fr Pré-presse, édition, impression PSD Diffusion Établissement Petit, Publicité Martine De Sax, Tirage ex. (sur papier recyclé). N de commission paritaire en cours. Abonnement annuel : 23 ; chèque à l ordre de Communiquer à Saint-Denis. DOMINIQUE SANCHEZ MARTINE RUELLOT La bienveillante Maison de la solidarité. La pauvreté, les coups durs, elle sait ce que c est. Sans doute pour ça qu elle s investit autant dans les Restos du cœur, auprès des «plus malheureux» qu elle. PORTRAIT Par Benoît Lagarrigue Photo Yann Mambert Haute comme trois pommes mais d une voix de stentor, elle mène son petit monde avec une autorité bienveillante. Cela fait quinze ans que Martine Ruellot est agent d accueil et d entretien à la Maison de la solidarité. Ce qui ne veut finalement pas dire grand-chose. «Le plus important, c est d être là et d écouter.» En première ligne d un monde qui se perd, d hommes et de femmes, «mais surtout des hommes», tombés, cabossés par la vie, parfois détruits, elle reçoit en pleine figure la déshérence des laissés pour compte, des abandonnés de l espoir. «Avant, les SDF étaient plus solidaires. Aujourd hui, c est chacun pour soi, il y a beaucoup de toxicos. Ils sont plus jeunes aussi», remarque-t-elle. Née à Clichy, elle grandit dans une cité d urgence à Stains puis au Clos Saint-Lazare. «On était pauvre, mais «Quand on a eu une vie dure, on comprend les autres. Je sais ce qu ils vivent, ce qu ils ressentent.» on vivait en liberté. Dans le temps, on n avait rien mais on n était pas tentés comme maintenant. Aujourd hui, avec tout ce qu on leur fait miroiter, les jeunes sont en manque.» Elle commence à travailler à 14 ans et, après un passage à Aubervilliers, Martine emménage à Saint-Rémi en 1975, où elle élèvera sept enfants. Avec un mari au chômage, l argent manque. C est en 1990 qu elle franchit pour la première fois la porte des Restos du cœur. Comme bénéficiaire. «Ce n est pas facile. On a honte. Je l ai fait pour mes enfants. Mais eux aussi avaient honte.» Alors elle devient bénévole. «Je n avais plus l impression de demander. C était comme un échange de dignité. Et j ai vu qu il y avait encore plus malheureux que moi.» Car Martine n est pas du genre à se lamenter. Pourtant, elle a subi des épreuves, qu elle évoque avec pudeur, elle est tombée, s est relevée. «Quand on a eu une vie dure, on comprend les autres. Je sais ce qu ils vivent, ce qu ils ressentent», souffle-t-elle. Alors elle écoute «ses gars» comme elle dit avec une tendresse bourrue, elle leur parle. Il y a les réguliers, qui viennent toute l année pour un repas, une douche, une présence. Et puis, l hiver, l afflux des Restos du cœur. «Chaque année, il y en a plus Déjà 300, et on est au début de la campagne!» Elle pointe aussi les dons qui diminuent : café, huile, sucre, couches et lait en poudre pour bébés «Les gens sont de plus en plus pauvres, alors ils donnent moins» Parfois, le découragement la saisit. «Ça me réveille la nuit», avoue-t-elle. «Quand il pleut le week-end, je pense à mes gars, dehors» Mère, sœur, cousine, confidente, elle est un peu tout cela. «Ils sont tous en grande souffrance, même s ils ne le montrent pas. Mais quand ils se lâchent» Elle reçoit les mots d enfances brisées par la violence ou l absence, des fractures suivant souvent les mêmes chemins : décès, divorces, l alcool puis la perte du travail, de l appartement, l éloignement de la famille, la prison parfois, la solitude au bout d une impasse. Quelques-uns se relèvent, d autres s enfoncent. «Mon travail, c est de les aider à surmonter la vie.» Pour se donner de la force, elle pense à sa maman, «trop vite partie mais si courageuse», et à ses enfants et petits-enfants, «mes rayons de soleil», sourit-elle. Mais elle revient aussitôt vers «ses gars», avec toujours le même acharnement, inflexible et tendre. Culture, loisirs et cadre de vie plébiscités Conseil municipal des jeunes. Les tout nouveaux élus ont choisi leur champ d action. Mercredi 30 novembre, 30 des 36 conseillers municipaux jeunes étaient présents pour leur deuxième séance en mairie après l intronisation du 19 octobre. Ils ont été invités en fin de séance à choisir une thématique parmi trois qui guidera leur action tout au long de l année. Celle baptisée «Culture, loisirs et cadre de vie» l a emporté avec 17 voix, contre 13 pour «Solidarité» et aucune pour «Environnement et bien-être». Avant ce vote à mains levées, les jeunes s étaient notamment exprimés au sujet de la propreté, de la violence et du handicap. Les premiers échanges d idées étaient nés, par exemple entre ceux qui considèrent qu il faudra «ajouter des poubelles», et ceux qui pensent que «rien ne changera si les gens ne les utilisent pas», ou comment savoir si Côté jardin Des décors simples pour les fêtes Sans attendre la fin du mois, réalisez la décoration de la maison pour cette période festive. Il est des plantes de saison qui dureront longtemps, disponibles dans les jardineries ou sur les marchés. Le poinsettia (ou rose de Noël) est une merveille, de même que l amaryllis avec son port majestueux (il peut donner jusqu à trois fleurs). On peut trouver également des bulbes de jacinthes et de jonquilles (en pot), des saintpaulias, des petits cyclamens aux couleurs chatoyantes. Ainsi, vous pouvez décorer tables, cheminées, étagères Mais prenez soin de préserver vos meubles en mettant une protection (plastique, coupelles) sous les compositions. Si vous achetez un sapin de Noël, gardez les branches du bas, sinon vous trouvez des fagots de branches à acheter. Cela va vous permettre de réaliser des guirlandes ou des couronnes dans lesquelles vous incorporerez des baies de laurier-tin, de lierre, de gui, de houx, de cynorhodons, de rosier ou d églantier. Vous faites quelques pulvérisations dorées ou argentées Un décor qui sort de l ordinaire. le problème vient des infrastructures ou du civisme, et comment remédier à l un ou à l autre. Nadège Turpin, du service des études locales, leur a diffusé des statistiques sur le nombre d habitants et les caractéristiques de la population. Les données indiquant que plus les études sont courtes, plus le risque de chômage est grand, ont fait réagir les élus. Après le vote, un jeune qui défendait la solidarité et