BULLETIN DE VEILLE N 8

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1 - Suivi Octobre et Novembre BULLETIN DE VEILLE N 8 SUIVI DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET DES S DES MÉNAGES DANS LES CANTONS KADO ET BARDE DEPARTEMENT DE L ASSOUNGHA, REGION OUADDAÏ Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

2 TABLE DES MATIÈRES À PROPOS DE CE BULLETIN... 3 L ANALYSE EN BREF... 4 ZOOM SUR LA CAMPAGNE AGRICOLE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE... 6 STOCKS ALIMENTAIRES DES MENAGES... 7 RESSOURCES NATURELLES... 7 DISPONIBILITE ET ACCÈS EAU... 7 INCIDENCE CLIMATIQUE SUR LA CAMPAGNE AGRICOLE... 8 SANTE ET HYGIENE... 8 SECURITE... 8 ELEVAGE... 8 POINTS DE VIGILANCE ET RECOMMANDATIONS D ACTIONS... 9 ZOOM SUR LES ACTIVITES DE PU-AMI DANS LA ZONE Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

3 À PROPOS DE CE BULLETIN Ce bulletin a été réalisé par Première Urgence Aide Médicale Internationale, avec le soutien de la Délégation de l Union Européenne au Tchad. OBJECTIFS Ce bulletin est un outil d alerte sur la situation du département de l Assoungha dans les secteurs de la nutrition et de la sécurité alimentaire. Il vise à évaluer les risques dans les cantons de Bardé et de Kado. Il est destiné aux services administratifs et techniques de l État, aux autorités sanitaires, aux organisations humanitaires, et à tous les acteurs concernés par la mise en place d un système d alerte précoce et d une réponse aux problèmes de la zone. METHODOLOGIE La collecte d informations se fait au sein de 113 villages sentinelles séléctionnés pour leur répartition géographique. Dans chacun des 113 villages sentinelles de la zone, un relai veille est chargé de la collecte et de la transmission des données. Il renseigne un total de 54 indicateurs, pondérés de façon à pouvoir établir un score de vulnérabilité générale pour chacune des thématiques suivies. LECTURE DES SCORES DE Un score bas indique une vulnérabilité importante. SCORE RISQUE 0-25 CRITIQUE ÉLEVE MOYEN FAIBLE L analyse des indicateurs renseignés par les relais veille est complétée par une collecte d informations organisée par les agents PU-AMI au sein des communautés, en utilisant la méthodologie du focus groupe. EVOLUTIONS METHODOLOGIQUES Le système de collecte de données, ainsi que les analyses présentées dans le bulletin, sont évaluées de façon continue afin d apporter une amélioration progressive à l activité de veille de PU-AMI. Pour une meilleure lisibilité des niveaux de vulnérabilité, en particulier en ce qui concerne le niveau des stocks alimentaires des ménages, la répartition des indicateurs, ainsi que la dénomination des secteurs ont été revues dans le cadre de la réalisation du présent bulletin. Les scores de vulnérabilité sont donc désormais établis dans les neuf thématiques suivantes : sécurité, disponibilité et accès à l eau, incidence climatique, stocks alimentaires, économie, ressources naturelles, accès à l éducation, élevage, santé et hygiène. Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