souhaitait travailler sur le handicap, a soufflé qu il pourrait toujours en parler en s appuyant sur la mention «cadre de vie» du thème choisi. Si les garanties financières ont de nouveau été confirmées pour concrétiser ce qui sortira de ce conseil, le projet des jeunes élus est encore en gestation. Peut-être trouveront-ils des réponses en 2012, en partant découvrir la ville et ses habitants par petits groupes encadrés. Pour clore la séance, Didier Paillard et son adjoint à la jeunesse Bally Bagayoko les ont conviés aux vœux du maire, le 6 janvier à l hôtel de ville. A.S. Pour la table, point besoin d acheter (à prix fou) des compositions : exploitez les produits de saison. Il y a encore, en début de mois, des feuilles d automne à récupérer pour réaliser un chemin de table avec des petits morceaux de branches de sapin, des feuilles de houx, des glands, des marrons d Inde et des châtaignes, des petits fruits comme des pommes, des petites pommes de pin, des fagots de branchage attachés avec du raphia Bref, tout un décor que vous aurez le plaisir de faire vousmême, qui étonnera vos amis et tout cela pour un prix dérisoire. Bonnes fêtes en famille et avec vos amis! Jean-Claude Segonnes, Saint- Denis ville verte ville fleurie D.R. Conseil municipal Le conseil municipal de Saint-Denis se réunira pour la dernière séance de l année jeudi 15décembre à 19 h en mairie. Les séances sont publiques et transmises en direct sur : Précision Suite à l entrefilet paru dans nos colonnes (page9 du n 894) sur le conseil municipal, nous indiquions deux votes négatifs à l adhésion de la Ville au Conseil français de la citoyenneté de résidence, que nous attribuions aux élus UMP. Il s agissait en fait d un élu UMP et de l élu MRC membre de la majorité municipale, Christophe Mézerette, maire adjoint. Braouezec président Lundi 5décembre, à l issue de son forum annuel à Nogent-sur-Marne, Paris Métropole, qui regroupe près de 200 communes, agglomérations et départements d Île-de- France, a élu à l unanimité, Patrick Braouezec comme président pour un an. Il succède au maire de Nogent, Jacques J.P. Martin. Café politique La Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE) lance ses cafés politiques, qu elle compte organiser en plusieurs lieux de la ville. Le premier rendez-vous est fixé au 13décembre, 19h30, à la Ligne 13 (place de la Résistance) sur le thème «le communisme est-il toujours un projet valide?». Avec Alain Badiou, philosophe, et Pierre Zarka, essayiste. Front de gauche (1) Le Front de gauche organise sa troisième assemblée citoyenne sur le thème «travailler mieux, travailler toutes et tous». Vendredi 9décembre, 19 h, bourse du travail. Front de gauche (2) Le Front de gauche de Saint-Denis est sur le Net depuis début décembre. Il donne des infos sur l activité militante, sur des éléments de programme mais, précise les initiateurs ce«n est pas un site de campagne mais bien le site d une nouvelle force de rassemblement véritablement à gauche à Saint-Denis». Pour se faire une idée : gauche-saintdenis.fr/ «J attends le 153 pendant 35 à 40 minutes» Un après-midi en semaine, à la station Saint-Denis Université. Débat. Des conducteurs d autobus, des usagers, des syndicalistes, des responsables de la RATP, des élus locaux, se sont retrouvés jeudi aprèsmidi au dépôt Pleyel. Les autobus? Ça coince! C est le sentiment qui domine ce jeudi 1 er décembre aprèsmidi dans la salle du centre bus Pleyel. Près de quatre-vingts m a c h i n i s t e s ( c e s t - à - d i re conducteurs), élus locaux, usagers, syndicalistes et responsables de la RATP ont répondu présents à l invitation conjointe du Comité départemental économique et professionnel (CDEP) de la RATP et de la Ville de Saint-Denis. Seul absent, mais très remarqué, le Stif (Syndicat des transports d Îlede-France), organisme présidé par le président de la Région Jean-Paul Huchon, et qui au final décide de la création ou de la modification de toute ligne de transport public en Île-de- France, et assure tout ou partie des financements GÉRALD ROSSI Pendant près de trois heures, les craintes et les questions se sont exprimées, sans concession. «Je suis un ancien de la régie et j habite à la Plaine, explique par exemple Clément. Actuellement, c est un peu du n importe quoi. On croise des navettes de cars mises en place par des entreprises, on attend nos bus qui font des crochets à n en plus finir pour desservir les gares Et au final, on met moins de temps pour aller à Chatelet que pour rejoindre le centre de notre ville» Une habitante du quartier Gare raconte elle aussi son quotidien : «J utilise le tram T1 et le 153. Le soir, je dois attendre ce bus parfois de 35 à 40 minutes.» «Ce 153 est un gros point noir», dénonce aussi la maire adjointe aux transports Cécile Ranguin. Avec humour, une autre Dionysienne qui «habite à un quart d heure à pied du terminus Université de la ligne 13» raconte : «On ne dispose pour rejoindre le métro que de la ligne fantôme 361 N, avec deux bus le matin et deux le soir, le dernier passant à 19 h 40. De fait, les personnes qui marchent difficilement sont lourdement pénalisées.» Elle poursuit son constat : «Un de Gaëlle Pedraza, secrétaire du CDEP bus : «Ce forum montre bien la nécessité de la création d un lieu de débat sur les questions liées aux transports, avec des échanges entre les salariés, les usagers.» mes enfants habite rue Cristino- Garcia dans le quartier Plaine. Pour aller chez lui, je mets de 50 minutes à une heure. Un autre est à Maisons-Laffitte (dans les Yvelines) et je ne mets pas plus d une heure dix! Cherchez l erreur.» Les zones c est la zone Une habitante de Stains explique que pour aller prendre le RER en zone 3, son bus traverse la zone 4, ce qui l oblige à acheter un titre de transport plus cher Pour Valérie Grémond, du conseil de développement de Plaine commune, «a minima, il conviendrait de limiter la zone 3 aux limites de la Seine- Saint-Denis». «À Saint-Denis, nous réclamons que toute la ville soit en zone 2», (actuellement 2 et 3), souligne le maire Didier Paillard, pour qui «la mobilité est une question essentielle». Machiniste sur le 154, Azdine s interroge sur «la capacité des trams en construction à transporter tous les usagers qui sont aujourd hui dans les bus bondés». Et plusieurs de ses collègues disent aussi leurs inquiétudes sur l emploi avec «près de 150 lignes supprimées ou restructurées dans toute l Île-de- France en quelques années, avec la création des trams». Du côté de la direction de la RATP, on précise que les machinistes peuvent devenir conducteurs de trams, que les postes seront redéployés dans les autres dépôts et que «1 200 recrutements sont prévus en 2012». Gérald Rossi

3 N 895 DU 7 AU 13 DÉCEMBRE ACTUALITÉS La semaine du 7 décembre 2011 N 895 DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2011 ACTUALITÉS 5 64 entre Spectacles des petits Les enfants des maternelles vont être gâtés par la Ville pour les fêtes. L académie Fratellini donnera 64 représentations sur 2 spectacles début décembre et fin janvier. À noter cette semaine Assises de Plaine commune Suite des Assises du territoire organisées par l agglomération : mercredi 7décembre de 19 h à 21 h : la Plaine, à l école intercommunale Maria-Casarès Robert-Doisneau (3, rue Cristino-Garcia). Jeudi 8décembre de 18 h 30 à 20 h 30, autour de la gare des Six routes, au centre culturel Jean-Houdremont (11, avenue du Général-Leclerc à La Courneuve). Mercredi 14décembre de 18 h 30 à 20 h 30 : Les Tartres, à l université Paris 8 (2, rue de la Liberté). République/Gare D importants projets étaient annoncés voici un an pour le quartier Brise- Échalas, au titre du PNRQAD, Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés. Où en est-on? La question sera à l ordre du jour de la prochaine démarche-quartier avec Stéphane Peu, élu délégué sur ce quartier, vice-président de Plaine commune en charge de l aménagement et de l urbanisme. Le jeudi 8décembre à 18 h 30, à l école Brise-Échalas (10, passage Saint-Clément). Conseil communautaire Dernière séance de l année pour le conseil communautaire qui adoptera son budget pour 2012, mardi 13novembre à 19 h 30. Il se tiendra au siège de Plaine commune (21, avenue Jules-Rimet). Cercle de silence Le 35 e Cercle de silence se tiendra vendredi 9décembre à 18 h 30 place Victor-Hugo, devant la mairie, en solidarité avec les sans-papiers. Permanence La maire ajointe Fabienne Soulas reçoit les habitants du quartier Franc-Moisin Bel-Air le mercredi 14décembre de 16 h 30 à 17 h 30 à l Espace Services publics (75, rue Danielle- Casanova, 1 er étage). Prendre rendez-vous au ou Le musée, terre d accueil rom d un jour Exposition. Vingt gosses du village d insertion du Fort de l Est, suivis par des bénévoles d ATD- Quart-Monde et des médiatrices du musée, et leur famille, étaient à l honneur samedi. Pour les jeunes héros du jour, et tous les adultes à leurs côtés, ce samedi 3 décembre au musée d art et d histoire restera gravé comme un beau moment de partage. Venus du village d insertion du Fort de l Est, où ils vivent avec leur famille, ces vingt enfants roms ont donné à voir et à entendre, dans l ancien carmel, leur imaginaire de gosse et leurs tracas précoces. Entourés des mères qui s étaient chargées du buffet pour une centaine de convives, ils se sont contemplés avec fierté dans l exposition des jolis portraits photographiques qu avait réalisés d eux Florence Borel, médiatrice au musée. Et ils ont jubilé de se revoir en reporters dans le film tourné avec eux voici deux ans par des bénévoles d ATD- Quart Monde. Parmi eux, Marion Blank. «On les voit chaque mercredi. On avait commencé à accompagner ces familles en 2006, alors qu elles étaient encore dans le bidonville de la rue Campra, à la Plaine, raconte-t-elle. C était avec notre bibliothèque de rue.» Gamins reporters 3 décembre, au musée, petits roms dans l expo qui leur est consacrée. Retenues pour un parcours d insertion, les vingt-cinq familles, originaires de Roumanie, allaient être hébergées dans des caravanes, boulevard Anatole- France. En avril 2009, elles emménageaient dans les chalets du «village» construit et géré par Adoma, à l arrière du quartier Bel-Air/Franc-Moisin. «Comme il s agit d un espace très fermé, nous avons eu l idée d un film pour établir des liens avec le quartier, poursuit Marion Blank. On est d abord allé à côté, au lycée Suger, où un prof de la section audiovisuel leur a expliqué comment manier leur caméra.» Jardins familiaux du Fort de l Est, cirque Fratellini, ils vont aussi à la rencontre de l équipe du JSD et interrogent sur l histoire de Franc- Moisin le directeur de quartier. «Quand il leur a raconté qu à chaque fois, les nouveaux immigrés avaient été mal perçus, ça a été pour eux un message très fort.» Surtout, une inquiétude revient régulièrement dans leurs questions, auprès du maire par exemple, ou de la directrice de l association Santé Bien être : le dénuement des parents, les mères sans travail. Autre production présentée ce 3 décembre, une «Gazette» rend compte sur huit pages des multiples sorties et activités culturelles menées auprès des enfants par l association ATD avec la participation des médiatrices du musée également très impliquées. «Quand on leur a raconté qu à chaque fois, dans le quartier, les nouveaux immigrés avaient été mal perçus, ça a été pour eux un message très fort», relate Marion Blank, d ATD-Quart Monde. Ainsi, l été dernier, sont-elles allées au Fort de l Est au-devant des enfants qu elles accueillaient depuis trois ans dans leurs ateliers au musée. Scolarité et papiers Au côté d ATD, une autre association intervient au village, le Secours catholique, pour l aide aux devoirs. C est là, pour ces enfants, l autre réalité. Si la plus grande attention leur est portée à l école Louise-Michel, «la plupart des enfants redoublent en CP», déplore Vanessa Averdy, coordinatrice sociale du Pact Arim. «Sur 105 personnes, il y a 54 enfants, dont une douzaine de jeunes majeurs. C est pour eux le plus compliqué. Ils n ont plus d obligation scolaire et ne sont en situation régulière que si les parents le sont.» Vanessa Averdy comptabilise néanmoins chez les chargés de famille 18 cartes de séjour de dix ans, mais aucun emploi qui ne soit pas en contrat d insertion. «C est le problème des gens qui n ont été que très peu scolarisés.» Marylène Lenfant Les photographies de Florence Borel sont visibles jusqu au 23 décembre, au musée d art et d histoire, 