4 L ANALYSE EN BREF Facteurs structurels de vulnérabilité La zone se caractérise par une forte vulnérabilité aux risques sanitaires, et par un accès problématique à l eau potable. L économie des ménage est peu diversifiée, dépendant presque exclusivement de la production agricole, et donc très vulnérable aux chocs climatiques et économiques. Facteurs conjoncturels de vulnérabilité La période est caractérisée par le début des récoltes céréalières (mil, sorgho). Les ménages commencent à reconstituer leurs stocks alimentaires. Fin novembre, au début de la période de récolte, 57% des ménages disposent de plus d un mois de stocks alimentaires (contre 15% fin septembre). La dégradation du contexte sécuritaire s accentue. La disparition des obstacles naturels (ouaddis) est un des facteurs qui explique la multiplication des incidents de sécurité. Enfin, la situation de l élevage s améliore, la période des récoltes étant celle de la meilleure disponibilité en fourrage, et l accès à l eau par le creusage de puits temporaires restant satisfaisant. Diagramme des scores de vulnérabilité Accès à l'éducation Incidence climatique Santé et Hygiène Securité Août -Sept Economie Elevage Disponibilité et accès à l'eau Octo-Nov Comment lire le diagramme? Ressources naturelles Stocks alimentaires L indicateur «santé et hygiène» reflète une forte vulnérabilité structurelle dans ce secteur. Le tableau ci-dessous indique la progression des indicateurs par rapport à la période précédente (août septembre 2014). DE L INDICE SECTEURS POUR OCTOBRE- NOVEMBRE Sécurité -9 Incidence climatique -2 Economie -1 Disponibilité et accès à l'eau -1 Stocks alimentaires +43 Santé et hygiène 0 Ressources naturelles +4 Accès à l'éducation +4 Elevage +12 Les évolutions majeures concernent la reconstitution de stocks alimentaires, l amélioration des conditions d élevage, et la dégradation du contexte sécuritaire. Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

5 FIN D UNE SAISON PLUVIALE INÉGALE ZOOM SUR LA CAMPAGNE AGRICOLE Les dernières pluies ont été enregistrées dans la première semaine du mois d octobre, ce qui a mitigé les craintes d un arrêt pluviométrique précoce. Par conséquent, aucune alerte majeure dans l interruption des cycles de maturation du mil et du sorgho n a été lancée. Les récoltes sont tardives (mi-novembre pour les céréales, et mi-octobre pour l arachide). Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Calendrier de la campagne agricole en année normale Céréales (mil, Préparation Semis entretien de cultures Récoltes sorgho) Arachide Préparation Semis entretien de cultures Récoltes Calendrier de la campagne agricole Céréales (mil, sorgho) Préparation semis entretien de cultures Récoltes Arachide Préparation semis entretien de cultures Récoltes Le décalage de la saison culturale a entraîné une légère prolongation de la période de soudure. La saison pluviale 2014, d une durée satisfaisante (juillet à novembre), est donc finalement caractérisée par son arrivée tardive, et par une mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies. La concentration des pluies sur le mois d août a causé des inondations de champs dans 94 villages. Les baisses de rendement dues aux irrégularités pluviométriques seront mesurées à l issu des récoltes. DÉMARRAGE DES RÉCOLTES PREMIÈRES ESTIMATIONS DE RENDEMENT MITIGÉES La période octobre-novembre est marquée par le début des récoltes du mil, du sorgho et de l arachide. La perception des résultats de la campagne dans la population reste mitigée. La mauvaise répartition des pluies, l inondation de champs dans plus de 80% des localités, et les attaques d ennemis des cultures, signalés dans 75% des villages, constituent des facteurs susceptibles d impacter négativement les rendements. La pose de 502 «carrés de rendement» dans les 113 villages sentinelles permet une première estimation du rendement, qui demandera à être complétée par une enquête post-récolte complète en janvier 2015 (après la fin des récoltes). Spéculation Estimation rendements issus des carrés de rendement (Kg/ha) Arachide 652,11 456,06 453,72 Mil 466,59 422,56 441,07 Sorgho 498,21 356,24 327,31 Les premières estimations réalisées par PU-AMI se rapprochent des rendements obtenus en 2013, considérée comme une année moyenne. Ces estimations sont néanmoins nettement inférieures aux rendements de DÉBUT TARDIF DU MARAÎCHAGE DE CONTRE-SAISON Le décalage de la saison vivrière a entraîné un léger retard de la campagne maraichère. Les préparations de champs ont eu lieu mi-octobre (année normale : fin septembre). La progression sera suivie en décembre 2014 janvier Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