22 bis, rue Gabriel-Péri. Site : Éducation Vendredi 9 décembre, à 9 h, à la bourse du travail, se tiendra une réunion publique parentsenseignants à l appel de la FCPE et des organisations de professeurs, avec un mot d ordre partagé : «L éducation doit redevenir une priorité nationale!». Parents Rendez-vous organisé par la maison de quartier Plaine, en partenariat avec l association ADSEA93 et le collège Iqbal-Masih. Prochaine rencontre jeudi 15décembre à 9 h 30 (5, rue Saint-Just) sur le thème : Donner de l argent de poche, parlons-en! Contact : Suger Le lycée Suger célèbre sa transformation : nouveaux bâtiments, label Lycée des métiers de l image et du son, nouvelles formations Mercredi 7décembre, de 10 h à 20 h, entre danse, concert, buffet et feu d artifice. Travaux (1) Depuis le 5décembre, des travaux sur le réseau d assainissement sont en cours dans les rues Auguste-Delaune et Violet-le-Duc. De 8 h à 17 h, le stationnement est interdit et gênant sur les voies et parking, au droit des regards d accès aux réseaux d assainissement. Durée du chantier : 3 semaines. Infos : Travaux (2) Depuis le 5décembre, des travaux sont réalisés dans les rues du Plouich, Borodine, Marnaudes, Haydn, Granados et l allée Île-de- France. Stationnement interdit et gênant à l avancement des travaux sur les voies et des parkings. Durée du chantier : 1 mois. Infos au Badge SDF Les habitants du quartier Stade-de-France, possesseurs d un véhicule, sont invités à se procurer le badge 2012 nécessaire pour pénétrer dans le secteur les jours de match. Il faut fournir un justificatif de domicile (loyer, téléphone ou électricité) de moins de trois mois, la carte grise du véhicule au même nom et à la même adresse que le justificatif de domicile (sauf en cas d emménagement récent) ou une attestation du propriétaire du véhicule. Délivrance des badges en mairie, place du Caquet (3 e étage), du lundi 9au samedi 28janvier 2012 (9 h/ 12 h et 13 h 30/17 h 30). Permanences les samedis 14, 21, et 28janvier (9 h/12 h). Le «cauchemar» d un accueil individualisé La Source. Dans ce centre de loisirs du centre-ville, le projet d accueil individualisé (PAI) d un enfant devient une «affaire». Le projetd accueil individualisé (PAI) a été créé en 2003 pour aider les enfants ou adolescents atteints de troubles de la santé à fréquenter les écoles, les crèches, les centres de loisirs ou de vacances. À Saint-Denis, aucun PAI ne défraie la chronique. Sauf au centre de loisirs La Source. Samy (1), 4 ans, fréquente l école et le centre depuis septembre Le protocole alimentaire qu exige son intolérance au lait et aux œufs ne pose aucun problème à l école. Sa mère, Lisa, apporte chaque jour un sac isotherme contenant son repas et son goûter. Ce qui est simple avec l Éducation nationale devient rapidement «un cauchemar» au centre de loisirs : «L animatrice a tout fait pour que je craque, en changeant constamment les règles du jeu», explique Lisa. Selon les parents d élèves, qui décident alors de saisir le maire, le gamin devient Rue du Port le vilain petit canard qui, par exemple, n a pas le droit de boire une grenadine lors de l anniversaire d un camarade Alors qu il est allergique au laitage! Sa mère est la cible de tracas quasi quotidiens et, le 21 juin 2011, devant plusieurs parents présents et choqués, l animatrice menace la mère et l injurie en présence de son fils Avant d aller porter plainte au commissariat «pour agression physique et verbale» (2). Le monde à l envers pour plusieurs parents témoins de la scène. «La famille est mise en accusation passant du statut de victime à celui de coupable», écrit la FCPE à Didier Paillard et à son adjointe Zora Henni qui a reçu une délégation fin juin. Les parents demandent «qu une sanction significative soit prise»à l encontre de l animatrice en arrêt maladie depuis «l affaire». «Depuis, avec l animatrice qui la remplace, tout se passe très bien», explique Lisa. Dommage que ce fait divers ternisse une politique menée sans encombre par la Ville auprès de 200 enfants de Saint-Denis. D.Sz (1) Les prénoms de l enfant et de la mère ont été changés. (2) L affaire vient d être classée sans suite. Le nouveau mobilier urbain est installé dans la rue du Port (notre photo), entre le pont SNCF et la Seine. Désormais, le T1 s avance de quelques dizaines de mètres vers l ouest avant de repartir vers le terminus Gare, une fois l aiguillage franchi. Courrier des lecteurs Le MRC réagit à notre Coin de Une de la semaine dernière sur le droit de vote des étrangers aux élections locales. Les conditionssont très différentes en France par rapport à d autres pays (l Allemagne par exemple). En France, la nationalité française et par conséquent le droit de vote s acquièrent surtout par la naissance sur le sol français, et même si l application en est souvent laborieuse, les conditions de naturalisation sont très libérales. Pour exercer le droit de vote plein et entier et à toutes les élections, il suffit donc d être français. Les résidents européens ont le droit de vote en France du fait de leur nationalité (espagnole, italienne ) et non de par leur lieu de résidence. Cette argumentation n est absolument pas d extrêmedroite mais tout à fait généreuse et progressiste. Républicaine. Le Mouvement républicain et citoyen GÉRALD ROSSI Squat au 11, rue Dezobry. Les expulsés soutenus Voilà une expulsion qui a provoqué l émoi dans le quartier, mais aussi en mairie. Le 30novembre, 9 familles, soit 40 adultes et 24 enfants, ont été évacuées du 11, rue Dezobry, un immeuble insalubre qu elles squattaient depuis treize ans.«on n a pas été prévenus. Toutes nos affaires sont restées à l intérieur, se lamente Moussokoro Touré.On est hébergés dans un hôtel d Alfortville. Pour emmener les enfants à l école, il faudrait les lever à 5 h du matin, on n y arrive pas.» Des parents et enseignants des écoles Brise-Échalas et Jules-Vallès et du collège Elsa-Triolet, fréquentés par les enfants, se sont mobilisés. Ils étaient aux côtés des familles rassemblées le 3décembre sur le parvis de la gare alors inauguré, et dans une manifestation, le lundi5, de l école Jules-Vallès à la sous-préfecture. Au cortège, d environ 150 personnes, s étaient joints les derniers occupants du 76, rue Péri, euxmêmes menacés d une expulsion par la préfecture, malgré le protocole mis en place en 2008 par l État et la Ville pour les reloger. La municipalitéen est d autant plus fâchée que l évacuation de la rue Dezobry, à la demande de son propriétaire, un particulier, a été effectuée «contre l avis exprimé par la Ville oralement et par écrit à la sous-préfecture», s indigne le maire adjoint Stéphane Peu. L immeuble étant ciblé pour une réhabilitation dans le cadre du PNRQAD, «c est toute l action de la Ville contre l insalubrité qui peut être discréditée». M.L. Charte entreprises/territoire. Neuf nouvelles signatures 115 Lundi 5décembre, ce nombre ne renvoyait pas au numéro de téléphone consacré à l urgence sociale. Il concernait la quantité de sociétés basées à Plaine commune qui sont signataires de la charte entreprises/territoire, créée conjointement en 2005 par la communauté d agglomération et l association Plaine commune promotion. Patrick Braouezec et Francis Dubrac étaient donc heureux d accueillir neuf nouvelles signatures dont celles de SFR, qui arrivera bientôt avec salariés à la Plaine ; la Cité du cinéma de Luc Besson, inaugurée en mai2012 à Pleyel ; Empruntis Panoranet (courtage en ligne) ; Eugène Perma (produits capillaires) ; Interxion (data center) et l université Paris 8 pour ne citer que les recrues dionysiennes. Cette charte entend favoriser l embauche des populations locales pour combler le fossé entre un développement économique territorial conséquent avec emplois privés et une situation sociale précaire. Plaine co «évalue à plus de 3 000» le nombre d habitants embauchés depuis D.Sz Le chloredécone débattu Un colloque s est tenu à la bourse du travail, dimanche 4 décembre, autour de l utilisation du chloredécone, pesticide hautement toxique et utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique jusqu en 1993, contaminant près de hectares. Spécialistes, élus et associations ultra-marines d agriculteurs et de pêcheurs ont débattu sur cette question de santé publique. SÉBASTIEN BANSE Disparition Pierre Monneret, 80 ans, longtemps militant du Parti communiste et de la CGT à la Plaine Saint- Denis, est décédé à Agen le 1 er décembre. Père de quatre enfants, il fut également président des parents d élèves et membre du comité de quartier de la Plaine où il a toujours travaillé et milité et où son épouse, Annick, était gardienne du groupe scolaire Saint-Just. Grève du Père Noël Le mercredi 14décembre, parmi les animations programmées ce jourlà dans le quartier, l association Pleyel en Herbe propose un spectacle atelier «La grève du Père Noël». Les enfants, après la représentation, étant invités à fabriquer des petits jouets. À 14 h 30 et 16 h, place Ornano. Santé (1) À Bobigny, vendredi 2décembre, le président de l Agence régionale de santé, Claude Evin, a paraphé le Contrat local de santé concernant la Ville de Saint-Denis, avec le maire Didier Paillard. Le document définit, pour le territoire, des priorités et des démarches communes à l État et la Ville, en matière d accès à la santé. Santé (2) Le Collectif santé de Saint- Denis, formé récemment pour défendre l hôpital public et l accès de tous à des soins de qualité, a fait paraître son premier bulletin d informations. Pour le recevoir, il faut prendre contact à cette adresse : D autre part, le collectif organise, mercredi 14 décembre, à la bourse du travail, une réunion publique consacrée à la Sécurité sociale. Contre le FN Le collectif dionysien contre le Front national organise un débat avec deux journalistes du Monde, Caroline Monnot et Abel Mestre, auteurs du livre Le système Le Pen-Enquête sur les réseaux du Front national. Lundi 12décembre, Ligne 13, 19 h 30. Laïcité L Union des familles laïques (UFAL) organise la Fête de la laïcité vendredi 9décembre, de 14 h à 22 h, sur le parvis de la gare (place du 17-Octobre- 1961). Un arbre de la laïcité sera planté, des ballons lâchés et un banquet républicain organisé dans un restaurant de la ville (inscriptions au ). Les retrouvailles du monde associatif Samedi, à la bourse. Au micro, Henri Busnel, le délégué national du réseau des maisons associatives. Forum. Le 3 décembre, les associations s étaient donné rendez-vous pour partager des expériences, questionner leurs pratiques et les faire évoluer. Un bel après-midi entre citoyens qui ont les deux pieds dans le genre humain. Malgré la pluie, et surtout malgré la crise, 250 militants associatifs dionysiens ont échangé le 3 décembre à la bourse du travail dans le cadre du deuxième Forum de la vie associative, avant de se retrouver pour un repas convivial, salle de la Légion d honneur. En ouverture, le maire dit combien ce «corps social est innovant et précieux», en rappelant au passage que la première bibliothèque, à la Plaine, ne fut pas municipale mais associative. «La vie assoc i a t i ve n o u s é c l a i re», e n - chaîne-t-il, faisant référence à l accueil du matin des enfants qu elle porte en pionnier, en tête chercheuse de satisfaction de besoins nouveaux. DOMINIQUE SANCHEZ Avant de partager l assistance en trois ateliers thématiques, le Conseil consultatif de la vie associative chargé de concevoir ce rendez-vous, a convié Henri Busnel à intervenir. Une bonne idée : en une demi-heure, le délégué national du réseau des maisons associatives, brosse le tableau. En citant d abord ce chiffre incroyable : déclarations d associations sont recensées en un an. À Saint-Denis, 275 ont été enregistrées les trois dernières années. Mais la photo peut être trompeuse, prévient M. Busnel : «Création n égale pas nécessairement vitalité» et ce d autant que les actes de décès ou de mises en sommeil ne sont pas mesurés. «Un comité consultatif comme ici est rare» «Il faut sortir de l entre soi pour aller vers l intérêt général», assure l adjointe au maire en charge de la vie associative Jaklin Pavilla. Autre caractéristique du réseau associatif, il est d abord de «proximité» (60 % des assoces sont locales, 7 % ne rayonnent que sur leur quartier, 20% ne dépassent pas le département), «atomisé et peu organisé». «Un comité consultatif comme il en existe ici est rare», explique l expert qui relève que dans la plupart des villes «aucune initiative dans ce sens