6 nov.-13 déc.-13 janv.-14 févr.-14 mars-14 avr.-14 mai-14 juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14 oct.-14 nov.-14 FCFA/100kg Kg du céréalepar bétail SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Le début des récoltes marque une amélioration significative de la sécurité alimentaire conjoncturelle des ménages (voir «stocks alimentaires», p. 7). Cependant, il s agit d une période critique qui va déterminer l aggravation ou l amélioration de la situation sur plusieurs mois. En effet, les résultats de la récolte et la capacité des ménages à reconstituer leurs stocks alimentaires conditionnent la sécurité alimentaire de la zone jusqu à la fin de la prochaine saison agricole Le prolongement de la période de soudure, entraîné par le décalage de la saison vivrière, est à l origine de deux phénomènes susceptibles d affecter les capacités de résilience des ménages. D une part, pour éviter le recours systématique au marché, certains ménages peuvent recourir à l autoconsommation immédiate de céréales récoltés au début du cycle de maturation. Cette pratique a un impact négatif sur la constitution des stocks à venir, et sur la qualité du régime alimentaire des ménages (les céréales non matures ont une valeur nutritionnelle moindre). L enquête post-récolte qui sera réalisée par PU-AMI en janvier 2015 permettra de mesurer a posteriori l ampleur de ce phénomène. D autre part, les cycles d endettement, qui connaissent une intensification continue depuis l année 2011, considérée comme particulièrement mauvaise, peuvent pousser les ménages à la vente immédiate de céréales dès le début des récoltes pour rembourser une partie de leur dette. Selon l enquête nationale sur la sécurité alimentaire, publiée en novembre par le ministère de l agriculture, 39% des ménages de la région Ouaddaï ont contracté une dette en DISPONIBILITÉ CÉRÉALIÈRE ET BAISSE DES PRIX Le recours à l autoconsommation de céréales avant la fin du cycle de maturation entraîne une baisse de la demande sur les marchés, qui se reflète dans la baisse des prix des céréales constatée dès octobre. Par conséquent, les prix du mil et du sorgho connaissent une progression négative dès octobre, qui s accentue dès le début des récoltes, quand les producteurs vulnérables sont contraints de vendre une partie de leur production pour rembourser leurs dettes, ou subvenir aux besoins immédiats du ménage. Sur la période d octobre-novembre, le prix du mil a baissé de 53% et le prix du sorgho de 36%. Peu rentable, la stratégie de vente précoce expose les ménages vulnérables à une rupture précoce de leur stock alimentaire Evolution du prix des céréales (XAF/kg) sur les marchés de la zone Evolution du terme de l'échange bétail/céréale Céréales (100kg) Prix du bétail Mil Sorgho Kg céréale par bétail Les termes de l échange deviennent plus favorables à la vente du bétail. La sécurité alimentaire des ménages repose donc sur la diversification de leur capital agro-pastoral (semences et têtes de bétail) et à leur capacité à conserver leur stock céréalier en attendant la remontée des prix. Par ailleurs, comme le montrent les graphiques ci-dessus, le deuxième semestre 2014 est caractérisé par des prix céréaliers plus élevés que ceux de 2013, une situation liée entre autres à la prolongation de la soudure. En novembre 2014, les prix du mil et du sorgho sont respectivement supérieurs de 13% et de 23% aux prix de novembre Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

7 STOCKS ALIMENTAIRES DES MÉNAGES Le début des récoltes marque une amélioration significative de la sécurité alimentaire des ménages et permet aux ménages de commencer la reconstitution de leurs stocks alimentaires. Ainsi, fin novembre, 57 % des ménages disposent de plus d un mois de stocks alimentaires (contre 15% fin septembre). Le phénomène de vente précoce (voir «sécurité alimentaire», p. 6) appelle à une vigilance particulière car il pourrait accélérer l arrivée des ruptures de stocks. Un agent PU-AMI dans un champ de mil arrivé à maturation (Novembre 2014, Arkoum) RESSOURCES NATURELLES DISPONIBILITÉ ET ACCÈS EAU 44-1 La progression positive de l indice reflète le démarrage de la campagne maraîchère. Les cultures maraîchères sont caractérisées par l exploitation de parcelles de petite taille localisées à proximité des ouaddis, et exploitées par location ou prêt sans contrepartie. La totalité des villages bénéficient de la disponibilité du bois de chauffe et des chaumes (résidus des cultures issus des récoltes). L accès à l eau est faible dans la zone. On décompte 31 forages, qui ne desservent qu un tiers des villages, concentrés sur Bardé sud et Kado Sud. L eau de ouaddi, qui reste disponible à l état souterrain par le creusement de puits temporaires, est la principale eau de consommation pour 48% des villages, non seulement pour des raisons d accès mais aussi pour des raisons d habitudes culturelles. Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