n est prise». Autre préoccupation, le volet financier. En 2012, le budget cumulé des associations va avoisiner les 70 milliards. Un montant impressionnant qui ne saurait pourtant cacher une baisse des financements publics émanant de l État : ils représentaient 16 % en 1999 contre seulement 9 % aujourd hui. Ce contexte est dénoncé avec force par Jaklin Pavilla, adjointe au maire, qui considère que «si on ne résiste pas ensemble, nous courons à la catastrophe» et par plusieurs associations qui évoquent «le peu de moyens et la grave crise financière» qu elles traversent. Dans les ateliers, on cisèle davantage le particulier et on laisse en plan le général. Avec des sujets comme ceux-ci : comment s engager dans la durée dans une association quand nous vivons dans une société où tout est précaire? Internet, chance ou handicap pour renouveler la vie associative? Comment créer de nouveaux lieux pour faire participer à la vie de la cité les plus défavorisés, ceux qui doutent le plus des institutions et des politiques? Comment faire en sorte que le monde associatif se retrouve pour faire des choses ensemble, sans vivre chacun dans son coin? Ce dernier chantier est primordial pour Jaklin Pavilla : «Il faut sortir de l entre soi pour aller vers l intérêt général», assure l élue en charge du dossier qui appuie «le besoin d avoir des lieux pour partager, pour croiser». Dominique Sanchez DOMINIQUE SANCHEZ

4 N 895 DU 7 AU 13 DÉCEMBRE ACTUALITÉS Rendez-vous des retraités Le 30 novembre, forum des associations étudiantes à la Maison de l étudiant de Paris 8. Les étudiants ont leur maison «couteau suisse» Paris 8. Le lieu, nouvellement inauguré au cœur de l université, centralise médecine préventive, bureau de gestion des bourses, accompagnement des étudiants étrangers, services sociaux du Crous, etc. Le 30 novembre, sous la coupole de la toute nouvelle Maison de l étudiant de Paris 8, se tenait le forum des associations étudiantes de l université. Au programme, danse, concerts, projections ont rythmé une journée marquée par l inauguration officielle de cette Maison qui s étend sur 685 m 2 répartis sur deux étages. Pascal Binczak, président de Paris 8, Isabelle This Saint-Jean, vice-présidente chargée de l enseignement supérieur et de la recherche du Conseil régional financeur de l ouvrage, le maire Didier Paillard et son adjoint à l éducation David Proult, Mathieu Hanotin, conseiller général, et William Marois, recteur de l académie, ont présenté cette réalisation. Pensée comme un SÉBASTIEN BANSE guichet unique, elle rassemble en un lieu les différentes ressources au ser vice des étudiants : médecine préventive, bureau de gestion des bourses, accompagnement des étudiants étrangers, antenne des services sociaux du Crous, bureau du Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes et de la vie associative, bureau de la vice-présidence étudiante. Ce sera aussi un lieu de convivialité et de rencontre avec un «salon de thé», une grande salle qui accueillera conférences, débats et animations, mais également un lieu de travail, avec un «cyber-espace» doté de huit postes informatiques, et plusieurs salles de réunion à disposition des organisations syndicales étudiantes. «Cette maison représente plus qu une simple réalisation immobilière. Avec son ouverture, c est un nouvel élan pour la politique de l université, volontariste en matière de vie étudiante que nous avons souhaitée et que nous pouvons désormais mettre en œuvre», s est réjoui le président Pascal Binczak. «Dans le domaine de la santé, la Maison de l étudiant permet une réelle amélioration de l accueil de nos I. This Saint-Jean, viceprésidente du conseil régional : «Nous avons conscience que l enseignement supérieur et la recherche constituent pour notre région une priorité extrême et un atout.» Portage de livresvendredi 16décembreà partir de 11 h 30, résidence Basilique. La médiathèque propose un portage de livres, revues, CD et DVD pour les habitants des résidences et pour les retraités du quartier. Entrée libre. étudiants. Sur ce sujet particulièrement sensible, et à l heure où de plus en plus de jeunes renoncent à se soigner faute de moyens, il me semblait indispensable que la médecine préventive soit au plus près d eux dans un bâtiment qui leur est dédié», a-t-il ajouté avant d évoquer ce qui restait encore à faire afin d améliorer les équipements sportifs, l accueil des étudiants étrangers ou encore le logement. «On est passé à un stade plus qualitatif» «Dans le cadre de l actuel contrat de projet État-Région (CPER), la vie sur les campus est une priorité. Les contrats auparavant se focalisaient beaucoup plus sur la mise à disposition de mètres carrés supplémentaires et la rénovation des locaux. On est passé à un stade plus qualitatif qui prend en compte la vie des étudiants», a expliqué William Marois, chancelier des universités de l académie de Créteil. La représentante de la viceprésidence étudiante, Sarah Garrido, s est elle félicitée de ce que cette Maison de l étudiant allait apporter en terme de vie commune : «Les deux campus de Paris 8, nord et sud, sont malheureusement divisés. Cette dispersion apporte peu de convivialité. La Maison au centre de l université va remédier à ça. Au sein d une fac qui compte une grande diversité culturelle et sociale, avoir un lieu qui regroupe tous ces services va faciliter leur accès à ces étudiants, et créer de la convivialité et du lien.» Sébastien Banse La semaine du 7 décembre 2011 Sortie au bowlingvendredi 16décembre à 14 h 30. Rendez-vous sur place, au bowling, 6, avenue de la Portede-la-Chapelle ; participation: 2,70 la partie. Marché de Ninon Un concert de La Rabia, un repas surprise, des dégustations, des animations, et l apéro de Jeannot, le poissonnier: samedi 10 décembre, selon une tradition instaurée voici quatre ans par Conseil de quartier, le marché de la Plaine tire prétexte de la Sainte-Ninon pour fêter Noël avec un peu d avance, avec la complicité de Plaine de femmes et de Jeunes espoir de Paix. De 10 h à 14 h, rue de la Métallurgie. Surpoids En partenariat avec le Collectif national des associations d obèses, la Maison de la santé organise deux groupes de paroles, ou d auto-support. L un, intitulé «le surpoids, parlonsen!», se réunira le jeudi 8décembre à 18 h, avec Manelle Benbouaziz, diététicienne. L autre s adresse aux personnes qui ont bénéficié d une chirurgie bariatrique, il y a un an ou plus. Ce groupe se réunira le vendredi 16décembre à 14 h, avec le Pr J.