8 INCIDENCE CLIMATIQUE SUR LA CAMPAGNE AGRICOLE 41-2 La stabilité de l indice confirme l incidence climatique négative de la mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies. Pendant la saison agricole, les récoltes vivrières ont été affectées par des inondations dans 94 villages. Des attaques d ennemis des cultures ont été déclarées dans 85 villages. PAR SOUS-ZONES INCIDENCE CLIMATIQUE SCORE RISQUE 0-25 CRITIQUE ÉLEVÉ MOYEN FAIBLE L impact de ces nuisances sur la production sera évalué par le suivi des récoltes ainsi qu une enquête qui sera réalisée en janvier SANTE ET HYGIENE 30 0 L accès aux soins est structurellement problématique : les 6 centres de santé de la zone desservent ménages. Les déplacements sont difficiles (en moyenne 96 mn à dos d âne pour rejoindre un centre). Le manque d accès à l eau et à l assainissement (les seules latrines publiques dans les villages sont celles des écoles) sont des facteurs structurels aggravants pour l état de santé publique des populations. SECURITE 64-9 La tendance à la dégradation des conditions de sécurité constatée pendant la période août-septembre se confirme. Le nombre d incidents constatés a nettement augmenté. Nombre de villages ayant constatés des incidents liés à Juin- Juil. Août- Sept. Oct.- Nov. Coupeurs de route Vol de bétail Les incidents ayant lieu le plus souvent sur les axes de circulation, plusieurs villages peuvent constater le même incident. Les indicateurs ne reflètent donc pas le nombre exact d incidents survenus dans la zone. ELEVAGE Alors que la saison pluviale est terminée, l accès aux pâturages reste satisfaisant (l eau de ouaddi reste accessible par le creusement de puits temporaires). Dans le même temps, le début des récoltes permet une importante disponibilité en fourrage (paille de mil, paille de sorgho). On note donc une amélioration globale des conditions d élevage à cette période. La conjoncture économique est favorable à la vente du bétail (voir «sécurité alimentaire», p.6). Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

9 avr.-13 mai-13 juin-13 juil.-13 août-13 sept.- oct.-13 nov.-13 déc.-13 janv.-14 févr.-14 mars- avr.-14 mai-14 juin-14 juil.-14 août-14 sept.- oct.-14 nov.-14 POINTS DE VIGILANCE - VEILLE POINTS DE VIGILANCE ET RECOMMANDATIONS D ACTIONS Il est capital d obtenir une visibilité détaillée sur les rendements céréaliers 2014 et sur le niveau moyen des stocks alimentaires des ménages. La réalisation d une enquête post-récolte, dont les données pourront être analysées après la fin des récoltes (en janvier 2015), permettra de confirmer les premières estimations de rendement (voir «Zoom sur la campagne agricole», p. 5). Elle permettra également d établir des estimations du niveau moyen de stock alimentaire des ménages (en nombre de mois). Le succès de la campagne maraîchère qui vient de débuter constituera un facteur important de diversification des revenus et des aliments. Un suivi des conditions et des résultats de la campagne maraîchère sera donc mis en place par PU-AMI. RECOMMANDATIONS D ACTION Santé et Nutrition PU-AMI a constaté la pertinence du lancement de campagnes de dépistage massif de la malnutrition pendant la période suivant immédiatement la fin des semis (voir bulletin n 7 : août-septembre 2014), donc pendant la période de soudure Admissions d'enfants malnutris sévères dans les centres de santé appuyés par PU-AMI, Total admission Malgré la reconstitution d une partie des stocks alimentaires à partir du début des récoltes, les admissions d enfants malnutris continuent à augmenter. Ce phénomène est renforcé par l organisation de campagnes de dépistage de masse au mois de novembre, qui visent à réintégrer dans les programmes, les enfants déclarés en abandon de prise en charge vers le mois d août (en raison de l occupation des familles aux champs pendant la période des semis). Ainsi, la hausse des admissions signifie moins une hausse de la prévalence qu une plus grande propension des mères à fréquenter les unités nutritionnelles au terme de la saison culturale. Par ailleurs, l enquête SMART a révélé que les taux de prévalence de la MAS restaient supérieurs au seuil d urgence. Régions et districts Malnutrition aiguë globale P/T<-2 z-score et/ou œdèmes Malnutrition aiguë sévère P/T<-3 z-score et/ou œdèmes % IC à 95% % IC à 95% Adré 12,5 9,7-15,8 2,7 1,3-5,4 Source : Enquête SMART, Octobre 2014, CNNTA. Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre

10 Sécurité Alimentaire Les activités de renforcement des capacités agricoles sont prioritaires pour contribuer à l amélioration des résultats de la campagne. Par ailleurs, l appui à la diversification des sources de revenu des ménages reste une action prioritaire pour pallier le recours systématique aux stratégies déstructurantes présentées dans la partie «Sécurité Alimentaire» (p.6). Cet appui passe par le renforcement de capacités et le soutien aux dynamiques communautaires existantes (coopératives, groupements d activités génératrices de revenus). ZOOM SUR LES ACTIVITES DE PU-AMI DANS LA ZONE Première Urgence Aide Médicale Internationale développe une approche intégrée de lutte contre la malnutrition. Les activités médicales, agricoles et économiques sont mises en cohérence, afin d agir sur les déterminants de la malnutrition, à court, moyen et long terme. Dans le cadre de cette logique d intervention, les activités de veille sur les vulnérabilités fournissent une base d analyse qui permet d évaluer de façon continue la pertinence des projets et de réajuster les stratégies d intervention. NOS ACTIVITÉS SUR LA PÉRIODE OCTOBRE-NOVEMBRE 2014 Appui au district sanitaire d Adré pour la prise en charge de la malnutrition aigüe Les équipes de PU-AMI appuient vingt sites de prise en charge de la malnutrition dans le district sanitaire. Elles assurent une prise en charge conforme au protocole national, garantissent l approvisionnement en intrants et en médicaments, et mettent en œuvre des formations de personnel et des réhabilitations des structures. D octobre à novembre 2014, les sites de prise en charge appuyés par PU-AMI ont pu prendre en charge : enfants en état de malnutrition aiguë modérée (MAM) femmes enceintes ou allaitantes en état de malnutrition aiguë modérée enfants en état de malnutrition aiguë sévère (MAS) - 70 enfants en état de malnutrition aiguë sévère, souffrant de complications. Le réseau des relais communautaires des centres de santé a procédé à dépistages pendant ces 2 mois. Par ailleurs, PU-AMI a organisé conjointement avec l Équipe Cadre du District d Adré une campagne de dépistage de masse (porte-à-porte) du 3 au 5 novembre 2014 dans le district sanitaire d Adré enfants supplémentaires de 6 à 59 mois ont été dépistés au périmètre brachial pendant cette campagne. Cela a permis le référencement et la prise en charge (après confirmation au Z score/ taux de confirmation de 84%) de 257 enfants vers les Unité de Nutrition Ambulatoire (UNA) (soit une proportion de 1.97% de MAS parmi les enfants dépistés) et 1105 vers les Unité de Nutrition Supplémentaire (UNS) (soit une proportion de 9.29 % de MAM). Activités de sécurité alimentaire PU-AMI intervient directement auprès des communautés pour renforcer leurs capacités de production, de conservation et de transformation des produits agricoles. Des groupes de contact sont formés sur des parcelles de démonstration à l amélioration de leurs techniques agricoles. Par ailleurs, l organisation soutient la création de groupements d Activités Génératrices de Revenus (AGR) afin de permettre une meilleure diversification de l économie dans la zone. Entre octobre et novembre 2014, ménages ont reçu des semences maraîchères (gombo, tomates) grâce au soutien de la FAO. 43 groupes de contacts ont reçu des semences, des outils aratoires, et ont bénéficié de formations techniques réalisées dans 6 parcelles de démonstration. 25 groupements AGR ont bénéficié du suivi et des formations de PU-AMI. Bulletin de veille n 8 / Octobre Novembre