-M. Catheline, chef du service chirurgie viscérale à l hôpital de Saint-Denis. Maison de la santé (47, rue Jean-Jaurès). Infos et inscriptions sur place ou par Tél. : Mail : mai sondelasante@gmail.com Ski en famille Le groupe femmes de l association Comme un poisson dans l eau propose un séjour de ski à l attention des familles du 15 au 21avril 2012 (départ le 14 au soir), à Flaine les Lindars (Alpes du Sud). Tarif, tout compris avec pension complète : 390 pour les skieurs (équipements +cours +remontées mécaniques) et 290 pour les autres ; enfants de 3 à 7 ans : 190 (sans activités) ; moins de 3 ans : gratuit (sauf prix du transport). Transport en car, par personne (bébé inclus) : 45. Bons CAF et chèques vacances possibles. Infos et réservation au Accueil L association Accueil banlieues propose un séjour en banlieue, avec un autre regard, d autres facettes des banlieues, à l occasion de la Foire des savoir-faire solidaires. Hébergement à Saint-Denis, Épinay ou L Île-Saint-Denis à 15 par nuit par personne. Rencontres avec des créateurs et des visites du territoire pour tous les goûts. Infos à accueilbanlieues@voila.fr et sur lieues.blogspot.com/ Rencontres musicales des médiathèques vendredi 16décembreà 15 h, résidence Basilique. Inivitation de discothécaires à découvrir l œuvre de France Gall, d écouter et de chanter ensemble ses grands succès. Entrée libre. Centre-ville. Deux immeubles dégradés retrouvent leur superbe Le maire Didier Paillard et Stéphane Peu, président de Plaine commune habitat (PCH), ont inauguré, lundi 5décembre, deux immeubles de logements du centre-ville réhabilités dans le cadre du Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD). Le premier (12 logements), situé au 39, rue de la Légiond honneur, avait été détruit par un incendie. Le second (22 logements, notre photo), au coin des rues Haguette et Pinel, était gravement dégradé et squatté. Le PNRQAD qui concerne Saint-Denis, l un des plus vastes du pays, bénéficie de 52millions d euros de financement, répartis entre la Ville et Plaine commune (21millions), l État, à travers ses agences ANAH et ANRU (20millions) et d autres partenaires institutionnels (Département, Région) et privés. Les moyens déployés, sous la supervision des Bâtiments de France, ont permis de sauvegarder ces deux bâtiments, inscrits aux Monuments historiques, datant du début du XX e siècle. Le résultat de 13 mois de travaux, impressionnant lors de la visite des appartements témoins, témoigne du savoir-faire de l entreprise Histoire et Patrimoine, représentée par son DG Alexandre Mauret, qui se spécialise dans la réhabilitation du bâti ancien. Ces 34 logements vont donc être remis sur le marché, sous des formes diverses : 30% en loyer libre, 30% en loyer conventionné, 30% en loyer social et 10% à la vente. En attendant les travaux à venir au 11, rue Péri, et rues de Toul et des Carmélites. S.B. Banque BCP. La police fait capoter le braquage Mercredi 30 novembre, à 9 h, la banque BCP, située au croisement des rues Gabriel-Péri et Ursulines, a été victime d un braquage. Une voiture-bélier, une Renault, a été lancée contre la vitrine de l établissement. Quatre hommes cagoulés ont neutralisé le directeur de l établissement et se sont emparés de euros. C est au moment de sortir de la banque que l un d entre eux, qui portait le butin, a été arrêtépar les policiers du commissariat de Saint-Denis, arrivés rapidement sur les lieux. Les trois autres ont réussi à s enfuir. Le malfaiteur appréhendé était connu des services de police : il avait déjà été arrêté une cinquantaine de fois. La rapidité d intervention des forces de l ordre est à mettre au crédit du dispositif anti hold-up mis en place par le préfet de la Seine-Saint-Denis (qui s est rendu sur place) au moment des fêtes de fin d année. La préfecture indique notamment que le nombre de vols à main armée a diminué de 31,67% en 2011 (soit 115 faits en moins qu en 2010). S.B. Samedi 10 décembre. Si T es Majeur, t es invité Comme chaque année, les Dionysiens devenus majeurs durant l année 2011 sont invités en mairie pour célébrer leur accès officiel à la citoyenneté. La cérémonie aura lieu le samedi 10décembre, à partir de 18 h 30, et aura pour thème le vote et l engagement, à quelques mois de la présidentielle puis des législatives. 400 à 600 jeunes adultes sont attendus cette année pour découvrir leurs nouveaux droits, comme le vote, le passage du permis de conduire, la Sécu, mais aussi leurs devoirs et responsabilités. Un débat rassemblera la chanteuse Kenza Farah, marraine de cette édition, des représentants du milieu associatif, des professionnels de la jeunesse et des élus, avant de souffler les bougies du traditionnel gâteau d anniversaire. Les Dionysiens de nationalité française recensés sur les listes électorales ont été invités par courrier, ceux de nationalité étrangère par voie de presse. En cas d oubli, il suffit d appeler la Maison de la jeunesse au pour participer. Une surprise sera également remise lors de cette soirée. Ceux qui la manqueront pourront toujours la récupérer par la suite à la Maison de la jeunesse en présentant leur invitation. A.S. FOCUS Lydia Tokic, cartonniste d Econatbio installée au 6b. Foire des savoir-faire solidaires Le commerce équitable en beauté Provenances. Avant de transformer la matière première, les artisans fidèles à l économie sociale et solidaire passent du temps à savoir d où elle vient et dans quelles conditions elle est accumulée. Trois femmes. Natali créé des bijoux, Lydia fabrique des meubles en carton, Patricia est styliste dans le vêtement. Trois créatrices passionnées qui seront à la Foire. Des objets nés d un savoir-faire, et fabriqués localement avec le souci de ne pas souiller l environnement. C est ce que Plaine commune cherche à promouvoir quand vient la période des achats à tout va pour un joyeux Noël. Un premier essai, en 2007, s y limitait à un bus avec à bord une poignée d artisans. Puis s est mise en place une Foire des savoir-faire qui a gagné en ampleur. Après trois éditions circonscrites à un week-end, elle se prolonge sur dix jours, avec un même objectif. «Comment faire passer auprès du plus large public possible un modèle économique différent?». Pour y parvenir, Adeline Leveque et Marianne Villain, chargées de mission à Plaine co, l une sur le développement local, l autre sur l économie sociale et solidaire, ont fait appel à Minga, fédération d associations du commerce équitable. Sa mission principale étant d aider les artisans à valoriser leur démarche auprès des visiteurs. «Un modèle économique différent» Parmi eux, Natali Bertrand. Cette Dionysienne se partage entre photographie et création de bijoux, deux activités qu elle conjugue avec sa passion des voyages. «Voici quelques années, j avais ramené d Inde des perles de verre dont j avais fait des petits montages pour les offrir aux amis. Quelqu un m a dit : c est super, tu devrais les vendre! Et j ai tout vendu.» Ainsi démarre-telle sa formation en joaillerie pour travailler l argent dont elle sertit des pierres fines, quartz, citrine ou améthyste. «Je suis très exigeante sur leur qualité.» Natali est aussi soucieuse de leur provenance, «pour ne pas cautionner le travail des mômes dans des mines». «J essaie d acheter mes turquoises aux États-Unis. J ai de nombreux contacts en Inde. C est beaucoup de temps de recherches.» Car le monde des pierres fines «est d une opacité totale. La bijouterie n est pas vraiment un bon métier pour l économie sociale et solidaire. On n y parle pas des marges». Avec Minga, ajoute-t-elle, «mon rapport à l argent a été simplifié. Avant je me volais moimême. Mais quand je travaille de grosses pièces, c est toujours à perte.» «Il est très difficile de fixer un juste prix et de s y tenir», concède elle aussi Lydia Tokic, cartonniste d Econatbio installée au 6b. Sa principale matière, pour créer bibliothèques, fauteuils, canapés, boîtes ou cadres, est du carton d emballage qu elle récupère auprès des commerçants. «En 2004, quand j étudiais l ethnologie, j ai rencontré en Côte d Ivoire des sculpteurs qui travaillaient avec du bois récupéré», explique-t-elle. Au retour de ses études en Angleterre où elle travaille aussi pour l ONG Oxfam, Lydia se forme en cartonnerie, une activité alliant précision, logique, patience et créativité. «Je travaille sur mesure, à la commande. Pour les meubles, j utilise du carton à double cannelure qui peut supporter jusqu à 100 kg pour une dimension d un mètre carré, à condition de l utiliser dans le bon sens.»peints ou tapissés de papier népalais, ses objets sont aussi protégés par un produit vitrificateur. «Pour un fauteuil d enfant par exemple, j ai 25 heures de travail. À 170euros, c est sûr je ne concurrence pas Ikea.» «C est sûr je ne concurrence pas Ikea» «Je m exploite moi-même», déclare quant à elle Patricia Levalois, styliste de «Cousu malice» à Saint-Ouen. Comme Lydia, qui anime un atelier en centre de loisirs, elle adore transmettre. C est d ailleurs en La créatrice de bijoux Natali Bertrand est soucieuse de la provenance de ses pierres, «pour ne pas cautionner le travail des mômes dans des mines». partie son gagne-pain. «Je donne des cours dans des centres sociaux, des associations.» Patricia est aussi l auteur de Sur mesure, édité au Seuil en 2008 où elle dévoile ses modèles de vêtements «sans déchet» ou avec «le moins de chutes de tissu possible». Des sacs en tissus d ameublement, des porte-monnaie à partir d emballages Brick, ou des boutons veinés de plastiques colorés comme elle en utilise pour ses grands tableaux Son ingéniosité est d autant plus remarquable qu elle est en apparence insoupçonnable. Mais voilà. «Je n ai pas de démarche commerciale, dit-elle, ça m enquiquine.» Marylène Lenfant N 895 DU 7 AU 13 DÉCEMBRE 2011 Plus d images des artisans sur 9 Sous la toile Dix jours devant la mairie Ceux qui l ont déjà fréquentée le savent déjà : la Foire des savoirfaire n est pas un grand magasin sous toile. Aussi social et solidaire soit-il. C est entre les stands de vente un espace d échanges où des techniques sortent de l ombre des ateliers, avec des démonstrations de rentrayage de tapis, taille de pierre, dorure à l or fin, mosaïque, peinture de décor ou broderie. Pour valoriser ces savoir-faire exercés en Seine- Saint-Denis, sont également conviés deux centres de formation, l un en vitrail, le Cerfav de Pantin, l autre en pâtisserie et confiserie, avec le Campus des métiers et de l entreprise à Bobigny. Pour inviter le chaland à mettre la main à la pâte, des artisans conduiront des ateliers de fabrication de papier, cartonnage, collages, sérigraphie, crochetage et gravure. Autour de Minga, un Café village sera rythmé de rendez-vous avec des acteurs de l économie sociale et solidaire, dont Coopaname, coopérative ouvrière de production qui associe avec le statut de salariés de petits entrepreneurs, dont plusieurs artisans d art de la Foire. On y parlera aussi de ressourcerie avec le projet auquel s est attelé Fripouille, association d Aubervilliers. Et de monnaie locale. Le champ du local et du solidaire peut-il embrasser la totalité des activités humaines? Il s étend en tout cas au tourisme avec le témoignage de Greeters. Et dans une version domestique, il s applique à la cuisine comme l expliqueront les animateurs des Ateliers de la gastronomie durable et de Underconstruction. Ainsi qu aux produits ménagers, un domaine où excellent les Fourmis vertes. Spécialistes de «l éducologie urbaine», ces passionnées de l environnement accommodent à l art du spectacle les recettes éprouvées du vinaigre, du savon noir ou des cristaux de soude. Le tout, parfumé aux huiles essentielles. M.L Du jeudi 8 au dimanche 18 décembre, de 11 h à 20 h les 9, 10, 11 et 17 décembre, de 11 h à 19 h du 12 au 16 décembre, jusqu à 18 h, le 18. Parvis de l hôtel de ville. 43 C est le nombre des artisans, associations et créateurs qui tiendront stands, aux côtés des producteurs de la Confédération paysanne et de cinq enseignes dionysiennes. 600m 2 Telle est la superficie du chapiteau transparent qui abritera la Foire des savoir-faire et les exposants qui grelottaient dans les chalets du marché de Noël les années passées.